WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰valuation agronomique de cinq nouvelles variétés d'arachide (arachis hypogeaz l.) à  la station de Kismatari dans le département de la Bénoué (région du nord Cameroun).

( Télécharger le fichier original )
par Séraphin BETDOGO
Université de Maroua - Ingénieur agronome 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

ABSTRACT

The introduction of cotton since 1951 has led to the decline of groundnut as culture exportation in North Cameroon. Despite this, the implication of this speculation in the eating habits of the population has continued to increase its production due to the extension of cultivation areas. The adapted varieties currently popularized has lost their genetic potentials and usually do not meet the criteria demanded by consumers. Hence these varieties are not competitive. For this purpose, the objective of this trial is to study the agronomic performance of five new peanut varieties (ICG 3312, ICG 1471, ICG 3365, ICG 3260 and ICG 3750) that are from ICRISAT Institute (Niger). A completely randomize experimental disposition of Fisher with 4 repetition was adopted. Each block has five experimental Units. After the trial level put forward, the emergence percentage rate of off-types plants, the duration of start of flowering, the length of flowering in 50% and 75% of the plants after planting, the number of flowers early phase of air flowering per plant and plant density per hectare were harvested. After statistical analysis, the result shows a significant difference between the values obtained in different varieties evaluated for all the above parameters except the rate of off-type plants. The largest percentage of emergence was obtained from the ICG 1471 variety (91.33%). The ICG 1471 and ICG 3750 varieties showed their first flowers after a very short duration of (22, 5 days after sowing). The same variety (ICG 1471 and ICG 3750) reached the level of 50% flowering 24.74 and 25.75 days after sowing respectively. The ICG 1471 variety has reached the level of 75% of flowering plants after a short time (26.5 days after sowing). The highest density of the population was obtained in variety ICG 1471 (114 166, 7 plants/ha). This has generated a high number of flowers / plant in the early phase of air flowering (60 flowers / plant). These initial findings suggest that the ICG 1471 and ICG 3750 varieties perform the best of their production on a large number of flowers / plant at the time of useful flowering that occurred fastly among them.

Keywords: Arachis hypogeae; variety; evaluation; agronomic; performance; North Cameroon.

INTRODUCTION GENERALE

2

1.1. Contexte

L'arachide (Arachis hypogaea L.) est une légumineuse annuelle cultivée dans la zone intertropicale; surtout dans les régions arides et semis arides (Doikh, 2001). Elle est essentiellement cultivée pour ses graines; riche en lipides et en protéines. Celles-ci sont transformées en produits dérivées variées (beurre, pâte, tourteau, huile etc.). Ce produit est en grande partie consommé sur place (dans ses zones de productions) sous formes diverses ce qui réduit à 13% environ la part faisant l'objet d'échanges internationaux sous forme d'huile, de fruits (gousses ou graines) et de tourteaux (Schilling, 1996).

L'arachide est un aliment de grignotage consommé en dehors des repas. Ses graines sont souvent consommées en amuse-gueule, grillées et salées. La cacahuète qui est consommée après torréfaction contient des protéines et est riche en acides gras non saturés représentés par 60% d'acide oléique et en magnésium. Elle est également bien pourvue en potassium, en fer, en phosphore et en vitamines (B, BZ, PP, E). L'huile extraite après trituration des graines présente une saveur douce et une odeur neutre donnant un bon goût au repas. Contrairement à de nombreuses huiles de consommation courante, l'huile d'arachide est particulièrement résistante à l'oxydation et aux températures élevées; adaptée aux bains de friture profonde (Novela et Santamaria, 2005). Elle possède une répartition très équilibrée de ses acides gras puisqu'ils sont représentés par 80% d'insaturés et 20% de saturés, et, comme toutes les huiles, elle contient 9 calories par gramme. L'extraction de l'huile à partir des graines permet de préparer des concentrés protéiniques qui sont utilisés pour l'alimentation humaine et aussi celle des animaux. Les tourteaux d'arachide peuvent être utilisés comme engrais azotés. Une proportion élevée de la récolte d'arachide mondiale, estimée à 70 % de la production est destinée à la production d'huile (Novela et Santamaria, 2005). Le marché de l'huile et du tourteau est largement dominé par 5 pays à savoir le Sénégal, la Chine, le Soudan, l'Argentine et l'Inde (Doikh, 2001).

Apres avoir connu une assez longue période de stabilité autour de 19 millions de tonnes, la production d'arachide a connu une nette augmentation depuis 1980 sur le plan mondial (Dimanche, 1995). D'après le FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) (2001), la production mondiale d'arachide (gousse), était environ 34,1 million de tonnes, répartie dans 109 pays sur une superficie d'environ 25,6 millions d'hectares. La superficie emblavée est passée à 26,4 millions d'hectares avec une production totale de 37,1 millions de tonnes et une productivité moyenne de 1,4 tonnes à

3

l'hectare en 2003 (Ntare et al., 2008). Toutefois, la production mondiale d'arachide en coque avoisine les 31 millions de tonnes par an. Les pays producteurs les plus importants sont : la Chine (14,6 million de tonnes), l'Inde (6,2 million de tonnes), le Nigeria (2,9 million de tonnes), les Etats-Unis (1,9 million de tonnes), le Soudan (1,9 million de tonnes), le Sénégal (1,1 million de tonnes) et l'Indonésie (1,0 million de tonnes). Le rendement moyen par hectare est de 1,37 de tonnes et varie entre 4,9 t et 0,4 t par hectare selon les pays producteurs (Novela et Santamaria, 2005). La Chine a su tirer parti des réformes du marché, et elle a augmenté la production de variétés à haut rendement en investissant dans les intrants agricoles (fertilisants, pesticides, insecticides, mécanisation et irrigation), ce qui lui a permit de dépasser l'Inde, qui était le plus grand producteur (Novela et Santamaria, 2005). Dans ce pays leader, plus de 3,6 millions d'hectares sont dédiés à la culture de l'arachide. L'Inde suit, avec une surface cultivée dépassant les 8 millions d'hectares.

Il y a de cela deux décennies que l'Afrique contribuait à hauteur de 20% de la production mondiale soit 4,7 millions de tonnes d'arachide coque (Doikh, 2001). Mais depuis lors, la production a connu une croissance de 5%. Cette évolution est le résultat de l'accroissement des superficies de cultures. Ceci place ce continent au second rang en termes d'occupation de superficie (40%) derrière l'Asie (56%). Malgré cette grande conquête de superficie, les productions des pays producteurs de ce continent connaissent toujours une fluctuation de leur production. Le rendement moyen reste encore bas (855 Kg/ha) (Centre Agro-Entreprise, 2001). L'arachide est produite en grande partie dans la zone de savane du Sud du Sahara. Le Nigeria, le Soudan, le Sénégal et le Niger sont les pays les plus grands producteurs et les principaux exportateurs (Mauboussin, 1970). Sur ce continent, le Sénégal est le plus gros producteur d'arachide coque avec plus de 500 mille tonnes, immédiatement suivi du Tchad qui a dépassé en 1998 les 450 mille tonnes. A part le Benin qui enregistre la plus faible production (environ 100 mille tonnes), les productions des autres pays se situent dans la moyenne de 150 mille tonnes par an (Centre Agro-Entreprise, 2001). On peut distinguer deux grands bassins de production partant de l'Afrique de l'Ouest à l'Afrique centrale (Bricas et al., 2009) :

§ le bassin arachidier sénégalais;

§ le Nord Nigeria et le Nord Cameroun, où l'importance de cette culture est équivalente à celle du bassin sénégalais.

L'Afrique de l'Ouest intervient pour environ 57% dans la production africaine, soit environ 11% de la production mondiale en 1992. L'arachide graine est principalement utilisée

4

sur ce continent dans les préparations de sauces à base de pâte d'arachide. L'arachide qui constituait une culture industrielle orientée vers l'exportation (en huile et en graine) tend à perdre cette vocation dans nombre de pays producteurs africains comme c'est le cas au Cameroun.

Dans le cas du Cameroun, l'arachide est utilisée comme ingrédient principal rentrant dans beaucoup de préparations sous forme de pâte ou graines moulues dans bon nombre de ménages. Elle est un aliment de base pour la population. L'arachide présente comme avantage sur le plan économique, l'amélioration des revenus des producteurs. En moyenne, les revenus de l'arachide sont de 115 000 Fcfa par exploitation, dont 90 000 Fcfa de ventes. Ils se situent entre ceux du coton (100 000 Fcfa) et du maïs (138 000 Fcfa). Sur le plan national, cette culture sert à la fois comme culture de rente et culture alimentaire ou de subsistance. Elle occupe le second rang après le coton du point de vue monétaire dans la partie septentrionale. L'arachide est produite dans toutes les régions du Cameroun. Les statistiques d'Essang (2000) montrent que cette culture est produite sur 222 141 hectares par 665 690 exploitations agricoles pour une production de 210 503 tonnes (1998/1999). Le Nord Cameroun représente 43% des superficies cultivées, 39% de la production et occuperait 41% des exploitants. Les rendements à l'hectare sont de 1169 kg/ha dans la région du Nord, 1000 kg/ha dans l'Adamaoua et 565 kg/ha dans l'Extrême-Nord. La zone de culture par excellence d'arachide est cependant la zone soudano sahélienne du pays. Avant 1951, le Nord Cameroun avait pour seule culture de rente, la culture de l'arachide (Magrin, 2003). Aujourd'hui, elle est principalement qu'une culture vivrière.

L'amélioration variétale consiste à combiner, chez un ensemble d'individus appelé variété, les caractéristiques souhaitées. Au sens strictement génétique, elle consiste à regrouper dans un groupe de plantes des gènes ou combinaisons de gènes à effets favorables. Son but est d'améliorer les caractéristiques des plantes, afin qu'elles soient plus importantes sur le plan agronomique et économique. Les objectifs spécifiques peuvent considérablement varier selon la culture considérée. Les plantes peuvent être améliorées pour un rendement supérieur, pour la qualité gustative, la résistance abiotique (la sécheresse, les sols salins), la résistance au stress biotique (maladies et parasites), la précocité, la dormance etc. Le matériel génétique issu de l'amélioration est nommé variétés améliorées. Une plante peut être améliorée par la méthode classique (sélection reposant sur l'exploitation de la variabilité naturelle existant au sein d'une espèce.) ou par la méthode biomoléculaire (transgénèse).

5

Diverses plantes ont fait l'objet d'amélioration afin de répondre aux exigences des producteurs et/ou de l'environnement. C'est le cas de l'arachide.

Suite aux bas rendements observés dans les zones tropicales semi-arides plus précisément dans les principales zones de production d'Afrique à l'instar du Nord Cameroun, l'arachide est impliqué depuis quelques années dans un programme d'amélioration de l'ICRISAT concentré sur la sélection pour la résistance aux principaux facteurs qui réduisent les rendements. Dans le Nord Cameroun par exemple les principales contraintes sont les parasites (les chenilles defoliatrices, les mille-pattes etc.), les maladies (la cercosporiose, le Virus de la rosette) et l'irrégularité des régimes de pluies (le changement climatique). Ces contraintes associées aux non respect des pratiques culturales et à l'état veillant des variétés améliorées actuellement vulgarisées ont entrainés l'érosion génétique (dérive génétique) de celles-ci. Depuis la fin du Projet Germplam Arachide (GGP) en 2001, seules deux variétés hâtives, ICG 86003 et JL24, sélectionnées en 2002, sont actuellement multipliées et diffusées dans la zone nord depuis 2003 (Hamasselbé, 2006).

Plusieurs plantes améliorées pour des caractères bien précis ont fait leur preuve en milieu de production; c'est le cas du maïs. Il fait partie des trois céréales les plus cultivées dans le monde, avec le blé et le riz. Son rendement plafonne à une tonne par hectare dans beaucoup de régions tropicales peu intensifiées, notamment une grande partie de l'Afrique sub-saharienne. Dans les pays de cette partie du continent, la sécheresse est une des contraintes environnementales les plus importantes auxquelles se heurtent les producteurs de maïs (pour mémoire, un maïs irrigué produit plus de 20 tonnes par hectare). L'amélioration de cette culture par sélection génétique classique a fourni des hybrides plus tolérants à la sécheresse. Ceci a permis d'améliorer les rendements du maïs en conditions d'irrigation normales, mais également en conditions de déficit hydrique. Des essais multifocaux réalisés sur des hybrides développés par la compagnie semencière Pioneer, entre 1953 et 2001, ont montré une augmentation constante des rendements de 189 kilogrammes par hectare et par an pour le maïs irrigué, et de 146 kilogrammes par hectare et par an lorsque les plantes sont cultivées en conditions de sécheresse modérée (Campos et al., 2004).

En Afrique, la consommation de riz est de plus en plus importante. Cependant, le continent est encore loin de l'autosuffisance même si la riziculture s'intensifie. C'est au vu de cela que le centre de recherche Africa Rice, développe, depuis des années déjà, de nouvelles variétés de riz adaptées aux conditions africaines de culture. Un continent marqué par une

6

sécheresse régulière. Oryza glaberrima est l'espèce majoritairement cultivée en Afrique. Cette espèce pluviale constitue, pour les chercheurs d'Africa Rice, un réservoir de gènes conférant une bonne résistance aux stress environnementaux auxquels est soumise la riziculture en Afrique à l'instar de la sécheresse, la salinité des sols et les hautes températures. Grâce à des croisements judicieux entre Oryza glaberrima et Oryza sativa, espèce à plus fort rendement, Africa Rice a pu développer des variétés de riz effectuant leur cycle de développement plus rapidement (30 à 50 jours de moins que les variétés améliorées), donc évitant les périodes critiques de sécheresse. Ces nouvelles variété crées par Africa Rice sont appelées Nerica (New Rice for Africa). Celles-ci connaissent un succès grandissant auprès des agriculteurs africains. Les variétés Nerica permettent à ceux-ci des augmentations de rendements de près de 50% lorsque les plantes sont cultivées sans engrais, et de plus de 200% lorsqu'elles sont avec apports d'intrants. ( http://www.warda.org/nerica flyer/technology-fr.htm).

C'est au vu de l'absence de couverture variétale dans le Nord Cameroun grenier arachidier du pays et le fort enjeu de sécurité alimentaire et de l'importance économique qu'a l'arachide; qu'ont été introduites par le CRRI-Nord (Centre Régional de Recherche et de l'Innovation du Nord) de nouvelles variétés sélectionnées.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo