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La mondialisation financière et croissance économique au Cameroun.

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par ATIKOU HAOUA ABOUBAKAR
Université de Ngaoundere - Maitrise 2014
  

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RESUME DES BASES D'HYPOTHESES ET HYPOTHESES

La libéralisation du compte capital analysée par l'accentuation des effets bénéfiques de bonnes politiques économiques, peut assurer la croissance économique dans les états considérés. Tel est le point de vue des différents auteurs que nous allons énoncer dans les lignes qui suivent.

Mishkin (2006) considère que l'ouverture des marchés financiers nationaux aux capitaux étrangers, ainsi que la possibilité d'appropriation de parts des capitaux des institutions financières domestiques par des institutions financières étrangères sont de nature à promouvoir la croissance économique dans un pays donné, puisque cela aiguise la concurrence sur les marchés bancaires et financiers domestiques. Cette vision est partagée par Bailiu (2000), Honig (2008), Klein et Olivei (2008) pour qui, La libéralisation du compte de capital peut accélérer la croissance économique en développant le système financier international. En effet, la mondialisation financière génère un accroissement des mouvements de capitaux entre les pays considérés, mouvement qui est très favorable et stimule la croissance économique. C'est ce qui ressort de la perception de Mathieson et Rojas-Suarez (1992) qui pense que la libéralisation des mouvements de capitaux accroit l'efficience du secteur financier et améliore l'intermédiation globale par une bonne orientation de l'épargne vers les investissements les plus productifs et qui abaisse les risques financiers. McKinnon (1973) et Shaw (1973) abondent dans la même logique car selon eux, il n'est pas possible d'envisager un impact positif et stimulateur de la croissance par l'appareil financier, sans passer par un relâchement total des contraintes qui pèsent sur le système financier. En effet, la libéralisation du compte de capital est très favorable dans les pays où il ya une discipline en matière économique. C'est le contenu de la pensée de Eichengreen (2001) selon laquelle la libéralisation du compte de capital peut augmenter la croissance économique grâce à l'effet de discipline et ce, en encourageant les gouvernements à adopter des politiques macro-économiques plus disciplinées.

De cette littérature, on retient que la libéralisation du compte de capital est garante à la croissance économique dans un pays et partant, au Cameroun. En effet, dans le contexte de l'économie camerounaise, l'un des objectifs généraux de la stratégie d'émergence en 2035 est d'atteindre le stade des Nouveaux Pays Industrialisés (NPI) en améliorant le poids de l'industrie dans l'économie (notamment dans le PIB et les exportations). Pour accompagner cette politique, le gouvernement s'est fixé pour objectifs spécifiques de Modifier la structure des échanges extérieurs et d'élargir les marchés financiers d'une part, de s'intégrer dans la sphère financière internationale et d'améliorer l'intermédiation bancaire d'autre part2(*) en vue d'atteindre la logique des pays émergents. La libéralisation du compte de capital est donc un aspect important de la mondialisation financière qui va permettre au Cameroun d'avoir accès à d'importants capitaux. Elle constitue un facteur indispensable dans l'analyse de la croissance économique des pays ayant de bonnes institutions et de bonnes politiques. Cette analyse nous conduit donc à formuler l'hypothèse suivante dans le contexte économique camerounais :

: La libéralisation du compte de capital induit positivement la croissance économique au Cameroun.

Le développement financier a une importance notoire sur la croissance économique d'un pays. Il joue un effet significatif sur le PIB par tête d'un pays. C'est le contenu du débat que nous allons énoncer dans les lignes qui suivent.

Beck et al. (2000) se sont intéressés à l'impact causal du développement financier sur la croissance et ses sources. Leur étude a montré un impact causal significativement positif du développement financier sur la croissance réelle par tête, et sur la croissance de la productivité réelle par tête. Les auteurs soutiennent l'idée qu'un meilleur fonctionnement des banques améliore l'allocation des ressources et accélère la croissance de la productivité, avec des répercussions positives sur la croissance économique de long terme. Les travaux de Trabelsi (2002) rejoignent également ceux de Beck et al. (2000), car il a aussi trouvé unerelation significative et positive entre le développement financier et la croissance économique. Dans la même perception, King et Levine (1993b) passent en revue une série d'études empiriques sur les liens entre le développement du secteur financier et la croissance, comprenant aussi bien des tests économétriques, que des études sur les effets microéconomiques et macroéconomiques des réformes des secteurs financiers. Ils ont trouvé que ces études confirment leur idée principale, à savoir qu'un système financier développé stimule une croissance rapide de la productivité et du PIB par tête en canalisant les ressources financières de l'économie pour les tentatives de promotion de la productivité.

De ces observations, on remarque que qu'un système financier intégralement développé accroît la productivité d'un pays et conduit à un gain mesurable indispensable à la croissance économique. En effet, la stratégie d'intégration financière internationale vise d'une part à répondre au défi d'anticipation et d'adaptation face aux évolutions géopolitiques et stratégiques mondiales et d'autre part à tirer le meilleur parti de la mondialisation et sa cohorte de facteurs de risques et d'incertitudes pour l'avenir3(*). L'évolution économique du Cameroun ne pouvant plus être dissociée de celle du reste du monde, il convient d'anticiper le positionnement dans la compétition économique et financière internationale en s'inscrivant dans un système de développement financier international en vue d'atteindre une croissance économique optimale. Ces précisions nous conduisent à formuler l'hypothèse suivante dans le contexte économique camerounais :

: Le développement du système financier induit positivement la croissance économique Cameroun.

La finance a deux modes de financement à savoir le financement direct (qui se traduit par des relations entre les banques sans interventions d'un intermédiaire) et le financement indirect où les courtiers interviennent. Plusieurs études montrent l'assouplissement des conditions de financement (financement qui fait intervenir les courtiers) peut conduire à développer plus rapidement le système financier dans un pays et donc, très favorable à la croissance économique.

Garmaise et Moskowitz (2003) ont montré que la finance informelleest importante dans l'amélioration de l'accès au financement. Ils ont pris comme exemple lemarché immobilier américain et ont montré que les courtiers ont joué un rôle considérabledans la facilitation de l'accès au financement pour leurs clients. Ces auteurs ont aussi trouvéque ces courtiers et les banques, ont pu monter des réseaux informels entre eux, qui ont eu uneffet significatif sur la disponibilité des fonds prêtables et dont, sur la croissance économique. Cubeddu et al. (2014) partagent également cet avis car ils ont cherché à identifier les facteurs sous-jacents à l'accélération de la croissance économique des pays en développement. Ils parviennent à la conclusion qu'elle peut s'expliquer essentiellement par la croissance de la productivité totale des facteurs. Cela dit, l'accumulation des facteurs demeure le principal moteur de la croissance économique. En l'occurrence, l'essor du commerce international et l'assouplissement des conditions de financement semblent avoir directement stimulé l'accumulation du capital. L'analyse faite par Klein et Olivei (2008) rejoint également cette conclusion car selon eux, le bon fonctionnement du système financier intensifie la concurrence et favorise l'importation des services financiers.

De ce qui précède, nous pouvons nous résumer en disant que la facilitation de l'accès à des capitaux conduit à développer le système financier et à favoriser la croissance économique d'un pays et partant, au Cameroun. En effet, dans la définition des axes stratégiques de l'émergence en 2035, le gouvernement camerounais centre ses efforts sur une canalisation rationnelle des flux financiers4(*) pour atteindre une croissance économique durable. Cette canalisation ne sera évidente que s'il existe un minimum de facilitation d'accès aux flux financiers internationaux. On peut donc considérer l'assouplissement des conditions d'intégration financière comme un aspect important lors de l'analyse de la croissance économique. C'est dans ce sens que nous formulons l'hypothèse suivante dans le contexte économique camerounais :

: L'assouplissement des conditions d'intégration financière induit positivement la croissance économique au Cameroun.

Un investissement international efficient est à la base des analyses économiques et économétriques en rapport avec la croissance économique. Des études (dont nous ferons le point) ont montré qu'un investissement efficient conduit efficacement à la croissance économique d'un pays.

Afonso et al. (2005) ont monté que si lesdépenses publiques sont de bonne qualité, alors les services produits suite à ces dépensessont efficients et peuvent générer la croissance économique. C'est également la perception de King et Levine (1993b) qui ont mis en valeur un nouveau mécanisme par le biaisduquel les systèmes financiers stimulent la croissance économique. Dans leur modèle, lessystèmes financiers affectent les activités des entrepreneurs et les amènent à l'amélioration dela productivité de leurs investissements.Obstfeld (1994), Acemoglu et Zilibotti (1997) quant à eux, évoquent l'afflux des Investissements DirectsEtrangers (IDE) comme facteur susceptible d'entraîner un transfert de technologie, la spécialisation dansla production, l'allocation du capital...etc., et par conséquent stimule la croissance économique. En effet, on distingue plusieurs types d'investissements qui peuvent être de nature différente. Les IDE qui sont une forme d'investissements internationaux d'un pays en font partie et constituent un enjeu important à travers unmeilleur partage du risque, une bonne diversification du portefeuille des investisseurs et une meilleureallocation du capital (Edison et al., 2002) et à ce niveau, continuent-ils, l'intégration financière favorise la croissance économique d'un pays.

Les lignes qui précèdent montrent que l'efficience de l'investissement est favorable à la croissance économique d'un pays et partant, au Cameroun. En effet, dans la stratégie d'émergence en 2035 définie par le gouvernement camerounais5(*), l'amélioration de l'attractivité du pays aux investisseurs étrangers en vue d'un investissement efficient est une quête permanente. Elle consiste en l'amélioration des infrastructures, le partenariat efficace Etat / secteur privé, le renforcement de la gouvernance du système économique et financier, gages d'une croissance économique optimale. De plus, les investissements de portefeuilles conduisent à améliorer la productivité des investissements des entrepreneurs favorisant ainsi la croissance économique. De ces analyses, nous pouvons formuler l'hypothèse suivante dans le contexte économique camerounais :

: L'efficience de l'investissement induit positivement la croissance économique au Cameroun.

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Pour mener à bien cette étude, la méthode hypothético-déductive nous semble la mieux appropriée pour apporter des tentatives de réponses aux questions de recherche posées plus haut. En effet, elle consiste à construire à partir de la littérature existante sur la mondialisation financière et la croissance économique, des réponses théoriques au phénomène étudié (le cas échéant la contribution de la mondialisation financière à la croissance économique), puis à les confronter à la réalité par des tests empiriques. Compte tenu des contraintes d'ordre académique (car cette recherche n'est qu'une initiation au travail scientifique), les hypothèses formulées dans le cadre de cette recherche ne seront pas soumises à l'épreuve des faits.

PLAN DU TRAVAIL

Au-delà de l'architecture du travail décrite à l'énoncé des objectifs de la recherche, cette étude commence par une introduction générale et se structure autour de deux parties dans le respect des normes d'élaboration des travaux de ce genre :

La première partie sera l'occasion de présenter l'approche conceptuelle de la recherche. Il s'agira de traiter de la conception de la mondialisation financière dans un contexte étatique (chapitre 1) et d'appréhender la notion de croissance économique d'une nation (chapitre 2). La deuxième partie traitera quant à elle de l'analyse de l'incidence de la mondialisation financière sur la croissance économique au Cameroun. Nous aurons également deux chapitres : l'un (chapitre 3) précisera l'incidence de la libéralisation financière et du développement financier sur la croissance économique et l'autre (chapitre 4) consistera à mettre en évidence l'effet de l'assouplissement des conditions d'intégration financière et de l'investissement efficient sur la croissance économique.

* 2 Cette information ressort du document élaboré par le MINEPAT en février 2009 intitulé : Cameroun vision 2035, document de travail.

* 3Cette information ressort du document élaboré par le MINEPAT en février 2009 intitulé : Cameroun vision 2035, document de travail.

* 4Cette information ressort du document élaboré par le MINEPAT en février 2009 intitulé : Cameroun vision 2035, document de travail.

* 5Cette information ressort du document élaboré par le MINEPAT en février 2009 intitulé : Cameroun vision 2035, document de travail.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard