WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰valuation agronomique de cinq nouvelles variétés d'arachide (arachis hypogeaz l.) à  la station de Kismatari dans le département de la Bénoué (région du nord Cameroun).

( Télécharger le fichier original )
par Séraphin BETDOGO
Université de Maroua - Ingénieur agronome 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
***********
PAIX TRAVAIL PATRIE
*********
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
**********
UNIVERSITE DE MAROUA
***********
INSTITUT SUPERIEUR DU SAHEL

 

REPUBLIC OF CAMEROON
*********
PEACE-WORK-FATHERLAND
*********
MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
**********
THE UNIVERSITY OF MAROUA
**********
HIGHER INSTITUTE OF THE SAHEL

************ ************

DEPARTEMENT D'AGRICULTURE, ELEVAGE DEPARTMENT OF AGRICULTURE,

ET DES PRODUITS DERIVES B.P./P.O. Box : 46 Maroua ANIMAL HUSBANDRY AND BY-

Tel : +237 22620376/22620890 PRODUCTS

Fax : +237 22291541/22293112

Email : institutsupsahel.uma@gmail.com Site : http://www.uni-maroua.citi.cm

MEMOIRE DE FIN D'ETUDE PRESENTE

EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME D'INGENIEUR AGRONOME

Option : Productions Végétales

Présenté par:

BETDOGO Séraphin

Ingénieur des travaux agricoles
Matricule : 09K066S

Encadreurs professionnels : Directeur de Mémoire:

Dr. SALI BOUROU Dr. Philippe KOSMA

Chargé de Recherche, CRRI-Nord Chargé de Cours,

M. ADAMOU Issa ISS/Université de Maroua
Ingénieur Agronome, l'IRAD de Garoua

Année académique 2013/2014

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

***********

REPUBLIC OF CAMEROON

*********

PAIX TRAVAIL PATRIE

PEACE-WORK-FATHERLAND

*********
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
**********
UNIVERSITE DE MAROUA
***********

INSTITUT SUPERIEUR DU SAHEL

************

DEPARTEMENT D'AGRICULTURE, D'ELEVAGE ET DES PRODUITS DERIVES

*********
MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
**********
THE UNIVERSITY OF MAROUA
**********
HIGHER INSTITUTE OF THE SAHEL
************
DEPARTMENT OF AGRICULTURE, ANIMAL
HUSBANDRY AND BY-PRODUCTS

Année académique 2013/2014

MEMOIRE DE FIN D'ETUDE
PRESENTE EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME D'INGENIEUR
AGRONOME
Option : Productions Végétales

Evaluation agronomique de cinq nouvelles variétés d'arachide (Arachis
hypogeae
L.) à la station de Kismatari dans le département de la Bénoué
(Région du Nord Cameroun).

Par

BETDOGO Séraphin Ingénieur des travaux agricoles

Matricule : 09K066S Soutenue le 29 Septembre 2014

Date Date

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU

TRAVAIL

Je soussigné, BETDOGO Séraphin, étudiant à l'Institut Supérieur du Sahel au Département d'Agriculture, d'Elevage et des Produits Dérivés, atteste que l'étude portant sur « Evaluation agronomique de cinq nouvelles variétés d'arachide (Arachis hypogeae L.) à la station de Kismatari dans le département de la Bénoué (Région du Nord Cameroun) » est le fruit de mes propres travaux effectués au Centre Régional de Recherche et de l'Innovation du Nord, sous l'encadrement scientifique du Dr. Sali BOUROU et M. ADAMOU Issa et la supervision du Dr. Philippe KOSMA.

Ce mémoire est authentique et n'a pas été antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

NOM ET SIGNATURE DE L'AUTEUR

BETDOGO Séraphin

Date

VISA DU SUPERVISEUR VISA DU Chef de département AGEPD

Date

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS

APRES SOUTENANCE

Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations du jury.

NOM ET SIGNATURE DE L'AUTEUR

BETDOGO Séraphin

Date

VISA DE L'EXAMINATEUR VISA DU SUPERVISEUR

Date Date

VISA DU PRESIDENT DU JURY

Date

VISA DU CHEF DE DEPARTEMENT

DEDICACE

A la famille MKAMPO

A mon neveu SEIBE MADI Carlos A mes oncles et tantes

A tous mes frères et soeurs.

REMERCIEMENTS

Ce document est le fruit d'un stage de fin d'étude effectué au Centre Régional de Recherche et de l'Innovation (CRRI) du Nord. Au terme de sa réalisation, il est un devoir pour moi de témoigner ma gratitude à toutes les personnes qui m'ont apporté leur concours. J'aimerais à cet effet adresser mes sincères remerciements à :

Dr Philippe KOSMA, Directeur Adjoint de l'Institut Supérieur du Sahel (ISS) de l'Université de Maroua, Chargé de Cours au Département d'Agriculture, Elevage et Produits Dérivés de la même institution, pour avoir accepté de diriger ce mémoire et pour sa disponibilité, ses conseils et ses corrections lors de la rédaction de ce mémoire;

Dr Sali BOUROU, Chef du Centre Régional de Recherche et de l'Innovation (CRRI) du Nord, de m'avoir accueilli au sein de cette structure et de m'avoir fourni un appui constant;

M. ADAMOU Issa, chercheur à la station de l'IRAD de Garoua; mon encadreur professionnel. Mes sincères remerciements pour son suivi de bout en bout durant le stage dans le souci d'un meilleur apprentissage;

M. YOURI, Chercheur à la station de l'IRAD de Garoua pour son assistance.

Je remercie tous les enseignants de l'ISS en particulier ceux du Département d'Agriculture, Elevage et Produits Dérivés de l'Université de Maroua pour les sacrifices consentis durant toutes ces années d'études à l'ISS ;

Mes remerciements vont aussi à l'endroit de l'équipe de la Station du vergé de Kismatari et du personnel du CRRI-Nord, particulièrement M. Pierre KOSGA, ABAKAR, Jean Noel MDJEKOUTOU pour leur assistance et le climat favorable qu'ils ont su maintenir durant la période d'étude.

Je ne saurai oublier tous mes promotionnaires, ainsi que tous les élèves ingénieurs de l'ISS pour les années passées ensemble. Qu'ils soient tous en remerciés.

Enfin aux membres de jury qui ont volontairement accepté d'évaluer ce travail. Je leur exprime toute ma gratitude pour les remarques et suggestion apportées pour l'amélioration de la qualité scientifique de ce travail.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

TABLE DES MATIERES iii

LISTE DES TABLEAUX viii

LISTE DES FIGURES ix

LISTE DES ABREVIATIONS/ACRONYMES x

RESUME xi

ABSTRACT xii

INTRODUCTION GENERALE 1

1.1. Contexte 2

1.2. Questions de recherche 6

1.3. Objectif de l'étude 6

1.3.1. Objectif général 6

1.3.2. Objectifs spécifiques 6

1.4. Hypothèses 7

1.4.1. Hypothèse 1 7

1.4.2. Hypothèse 2 7

1.5. Importance de l'étude 7

1.6. Plan du mémoire 8

CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL, CADRE

CONCEPTUEL 9

I.1. Présentation de la structure d'accueil 10

I.1.1.Historique du CRRI 10

I.1.2. Mission du CRRI 10

I.1.3. Organisation administrative du CRRI 10

I.2. Cadre conceptuel 11

I.2.1. Performance 11

I.2.1.1. Définition du concept 11

iv

I.2.1.2. Performance agronomique 12

I.2.1.3. Performance économique 12

I.2.2. Variété 13

I.2.3. Semences sélectionnées 13

I.2.4. Dérive génétique 13

I.2.5. Carte variétale 13

I.2.6. Projet GGP 14

CHAPITRE II. REVUE DE LA LITTERATURE 15

II.1. Généralité sur l'arachide 16

II.1.1. Origine et distribution 16

II.1.2. Systématique de l'espèce 18

II.1.3. Morphologie de l'arachide 20

II.1.3.1. Port, tige et ramifications 20

II.1.3.2.Feuilles 20

II.1.3.3. Racines 20

II.1.3.4. Inflorescences et fleurs 21

II.1.3.5. Fruit 22

II.1.4. Croissance et développement de l'arachide 24

II.1.4.1. Germination 24

II.1.4.2. Croissance 24

II.1.4.3. Mode de reproduction 25

II.1.5. Ecologie de l'arachide 25

II.1.5.1. Températures, éclairement et pH 25

II.1.5.2. Besoin en eau 26

II.1.5.3. Nutrition 26

II.1.6. Arachide au Cameroun 26

II.1.6.1. Historique de la culture arachidière 26

II.1.6.2. Présentation des zones de production d'arachide au Cameroun 27

II.1.6.3. Superficies et production de l'arachide au Cameroun 28

II.1.6.4. Variétés cultivées au Cameroun 29

II.1.6.5. Importance de l'arachide 32

II.2. Production de semences 33

II.2.1. Classes de semences 33

II.2.1.1. Semences de souche 33

II.2.1.2. Semences de pré-base 33

II.2.1.3. Semences de base 34

II.2.1.4. Semences certifiées 34

II.2.2. Techniques agricoles de production de semences d'arachide 34

II.2.2.1. Choix du terrain 34

II.2.2.2. Rotation 35

II.2.2.3. Isolement du champ 35

II.2.2.4. Préparation du sol 35

II.2.2.5. Semis 36

II.2.2.6. Fertilisation 36

II.2.2.7. Entretien de la culture 37

II.2.2.8. Epuration 37

II.2.2.9. Récolte et séchage 37

CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES 39

III.1. Présentation du site d'étude 40

III.1.1. Historique de la station fruitière de Kismatari 40

III.1.2. Caractéristiques du milieu 40

III.1.2.1. Situation géographique 40

III.1.2.2. Climat 40

III.1.2.3. Topographie 41

vi

III.1.2.4. Sol 41

III.2. Matériels 43

III.2.1. Matériel végétal 43

III.2.2. Matériel technique 43

III.2.3. Intrants 44

III.3. Méthodes 44

III.3.1. Dispositif expérimental et conduite de l'essai 44

III.3.2. Collecte et évaluation des paramètres agronomiques. 48

III.3.2.1. Détermination du pourcentage de levée 48

III.3.2.2. Détermination du taux de plants hors types 48

III.3.2.3. Détermination de la durée d'apparition de la première fleur après semis 48

III.3.2.4. Détermination de la durée d'apparition de 50% et 75% de floraison des plants après

semis 48

III.3.2.5. Détermination du nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne par

plant 49

III.3.2.6. Détermination de la densité de peuplement à l'hectare 49

III.3.2.7. Détermination de la densité de peuplement à la récolte 49

III.3.2.8. Détermination du nombre de gousses moyen par plante 49

III.3.2.9. Détermination du rendement en biomasse aérienne et souterraine humide de chaque

variété 50

III.3.3. Analyse des données 51

CHAPITRE IV. RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS 52

IV.1. Résultats et analyses 53

IV.1.1. Pluviométrie 53

IV.1.2. Evaluation des paramètres agronomiques 53

IV.1.2.1. Qualités semencières 53

IV.1.2.2. Phénologie des nouvelles variétés d'arachide 54

IV.1.2.3. Production 56

vii

IV.1.2.3.1. Densité de peuplement à l'hectare 56

IV.1.2.3.2. Nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne par plant 57

IV.1.3.1. Nombre de gousses par plante 58

IV.1.3.2. Poids moyen de la biomasse aérienne d'une plante 59

IV.1.3.3. Poids moyenne de la biomasse souterraine d'une plante 60

IV.3. Discussions 65

IV.3.1. Qualités semencières des variétés 65

IV.3.2. Phénologie des nouvelles variétés d'arachide 65

IV.3.3. Production 67

IV.3.4. Composantes du rendement 68

IV.3.5. Rendements 68

CONCLUSION GENERALE, PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS 70

Perspectives et recommandations 72

Perspectives 72

Recommandations 72

BIBLIOGRAPHIE 74

ANNEXES 80

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Classification et principales caractéristiques des arachides cultivées 19

Tableau 2: Besoin en eau d'une variété d'arachide de 90 jours 26

Tableau 3: Superficie et production de l'arachide dans les dix régions du Cameroun en 2009

et 2010. 29

Tableau 4: Les variétés d'arachide diffusées en milieu paysan depuis 1965. 30

Tableau 5: Les variétés les plus cultivées actuellement dans la région du Nord et l'Extrême-

Nord Cameroun. 31

Tableau 6: Liste de variétés mises en test et leurs caractères 43

Tableau 7: Qualités semencières des variétés (PL et THT) 54

Tableau 8: Stades de phénologie florale des variétés d'arachide testées 55

ix

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte du monde indiquant les zones de culture d'arachide 17

Figure 2: Types de ramification chez l'arachide. 19

Figure 3: Partie externe et partie interne d'une gousse d'arachide. 23

Figure 4: Plant d'arachide 23

Figure 5: Zones de culture de l'arachide dans le Nord-Cameroun 28

Figure 6: Carte de localisation de la station fruitière de Kismatari 42

Figure 7 : Plan d'une parcelle élémentaire 45

Figure 8 : Plan du dispositif expérimental. 46

Figure 9 : Technique adoptée pour le piquetage de la parcelle. 46

Figure 10 : Pluviométrie décadaire enregistrée à Kismatari 53

Figure 11 : Densité de peuplement des variétés 56

Figure 12: Nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne 57

LISTE DES ABREVIATIONS/ACRONYMES

ANOVA : Analyse de la variance

CFA : Franc des Communautés Financières d'Afrique

CFC : Common Fund For Commodities

CILSS : Comité Permanent Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel

CIRAD : Centre International de Recherche Agricole et de Développement.

CNRA : Centre National de Recherche Agronomique

CORAF : Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles

CRRI : Centre Régional de Recherche et de l'Innovation

FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture.

GGP : Projet Germplasm Groundnut

ICRISAT : Instituts de Recherche Sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-arides

IRA: Institut de Recherche Agricole

IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement

ISRA : Institut Sénégalais de Recherche Agricole

ISS : Institut Supérieur du Sahel.

MINADER : Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

MINRESI : Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation.

SODECOTON : Société de Développement du Coton du Cameroun.

xi

RESUME

La place de l'arachide comme culture d'exportation a déclinée dans le Nord Cameroun depuis l'introduction du coton en 1951. Malgré cela, l'implication de cette spéculation dans les habitudes alimentaires de la population n'a cessé d'accroître sa production à cause de l'extension des surfaces culturales. Les variétés adaptées actuellement vulgarisées ont perdu leur potentiel génétique et ne remplissent généralement pas les critères exigés par les consommateurs. Elles ne sont donc pas compétitives. A cet effet, l'objectif de cet essai est d'étudier la performance agronomique de cinq nouvelles variétés d'arachide (ICG 3312, ICG 1471, ICG 3365, ICG 3260 et ICG 3750) provenant de l'ICRISAT (Niger). Pour ce faire, un dispositif expérimental en blocs complètement randomisés de Fisher avec quatre répétitions a été adopté. Chaque bloc comptait 5 unités expérimentales. Après la mise en place de l'essai, le pourcentage de levée, le taux de plants hors types, la durée de début de floraison, la durée à la floraison de 50% et 75% des plants après le semis, le nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne par plant et la densité de peuplement à l'hectare ont été récoltés. Après analyses statistiques, les résultats obtenus montrent une différence significative entre les valeurs obtenues chez les différentes variétés évaluées pour l'ensemble des paramètres ci-dessus excepté le taux de plants hors types. Le plus grand pourcentage de levée est obtenu chez la variété ICG 1471 (91,33%). Les variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont eu leurs premières fleurs après une courte durée (22,5 jours après le semis (JAS)). Les mêmes variétés (ICG 1471 et ICG 3750) ont atteint le niveau de floraison de 50% à 24,74 et 25,75 JAS respectivement. La variété ICG 1471 a atteint le niveau de floraison de 75% des plants après une courte durée (26,5 JAS). La densité de peuplement la plus élevée a été obtenu chez la variété ICG 1471 (114 166,7 plants/ha). Celle-ci a générée un nombre élevé de fleurs/plant en début de la phase de floraison aérienne (60 fleurs/plant). Les variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont eu les rendements en gousses et biomasses les plus élevés. Ces premiers résultats permettent de dire que les variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont les plus performantes.

Mots clés : Arachis hypogeae ; variété; évaluation ; agronomique ; performance ; Nord Cameroun.

ABSTRACT

The introduction of cotton since 1951 has led to the decline of groundnut as culture exportation in North Cameroon. Despite this, the implication of this speculation in the eating habits of the population has continued to increase its production due to the extension of cultivation areas. The adapted varieties currently popularized has lost their genetic potentials and usually do not meet the criteria demanded by consumers. Hence these varieties are not competitive. For this purpose, the objective of this trial is to study the agronomic performance of five new peanut varieties (ICG 3312, ICG 1471, ICG 3365, ICG 3260 and ICG 3750) that are from ICRISAT Institute (Niger). A completely randomize experimental disposition of Fisher with 4 repetition was adopted. Each block has five experimental Units. After the trial level put forward, the emergence percentage rate of off-types plants, the duration of start of flowering, the length of flowering in 50% and 75% of the plants after planting, the number of flowers early phase of air flowering per plant and plant density per hectare were harvested. After statistical analysis, the result shows a significant difference between the values obtained in different varieties evaluated for all the above parameters except the rate of off-type plants. The largest percentage of emergence was obtained from the ICG 1471 variety (91.33%). The ICG 1471 and ICG 3750 varieties showed their first flowers after a very short duration of (22, 5 days after sowing). The same variety (ICG 1471 and ICG 3750) reached the level of 50% flowering 24.74 and 25.75 days after sowing respectively. The ICG 1471 variety has reached the level of 75% of flowering plants after a short time (26.5 days after sowing). The highest density of the population was obtained in variety ICG 1471 (114 166, 7 plants/ha). This has generated a high number of flowers / plant in the early phase of air flowering (60 flowers / plant). These initial findings suggest that the ICG 1471 and ICG 3750 varieties perform the best of their production on a large number of flowers / plant at the time of useful flowering that occurred fastly among them.

Keywords: Arachis hypogeae; variety; evaluation; agronomic; performance; North Cameroon.

INTRODUCTION GENERALE

2

1.1. Contexte

L'arachide (Arachis hypogaea L.) est une légumineuse annuelle cultivée dans la zone intertropicale; surtout dans les régions arides et semis arides (Doikh, 2001). Elle est essentiellement cultivée pour ses graines; riche en lipides et en protéines. Celles-ci sont transformées en produits dérivées variées (beurre, pâte, tourteau, huile etc.). Ce produit est en grande partie consommé sur place (dans ses zones de productions) sous formes diverses ce qui réduit à 13% environ la part faisant l'objet d'échanges internationaux sous forme d'huile, de fruits (gousses ou graines) et de tourteaux (Schilling, 1996).

L'arachide est un aliment de grignotage consommé en dehors des repas. Ses graines sont souvent consommées en amuse-gueule, grillées et salées. La cacahuète qui est consommée après torréfaction contient des protéines et est riche en acides gras non saturés représentés par 60% d'acide oléique et en magnésium. Elle est également bien pourvue en potassium, en fer, en phosphore et en vitamines (B, BZ, PP, E). L'huile extraite après trituration des graines présente une saveur douce et une odeur neutre donnant un bon goût au repas. Contrairement à de nombreuses huiles de consommation courante, l'huile d'arachide est particulièrement résistante à l'oxydation et aux températures élevées; adaptée aux bains de friture profonde (Novela et Santamaria, 2005). Elle possède une répartition très équilibrée de ses acides gras puisqu'ils sont représentés par 80% d'insaturés et 20% de saturés, et, comme toutes les huiles, elle contient 9 calories par gramme. L'extraction de l'huile à partir des graines permet de préparer des concentrés protéiniques qui sont utilisés pour l'alimentation humaine et aussi celle des animaux. Les tourteaux d'arachide peuvent être utilisés comme engrais azotés. Une proportion élevée de la récolte d'arachide mondiale, estimée à 70 % de la production est destinée à la production d'huile (Novela et Santamaria, 2005). Le marché de l'huile et du tourteau est largement dominé par 5 pays à savoir le Sénégal, la Chine, le Soudan, l'Argentine et l'Inde (Doikh, 2001).

Apres avoir connu une assez longue période de stabilité autour de 19 millions de tonnes, la production d'arachide a connu une nette augmentation depuis 1980 sur le plan mondial (Dimanche, 1995). D'après le FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) (2001), la production mondiale d'arachide (gousse), était environ 34,1 million de tonnes, répartie dans 109 pays sur une superficie d'environ 25,6 millions d'hectares. La superficie emblavée est passée à 26,4 millions d'hectares avec une production totale de 37,1 millions de tonnes et une productivité moyenne de 1,4 tonnes à

3

l'hectare en 2003 (Ntare et al., 2008). Toutefois, la production mondiale d'arachide en coque avoisine les 31 millions de tonnes par an. Les pays producteurs les plus importants sont : la Chine (14,6 million de tonnes), l'Inde (6,2 million de tonnes), le Nigeria (2,9 million de tonnes), les Etats-Unis (1,9 million de tonnes), le Soudan (1,9 million de tonnes), le Sénégal (1,1 million de tonnes) et l'Indonésie (1,0 million de tonnes). Le rendement moyen par hectare est de 1,37 de tonnes et varie entre 4,9 t et 0,4 t par hectare selon les pays producteurs (Novela et Santamaria, 2005). La Chine a su tirer parti des réformes du marché, et elle a augmenté la production de variétés à haut rendement en investissant dans les intrants agricoles (fertilisants, pesticides, insecticides, mécanisation et irrigation), ce qui lui a permit de dépasser l'Inde, qui était le plus grand producteur (Novela et Santamaria, 2005). Dans ce pays leader, plus de 3,6 millions d'hectares sont dédiés à la culture de l'arachide. L'Inde suit, avec une surface cultivée dépassant les 8 millions d'hectares.

Il y a de cela deux décennies que l'Afrique contribuait à hauteur de 20% de la production mondiale soit 4,7 millions de tonnes d'arachide coque (Doikh, 2001). Mais depuis lors, la production a connu une croissance de 5%. Cette évolution est le résultat de l'accroissement des superficies de cultures. Ceci place ce continent au second rang en termes d'occupation de superficie (40%) derrière l'Asie (56%). Malgré cette grande conquête de superficie, les productions des pays producteurs de ce continent connaissent toujours une fluctuation de leur production. Le rendement moyen reste encore bas (855 Kg/ha) (Centre Agro-Entreprise, 2001). L'arachide est produite en grande partie dans la zone de savane du Sud du Sahara. Le Nigeria, le Soudan, le Sénégal et le Niger sont les pays les plus grands producteurs et les principaux exportateurs (Mauboussin, 1970). Sur ce continent, le Sénégal est le plus gros producteur d'arachide coque avec plus de 500 mille tonnes, immédiatement suivi du Tchad qui a dépassé en 1998 les 450 mille tonnes. A part le Benin qui enregistre la plus faible production (environ 100 mille tonnes), les productions des autres pays se situent dans la moyenne de 150 mille tonnes par an (Centre Agro-Entreprise, 2001). On peut distinguer deux grands bassins de production partant de l'Afrique de l'Ouest à l'Afrique centrale (Bricas et al., 2009) :

§ le bassin arachidier sénégalais;

§ le Nord Nigeria et le Nord Cameroun, où l'importance de cette culture est équivalente à celle du bassin sénégalais.

L'Afrique de l'Ouest intervient pour environ 57% dans la production africaine, soit environ 11% de la production mondiale en 1992. L'arachide graine est principalement utilisée

4

sur ce continent dans les préparations de sauces à base de pâte d'arachide. L'arachide qui constituait une culture industrielle orientée vers l'exportation (en huile et en graine) tend à perdre cette vocation dans nombre de pays producteurs africains comme c'est le cas au Cameroun.

Dans le cas du Cameroun, l'arachide est utilisée comme ingrédient principal rentrant dans beaucoup de préparations sous forme de pâte ou graines moulues dans bon nombre de ménages. Elle est un aliment de base pour la population. L'arachide présente comme avantage sur le plan économique, l'amélioration des revenus des producteurs. En moyenne, les revenus de l'arachide sont de 115 000 Fcfa par exploitation, dont 90 000 Fcfa de ventes. Ils se situent entre ceux du coton (100 000 Fcfa) et du maïs (138 000 Fcfa). Sur le plan national, cette culture sert à la fois comme culture de rente et culture alimentaire ou de subsistance. Elle occupe le second rang après le coton du point de vue monétaire dans la partie septentrionale. L'arachide est produite dans toutes les régions du Cameroun. Les statistiques d'Essang (2000) montrent que cette culture est produite sur 222 141 hectares par 665 690 exploitations agricoles pour une production de 210 503 tonnes (1998/1999). Le Nord Cameroun représente 43% des superficies cultivées, 39% de la production et occuperait 41% des exploitants. Les rendements à l'hectare sont de 1169 kg/ha dans la région du Nord, 1000 kg/ha dans l'Adamaoua et 565 kg/ha dans l'Extrême-Nord. La zone de culture par excellence d'arachide est cependant la zone soudano sahélienne du pays. Avant 1951, le Nord Cameroun avait pour seule culture de rente, la culture de l'arachide (Magrin, 2003). Aujourd'hui, elle est principalement qu'une culture vivrière.

L'amélioration variétale consiste à combiner, chez un ensemble d'individus appelé variété, les caractéristiques souhaitées. Au sens strictement génétique, elle consiste à regrouper dans un groupe de plantes des gènes ou combinaisons de gènes à effets favorables. Son but est d'améliorer les caractéristiques des plantes, afin qu'elles soient plus importantes sur le plan agronomique et économique. Les objectifs spécifiques peuvent considérablement varier selon la culture considérée. Les plantes peuvent être améliorées pour un rendement supérieur, pour la qualité gustative, la résistance abiotique (la sécheresse, les sols salins), la résistance au stress biotique (maladies et parasites), la précocité, la dormance etc. Le matériel génétique issu de l'amélioration est nommé variétés améliorées. Une plante peut être améliorée par la méthode classique (sélection reposant sur l'exploitation de la variabilité naturelle existant au sein d'une espèce.) ou par la méthode biomoléculaire (transgénèse).

5

Diverses plantes ont fait l'objet d'amélioration afin de répondre aux exigences des producteurs et/ou de l'environnement. C'est le cas de l'arachide.

Suite aux bas rendements observés dans les zones tropicales semi-arides plus précisément dans les principales zones de production d'Afrique à l'instar du Nord Cameroun, l'arachide est impliqué depuis quelques années dans un programme d'amélioration de l'ICRISAT concentré sur la sélection pour la résistance aux principaux facteurs qui réduisent les rendements. Dans le Nord Cameroun par exemple les principales contraintes sont les parasites (les chenilles defoliatrices, les mille-pattes etc.), les maladies (la cercosporiose, le Virus de la rosette) et l'irrégularité des régimes de pluies (le changement climatique). Ces contraintes associées aux non respect des pratiques culturales et à l'état veillant des variétés améliorées actuellement vulgarisées ont entrainés l'érosion génétique (dérive génétique) de celles-ci. Depuis la fin du Projet Germplam Arachide (GGP) en 2001, seules deux variétés hâtives, ICG 86003 et JL24, sélectionnées en 2002, sont actuellement multipliées et diffusées dans la zone nord depuis 2003 (Hamasselbé, 2006).

Plusieurs plantes améliorées pour des caractères bien précis ont fait leur preuve en milieu de production; c'est le cas du maïs. Il fait partie des trois céréales les plus cultivées dans le monde, avec le blé et le riz. Son rendement plafonne à une tonne par hectare dans beaucoup de régions tropicales peu intensifiées, notamment une grande partie de l'Afrique sub-saharienne. Dans les pays de cette partie du continent, la sécheresse est une des contraintes environnementales les plus importantes auxquelles se heurtent les producteurs de maïs (pour mémoire, un maïs irrigué produit plus de 20 tonnes par hectare). L'amélioration de cette culture par sélection génétique classique a fourni des hybrides plus tolérants à la sécheresse. Ceci a permis d'améliorer les rendements du maïs en conditions d'irrigation normales, mais également en conditions de déficit hydrique. Des essais multifocaux réalisés sur des hybrides développés par la compagnie semencière Pioneer, entre 1953 et 2001, ont montré une augmentation constante des rendements de 189 kilogrammes par hectare et par an pour le maïs irrigué, et de 146 kilogrammes par hectare et par an lorsque les plantes sont cultivées en conditions de sécheresse modérée (Campos et al., 2004).

En Afrique, la consommation de riz est de plus en plus importante. Cependant, le continent est encore loin de l'autosuffisance même si la riziculture s'intensifie. C'est au vu de cela que le centre de recherche Africa Rice, développe, depuis des années déjà, de nouvelles variétés de riz adaptées aux conditions africaines de culture. Un continent marqué par une

6

sécheresse régulière. Oryza glaberrima est l'espèce majoritairement cultivée en Afrique. Cette espèce pluviale constitue, pour les chercheurs d'Africa Rice, un réservoir de gènes conférant une bonne résistance aux stress environnementaux auxquels est soumise la riziculture en Afrique à l'instar de la sécheresse, la salinité des sols et les hautes températures. Grâce à des croisements judicieux entre Oryza glaberrima et Oryza sativa, espèce à plus fort rendement, Africa Rice a pu développer des variétés de riz effectuant leur cycle de développement plus rapidement (30 à 50 jours de moins que les variétés améliorées), donc évitant les périodes critiques de sécheresse. Ces nouvelles variété crées par Africa Rice sont appelées Nerica (New Rice for Africa). Celles-ci connaissent un succès grandissant auprès des agriculteurs africains. Les variétés Nerica permettent à ceux-ci des augmentations de rendements de près de 50% lorsque les plantes sont cultivées sans engrais, et de plus de 200% lorsqu'elles sont avec apports d'intrants. ( http://www.warda.org/nerica flyer/technology-fr.htm).

C'est au vu de l'absence de couverture variétale dans le Nord Cameroun grenier arachidier du pays et le fort enjeu de sécurité alimentaire et de l'importance économique qu'a l'arachide; qu'ont été introduites par le CRRI-Nord (Centre Régional de Recherche et de l'Innovation du Nord) de nouvelles variétés sélectionnées.

1.2. Questions de recherche

De ce qui précède, le questionnement qu'on se pose dans cette étude est le suivant: les nouvelles variétés évaluées présentent t'elles des performances agronomiques intéressantes ? Leurs semences reflètent-elles les caractères de semences de bonnes qualités?

1.3. Objectif de l'étude

1.3.1. Objectif général

L'objectif général est d'étudier le comportement de cinq nouvelles variétés d'arachide provenant de l'ICRISAT (Niger) à la station du verger de Kismatari pour pouvoir déceler leurs performances agronomiques.

1.3.2. Objectifs spécifiques

Plus spécifiquement, cette étude vise à évaluer les paramètres agronomiques de chacune de ces variétés à savoir:

7

- le pourcentage de levée;

- le taux de plants hors types;

- la durée de début de floraison après semis;

- la durée à la floraison de 50% des plants après semis;

- la durée à la floraison de 75% des plants après semis;

- le nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne par plant;

- la densité de peuplement à l'hectare;

- la densité de peuplement à la récolte;

- le nombre de gousses moyen par plante;

- le rendement en biomasse fraiche souterraine et aérienne;

- le rendement en biomasse sèche souterraine et aérienne;

- le rendement en gousse à l'hectare;

- le poids de 100 gousses;

- le poids de 100 graines-semences.

1.4. Hypothèses 1.4.1. Hypothèse 1

Les semences des cinq nouvelles variétés d'arachide évaluées sont de bonnes qualités; elles ont une bonne faculté germinative et un faible taux de plants hors types.

1.4.2. Hypothèse 2

Les cinq nouvelles variétés d'arachide expriment une bonne performance agronomique. 1.5. Importance de l'étude

A terme, cette étude constituera une importante stratégie et un préalable indispensable à toute action de revalorisation de la filière arachide. Pratiquement, le présent travail a permis de connaître les performances agronomiques des cinq nouvelles variétés en cours d'évaluation au Centre Régional de Recherche et de l'Innovation du Nord. Elle ouvrira de nouvelles perspectives de recherche sur la culture. Cette étude viendra en outre améliorer le stock semencier du Nord Cameroun et le revenu du paysan à travers les bénéfices générés par la vente des excédents de récoltes. L'arachide pourra devenir la deuxième culture de rente du Nord Cameroun après le coton.

8

1.6. Plan du mémoire

Le présent mémoire se subdivise en quatre chapitres.

D'abord l'introduction générale, qui passe en revue le contexte et l'actualité de notre sujet, définit la problématique et la question de cherche, définit les objectifs, les hypothèses et l'importance de l'étude tout en présentant en appendice le plan du mémoire. Ensuite:

Le chapitre premier constitue le cadre conceptuel. Il présente la structure d'accueil où le stage à été effectué et définit les concepts clés du sujet.

Le second chapitre est consacré à la revue de littérature. Il passe en revue l'ensemble des travaux relatifs au thème abordé.

Le troisième chapitre porte sur la méthodologie. Il décrit la zone où l'étude a été menée, ainsi que la méthodologie utilisée pour collecter et analyser les données.

Le quatrième chapitre est la partie « résultats, analyses et discussions»; il présente, analyse et discute les résultats de l'étude.

Enfin, la conclusion générale qui fait une synthèse des résultats obtenus et propose quelques perspectives et des recommandations.

CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE

D'ACCUEIL, CADRE CONCEPTUEL

10

I.1. Présentation de la structure d'accueil

Dans le cadre d'obtention du diplôme d'ingénieur agronome, option Productions Végétales, il a été effectué un stage de fin d'études au Centre Régional de Recherche et de l'Innovation (CRRI) du Nord.

I.1.1.Historique du CRRI

Le Centre Régional de Recherche et de l'Innovation (CRRI), est créé par décret présidentiel N°2005/091 du 29 mars 2005 portant organisation du Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MINRESI). Il est un service déconcentré du MINRESI qui contribue à l'accomplissement des missions de celui-ci. Ce ministère compte 10 Centres Régionaux de Recherche repartit sur l'ensemble du territoire national.

I.1.2. Mission du CRRI

Le CRRI est chargé:

- du suivi des activités du Ministère et des organismes placés sous tutelle dans la région;

- de la coordination des activités de recherche au niveau de la région, et du partenariat entre les institutions de recherche, les entreprises et les acteurs sociaux ;

- de la promotion de l'esprit scientifique, de la valorisation et de la vulgarisation des résultats de la recherche au niveau de la région;

- de la gestion des ressources humaines, matérielles et financières relevant du centre.

I.1.3. Organisation administrative du CRRI

Placé sous l'autorité d'un chef de Centre, le Centre Régional de Recherche et de l'Innovation comprend;

§ Le service de la recherche Scientifique

Ce service est placé sous l'autorité d'un chef de service. Il est chargé; du suivi de la mise en oeuvre au niveau de la région des stratégies de développement de la recherche scientifique et technique; du suivi des activités de recherche scientifique au niveau régional; de la rédaction du rapport régional sur l'état de la recherche et de la collecte et du traitement des statistiques scientifiques et techniques.

11

Le service de la recherche scientifique comprend:

- le bureau de la coordination;

- le bureau de la planification et des statistiques.

§ Le service de l'innovation

Il est placé sous l'autorité d'un Chef de service. Le service de l'innovation est chargé:

- du suivi de la mise en oeuvre au niveau régional de la politique du gouvernement en matière d'innovation;

- de la coordination et de la mise en cohérence des réseaux et des structures d'innovation de la région;

- du suivi de la valorisation et de la vulgarisation au niveau régional des résultats de l'innovation;

- du suivi et de la mise en oeuvre des stratégies et mesures incitatives à l'innovation; - du suivi et du contrôle de l'exécution des programmes d'innovation.

Le service de l'innovation comprend le bureau de la valorisation et de la vulgarisation et le bureau du partenariat.

§ Le bureau des affaires générales

Le Centre Régional de Recherche et de l'Innovation (CRRI) du Nord dans le cadre du projet d'amélioration du stock semencier sur budget d'investissement public du MINRESI, signe un partenariat avec l'IRAD.

I.2. Cadre conceptuel

I.2.1. Performance

I.2.1.1. Définition du concept

La performance est une notion relative qui consiste à atteindre des objectifs donnés, en disposant de ressources forcement limitées et dans un environnement soumis à des changements. Il est distingué deux types de performances ; la performance opérationnelle qui s'intéresse à mesurer à tout moment si les objectifs sont atteints, pour répondre à la question: « est-ce que je fais les choses bien? Et la performance stratégique, ou « performance de fonctionnement» qui évalue, à plus long terme, si les ressources disponibles sont utilisées

12

pour atteindre efficacement les objectifs, pour répondre à la question: « est-ce que je fais les bonnes choses ? » (Murray-Rust et Snellen 1993).

La performance est exprimée par différents types d'indicateurs. Ces indicateurs traduisent les objectifs spécifiques d'un système. Leur élaboration est un moyen de communiquer la mission et la stratégie de ce système pour canaliser les ressources vers la réalisation de ces objectifs. Un indicateur est considéré comme étant approprié s'il correspond au critère de performance pertinent, qui peut être quantitatif ou qualitatif. La performance peut être exprimée en termes d'efficience et d'efficacité (Hanafi, 2011). L'efficience met en relation les résultats obtenus et les moyens utilisés (ou les coûts engendrés). L'efficacité met en relation les résultats obtenus et les objectifs fixés.

I.2.1.2. Performance agronomique

En Agronomie, le rendement est l'un des indicateurs de performance agronomique. Il doit être calculé sur trois à quatre ans pour tenir compte des variabilités interannuelles. Les performances individuelles pourraient être grandement améliorées, sans augmentation des coûts de production. La qualité du suivi de la parcelle, la composition des intrants et leur mode d'application approprié, le respect du calendrier cultural, le contrôle efficace des adventices et la maîtrise de l'eau à la parcelle sont autant de principes d'amélioration des rendements (Projet GCP/RAF/355/FRA, 2004).

I.2.1.3. Performance économique

La productivité est un indicateur de la performance économique. La croissance économique dans les pays à vocation agricole exige une révolution au niveau de la productivité des exploitations agricoles (World Bank, 2008). La productivité est généralement définie comme le rapport entre une production quelconque et l'ensemble des intrants nécessaires pour la produire. Cet indicateur représente donc le degré d'efficacité avec laquelle une entreprise met à profit les ressources dont elle dispose pour fabriquer un produit (Gamache, 2005). L'augmentation de la productivité implique une plus grande quantité de produits en utilisant les mêmes intrants.

En agriculture, deux considérations ont donné naissance à la productivité à savoir le rendement et l'efficience. Au sens strict du terme, le rendement est la production par unité de terre. Il mesure donc le rapport entre la quantité de produit agricole récoltée et la superficie de

13

la terre qui a produit cette récolte (Beitone et al., 2008). Dans ce sens, le rendement concerne la terre, alors que la productivité concerne le travail et le capital.

I.2.2. Variété

Au sein d'une espèce, une variété est définie comme un ensemble de plantes pouvant être clairement identifié par des caractères morphologiques, physiologiques et génétiques communs qui les distinguent des autres plantes de la même espèce (Grain de sel, 2011). Apres multiplication, ces caractères sont conservés s'il n'y a pas eu fécondation par une plante d'une autre variété.

I.2.3. Semences sélectionnées

La semence est la matière première de l'agriculture. Elle influence fortement le rendement d'une culture. Qu'elle provient d'une variété paysanne ou de sélectionneur, l'emploi de semences de mauvaise qualité peut entraîner une réduction qualitative et quantitative des récoltes.

Le terme générique de semences sélectionnées désigne des organes végétaux (grains, boutures, bulbes...etc.) de haut potentiel génétique servant à la reproduction de la plante mère (Adamu et al., 1999). Celles-ci sont généralement issues des variétés améliorées qui ont fait leur preuve en station de recherche et en milieu paysan (Schilling, 2002).

L'utilisation de semences sélectionnées d'arachide de qualité en quantité suffisante à temps utile et au prix de revient raisonnable permet d'augmenter la productivité de la culture en milieu paysan (Mayeux et al., 1999). L'emploi de semences non sélectionnées se traduit immédiatement par une réduction qualitative et quantitative de la récolte (Forestier, 1976).

I.2.4. Dérive génétique

La dérive génétique est le risque qu'un gène ou groupe de gènes disparaît d'une population, du fait que le groupe d'individus ne les contient pas par hasard (Van Den Burg, 2004).

I.2.5. Carte variétale

La carte variétale est un outil élaboré par la recherche afin de permettre le choix des variétés à cultiver en fonction de la région ciblée. Cette carte représente une synthèse des

14

connaissances, actualisée régulièrement en fonction des changements agro-climatiques, des pratiques paysannes et des résultats de recherche (Clavel et N'Doye, 1997).

Au Sénégal, au coeur du bassin arachidier, les nouvelles conditions pluviométriques ont conduit les paysans à abandonner les anciennes variétés d'arachides semi-précoces. Parallèlement, les chercheurs de l'ISRA (Institut Sénégalais de Recherche Agricole) et du CIRAD (Centre International de Recherche Agricole et de Développement) ont mis en place un programme d'amélioration variétale de l'arachide pour l'adaptation à la sécheresse. Ce programme a permis de développer deux nouvelles variétés, fleur 11 et GC 8-35.

I.2.6. Projet GGP

Le Projet Germplasm Arachide (GGP) a pour objectifs de réunir, caractériser et diffuser le matériel végétal adapté aux conditions ouest et centre africaines et d'aider les utilisateurs à le valoriser. Ce projet a été défini puis mis en oeuvre dans le cadre du Programme oléagineux de la FAO et du réseau arachide du CORAF, avec la contribution financière du Fonds commun pour les produits de base (CFC). La maitrise d'oeuvre de la première phase 1996-2002 a été assurée par l'ICRISAT (Institut International de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-arides) en collaboration avec l'ISRA et le CIRAD, chef de projet (Schilling et al., 2007).

Le terme germoplasme est souvent le synonyme de « matériel génétique ». Il désigne la semence ou tout autre matériel à partir duquel les plantes se multiplient.

CHAPITRE II. REVUE DE LA LITTERATURE

16

II.1. Généralité sur l'arachide

II.1.1. Origine et distribution

L'arachide est originaire des régions tropicales d'Amérique du Sud (Doucouré, 1999). Le genre Arachis représente environ 17 espèces vivaces qui possèdent un développement géotropique positif pour leurs fruits. Le centre de diversité botanique du genre Arachis est situé dans la région équatoriale délimitée par une zone comprenant le centre-sud du Brésil et le Nord du Paraguay. Le centre primaire se situe à l'ouest de cette zone, dans les contreforts de la cordillère des Andes dans la région limitrophe entre le Nord-Ouest de l'Argentine et le Sud de la Bolivie. Ce centre primaire contient l'espèce spontanée annuelle A. monticola (2n = 40) laquelle, d'après les récentes analyses de génétique et d'ADN, est maintenant reconnue comme l'ancêtre de l'arachide. A. monticola aurait évolué à la suite de croisements entre certains taxons inclus dans le complexe de formes annuelles associées à A. villosa (2n = 20). Suite à ces croisements, il y aurait eu polyploïdisation. L'arachide aurait été domestiquée à partir de A. monticola dans la région des Yungas boliviennes, sur le versant de la Cordillère des Andes, une région placée plus au Nord que celle où est présentement distribuée A. monticola (Novela et Santamaria, 2005).

Les preuves archéologiques les plus anciennes de la domestication de l'arachide, remontent à 3800 années. Elles ont été découvertes sur la côte pacifique du Pérou. Etant donné que cette région est très éloignée de la région du centre d'origine botanique de l'arachide, il est logique de penser que la date de sa première domestication est certainement antérieure. La culture de l'arachide fut exportée et diffusée en Amérique.

Les Portugais exportèrent la culture de l'arachide en Afrique de l'Ouest vers la fin du XVIème siècle tandis que les Espagnols l'introduisirent aux Philippines à partir du Pérou vers 1730. Des Philippines, elle fut exportée, au cours du XVIIème siècle, vers la Malaisie, la Chine, l'Inde, le Japon et l'île de Madagascar. L'arachide fut introduite aux Etats-Unis vers la fin du XVIIème siècle de façon indirecte par les esclaves venant d'Afrique de l'Ouest. Actuellement, l'arachide est cultivée dans toutes les régions tropicales et subtropicales du monde.

C'est des exportations portugaises vers l'Afrique de l'Ouest que cette culture se rependit au Cameroun. Avant 1928 l'arachide était cultivée dans les champs de case (Hamasselbé, 2008).

.11101,45

TROPIQUE aU{ANCER s

t

4


·

EDUATEUR

4

TROPIQUE DU CAPRICORNE

t ..

5

S

ai wr! a a ' a !

Principale vane de culture
· Origine de l arachide :.52anes de culkures majeures

Figure 1: Carte du monde indiquant les zones de culture d'arachide ( https://www.google.cm/searh?q=arachide&source=lnms&tbm)

d

17

18

II.1.2. Systématique de l'espèce

L'arachide cultivée est une papilionacée, légumineuse appartenant au groupe des Aeschynomeneae, sous-groupe des stylosanthine, au genre Arachis et à l'espèce hypogaea (Singh, 2001). Le genre Arachis comporte plusieurs espèces dont la seule cultivée est Arachis hypogaea, décrite par Linné en 1763 et dont la classification systématique est la suivante:

Règne : plantae

Sous-règne : tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Rosidae Ordre : Fabales

Famille : Fabaceae

Sous-famille : Faboideae Genre : Arachis

Espèce : hypogaea

La ramification chez l'arachide constitue le critère le plus important de sa classification (Tableau 1). Cet aspect particulier de la morphologie distingue les arachides en une série à ramifications alternées et une série à ramifications séquentielles correspondant au type Virginia pour la première série et aux types Spanish et Valencia pour la seconde (Doucouré, 1999).

Dans le type séquentiel, les inflorescences apparaissent à plusieurs noeuds successifs des ramifications et, en général, les rameaux végétatifs ne se forment plus lorsqu'apparaissent les rameaux reproducteurs. Aussi, les arachides de ce type présentent-elles un axe central, quatre à six ramifications d'ordre n+1, rarement plus, et très peu de rameaux d'ordre supérieur. Ces arachides toujours érigées sont généralement peu ramifiées et de cycle court (80 à 100 jours). C'est le groupe des Valencia et Spanish.

Dans le type alterné, les ramifications d'ordre n+1 sont également au nombre de quatre à six, mais quelque fois en nombre plus important. Elles donnent successivement deux rameaux végétatifs et deux rameaux reproducteurs. Les rameaux suivants atteignent un ordre élevé et reproduisent tous la même alternance. Les arachides de ce type peuvent être rampantes ou érigées; dans ce dernier cas, leur port est différent de celui du type séquentiel

19

du fait d'une ramification plus abondante qui leur donne une allure buissonnante. C'est le groupe des Virginia, caractérisé par un cycle plus long (120 à 150 jours) (Gillier et Silvestre, 1969).

Ramification alternée Ramification séquentielle

Figure 2: Types de ramification chez l'arachide (Doucouré, 1999).

Tableau 1: Classification et principales caractéristiques des arachides cultivées (Doikh, 2001)

Genre

Arachis

Espèce

Hypogaea

Sous-espèces

Hypogaea

Fastigiata

Variétés

Hypogaea

Vulgaris

Fastigiata

Types

Virginia

Spanish

Valencia

Port

Erigé/Rampant

Erigé

Erigé

Ramification

Alterne

Séquentielle

Séquentielle

Fleurs sur tige principale

Non

Oui

Oui

Couleur feuillage

Vert foncé

Vert clair

Vert clair

Cycle jr

120-150 j

90j

90j

Dormance

Oui

Non

Non

Gousses (cavités)

2 c.

2 c.

3-4 c.

20

II.1.3. Morphologie de l'arachide

L'arachide cultivée est une plante annuelle herbacée à fructification souterraine. Le plant d'arachide présente une morphologie variable selon la variété, le milieu et les conditions environnementales ou de culture. Il est constitué comme la grande majorité des végétaux; d'une partie aérienne (tige, feuille, fleur) et d'une partie souterraine (racines, fruits) (Figure 4).

II.1.3.1. Port, tige et ramifications

L'arachide cultivée présente pour certaines variétés un port érigé ou un port rampant pour d'autres. La tige principale et les ramifications primaires peuvent avoir 0,20 à 0,70 m de long, selon les variétés et les conditions du milieu. Les ramifications sont toujours herbacées de couleur verte claire, verte sombre ou plus ou moins pourpre (Gillier, 1969).

II.1.3.2.Feuilles

Les feuilles de l'arachide sont pincées avec deux paires de folioles portées par un pétale de 4 à 9 cm de long environ. Les folioles sont subsessiles ou opposées de forme plus ou moins elliptique, de couleur verte plus ou moins foncée plus ou moins jaune selon les variétés. Les pétioles sont insérés à leur base par deux stipules larges, longues et lancéolées, les variations de l'organisation foliaire donnent occasionnellement des feuilles à cinq, trois, deux ou une foliole (Gillier, 1969). Les feuilles se forment à chaque noeud de la tige. Elles jouent un rôle de première importance dans la photosynthèse et s'étiolent lorsqu'elles sont placées dans une obscurité prolongée.

II.1.3.3. Racines

Le système radiculaire est formé d'un pivot central qui peut s'enfoncer à plus de 1,30 m dans le sol et de racines latérales qui prennent naissance au niveau de ce pivot. Le pivot présente des formations ligneuses contrairement à la partie aérienne. Les ramifications aériennes, au contact du sol, donnent naissance à des racines adventives. Les nodules apparaissent une quinzaine de jours après la levée à l'aisselle des racines latérales (Abdoul Habou, 2003). Elles sont à croissance indéterminée (Bradyrhizobium) et se rencontre surtout dans les 15 premiers centimètres du sol. Les racines de l'arachide n'ont pas d'épiderme ni de poils absorbants. L'absorption des éléments nutritifs et de l'eau se fait directement par le parenchyme cortical.

21

II.1.3.4. Inflorescences et fleurs

Les inflorescences prennent naissance sur les rameaux végétatifs, à l'aisselle d'une feuille complète ou rudimentaire. Sur les tiges de l'arachide, on trouve une série de noeuds qui peuvent être:

- soit végétatifs, ils donnent naissance qu'à des feuilles;

- soit reproducteurs, ils donnent naissance à une inflorescence;

- soit stériles, ils devaient donner naissance à une inflorescence qui n'est pas développée.

L'inflorescence apparaît donc à l'aisselle d'une feuille d'un noeud reproducteur. Elle se présente sous forme d'épis de trois à cinq fleurs. La fleur comprend:

- le calice: constituée de 5 sépales vert clair dont 4 sont soudés et un libre. Les sépales se prolongent à leur base en un pédoncule floral;

- la corolle: qui est composée d'un étendard jaune citron et deux ailes en coquilles jaune citron;

- l'androcée : constituée de 8 étamines dont 4 ont une anthère sphérique et 4 une anthère allongée à déhiscence longitudinale;

- le gynécée: comprend un ovaire à un seul carpelle, un style fin et très long et des stigmates plumeux (Ibra, 1988).

L'arachide possède deux catégories de fleurs toutes du type papilionacé et fertile à savoir:

- les fleurs aériennes: ce sont les fleurs qui apparaissent sur le reste de la plante exclu les rameaux cotylédonaires. elles sont en général de couleur jaune d'or avec souvent des stries rosées à la base de l'étendard. La fécondation est en général autogame. Après fécondation, la base de l'ovaire s'allonge pour donner naissance à un organe appelé gynophore, à l'extrémité duquel le fruit va se développer après sa pénétration dans le sol.

- les fleurs souterraines : elles se trouvent à la base des rameaux cotylédonaires enterrés. Ces fleurs apparaissent au début de la floraison aérienne. Elles sont cleistogammes, c'est-à-dire qu'elles ne s'ouvrent pas et que l'autofécondation est par conséquent rigoureusement assurée. Les fleurs, très petites et de couleurs jaune, sont distribuées sur les rameaux latéraux chez le type Virginia; tandis que chez les types Valencia et

22

Spanish les fleurs se trouvent à la base et au milieu du plant. Après la fécondation,

l'ovaire est enfoncé dans le sol par le développement du pédoncule (gynophore).

La date d'apparition des premières fleurs varie selon les variétés et les conditions agro-climatiques de culture. Dans les régions tropicales, les variétés hâtives qui appartiennent généralement aux groupes Spanish et Virginia peuvent fleurir dès le 20e jour après le semis; alors que les variétés tardives du groupe Virginia ne fleurissent qu'à partir du 25e jour. Dans les régions tempérées ou d'altitude, la période du semis à la floraison s'allonge pour atteindre une cinquantaine de jours. En conditions favorables, comme en Afrique de l'Ouest, le nombre de fleurs émises est maximal entre le 40e et le 60e jour après semis, puis il décroit lentement sans s'annuler (Doikh, 2001).

II.1.3.5. Fruit

Après fécondation, la fleur se fane et la base de l'ovaire s'allonge pour former un long pédoncule appelé gynophore qui s'enfonce dans le sol où se forme un fruit appelé coque composé d'une gousse qui contient une à cinq graines selon les types botaniques. Leurs caractéristiques ainsi que celles des graines : réseau, forme, taille, couleur, constituent des critères importants de classification variétale (Ramanatha Rao et Murty, 1994). La coque ou péricarpe comprend un exocarpe, un mésocarpe sclérenchymateux et un endocarpe parenchymateux (Figure 3). Les graines sont de dimensions, de formes et de couleurs variées selon les variétés; leurs poids peuvent varier entre 0,2 et 2 g. La forme peut être sphérique, elliptique ou plus ou moins allongée avec une partie souvent aplatie dans la zone de contact avec la graine voisine. Les graines dormantes (Virginia) ou non (Spanish, Valencia) sont recouvertes d'un tégument séminal ou cuticule, de couleur rose, saumon ou rouge foncée, rarement blanche, marbrée ou violette, prenant une teinte plus foncée en vieillissant. Elles se composent de deux cotylédons et d'un embryon dont l'axe est droit. Cet embryon est une proplantule avec un épicotyle à 3 bourgeons contenant les ébauches des 6 à 8 premières feuilles et une radicule robuste.

23

Figure 3: Partie externe et partie interne d'une gousse d'arachide. Source : https://www.google.cm/searh?q=arachide&source=lnms&tbm

La production des gousses se repartit préférentiellement sur les rameaux d'ordre 1. Elles sont portées principalement par les rameaux cotylédonaires de 50 à 60%, puis par les rameaux prenant naissance aux deux premiers noeuds de la tige principale (30 à 40%) et enfin par la tige principale (10 à 15%) dans le cas d'une variété de type Spanish (Doikh, 2001).

A

B

Figure 4: Plant d'arachide

Source (A) : (Abdoul Habou, 2003)

Source (B) : (c) S. - Betdogo/CRRI-Nord

24

II.1.4. Croissance et développement de l'arachide

II.1.4.1. Germination

La semence mature d'arachide est un embryon composé de deux cotylédons, une courte hypocotyle et d'une gemmule le tout entouré par le testa. La germination se déroule en plusieurs étapes :

- absorption d'eau;

- activation des enzymes;

- croissance du bourgeon;

- rupture de la testa;

- allongement et émergence de la radicule;

- croissance du bourgeon terminal et l'axe embryonnaire.

La germination est épigée chez l'arachide. La dormance chez cette plante est causée par des barrières endogènes métaboliques de nature enzymatique qui bloque l'hydrolyse des réserves nutritives et leur transport vert l'embryon empêchant ainsi la synthèse de nouveau matériel (Mayeux, 2001). La graine en contact avec l'humidité du sol gonfle 24 à 48 heures après sa mise dans le sol et la radicule apparait. En suite, elle remonte au niveau de la surface du sol et suit donc l'ouverture des cotylédons 5 à 6 jours après le semis.

II.1.4.2. Croissance

La croissance est continue chez l'arachide. La rapidité de la croissance étant fonction de la température, on exprimera les diverses étapes de développement, non pas en temps absolu, mais en phase correspondant aux diverses stades de la vie de la plante. Les courbes de croissance présentent deux points intéressants où elles changent de pente. Un premier point correspondant à l'apparition des premières fleurs et un second se situe au moment où les plantes portent de nombreux gynophores (Gillier et Silvestre 1969).

La tige principale commence par croitre lentement. Lorsqu'elle atteint 2 à 3 cm de long, les deux rameaux cotylédonaires apparaissent à la base. Un peu plus tard, deux autres rameaux apparaissent en croix par rapport aux précédents.

25

II.1.4.3. Mode de reproduction

L'autogamie est le mode normal de reproduction de cette plante à fleurs cléistogames. Mais le taux d'allogamie de l'arachide n'est pas pour autant nul et peut varier entre 0,2 et 6,6% selon les types botaniques, les variétés, les localités et les insectes pollinisateurs présents. Après fécondation, la base de l'ovaire s'allonge à travers les pièces florales pour donner naissance à un prolongement à structure de tige, le gynophore, qui pointe vers le sol et contient les ovules fécondées à son extrémité. Le gynophore s'enterre verticalement tandis que la gousse en formation prend une position horizontale entre 2 et 7 centimètres sous la surface du sol. La quantité de fleurs donnant naissance à des gynophores et à des fruits est variable dans le temps; ce sont en général les fleurs formées durant les deux ou trois premières semaines de floraison qui sont les plus utilisées pour former les gynophores. Une forte humidité permet la pénétration du gynophore dans le sol et stimule la fructification (Gillier et Silvestre 1969).

Une plante émet entre 400 et 1000 fleurs (Spanish: 600 à 700 fleurs ; Virginia jusqu'à 1000 fleurs) dont 10 à 20 % donneront des gousses qui, cependant, ne parviendront pas toutes à maturité; seules les premières gousses formées, correspondant à la floraison « utile », pourront s'enterrer et mûrir (Schilling, 1996). Les variétés qui donnent les rendements les plus élevés, sont celles qui produisent le plus de fleurs durant les premières phases de la floraison.

II.1.5. Ecologie de l'arachide

Les facteurs physiques des sols interviennent dans l'adaptation à un environnement de l'arachide, surtout par leur rôle dans l'alimentation hydrique et minérale et leur effet sur la pénétration et le développement des racines. L'arachide est une plante adaptée au climat tropicale.

II.1.5.1. Températures, éclairement et pH

A l'inverse de nombreuses autres plantes, l'arachide semble préférer les températures plus ou moins constantes. Les températures optimales se situent entre 25 et 35°C. Il s'agit d'une espèce mégatherme (Doikh, 2001). Les limites minimales et maximales se situent respectivement à 15 et 45°C. L'arachide est une plante peu sensible au photopériodisme et très tolérante au pH. Elle est en effet cultivée sur des sols à pH allant de 4 à 5 (Gillier et Silvestre 1969). L'arachide est une plante rustique, notamment vis-à-vis de la sécheresse et des qualités physiques et même chimique du sol.

26

II.1.5.2. Besoin en eau

L'arachide est une plante relativement résistante à la sécheresse comme mentionné ci-dessus. Pour un cycle de 90 jours, les besoins en eau sont évalués comme le rapporte le tableau 2 ci-dessous.

Tableau 2: Besoin en eau d'une variété d'arachide de 90 jours (Mayeux 2001)

Phases du cycle

Besoins en eau

Semis-levée (0 à 20 jours)

3,5 mm/Jour

Floraison (21-40 jours)

5,2 mm/jour

Formation et remplissage de gousses (41-70 jours)

4,4 mm/jour

Maturation (71-90 jours)

3,9 mm/jour

On estime en moyenne 950 mm d'eau le besoin total par cycle de variété de 90 jours.

II.1.5.3. Nutrition

L'arachide a besoin d'un sol léger poreux permettant une bonne aération. C'est une légumineuse fixatrice d'azote. Mais des nombreux travaux montrent que l'application d'azote a un effet important surtout avant la formation des nodosités.

Le phosphore est le principal élément nécessaire à l'arachide; il est actif au développement et à la maturité. Les carences sont décelables par un port rabougri, les folioles petites et une défoliation prématurée (ISRA, 2003). La potasse est absorbée en grande quantité surtout en début de la croissance. Ses carences se manifestent par une chlorose périphérique et parfois inter-veineuse de folioles qui prend une forme incurvée caractéristique. Le calcium est indispensable à la croissance des coques et des graines. Le soufre contribue à la résistance aux maladies cryptogamiques (Shilling, 1996). Le molybdène quant à lui agit sur le développement de la plante, la coloration des feuilles et augmente le nombre et le poids des nodosités (Gillier et Silvestre 1969).

II.1.6. Arachide au Cameroun

II.1.6.1. Historique de la culture arachidière

La culture de l'arachide d'origine sud-américaine a été introduite par des explorateurs portugais au 16e siècle en Afrique de l'Ouest d'où elle se répandit jusqu'au Cameroun. Avant

27

1928 l'arachide était cultivée dans les champs de case (Hamasselbé, 2008). Le développement de cette culture au Nord Cameroun résulte des initiatives prises par l'administration française pour obtenir une production commercialisable et favoriser des échanges monétaires. C'est ainsi que de 1928 à 1929, les premiers effets de la culture de l'arachide se font sentir par l'exportation de 334 tonnes de graines par le port de Garoua. De 1934 à 1940 ; l'administration coloniale relance la culture de l'arachide par l'encadrement des producteurs. La production arachidière augmente et atteint 10 000 t de graines à l'exportation. Suite à la 2e guerre mondiale, à l'échec de l'expérimentation de la motorisation de la culture de 1948 à 1951 et l'introduction du coton en 1951, l'exportation de l'arachide decline (Hamasselbé, 2008).

Apres l'indépendance, la relève de l'Etat améliore le niveau de production de la culture de l'arachide grâce à la réussite de la sélection variétale conduite vers les années 1972 dans la station de Guetalé. Une sélection qui a mis sur pied la variété 28-206, une variété d'arachide améliorée a un rendement en graine de 2500 kg/ha qui remplace à 80% les variétés traditionnelles. L'augmentation brusque des cours mondiaux de l'arachide entraine un accroissement des exportations. Celles-ci passent de 15 000 t en 1973 à 23 000 t en 1974. De 1977 à 1980, les exportations qui se faisaient par le port de Douala cessent à cause de l'évolution des prix courants dans les zones productrices (100 à 150 F/kg). Les producteurs préfèrent donc vendre leurs excédents de production sur les marchés libres ou les exporter clandestinement vers le Nigeria. De 1981 à 1986, l'encadrement des cultures vivrières par la Société de Développement de la culture du Coton (Sodecoton) relance la culture arachidière dans les zones de plaine où l'arachide trouve une place de premier choix dans la rotation coton-légumineuses-céréales.

II.1.6.2. Présentation des zones de production d'arachide au Cameroun

Au Cameroun l'arachide est produite dans toutes les régions (Tableau 3) autrement dit; dans les cinq zones agro-écologiques du pays. Ceci s'explique par les conditions écologiques et climatiques favorables à cette culture et du fait de l'expérience qu'ont les producteurs sur cette culture. Une expérience qui remonte depuis le temps colonial. En 2006, cette culture couvrait une superficie de plus de 236 951 hectares (MINADER, 2009), essentiellement concentrée dans les départements de la Bénoué, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Louti. La zone de culture par excellence de l'arachide est la zone soudano-sahélienne du Nord du pays (Figure 5). Cette zone de production arachidière est divisée en trois grandes

28

zones de culture en fonction de la pluviométrie annuelle et de la longueur de la saison de pluie (Hamasselbé, 2008):

- la zone nord qui s'étend de Kousseri à Maroua. Elle reçoit en moyenne 400-800 mm de pluie sur une période de 3 à 4 mois;

- la zone centre qui s'étire de Maroua à Garoua avec une pluviométrie moyenne de 900-1000 mm repartie sur 4 à 5 mois de pluie;

- la zone sud qui va de Garoua à la limite Nord de l'arrondissement de Ngaoundéré avec 1000-1500 mm de pluie pendant 5 à 6 mois.

Figure 5: les zones de culture de l'arachide dans le Nord Cameroun (Hamasselbé, 2008)

II.1.6.3. Superficies et production de l'arachide au Cameroun

En 2006, l'arachide couvrait une superficie de plus de 236 951 hectares pour une production annuelle de 414 046 tonnes (MINADER, 2009). La production annuelle y est

29

estimée à 400 000 tonnes d'arachides non décortiqués. La partie septentrionale représente la moitié de la production nationale (IRAD, 2013). L'arachide couvre environ 140 000 ha de superficies dans cette partie du pays essentiellement concentrés dans les départements du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Louti avec un rendement moyen de 1,16 tonne par hectare (Hamasselbé, 2008). En 2010, la superficie emblavée est passée à 377 496 hectares pour une production de 536 187 tonnes. Cependant, les rendements restent faibles (1747 kg/ha) comparés à 3500 kg/ha obtenus dans des conditions de sol et de climat similaires au Congo en culture pure utilisant les variétés améliorées et une fertilisation phosphatée et potassique (IRAD, 2013).

Tableau 3: Superficie et production de l'arachide dans les dix régions du Cameroun en 2009 et 2010 (MINADER, 2012).

II.1.6.4. Variétés cultivées au Cameroun

De multitudes de variétés d'arachide sont diffusées depuis 1965 en milieu paysan partout dans les zones de productions du Cameroun (Tableau 4). Mais depuis la fin du Projet Germplasm Arachide (GGP) en 2001, seules deux variétés hâtives, ICGV 86003 et JL24 sélectionnées en 2002, sont actuellement multipliées et diffusées dans la partie Nord du pays depuis 2003 (Hamasselbé, 2008). Les recherches antérieures menées par l'IRAD et ses partenaires avaient abouti dans la zone septentrionale du Cameroun au développement de nombreuses variétés d'arachide de bouche à haut rendement. Des variétés à valeurs industrielles; à forte teneur en huile pour booster la production d'huile de table d'arachide encore embryonnaire. Mais ces variétés, adoptées, se sont confrontées à nombreuses contraintes (mauvaise pratique culturale, changements climatiques, menaces des ravageurs). Ce qui a conduit à la baisse de potentielle de production de certaines et la disparition d'autres. Dans la zone agro-écologique à régime pluviométrique bimodale, la variété A26 est la seule variété améliorée à rendement de plus de 1000 kg/ha adaptée à cette zone.

30

Tableau 4: Les variétés d'arachide diffusées en milieu paysan depuis 1965 (Hamasselbé, 2008).

Zones de
culture

Variété

Année de diffusion

Caractéristiques

NORD

55-437

1960

Type Spanish à graines de petites tailles, port érigé, non dormante, sensible à la cercosporiose, résistante à la sécheresse, cycle de 90 jours.

IB 66

1980

Type Virginia hâtif, graines de tailles moyennes, port érigé, dormance partielle, tolérante à la sécheresse, cycle de 105 jours

K32 37-80

1980

Type Virginia hâtif, graines de petites tailles, port érigé, dormance partielle, pellicule rouge, tolérante à la sécheresse, cycle de 90 jours.

GGS 269

1990

Type intermédiaire, graines de tailles moyennes à grosses, port érigé, dormance partielle, tolérance à la sécheresse, cycle de 90 à 100 jours.

GGS 1272

1990

Type intermédiaire, graines de tailles moyennes à grosses, port érigé, dormance partielle, tolérante à la sécheresse, cycle de 100 à 110 jours.

ICGV

86003

2003

Type Spanish, graines de tailles moyennes à grosses,

port érigé, non dormantes, tolérante à la
cercosporiose, cycle de 90 jours.

JL 24

2003

Type Spanish, graine de taille moyenne, port érigé, non dormante, sensible à la cercosporiose, tolérante à la sécheresse, cycle de 90 jours.

CENTRE

28-206

1950

Type Virginia, graines de tailles petites à moyennes, port érigé, dormance totale, résistance à la rosette, sensible à la sécheresse, cycle de 120 jours.

IB 66

1980

Type Virginia hâtif, graines de tailles moyennes, port érigé, dormance partielle, tolérante à la sécheresse, cycle de 105 jours

M 513 77-1

1980

Type Virginia moyen, graines de tailles moyennes, port érigé, dormance totale, résistante à la rosette,

31

 
 
 

cycle de 120 jours.

K13 32-78

1980

Type Virginia moyen, graines de tailles petites à moyennes, port érigé, dormance totale, résistante à la rosette, cycle de 120 jours.

GH119-20

1960

Type Virginia jumbo à grosses graines, port érigé, dormance partielle, sensible à la cercosporiose, cycle de 110 jours.

55-437

1960

Type Spanish à graines de petites tailles, port érigé, non dormante, sensible à la cercosporiose, résistante à la sécheresse, cycle de 90 jours.

SUD

RMP 91

1990

Type Virginia tardif, graines de tailles moyennes, port érigé, résistante à la rosette, cycle de 135-145 jours.

K13 32-78

1980

Type Virginia moyen, graines de tailles petites à moyennes, port érigé, dormance totale, résistante à la rosette, cycle de 120 jours.

M 513 77-1

1980

Type Virginia moyen, graines de tailles moyennes, port érigé, dormance totale, résistante à la rosette, cycle de 120 jours.

Tableau 5: Les variétés les plus cultivées actuellement dans la région du Nord et l'Extrême-Nord Cameroun (IRAD, 2013).

Variétés

Cycle (jours)

Rendement potentiel

kg grain/ha

Rendement en milieu de culture kg grain/ha

Années de

diffusion

28206

120

2500

1500

1950

JL24

85-90

3000

700

2003

ICGV 86003

90

2500

900

2003

Fleur « 11 »

90

3000

900

1985

Manipenta

100

3000

1000

1985

32

II.1.6.5. Importance de l'arachide

Le succès de la culture de l'arachide tient principalement à sa capacité de fixation de l'azote atmosphérique. Celui-ci lui permet d'assurer un rendement même modéré sur des sols pauvres et avec un minimum d'interventions. Sa rusticité lui permet de s'adapter à des climats relativement secs et le développement souterrain de ses fruits le rend moins vulnérable que les céréales aux attaques extérieures (Annerose, 1990). L'arachide tient une place de choix dans les systèmes agraires africains, notamment en zone de savane, en rotation ou en association avec les vivriers de base.

Du point de vu alimentaire, l'arachide est un protéagineux possédant une valeur énergétique et nutritionnelle importante qui lui permet de jouer un rôle essentiel dans l'alimentation des populations productrices. Au Cameroun en général et dans la zone soudano-sahélienne en particulier, l'arachide présente un intérêt nutritionnel lié à son rôle de complément lipoprotéique (25% de protéine, 50% de lipide et de vitamine B) d'une alimentation très exclusivement céréalière ou à base de féculents (Freeman et al., 1999). Elle peut jouer également un rôle industriel, donc économique majeur, par son débouché sur le marché agro-alimentaire international. Au Cameroun, l'arachide est un aliment de base consommé frais ou sec partout sur le territoire. Ses graines sont utilisées comme ingrédient principal qui rentre dans beaucoup de préparations sous forme de pâte ou graines moulues. Les fanes constituent par ailleurs un excellent aliment pour le bétail en saison sèche. Comme autres importances; sur le plan agronomique, cette légumineuse améliore la fertilité du sol dans des rotations et associations culturales à dominance céréalière. Sur le plan économique, elle participe à l'amélioration des revenus des producteurs. Par exemple, dans le septentrion, les tiers de la production sont commercialisés dans les grands marchés arachidiers de Maroua, Figuil, Pitoa et Ngong sous forme de gousses ou de graines par les producteurs aux collecteurs ou acheteurs pour le compte des grossistes. Dans cette partie du pays, l'arachide occupe le second rang après le coton du point de vue économique. Sur le plan médicinale, l'arachide aide à prévenir la constipation, à diminuer les risques de cancer du côlon et peut contribuer à la prévention des maladies cardio vasculaires ainsi qu'au contrôle du diabète de type 2. Elle est naturellement source de fibres. Il s'avère qu'une alimentation riche en fibre présente ces vertus.

33

II.2. Production de semences

II.2.1. Classes de semences

Dans le cadre de l'harmonisation des générations de semences et la catégorisation de toutes les espèces végétales dans un système formel de production des semences; le CILSS (Comité Permanent Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) a retenu les appellations G0, G1, G2, G3, G4, R1 et R2 pour chaque génération de semences. Celles-ci sont classées en quatre catégories de semences dans les pays membres de cette organisation (Mali, Sénégal, Niger) (Ntare et al., 2008).

II.2.1.1. Semences de souche

Les semences de souche ou pieds de cuve (G0) sont des semences obtenues après l'obtention d'une nouvelle variété (semences mères ou lignées-mères) détenues et sous le contrôle du sélectionneur. La semence de souche représente le degré de pureté le plus élevé et des normes rigoureuses (voir annexe 2).

Les plantes sont sélectionnées individuellement à partir des parcelles de semences de souche. Le nombre de plantes sélectionnées dépendra de la quantité de semences de souche à produire tenant compte du taux de multiplication. Ces plantes sélectionnées sont étudiées au champ pour leurs caractéristiques pendant la période végétative et pour les caractéristiques des gousses et des graines après la récolte. Seules les plantes qui ont les caractéristiques identiques à la variété à multiplier sont retenues individuellement. La saison suivante, les semences de ces plantes sont ressemées en lignes de progéniture et chaque progéniture est encore sérieusement étudiée avant et après la récolte pour examiner les caractéristiques de la variété. Toute progéniture n'ayant pas ces caractéristiques est rejetée. Les progénitures sélectionnées sont ainsi mises en vrac pour former le stock de semences de souches (Ntare et al., 2008).

II.2.1.2. Semences de pré-base

La semence de pré-base d'une manière générale renferme trois générations.

- G1 : première génération de pré-bases, elle est produite à partir de la récolte des lignées G0 ;

- G2 : deuxième génération de pré-bases, celle-ci est obtenue à partir des semences G1 ;

- G3 : troisième génération de pré-bases issue de la deuxième génération G2.

34

La disponibilité des semences de pré-base en quantités est nécessaire pour promouvoir et soutenir la filière et disséminer les nouvelles variétés homologuées. La production de semences de pré-base est généralement effectuée par la recherche dans des conditions strictes où chaque ligne est régulièrement inspectée afin d'éliminer toutes les impuretés. Cette catégorie de semences est prévue pour fournir des semences pures aux producteurs. Elles ne nécessitent pas de certification. Tout au moins, selon les normes minima de certification de semences, la semence de pré-base devrait être généralement aussi pure que les semences de souche pour garantir la semence de la germination suivante.

II.2.1.3. Semences de base

La semence de base (G4) est la quatrième génération qui provient de la troisième (G3). Elle est produite par les Opérateurs privés (Op), les ONGs, les sociétés ou entreprises semencières agrées par l'Etat. Les semences de base sont souvent produites par les producteurs contractuels.

II.2.1.4. Semences certifiées

Les semences certifiées (R1, R2) représentent la dernière étape d'un programme de production de semences. Les semences certifiées ou semences commerciales, sont vendues aux paysans qui les cultivent pour la production de graines de consommation. Les semences certifiées sont produites par les Operateurs privés, les ONGs, les sociétés ou entreprises semencière agrées par l'Etat. Elles sont également produites par les producteurs contractuels sous la supervision des services de vulgarisation, des ONGs et parfois des privées.

II.2.2. Techniques agricoles de production de semences d'arachide

Une bonne culture productrice de semences nécessite les mêmes soins qu'une culture normale. Cependant, il y a certains aspects qui nécessitent plus de soins lorsqu'on produit des semences. Ces aspects sont abordés dans les paragraphes qui suivent.

II.2.2.1. Choix du terrain

L'aspect le plus important à considérer lorsqu'il faut choisir un terrain pour la production des semences est l'uniformité. Un terrain uniforme doit être le plus égal possible (les endroits plus bas tendent à être plus humides, les endroits plus élevés seront plus secs), ne se trouve pas sur une pente, le même type de sol partout et n'a pas de grands arbres à proximité. Le labour doit aussi s'effectué le plus uniformément possible, pour permettre aux

35

plantes de pousser facilement et dans les mêmes conditions (Van Den Burg, 2004). L'arachide préfère les sols légers plus propices à la pénétration des gynophores après fécondation et à l'arrachage des pieds sans pertes de gousses. Elle a besoin des sols bien drainés de type sablo-limoneux. Il faut éviter de semer l'arachide dans des sols peu profonds et exposés à l'érosion. L'arachide est sensible à la salinité, peu sensible aux sols alcalins ; mais elle préfère les sols avec un pH voisin de la neutralité (Ntare. et al., 2008).

II.2.2.2. Rotation

La production d'une culture dans le même champ tous les ans ne constitue pas une bonne pratique agricole. L'arachide est très sensible au précédent cultural. Une rotation bien adaptée pourra améliorer l'efficacité des engrais utilisés, réduire la pression parasitaire et améliorer le contrôle des adventices (Van Den Burg, 2004).

II.2.2.3. Isolement du champ

Les espèces autogames présentent une complication complémentaire. Du fait que le vent et les insectes peuvent transporter le pollen sur des distances considérables, la culture productrice de semences risque d'être fécondée par une culture voisine. Pour éviter cela, il est important de s'assurer que le champ est isolé des autres champs ayant les mêmes cultures. Ceci s'effectue par la distance ou par une différence de période de semis (isolation dans le temps). Pour une production de semences d'arachide, une plante quasi autogame, 3 à 10 mètres d'espace sont recommandés pour éviter les mélanges entre pieds (Ntare. et al., 2008). Cet intervalle de distance n'est pas absolu et de nombreux facteurs de terrain peuvent nécessiter des distances plus grandes.

II.2.2.4. Préparation du sol

La préparation du sol en zone semi-aride consiste en priorité à éliminer les résidus de culture susceptible de propager des maladies et de servir de refuge à certains déprédateurs. Dans les sols légers, ce nettoyage suivi d'un scarifiage superficiel est souvent effectué après la première petite pluie; ce qui permet d'éliminer les premiers adventices et d'ameublir la couche superficielle du sol où seront semées les graines dès la première pluie utile. En zone plus humide ou dans des sols plus lourds, un labour de début de cycle est recommandé pour supprimer les premières adventices et ameublir le sol qui sera ensuite affiné par hersage. Dans ce type de sols le billonnage est souvent pratiqué pour éviter le ruissellement ou l'asphyxie des plantes par des eaux stagnantes (Ntare et al., 2008). Comme souligné plus haut, le labour

36

du sol doit être plus uniformément possible, pour permettre aux plantes de pousser facilement et dans les mêmes conditions.

II.2.2.5. Semis

La base d'une bonne culture est créée par un semis correct. De plus, la plupart des erreurs commises au moment du semis ne peuvent pas être corrigées. Il est donc très important de l'effectuer correctement. Des semences saines et vigoureuses doivent être utilisées. Elles doivent être au moins certifiées par le gouvernement ou vendues par une entreprise ou un producteur de bonne réputation. Le semis doit s'effectuer à une profondeur et à une distance uniforme pour s'assurer que toute plante dispose de la même superficie ou espace vitale (Van Den Burg, 2004).

Le semis à une densité inferieure à la densité normale peut aider à réduire la dissémination des maladies. Il peut aussi donner des graines plus grandes et vigoureuses, bien que le rendement total risque d'être inferieur. A moins que le problème soit sérieux, il est déconseillé de remplir les interstices en cas de mauvaise germination. Avoir des plantes de différents âges est une chose à éviter. De toute façon, les plantes placées dans les interstices sont souvent à l'ombre et dominées par les voisines plus âgées et il est rare qu'elles atteignent leur potentiel. En cas de production sur grandes superficies avec beaucoup d'espaces vides à remplir, on peut marquer les plantes semées à nouveau par des bâtons. Cela permet d'attirer l'attention au moment de la sélection (Van Den Burg, 2004).

II.2.2.6. Fertilisation

Les cultures productrices de semences demandent en gros les mêmes quantités d'engrais que les cultures productrices de grains. Il convient donc d'appliquer les taux de fertilisation recommandés normalement dans les conditions du milieu de culture, s'ils existent (Van Den Burg, 2004). La fertilisation phosphorées est très importante pour l'arachide tout comme les autres légumineuses à graines puisque l'élément phosphore (P) aide cette culture à fixer l'azote de l'air. L'application du calcium est recommandée dans les sols légèrement acides pour corriger le pH et améliorer la qualité technologique des semences. Une carence en calcium se manifeste par un pourcentage élevé de graines avortées (gousses vides) et de petites graines remplissant mal les gousses. Une application à proximité de la zone de fructification au début de la période de fructification doit être faite afin que l'élément calcium puisse être directement absorbé par les gynophores et les jeunes gousses.

37

II.2.2.7. Entretien de la culture

Les mauvaises herbes prennent de l'eau et des nutriments à la culture, poussent plus vite, créent de l'ombre et risquent d'étouffer complètement une culture. En cas de production des semences, les mauvaises herbes jouent un rôle encore plus dévastateur. La culture productrice de semences peut être affaiblie par les mauvaises herbes ce qui entraine la production des graines plus faibles (Van Den Burg, 2004). Pour contrecarrer ces menaces, des méthodes courantes de lutte contre les mauvaises herbes peuvent être pratiquées à l'exemple du binage et du sarclage. Le binage est cette opération qui vise à ameublir le sol avec un instrument aratoire (houe) entre les rangs d'une culture. Un binage précoce est déterminant sur le comportement futur de la culture en permettant une meilleure infiltration des eaux de pluies, un contrôle des jeunes adventices et par delà, en évitant une compétition vis-à-vis de ressource en eau souvent limitée en zone sahélienne et déterminant à ce stade végétatif de la culture. Ce premier binage est généralement suivi de un ou deux binages suivant la demande, couplés à un désherbage manuel sur le rang (Ntare et al., 2008).

L'arachide est exposée aux attaques de maladies et de ravageurs qui peuvent occasionné des pertes importantes et une détérioration de la qualité de la production. Les méthodes de lutte recommandées contre les maladies et les insectes doivent être suivies pendant la saison culturale.

II.2.2.8. Epuration

L'épuration consiste à éliminer manuellement les pieds d'une autre variété pouvant être présents dans le champ. En fonction de son degré de contamination, un champ pourra ou non être retenu comme champ semencier. En général, on ne doit pas trouver plus de 1 pied sur 1000 pour les semences de base et 1/200 pour les semences certifiées. Des passages réguliers dans le champ permettent d'éliminer les pieds étrangers sur la base des caractères phénotypiques de la variété cultivée (Ntare. et al., 2008).

II.2.2.9. Récolte et séchage

La notion clé qui s'applique à la récolte de semences est « au bon moment ». Il ne faut pas récolter trop tôt, lorsque la teneur en humidité élevée rend impossible la sécurité du stockage des semences, ni trop tard, ce qui entrainerait des pertes dues aux insectes, aux maladies, aux oiseaux, à la brisance, à la pluie et à la fragilité accrue des semences. Du fait de la valeur plus importante d'une culture productrice de semences, cela vaut probablement la

38

peine d'effectuer une récolte précoce et un séchage artificiel des semences. Cette procédure éliminera la plupart des dangers mentionnés ci-dessus. Pour les légumineuses à grains, les températures de séchage de semences ne devraient jamais dépasser 35°C. Une chaleur trop élevée constitue la manière la plus sûre de tuer les semences. De plus, les semences ne doivent pas être séchées au soleil. Un endroit bien aéré et légèrement ombragé convient le mieux et il faut retourner régulièrement les semences (Van Den Burg, 2004).

Pour la plupart des cultures, les semences sont mûres quelque temps avant la période normale de la récolte. Les grains sont remplis, le germe est complet et la seule chose qui se passe à partir de ce moment est la baisse de la teneur en humidité. On peut dire ainsi que les semences sont physiologiquement mûres. Théoriquement, elles peuvent être récoltées n'importe quand à partir de ce moment-là. Pour la plupart des légumineuses à grains, la maturité physiologique est atteinte au moment où les gousses changent de couleur. Les plantes peuvent alors être arrachées et mises au séchage. Pour l'arachide qui ne permet pas un examen simple des gousses, la seule chose à faire est de déterrer quelques plantes quand il est estimé que le bon moment approche. Et de contrôler si les grains se détachent de la gousse et si la peau des semences a changé de couleur.

La floraison est indéterminée chez l'arachide; il y a donc une proportion variable de maturité. La récolte prématurée entraine des pertes quantitatives dans la production, et une incidence sur la teneur en huile, en protéines et sur la viabilité de la semence. Si le sol est humide, le maintien des variétés non dormantes au champ au delà de la durée moyenne du cycle occasionne un niveau élevé de la germination des graines. Ce retard de récolte expose les gousses aux attaques des parasites et augment l'acidité des graines et leur teneur en aflatoxine ayant comme conséquences directes la détérioration de la qualité des semences. L'autre test le plus pertinent pour contrôler la maturité de l'arachide est de vérifier le parenchyme interne de la gousse qui, de duveteux et turgescent, devient lisse et sec, et la couleur qui passe du blanc au brun foncé. Les gousses mûres sont reconnues par la présence de taches brunes. Les champs doivent être échantillonnés à partir de la date théorique de la maturité des gousses (cycle variétal) en mettant plusieurs plantes ensemble et en analysant la maturité des gousses. La récolte peut être effectuée dès que 70 à 80% des gousses sont mûres. Chez les variétés non-dormantes, la variété est considérée comme mûre quand 2% des plantes ont des graines germées.

CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES

40

III.1. Présentation du site d'étude

III.1.1. Historique de la station fruitière de Kismatari

La station fruitière de Kismatari à été crée par Alain Sizaret en 1985. Cette station de 50 hectares est partagée en deux parties de superficies voisines, par la piste conduisant au village de Kismatari. La zone située au Sud-est de cette piste a été étudiée précédemment (novembre 1984) par les pédologues de l'IRA. Cette zone est, actuellement, en grande partie plantée d'arbres fruitiers ou construite (bureau, hangar, magasin, maison gardien) (Godefroy et Maysonnave, 1990).

III.1.2. Caractéristiques du milieu

III.1.2.1. Situation géographique

La station est située à 12 km de l'Est de Garoua, prés du village de Kismatari. La voie d'accès est une route secondaire longeant, en grande partie, la vallée de la Bénoué. Les coordonnées géographiques sont les suivantes:

- latitude: 9°19'N

- longitude: 13°28'E - altitude: 180 mètres

III.1.2.2. Climat

Le climat est de type soudanien, caractérisé par une saison sèche et une saison des pluies de durées sensiblement égales. La pluviosité annuelle moyenne est de l'ordre de 1000 mm mais les variations interannuelles sont importantes. Les valeurs extrêmes observées sur 45 ans sont de 537 et 1427 mm, avec sept années inferieures à 800 mm et 12 supérieurs à 1100 mm. Compte tenu de l'évapotranspiration potentielle, le déficit hydrique théorique (ETP >Pluies) s'étend sur une période de 8 mois (octobre à mai) (Godefroy et Maysonnave, 1990).

Les températures moyennes minimales varient entre 13,5 (décembre) et 26,0°C et les maximums de 31,4 à 40,8° C (avril); les mois les plus chauds sont: mars, avril et mai avec des températures moyennes supérieures à 30°C. L'insolation moyenne annuelle est de 2 017 heures; les mois les plus ensoleillés correspondent, évidemment, à la saison sèche (Godefroy et Maysonnave, 1990).

41

III.1.2.3. Topographie

Depuis la piste de Kismatari (portail d'entrée), le terrain s'incline faiblement (3 à 4%) vers le fleuve sur 200 mètres, jusqu'au bas du versant du bourrelet de berge d'une hauteur de 5 à 6 mètres (pentes: 3% et 14% côté fleuve). Entre le bourrelet et le fleuve, le terrain monte faiblement (pente = 3,5%) ; cette zone est inondée chaque année pendant dix à quinze jours (Godefroy et Maysonnave, 1990).

III.1.2.4. Sol

Caractéristiques morphologiques et physiques

Suite à des observations des profils pédologiques et des analyses granulométriques entreprises par Godefroy et Maysonnave en 1990, il est révélé que le terrain de 27 hectares de la station compte 2 classes de sols très distincts ; les sols ferrugineux tropical dans la partie la plus haute, parallèle à la piste de Kismatari, les sols hydromorphes à pseudogley dans la partie aval jusqu'au fleuve. Au niveau de la piste qui mène à la station de pompage, la limite du sol ferrugineux est à 75 mètres de la piste de Kismatari.

Le sol ferrugineux se caractérise par une couleur brune rougeâtre en surface, rouge jaunâtre de 25 et 65 cm et rouge à plus de 65 cm de profondeur. La texture est sableuse jusqu'à 65 cm et argilo-sableuse de 65 à 120 cm. Dans les 2 cas, les fractions sableuses sont à forte dominance de sables grossiers: 4 à 5 fois plus que des sables fins. Les drainages externes et internes sont excellents. C'est un très bon sol pour les cultures fruitières arbustives. Ce type de sol occupe toute la zone située au sud-est de la piste de Kismatari (23 ha), la première plantée.

Les sols hydromorphes à pseudogley sont par définition des sols à drainages externe et/ou interne déficients. Ils se caractérisent par la présence de taches d'oxydoréduction du fer (rouille) et du manganèse (noires).

Caractéristiques chimiques du sol ferrugineux tropical

Les sols ferrugineux tropical se caractérisent par de très faibles teneurs en matière organique: 0,6 p. cent en surface, 0,1 p. cent dans l'horizon sous-jacent (25 - 60 cm). Corrélativement l'azote total est très faible : 0,3 et 0,1 p. mille. Il est aussi identifié; des faibles teneurs en calcium: 1,9 et 0,9 mé/100g, des très faibles teneurs en magnésium: 0,3 mé/100 g de 0 à 60 cm, des traces de potassium. Les capacités d'échanges cationiques très

42

faibles, ce qui est logique puisque le sol est sableux et pauvre en matière organique: CEC = 2,4 mé/100 g de 0 à 25 cm et 1,4 mé. De 25 à 60 cm. Les pH sont moyennement acides (5,6 et 5,8). Il n'y a ni sodium, ni aluminium, ni manganèse, ce qui est une caractéristique favorable (absence de toxicité). Le sol est très pauvre en phosphore assimilable (12 et 11 ppm) et en phosphores total (124 et 107 ppm).

L'essai réalisé à la station Kismatari s'est fait sur une parcelle restée en jachère durant une dizaine d'années.

Figure 6: Carte de localisation de la station fruitière de Kismatari (Godefroy et Maysonnave, 1990) Echelle : 1/200 000.

43

III.2. Matériels

III.2.1. Matériel végétal

L'essai porte sur l'étude de cinq nouvelles variétés d'arachide provenant de l'ICRISAT. Ces variétés sont des semences de souche issues des programmes d'amélioration variétale de cette institution menés au Niger. La liste des variétés ainsi que leurs caractéristiques est indiquée dans le tableau 6.

Tableau 6: Liste de variétés mises en test et leurs caractères. Source : fiche de caractérisation des nouvelles variétés provenant de l'ICRISAT.

Variété

Statut

biologique

Taxonomie

Cycle jours

%Huile

%Protéine

Poids de

100 graines (g)

ICG 3312

Landrace

Hypogaea Virginia bunch

95

49,4

21,4

39

ICG 1471

ou ICG
3647

Breeding line

Fastigiata

Valencia fastigiata

90

52

20,4

37

ICG 3365

Breeding line

Fastigiata Spanish vulgaris

90

51,6

17,3

36

ICG 3260

Breeding line

Fastigiata Spanish vulgaris

90

51

18,9

63

ICG 3750

Breeding line

Fastigiata Spanish vulgaris

90

52,2

16,8

41

Chaque variété avait 60 graines-semences. Vu cette faible disponibilité en semences, il a été installé un essai à la station de Kismatari pour la multiplication de celles-ci. Le semis a été réalisé le 08 Mars 2014. L'essai a été irrigué pendant 68 jours avant et après l'installation des pluies d'hivernage fin Mai.

III.2.2. Matériel technique

Le matériel technique qui a été mis en oeuvre dans cette étude comporte:

· un pair de boeuf pour le labour;

·

44

des machettes pour couper et tailler les piquets et dessoucher ;

· une pioche pour déraciner les arbustes;

· des cordes de semis et des piquets pour le piquetage;

· un décamètre pour le dimensionnement de la parcelle;

· les étiquettes (20 en boit et 4 en plastique) portant les numéros des blocs et les codes de chaque variété testée, pour le marquage des parcelles élémentaires et blocs;

· des houes pour le sarclage;

· des crochets pour le ramassage des mauvaises herbes arrachées sur la parcelle;

· un pulvérisateur, pour pulvériser les produits chimiques (herbicides et insecticides);

· des dosettes de 15 g pour l'épandage d'engrais;

· une boite de peinture à huile;

· une balance de précision;

· un grillage à mailles fines de 110 mètres environ pour la clôture de la parcelle et un meilleur isolement de celle-ci.

III.2.3. Intrants

Les intrants ou facteurs de production utilisés pour mener à bien l'étude sont les suivants:

· le superphosphate simple, fertilisant chimique;

· le ROUND UP BIOSEC (Glyphosate), herbicide organique de synthèse; désherbant total;

· le MOMTAZ 45 WZ (Thiram 200 g/kg + Imidaclopride 250 g/kg), insecticide-fongicide ; pour le traitement des semences;

· l'OPTIMAL 20 SP (Acetamiprid 200 g/kg) insecticide pyrethrinoïde ;

· le GIGOGNE 360 EC (Cypermethrine 360 g/l) insecticide contre les piqueurs-suceurs.

III.3. Méthodes

III.3.1. Dispositif expérimental et conduite de l'essai § Dispositif expérimental

L'essai a été mené selon le dispositif en blocs complets randomisés de Fisher à quatre répétitions avec comme facteur étudié la variété. Le facteur est constitué exactement de cinq variantes, modalités ou traitements qui font références aux différentes variétés: V1= ICG3312; V2= ICG1471 ; V3= ICG3365; V4= ICG3260 ; V5= ICG3750. Le dispositif à

quatre blocs a été randomisé aléatoirement comme indiqué à la figure 8. La surface de l'essai est de 750 m2 ; la surface utile est constituée de 20 micro-parcelles (parcelles élémentaires) de (3 x 2) m2 (Figure 7). Les parcelles élémentaires sont constituées de 5 lignes de 3 m de long, avec 15 poquets par ligne. Les écartements sont de 50 cm entre les lignes et de 20 cm entre poquets sur la ligne. L'espacement entre parcelles élémentaires est de 3 m et 4,5 m entre les blocs.

3 m

2 m

45

Figure 7 : Plan d'une parcelle élémentaire

Légende: Pieds choisis pour le comptage de fleurs

Parcelle utile

Les observations sur le nombre de fleurs utiles se portent sur les 3 lignes centrales appelées parcelle utile.

§ Préparation du terrain

Cette opération a débuté le 5 Juillet 2014. Elle s'est faite bien après le choix de la parcelle qui devrait abriter l'essai. La préparation du terrain a consisté en réalité au nettoyage de la parcelle par la coupe des arbustes et fauchage des adventices suivi d'un traitement à l'herbicide Roundup des adventices de premières générations. Après ces travaux, un labour a été effectué par traction animale le 12 Juillet 2014 pour ameublir le sol. Un hersage a été effectué pour la préparation d'un bon lit de semence le 15 Juillet 2014. La préparation de la parcelle est une opération nécessaire dans le processus de mise en place d'une culture. Puisqu'elle procure un milieu favorable à la levée et croissance de la culture.

§ Piquetage

Le piquetage a consisté, à partir des piquets en bois, d'un décamètre et des ficelles, à délimiter la parcelle expérimentale et à dimensionner les distances entre blocs, unités

46

expérimentales en implantant des piquets en bois à des dimensions précises. Le piquetage à été fait le 15 Juillet 2014.

Le dispositif était de forme rectangulaire. La technique utilisée pour délimiter la parcelle a été l'application de la propriété de Pythagore. Cette propriété qui stipule que le carré de l'hypoténuse d'un triangle rectangle est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. Ce principe a donc été appliqué pour la mise en place du dispositif. Elle s'est déroulée comme l'indique la figure 9.

Figure 8 : Plan du dispositif expérimental.

Figure 9 : Technique adoptée pour le piquetage de la parcelle.

47

§ Semis

Le semis a été fait le jour suivant celui du piquetage (16 Juillet 2014) après une pluie matinale de 25 mm de hauteur. En référence à leur précocité de production ces cinq nouvelles variétés ont été les semences choisies pour cet essai variétal parmi les 22. Les semences préalablement traitées par un mélange au MOMTAZ, insecticide poudreux, ont été semées à raison d'une graine par poquet. La profondeur d'ensemencement est de 3 à 5 cm. Pour cette parcelle de 120 m2 de surface utile, la densité était de 1 500 plants soit 125 000 plants/ha.

§ Entretien

Un sarclage manuel (à la houe) de la parcelle expérimentale a été fait du 01 au 04 Août 2014 afin d'éviter toute concurrence des adventices ou toute attaque pouvant influencer la bonne croissance et développement de la culture.

§ Epandage d'engrais

L'épandage d'engrais a eu lieu le 08 Août 2014, soit 17 jours après la levée. Nous avons préparé le fertilisant, de l'engrais superphosphate simple. L'épandage de ce fertilisant a été effectué à la dose de 150 kg/ha soit 1,5 g de dose par plant; à environ 5 cm de chaque ligne. Il a fallu 22,5 g de cet engrais pour une ligne de 15 pieds d'arachide. Pour la superficie réelle du dispositif (120 m2), il a été épandu 2,25 kg de superphosphate.

§ Traitements phytosanitaires

Trois semaines après la levée; précisément le 12 Août 2014 (S + 27 jours), une pulvérisation des plants d'arachide est effectuée à l'Optimal 20 SP associé à la Cigogne 360 EC à l'aide d'un pulvérisateur à disque. Ce traitement se justifie par le fait qu'une attaque aux criquets était notée. Ceux-ci dévoraient les fleurs des premières phases de floraison.

§ Récolte

La récolte s'est faite en deux dates. La première a eu lieu le 13 Octobre 2014 (84 JAS) et a concerné la variété ICG 1471. Quant à la seconde, elle s'est effectué le 15 Octobre 2014 ; soit 86 JAS. Les variétés qui ont été récoltées à cette date sont les variétés ICG 3312, ICG 3365, ICG 3260 et ICG 3750. Cette opération s'est faite par arrachage des plantes à la main.

48

III.3.2. Collecte et évaluation des paramètres agronomiques.

Les observations menées pendant la phase de développement végétatif et de floraison des plants concernent la levée ainsi que la floraison.

III.3.2.1. Détermination du pourcentage de levée

Le pourcentage de levée permet d'apprécier la faculté germinative d'une semence en champ. L'évaluation à la levée des plants a consisté à compter le nombre de plantules levées en champ pour chaque variété. Cette collecte a été réalisée le 05 Août 2014 (S + 20 J), soit deux semaines après la levée.

é

é (%) = (300) × 100

lié

III.3.2.2. Détermination du taux de plants hors types

Le taux de plants hors types (les plants n'appartenant pas à la variété semée) a été déterminé par comptage dans chaque parcelle élémentaire. Il représente un critère d'appréciations des semences.

(%) = × 100

é

III.3.2.3. Détermination de la durée d'apparition de la première fleur après semis

La première fleur caractérise en effet la précocité de maturation d'une variété (Abdoul Habou, 2003). La durée d'apparition de celle-ci après semis est déterminée après des observations quotidiennes sur la parcelle expérimentale; jusqu'à l'apparition de la toute première fleur dans les parcelles élémentaires de chaque variété. Le nombre de jours à laquelle cette première fleur est apparue est ainsi noté comme période de début de floraison de la variété.

III.3.2.4. Détermination de la durée d'apparition de 50% et 75% de floraison des plants après semis

La durée à la floraison de 50% des plants est notée; ce paramètre caractérise le début de la floraison utile d'une variété. La durée à la floraison de 75% des plants est aussi notée. Celle-ci permet d'apprécier la durée de la floraison utile (Abdoul Habou, 2003). L'obtention de ces informations s'est faite par comptage quotidien, à partir de la période d'apparition de la

49

première fleur, les plants fleuris sur les parcelles. Lorsque 50% et 75% des plants présentes sur les parcelles ont fleuri, le nombre de jours auquel ces pourcentages de floraison sont atteints, il est noté comme période de début de floraison utile pour la floraison à 50% des plants et période limite de floraison utile pour la floraison à 75%.

III.3.2.5. Détermination du nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne par plant

La floraison utile est celle qui donne naissance aux gousses mûres à la récolte. Elle représente une petite fraction, en temps et en nombre de fleurs de l'ensemble de la floraison. La limite de la phase de floraison utile est généralement située à la période de sortie de moins de 3 fleurs par jour et par pied (Khalfaoui, 1990). Toutes les fleurs formées pendant la période de floraison utile, en absence de tout facteur limitant bien évidemment, sont destinées à la formation des gousses mûres. La détermination du nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne a été effectuée par comptage quotidien des fleurs sur les pieds choisis jusqu'à l'apparition de la toute première fleur aérienne (fleur du second noeud de la plante) (voir annexe 4). La détermination du nombre de fleurs à ce niveau de floraison permet donc d'apprécier le rendement des variétés. Ce paramètre a été prélevée le 20 Août 2014 pour toutes les variétés qui ont manifesté l'atteinte de cette phase à la même période ; soit 35 jours après le semis.

III.3.2.6. Détermination de la densité de peuplement à l'hectare

La densité de peuplement a été déterminée par comptage des plants levés sur les parcelles de chaque variété. Elle a été réalisée le 05 Août 2014 (S + 20 J).

é

é ( / ) = (6 2) x 10000

é é

III.3.2.7. Détermination de la densité de peuplement à la récolte

La densité de peuplement à la récolte a été déterminée après comptage des plantes arrivées en maturité sur les parcelles de chaque variété.

III.3.2.8. Détermination du nombre de gousses moyen par plante

Le nombre de gousses par plante est l'un des paramètres qui intègre les composants qui permettent d'évaluer le rendement. Sa détermination a été effectuée par comptage des fruits mûrs sur les pieds choisis de chaque variété après avoir égousser ceux-ci et fait la

50

moyenne. Les quatre plants choisis précédemment pour l'évaluation du nombre de fleurs ont été les même retenus pour l'évaluation de ce paramètre.

III.3.2.9. Détermination du rendement en biomasse aérienne et souterraine humide de chaque variété

Le rendement en biomasse aérienne et souterraine humide permet d'apprécier la qualité productive de chaque variété en ces éléments. La détermination de ces paramètres s'est effectuée après pesage à l'aide d'une balance sensible KERN PCB de précision au 0,01g de la biomasse aérienne et souterraine humide des quatre pieds choisis par parcelle élémentaire de chaque variété. Le poids moyen en biomasse humide (aérienne et souterraine) d'un plant évalué, le rendement est défini comme suit:

( ~ ) =

é ~ × h ( )

1000

III.3.2.10. Détermination du rendement en biomasse aérienne et souterraine sèche de chaque variété

Le rendement en biomasse aérienne et souterraine sèche permet d'apprécier la qualité productive en matière sèche des variétés. Il est obtenu après pesée de la biomasse aérienne et souterraine humide des quatre pieds choisis par parcelle élémentaire de chaque variété. Le pesage s'est effectué à l'aide d'une balance sensible KERN PCB de précision au 0,01g. Le poids moyen en biomasse sèche (aérienne et souterraine) d'un plant évalué, le rendement est défini comme suit:

( ~ ) =

é ~ × è h ( )

1000

III.3.2.11. Détermination du poids de 100 gousses et de 100 graine-semences par variété

Ces deux observations sont des composantes de rendement et des caractères spécifiques des variétés. Les gousses et graines ont été d'abord séchées. Le poids de 100 gousses et de 100 graines-semences ont été déterminés par comptage et pesage à l'aide d'une balance sensible KERN PCB de précision au 0,01g. Les cents gousses ont été choisies au hasard.

51

III.3.2.12. Détermination du rendement en gousse de chaque variété

Le rendement en gousse a été déterminé à partir des composantes du rendement à savoir; la densité de peuplement, le nombre de gousses moyens par plante et le poids moyen d'une gousse.

L é x x ]

( - ) = 1000

III.3.3. Analyse des données

Les données sont saisies sur Excel, puis analysées avec le logiciel STATBOX. Les histogrammes sont construits avec le tableur Excel. L'ensemble des données synthétisées et enregistrées a été soumis à l'analyse de la variance (ANOVA) à partir du logiciel STATBOX. Les moyennes ont été comparées à l'aide du test de Newman-Keuls au seuil de 5%. L'étude corrélative entre les paramètres est faite à base du logiciel R 2.13.

CHAPITRE IV. RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS

53

IV.1. Résultats et analyses

IV.1.1. Pluviométrie

La figure 10 ci-dessous présente les variations des pluies tombées à Kismatari de Mars à Octobre 2014. Sur le site d'étude, les pluies ont été irrégulières jusqu'au mois de Mai. Elles ont commencées à être régulières au mois de Juin pour enfin rester constante et intense à partir de la seconde décade du mois d'Août. Le cumul record de 117,5 mm a été enregistré à la dernière décade du mois d'Août. A la phase de levée et de développement, nous avons observé cinq jours d'absence de pluies. Cependant les hauteurs de pluies tombées au mois d'Août et Septembre ont permis des conditions favorables de floraison et de maturation des gousses pour une bonne production.

Pluviométrie décadaire de Kismatari

Mois

140

120

100

80

60

40

20

0

Hauteur des pluies (mm)

Décade 1
Décade 2
Décade 3

Figure 10 : Pluviométrie décadaire enregistrée à Kismatari

IV.1.2. Evaluation des paramètres agronomiques

IV.1.2.1. Qualités semencières

Les estimations des qualités semencières sur la base du pourcentage de levée (PL) et le taux de plants hors types (THT) sont exprimées dans le tableau 7. L'analyse de variance réalisée sur les valeurs moyennes du pourcentage de levée montre une différence significative entre les variétés évaluées 20 jours après le semis. Ainsi le meilleur pourcentage a été obtenu chez la variété ICG 1471 (91,33%) qui est statistiquement différent des autres variétés. Le plus faible pourcentage a été observé chez la variété ICG 3260 (8%) (Tableau 7).

54

Tableau 7: Qualités semencières des variétés (PL et THT)

Variétés

PL

THT

ICG3312

52,33 c

0

ICG1471

91,33 a

0,5

ICG3365

43,67 d

0,25

ICG3260

8 e

0

ICG3750

70,33 b

0,25

Moyenne

53,13

0,2

Ecart type

5,354

0,524

CV %

10,08

262,20

P

0

0,64835

Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05. PL : pourcentage de levée (%) ; THT : taux des plants hors types (%). CV : Coefficient de variation.

L'analyse statistique réalisée sur ces résultats montre que la variété a un effet significatif (P=0) sur la levée des plants d'arachide. En effet, on observe que la variété ICG 1471 a significativement plus levée (91,33%) comparée à la variété ICG 3750 qui a levée à 70,33%. Néanmoins, les deux variétés ont des pourcentages de levée supérieur à la moyenne (53,13%). Les autres variétés (ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260) ont des pourcentages de levée inferieurs à la moyenne (53,13%). Parmi ces variétés, nous observons que la variété ICG 3260 est celle qui a la plus faible levée (8%).

Concernant le taux des plants hors types (THT), l'analyse de variance n'a montré aucune différence significative (P=0,64) entre les valeurs moyennes obtenues. Toutefois, nous observons que les variétés ICG 3312 et ICG 3260 ne présentent aucun plant hors type (0%). Par contre au moins deux plants hors-type ont été enregistrés chez les variétés ICG 3365, ICG 3750 et ICG 1471 avec des taux respectivement de 0,25%, 0,25% et 0,5%.

IV.1.2.2. Phénologie des nouvelles variétés d'arachide

Le tableau 8 ci-dessous, présente les résultats relatifs à la phénologie des variétés d'arachides testées. Le début de floraison pour l'ensemble des variétés est intervenu dans un délai inferieur ou égal à 24 JAS avec une moyenne générale de 23,55 JAS. Quant à la durée à

55

la floraison de 50% des plants (DF50%), la durée est inferieure ou égale à 29 JAS avec une moyenne de 26,85 JAS. Par rapport à la floraison de 75% des plants (DF75%), la durée limite inferieure est à 34 JAS avec une moyenne de 30,1 JAS (Tableau 8).

Tableau 8: Stades de phénologie florale des variétés d'arachide testées

Variétés

DF

DF50%

DF75%

ICG3312

24 ab

27,25 b

30,75 b

ICG1471

22,5 b

24,74 c

26,5 d

ICG3365

23,75 ab

29 a

34 a

ICG3260

25 a

27,5 b

31 b

ICG3750

22,5 b

25,75 c

28,25 c

Moyenne

23,55

26,85

30,1

Ecart type

0,847

0,832

1,029

CV %

3,59

3,10

3,42

P

0,0057

0,00013

0,00001

Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05. DF : durée de début de floraison (JAS) ; DF50% : durée à la floraison de 50% des plantes (JAS) ; DF75% : durée à la floraison de 75% des plantes (JAS).

La durée d'apparition de la première fleur présente une différence significative (P=0,0057) entre les variétés (Tableau 8). En effet, les variétés ICG 1471 et ICG 3750 dont les durées de début de floraison sont les plus faibles apparaissent comme les plus précoces (22,5 JAS). Les variétés ICG 3312 et ICG 3365 dont l'analyse de variance montre une absence de différence significative entre leur valeur mesurée, apparaissent comme étant les moins précoces (24 JAS et 23,75JAS) par rapport aux premières. La variété ICG 3260 se présente comme étant la plus tardive (25 JAS) de toutes les variétés évaluées (Tableau 8).

En ce qui concerne la durée à la floraison de 50% des plants, l'analyse de variance a montré une différence significative (P=0,00013) entre les valeurs obtenues. Nous observons que les variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont mis une courte durée (24,74 et 25,75 JAS respectivement) à la floraison de 50% des plants; une durée inferieure à la moyenne (26,85 JAS). Elles se présentent d'après les résultats, comme étant les variétés qui entament précocement leur floraison utile. Les variétés ICG 3312 et ICG 3260 apparaissent les moins rapides à débuter leur floraison utile (27,25 et 27,5 JAS respectivement). Par contre, la variété ICG 3365 commence tardivement sa floraison utile (29 JAS).

56

De même, l'analyse de variance a montré une différence significative (P=0,00001) entre les variétés quant à la durée à la floraison de 75% des plants (DF75%). Elle est un paramètre associé à la floraison utile. La moyenne générale étant de 30,1 JAS, nous observons que les variétés ICG 1471 et ICG 3750 présentent une DF75% inferieure à la moyenne (26,5 et 28,25 JAS respectivement). Toutefois, le test présente une différence significative entre ces deux variétés. Les autres variétés (ICG 3312, ICG 3260 et ICG 3365) ont une DF75% supérieure à la moyenne générale (30,75, 31 et 34 JAS respectivement). La variété ICG 3365 apparaît significativement différente des deux autres (ICG 3312 et ICG 3260) qui, cependant restent équivalentes d'après l'analyse (Tableau 8).

IV.1.2.3. Production

IV.1.2.3.1. Densité de peuplement à l'hectare

L'analyse des résultats de la densité de peuplement (DP) 20 JAS indique que les valeurs moyennes obtenues varient en fonction de la variété. Elle révèle une différence significative (P=0) pour ce paramètre entre les variétés évaluées. La variété ICG 1471 est celle qui présente la densité de peuplement la plus élevée parmi toutes (114 166,7 plants/ha). La plus faible densité est obtenue chez la variété ICG 3260 qui a généré 10 000 plants/ha (figure 11).

140000

Densité de peuplement (ha)

120000

100000

80000

60000

40000

20000

0

ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750

Variétés

a

b

c

d

e

Figure 11 : Densité de peuplement des variétés

57

La densité de peuplement moyenne la plus forte est observée chez la variété ICG 1471, avec 114 166,7 plants/ha. La variété ICG 3750 est celle qui suit, avec 87916,66 plants/ha. Par contre, les variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260 se présentent comme les variétés les moins denses. Leurs densités de peuplement moyennes (65416,67, 54583,33 et 10000 plants/ha respectivement) se trouvent en dessous de la moyenne générale (66416,67 plants/ha). La densité de peuplement de la variété ICG 3260 est médiocre.

IV.1.2.3.2. Nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne par plant

La figure 12 ci-dessous présente le nombre de fleurs en début de la phase de floraison arienne par plant. A l'issue de ce travail, il ressort que les variétés présentent entre elles, une différence significative (P=0,00017) par rapport à cette variable (figure 12).

d

80

Moyenne fleurs (fleurs/plant)

70

60

50

40

30

20

10

0

ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750

ab

a

bc

c

Figure 12: Nombre de fleurs en début de la phase de floraison aérienne

L'analyse de variance réalisée montre que la variété ICG 1471 est celle qui reflète un rendement supérieur à la récolte. Elle enregistre un fort nombre de fleurs (60 fleurs/plant) au stade de floraison utile. Celle-ci diffère significativement de la variété ICG 3750 qui vient en second rang avec 54,68 fleurs/plant. Les variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260 présentent un faible nombre de fleurs (43,375 ; 36,688 et 23,625 fleurs/plant respectivement) avec des valeurs respectives inferieures à la moyenne générale (43,475 fleurs/plant). Parmi toutes ces variétés évaluées, la variété ICG 3260 apparait la moins productive.

58

IV.1.3. Composantes du rendement

IV.1.3.1. Nombre de gousses par plante

Le résultat de l'analyse de variance ne montre aucune différence significative entre les variétés sur le nombre moyen de gousses par plante (Figure 13).

 

50 45 40 35 30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nombre moyen de gousses/plante

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

25

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20 15 10 5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750

Variétés

Figure 13: Nombre de gousses produit par plante

Néanmoins, numériquement la production du nombre de gousses par plante la plus élevée est donné par la variété ICG 3312 (37 gousses/plante). Le plus petit nombre de gousses par plante (28,25) est fourni par la variété ICG 1471. La variété ICG 3312 produit au maximum 52 gousses/plante et au minimum 21,25 gousses (Tableau 9).

Nombre Maximum et Minimum de gousse

par plante

Variétés

ICG 3312

ICG 1471

ICG 3365

ICG 3260

ICG 3750

52 #177; 21,25

41,5 #177; 19

46,25 #177; 23,25

40,75 #177; 18

38 #177; 22,75

Tableau 9 : Nombre moyen de gousses par plante des cinq variétés d'arachide

59

IV.1.3.2. Poids moyen de la biomasse aérienne d'une plante

Le tableau 10 ci-dessous, présente les résultats relatifs au poids moyen de la biomasse aérienne (fraiche et sèche) des variétés. Le résumé de l'analyse de variance montre qu'il y a une différence significative entre les variétés sur le poids de la biomasse aérienne fraiche ou sèche.

Tableau 10 : Comparaison des poids moyens de la biomasse aérienne d'une plante des cinq variétés d'arachide.

Variétés

Poids de la biomasse
aérienne fraiche

Poids de la biomasse
aérienne sèche

ICG3312

145,31a

39,95ab

ICG1471

136,56a

32,64b

ICG3365

218,64a

59,85a

ICG3260

223,12a

58,15a

ICG3750

219,06a

52,84ab

Moyenne

188,54

48,69

Ecart type

39,78

11,65

CV %

21,10

23,94

P

0,01529

0,02438

Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.

Une similarité de poids en biomasse aérienne fraiche est observée chez les cinq variétés. Pour ce qui est du poids de la biomasse aérienne sèche, les variétés ICG 3365 et ICG 3260 sont celles qui ont obtenu le meilleur poids (59,85 et 58,15 g/plante respectivement). Les résultats montrent une absence de différence de poids en biomasse aérienne sèche entre ces deux variétés. Le plus faible poids a été observé chez la variété ICG 1471 (32,64 g/plante). Cette dernière présente des plantes qui peuvent peser au maximum 36,20 g et au minimum 28,22 g. Par contre chez la variété ICG 3365, une plante pèse au maximum 74,69 g et au minimum 34,09 g (Figure 11).

60

Tableau 11 : Poids moyen maximum et minimum de la biomasse aérienne d'une plante des cinq variétés.

Variétés

Poids Maximum et Minimum
de la biomasse aérienne fraiche
par plante (g)

Poids Maximum et
Minimum de la biomasse
aérienne sèche par plante
(g)

ICG 3312

193,75 #177; 103,75

48,47 #177; 33,41

ICG 1471

147,5 #177; 120

36,20 #177; 28,22

ICG 3365

303,75 #177; 153,75

74,69 #177; 34,09

ICG 3260

290 #177; 117,5

74,06 #177; 26,59

ICG 3750

285 #177; 168,75

61,55 #177; 43,68

IV.1.3.3. Poids moyenne de la biomasse souterraine d'une plante

Le tableau 12 présente la comparaison des moyennes du poids de la biomasse souterraine fraiche et sèche par plante. Le résultat de l'analyse de variance ne montre aucune différence significative entre les variétés sur le poids de la biomasse souterraine fraiche et sèche.

Tableau 12 : Comparaison des poids moyens de la biomasse souterraine d'une plante des cinq variétés d'arachide.

Variétés

Poids de la biomasse
souterraine fraiche.

Poids de la biomasse
souterraine sèche.

ICG3312

61,87

24,49

ICG1471

41,87

16,67

ICG3365

55,93

22,81

ICG3260

51,87

18,49

ICG3750

58,75

18,24

Moyenne

54,06

20,14

Ecart type

14,28

5,73

CV %

26,43

28,49

P

0,37046

0,30834

61

Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.

Numériquement, il montre que la variété ICG 3312 produit plus de biomasse souterraine fraiche comme sèche (61,87 g et 24,49 respectivement) alors que la variété ICG 1471 en produit les plus faibles (41,87 g de PBSF et 16,67 g de PBSS).

Tableau 13 : Poids moyen maximum et minimum de la biomasse souterraine d'une plante des cinq variétés.

Variétés

Poids Maximum et Minimum
de la biomasse souterraine
fraiche par plante (g)

Poids Maximum et
Minimum de la biomasse
souterraine sèche par
plante (g)

ICG 3312

83,75 #177; 37,5

31,25 #177; 18,78

ICG 1471

58,75 #177; 26,25

27,17 #177; 11,84

ICG 3365

70 #177; 38,75

26,12 #177; 20,53

ICG 3260

62,5 #177; 27,5

25,41 #177; 8,53

ICG 3750

75 #177; 47,5

19,47 #177; 16,74

IV.1.3.4. Poids moyen de 100 gousses et 100 graines-semences

Le tableau 14 présente les poids moyen de 100 gousses et 100 graines-semences des cinq variétés d'arachide. La variété ICG 3750 produit des gousses et des graines qui pèsent (111,26 g et 45,47 g respectivement) plus que celles des quatre autres variétés d'arachide testées en station.

Tableau 14 : Poids moyen de 100 gousses et 100 graines-semences des cinq variétés d'arachide

Variétés

Poids moyen de 100 gousses

(g)

Poids moyen de 100
graines (g)

ICG 3312 64,2 30,09

ICG 1471 83,63 34,11

ICG 3365 71,59 33,98

ICG 3260 ICG 3750

26,48

45,47

54,68

111,26

IV.1.4. Rendement

IV.1.4.1. Rendement en gousse

Les cinq variétés d'arachide étudiées sont différentes pour le paramètre rendement en gousse (Figure 14).

a

a

4

3,5

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

bc

c

b

-0,5 ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750

Figure 14 : rendement moyen en gousse par variété.

Les variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont donné un rendement en gousse (2,65 t/ha et 2,71 t/ha respectivement) supérieur aux autres. Celles-ci ont des rendements équivalents entre elles mais différents significativement des autres variétés. Les variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260 ont donné un faible rendement en gousse (1,48 t/ha, 1,14 t/ha et 0,15 t/ha respectivement).

IV.1.4.2. Rendement biomasse aérienne

Le test de comparaison des moyennes du rendement en biomasse aérienne (fraiche ou sèche) montre une différence significative entre les variétés (Tableau 5).

Tableau 15 : Comparaison des rendements moyens de la biomasse aérienne des cinq variétés d'arachide.

Variétés Rendement en biomasse

62

Rendement en biomasse

63

 

aérienne fraiche

aérienne sèche

ICG3312

9,14c

2,52b

ICG1471

15,43b

3,68a

ICG3365

9,32c

2,60b

ICG3260

2d

0,51c

ICG3750

18,75a

4,51a

Moyenne

10,93

2,77

Ecart type

2,14

0,55

CV %

19,65

19,84

P

0

0,00001

Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.

La variété ICG 3750 a donné un rendement (18,75 t/ha) supérieur en biomasse aérienne fraiche parmi celles testées. Quant au rendement en biomasse aérienne sèche la variété ICG 3750 et ICG 1471 sont celles qui ont produit un rendement supérieur (4,41 t/ha et 3,68 t/ha respectivement). Le plus faible rendement en biomasse aérienne sèche (0,51 t/ha) est obtenu par la variété ICG 3260.

IV.1.4.2. Rendement biomasse souterraine

L'analyse des résultats du rendement en biomasse souterraine indique que les valeurs moyennes obtenues varient en fonction de la variété. Le tableau 15 présente la comparaison des moyennes du rendement en biomasse souterraine par plante. Il montre une différence significative pour ce paramètre entre les variétés.

Tableau 16: Comparaison des rendements moyens de la biomasse souterraine des cinq variétés d'arachide.

Variétés

Rendement en biomasse
souterraine fraiche

Rendement en biomasse
souterraine sèche

ICG3312

3,87ab

1,54a

ICG1471

4,69ab

1,87a

ICG3365

2,59b

1,05a

ICG3260

0,46c

0,16b

ICG3750

5,02a

1,54a

64

Moyenne

3,33

1,23

Ecart type

1,14

0,41

CV %

34,33

33,38

P

0,00075

0,00077

Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.

La variété ICG 3750 a produit plus de biomasse souterraine fraiche (5,02 t/ha) que les quatre autres variétés d'arachide. Quant au rendement en biomasse souterraine sèche, le tableau 16 montre une différence significative entre la variété ICG 3260 et les quatre autres étudiées. La variété ICG 3260 a produit moins de biomasse souterraine sèche (0,16 t/ha) que les quatre autres variétés.

IV.2. Corrélations entre les rendements et le nombre de fleurs à la phase de floraison utile.

Les coefficients de corrélation entre le nombre moyen de fleurs à la phase de floraison utile (NFDPFA), le rendement en gousses (RG), le rendement en biomasse souterraine sèche ou fraiche (RBSS ou RBSF) et le rendement en biomasse aérienne sèche ou fraiche (RBAS ou RBAF) sont indiqués dans le tableau 17.

Tableau 17 : Corrélations entre les divers paramètres

NFDPFA

NFDPFA 1.00

RBAF

RBAS

RBSF

RBSS

RG

RBAF

0.80****

1.00

 
 
 
 

RBAS

0.78****

0.97****

1.00

 
 
 

RBSF

0.75****

0.83****

0.82****

1.00

 
 

RBSS

0.63****

0.65****

0.68****

0.89****

1.00

 

RG

0.75****

0.87****

0.83 ****

0.95****

0.87****

1.00

****Significatif au Seuil de 0,01%

Il ressort de l'analyse que les corrélations entre (NFDPFA) et le reste des paramètres (RBAF, RBAS, RBSF, RGSS et RG) sont très hautement significatives. La corrélation entre

65

(RBAF) et (RBSF) est très hautement significative. La corrélation entre (RG) et (NFDPFA) de même aussi (0,75). Celle entre (RG) et (RBSF) (0,95) se révèle hautement significative.

IV.3. Discussions

IV.3.1. Qualités semencières des variétés

De toutes les variétés testées, les variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont celles qui présentent une meilleure qualité de semences. La faculté germinative de leur semence en champ est supérieure à celle fixée par le CLISS (70% minimum). Quant au taux de plants hors types, il ne peut être mêlé à cette appréciation car aucune différence significative n'a été observée entre les variétés évaluées pour ce paramètre. Nous rappelons que les semences de ces nouvelles variétés ont été multipliées d'abord en contre-saison du fait de leurs faibles disponibilités. Les pourcentages de levée des semences de ces nouvelles variétés (91,33 à 8%) sont moins bons que ceux obtenus à Bambey par la CNRA en 1998 (95 à 12%) ; dans un essai dont les semences ont été obtenues dans les mêmes conditions. Les résultats de cet essai de Bambey ont présenté trois variétés dont la levée était tardive et très faible. Le CNRA (1998) a attribué cela à un problème de dormance. Doikh (2001) lui, a attribué cette mauvaise levée à un problème d'hivernage qui se caractérise par une mauvaise germination des graines en terre. Il affirme que ces causes peuvent être aussi liées à la qualité des graines ou au sol. Parlant de qualité des graines, ce problème de levée peut être expliqué par un mauvais état de séchage des graines multipliées en contre saison ou aux caractéristique physico-chimique du sol. Rouzière et al., (1997) mentionne qu'une bonne aptitude à la germination d'une graine d'arachide est liée à son état sec. Il explique que pour un bon séchage des graines-semences d'arachide, son humidité doit être ramenée de 40% à la récolte à moins de 9%. Ceci permet non seulement d'avoir une bonne germination mais aussi un bon rendement en arachide de bonne qualité, y compris sur le plan sanitaire. Ces états de levées peuvent aussi être attribués à un manque de bonne maturité physiologique suite à leur multiplication en conditions très chaudes. Ils peuvent être tout de même imputés à la menace des écureuils survenue le premier jour des semis.

IV.3.2. Phénologie des nouvelles variétés d'arachide

A première vue, l'état de verdure des plantes exprime une adaptabilité des variétés au milieu. Cela se justifie de plus par la bonne phénologie florale que manifeste l'ensemble des variétés. Par rapport à la durée d'apparition des premières fleurs et la durée à la floraison de

66

50% des plants, les génotypes ICG 1471 et ICG 3750 se présentent meilleures parmi ceux testés. La variété ICG 3260 est la moins précoce à l'initiation florale. Par contre, la variété ICG 3365 elle, tarde à débuter sa phase de floraison utile. Ce génotype est le dernier à boucler sa phase de floraison utile (floraison de 75% des plants) (34 JAS). Ces variétés étant toutes précoces, devaient exprimer naturellement les mêmes valeurs phénotypiques. L'observation de différentes valeurs phénotypiques chez ces génotypes peut s'expliquer par la différence de potentiel génétique existant entre ceux-ci (du potentiel génératrice ou productif hérité des parents). Elles peuvent être imputées à l'effet du micro-milieu ou facteurs non contrôlés à l'instar de la disponibilité de l'eau, de la température de l'air. Gaufichon et al. (2010) mentionne que l'expression des gènes peut être modifiée en fonction des conditions environnementales.

La durée d'apparition des premières fleurs de chacune des variétés survient légèrement tard par rapport à celles présentées par Khalfaoui en 1990. Les variétés qui manifestent les délais les plus courts de début de floraison parmi celles testées (ICG 1471 et ICG 3750) et qui; ont pour cycle théorique de 90 jours, ont sorties leurs premières fleurs 22,5 jours après les semis. Par contre celles de même cycle présentées par Khalfaoui (1990) ont un délai de 21 jours. Toutefois, Abdoul Habou (2003) nous rassure que les semences de ces deux nouvelles variétés ont mis moins de temps pour faire apparaitre leur première fleur par rapport aux semences des variétés Fleur 11 et 55-437 de 90 jours provenant du marché (24,5 et 23,25 JAS respectivement). Ketring et al. (1982) rapportent que la durée du cycle ne dépend pas seulement du déroulement de la floraison mais aussi de celui de la fructification. Ces deux phases se présentent comme essentielles pour la détermination du cycle chez l'arachide. Ils mentionnent que celles-ci peuvent par contre être influencées par le photothermopériodisme.

En ce qui concerne la durée à la floraison de 50% des plantes, les nouvelles variétés testées sont plus meilleures comparées aux variétés étudiées par Khalfaoui (1990). Elles présentent une durée plus courte à la floraison de 50% des plantes (29 à 24,74 JAS). Les variétés étudiées par Khalfaoui (1990) ont une durée à la floraison de 50% des plantes qui va de 42 à 45 JAS. Le CNRA (1998) lors de l'évaluation de 25 nouvelles variétés en station, révèle que le délai à la floraison de 50% des plantes oscille entre 27 et 41 JAS. La variété ICG 3365 qui dans ce test est la plus tardive à la floraison de 50% présente tout au moins une durée équivalente (29 JAS) à la variété précoce A26 (80 jrs) étudiée par Perem Abouba (2012). Pour ce qui est de la durée à la floraison de 75% des plantes, les études montrent que les variétés présentées meilleurs plus haut le sont encore dans ce cas. Nous rappelons que

67

l'arachide est une plante à floraison indéterminée. Alors, seules quelques fleurs parviennent à la formation des gousses mûres à la récolte. La période à la floraison de 50% des plantes marque ainsi le début de formation des fleurs qui parviendront à des gousses mûres. Ce moment indique la période de début de floraison utile chez la variété. Abdoul Habou (2003) considère que la période de floraison de 75% des plantes marque la fin de la phase de floraison utile.

IV.3.3. Production

Les variétés ICG 1471 et ICG 3750 présentent une bonne densité à la levée. Elles ont une meilleure densité de peuplement comparativement aux variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260 qui ont une densité de peuplement médiocre. Concernant le nombre de fleurs sorties au début de la phase de floraison aérienne, les mêmes variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont générées plus de fleurs par plants que les autres variétés testées. Schilling (1996) mentionne que les variétés qui donnent les rendements les plus élevés sont celles qui produisent le plus de fleurs durant la phase de floraison utile. Au vu de leur nombre élevé de fleurs, nous dirons que les variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont les plus productives. Toutefois, il est important de rappeler qu'il peut exister des contraintes à l'expression du potentiel de rendement. Chennafi et al. (2008) révèlent qu'un déficit hydrique qui survient à un stade donné réduit une des trois principales composantes et se répercute sur le rendement grain. Le rendement grain est la résultante des composantes qui se matérialisent à différentes périodes du cycle de la plante. Prevost (1999) mentionne également que le rendement grain est la résultante du produit des trois principales composantes : le nombre d'épis/m2, le nombre de grains/épi et le poids d'un grain moyen. Cette dernière composante est le plus souvent exprimée sous la forme de poids de 1000 grains. Fischer et Turner (1970) puis Stone et Nicolas (1994) révèlent au stade d'épiaison de blé que le déficit hydrique provoque la stérilité des fleurs et la réduction de la viabilité de pollen diminuant ainsi le nombre de grain par épi. Celui-ci survenu au cours de la phase de remplissage du grain, affecte la durée et la vitesse de remplissage du grain. Lors des stress thermiques, en ce qui concerne le blé, Zahidi et Jenner (2003) déclarent que pour des températures au-delà de 30°C, le poids du grain est systématiquement réduit. L'attaque des chenilles et iules sur les fleurs au stade de floraison utile est aussi une contrainte à une bonne production.

68

IV.3.4. Composantes du rendement

La production du nombre de gousses par les différentes variétés d'arachide expérimentées n'est pas fonction de la variété. Il en est de même pour la production en biomasse souterraine (fraiche ou sèche). Par contre, la production en biomasse aérienne (fraiche et sèche) par les différentes variétés d'arachide est fonction de la variété. Les cinq variétés ont la même productivité en biomasse aérienne fraiche. Mais pour ce qui est de la biomasse aérienne sèche, les variétés ICG 3365 et ICG 3260 sont les plus productive. Ce sont ces mêmes variétés qui ont présenté une faible densité de peuplement à la levée comme à la récolte. C'est dire que les plantes produisent plus de biomasse arienne quant elles sont à faible densité. Ce qui est logique car plus la densité est moindre et moins il y a de compétition entre les plantes sur les facteurs essentiels (la température et l'intensité d'éclairement) essentiels à leur développement et croissance.

Le poids de 100 graines est une caractéristique variétale. Ce composant a été inferieur à la référence pour les variétés ICG 3312, ICG 1471, ICG 3365 et ICG 3260. Seule la variété ICG 3750 a présenté un poids de 100 graines supérieur au poids de référence qui est de 45,47g avec un écart de 4,47 g. Cela témoigne de mauvaises conditions de culture ou de maturation, édaphique ou climatique; ou d'une dégénérescence de la taille des graines comme mentionne Doikh (2001).

IV.3.5. Rendements

Le rendement moyen en gousse de l'essai a été de 1,63 t/ha. Les meilleures variétés pour cette variable sont les variétés ICG 1471 (2,65 t/ha) et ICG 3750 (2,71 t/ha). La variété ICG 3750 a également donné la meilleure production en biomasse souterraine et aérienne fraiche (5,02 t/ha et 18,75 t/ha respectueusement). Quant au rendement en biomasse souterraine sèche, toutes les variétés ont présenté une production équivalente dont la moyenne est de 1,23 t/ha excepté la variété ICG 3260. Les variétés ICG 3750 et ICG 1471 se présentent une fois de plus les meilleures en termes de production de biomasse aérienne sèche. Le rendement moyen en gousse d'arachide dans le Nord est de 1,16 t/ha. Les variétés Fleur 11 et Manipenta, qui sont actuellement les plus cultivées dans la zone produisent respectivement 900 kg/ha et 1000 kg/ha de gousses (IRAD, 2013). Les rendements en gousses obtenus lors de l'expérimentation par les variétés ICG 3750, ICG 1471 et ICG 3312 sont ainsi supérieurs à ceux obtenus dans le Nord. Les variétés qui présentent un meilleur rendement en gousses sont les mêmes qui ont produit un grand nombre de fleurs à la phase de début de floraison

69

aérienne. Il existe une forte relation entre la biomasse aérienne fraiche et la biomasse souterraine fraiche.

CONCLUSION GENERALE, PERSPECTIVES ET

RECOMMANDATIONS

71

Conclusion générale

Malgré son appartenance au bassin arachidier d'Afrique par sa partie Nord, le Cameroun éprouve des difficultés à intégrer les pays à forte production d'arachide du continent. La culture d'arachide est passée au fil des ans du statut de la principale culture de rente (Magrin, 2003) à une culture vivrière. Aliment à fort enjeu de sécurité alimentaire, l'arachide peine à satisfaire la demande des consommateurs. Cette culture souffre d'un sérieux problème lié au manque de semences en quantité et de qualité considéré comme l'un des véritables goulots d'étranglement de sa bonne production en milieux locale. A cause de cette contrainte semencière, la diffusion des variétés adaptées performantes en milieu paysan paraît importante. Ces variétés pourraient redorer le blason de cette culture et revaloriser la filière arachide et surtout le maillon produits dérivés (huile) véritable source d'entrée de devises.

La présente étude avait pour objectif d'évaluer la performance agronomique de cinq nouvelles variétés d'arachide à la station de Kismatari, dans le département de la Bénoué (région du Nord Cameroun). A l'issue, les résultats indiquent que les variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont une bonne qualité de semences de pré-base ; car leur faculté germinative est supérieure à 70% en champ. Sur la base de la phénologie précisément à la période de début floraison, ces même variétés (ICG 1471 et ICG 3750) se présentent précoces comparativement aux autres variétés (ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260) testées. Quant à la qualité productive des variétés en gousses, les variétés ICG 1471 et ICG 3750 se sont montré les meilleures. Elles ont un rendement qui va au-delà de 2 t/ha de gousses. Un rendement supérieur au rendement moyen de production des variétés vulgarisé dans le Nord (1,16 t/ha). Les mêmes variétés (ICG 1471 et ICG 3750) ont produits plus de biomasse que les autres. Ainsi, sur l'ensemble des paramètres étudiés, les variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont celles potentiellement meilleurs. En conclusion, nous pouvons dire après évaluation que les deux variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont été les plus performantes tandis que les trois variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260 ont été les moins performantes.

72

Perspectives et recommandations Perspectives

La présente investigation ouvre de réelles perspectives dans l'effort d'évaluation des performances agronomiques des nouvelles variétés, véritable stratégie d'amélioration du stock semencier d'arachide en chute de qualité en milieu locale. Cette étude se veut d'être poursuivie pour mieux suivre l'évolution des qualités des variétés. Pour éviter le retard constaté cette année dans la mise en place de l'essai, il conviendrait de mettre en place, au moment opportun, les moyens nécessaires à la conduite de cette activité. Ainsi pour les recherches futures, il est nécessaire de mettre en place des essais sur les variétés ICG 1471 et ICG 3750 dans d'autres conditions environnementales pour évaluer la stabilité de leurs performances. Aussi une étude sur le taux de contamination de ces variétés à Aspergillus flavus doit être faite pour apprécier leurs niveaux de tolérance. Surtout que ce paramètre est une composante essentielle à la stratégie de la prévention contre la pollution des produits arachidiers. Il apparaît en outre important d'évaluer les qualités technologiques des graines de ces nouvelles variétés. Procéder à une évaluation multi-locale du matériel végétal et effectué une évaluation participative des variétés retenues performantes en milieu paysan.

Recommandations Aux paysans:

- utiliser les semences sélectionnées;

- circonscrire le plutôt toute attaque de ravageur lors de la phase de floraison utile et de fructification de la culture.

- respecter les itinéraires techniques de production.

Aux chercheurs:

- mener des études phytopathologiques sur les variétés retenues performantes;

- élaborer une carte variétale indicative de la culture d'arachide dans le Nord Cameroun et périodiquement réajustée en fonction des obtentions de la recherche.

Aux producteurs de semences:

- renouveler périodiquement et de façon régulière le capital semencier paysan; - respecter les règles de production des semences.

73

A l'Etat du Cameroun:

- mettre à la disposition des chercheurs tous les moyens nécessaires;

- faciliter la production et le stockage des semences en milieu paysan;

- avoir un stock de sécurité pour faire face aux accidents climatiques et autres, auxquels l'arachide particulièrement est sensible.

BIBLIOGRAPHIE

75

Abdoul Habou Z., 2003. Effets de la qualité de semences sur la production de l'arachide au Sénégal. Mémoire de fin d'études, Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture (ENSA) 59 p.

Adamu A., Adeyemi J. et Oyekan O.P., 1999. Seed technology. A manual for varietal maintenance and, breeder and foundation seed production. National Agricultural Research Project, Nigeria, 330 p.

Annerose D.J.M., 1990. Recherche sur les mécanismes physiologiques d'adaptation à la sécheresse: Application au cas de l'arachide cultivée au Sénégal. Thèse de Doctorat en Sciences Naturelles, Université Paris VII 11 p.

Beitone A., Cazorla A., Dollo C., Drai A.M., 2008. Dictionnaire des sciences économique. Armand Colin, Paris.

Bricas N., Cirad, UMR Moisa, Thirion M-C., AFD, Zoungrana B., Cliss et Centre Agrhymet, 2009. Bassins de production et de consommation des cultures vivrieres en Afrique de l'Ouest et du Centre. Rapport provisoire de l'AFD, CIRAD, CLISS 51 p.

Centre Agro-Entreprise, 2001. Etude pour la promotion des filières agro-industrielles Volume III: Analyse de l'état des filières des produits oléagineux, Yiriwa conseil 86 p.

Chennafi H., Bouzerzour H., Aidaoui A. et Chenafi A., 2008. Positionnement des exigences en eau de la culture du blé dur avec l'avènement du déficit climatique en milieu semi-aride des Hautes Plaines Sétitiennes (Algérie) in Proceedings of the 5th international Conference on Land Degradation. Valenzanos, Bari, Italy 62 p.

Clavel D., N'Doye O., 1997. Agriculture et développement. Article, Cirad 41-46 p. CNRA, 1998. Rapport d'activités 1998 94 p.

Dimanche P., 1995. Le marché de l'arachide: données économiques in Arachide Infos N°6 21 p.

Dimanche P., Saw I. et Sall A., 1997. La filière arachide de bouche: Technologie post-récolte et valorisation des produits in Agriculture et Développement.

Dimanche, P., Schilling, R. et Sy, O., 1998. Etude du développement de la filière arachide de bouche au Sénégal. CIRAD. Etude financée par l'Union européenne. Volume 1/2. 192 p.

76

Doikh L.N., 2001. Evaluation agronomique de variétés d'arachide de bouche a Nioro du RIP (Centre Sud du Bassin d'Arachidier). Mémoire de l'Ecole National des Cadres Ruraux (ENCR) de Bambey, ISRA. 32 p.

Doucoure F., 1999. Utilisation d'une souche mutante pour l'identification de variétés d'arachide tolérantes à Aspergillus flavus et la production d'Aflatoxines. Mémoire de fin de formation d'ENSA 70 p

FAO, 2001. Statistiques de production alimentaires. FAO, 2014. Statistiques de production alimentaires.

Fischer R. A. and Turner N. C., 1970. Plant productivity in the arid and semi arid zones. Ami. Rev. Plan. Phys 317 p.

Forestier J., 1976. Optimisation des conditions de production de l'arachide. Cahier ORSTOM, ser. Biol., xi, 4, 237-148.

Freeman A.H., Nigam N.S., Kelley G.T., Ntare O.B., Subrahmanyam P. et Boughton, D., 1999. The world groundnut economy, facts, trends and outlook. ICRISAT, India 48 p.

Fusillier J.L. et Dimanche Ph., 1995. Rapport de mission d'appui au programme cultures vivrières du projet Garoua (Cameroun): La filière arachide et les perspectives en matière de sésame. Ed. CIRAD/IRAD/IRZV 145 p.

Gamache R., 2005. La productivité: définition et enjeux. Research Paper Series, 117, Statistique Canada 36p.

Gaufichon L., Prioul J-L., et Bachelier B., 2010. Quelles sont les perspectives d'amélioration génétique de plantes cultivées tolérantes à la sécheresse in Fondation pour l'Agriculture et la Ruralité dans le Monde. Article, 91-93 Boulevard Pasteur, 75710 Paris cedex 15, France.

Gillier P. et Silvestre P., 1969. L'arachide in Collection techniques agricoles et productions tropicales 16-22 p.

Gillier P., 1969. L'arachide in Maisonneuve et Larose.

Godefroy J. et Maysonnave V., 1990. Etude agro-pédologique de la partie Nord-Ouest de la station fruitière de Kismatari Garoua (Cameroun). Laboratoire d'agro-pédologique IRFA/CIRAD, Montpellier, Juin 1991 17 p.

77

Grain de sel, 2011. Quelques définitions clés pour aborder ce dossier « semences ». Article. N°52-53 Octobre 2010-Mars 2011.

Hamasselbe A., 2006. L'arachide en zone soudano-sahélienne du Nord Cameroun. Communication personnelle.

Hamasselbe A., 2008. La revalorisation de la filière arachide dans la Zone soudano-sahélienne du Nord Cameroun in Tropiculture 2008, 28, 4, 200-205. 205 p.

Hanafi S., 2011. Approche d'évaluation de la performance des systèmes irrigués à l'échelle des exploitations agricoles. Thèse de doctorat de l'Ago Paris Tech 83 p.

Ibra F., 1988. L'arachide, grand prix du président de la république pour les sciences et les technologies. 300 p.

IRAD, 2008. Deuxième rapport national sur l'état des ressources phylogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture au Cameroun. 74 p.

IRAD, 2013. D/Programme d'appui à la recherche Agronomique. Projet 6 : Légumineuses. 57 p.

ISRA, 2003. Techniques de production des semences (ICRISAT).

Iyeri-Manjeck O. et Seignobos C., 2000. Production arachidière in Atlas de la Province de l'Extrême Nord Cameroun Planche 16. IRD (Edit) 1-16.

Ketring D. L., Brown R. H., Sullivan G. A., Johnson B. B., 1982. Growth physiology in Peanut science and technology Pattes H, E, and Young C. T., APRES. 457 p.

Khafaoui J. L., 1990. Etude des composantes de la précocité chez l'arachide in Oléagineux, Vol. 45 n°2, Février 1998. Centre National de Recherche Agronomique de Bambey-Sénégal. 8 p.

Magrin G., 2003. Un vivrier marchand sous-régional: l'arachide in Atlas Agriculture et développement rural des savanes d'Afrique centrale CIRAD/PRASAC 63-64.

Mauboussin J.C., 1970. Problèmes agronomiques posés par la culture de l'arachide en zone de savane ; Résultats acquis, recherches en cours, objectifs. O.R.S.T.O.M. n°13775

78

Mayeux A. H., 2001. Atelier de formation échange-dossier, techniques sur les normes de productions; de stockage et distribution des semences d'arachide en milieu paysan 124 p.

Mayeux A., Dasylva A. et Schilling R., 1999. La production de semences d'arachide: Projet Germplasm arachide (GGP). Bulletin d'information, 3, 9-11.

MINADER, 2009. AGRI-STAT N°15 : Annuaire des statistiques du secteur agricole Campagnes 2006 et 2007 111 p.

MINADER, 2012. AGRI-STAT N°17 : Annuaire des statistiques du secteur agricole campagnes 2009 et 2010 123 p.

Murray-Rust D.H., Snellen W.B., 1993. Irrigation system performance assessment and diagnosis. Joint IIMI/ILRI/IHEE publication. International Irrigation Management institute: Colombo, Sri Lanka.

Novello C. et Santamaria C., 2005. L'allergie alimentaire à l'arachide. Université Paris XII - Val de Marne 61 Avenue du General de Gaulle 5-8.

Ntare B. R., Diallo A. T., Ndjeunga J. et Waliyar F., 2008. Manuel sur les techniques de production de semences d'arachide. ICRISAT, CFC, FAO 25 p.

Perem Abouga L.L., 2012. Evaluation de diverses méthodes d'inoculation des champignons mycorhiziens arbusculaires et effet du tamisage de l'inoculum sur les performances de l'arachide (Arachis hypogaea L.). Mémoire de l'Université de Yaoundé I, Ecole Normale Supérieure 56 p

Prevost P., 1999. Les bases de l'agriculture Edition 3. Editeur. Ed. Tec & doc, 290 p.

Projet GCP/RAF/355/FRA, 2004. Principes agronomiques, hydrauliques, organisationnels et financiers d'amélioration des performances des périmètres irrigués en Afrique de l'Ouest. Rapport technique final.

Ramanatha Rao V. et Murty U.R, 1994. Botany-morphology and Anatomy in the groundnut Crop 43-89.

ROUZIERE A., Sarr E et Ba A., 1997. Extraction artisanale d'huile d'arachide au Senégal : visite d'un atelier de fabrication, Arachide-Infos 7.

79

Schilling R., 1996. L'arachide en Afrique tropicale. Collection: le technicien d'agriculture tropicale. Editions : Maisonneuve et Larose 171 p.

Schilling R., 2002. Les semences d'arachide en milieu paysanal africain. Projet Germplasm Arachide (GGP). Bulletin d'information, 5, 13-23.

Schilling R., Ndoye D., Mayeux A., Cirad-CA, 2007. Programme Cultures alimentaires. Article, TA70/01, 34398 Montpellier Cedex 5, France.

Schilling T.T., 1986. Peanut Research in North Cameroon. Annuel Report. IRA (Ed) 75p.

Singh A.K., 2001. La gestion de banque de gène: manuel de cours théorique et méthodes pratiques de gestion des semences 134 p.

Stone P.J. and Nicolas M. E. 1994. Wheat cultivars vary widely in their responses of grain yield and quality to short periods of post-anthesis heat stress. Aust. J. Plant Physiol 900 p.

Van Den Burg H., 2004. Production de semences à petite échelle. Agodok 37, Edwin Nuijten, Fondation Agromisa, Wageningen, 106 p.

World Bank, 2008. World Development Report 2008: Agriculture for Development, Washington, D.C.

Zahidi M., Jenner C. F., 2003. Nitrogen supply to the grain modifies the effects of temperature on starch and protein accumulation during grain filling. The Journal of Agricultural Science, 212 p

https://www.google.cm/searh?q=arachide&source=lnms&tbm consulté le 14/08/2014 à 19h30

ANNEXES

81

ANNEXES

Annexe 1 : Plan parcellaire de la station de Kismatari (Surface totale 50 hectares). Etabli par Frédéric NORMAND. (J. Godefroy et V. Maysonnave, 1990).

82

Annexe 2 : Tableau des normes harmonisées par le CILSS au champ et au laboratoire (Ntare. B R.,).

 

Catégories de semences

Critères

Pré-base

Base

Certifiées

Isolement minimum en mètres

3

3

3

Pourcentage minimum hors types (%)

0,10

0,1

0,5

Nombre de plants malades/500 m2

0/500 m2

3/500 m2

3/500 m2

Pureté variétale minimum (%)

99,9

99,5

98/95

Pureté spécifique minimum (%)

96

96

96

Matières inertes maximum (%)

4

4

4

Graines autres espèces cultivées maximum (kg)

0

0

0

Graines mauvaises herbes maximum

0

0

0

Faculté germinative minimum (%)

70

70

70

Humidité des semences maximum (%)

9

9

9

Buchage maximum (%)

2

2

2

Aspergillus (attaque) maximum (%)

5

5

5

Attaques Fusarium maximum (%)

5

5

5

Annexe 3 : Tableaux des différentes analyses de variances des paramètres agronomiques. (STATBOX)

Tableau 1 : Analyse de variance de la variable PL

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

15940,55

19

838,976

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

15529,44

4

3882,359

135,432

0

 
 

VAR.BLOCS

67,116

3

22,372

0,78

0,52966

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

343,998

12

28,667

 
 

5,354

10,08%

Tableau 2 : Analyse de variance de la variable THT

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

5,2

19

0,274

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

0,7

4

0,175

0,636

0,64835

 
 

VAR.BLOCS

1,2

3

0,4

1,455

0,27592

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

3,3

12

0,275

 
 

0,524

262,20%

83

Tableau 3 : Analyse de variance de la variable DF

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

32,95

19

1,734

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

18,2

4

4,55

6,349

0,0057

 
 

VAR.BLOCS

6,15

3

2,05

2,86

0,08073

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

8,6

12

0,717

 
 

0,847

3,59%

Tableau 4 : Analyse de variance de la variable DF50%

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

54,55

19

2,871

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

43,3

4

10,825

15,651

0,00013

 
 

VAR.BLOCS

2,95

3

0,983

1,422

0,28465

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

8,3

12

0,692

 
 

0,832

3,10%

Tableau 5 : Analyse de variance de la variable DF75%

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

163,8

19

8,621

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

131,3

4

32,825

31,016

0,00001

 
 

VAR.BLOCS

19,8

3

6,6

6,236

0,00864

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

12,7

12

1,058

 
 

1,029

3,42%

Tableau 6 : Analyse de variance de la variable NFPFA

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

4563,112

19

240,164

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

3269,894

4

817,473

14,707

0,00017

 
 

VAR.BLOCS

626,212

3

208,737

3,755

0,04096

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

667,007

12

55,584

 
 

7,455

17,15%

Tableau 7 : Analyse de variance de la variable DP

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

2,4907E+10

19

1310899000

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

2,4265E+10

4

6066180000

135,431

0

 
 

VAR.BLOCS

104859600

3

34953220

0,78

0,5297

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

537501700

12

44791810

 
 

6692,668

10,08%

84

Tableau 8 : Analyse de variance de la variable PBAF

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

76644,63

19

4033,928

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

30417,54

4

7604,386

4,804

0,01529

 
 

VAR.BLOCS

27230,95

3

9076,981

5,734

0,01146

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

18996,14

12

1583,011

 
 

39,787

21,10%

Tableau 9 : Analyse de variance de la variable PBAS

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

5122,437

19

269,602

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

2260,261

4

565,065

4,158

0,02438

 
 

VAR.BLOCS

1231,473

3

410,491

3,021

0,0711

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

1630,703

12

135,892

 
 

11,657

23,94%

Tableau 10 : Analyse de variance de la variable PBSF

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

4399,61

19

231,558

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

959,376

4

239,844

1,175

0,37046

 
 

VAR.BLOCS

990,86

3

330,287

1,618

0,23662

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

2449,375

12

204,115

 
 

14,287

26,43%

Tableau 11 : Analyse de variance de la variable PBSS

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

583,798

19

30,726

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

177,663

4

44,416

1,349

0,30834

 
 

VAR.BLOCS

10,939

3

3,646

0,111

0,95132

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

395,196

12

32,933

 
 

5,739

28,49%

Tableau 12 : Analyse de variance de la variable NG

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

1726,909

19

90,89

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

239,987

4

59,997

0,576

0,68769

 
 

VAR.BLOCS

236,409

3

78,803

0,756

0,54226

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

1250,513

12

104,209

 
 

10,208

32,19%

85

Tableau 13 : Analyse de variance de la variable RBAF

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

775,38

19

40,809

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

667,621

4

166,905

36,173

0

 
 

VAR.BLOCS

52,39

3

17,463

3,785

0,04011

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

55,369

12

4,614

 
 

2,148

19,65%

Tableau 14 : Analyse de variance de la variable RBAS

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

40,926

19

2,154

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

36,225

4

9,056

29,974

0,00001

 
 

VAR.BLOCS

1,076

3

0,359

1,187

0,35658

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

3,626

12

0,302

 
 

0,55

19,84%

Tableau 15 : Analyse de variance de la variable RBSF

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

74,129

19

3,902

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

55,133

4

13,783

10,543

0,00075

 
 

VAR.BLOCS

3,309

3

1,103

0,844

0,49802

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

15,687

12

1,307

 
 

1,143

34,33%

Tableau 16 : Analyse de variance de la variable RBSS

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

9,537

19

0,502

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

7,118

4

1,78

10,464

0,00077

 
 

VAR.BLOCS

0,378

3

0,126

0,741

0,55016

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

2,041

12

0,17

 
 

0,412

33,38%

Tableau 17 : Analyse de variance de la variable RG

 

S.C.E

DDL

C.M.

TEST F

PROBA

E.T.

C.V.

VAR.TOTALE

23,943

19

1,26

 
 
 
 

VAR.FACTEUR 1

18,601

4

4,65

11,151

0,00059

 
 

VAR.BLOCS

0,338

3

0,113

0,27

0,84673

 
 

VAR.RESIDUELLE 1

5,004

12

0,417

 
 

0,646

39,62%

86

Tableau 18 : P-values de la corrélation entre paramètres.

 

NFSPFA

RBAF

RBAS

RBSF

RBSS

RG

NFSPFA

 

0.0000

0.0000

0.0002

0.0027

0.0001

RBAF

0.0000

 

0.0000

0.0000

0.0018

0.0000

RBAS

0.0000

0.0000

 

0.0000

0.0009

0.0000

RBSF

0.0002

0.0000

0.0000

 

0.0000

0.0000

RBSS

0.0027

0.0018

0.0009

0.0000

 

0.0000

Annexe 4: Photos des plants d'arachide en phase de floraison souterraine et floraison aérienne.

Photo1 : Plant d'arachide en phase de floraison souterraine : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord

87

Photo 2 : Plant d'arachide en phase de floraison aérienne : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord

Annexe 5 : Photos des graines-semences des cinq variétés

Photo 1 : graines-semences ICG 3750 : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord

88

Photo 2 : Graines-semences ICG 3312 : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord

Photo 3 : Graines-semences ICG 1471 : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord

89

Photo 4 : Graines-semences ICG 3260 : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord

Photo 5 : Graines-semences ICG 3365 : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera