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Analyse des déterminants de la sur liquidité bancaire dans l'UEMOA.

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par Souleymane OUONOGO
Université d'Abomey-Calavi - Master/PTCI 2014
  

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SECTION 2 : La surliquidité dans la zone UEMOA

Dans cette section nous allons définir la surliquidité avant de confirmer l'intuition de son existence au sein de l'Union.

2.1 Définition

Plusieurs définitions théoriques16 ont été données certes au thème mais nous allons retenir celle de Saxegaard(2006).Selon ce dernier, la surliquidité peut être définie comme étant la quantité de réserves détenues par les banques commerciales à la Banque Centrale en plus du niveau statutaire ou requis de réserves. Ainsi il y a surliquidité lorsque la banque accumule des réserves au-delà du ratio obligatoire.

16 Voire la revue de la littérature, p.8.

Réalisé par OUONOGO Souleymane 25

ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA

2.2 Les manifestations de la surliquidité dans l'UEMOA

Le système bancaire de l'UEMOA a connu une évolution significative des réserves excédentaires depuis un certain nombre d'année. La figure ci-dessous montre cette évolution sur la période de l'étude.

Figure 1:Evolution des Réserves Excédentaires (RE) dans l'UEMOA de 1985 à 2012

 

2000 1500 1000 500 0 -500

 

Chiffres en milliazrds de FCFA

 
 
 
 

Source : Réalisée par l'auteur à partir des données de la BCEAO

Sur la période sous revue, deux régimes peuvent être distingués : une situation d'absence de réserves et une situation de réserves en excès. De 1985 à 1993,le système bancaire de l'UEMOA est marqué par une absence de réserve même si on assiste à des tentatives de constitution de réserves en 1987 et 1988(5,276 et 25,242 milliards de FCFA).Cette première situation s'explique par le comportement opportuniste de certain emprunteurs non crédibles et au financement des projets d'investissements non productifs. Lesquels ont exposés le système bancaire aux crises et faillites des années 80.A partir de 1994, l'année qui est marquée par la dévaluation du FCFA, on assiste à une constitution des réserves excédentaires par les banques de l'Union. Ces réserves ont connues un pic en 2004 avec un montant de 908,213 milliards de FCFA avant de connaitre une tendance à la baisse jusqu'en 2006(873,767 milliards de FCFA).A partir de 2007, on note une progression constante de ces réserves excédentaires qui ont atteint les 1595,951 et 1683,077 milliards de FCFA en 2011 et en 2012.

Il y a surliquidité lorsque la banque accumule des réserves au-delà du ratio obligatoire, lesquelles elle peut exploiter sous forme de prêts à la clientèle, sous forme de dépôts auprès de

ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA

la banque centrale ou sous forme d'encaisse. Alors que dans les deux dernières options, la banque est véritablement en position de surliquidité, elle ne l'est dans la première option que lorsque la totalité des réserves excédentaires n'est pas recyclée en crédit. Dans la pratique, la stratégie des banques en quête de rentabilité est de combiner les différentes options et il peut se dégager une surliquidité ou non. C'est pourquoi, l'analyse comparée des dynamiques des dépôts et des crédits constitue une approche d'appréciation de cette problématique afin d'identifier les causes et les implications sur la politique monétaire.

Figure 2: Evolution comparée des crédits et dépôts bancaires dans l'UEMOA

12000

Chiffres en milliazrds de FCFA

10000

8000

6000

4000

2000

0

Chiffres en milliazrds de FCFA

14000

12000

10000

8000

6000

4000

2000

0

Figure 2. a: Evolution comparée des
crédits et dépôts bancaires (hors Etats)
dans l'UEMOA

Crédits Dépôts

1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012

Figure 2. b: Evolution comparée des
crédits et dépôts bancaires (avec Etats)
dans l'UEMOA

Crédits totaux Dépôts totaux

1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012

Source : Réalisées par l'auteur à partir des données de la BCEAO

Deux régimes de transformation des dépôts bancaires peuvent être distingués dans les deux cas de figures : produits bancaires hors Etats (figure 2a) et produits bancaires avec Etats (figure 2b). De 1985 à 1993, les crédits ont été plus massifs que les dépôts collectés avec en 1993, un ratio Crédits/Dépôts de 131, 7% pour les produits hors Etats et 104,3% lorsque les dépôts et crédits gouvernementaux sont considérés. Le faible degré de réglementation bancaire et le financement bancaire des projets gouvernementaux expliqueraient cette situation, laquelle a exposé le système bancaire de la zone aux crises et faillites des années 80. A partir de 1994, c'est-à-dire l'année de la dévaluation du FCFA et cinq ans après les réformes de politique monétaire et financière de la BCEAO, la tendance est inversée avec des dépôts supérieurs aux crédits ; les crédits rapportés aux dépôts donnent alors 88,4% sans les Etats et 70,4%, lorsque les opérations avec les Etats sont prises en compte.

Réalisé par OUONOGO Souleymane 26

Réalisé par OUONOGO Souleymane 27

ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA

Figure 3: Evolution du taux de transformation dans l'UEMOA de 1985 à 2012

1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Taux de transformation (%)

160 140 120 100

80

60

40

20

0

Source : Réalisée par l'auteur à partir des données de la BCEAO

La figure 3 montre l'évolution du taux de transformation des dépôts dans l'UEMOA. Demeuré inférieur à 100%, le taux de transformation des banques a progressé très lentement depuis 1993, induisant un excès de liquidité en augmentation dans le temps (Figure 1). Cet excès de liquidité du système bancaire de la zone justifie-t-elle une surliquidité bancaire ? La réponse doit être recherchée dans l'évolution des réserves excédentaires en rapport avec le taux de couverture réglementaire fixé par l'autorité monétaire, la surliquidité étant l'excès de liquidité au-delà du seuil obligatoire.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand