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Impact de la décentralisation et de la bonne gouvernance comme facteur de la réduction de la pauvreté au Rwanda. Cas du district de Rwamagana 2006-2011.

( Télécharger le fichier original )
par Aline NYIRABEZA
Université libre de Kigali (ULK) - Grade de licencié  2011
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE LIBRE DE KIGALI

(ULK)

CAMPUS DE GISENYI
B.P. 243 GISENYI

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES

DEPARTEMENT DES SCIENCES ADMINISTRATIVES

IMPACT DE LA DECENTRALISATION ET DE LA
BONNE GOUVERNANCE COMME FACTEUR DE LA
REDUCTION DE LA PAUVRETE AU RWANDA.
Cas du District de RWAMAGANA 2006-2011.

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié

En Sciences Administratives.

Par NYIRABEZA Aline

Directeur : CCA SEBUHURA Alexandre

Gisenyi, Novembre 2011

i

DEDICACE

A Dieu tout puissant,

A nos parents;

A tous nos frères et soeurs;

A tous nos amis, connaissances et camarades ;

ii

REMERCIEMENTS

La réalisation de cet ouvrage est le couronnement de nombreux efforts consentis par différentes personnes dont nous avons le devoir d'adresser nos sincères remerciements. De prime abord, nous exprimons notre profonde gratitude au Président de L'ULK, Honorable Sénateur RWIGAMBA BALINDA pour avoir mis à notre disposition l'institution dans laquelle nous avons été formés.

Nos vifs remerciements s'adressent particulièrement au CCA SEBUHURA ALEXANDRE qui, malgré ses multiples occupations, sa disponibilité et son courage nous ont été d'une utilité sans égale ; la pertinence de ses remarques, sa rigueur scientifique, son esprit de coopération nous ont été d'une importance capitale de lire et corriger ce travail. Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde gratitude.

Nous remercions ensuite tout le corps professoral de l'ULK et plus particulièrement les enseignants de la faculté des sciences sociales pour la formation académique qu'ils nous ont donnée. Je n'oublie pas mes parents, mes frères et soeur pour leur contribution, leur soutien et leur patience.

Nous tenons à remercier tous nos amis et les collègues de promotion qui à diverses occasions nous ont témoigné des marques d'attachement. Et enfin nos vifs remerciements s'adressent à nos parents RUKUNDABAHIZI Elie et NYIRAMPAMAGAZWA Ruth ainsi qu'à mes frères et soeurs pour leur soutien tant moral que financier ; afin à vous tous qui, de près ou de loin avez contribué à l'aboutissement de ce travail, nous disons sincèrement merci.

Merci à tous et à toutes.

NYIRABEZA ALINE

iii

SIGLES ET ABREVIATIONS

BM : Banque mondiale

CDC : Comité de développement communal

CNF : Conseil national de femmes

CNJ : Conseil national de la jeunesse

CDD : Commute de développement du district

EDPRS : Economic Development Poverty Reduction Strategy

FDC : Fond de développement communautaire

JAF : Joint Action Forum

MINALOC : Ministère de l'Administration Locale, des Affaires Sociales et du Développement Communautaire

MINECOFIN : Ministère des finances et de la planification économique

OMD : Objectif du millénaire pour le développement

ONGS : Organisations non gouvernementales

PDD : Plan de développement du district

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développent

SIDA : Syndrome immunodéficitaire Acquis

SPSSE : Service de pilotage du système de suivi évaluation

VIH : Virus d'immuno déficience humain

VUP : Vision Umurenge Programme

iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Acteur de la bonne gouvernance 10

Tableau 2: Anciens district et secteurs constituant le district de Rwamagana 24

Tableau 3: Subdivision administrative du District 25

Tableau 4: Répartition des enquêtés par profession 28

Tableau 5: Répartition de la population enquêtée par sexe 29

Tableau 6: Répartition de la population enquêtée par groupe d'âge. 29

Tableau 7: Répartition des enquêtés selon niveau d'étude des enquêtés. 30

Tableau 8: Répartition de nos enquêtés par secteur et par le chef de 31

Tableau 9: Avis de la population sur la décentralisation et la bonne gov. 32

Tableau 10: Contribution des élus locaux dans la mise en oeuvre 33

Tableau 11:Participation des leaders locaux dans les réunions 33

Tableau 12: La bonne gouvernance au Rwanda voie obligée pour un dé 34

Tableau 13: Effectif de la population totale ayant accès à l'eau potable pa 35

Tableau 14: Répartition des enquêtes selon les de la planification familiale 36

Tableau 15: Opinion des enquêtés sur fonds de l'éducation 36

Tableau 16: Taux de cotisation et causes de non financement au fonds 38

Tableau 17: Répartition des enquêtés selon les avantages d'adhérer 38

Tableau 18: Evaluation de la participation de la population,projets de 39

Tableau 19: Participation de la population du district de RWAMAGANA . 40

Tableau20: Impact de la decentralisation et la reduction 67

Tableau21:Relation entre decentralisation et 71

Tableau 22:Efficacite de la decentralisation fiscale sur le plan 73

Tableau 23:Participation de la population dans les activites .74

Tableau 24: Implication de la population dans l'elaboration 75

Tableau 25: Participation de la population a l'elaboration du budget 76

V

SOMMAIRE

Au Rwanda la manque d'autorité et de ressources, vécu depuis long temps par les systèmes politiques fortement centralisés, les municipalités à travers le monde, fait que ceux-ci sont maintenant aux prises avec comment tenir le fonctionnement routine de l'administration, assurer la prestation des services publics de bonne qualité, et la planification du développement économique de leurs localités, cette opinion est encore plus pertinente aujourd'hui au regard des défis auxquels les gouvernements africains (tant au niveau central que local)doivent faire face pour mettre en oeuvre les politiques de décentralisation.

L'objectif de cet ouvrage expliciter et éclaircir les effets de la décentralisation et de bonne gouvernance en relation avec la lutte contre la pauvreté. Analyser la contribution de la population dans le processus de décentralisation et de bonne gouvernance, dans le programme de réduction de la pauvreté.

Le problème de la pauvreté touche de manière particulière les femmes car après la guerre et le génocide de 1994, les femmes assument beaucoup plus de responsabilités qu'avant 1994. 93.7% ont affirment que ce processus de la bonne gouvernance est un chemin qui mène vers le développement de réduction de la pauvreté, 28.1% évoquent l'avantage de la politique de décentralisation. 25% affirment que la bonne gouvernance est un ensemble complexe, de mécanisme, des procédures, des relations, et des institutions à travers lesquels les individus et les collectivités articulent leurs intérêts, leurs droits et réconcilient leurs différences.

L'éradication de la pauvreté constitue un défi majeur pour l'humanité, la bonne gouvernance peut contribuer à la réduction de la pauvreté aux cas où il y a un mode de régulation des affaires de la collectivité ou de l'état, où l'accent est focalisé sur l'interaction entre les institutions publiques et privées et/ou les acteurs individuels, dans laquelle aucun protagoniste n'est censé dicter la loi

Un pays comme le Rwanda qui a entamé un long processus de la décentralisation et de la bonne gouvernance afin de réduire la pauvreté aidera les décideurs et les autres partenaires au développement à améliorer les conditions de vie de la population.

NYIRABEZA ALINE

vi

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

LISTE DES TABLEAUX iv

SOMMAIRE v

TABLE DES MATIERES vi

INTRODUCTION GENERALE 1

1. CHOIX ET INTERET DU SUJET 1

1.1. Choix du sujet 1

1.2 Intérêt du sujet 2

1.2.1 Intérêt personnel 2

1.2.2. Intérêt scientifique 2

2. DELIMITATION DU SUJET 2

2.1 Délimitation dans le temps 2

2.2 Délimitation dans l'espace 2

2.3. Délimitation le domaine 2

3. PROBLEMATIQUE 3

4. HYPOTHESES 4

5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 4

5.1. Objectif global 4

5.2 Objectifs spécifiques 5

6. TECHNIQUES ET METHODES 5

6.1 Techniques 5

6.1.1 Technique documentaire 5

6.1.2. Technique d'observation 5

6.1.3. La technique de l'échantillonnage 5

6.1.4. La technique de questionnaire 5

6.2 Méthodes 6

6.2.1 Méthode comparative 6

vii

6.2.2 Méthode historique-comparative 6

6.2.3 Méthode statistique 6

6.2.4 Méthode analytique 6

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 7

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES 7

1.1.1. La centralisation 7

1.1.2. La décentralisation 7

1.1.3. Déconcentration 7

1.1.4. La bonne gouvernance 7

1.1.5. Pauvreté 8

1.2. REVUE DE LA LITTERATURE 8

1.2.1 Objectif de la bonne gouvernance 8

1.2.1.1 Développement durable 8

1.2.1.2 Souveraineté du pays 8

1.2.1.3 Stabilité Nationale 9

1.2.1.4 Réduction de la pauvreté 9

1.2.2. Acteurs de la bonne gouvernance 9

1.2.3. Considération générale sur la pauvreté 11

1.2.4. Théories relatives à la typologie de pauvreté 11

1.2.5. Pauvreté au Rwanda 13

1.2.6. Catégories et caractéristiques de pauvreté 14

1.2.7. Inaccessibilités à l'éducation 15

1.2.8. Réductions de la pauvreté 16

1.2.9. Lien entre la bonne gouvernance et les réductions de la pauvreté 16

1.2.10. Dispositif de suivi de la mise en oeuvre du PDD 16

CHAPITRE II. NIVEAU DE PARTICIPATION DE LA POPULATION DU DISTRICT DE RWAMAGANA A LA POLITIQUE DE LA DECENTRALISATION ET SON IMPACT SUR

LA REDUCTION DE LA PAUVRETE. 21

2.1. PRESENTATION GENERALE DU DISTRICT DE RWAMAGANA 21

2.1.1. Situation géographique du district. 21

Viii

2.1.2. Le relief 21

2.1.3. Climat et pluviométrie 22

2.1.4. Sols et végétations 22

2.1.5. Hydrographie 22

2.2. Faune et flore 22

2.2.1. La flore 22

2.2.2. La faune 23

2.3. EVOLUTION ADMINISTRATIVE DU DISTRICT DE RWAMAGANA 23

2.3.1. Aperçu historique 23

2.3.2. Organisation Administrative du district de Rwamagana 25

2.3.2.1 Conseil du District 25

2.3.2.2 Comité Exécutif 26

2.3.2.3 Comité de Sécurité 26

2.4. COLLECTE DES DONNEES 27

2.4.1. Echantillonnage 27

2.4.2. Difficultés rencontrées 27

2.4.3. Déroulement de l'enquête. 28

2.5 CARACTERISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES DES ENQUETES 28

2.5.1. Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude 30

2.6. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 32

2.6.1. Situation socio-économique des enquêtés 35

CONCLUSION PARTIELLE 41

CHAPITRE III. LE ROLE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA BONNE GOUV 42

3.1 ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 43

3.2 LIEN ENTRE LA DECENTRALISATION, LA BONNE GOUVERNANCE ET LA

REDUCTION DE LA PAUVRETE. 44

3.3 LA DECENTRALISATION FISCALE ET LA BONNE GOUVERNANCE 47

CONCLUSION PARTIELLE 51

BIBLIOGRAPHIE 55

1

INTRODUCTION GENERALE

Il ne suffit pas de mettre en place des politiques et des lois portant sur la décentralisation et la bonne gouvernance, si les sciences politiques et les stratégies ne sont pas efficacement mise en oeuvre pour marquer la différence quant au bien-être des communautés locales, et le développement de la population.

Le manque d'autorité et de ressources, vécu depuis long temps par les systèmes politiques fortement centralisés, les municipalités à travers le monde, fait que ceux-ci sont maintenant aux prises avec comment tenir le fonctionnement routine de l'administration, assurer la prestation des services publics de bonne qualité, et la planification du développement économique de leurs localités, cette opinion est encore plus pertinente aujourd'hui au regard des défis auxquels les gouvernements africains (tant au niveau central que local)doivent faire face pour mettre en oeuvre les politiques de décentralisation. (http : // www.politiquedeladcentralisation.rw le 10/10/2011). Elle est encore plus pertinente pour l'amélioration de la prestation des services au niveau local, pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement(OMD),

Selon MUVUNYI, P., (2001:22) une des stratégies de la feuille de route pour la mise en oeuvre de la déclaration des Nations Unies du millénaire, mentionné spécifiquement la gouvernance locale, les Nations Unies assistent les gouvernements dans le processus de renforcement des cadres législatifs, des politiques, des mécanismes et institutions de gouvernance démocratiques à travers l'appui aux institutions de gouvernance démocratique comme les parlements, les organismes du secteur judiciaire et de la gestion des élections, dans la mise en place des institutions des droits humains, des mécanismes et du savoir-faire en matière de résolution de conflits dans le processus de renforcement des capacités des autorités locales et la participation de la société civile, en ce qui concerne les processus de décision de renforcement de la gestion du secteur public.

1. CHOIX ET INTERET DU SUJET

1.1. Choix du sujet

L'intérêt de cette étude est que le sujet choisi entre dans le cadre de notre formation en sciences administratives et répond à l'exigence académique qui prévoit qu'à la fin du second cycle, l'étudiant (e) devra être capable de mener une recherche afin de marier les théories acquises aux réalités du milieu dans lequel il est appelé à vivre. ( http://www.minaloc/bonnegouvernance.rw) 10/10/2011.

2

1.2 Intérêt du sujet

1.2.1 Intérêt personnel

Nous avons choisi ce sujet pour nous permettre de consolider nos connaissances acquises dans le domaine de décentralisation et de bonne gouvernance.

1.2.2. Intérêt scientifique

Toute étude scientifique doit aboutir aux résultats qui servent à comprendre ou à interpréter le phénomène étudié. Il s'agit aussi pour nous de confronter les théories apprises dans différents cours en classe à la réalité sociale sur terrain. Mais cette étude servira comme cadre de référence aux autres chercheurs qui voudront mener des recherches dans le domaine similaire. Il est un impératif académique pour tous les étudiants de dernière année de licence, de focaliser ses recherches sur un thème donné et d'en présenter les résultats dans une séance de défense publique.

1.2.3 Intérêt social

Considérant que le Rwanda a entamé un long processus de la décentralisation et de la bonne gouvernance afin de réduire la pauvreté. Les résultats de ce travail pourront aider les décideurs et les autres partenaires au développement à améliorer les conditions de vie de la population.

2. DELIMITATION DU SUJET

2.1 Délimitation dans le temps

Notre travail va de l'année 2006 à 2011. L'année 2006 coïncide avec la 2e phase de la décentralisation ; quant à l'année 2011, elle cadre avec nos enquêtes sur terrain.

2.2 Délimitation dans l'espace

Notre recherche se limite dans le district de Rwamagana, Province l'Est.

2.3. Délimitation le domaine

Enfin la délimitation dans le domaine est axée sur la bonne gouvernance et son rôle dans la mise en oeuvre de la planification politique du pays conduisant à la réduction de la pauvreté et aussi notre sujet s'est limité dans le domaine des sciences administratives plus précisément dans les cours de politique d'administration et organisation des procédures et prise de décision.

3

3. PROBLEMATIQUE

L'éradication de la pauvreté constitue un défi majeur pour l'humanité, pour y arriver certains pays et organisations internationales ont instauré des objectifs pour le développement dans le but de réduire le degré de vulnérabilité pour la population qui habite au monde, la bonne gouvernance peut contribuer à la réduction de la pauvreté aux cas où il y a un mode de régulation des affaires de la collectivité ou de l'état, où l'accent est focalisé sur l'interaction entre les institutions publiques et privées et/ou les acteurs individuels, dans laquelle aucun protagoniste n'est censé dicter la loi (KAGABA,J.B,2005).

En ce qui concerne le Rwanda, il est classé parmi les pays sous développé cette situation d'extrême pauvreté est expliqué par divers facteurs. L'un des éléments les plus explicatifs est son administration qui a été trop long temps centralisée et dictatoriale.Avec les événements catastrophiques de 1994, cette situation de pauvreté s'est aggravée, il y a eu destruction des infrastructures socio-économiques ainsi que des pertes en capital humain.

MUNYAMBONERA, D. (2003 :23), ce pouvoir centralisé et dictatorial n'a seulement pas eu conséquence sur la faible participation de la population seulement mais d'autres conséquences qui bloquent le développement économique, social et culturel. La commission nationale de la décentralisation donne les éléments explicatifs ci-dessous.

· Des ressources financières et autres inadéquates au niveau du district, secteur et cellule. Il est vrai que le gouvernement rwandais possède des ressources limitées mais le peu qui est disponible demeure la propriété du gouvernement central.

· Participation insuffisante de la population dans la prise de décision sur des questions la concernant.

Il est à noter que bien que la centralisation présente plusieurs inconvénients, elle renferme néanmoins certains avantages, on peut donner quelques-uns à titre d'illustration :

· Elle limite le nombre de mauvais projets ;

· Elle améliore la coordination ;

· Elle tient compte des externalités ;

· Elle évite le double emploi.

Ceci explique l'existence de certaines attributions réservées au gouvernement central. Etant donné que la décentralisation au Rwanda vise à transférer aux entités publiques un certain nombre de responsabilité qui les rendront aptes à résoudre elles même leurs problèmes de développement. Elle doit aussi et nécessairement impliquer le transfert des moyens financiers pour assumer ces responsabilités.

4

La décentralisation est le transfert des pouvoirs, les compétences et des ressources aux entités décentralisées. Elle est susceptible de favoriser le développement à cause de son caractère participatif.

Eu égard à ce qui précède, les questions suivantes méritent d'être posées :

? Quelle est l'implication de la population dans la politique de décentralisation et de la bonne gouvernance et son impact sur la réduction de la pauvreté dans le district de RWAMAGANA ?

? La décentralisation et la bonne gouvernance contribuent-elles à réduire la pauvreté dans le district de Rwamagana ?

? Telles sont les questions auxquelles nous essayons de répondre en montrant l'impact de la décentralisation et de la bonne gouvernance sur la réduction de la pauvreté au Rwanda en général et dans le district de Rwamagana en particulier.

4. HYPOTHESES

L'hypothèse est définie comme une proposition de réponse à la question posée. Elle tend a favorisé une relation entre les faits plus ou moins précis, elle aide à sélectionner les faits observés. Ceux-ci rassemblés, elles permettent de les interpréter de leur donner une signification, qui consistera un élément possible de théorie.

Pour répondre à la question ci-haut posées les hypothèses suivantes ont été formulées :

? La population du district de Rwamagana s'impliquerait activement dans la mise en application de la politique de la décentralisation et de la bonne gouvernance et ceci aurait un impact sur la réduction de la pauvreté dans ce district.

? La décentralisation et la bonne gouvernance joueraient un rôle important dans la réduction de la pauvreté parce qu' `elle permet à la population (collectivité locale) de participer aux projets de développement correspondant à leur besoin.

5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

5.1. Objectif global

Comprendre, expliciter et éclaircir les effets de la décentralisation et de bonne gouvernance en relation avec la lutte contre la pauvreté. Analyser la contribution de la population dans le processus de décentralisation et de bonne gouvernance, dans le programme de réduction de la pauvreté. Emettre des suggestions et recommandations, pouvant conduire à la réussite de cette politique de décentralisation à l'amélioration des conditions de vie de la population.

5

5.2 Objectifs spécifiques

? Analyser la réalisation du projet de décentralisation et de bonne gouvernance.

? Dégager l'impact de la décentralisation et de bonne gouvernance sur l'amélioration des conditions de vie des habitants du district de Rwamagana

? Formuler des suggestions aux divers intervenants pour le développement durable basé sur la décentralisation et la bonne gouvernance.

6. TECHNIQUES ET METHODES 6.1 Techniques

Dans cette étude, les techniques sont comme l'ensemble des moyens qui permettent de rassembler les données et les informations sur le sujet de recherche. D'une manière générale, les techniques utilisées dans ce travail son :

6.1.1 Technique documentaire

D'après JAVEAU, I. (1974 :2), la technique documentaire consiste à faire une fouille systématiquement des documents ayant un lieu avec le domaine de recherche. Cette technique nous aidera à consulter les ouvrages généraux, dictionnaires, revues, les différents sites d'internet et les autres documents relatifs avec notre thème de recherche.

6.1.2. Technique d'observation

Cette technique permet de rencontrer directement les individus que l'on a pour mission d'interroger ou de tester. Cette technique nous aidera à savoir les attitudes et le comportement des acteurs sociaux et d'apprécier les différentes réalisations dues à la décentralisation.

6.1.2 Technique d'interview

Elle nous permettra de faire des entretiens au cours des quels, le chercheur interroge les personnes qui lui fournissent des informations relatives au sujet de recherche.

6.1.3. La technique de l'échantillonnage

Selon JAVEAU, I. (1986.40), cette technique nous permettra d'enquêter les individus qui seront réellement interrogés et qui sont sensées représenter la population.

6.1.4. La technique de questionnaire

Selon RWIGAMBA B., (2001 :36), cette technique consiste à élaborer un questionnaire destiné à la population cible, plus précisément aux échantillons de cette population en vue de répondre par écrit à ce questionnaire. Aussi cette technique nous permettra de connaitre les points de vue de ces enquêtes.

6

6.2 Méthodes

Selon RWIGAMBA, B. (2001 :38), la méthode est une démarche qui permet d'analyser et d'interpréter les informations.

6.2.1 Méthode comparative

Cette méthode nous aidera à retrouver les éléments de ressemblance et de dissemblance entre les faits comparés.

Elle nous permettra de déceler les liens de causalité entre facteurs générateurs des similitudes et différences.

6.2.2 Méthode historique-comparative

Cette méthode nous a permis d'analyser des faits d'une période précise ou d'un temps bien délimité dans le passé. C'est-adire, elle nous aidera à mieux comprendre l'évolution et la situation actuelle de la bonne gouvernance au Rwanda.

6.2.3 Méthode statistique

Cette méthode est définie comme une collecte des données chiffrées sur terrain et de faire une analyse comparative des résultats (IRONSA, 2007 :46).

6.2.4 Méthode analytique

Selon NYIRASAFARI, R, R., (2009 :18), la méthode analytique permet d'analyser rationnellement toutes les informations ainsi que les données récoltées. Elle insiste sur chaque cas, sur chaque élément d'un tout. Au cours de cette étude, cette méthode nous a permis de bien analyser les résultats de notre enquête en rapport avec la bonne gouvernance et la décentralisation dans le district de Rwamagana.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail est subdivisé en trois chapitres hormis l'introduction générale et la Conclusion :

? Le premier chapitre comprend le cadre conceptuel et théorique, relatif à la réduction de pauvreté. Nous y définissons quelques concepts en rapport avec le sujet, mais surtout les concepts réduction de pauvreté.

? Le deuxième chapitre traite sur le niveau de la participation de la population du District de Rwamagana à la politique de la décentralisation et son impact sur la réduction de la pauvreté.

? Enfin, le troisième chapitre porte sur le rôle de la décentralisation et de la bonne gouvernance dans le District de District de Rwamagana.

7

CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Dans ce chapitre, nous allons surtout parler des concepts clés et connexes notamment : la décentralisation, la pauvreté, bonne gouvernance,centralisation, concentration et déconcentration. Nous avons aussi développé une revue de la littérature en rapport avec notre sujet en donnant la considération générale sur la pauvreté au Rwanda ainsi que le lien existant entre la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté. Enfin nous avons dégagé une théorie du piège de la pauvreté de CHAMBER.

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

1.1.1. La centralisation

Avant de définir la centralisation, il vaut mieux commencer par définir la centralisation qui connait les modes des gestions différentielles de la décentralisation. Selon CONTECHARAFT, G. et MILANO, H. (1987 69) la centralisation est un système de gouvernance qui consiste à concentrer tout le pouvoir entre les mains des gouvernements de l'Etat ou une seule personne. Ce système de gouvernance pose des problèmes dus principalement à l'absence de participation du grand nombre des citoyens à la gestion des affaires publiques. Donc elle ne permet pas la bonne gouvernance et la démocratie participative du plus grand nombre de la population des affaires qui la concernent.

1.1.2. La décentralisation

Selon GOW, G. (1987.69) La décentralisation consiste à transférer des fonctions, des pouvoirs et des responsabilités de l'administration centrale vers une administration autonome et distincte. 1.1.3. Déconcentration

Dans le cadre déco centralisation, les services et les fonctions réservés au gouvernement central sont exécutés par les fonctionnaires du gouvernement central affectes dans l'administration décentralisées. Mais hiérarchiquement et du récemment responsables devant le gouvernement central.

1.1.4. La bonne gouvernance

Pour MURENZI, P. (2007 :23 ), la bonne gouvernance c'est un ensemble complexe de mécanismes des procédures, de relation et des institutions à travers lesquels les individus et de collectivités articulent leurs intérêts, exercent leurs droits et réconcilient leurs différences.

8

1.1.5. Pauvreté

La pauvreté est un phénomène complexe et multi dimensionnel et définir celle-ci suppose de bien comprendre ses caractéristiques. Selon CHAMBERG, T. (1990:46) la pauvreté est comme un tissu dans lequel se combinent et s'enchevêtrent le manque de capitaux, l'insuffisance de flux et de réserves de nourriture de revenue, vulnérabilité physique et la maladie l'isolement, la vulnérabilité face aux imprévus et le manque d'influence, il est important de se rappeler que l'expérience et les effets de la pauvreté sont uniques pour chaque individu, ménage et communauté et que deux personnes ne l'expérimentent pas de la même manière.

Il est important de se rapporter que l'expérience et les effets de la pauvreté sont uniques pour chaque individu. Ménage et communauté et que deux personnes ne l'expérimentent pas de la même manière. D'après KURIEN, S. (1978 :8) la pauvreté est comme un phénomène socio-économique selon lequel les sources dont dispose une société sont distribuées pour satisfaire les besoins d'une minorité tandis que majorité ne parvient pas à satisfaire des besoins essentiels.

1.2. REVUE DE LA LITTERATURE

1.2.1 Objectif de la bonne gouvernance

La bonne gouvernance a quatre objectifs à savoir le développement durable souveraineté du pays, stabilité nationale ainsi que la réduction de la pauvreté

1.2.1.1 Développement durable

Le développement d'un pays trouve sa base au sein de la population. Celle-ci connait mieux que quiconque les besoins essentiels et prioritaires. L'échec des initiatives de développement dans le passé a eu pour causes principales, le non-participation de la population concernée qui entraine une mauvaise identification du problème avec pour conséquence des solutions inappropriées. La bonne gouvernance se base sur la participation comme préalable à un développement durable.

1.2.1.2 Souveraineté du pays

La bonne gouvernance garantit la participation de la population dans la prise de décision sur la gestion des affaires de leurs pays, notamment la souveraineté du pays, c'est-à-dire la paix et la sécurité hors des frontières du pays (ACDI, 2004 :20)

9

1.2.1.3 Stabilité Nationale

Les conflits de tout genre ont été à l' origine de l'instabilité de plusieurs pays. La bonne gouvernance garantit la stabilité national grâce à :

· La démocratisation, gouvernance du peuple par le peuple.

· La consolidation nationale par le développement de la conscience et de l'unité nationale.

· La sécurité nationale d'un part en garantissant la paix à l'intérieur du pays par les autorités administratives et de police de participation active de la population.

· La sécurité de la personne humaine d'une autre part, en garantissant la sécurité alimentaire, de l'abri, de l'emploi et de la vie.

1.2.1.4 Réduction de la pauvreté

Les institutions publiques ont réalisé qu'elles ne peuvent pas répondre aux besoins de la population. L'intégration des autres acteurs (société civile et secteur privé) contribue à la réduction de la pauvreté par l'augmentation des activités économiques en milieu rural ce qui entraine la création d'emploi et la diminution du chômage en milieu rural, une formulation des politiques de développement durable, bonne gestion des affaires économiques c'est dans ce but que la plupart des gouvernements lancent actuellement le processus de privatisation.

1.2.2. Acteurs de la bonne gouvernance

Selon MINALOC (2OO3 :12), la bonne gouvernance n'est pas une affaire du gouvernement seul mais le terrain où interférent différents acteurs du secteur public et privé, au niveau national et international, qui jouent des rôles variés ; tantôt conjuguant leurs efforts tantôt s'opposant, mais toujours se conformant à des principes et des pratique acceptés dans la perspective de la bonne gouvernance. Le gouvernement rwandais a mis en place des politiques pour promouvoir la participation de la population du développement de leur pays. Il s'agit. Notamment du développement du secteur privé, de la promotion du renforcement de la société civile.

Dès lors, les acteurs de la bonne gouvernance peuvent être considérés sur deux plans :

· Le plan vertical qui permet d'analyser la nature, la composition et l'efficacité des institutions de gouvernement central et local (l'Etat crée un environnement politique et légal propice).

· Le plan horizontal qui permet d'analyser la nature, la composition et l'efficacité des institutions de la société civil et du secteur privé (la société civile contribue au développement politique, social et économique tandis que le secteur privé crée les emplois, le revenu et la richesse).

10

Le développement social, politique, économique et culturel du peuple rwandais se situe à l'intersection de ces deux plans et il doit être le but ultime de la bonne gouvernance MINALOC (2002 :15). De son avis, le gouvernement rwandais affirme que la situation du gouvernement Rwandais comme dans n'importe quel autre pays, n'a pas cessé et continuera sur la même lancée. Dans le contexte de la globalisation, le Rwanda n'est pas gouverné isolement/dès lors aux acteurs ci-haut mentionnés il faut ajouter.

Sur le plan vertical, les organisations internationales et régionales comme les Nations-Unies, la banque mondiale, le fond monétaire international, l'OUA etc. Dont l'influence sur la gouvernance de l'internationalisation et la régionalisation. Sur le plan horizontal, les organisations de la société civile internationale (par exemple : le fond « Save the children », OXFAM, la Croix Rouge International, Amnesty international etc. (MINALOC ,2002 :15).

Figure 1: Acteur de la bonne gouvernance

gouvernement central

Institution de

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Principe et pratique d'une
bonne gouvernance

 

Institution de la
société civile

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Institution du
secteur privé

Institution de
gouvernement local

Source : MINALOC (2003 :45)

Dans le débat sur la bonne gouvernance et à la mise en application du programme de renforcement de la bonne gouvernance pour une éradication de la pauvreté, le gouvernement rwandais compte sur la participation et la contribution de tous les acteurs de façon à ce que la gouvernance cesse d'être une affaire du gouvernement seul.

Niveau de pauvreté moins grave, généralement défini comme l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaire essentiel. Il peut varier sensiblement d'un pays à l'autre.

11

1.2.3. Considération générale sur la pauvreté

Actuellement, la pauvreté est le plus grand défi du monde contemporain. Les plus pauvres ne jouissent pas des libertés essentielles d'action et de voix que l'on tient généralement pour acquises. Beaucoup d'entre eux ne peuvent pas se nourrir, se loger, s'éduquer, ni se soigner convenablement et n'ont par conséquent aucune possibilité d'épanouissement. Ils sont extrêmement aussi exposés aux maladies, aux bouleversements économiques et aux catastrophes naturelles. Enfin, ils sont souvent maltraités par les institutions de l'Etat et de la société et n'ont aucune influence sur les grandes décisions pouvant modeler leur existence (Banque Mondiale, 2001 :230).

Tous ces handicapes représentent chacun une dimension de la pauvreté. Au quotidien, ces multiples privations sont aussi intenses que douloureuses, comme en témoignant l'éloignement des réflexions des pauvres sur leur vie sur les 6 milliards d'habitants de la planète, 2,8 milliards soit presque la moitié, ont au moins de 2dollars par jour et 1,2 milliards dont 44% habitant en Asie du sud, moins d'un dollars par jour. Dans les plus pauvres jusqu'à un enfant sur 5 risque de ne pas atteindre son cinquième anniversaire (2).

1.2.4. Théories relatives à la typologie de pauvreté

Le rapport du PUNUD cité par Tumukunde (2005 :31) nous a permis de dégager quelque définitions de base de la pauvreté sa voir.

? Pauvreté humaine

Manque de capacités humaines essentielles, de savoir lire et écrire correctement nourri ; ? Pauvreté extrême

Indigence à la misère, par quoi l'on entend généralement l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires minimaux ;

? Pauvreté relative

Niveau de pauvre défini par les normes qui peuvent varier d'un pays à l'autre ou dans le temps peut correspondre par exemple à un seuil de pauvreté fixé à la moitié du revenu moyen par habitant et qui signifie que ce seuil de pauvreté peut augmenter en même temps que le revenu. Ce terme est souvent utilisé comme équivalent approximatif de pauvreté générale.

? Pauvreté générale

12

s Pauvreté absolue

Selon MINIPLAN, le programme national de réduction de la pauvreté défini par une norme fixée par exemple, le seuil international de pauvreté est fixé à un dollar par jour, ce qui permet de comparer l'étendue de la pauvreté entre différents pays un autre exemple est un seuil de pauvreté dont la valeur réelle reste constante dans le temps, ce qui permet de mesurer les variations de la pauvreté dans un pays donné. Ce terme est souvent utilisé comme équivalent approximatif de pauvreté extrême.Cependant, pour des raisons d'analyse et de développement politique, nous avons besoin de quelques définitions standards de la pauvreté à tous ces niveaux. L'évaluation participative nationale combinée aux enquêtes statistiques a trouvé que :

s Au niveau individuel

Un homme ou une femme est considéré pauvre s'il/elle est confronté à une complexité de problèmes inter-reliés qu'il ne peut résoudre, n'a pas assez de terres, de revenu ou d'autres ressources pour satisfaire ses besoins fondamentaux (la nourriture, l'habillement, les soins médicaux, les frais scolaire des enfants). C'est l'incapacité de prendre en charge son ménage à un niveau de dépenses totales inferieures ou seuil de 64.000 Frw par adulte, par an selon le prix de l'année 2000 où ses dépenses alimentaires tombent en dessous de seuil de 45.000 Frw par adulte par an.

s Au niveau des ménages

La propriété foncière, la taille du ménage et les caractéristiques du chef de ménage ont été des critères importants de pauvreté, spécialement les ménages tenus par des veuves, des enfants, des vieillards et de handicapés qui sont presque toujours enclins à être pauvres.

s Au niveau de la communauté

L'insuffisance d'infrastructures économique et sociales ainsi que des ressources naturelles au sein de la communauté est un critère important de la pauvreté.

13

1.2.5. Pauvreté au Rwanda

La pauvreté est l'un des problèmes qui peuvent mieux être décris et définis que par ceux qui les ressentent. Le gouvernement a conduit une évaluation nationale participative de la pauvreté qui, combinée à des analyses statistiques, a permis de définir la pauvreté en relation avec le ménage et la communauté. La stratégie de la réduction de pauvreté se caractérise par l'augmentation de revenu socialement, politiquement, culturellement. Elle affecte les individus, les ménages et les communautés. Une personne, homme ou femme est considérée comme pauvre moyen au moment où :

? Avant la décentralisation la population n'avait pas suffisamment de terre, de revenu ou d'autres ressources pour satisfaire ses besoins primaires et conséquemment vit dans des conditions misérables, privée des besoins primaires comprenant la nourriture, les vêtements, le frais de santé, le frais de scolarité etc. (MINIPLAN, 2002 :34)

? Elle se trouve face à une série de problèmes complexes liés entre eux et auxquels elle ne pas trouver de solution

? Elle ne peut pas se prendre en charge

? Les dépenses de son ménage n'atteignent pas 64.000Frw par an par personne adulte, En 2000, les dépenses consacrées à la nourriture étaient inférieures à 45.000Frw par personne adulte et par an.

? Au niveau de ménage, la surface de terre possédée, la taille du ménage et le profil du chef de ménage sont des critères importants en matière de réduction de la pauvreté. En particulier les ménages gérés par les veuves, les enfants, les personnes âgées, les personnes souffrant d'incapacités sont plus susceptible d'être pauvres. (MINECOFIN, 2002:20).

14

1.2.6. Catégories et caractéristiques de pauvreté

Catégories

La pauvreté absolue (umutindi
nyakujya)

Caractéristiques

Ceux qui doivent mendier pour survivre. Ils n'ont pas de terre, ni bétail et manquent de logement, de vêtement et de nourriture. Ils tombent souvent malades et n'ont pas l'accès aux soins médicaux. Leurs enfants sont mal nourris et ils ne peuvent pas les envoyer à l'école.

Le très pauvre au pauvre,
misérable (umutindi)

La principale différence entre l'umutindi Nyakujya et l'umutindi est que ce groupe est physiquement capable de travailler la terre possédée par d'autre même si ils n'ont eux-mêmes pas de terre ou une très petite exploitation et pas de bétail.

Pauvreté relative(umukene)

Ces ménages ont de la terre et un habitat convenable, ils vivent de fruit, de leurs travaux et leurs productions. Ils n'ont pas d'épargne mais ils peuvent manger à leur fin même si souvent ce n'est pas très nutritif et ils n'ont pas de production excédentaire à commercialiser.

Les enfants ne vont pas toujours à l'école et bien souvent ils n'ont pas les moyens d'accéder aux soins de santé.

Le pauvre moyen (umukene
wifashije)

Ce groupe partage plusieurs caractéristiques d'umukene mais ils ont un petit bétail, et leurs enfants fréquentent l'école primaire.

Qui est riche en termes d'argent
(umukire)

Ce groupe a de la terre et du bétail et souvent des emplois rémunérés. Ils ont des logements de qualité, ont souvent un véhicule et suffisamment d'argent pour prêter ou pour obtenir un crédit bancaire. Beaucoup émigrent vers les centres urbains.

Source: MINALOC (2002:18) ? Cause de la pauvreté

La pauvreté n'étant pas une caractéristique exclusive des pays sous-développés (PSD) elle revêt cependant une ampleur et une gravité sans pareil si bien que les principales recherches sur les causes de la pauvreté se focalisent à tout égard. Selon le PNUD cité par DUSABIMANA (2006:14), parmi les multiples causes de la pauvreté, les principales sont:

? Impact du génocide qui a détruit les ressources humaines et infrastructures socio-économiques

? A cause du génocide, le Rwanda a perdu beaucoup de ressources humaines ainsi que les ressources matérielles y compris les infrastructures socio-économiques.

? Dotation inégale en facteur de production

Par facteur de production, on entend toutes les ressources nécessaires à la production

d'un bien ou d'un service: au sens large du terme, il faut comprendre la terre, le travail et le capital.

Une mauvaise gestion de l'économie, la faiblesse de la gouvernance, les conflits et l'instabilité politique entrave fortement la croissance économique. Au départ, les capitaux internes sont

15

? Mauvaise distribution des richesses

Au Coeur de la problématique de la pauvreté, la mauvaise distribution des richesses entre pauvres et riche est une cause structurelle fondamentale du phénomène de la pauvreté. Partant de la première cause qui est la dotation inégale en faveur de la production; on assiste à une progression d'écarter ceux qui disposent moins ou n'en disposent pas du tout (pauvres). La situation économique de pauvres continue à redresser tendant vers une pauvreté absolue au moment où les riches progressent au détriment des pauvres. Il faudra envisager la création des opportunités en faveur des pauvres pour remédier à la mauvaise distribution des richesses.

? Dégradation de l'environnement et croissance démographique du District de Rwamagana

Les terres deviennent de plus en plus petites et improductives tandis que la population augmente sans cesse, le déséquilibre entre la population et les ressources détériore la situation alimentaire de la population, détruit l'environnement, a des effets négatifs sur la santé, sur l'éducation. L'accroissement de la population du district de Rwamagana implique également l'augmentation de la population active et la production agricole devrait croitre en conséquence MINECOFIN (2002:15). A coup sur, l'augmentation de la population entraîne la dégradation de l'environnement.

1.2.7. Inaccessibilités à l'éducation

L'éducation est prise comme base de tout développement socio-économique. Il est difficile aux pauvres de se procurer de tout ce dont on a besoin pour ses études. L'insuffisance ou le manque de moyens s'expliquent par l'abandon des études vers les champs du thé ou les briqueteries à la recherche de quoi vivre.

Même si les efforts de certains gouvernements sont louables comme ceux du gouvernement Rwandais qui a accepté de prendre en charge les frais scolaires jusqu'en troisième année post primaires; le chemin reste néanmoins encore long, car d'autres charges comme la nourriture et les habits, matériel et fourniture scolaire restent non couverts.

D'après MBARAGA (2005:22), la pauvreté n'étant pas une caractéristique exclusive des pays sous-développés (PSD), elle y revêt cependant une ampleur et une gravité sans pareil si bien que les principales recherches sur les causes de la pauvreté se focalisent à tout regard sur les pays sous-développés. Parmi les multiples causes de la pauvreté, les principales clairement établies sont:

? Sur le plan interne

16

faibles par la suite de l'instabilité macro-économique causée par des politiques économiques inefficaces, par la mauvaise gouvernance, etc.

1.2.8. Réductions de la pauvreté

La réduction de la pauvreté n'est pas un objectif à part mais la conséquence de la réalisation de nos autres objectifs. Toutes les actions publiques doivent être fondées sur une préoccupation de la nécessite de réduire les inégalités. Ceci implique la réduction des inégalités liées au genre et à l'âge. (MINECOFIN, 2002 :2).

1.2.9. Lien entre la bonne gouvernance et les réductions de la pauvreté

La bonne gouvernance est le fruit du processus de décentralisation, avec le principe de faire participer la population plus directement dans les processus de gouvernance et la prise de décision. Grâce à la décentralisation du pouvoir, il est probable d'arriver à une bonne gouvernance. La bonne gouvernance et les réductions de la pauvreté ne sont pas séparables ni indépendantes l'une de l'autre.

La stratégie d'une réduction durable de la pauvreté ne peut être réalisée que dans un contexte de bonne gouvernance. En retour, la pauvreté constitue un obstacle à l'existence de la bonne gouvernance et même à son maintien. La bonne gouvernance facilitera la participation des citoyens et renforcera par-là même leur capacité d'utilisation des ressources de façon plus efficace. Le gouvernement Rwandais connait que la délégation du pouvoir, de l'autorité et des ressources joue un rôle vital dans la lutte contre la pauvreté. A travers la politique de décentralisation, la population au niveau de base aura le pouvoir d'identifier ses besoins et de chercher sa satisfaction sous la conduite des autorités locales (MINALOC, 2002 :31).

1.2.10. Dispositif de suivi de la mise en oeuvre du PDD

? Définition, objectifs et préalables du suivi-évaluation

Le suivi est une fonction permanente qui vise essentiellement à fournir aux services de gestion du PDD et aux parties prenantes des indicateurs sur les progrès réalisés ou sur leur absence. Il permet d'identifier et d'évaluer les problèmes potentiels et le succès du PDD. Il fournit la base des mesures correctives destinées à améliorer la qualité des actions du plan. L'évolution est un exercice de durée limitée qui vise à apprécier systématiquement et objectivement la pertinence, la performance et les succès des programmes et projets du PDD. Le PDD sera évalué deux fois avant son terme. Une évolution à mi-parcours (en 2009) et une autre au terme de la durée du plan (en 2011) qui permettra de vérifier si ce plan a connu le succès sur le plan de son impact concret sur les population, de sa durabilité, de son équité et de sa contribution au renforcement des capacités.Les principaux objectifs d'un système de suivi-évaluation sont :

? Corriger les grandes lignes et stratégies d'intervention, la démarche et le concept du plan à temps avant qu'il ne soit trop tard ;

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? Corriger des erreurs dans la planification (réajustement, replanning) ;

? Améliorer la performance dans la mise en oeuvre.

Plusieurs préalables sont nécessaires à la mise en place d'un système de

suivi/évaluation :

> Existence d'un plan précis ;

> Indicateurs bien formulés ;

> Le système S&E bien conçu pour qu'il soit fonctionnel.

? Dispositif de mise en oeuvre du PDD

Le cadre l'égal de la mise en oeuvre du PDD

La communauté de développement communautaire et le conseil du District sont selon la loi, les

organes compétents pour la coordination de toutes les actions de développement du District à

savoir :

> L'élaboration, l'approbation et le suivi de l'exécution du plan de développement

> L'élaboration, l'approbation et l'exécution du plan annuel

> L'approbation des conditions d'exécution des activistes

> L'approbation d'une politique de financement du plan

> La communication ou la restitution périodique à la population et aux intervenants.

? Dispositif institutionnel de mise en oeuvre du PDD

Selon la loi, l'exécution du PDD relève en particulier de la compétence du comité Exécutif du District. Toutefois, une assistance technique et divers appuis sont requis du fait des nombreuses spécificités que contient le plan. Le comité exécutif, le CDC seront appuyés par le JAF dans la mise en oeuvre du présent PDD.

Les étapes ultérieures pour la mise en oeuvre du plan de développement

Les actions prioritaires à réaliser de l'adoption et l'approbation du PDD sont :

> Dissémination du PDD

> Conception et mise en place d'un système de suivi-évaluation ;

> Elaboration du programme d'actions /contrat de performance pour 2008 ;

> Préparation des projets (détails des projets, mobilisation des ressources, etc.) ;

> Exécution des projets (élaboration des dossiers d'appel d'offre ou TDR, attribution des

marchés, exécution, etc.) ;

> Mise en place d'un mécanisme de gestion des ouvrages (tarification, entretien,

maintenance, etc.).

? Principaux aspects à tenir en considération dans l'élaboration des projets issus du

PDD

Les différentes actions à mettre en place dans le cadre des projets adoptés annuellement doivent

prendre en compte les aspects de durabilité et d'équité. Ils doivent mettre en exergue :

a. Les aspects genre et développement : étant donné que les hommes et les femmes ont des

intérêts et des besoins différenciés, les actions veilleront à en tenir compte pour associer hommes

et femmes aux activistes, aux ressources et aux bénéfices qui en seront issues.

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b. La justice sociale : les intérêts défendus sont ceux qui favorisent la majorité et non un groupe de décideurs et de manipulateurs. Il importe que l'inégalité entre les couches ne soit pas aggravée par les actions entreprises mais que chacun malgré sa position sociale, soit pris en compte. La transparence devra guider toutes les actions.

c. La durabilité :Toutes les actions prendront en compte, autant que possible, l'autofinancement des coûts de maintenance, d'entretien et de fonctionnement par la génération ou exploitation optimale des possibilités existantes pour la mobilisation de ressources endogènes en vue de rendre durable l'utilisation des équipements collectifs installés maintenant pour les générations a venir ;

d. Le respect de l'environnement : les actions entreprises ne créeront pas de difficultés pour la génération à avenir, mais plutôt leur réalisation fera en sorte que l'environnement soit protégé et sauvegardé. Chaque fois que des atteintes à l'environnement seront inévitables, des mesures compensatoires seront prises pour maintenir l'équilibre des différents écosystèmes ;

e. La participation des communautés : Toutes les actions seront identifiées et menées, de concert avec les communautés dans toutes leurs composantes. Il est important qu'elles participent à toutes les étapes en vue de bien les comprendre et de s'en approprier pour un meilleur suivi et une bonne gestion et que les actions profitent effectivement à la communauté.

f. L'impact concret sur la population : La réalisation de ces actions devra avoir un impact sur la vie concrète des hommes et des femmes qui en seront bénéficiaires. En effet, toute action entreprise doit, à terme, agir positivement et de façon visible et équitable sur la vie des habitants. h. La prise en compte du contexte de la « VISION 2020 UMURENGE » : Il s'agit quelque sorte de réserver une attention particulière à un secteur administratif considéré comme le plus défavorisé en matière de développement.

Ceci veut dire qu'au cours de la mise en oeuvre de ce plan, des investissements significatifs doivent se faire dans ce secteur compte tenu des problèmes prioritaires identifiés et les lignes directrices qui seront clarifiées en ce qui concerne la dite « VISION 2020 UMURENGE ».

Une étude approfondie sur la situation socio-économique de ce secteur s'impose afin de disposer des données réelles sur lesquelles il faudra se baser dans le choix des projets.

Le dispositif de suivi/évaluation du PDD

Le suivi évaluation de la mise en oeuvre concerne tous les artisans de la mise en oeuvre. Mais le noyau central du dispositif doit être l'administration du District.

Mécanisme de suivi évaluation du PDD

Il doit répondre à une exigence majeure : allier technicité et privation des acteurs. Les différents acteurs du développement doivent prendre part à l'exercice de suivi-évaluation : il faut donc institutionnaliser un cadre opérationnel pour le faire :

? Mettre en place et rendre fonctionnel un organe consultatif de suivi de la mise en oeuvre du plan.

? Les contours dudit mécanisme seront approfondis lors d'un atelier spécifique qui se tiendra ultérieurement.( http://www.pdd.role.rw) 25/10/2011

19

Acteurs

Rôles

Comité exécutif de
district

- Il est le responsable de l'exécution de « tout » le PDD, c'est lui donc qui doit assurer la maitrise d'oeuvre ;

- Il est de ce fait le premier responsable du suivi et évaluation du PDD. Toutefois, il doit déléguer ce pouvoir au responsable du service de pilotage du système de suivi /évaluation (SPSSE)

- Il apprécie les résultats d'avancement de la mise en oeuvre du PDD et prend l'initiative pour les réajustements.

Le conseil du district

- Il reçoit du Maire le rapport d'avancement de la mise en oeuvre du PDD, traite et peut vérifier sur le terrain les données relatives à l'avancement collectées ;

- Il discute des éventuels écarts constatés et prend les décisions de réajustements des plans (PDD, plans annuels et trimestriels) ;

- Il participe à l'élaboration et à l'évaluation des plans annuels et trimestriels.

Services de district

- Ils élaborent les dossiers des projets ;

- Ils élaborent DAO et TDR ;

- Ils veillent à la mise en disposition des fonds ;

- Ils suivent la réalisation des projets

Services déconcentrés
d'Etat

-Ils émettent des avis techniques et de non objection sur le projet ;

-Ils participent aux réunions sectorielles et au planning et évaluations qui sont de leur ressort ;

-Ils suivent le respect des normes techniques et contribuent à la collecte des données statistiques

Services de la province

Coordonne les activités de suivi-évaluation de la mise en oeuvre des plans

Partenaires au
développement (JAF)

V' apportent les appuis financiers et/ou techniques pour l'exécution et le suivi-

évaluation des projets/programmes.

Secteur prive

V' apporte des financements pour l'exploitation de services publics à caractère

commercial ou autres ;

V' mettre à la disposition des services pour les études, contrôles, etc.

Organisation de la société
civile

V' Elles éveillent l'attention des populations (bénéficiaires) sur l'importance de

suivre les réalisations ;

V' Elles collectent des données de base et font des prestations de service sur
demande, collectent et analysent des données collectées.

Population /Bénéficiaires

V' Ils suivent (individuellement ou par l'intermédiaire de leurs représentants) la

mise en oeuvre des actions du PDD.

V' Ils informent les secrétaires Exécutifs ou le Maire des éventuels écarts ;

V' Ils font le pressing et le lobbying.

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I.3 Théorie du piège de la pauvreté

Pour illustrer le cercle vicieux de la pauvre CHAMBERS Robert donne un schéma qu'il a intitulé «schéma du piège de la misère ou syndrome de la pauvreté ».

Source : CHAMBER, R. (1990 :187)

Isolement

Pauvréte

Impuissance

Faiblesse Physique

Vulnérabilité

En reliant les cinq catégories, on obtient 20 relations causales possibles qui, dans leurs formes négatives, s'impliquent pour tisser un piège qui enfermes les pauvres, dans leur misere.la pauvreté détermine en grande partie toutes les autres catégories, elle contribue a la faiblesse physique par le manque de nourriture, la petitesse de la structure, la dénutrition qui réduit les défenses organiques contre les infection, incapacité de payer les frais scolaires, acheter une radio une bicyclette, se déplacer pour chercher un travail, habiter près du centre du village ou d'u grand axe. elle provoque la vulnérabilité pour le manque de moyens pour faire face aux grosses dépassés ou aux imprévus, l'impuissance car les pauvres sont situés au bas de l'échelle social.

21

CHAPITRE II. NIVEAU DE PARTICIPATION DE LA POPULATION DU DISTRICT DE RWAMAGANA A LA POLITIQUE DE LA DECENTRALISATION ET SON IMPACT SUR LA REDUCTION DE LA PAUVRETE.

Dans ce deuxième chapitre, nous allons présenter notre milieu d'étude qui est le District de Rwamagana, nous allons donner les caractéristiques de nos enquêtes(sexe, âge, état matrimonial, profession)Il a été aussi question de donner l'approche méthodologique ainsi les difficultés rencontrées lors de notre enquête sur terrain. Le dernier point que nous allons développer est l'analyse et interprétation des données ou les avis de nos enquêtés ont été analysé et interprété dans les différents tableaux.

2.1. PRESENTATION GENERALE DU DISTRICT DE RWAMAGANA

2.1.1. Situation géographique du district.

Le district de Rwamagana a été crée en janvier 2006, il s'étend sur une superficie de 691.6 km2 il

est constitué de 14 secteurs et 82 cellules, et 524 villages, ses coordonnées géographiques sont

10 57, 2,7 `' de latitude sud et 300 26'8 `' de longitude nord. Il est situé à l'Ouest de la province

de l'Est et est situé géographiquement à l'Est de la

ville de Kigali, la capitale du Rwanda.

? Le district de Rwamagana est limité :

? Au Sud par le district de Ngoma ;

? Au Nord par le district de Gasabo et Gicumbi de la province du Nord ;

? A l'Est par le district de Kayonza ;

? A l'Ouest par le district de Gasabo et Kicukiro de la ville de Kigali et le district de

Bugesera de la province de l'Est.

2.1.2. Le relief

Le district de Rwamagana se trouve dans la région physique communément dénommée « plateaux de l'est » la configuration générale du relief est constituée par un soulèvement d'altitude à partir de l'Est et d'un abaissement notoire de mini-plateaux en dorsale orienté vers le lac Muhazi au Nord et le lac Bugesera au Sud. L'altitude de ces plateaux se situe entre 14001700. Le point culminant est de 1825m au mont Nyirafumbwe des secteurs FUMBWE, près du centre commercial de NYAGASAMBU.

22

2.1.3. Climat et pluviométrie

Le district de Rwamagana a un climat du type tropical modérément humide avec tendance à l'aridité. Il connait quatre saisons pluvieuses et deux saisons sèches.Les saisons étant irrégulières, on ne peut pas fixer correctement les limites inferieures ou supérieures de chaque saison. La température moyenne comprise entre 19 et 30oc est constante sur toute l'année. Les températures minimales ne descendent jamais en dessous de 13oc surtout pendant la saison sèche. La pluviométrie annuelle moyenne tourne autour de 1000mm.

2.1.4. Sols et végétations

Presque la totalité de sol du district de RWAMAGANA se caractérise par des sols dérivés des roches sédimentaires, ils sont donc en majorité sablonneux. Ces sols connaissent les mêmes caractéristiques mais avec quelques particularités locaux dans le district tels que les sols argileux ou argilo sablonneux, se trouvant spécialement dans les fonds des vallées. Le sol du district est en général fertile, perméable, sablonneux, ce qui fait qu'il sèche très vite. L'érosion anthropique y est importante suite au mode de culture, les surpâturages, etc. qui modifient la texture du sol.

Le type de végétation est lié à la nature du sol (profondeur, drainage, pente, composition géomorphologique et occupation anthropique) suite à la pression démographique que connait la région, la végétation naturelle tend à disparaitre. Les vallées et les marais sont occupés par une végétation naturelle formée de typha latifolié (UMUBERANYA).

2.1.5. Hydrographie

Le réseau hydrographique du district de RWAMAGANA fait partie du bassin de la rivière AKAGERA, principale tributaire du lac victoria. Le district abrite dans sa région frontalière le lac MUGESERA au Sud et lac MUHAZI au Nord, deux rivières SUMO et NYABARONGO. A part les deux lacs et les rivières cités ci-haut ; le district de RWAMAGANA contient également quelques marais qui contiennent les cours d'eau dont : CYARUHOGO ; BIGEZI, KAVURA, RWARUGAJU, NYABARONGO, MUTUKURA, RUHITA, CYAMPIMA, RWANDEZI, SUMO, etc

2.2. Faune et flore

2.2.1. La flore

La végétation naturelle est presque inexistante à RWAMAGANA. Elle a été progressivement remplacée par une végétation artificielle dont l'essence prédominante est l'eucalyptus. Cependant, quelques plantes sauvages existent dans les marais et dans de petits coins non cultivés : papyrus aux alentours du lac MUHAZI et MUGESERA ; savanes du type arborée et éparpillée sur des collines.

Le tableau suivant nous indique les anciens districts et leurs secteurs qui forment le district actuel de Rwamagana.

23

2.2.2. La faune

Pour la faune, on trouve plusieurs espèces d'animaux sauvages notamment : des crapauds, des grenouilles, des tortues, des oiseaux de plusieurs sortes et les serpents. Les lacs MUHAZI et MUGESERA hébergent des animaux aquatiques tels que les hippopotames et de nombreuses sortes des poissons

2.3. EVOLUTION ADMINISTRATIVE DU DISTRICT DE RWAMAGANA

2.3.1. Aperçu historique

Le nom de RWAMAGANA vient de deux mots « RWA » qui signifie en KINYARWANDA « relatif à » et « MAGANA » qui veut dire plusieurs centaines. Donc, RWAMAGANA signifie « lieu où l'on trouve plusieurs centaines de vaches » à cause d'une abondance des vaches qui caractérisaient cette région, comme l'affirme NDEKEZI T., dans son mémoire intitule « Monographie historique de BUGANZA méridional 1894-1931 » (1986 : 139 .

Du même auteur, la colline de Rwamagana fut, dès le début du règne RWABUGIRI, la capitale de la province royale de l'Est du pays qui fut confiée à un haut dignitaire NKUNDUKOZERA en attendant que le prince SHARANGABO fils du roi, devienne majeur.

En plus de SHARANGABO, RWAMAGANA était sous la direction d'un chef prodigieux RWABUTOGO fils de KABALE (frère de la reine de KANJOGERA) de 1931-1945. A la fin de1940 RWAMAGANA jouait un rôle de double rayonnement : traditionnel par l'administratif et culturel. Ceci créa incontestablement un avantage indiscutable qui peut permettre la naissance et le développent d'une agglomération urbaine. La ville de RWAMAGANA a connu un grand succès dans la période allant de 1978 à 1987 après la confirmation de la circonscription urbaine de RWAMAGANA au niveau national (1979)

Avant l'introduction de la politique de décentralisation de 2001, la commune RUTONDE, une des communes de l'ex Préfecture KIBUNGO qui comptait 7 secteurs (NSINDA, NYARUSANGE, RWIKUBO, KIGABIRA, MWULIRE, RUTONDE et SOVU) est devenue la municipalité de RWAMAGANA qui se trouve dans la région naturelle et historique de BUGANZA Sud. Actuellement, le district de RWAMAGANA est le résultat de la récente réforme administrative du 31 décembre 2005, il est issu de la fusion des anciens districts de MUHAZI, BICUMBI, deux secteurs de Gasabo (Fumbwe et Mununu), trois secteurs de Kabarondo (Kaduha,Gweru et Nkungu) et la municipalité de Rwamagana.

24

Tableau:3 Anciens districts et secteurs constituant le district de Rwamagana

Anciens Districts

Anciens Secteurs

Nouveaux Secteurs

BICUMBI

GAHENGERI

GAHENGELI

RUNYINYA

RWAMASHYONGOSHYO

KARENGE

KARENGE

NYAMATETE

RUKOLI

MUYUMBU

MUYUMBU

MUREHE

NYAKALIRO

NYAKALIRO

BIHEMBE

NZIGE

NZIGE

MURAMA

RUBONA

RUBONA

NAWE

MABARE

BICUMBI

MWULIRE

MUNICIPALITE DE

RWAMAGANA

MWULIRE

MWULIRE

RWIKOBO

KIGABIRO

KIGABIRO

RUTONDE

SOVU

NSINDA

MUHAZI

NYARUSANGE

MUHAZI

KITAZIGUHA

MUHAZI

MURAMBI

KABALE

GISHARI

GISHALI

NYARUGALI

GATI

RUHUNDA

KIMBAZI

MUNYIGINYA

MUNYIGINYA

NYARUBUYE

NKOMANGWA

MUSHA

MUSHA

DUHA

FUMBWE

FUMBWE

MUNUNU

RWERU

MUNYAGA

KADUHA

NKUNGU

Source : Journal officiel No 08/2006 du 24/02/2006

25

Le District de Rwamagana est composé de 14 secteurs, 82 cellules et 524 villages, comme le montre le tableau ci- dessous :

Tableau4: Subdivision administrative du District

No

SECTEURS

NOMBRES
DE CELLULES

NOMBRES
DE VILLAGES

1

GAHENGELI

8

47

2

KARENGE

7

36

3

MUYUMBU

5

35

4

NYAKALIRO

5

38

5

NZIGE

4

29

6

RUBONA

6

38

7

MWULIRE

4

30

8

KIGABIRO

5

38

9

MUHAZI

9

39

10

GISHALI

7

26

11

MUNYAGINYA

6

32

12

MUSHA

6

27

13

FUMBWE

6

24

14

MUNYAGA

4

23

Source : Carte administrative du District

2.3.2. Organisation Administrative du district de Rwamagana

Conformément à la loi No 08/2006 de 24/02/2006 portant organisation et fonctionnement du

District, le District de Rwamagana est une entité administrative autonome dotée de la

personnalité juridique et de l'autonomie administrative et financière. Il est subdivisé en secteurs

qui sont subdivisés en cellules qui, à leur tour, sont subdivisées en villages.

Le District de Rwamagana a les attributions suivantes :

- Mettre en oeuvre la politique de l'Etat ;

- Rendre les services et aider les secteurs à rendre les services de qualité ;

- Etablir, coordonner et mettre en oeuvre les programmes de développement ;

- Promouvoir la solidarité et la coopération avec d'autres Districts

Sur le plan politique, l'administration du District est assurée par le conseil du District, le Comité Exécutif et le comité de sécurité.

Sur le plan technique, ces organes sont appuyés par le secrétariat Exécutif et le comité de Développement du District.

2.3.2.1 Conseil du District

Le conseil du District de Rwamagana est composé par des personnes suivantes :

? Les conseillers élus au niveau des secteurs composant le District, chacun des secteurs étant représenté par un conseiller;

26

· Trois conseillers membres du bureau du conseil National de la jeunesse au niveau du District ;

· La coordinatrice du conseil national des femmes au niveau du District ;

Les conseillers féminins représentants au moins 30 % des membres du conseil de District. Il est dirigé par le Bureau composé d'un Président, Vice-Président et d'un Secrétaire.

Le Bureau du Conseil du District est chargé de :

· Préparer l'ordre du jour de la réunion du Conseil ;

· Diriger les activités du conseil ;

· Assurer le suivi de la mise en application des décisions du conseil. Le conseil du District de Rwamagana est composé par trois commissions à savoir :

· La commission du développement économique;

· La commission de la promotion de la femme, de la jeunesse, de la culture, du sport et des affaires sociales ;

· La commission administrative, politique et juridique.

Chaque conseiller fait partie de l'une de commission. Chaque Commission est composée d'au moins quatre (4) conseillers.

2.3.2.2 Comité Exécutif

Le comité exécutif du District de Rwamagana est composé de trois personnes, le Maire de District, Vice Maire chargé de Finances et du Développement Economiques et le Vice/ Maire chargé des affaires Sociales élus pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois.

2.3.2.3 Comité de Sécurité

Le comité de Sécurité est composé par les personnes suivantes :

· Le Maire de District qui en est le Président ;

· Les Vice Maires ;

· Le Secrétaire Exécutif, qui en est le Secrétaire ;

· Le commandant de l'armée dans le District ;

· Le commandant de la Police Nationale dans le District ;

· L'officier du Ministère public au niveau de la Grande Instance ;

· L'agent chargé de renseignement dans le District ;

· L'agent chargé de l'Immigration et Emigration ;

· Le Directeur de la prison ;

· L'animateur ayant la Sécurité dans ses attributions au sein du Conseil National de Femmes au niveau du District ;

· Les Conseiller ayant l'information dans ses attributions au sein du Conseil National de la Jeunesse au niveau du District.

27

Le Comité de sécurité prend des décisions sur toutes questions de sécurité se trouvant dans le District. Il se réunit une fois par mois et chaque fois que de besoin. Ces réunions se tiennent à huit clos et la présence de tous les membres aux réunions est obligatoire.

2.4. COLLECTE DES DONNEES

2.4.1. Echantillonnage

Pour déterminer notre échantillon, nous nous sommes servis de la table de détermination de la taille de l'échantillon D'ALAIN BOUCHARD. Pour lui, quand l'univers est supérieur à 1000.000 d'individus, on fait correspondre un échantillon de 96 individus, étant donné une marge d'erreur de 10%. Comme notre univers est de 223.653, inférieur à 1000.000, nous avons appliqué la formule appropriée pour trouver la taille de l'échantillon corrigé. Notre univers étant de 223.653 individus, la formule qui a été appliquée est la suivante

NC=

n=taille de l'échantillon pour un univers infini lequel correspond à 96 individus. N=taille de l'univers qui correspond à la population mères.

NC=taille de l'échantillon corrigée.

NC=

Si nous remplaçons N et n par leurs valeurs respectives nous obtenons :

=96

Le District de Rwamagana est constitué de 14 secteurs mais compte tenu des moyens et du temps qui était relativement court, nous avons choisi les enquêtes dans 14 secteurs qui composent le district de Rwamagana en tenant compte de leurs catégories socio professionnelles agri-éleveurs, agent de l'Etat, responsables des coopératives ,responsables des Eglises.

En plus, nous avons interrogé 12 personnes qui travaillent au bureau du district à temps plein.

2.4.2. Difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées lors de l'enquête proprement dite étaient surtout en rapport avec le non-respect des rendez-vous de la part de nos enquêtés et l'abstinence pour certaines questions ouvertes.

28

2.4.3. Déroulement de l'enquête.

Dans un premier temps, nous avons mené des contacts intéressants auprès des autorités du District pour leur expliquer le bien fondé de notre étude. Notre enquête a débuté avec le mois de Septembre 2011, et nous l'avons terminée au cours de ce même mois.Au moment de la distribution des formulaires de questionnaire nous avons pu également découvrir les réalités du terrain en ce qui concerne la pauvreté ou des mesures envisagées pour la réduire. Etant donné que la majorité des enquêtés ont terminé au moins l'école primaire et ayant eu la chance de fréquenter l'école secondaire, la majorité des enquêtés ont rempli individuellement leur questionnaire d'enquête. Pour les enquêtés qui ne savent ni lire ni écrire, leur enfants les aidaient à remplir le questionnaire tout en transcrivant fidèlement tout ce qu'ils disent.

Enfin un guide d'entretien nous a permis d'établir une communication verbale avec les autorités du district. Après la remise du questionnaire, nous avons procédé au dépouillement, à l'analyse et à l'interprétation des résultats. Les résultats de notre enquête sont respectivement présentés dans le 2eme et le 3eme chapitre.

2.5 CARACTERISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES DES ENQUETES Tableau5: Répartition des enquêtés par profession

Profession

Effectif

Pourcentage

Agri-éleveurs

30

31.25%

Agent de l'état

40

41.6%

Commerçant

11

11.45%

Sans emploi

10

10.41%

Artisans

5

5.20%

Total

96

100

 

Au regard du tableau ci-dessus, la majorité de personnes enquêtées sont des agents de l'Etat, soit 41.6% ceci s'explique par le fait ce sont eux qui sont appelés à mettre en application la politique de la décentralisation ainsi que les différents programmes de la réduction de la pauvreté notamment HIMO, One cow one family, VUP/Umurenge programme...

La deuxième catégorie de nos enquêtés est constituée des agri-éleveurs soit, 31.25%, car la majorité de la population de ce district vit essentiellement de l'agriculture. Considérant que le district de Rwamagana abrite le plus grand centre commercial, nous avons jugé opportun d'interroger les personnes qui s'occupent du commerce pour recueillir leurs avis sur la politique de la décentralisation, soit 11.45%. Vient enfin la catégorie des artisans, soit 5.20%.

29

Tableau6: Répartition de la population enquêtée par sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage

Féminin

55

57.2%

Masculin

41

42.7%

Total

96

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre 2011

Parmi nos enquêtés, les femmes sont plus représentées par rapport aux hommes soit 57.2% de la population totale enquêtée. Parmi les femmes enquêtées, nous avons 5 coordinatrices du CNF, 14 membres des différentes associations des femmes, 7 filles membres du CNJ, 7 veuves de la guerre et du génocide ainsi 6femmes chefs des ménages.

Le problème de la pauvreté touche de manière particulière les femmes car après la guerre et le génocide de 1994, les femmes assument beaucoup plus de responsabilités qu'avant 1994. Certaines d'entre elles sont veuves et chef de ménages. L'autre facteur qui explique ce taux élevé des femmes par rapport aux hommes est que le recensement effectué en 2007 montre que les femmes sont 53% contre 47% des hommes.

Tableau 7: Répartition de la population enquêtée par groupe d'âge.

Groupe d'âge

Effectif

Pourcentage

16 à 26 ans

8

8.3%

27 à 36 ans

37

37.5%

37 à 46 ans

23

23%

47 à 56 ans

22

22%

57 à 66 ans

4

7%

67 ans et plus

2

3%

Total

96

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre 2011

Parmi nos enquêtés les groupes d'âges les plus représentatifs sont ceux ayant l'âge compris entre 27 et 36 ans qui représentent 37% des enquêtés et le groupe d'âge de 37 à 46 ans qui représentent 23% des enquêtés. Les enquêtés qui ont l'âge compris entre 27 et 46ans représentent un effectif de 60 personnes soit 60% de la population totale à enquêter.

A part la responsabilité de ces groupes d'âge qui les exigent à chercher les moyens de subsistance pour satisfaire les besoins de leurs familles entre autre la nourriture, les habits, les frais de scolarité et frais de soins de santé, ce sont aussi le groupe d'âges qui sont fort physiquement, actifs et productifs et qui doivent être intéressés à des activités qui leur procurent de revenu.

30

La tranche d'âge de 16 à 26 ans est également représentée. Les enquêtés sont au nombre de 8 personnes soit 22% de la population enquêtée. Quant au groupe d'âge situé entre 57 à 67 ans, sa représentation est faible car le Rwanda est classé parmi les pays où le taux de croissance est trop bas.

2.5.1. Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

Le niveau d'étude de nos enquêtés se situe entre le niveau primaire et le niveau universitaire. Tableau8: Répartition des enquêtés selon niveau d'étude des enquêtés.

Niveau d`étude

Sexe

Total

 

Femmes

effectif

%

Analphabètes

5

7

12

12.5%

Primaire

16

15

31

32.2%

Secondaire

14

13

27

28.1%

Université

15

11

26

27%

Total

50

46

96

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre 2011

Ce tableau montre que 12.5% de nos enquêtes sont sans niveau d'étude c'est-à-dire ne savent ni lire ni écrire.

En observant les données du tableau, on constate que la majorité de nos enquêtés, soit 32.2% ont fait l'étude primaire, secondaire, soit 28.1% et certains d'entre eux, soit 27% ont fréquenté l'université.

31

Tableau9: Répartition de nos enquêtés par secteur et par le chef de ménage

Secteurs

Fréquences

 

Proportion

Total

 

F

Total

M

F

 

2322

1485

3807

61

39

100

Mwurire

2043

1027

3070

67

33

100

Muhazi

2203

1693

3896

57

43

100

Gishali

2622

1447

4069

64

36

100

Munyiginya

1824

1072

2896

63

37

100

Munyaga

1696

1294

2990

57

43

100

Musha

2245

1281

3526

64

36

100

Gahengeli

2650

1337

3987

66

34

100

Karenge

3039

901

3940

77

23

100

Nyakariro

2278

773

3051

75

25

100

Rubona

3086

1285

4371

71

29

100

Muyumbu

2304

1084

3388

68

32

100

Fumbwe

2800

1286

4086

69

31

100

Nzige

1990

768

2758

72

28

100

Total

33102

16733

49835

66

34

100

 

Source : résultat de notre enquête, septembre 2011

Conformément à l'enquête effectuée en juillet 2006, on remarque que le secteur Rubona, Fumbwe et Gishari ont un nombre élevé des ménages par rapport aux autres secteurs. Tandis que les secteurs Nzige, Munyiginya et Munyaga ont moins des ménages. Les raisons expliquant ces différences ce que les secteurs ayant des ménages élevés que les autres hébergent beaucoup d'enfants orphelins chefs des ménages. Pour les secteurs ayant moins des ménages :

? Sol infertile

? Zone à plus grande concentration des pâturages modernes (Munyiginya)

? Zone enclavée ayant connu des effets néfastes du Génocide de 1994 (Munyaga).

32

2.6. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES

Implication de la population dans la politique de la décentralisation et de la bonne gouvernance Tableau10: Avis de la population sur la décentralisation et la bonne gouvernance

Question et réponses

M

F

Fréquence

%

Quels sont les effets de la décentralisation et de la bonne gouvernance dans la réduction de la pauvreté?

 
 
 
 

La décentralisation est une voie de la bonne gouvernance, car elle permet à la population de participer activement dans les activités affaires locales ;

14

14

28

29.1%

La décentralisation permet à la population de participer dans la prise de décision ;

14

13

27

28.1%

Ça permet la résolution des problèmes sans recourir au gouvernement central.

13

11

24

25%

Bonne gouvernance est un ensemble complexe de

mécanisme, des procédures, des relations et des institutions à travers lesquels les individus et les collectivités articulent leurs intérêts leurs droits et réconcilient leurs différences.

7

5

12

12.5%

Bonne gouvernance c'est tout service de qualité de plus en plus utilisé dans tous les services publics et privés dans un Etat de droit.

2

3

5

5.2%

Total

50

46

96

100%

 

Source : le résultat de notre enquête, septembre 2011

Comme les données recueillies à travers ce tableau, 29.1% des enquêtés affirment que « la décentralisation est une voie de la bonne gouvernance » 28.1% des répondants évoquent l'avantage de la politique de décentralisation. Considération de la bonne gouvernance, 25% de la population enquêtée affirment que la bonne gouvernance est un ensemble complexe, de mécanisme, des procédures, des relations, et des institutions à travers lesquels les individus et les collectivités articulent leurs intérêts, leurs droits et réconcilient leurs différences.

Hormis, 12.5% affirment que la décentralisation est la résolution des problèmes sans recourir au gouvernement central alors que la majorité de la population enquêtée affirment que réellement considère la décentralisation et la bonne gouvernance. Enfin 5.2% des enquêtées affirment que la bonne gouvernance c'est tous services de qualité plus en plus utilisé dans tous les services publics et privés dans un Etat de droit.

33

Tableau11: La contribution des élus locaux dans la mise en oeuvre de la politique de décentralisation et la bonne gouvernance

Participez-vous à la mise en
oeuvre de la politique de
décentralisation et de la bonne
gouvernance ?

fréquence

Pourcentage

Total

 

F

M

F

 

50

31

52%

32.2%

84.2%

non

6

9

6.2%

9.3%

15.6%

Total

56

40

56.4

41.6%

100

 

Source : résultats de notre enquête septembre 2011

En posant cette question nous voulions réellement connaitre la contribution des élus locaux dans la mise en oeuvre de la politique de décentralisation. Heureusement leur influence est grande et remarquable.

A la lumière de résultats récapitulés à travers le tableau précédent, on remarque que 84.2% répondants trouvent affirme que qu'il participe dans la mise en oeuvre de la politique de la

décentralisation et de la bonne gouvernance. 15.6% de nos enquêtés affirment qu'ils ne
participent jamais aux réunions, interrogé à ce sujet le directeur de la bonne gouvernance a affirmé que les personnes qui ne participent aux réunions sont des élus locaux qui ne sont pas réguliers dans leurs entités administratives respectives suite aux activités commerciales qu'ils exercent, l'autre raison qu'il a avancé est que les élus locaux ne perçoivent pas un salaire .Pour lui ,cette situation constitue un handicap majeur dans la mise en oeuvre de la politique de la décentralisation et de la bonne gouvernance car ces derniers joue un rôle important dans la mise en application de cette politique de décentralisation.

Pour vérifier si les leaders locaux ont participé à des réunions avec des autorités du district, une question à ce sujet leur avait été posée.

Tableau12: La participation des leaders locaux dans les réunions organisées par les autorités.

Participation

Fréquence

Pourcentage

Total

 

F

M

F

 

42

33

43.7%

34.3%

77.1%

N'ont pas participé à des
réunions

12

9

12.4%

9.37%

21%

Total

54

42

56.1%

43.7%

100

 

Source : Résultats de notre enquête (Septembre 2011).

34

Sur cette question, la population locale nous a répondu que les leaders locaux participent dans des réunions qui se tiennent un peu partout dans le District, cela nous prouve que les décisions prises sont solides et acceptées par tous. Il ressort de ce tableau que77.1% des personnes enquêtées affirment que les leaders locaux participent dans les différentes réunions. 21% des personnes enquêtées affirment que les leaders locaux ne participent pas dans les différentes réunions, or c'est à travers ces réunions que les autorités font passer tous les messages en rapport avec le développement intégré du district.

Ceci vient confirmer ce qui a été dit par :

GREMER (1981 :240), pour lui « l'avantage de la participation réside dans l'élargissement du champ de connaissance. Un homme seul est limité dans ses connaissances et compétences. En introduisant d'autres personnes qui vont opter leurs connaissances et leurs capacités de recherche, les solutions d'un problème seront améliorées ».

Dans le même ordre d'idées, autre avantage de participation est que les « participants » n'apportent pas seulement leurs connaissances et leurs compétences mais aussi de leurs propres points de vues. Ceci permettra souvent de mieux cerner le problème, d'avoir une vue plus globale de ses éléments, car chacun peut développer son champ d'expérience.

2.2.6. La bonne gouvernance au Rwanda comme le chemin qui mène vers le développement

Tableau13: La bonne gouvernance au Rwanda voie obligée pour un développement intégral

La bonne gouvernance au Rwanda est-
elle une voie pour aboutir à un
développement ?

Fréquence

Pourcentage

Total

 

F

M

F

 

54

36

56.2%

37.5%

93.7%

Non

4

2

3.12

2.8

7%

Total

58

38

59.37

39.5

100

 

Source : résultat de notre enquête, septembre, 2011.

D'après les résultats repris dans le tableau ci-dessus : 93.7% des répondants affirment que ce processus de la bonne gouvernance est un chemin qui mène vers le développement. Pour appuyer leur affirmation ils disent que depuis l'instauration de la politique de la bonne gouvernance beaucoup de choses ont changé et cela dans tous les domaines de la vie socioéconomique du pays. Le nombre d' enfants qui fréquentent l'école a augmenté, la population a l'accès aux soins médicaux grâce à l'assurance maladie offerte par la mutuelle de santé, Rama et autres maisons d'assurances.

35

2.6.1. Situation socio-économique des enquêtés

Ce point traite de l'inventaire et l'analyse des activités économiques des enquêtés, il sera en outre question de présenter la situation de l'habitat, l'état de l'hygiène en terme d'accès à l'eau potable et l'installation des toilettes, l'élevage des animaux domestiques l'amélioration de l'habitat au niveau de ménages. Concernant notre question sur l'accès à l'eau potable, le tableau ci-dessous va nous brosser la situation :

Tableau14: Effectif de la population totale ayant accès à l'eau potable par secteur

Secteur

Fréquence

Pourcentage

Kigabiro

88

91.6%

Karenge

62

64.5%

Mwurire

57

59.3%

Muhazi

65

67.7%

Gishali

69

71.8%

Munyiginya

51

54.1%

Munyaga

54

56.2%

Musha

63

65.6%

Gahengeli

52

54.1%

Nyakariro

50

52%

Rubona

48

50%

Muyumbu

49

51%

Fumbwe

51

53.1%

Nzige

47

47.9%

Total

96

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre 2011.

A la lecture du tableau ci-dessus on remarque que dans le secteur Kigabiro 91.6% de la population a accès à l'eau potable tandis que dans secteurs l'accès à l'eau potable dépasse 65% et toutefois dans 9 secteurs l'accès à l'eau est à un niveau relativement faible et varie entre 50% et 64%. Enfin le secteur de Nzige enregistre un faible pourcentage pour l'accès à l'eau potable, cette situation est due à la rareté de source d'eau pour permettre l'adduction d'eau.

En effet, bien que la proportion de la population ayant accès à l'eau potable soit supérieure à celle qui n'en a pas, le trajet à parcourir reste encore trop long. Cette expression des enquêtés sur cette distance à parcourir veut dire que malgré les efforts fournis dans d'autres domaines l'accès à l'eau potable reste pour permettre à la population de boire l'eau potable pour leur éviter des maladies diarrhéiques. L'eau qui constitue plus de 70% de la vie humaine, une fois qu'elle n'est pas potable, elle risque de devenir un germoir pour ces maladies. C'est la raison pour laquelle dans sa campagne de sensibilisation et de mobilisation des fonds, une priorité a été donnée au

36

programme de l'accès à l'eau potable. C'est dans ce cadre que la plupart des villages ont choisi un projet d'eau potable dans le cadre d'utilisation du financement de l' « Ubudehe de 2008 ».

Tableau15: Répartition des enquêtes selon les avantages ou les causes de l`adhésion au programme de la planification familiale

Avantages de l'adhésion

Fréquence

Pourcentage

Total

 

F

M

F

 

9

10

14.5%

10.4%

24.9%

Avoir du temps pour travailler

8

12

12.5%

9.3%

21.8%

Causes du non adhésion

 
 
 
 
 

Avoir du temps pour s'occuper des enfants

10

12

16.6%

12.5%

29.1%

Manque d'information

6

7

6.2%

7.2%

13.4%

Règles difficiles à observer

8

14

8.3%

14.5%

22.8%

Total

41

55

57.2%

42.7%

100

 

Source : Résultats de notre enquête sur terrain, septembre 2011

Selon les résultats de cette enquête, ceux qui ont affirmé avoir été adhérants à ce programme durant la période de 2006-2007, ont été motivés par les avantages repris ci-après : le repos pour les femmes, avoir du temps qui leur permet de travailler pour le reste de la famille et avoir du temps pour s'occuper de ses enfants afin de leur donner un meilleur encadrement et par conséquent ces derniers grandissent dans les bonnes conditions. Les répondants au non quant à eux ont dit que leur non-participation au programme de la planification familiale a été causée par deux causes majeures à savoir : le manque d'informations suffisantes sur ce programme pour certains et les règles difficiles à suivre pour les autres.

Que ça soit pour ceux qui ont adhéré ou pas à ce programme, la parité des réponses entre femmes et hommes a été notée bien que le rapport annuel du District de Rwamagana de 2006 montre que les hommes sont plus résistants aux méthodes contraceptives en vigueur au Rwanda que des femmes (Rapport du District 2006 : 37). Cet axe aussi important que la scolarisation des enfants et l'alphabétisation des adultes mérite une attention particulière. C'est pour cette raison qu'une question là-dessus a été posée pour savoir si nos enquêtés comprenaient son importance et s'ils participaient à son financement.

Tableau16: Opinion des enquêtés sur fonds de l'éducation

La population comprend-elle
l'importance du fonds de l'éducation ?

Fréquence

Pourcentage

Total

 

F

M

F

 

45

29

46.8%

30.2%

76.1%

Ne comprennent pas le bien fondé du
fonds de l'éducation

16

6

16.6%

6.25%

22%

Total

61

35

63.4%

36.4%

100

 

Source : Résultats de notre enquête, Septembre, 2011

37

Sur ce tableau, se laisse afficher l'expression des enquêtés sur la question de savoir si dans leurs secteurs il y avait un fonds d'éducation. Les résultats y relatifs montrent que 76% des enquêtés ont répondu par « oui » et que 22% ont répondu par « non ». Cela montre que la population enquêtée en grande partie est informée sur ce fonds de l'éducation et a contribué pour son financement.

Mais, néanmoins, les personnes de sexe masculin ont beaucoup financé ce fonds pour preuve, à la question de savoir s'ils ont personnellement contribué et à combien, les résultats ont été tels que 63.4% ont affirmé avoir contribué et que la majorité d'entre eux a donné une contribution allant de 200 à 300frw par personne. Pour ceux qui ont répondu par « non », ils ont donné unanimement comme cause : la pauvreté.

38

Voici le tableau explicatif :

Tableau17: Taux de cotisation et causes de non financement au fonds d'éducation

Réponse

Taux de cotisation

Fréquence

Pourcentage

Tota

l

 

F

M

F

 

100

5

0

5.2

0

5.2

 

12

14

12,5

14.5

27

 

11

13

11,4

13.5

24.9

 

3

9

3,1

9.3

12.4

 

4

0

4,1

0

4.1

 

2

0

2

0

2

 

37

36

38.3

47,4

75.6

 

Causes de non cotisation

 
 
 
 
 

N'ont pas
financé à cause
de :

Pauvreté

4

19

4.1

19.7

23.8

 

Total

41

55

42.4

57

100

 

Source : Résultats de notre enquête, septembre

S'exprimant sur cette question, les autorités des secteurs ont ajouté à la pauvreté, une autre cause : le niveau de compréhension de la part de certaines personnes qui est encore très bas, surtout pour ceux qui pensent que le système éducatif est et reste l'affaire exclusive de l'Etat. Que l'Etat seul pourra financer éducation, une mentalité vieille du temps d'avant la décentralisation : Etat providence. Les résultats que viennent d'afficher ces deux tableaux veulent dire que comme la population s'est impliquée dans le domaine de l'éducation, surtout à son financement, le District se verra développé car le seul grand obstacle qui le freinait encore dans ce programme était la non implication de la population au financement du système éducatif.

Tableau18: Répartition des enquêtés selon les avantages d'adhérer au programme de mutuel de santé par secteur

Adhésion

Fréquence

pourcentage

Total

 

F

M

F

 

54

30

56.2%

31.2%

87.4%

N'ont pas adhéré

5

7

5.2%

7.29%

12.4%

Total

59

37

61.4%

38.5%

100

 

Source: Résultat de notre enquête sur terrain septembre 2011

Au regard du tableau ci-dessus, nous constatons que 87.4% de ménages ont reçu la mutuelle de santé; A cause d`adhérer au programme de mutuelle de santé la population ou chaque ménage ont reçu les moustiquaires imprégnées. En fin12.4% de ménages n'adhérent pas au programme de mutuelle de santé.

39

Tableau19: Evaluation de la participation de la population à l'exécution des projets de développement.

Quel est le degré de la participation de
la population à l'exécution du
développement ?

Catégories des répondants

Total

 

Membre du conseil des
cellules des secteurs

Population du District de
Rwamagana

 

Fréquence

%

Fréquence

%

Fréquence

%

%

 

3.1%

4

4.1%

14

14.5%

21.7%

Satisfaisante

2

2.8%

8

8.3%

17

17.7%

27.1%

Acceptable

4

4.1%

6

6.2%

18

18.7%

28.1%

Insuffisante

3

3.1%

2

2.8%

15

15.6%

20.9%

Total

12

12.5%

20

20.1%

64

66.6%

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre, 2011.

40

Partant du tableau ci-dessus, la participation de la population lors de la réalisation des projets de développement est faible (20.9%) ce taux de participation est faible car la majorité de la population n'est pas suffisamment outillée dans l'élaboration et l'exécution des projets dans le cadre de la décentralisation. Dans un entretien que nous avons eu avec certains enquêtés, ils ont avoué avoir élaboré certains projets de développement qui génèrent l'argent et ceci leur permet d'améliorer leurs conditions de vie et de satisfaire certains besoins de base. Certains de nos enquêtés ont affirmé qu'ils participent à l'élaboration et l'exécution par le biais du CDC, ceci nous amène à conclure que la décentralisation permet la participation de la population aux projets de développement et contribue à la réduction de la pauvreté.

Tableau20: La participation de la population du district de RWAMAGANA à l'élaboration du développement au niveau de la cellule et du secteur.

Participation

Catégories du répondant

Total

 

Membre du conseil des cellules, des secteurs

Population du
District de
Rwamagana

 

8

19

27

56.2%

importante

6

11

16

54%

Acceptable

9

22

38

71.8%

Suffisante

10

30

44

87.5%

Total

3

92

 

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre, 2011

La participation au niveau de la cellule se fait par le canal des membres des comités de développement des cellules ou sous forme des réunions qui se font au niveau des cellules ou dans les villages (imidugudu).Lors de l'élaboration des projets de développement, la population des cellules expriment leurs besoins dans leurs villages, quand l'opération se termine dans tous les quartiers, les projets élaborés sont orientés aux conseils des cellules, ces derniers transmettent ces projets au niveau de secteur.

Le rôle du District de Rwamagana est fort évident à propos des choix des projets prioritaires. D'après l'entrevue que nous avons eu avec le vice, Maire chargé des affaires économiques dans le dit District, il nous a affirmé que le District a le rôle de participer à l'élaboration des projets avec pour but de faire un choix sur les projets prioritaires qui correspondent aux besoins de la population ainsi qu'a la politique nationale (de l'état) a-t-il ajouté. Interrogé s'il arrive que la population élabore des projets qui dépassent de loin les moyens du District de Rwamagana et le montant alloué au fond de développement communautaire(FDC) est loin inferieur aux projets à réaliser . Le Vice -Maire a confirmé que bien que la population participe à l'élaboration de certains projets de développement, elle est toujours encadrée par les techniciens de CDC ceci

nous amène à conclure que la décentralisation permet la participation aux projets de
développement et contribue à la réduction de la pauvreté.

41

CONCLUSION PARTIELLE

Ce deuxième chapitre avait pour but de vérifier la première hypothèse de notre recherche qui stipule que la politique de la décentralisation a un impact positif sur la vie socioéconomique ainsi que sur la santé et l'éducation. Au début de ce chapitre nous avons commencé par une introduction et ensuite avons identifié les personnes à enquêter et nous avons analysé, interprété les résultats recueillis auprès de nos enquêtés.

Concernant l'implication de la population dans la politique de la décentralisation de la bonne gouvernance, 94% de la population enquêtée affirment que la décentralisation et la bonne gouvernance. En abordant le volet sur la contribution des élus locaux dans la mise en oeuvre de la politique de la décentralisation. 94,8% de répondants affirment qu'ils participent dans les réunions avec les autorités du district, 15,6% de nos enquêtés disent qu'ils ne participent jamais aux réunions.

Parlant sur la bonne gouvernance au Rwanda comme une voie qui mène vers le développement, 89% de répondants affirment que ce processus de la bonne gouvernance est une voie qui mène vers le développement. Pour ce qui est de l'accès à l'eau potable, ici la majorité de la population affirme avoir accès à l'eau potable sauf dans le secteur Nzige où la majorité reste sans eau potable suite à la rareté de cours d'eau dans ce secteur.

En ce qui concerne l'adhésion au programme de la planification familiale, 24.9 affirment que la planification familiale permet aux femmes de se reposer, 29.1 répondants affirment que la planification permet d'avoir du temps pour s'occuper de ses enfants, 13.4% affirment qu'ils n'ont pas d'informations suffisantes en rapport avec le planning familial. Pour le fonds de l'éducation, les résultats y relatifs montrent que 74% des enquêtés ont répondu qu'ils contribuent aux cotisations pour financer le fonds de l'éducation 22% ont répondu qu'ils ne contribuent pas.

Aussi nous avons parlé aussi des avantages d'adhérer au programme de mutuelle de santé où 96,8% de ménages ont adhéré à la mutuelle de santé mais 12% de ménages n'ont pas encore adhéré au programme. Enfin, concernant la participation de la participation de la population dans l'élaboration des projets au niveau des cellules et secteurs,84.5% jugent que l'implication de la population est suffisante, tandis que 56.2% trouvent que l'implication de la population est très importante. Ce qui nous permet d'affirmer notre première hypothèse.

42

CHAPITRE III. LE ROLE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA
BONNE GOUVERNANCE DANS LA REDUCTION DE LA PAUVRETE
DANS LE DISTRICT DE RWAMAGANA

INTRODUCTION

L'un des objectifs majeurs de la politique de décentralisation est la réduction de la pauvreté. Ceci nécessite plus de transfert de responsabilité, le transfert de moyens (matériels et financiers) pour que les entités décentralisées puissent adopter des stratégies appropriées de lutter contre la pauvreté. Dans ce cas, ces collectivités pourront prouver leurs capacités de gestion des affaires locales.

En effet, le fondement de la décentralisation passe normalement par le transfert de pouvoir, des autorités, des fonctions, des responsabilités et des ressources nécessaires du gouvernement central aux gouvernements locaux ou aux divisions administratives centralisées, mais il va aussi passer par la participation populaire qui est souvent considérée comme un moyen permettant de déterminer avec certitude les problèmes et les besoins locaux afin de formuler des mesures appropriées pour les remédier. (NEMERY, J.C 1981: 37).

La pauvreté étant un problème national et même mondial, il va falloir une grande implication de la population dans la lutte contre ce phénomène de pauvreté. Toutes les actions entreprises dans la résolution de ce problème doivent se baser sur les aspirations de la population. Dans la décentralisation, l'administration est plus proche de la population, ainsi elle s'occupe mieux des problèmes locaux en collaborant avec la population, c'est à dire que la communication entre les administrés et administrateurs est plus forte. Les niveaux locaux ont vocation de devenir les lieux où les acteurs locaux reprennent l'initiative pour définir les orientations de leur développement et le mettre en oeuvre. Ces niveaux locaux de gouvernement apparaissent progressivement comme les acteurs prioritaires pour mettre en place des nouvelles stratégies de développement y compris celles de lutter contre la pauvreté.

Ceci suppose un renforcement institutionnel pour leur permettre d'établir de liens dynamiques avec les communautés. Les rôles accrus donnés aux acteurs locaux ne signifient pas que l'Etat n'a plus de rôle important à jouer. Il doit en particulier veiller à la cohérence des actions, ce qui demande la construction d'interfaces entre les niveaux et pouvant intégrer les besoins, les initiatives exprimées à la base d'un côté, les orientations, les contraintes et la coordination nationale de l'autre côté. La décentralisation s`est fixée de nombreux objectifs qui demandent des grands moyens pour être atteints. En particulier, pour le phénomène de la pauvreté, les collectivités auront besoin d'énormes ressources pour améliorer les conditions de vie de la population et réduire le plus possible la pauvreté dans leurs entités administratives respectives.

43

Mais à part le transfert du pouvoir par le gouvernement central aux entités décentralisées, il doit aider les entités décentralisées à mobiliser des ressources ailleurs pour réaliser certains projets de développement. Le gouvernement devra pour sa part assurer le suivi et l'évaluation régulière de l'état d'avancement du processus de décentralisation. La gouvernance est bonne quand elle est efficace, efficiente et quand la participation, les intérêts et les moyens d'existence des gouvernés sont les préoccupations majeures qui guident les actions des dirigeants à tous les niveaux de la société. Ce chapitre vise donc à vérifier l'impact de la décentralisation et la bonne gouvernance sur la réduction de la pauvreté.

3.1 ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Quel est l'impact de la politique nationale de décentralisation sur la réduction de la pauvreté?

Tableau 21. Impact de la décentralisation et la réduction de la pauvreté

Les elements d'analyse

Réponses

Fréquence

Percentages

Pensez-vous que la décentralisation a
un impact sur la réduction de la
pauvreté

Oui

89

92.7%

 

Non

7

7.2%

Total

 

96

100

 

Source: Résultat de notre enquête septembre 2011

Le tableau ci-dessus montre que 89 sur 96, soit (92.7%) des répondants affirment que la politique de la décentralisation a un impact sur la réduction de la pauvreté car ont -ils ajoutés le gouvernement central réserve un grand rôle aux entités décentralisées. Le rôle de l'Etat reste la supervision. Ces transferts des missions de l `Etat vers les entités décentralisées est en quelque sorte la reconnaissance par le pouvoir central de la capacité de gestion de ces collectivités décentralisées.

Ceci est une conséquence très positive, étant donné que le pouvoir central et les entités décentralisées partagent les compétences ;ainsi donc, la décentralisation a été mise en place en tant que la politique alternative du gouvernement visant la réduction de la pauvreté par l'amélioration de la qualité de gouvernance dans le pays, la mobilisation et la participation de la population dans la détermination de son bien-être.

Parlant de transfert comme le montre ce tableau, les avis sont partagés sur la question. 7.2% soit, 7 répondants affirment qu'ils ne trouvent pas l'impact de la décentralisation sur l'éradication de la pauvreté, par ce que le gouvernement central a plus transféré les responsabilités, les pouvoirs et fonction que les moyens nécessaires (matériels, financiers). Alors le District n'a pas assez de moyens pour mettre en exécution ces différents projets de développement.

44

Pour le gouvernement central, l'impact existerait si le District avait les moyens financiers suffisant pour lutter contre la pauvreté. En effet, avec cette politique, la collaboration entre les autorités du District et la population dans la gestion des affaires locales notamment la réduction de la pauvreté est très satisfaisante. La participation de la population se fait remarquer aussi dans les différentes activités de développement entreprise par les autorités du District car les autorités ont été élues par cette même population.

La population se retrouve ainsi dans cette administration qui est proche d'elle et qui s'occupe réellement de leur bien-être. L'objectif global de la politique de décentralisation et la lutte contre la pauvreté par la participation de la population dans la planification et la gestion de son processus de développement. La décentralisation implique alors les transferts de responsabilités et des ressources nécessaires surtout financières pour que toutes les activités de développement soient faites notamment les actions de lutte contre la pauvreté.

Ce qui vient confirmer ce qui a été dit par le MINALOC (2007 :7) « la décentralisation consiste à accroitre les droits et les libertés des collectivités locales, aux agences gouvernementales plus ou moins autonomes, au secteur privé (par la privatisation) et à la société civile".

3.2 LIEN ENTRE LA DECENTRALISATION, LA BONNE GOUVERNANCE ET LA REDUCTION DE LA PAUVRETE.

La bonne gouvernance est le fruit du processus de décentralisation dans ce principe de faire participer la population plus directement dans le processus de gouvernance et prise de décision, donc sans la décentralisation, on ne peut plus arriver à une bonne gouvernance. De même, la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté ne sont pas séparable ni indépendante l'une de l'autre car la pauvreté constitue un obstacle à l'existence de la bonne gouvernance et même à son maintien; ainsi la bonne gouvernance facilitera la participation des citoyens et renforcera même leurs capacités d'utilisation des ressources de façon plus efficace.

A travers la délégation du pouvoir, des autorités impliquent la population dans la politique de la décentralisation au niveau de base et aura le pouvoir d'identifier leurs besoins et de rechercher leur satisfaction sous la conduite des autorités locales ce qui joue un rôle vital dans la lute contre la pauvreté. Les composantes de la bonne gouvernance sont aussi interdépendantes pour la réduction de la pauvreté. Ces composantes sont:

? La bonne gouvernance économique

? La bonne governance politique

? La bonne gouvernance managériale ou administrative

? La bonne gouvernance sociale et civique.

45

Figure 2: L'interdépendance des composantes de la bonne gouvernance pour la réduction

de la pauvreté.

La gouvernance économique

La reduction de la pauvreté et le développement socio-politique

La

gouvernance politique

La gouvernance
managériale

 
 

La gouvernance
civique

 

Source: Programme national de renforcement de la bonne gouvernance pour la réduction de la
pauvreté, 2003 : 18.

Comme cette figure le montre, les composantes de la bonne gouvernance sont interdépendantes entre elles. Pour arriver à la réduction de la pauvreté, toutes ces composantes ensemble doivent se compléter pour accomplir leur mission. C'est pourquoi le dysfonctionnement de l'une de ces composantes établissant le rapport gouvernance développement peut avoir un impact négatif sur le développement social, politique, économique et culturel, car pour arriver à un développement durable, il est nécessaire que ces aspects soient développés dos à dos sans oublier aucun entre eux, par ce que chacun dans ces composantes se concentre sur leur mission et que ces derniers sont complémentaires.

· la bonne gouvernance managériale ou administrative vise à assurer une planification économique efficace et efficience, la capacité de rendre compte à la population, une meilleure utilisation de ressources et une distribution efficace et équitable des biens et services.

· La bonne politique donne l'importance à la participation de la population à la prise des décisions relatives aux politiques qui la concernent et aux choix de leurs dirigeants.

· La bonne gouvernance économique inclue la population aux choix économique qui leur permettront d'orienter librement leurs initiatives et leurs énergies dans les activités de distribution et de consommation, afin d'améliorer leurs conditions de vie.

· La bonne gouvernance sociale ou civique permet à chacun de s'organiser librement et de travailler pour l'amélioration de leurs moyens d'existence et à amener les autorités, tant du secteur public que du secteur privé, à prendre leurs problèmes en compte. Question: cette politique a-t-elle une relation avec la bonne gouvernance?

46

Tableau 22: Relation entre décentralisation et la bonne gouvernance

Ya-t-il un lien entre entre la décentralisation et la bonne
gouvernance?

Effectif

Pourcentage

Oui

96

100%

Non

0

0

Total

96

100

 

Source: résultat de notre enquête septembre 2011.

Les résultats de ce tableau montre que 96 personnes soit l'effectif total des répondants estiment qu'il existe une relation entre ces deux processus. La bonne gouvernance peut être comprise comme le système qui consiste à instaurer et à maintenir un environnement vital de liberté et de sécurité qui insiste et favorise le développement à travers une distribution convenable des ressources et l'aménagement de relation entre dirigeants et dirigés de manière à promouvoir les intérêts nationaux, et surtout ceux de la population.

Premièrement tous les dirigeants en place du niveau le plus bas (cellule) au niveau du District ont été élus par la population: ceci signifie que la population s'identifie à l'administration locale et se sent à son tour impliquée dans le processus de gestion et de développement du District. Deuxièmement, la décentralisation permet à la population de participer dans la prise des décisions, avec la décentralisation, le gouvernement qui est caractérisé donc jusqu'alors par le cumul de toutes les activités administratives nationales, décide de s'ôter de certaines compétences au profit des structures administratives locales décentralisées.

Il est clair qu'il existe une relation étroite entre les deux concepts décentralisation et la bonne gouvernance» des lors que les fonctions sont reparties et qu'il existe un véritable transfert de pouvoir de décision dans la gestion des affaires des entités administratives locales. Comme les répondants l'ont affirmé, il n'y aurait pas de décentralisation sans transfert de pouvoir et moyens vers la population qui devait ainsi s'exprimer en éclaircissant ses besoins et problèmes locaux aux autorités du District ou au gouvernement central.

Ces enquêtés affirment que la population se regroupe dans des associations comme Adorwa qui s'occupe de transport qui a déjà fait preuve de performance en créant des emplois aux jeunes

47

3.3 LA DECENTRALISATION FISCALE ET LA BONNE GOUVERNANCE

Question: «en quoi la décentralisation fiscale est-elle efficace sur le plan de la bonne gouvernance?»

Tableau 23: Efficacité de la décentralisation fiscale sur le plan de la bonne gouvernance.

Efficience et efficacité des
services

Effectifs

Percentage

Le budget est exécuté sur
place

60

60%

Le budget n'est pas execute
sur place

36

36%

Total

96

100

 

Source: Résultats de notre enquête, septembre 2011.

D'après les résultats du tableau ci-haut, les services rendus par les gouvernements locaux sont maintenant près des gouvernés comme l'affirment 60% de nos répondants sur ce, nous abondons dans le même sens que MINALOC quand il dit que les Districts se sont vu confier un rôle plus important pour la fourniture des services dans les secteurs et cellules. Les limites des gouvernements locaux ont été redéfinies en vue de les élargir et de réduire ainsi les nombres des anciens Districts, renforçant du même coup leur viabilité financière. Les secteurs et plus tard les cellules sont devenus les centres des fournitures des services.

Les Districts coordonnent et aident les secteurs à fournir des services et aider la population en déterminant, en coordonnant et en mettant en oeuvre le plan et programmes de développement.

Tableau 24 : Participation de la population dans les activités de développement

Quel le degré de participation de la population dans les
activités de développement ?

Effectif

Pourcentage

Très satisfaisant

45

46.8

Satisfaisant

42

43.7

Moins satisfaisant

9

9.3

Total

96

100

 

Source : Résultat de notre enquête sept 2011

Les résultats de ce tableau montrent que 46.8 de nos répondants affirment que le degré de participation est très satisfaisant contre 43.7 qui affirment que le degré de la participation dans le projet de développement est satisfaisant ; 9.3% pensent que beaucoup restent à faire pour faire participer la population aux diverses activités de développement.

48

désoeuvrés, ils ont affirmé la création de l'association Tujijurane qui s'est lancée dans la couture pour offrir du travail aux jeunes filles.

L'approche HIMO comme outil de lutte contre la pauvreté

L'approche HIMO (haute intensité de la main d'oeuvre)peut aussi se définir comme une technique d'intervention dans le domaine de construction de routes, des ponts optimisant l'utilisation et la gestion des ressources locales et permettant à la population locale de générer qui leur facilite de se procurer ce dont elle a besoin. C'est ainsi que dans le district de Rwamagana, la population participe à travers les opérateurs locaux et les structures décentralisées aux diverses activités contribuant ainsi au développement communautaire et permet de réduire la pauvreté dans le milieu rural.

Ceci vient confirmer ce qui a été dit par MINALOC (2008 :13) que Ubudehe est une pratique culturelle traditionnelle rwandaise d'entraide mutuelle communautaire, c'est aussi un cadre culturel traditionnel de renforcement de résolution des problèmes urgents et de dialogue communautaire. Ce programme facilite à la communauté de :

? De décrire la pauvreté eux-mêmes

? Expliquer les causes et les conséquences de la pauvreté

? Identifier les catégories sociales et leurs caractéristiques

? Identifier et analyser les problèmes qui les affectent en déterminant les plus prioritaires.

Tableau 25: Implication de la population dans l'élaboration des programmes de développement

Participez-vous à l'élaboration des programmes de
développement de votre cellule et secteur

Effectif

Pourcentage

Oui

84

87.5

Non

12

12.5

Total

96

100

 

Source : Résultats de notre enquête, sept 2011

Les données du tableau ci-dessus montrent que 87.5% de nos enquêtés affirment que la population à travers le comité de développement communautaire participe à l'élaboration des programmes de développement qui seront réalisés à long et à court terme. Ils ajoutent que qu'il appartient à la population d'identifier les priorités et les besoins en développement sur les quels la planification est basée donc la planification commence par répondre aux préoccupations de la population. Elaboration du budget des entités décentralisées. L'exécution des programmes et activités fait appel à un budget spécifique, de ce fait nous nous sommes intéressée à savoir la manière dont le budget est élaboré.

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Tableau26: Participation de la population à l'élaboration du budget des gouvernements locaux

Participez-vous à l'élaboration du budget des
gouvernements locaux

Effectif

Pourcentage

Oui

30

31.2

Non

66

68.7

Total

96

100

 

Source : Résultat de notre enquête, sept 2011

A l'égard du tableau ci-dessus 31.2 % déclarent que la population participe à l'élaboration en collaboration avec les gouvernements locaux. Cependant pour réussir à collecter les impôts dans le district toutes les couches de la population doivent être impliquées dans le processus de prise de décision. Toutefois, un pourcentage non négligeable de 68.7% affirme que la population ne participe pas à l'élaboration du budget car certains n'en ont pas la capacité.

Selon le Vice Maire chargé des affaires économiques il nous a déclaré ce qui suit «les recettes fiscales qui avant la décentralisation étaient perçues par l'office rwandais des recettes sont confiées aux districts ;il s'agit notamment :

? Impôt sur les revenus locatifs

? Impôt au droit de patente

? Impôt sur la propriété foncière

Toutefois, le Vice Maire nous a déclaré que les districts bénéficient de différentes subventions du gouvernement qui sont utilisées pour renforcer leur capacité et à gérer certains programmes dans les divers domaines de la vie surtout dans le domaine de l'éducation, de la santé.

Les obstacles qui handicapent la mise en oeuvre effective de la politique de la décentralisation

Selon les autorités interrogées du district et les secrétaires exécutifs des secteurs, la grande difficulté est que le transfert de responsabilité ne va pas au même rythme avec le transfert de moyens matériels et financiers. Elles suggèrent que le gouvernement que le gouvernement central mette plus de force dans le transfert des ressources, sinon la compétence des collectivités locales sera toujours difficile aussi longtemps que ces dernières n'auront pas de moyens suffisants.

Une autre difficulté est la participation insuffisante de la population dans la mise en oeuvre de certains programmes suite à l'ignorance ou par la sous information, mais selon le Directeur chargé de la bonne gouvernance dans le district de Rwamagana ; beaucoup d'efforts sont mis dans la formation et la sensibilisation de la population pour que cette dernière soit impliquée de façon remarquable dans les décisions qui concernent leurs entités administratives respectives.

50

L'autre difficulté évoquée est l'incompétence de certaines autorités de base qui éprouvent des difficultés pour mettre en application certains programmes suite à l'incapacité liée au niveau d'étude, d'après la dernière évaluation des autorités de base faite par la commission des affaires politiques et administratives du conseil de district, on a trouvé que certaines autorités locales abusent de leur pouvoir et d'autres ne respectent les instructions données par la hiérarchie. Ce qui explique le remplacement sans cesse des autorités de base dans ce district.

51

CONCLUSION PARTIELLE

Le troisième chapitre de notre travail consiste à vérifier si la bonne gouvernance et la décentralisation contribuent réellement à réduire la pauvreté dans le district de Rwamagana, pour y arriver nous sommes partis des indicateurs objectivement vérifiables pour tester cette hypothèse. Les résultats du terrain récoltés auprès de nos enquêtés montrent que 100% de nos enquêtés affirment qu'il ya un lien entre la décentralisation et la bonne gouvernance, tandis que les résultats du tableau 23 montrent que le degré de participation de la population aux diverses activités de développement est très satisfaisant (46.8) tandis que (43.7) affirment que le niveau est satisfaisant. Toutefois (9.3%) trouvent que beaucoup restent encore à faire pour impliquer davantage la population.

Les résultats du tableau 24 montrent que la population participe dans l'élaboration des programmes, cependant ils affirment qu'il ya certains obstacles liés au niveau d'étude des autorités de base ce qui handicape souvent la mise en application de certains projets de développement. Eu égard à ce qui précède et considérant les résultats récoltés auprès de nos enquêtés ; nous pouvons confirmer que notre deuxième hypothèse a été confirmée est retenue.

52

CONCLUSION GENERALE

Cette étude a pour objet « Impact de la décentralisation et de la bonne gouvernance comme facteurs de la réduction de la pauvreté ».Cas du district de Rwamagana de 2006 à 2011. De prime abord, nous avons commencé par l'introduction générale qui comprend le choix et intérêt du sujet, la délimitation dans le temps, dans l'espace et dans le domaine. Pour l'analyse des données et interprétation des données nous avons fait recours aux méthodes et techniques ci-après : Pour ce qui est des techniques et méthodes, nous avons recouru à 5 techniques et quatre méthodes : technique documentaire, d'observation, d'interview, d'échantillonnage et technique de questionnaire. Quant aux méthodes, nous avons utilisé les méthodes historico-comparative, statistiques et analytiques.

Dans le premier chapitre de ce travail, nous avons définis les concepts clés, et avons donné une revue de littérature en rapport avec notre sujet ou nous avons passé en revue la décentralisation et la bonne gouvernance à travers le monde, l'Amérique, l'Afrique, au Rwanda et enfin dans le district de Rwamagana. Dans le deuxième chapitre, consacré à l'implication de la population et son impact sur la pauvreté, les résultats du terrain montrent que toutes les couches de la société sont impliquées dans cette action, ou la majorité de nos enquêtés (94.8%) affirment qu'ils participent dans des réunions pour la mise en application de la politique de la décentralisation et de la bonne gouvernance.

Dans le tableau 11, nos enquêtés affirment (89 %) que la bonne gouvernance et la décentralisation restent la seule voie pour arriver à un développement intégral. Grace à cette politique certaines réalisations sont palpables sur terrain, il s'agit notamment de l'accès à l'eau potable ou la majorité de nos enquêtés trouvent qu'un pourcentage important de la population a accès à l'eau potable

Toutefois, ils affirment que dans certains secteurs l'eau potable demeure un produit rare à l'égard de la distance à parcourir pour accéder à l'eau potable. A ce qui concerne l'adhésion au programme de planning familial car l'on sait qu'on ne peut pas arriver au développement avec une démographie galopante, nos enquêtés ont confirmé que la majorité a adhéré à ce programme mais qu'il ya encore des obstacles liés à la sous-information et à la culture.

Pour ce qui est du fond pour l'éducation, nos enquêtes ont confirmé (74%) que ce fond existe et il qu'ils contribuent régulièrement pour soutenir l'éducation dans leurs entités respectives. Eu égard à ce qui précède et considérant que la population participe activement aux différents programmes visant la réduction de la pauvreté, ceci nous amène à confirmer notre deuxième hypothèse.

Le troisième chapitre de notre travail consiste à vérifier si la bonne gouvernance et la décentralisation contribuent réellement à réduire la pauvreté dans le district de Rwamagana, pour y arriver nous sommes parti des indicateurs objectivement vérifiable pour tester cette

53

hypothèse. Les résultats du terrain récoltés auprès de nos enquêtés montrent que 100% de nos enquêtés affirment qu'il ya un lien entre la décentralisation et la bonne gouvernance, tandis que les résultats du tableau 22 montrent que le degré de participation de la population aux diverses activités de développement est très satisfaisant (46.8) tandis que (43.7) affirment que le niveau est satisfaisant.

Toutefois (9.3%) trouvent que beaucoup restent encore à faire pour impliquer davantage la population. Les résultats du tableau 22 montrent que la population participe dans l'élaboration des programmes, cependant ils affirment qu'il ya certains obstacles liés au niveau d'étude des autorités de base ce qui handicape souvent la mise en application de certains projets de développement.

Eu égard à ce qui précède et considérant les résultats récoltés auprès de nos enquêtés ; nous pouvons confirmer que notre deuxième hypothèse a été confirmée est retenue. En guise de conclusion et en nous référant sur les résultats du terrain, nous pouvons affirmer que la bonne gouvernance et la décentralisation restent un processus qui doit impliquer tous les acteurs de la vie politique, économique et social.

Recommandations et suggestions

1) Aux autorités du District :

· Intensifier les séances de sensibilisation et de formation qui permettront à la population de s'impliquer davantage dans la mise en oeuvre des projets de développement ;

· Etre plus réaliste et pragmatique et prévoir les activités dont ils sont à mesure de réaliser ;

· Faire une auto-évaluation régulière sur la mise en oeuvre des projets de développement afin d'identifier les faiblesses et les insuffisances constatées et rectifier le tir ;

· Mener des enquêtes régulières et permanentes pour se rendre compte de l'état de la pauvreté de la population dans le District.

2) A l'Etat Rwandais :

· Mobiliser les fonds nécessaires à temps à travers le fonds commun de développement (FCD) pour financer les projets de développement au niveau du District ;car il arrive souvent que certains projets stagnent faute de financement ;

· Participer à tout le processus de la mise en oeuvre des projets de développement car il ya certains bailleurs et organisations non gouvernementales qui veulent s'intercalent dans l'exécution sans qu'ils aient pris part à la conception et à la planification.

3) A la population :

· Prendre part à toutes les réunions et à toutes les formations organisées à leur intention, car c'est à travers ces réunions que la population acquiert des connaissances sur leur rôle dans la politique de la décentralisation ;

· Etre plus réceptive et coopérative dans la mise en application de projets de développement dans leurs entités administratives de base.

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Perspectives pour les recherches futures

Apres avoir mené des investigations sur terrain et recueillir les avis de nos enquêtés sur le role de la décentralisation et de la bonne gouvernance dans la réduction de la pauvreté, nous pensons n'avoir pas épuisé tous les aspects sur la décentralisation et de la bonne gouvernance car le débat sur ce sujet reste complexe et multidimensionnel.

C'est pour cette raison que nous recommandons aux futurs chercheurs de mener des études approfondies et fouillées sur les thèmes suivants :

? L'analyse des obstacles au processus de décentralisation et de la bonne gouvernance

? La problématique des choix des projets de développement prioritaires par le CDC dans les Districts.

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BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GENERAUX

1. ABDEL A, Pour une nouvelle stratégie du développement éd ouvrière Paris 1994.

2. CHAMBERG, T., Développement rural: la pauvreté cache, Paris, Karthala 1990.

3. GRAWITZ, M ; Méthodes des sciences sociales éd Dalloz, Paris 2001.

4. GOW, G, Introduction à l'administration: une approche politique, Gaétan Marin 1987. 1. 5 .NEMERY, J.C., De la liberté des communes dans l'aménagement territoire, Paris, 1981.

5. JAVEAU.C., L'enquête par questionnaire, éd.de l'Université de Bruxelles, 1974. MINALOC et MINECOFIN, Politique de la décentralisation fiscales et financières, éd 2006, Kigali, 2006.

II .RAPPORTS ET REVUES

1. BANQUE MONDIALE : La participation populaire in « LE MONDE »,1992.

2. GARA.C, La participation populaire au processus de décentralisation au Rwanda, ULK Kigali 2002.

3. MINALOC, Manuel de procédures de gestion financière et comptable des administrations locales au Rwanda, Kigali, avril 2003.

4. MINALOC, Programme de développement à haute intensité de main d'oeuvre PDL-HIMO, Kigali ,2008.

5. MINALOC, Rapport sur la politique nationale de la décentralisation au Rwanda, Kigali ,2005.

6. MINALOC, Stratégie de la mise en oeuvre de la politique de décentralisation, Kigali 2001.

7. MINALOC; Programme national de renforcement de la bonne gouvernance pour la réduction de la pauvreté au Rwanda Kigali, 2002.

8. MINECOFIN, Politique de la décentralisation fiscale et financière, Kigali, 2006.

9. MINECOFIN, Un processus de participation communautaire dans le développement, Kigali, 2007.

10. MINECOFIN; Programme national de réduction de la pauvreté, le processus des stratégies sectorielles, Kigali, 2002.

11. MINEDUC, Le rôle de l'éducation dans le réduction de la pauvreté, Kigali, 2001.

12. MINISANTE, Politique nationale de la population pour le développement durable au Rwanda, Kigali, 2003.

13. PNUD, Rapport mondial sur la pauvreté humaine éd .PNUD, New York 1996.

14. PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, Paris ,2001.

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IV MEMOIRES ET NOTES DE COURS

1. KAGABA, J.B., Impact de la décentralisation dans le processus de développement participatif au Rwanda, ULK Kigali, 2005.

2. MUNYAMBONERA, E : Impact de la décentralisation sur la réduction de la pauvreté, ULK Kigali, 2002.

3. NYIRASAFARI, R.R., Impact du leadership des directeurs des écoles primaires sur la réussite du concours de fin de cycle primaire, ULK Gisenyi, 2009.

4. RWIGAMBA., B : Cours d'initiation à la recherche scientifique notes de cours inédit, ULK Kigali 2001.






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus