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Impact de la décentralisation et de la bonne gouvernance comme facteur de la réduction de la pauvreté au Rwanda. Cas du district de Rwamagana 2006-2011.

( Télécharger le fichier original )
par Aline NYIRABEZA
Université libre de Kigali (ULK) - Grade de licencié  2011
  

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2.6.1. Situation socio-économique des enquêtés

Ce point traite de l'inventaire et l'analyse des activités économiques des enquêtés, il sera en outre question de présenter la situation de l'habitat, l'état de l'hygiène en terme d'accès à l'eau potable et l'installation des toilettes, l'élevage des animaux domestiques l'amélioration de l'habitat au niveau de ménages. Concernant notre question sur l'accès à l'eau potable, le tableau ci-dessous va nous brosser la situation :

Tableau14: Effectif de la population totale ayant accès à l'eau potable par secteur

Secteur

Fréquence

Pourcentage

Kigabiro

88

91.6%

Karenge

62

64.5%

Mwurire

57

59.3%

Muhazi

65

67.7%

Gishali

69

71.8%

Munyiginya

51

54.1%

Munyaga

54

56.2%

Musha

63

65.6%

Gahengeli

52

54.1%

Nyakariro

50

52%

Rubona

48

50%

Muyumbu

49

51%

Fumbwe

51

53.1%

Nzige

47

47.9%

Total

96

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre 2011.

A la lecture du tableau ci-dessus on remarque que dans le secteur Kigabiro 91.6% de la population a accès à l'eau potable tandis que dans secteurs l'accès à l'eau potable dépasse 65% et toutefois dans 9 secteurs l'accès à l'eau est à un niveau relativement faible et varie entre 50% et 64%. Enfin le secteur de Nzige enregistre un faible pourcentage pour l'accès à l'eau potable, cette situation est due à la rareté de source d'eau pour permettre l'adduction d'eau.

En effet, bien que la proportion de la population ayant accès à l'eau potable soit supérieure à celle qui n'en a pas, le trajet à parcourir reste encore trop long. Cette expression des enquêtés sur cette distance à parcourir veut dire que malgré les efforts fournis dans d'autres domaines l'accès à l'eau potable reste pour permettre à la population de boire l'eau potable pour leur éviter des maladies diarrhéiques. L'eau qui constitue plus de 70% de la vie humaine, une fois qu'elle n'est pas potable, elle risque de devenir un germoir pour ces maladies. C'est la raison pour laquelle dans sa campagne de sensibilisation et de mobilisation des fonds, une priorité a été donnée au

36

programme de l'accès à l'eau potable. C'est dans ce cadre que la plupart des villages ont choisi un projet d'eau potable dans le cadre d'utilisation du financement de l' « Ubudehe de 2008 ».

Tableau15: Répartition des enquêtes selon les avantages ou les causes de l`adhésion au programme de la planification familiale

Avantages de l'adhésion

Fréquence

Pourcentage

Total

 

F

M

F

 

9

10

14.5%

10.4%

24.9%

Avoir du temps pour travailler

8

12

12.5%

9.3%

21.8%

Causes du non adhésion

 
 
 
 
 

Avoir du temps pour s'occuper des enfants

10

12

16.6%

12.5%

29.1%

Manque d'information

6

7

6.2%

7.2%

13.4%

Règles difficiles à observer

8

14

8.3%

14.5%

22.8%

Total

41

55

57.2%

42.7%

100

 

Source : Résultats de notre enquête sur terrain, septembre 2011

Selon les résultats de cette enquête, ceux qui ont affirmé avoir été adhérants à ce programme durant la période de 2006-2007, ont été motivés par les avantages repris ci-après : le repos pour les femmes, avoir du temps qui leur permet de travailler pour le reste de la famille et avoir du temps pour s'occuper de ses enfants afin de leur donner un meilleur encadrement et par conséquent ces derniers grandissent dans les bonnes conditions. Les répondants au non quant à eux ont dit que leur non-participation au programme de la planification familiale a été causée par deux causes majeures à savoir : le manque d'informations suffisantes sur ce programme pour certains et les règles difficiles à suivre pour les autres.

Que ça soit pour ceux qui ont adhéré ou pas à ce programme, la parité des réponses entre femmes et hommes a été notée bien que le rapport annuel du District de Rwamagana de 2006 montre que les hommes sont plus résistants aux méthodes contraceptives en vigueur au Rwanda que des femmes (Rapport du District 2006 : 37). Cet axe aussi important que la scolarisation des enfants et l'alphabétisation des adultes mérite une attention particulière. C'est pour cette raison qu'une question là-dessus a été posée pour savoir si nos enquêtés comprenaient son importance et s'ils participaient à son financement.

Tableau16: Opinion des enquêtés sur fonds de l'éducation

La population comprend-elle
l'importance du fonds de l'éducation ?

Fréquence

Pourcentage

Total

 

F

M

F

 

45

29

46.8%

30.2%

76.1%

Ne comprennent pas le bien fondé du
fonds de l'éducation

16

6

16.6%

6.25%

22%

Total

61

35

63.4%

36.4%

100

 

Source : Résultats de notre enquête, Septembre, 2011

37

Sur ce tableau, se laisse afficher l'expression des enquêtés sur la question de savoir si dans leurs secteurs il y avait un fonds d'éducation. Les résultats y relatifs montrent que 76% des enquêtés ont répondu par « oui » et que 22% ont répondu par « non ». Cela montre que la population enquêtée en grande partie est informée sur ce fonds de l'éducation et a contribué pour son financement.

Mais, néanmoins, les personnes de sexe masculin ont beaucoup financé ce fonds pour preuve, à la question de savoir s'ils ont personnellement contribué et à combien, les résultats ont été tels que 63.4% ont affirmé avoir contribué et que la majorité d'entre eux a donné une contribution allant de 200 à 300frw par personne. Pour ceux qui ont répondu par « non », ils ont donné unanimement comme cause : la pauvreté.

38

Voici le tableau explicatif :

Tableau17: Taux de cotisation et causes de non financement au fonds d'éducation

Réponse

Taux de cotisation

Fréquence

Pourcentage

Tota

l

 

F

M

F

 

100

5

0

5.2

0

5.2

 

12

14

12,5

14.5

27

 

11

13

11,4

13.5

24.9

 

3

9

3,1

9.3

12.4

 

4

0

4,1

0

4.1

 

2

0

2

0

2

 

37

36

38.3

47,4

75.6

 

Causes de non cotisation

 
 
 
 
 

N'ont pas
financé à cause
de :

Pauvreté

4

19

4.1

19.7

23.8

 

Total

41

55

42.4

57

100

 

Source : Résultats de notre enquête, septembre

S'exprimant sur cette question, les autorités des secteurs ont ajouté à la pauvreté, une autre cause : le niveau de compréhension de la part de certaines personnes qui est encore très bas, surtout pour ceux qui pensent que le système éducatif est et reste l'affaire exclusive de l'Etat. Que l'Etat seul pourra financer éducation, une mentalité vieille du temps d'avant la décentralisation : Etat providence. Les résultats que viennent d'afficher ces deux tableaux veulent dire que comme la population s'est impliquée dans le domaine de l'éducation, surtout à son financement, le District se verra développé car le seul grand obstacle qui le freinait encore dans ce programme était la non implication de la population au financement du système éducatif.

Tableau18: Répartition des enquêtés selon les avantages d'adhérer au programme de mutuel de santé par secteur

Adhésion

Fréquence

pourcentage

Total

 

F

M

F

 

54

30

56.2%

31.2%

87.4%

N'ont pas adhéré

5

7

5.2%

7.29%

12.4%

Total

59

37

61.4%

38.5%

100

 

Source: Résultat de notre enquête sur terrain septembre 2011

Au regard du tableau ci-dessus, nous constatons que 87.4% de ménages ont reçu la mutuelle de santé; A cause d`adhérer au programme de mutuelle de santé la population ou chaque ménage ont reçu les moustiquaires imprégnées. En fin12.4% de ménages n'adhérent pas au programme de mutuelle de santé.

39

Tableau19: Evaluation de la participation de la population à l'exécution des projets de développement.

Quel est le degré de la participation de
la population à l'exécution du
développement ?

Catégories des répondants

Total

 

Membre du conseil des
cellules des secteurs

Population du District de
Rwamagana

 

Fréquence

%

Fréquence

%

Fréquence

%

%

 

3.1%

4

4.1%

14

14.5%

21.7%

Satisfaisante

2

2.8%

8

8.3%

17

17.7%

27.1%

Acceptable

4

4.1%

6

6.2%

18

18.7%

28.1%

Insuffisante

3

3.1%

2

2.8%

15

15.6%

20.9%

Total

12

12.5%

20

20.1%

64

66.6%

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre, 2011.

40

Partant du tableau ci-dessus, la participation de la population lors de la réalisation des projets de développement est faible (20.9%) ce taux de participation est faible car la majorité de la population n'est pas suffisamment outillée dans l'élaboration et l'exécution des projets dans le cadre de la décentralisation. Dans un entretien que nous avons eu avec certains enquêtés, ils ont avoué avoir élaboré certains projets de développement qui génèrent l'argent et ceci leur permet d'améliorer leurs conditions de vie et de satisfaire certains besoins de base. Certains de nos enquêtés ont affirmé qu'ils participent à l'élaboration et l'exécution par le biais du CDC, ceci nous amène à conclure que la décentralisation permet la participation de la population aux projets de développement et contribue à la réduction de la pauvreté.

Tableau20: La participation de la population du district de RWAMAGANA à l'élaboration du développement au niveau de la cellule et du secteur.

Participation

Catégories du répondant

Total

 

Membre du conseil des cellules, des secteurs

Population du
District de
Rwamagana

 

8

19

27

56.2%

importante

6

11

16

54%

Acceptable

9

22

38

71.8%

Suffisante

10

30

44

87.5%

Total

3

92

 

100

 

Source : Résultat de notre enquête, septembre, 2011

La participation au niveau de la cellule se fait par le canal des membres des comités de développement des cellules ou sous forme des réunions qui se font au niveau des cellules ou dans les villages (imidugudu).Lors de l'élaboration des projets de développement, la population des cellules expriment leurs besoins dans leurs villages, quand l'opération se termine dans tous les quartiers, les projets élaborés sont orientés aux conseils des cellules, ces derniers transmettent ces projets au niveau de secteur.

Le rôle du District de Rwamagana est fort évident à propos des choix des projets prioritaires. D'après l'entrevue que nous avons eu avec le vice, Maire chargé des affaires économiques dans le dit District, il nous a affirmé que le District a le rôle de participer à l'élaboration des projets avec pour but de faire un choix sur les projets prioritaires qui correspondent aux besoins de la population ainsi qu'a la politique nationale (de l'état) a-t-il ajouté. Interrogé s'il arrive que la population élabore des projets qui dépassent de loin les moyens du District de Rwamagana et le montant alloué au fond de développement communautaire(FDC) est loin inferieur aux projets à réaliser . Le Vice -Maire a confirmé que bien que la population participe à l'élaboration de certains projets de développement, elle est toujours encadrée par les techniciens de CDC ceci

nous amène à conclure que la décentralisation permet la participation aux projets de
développement et contribue à la réduction de la pauvreté.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery