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Le rôle et la place de la position géostratégique de la république démocratique du Congo dans le développement de l'Afrique des grands lacs.

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par Didier UKANE ASSUMANI
Université officielle de Bukavu (UOB) - Relations Internationales 2011
  

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I.2. CADRE THEORIQUE

Pour mieux expliquer les faits et mieux présenter les résultats, nous nous fondons sur les théories de la coopération, de l'intégration et de la stabilité hégémonique

I.2.1. Les théories de la coopération et de l'intégration

GROTIUS sert de référence aux théoriciens de la coopération et de l'intégration. Il arrive alors à considérer que le droit naturel et le droit positif instaurent progressivement une société des Etats, lesquels conviennent de respecter dans leurs rapports mutuels un certain nombre d'obligations librement consenties car mutuellement avantageuses.

Les théories de l'intégration et de la coopération se résument dans quatre éléments à savoir : le fonctionnalisme, le néo-fonctionnalisme, le fédéralisme participatif et l'intergouvernementalisme

a) Le fonctionnalisme

L'école fonctionnaliste se présente comme une tentative originale de concilier les intérêts des Etats.

David MITRANY, qui publia dès 1943 « A working peace system » incarna cette école de pensée.

La deuxième caractéristique du fonctionnalisme réside dans la transformation des objectifs de l'action internationale, puisque celle-ci doit permettre en priorité aux nations de vivre harmonieusement entre elles, plutôt que de fonder leurs rapports mutuels sur la peur perpétuelle35(*).

Aux critères de la l'intérêt et de la sécurité, MITRANY substitue donc les critères de paix, de bien être et de participation comme objectifs ultimes de l'action internationale. Ceux-ci correspondent à des fonctions précises, il était envisageable de développer le rôle et les attributions d'organisations internationales fonctionnelles, seuls acteurs en mesure de remplacer la confrontation par la coopération.

L'habitude de la coopération qui en résulte et les avantages retirés par cette mise en commun de moyens obligatoirement limités permettent d'envisager un élargissement progressif à d'autres domaines de compétence et le passage graduel à une intégration politique, conséquence d'une intégration économique.

b) Le néo-fonctionnalisme

Dans « The uniting of Europe », Ernest HAAS définit cette nouvelle approche comme un processus par lequel les acteurs politiques de plusieurs communautés nationales sont déterminés à réorienter leurs allégeances, leurs aspirations et leurs activités politiques vers un nouveau centre dont les institutions demandent ou possèdent la juridiction sur les Etats nationaux préexistants. Le résultat final d'un tel processus est la création d'une nouvelle unité politique coiffant les unités préexistantes36(*).

Le néo-fonctionnalisme envisage de créer un super Etat de type fédéral sur une base territoriale élargie, tout en préservant les souverainetés d'origine.

Il se caractérise ainsi par trois traits distinctifs :

Ø Comme le fonctionnalisme, il considère que l'intérêt partagé est le plus solide ciment de la coopération internationale ;

Ø L'intégration est conduite de manière technicienne par les élites politiques, administratives, syndicales ou industrielles convaincues de sa nécessité ;

Ø L'idéal n'a pas de place dans cette vision de la vie internationale.

L'intégration doit donc être menée fonction après fonction, de manière pragmatique. Une fois lancée, le processus d'intégration est élargi, au gré des opportunités, à des domaines nouveaux par un effet décrit la progression mécanique de l'intégration. L'intégration est, à l'origine, envisagée dans le domaine technique. Au gré des opportunités, de nouveaux domaines sont ensuite intégrés. Au fur et à mesure de la progression de l'intégration surgissent de nationaux : fonctionnaires, lobbies, régions,...

Les stratégies des acteurs concernés ne sont dès lors jamais identiques mais simplement convergentes (principe de consensus) selon cette théorie, les bénéfices que tirent les Etats de l'intégration les conduiraient à élargir mécaniquement les compétences des autorités supranationales. L'union politique serait la résultante de l'union politique.

* 35 J. J. ROCHE, Théories des relations internationales, Montchrestien, 6ème édition, Paris, 2006, pp. 95-96.

* 36 Idem, pp. 97-98.

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