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Le rôle et la place de la position géostratégique de la république démocratique du Congo dans le développement de l'Afrique des grands lacs.

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par Didier UKANE ASSUMANI
Université officielle de Bukavu (UOB) - Relations Internationales 2011
  

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I.2.2. La théorie de la stabilité hégémonique

Cette théorie consiste à affirmer que la présence d'une puissance hégémonique libérale est la condition sine qua none de l'existence d'une économie internationale.

Elle a été attribuée à l'économiste américain Charles KINDLEBERGER, bien que celui-ci emploie le terme de leadership et non d'hégémonie. Analysant la crise économique de 1929, KINDLEBERGER constate que celle-ci coïncide avec l'absence d'un pays dominant l'économie internationale et l'inexistence des règles communément admises en matière de régulation commerciale et monétaire39(*).

KINDLEBERGER déduit une relation de causalité : « pour que l'économie mondiale soit stabilisée, il faut un stabilisateur, un seul stabilisateur (a stabilizer, on stabilizer). Cela parce que seule une puissance dominante, dont les ressources matérielles (contrôle des matières premières, accès aux sources de financement et aux marchés, avantages compétitifs dans la production des biens à haute valeur ajoutée) excédent de façon significative celles de tous les autres pays, peut exercer un leadership bienveillant en supportant les coûts que représentent la mise sur pied d'une infrastructure économique mondiale et le comportement de passager clandestin (free rider) auquel ont recours les puissances secondaires qui tient tout au profit de ces biens collectifs internationaux que la puissance dominante elle-même.

A l'inverse, lorsque fait défaut un tel hégémon, ou même lorsque sa prépondérance en ressources matérielles est en déclin, il y a plus aucun pays susceptible de prendre en charge les coûts de la fourniture des biens collectifs internationaux que sont le bon fonctionnement et du libre-échange et le maintien de la stabilité monétaire, et d'une phase de croissance, l'économie internationale passer en phase de crise.

Publiée au début des années 1970, l'étude de KINDLEBERGER a connu un extraordinaire écho. Suite au rattrapage économique des Etats-Unis par la communauté européenne et le Japon, les crises financières (1971) et énergétiques (1947) se multiplient dans un environnement international en proie à l'instabilité. KINDLEBERGER en déduit logiquement que le déclin relatif des Etats-Unis annonce une remise en cause des régimes économiques internationaux mis sur pied après la seconde guerre mondiale, à commencer par le FMI et le GATT.

Etant donné que ces régimes avaient été créés et maintenus par les Etats-Unis disposant d'une prépondérance en ressources matérielles, il faut s'attendre à ce qu'ils perdent leur effectivité, vu que les ressources matérielles mondiales sont dorénavant distribuées de façon plus équilibrée entre tous les Etats. Le danger auquel nous faisons face n'est pas celui de « trop de puissance, mais celui de pas assez ; non pas celui d'un excès de domination, mais celui de trop de passagers clandestins ». C'est cette prédiction qui assurera la postérité à l'analyse de KINDLEBERGER, qualifiée a posteriori de théorie de la stabilité hégémonique par Robert KEOHANE.

Constatant que les institutions du GATT (General Agreement on Trade and Tarifs) et du FMI (Fonds Monétaire International) surviennent aux tensions des années 70, KEOHANE et les néolibéraux institutionnalistes s'efforceront de montrer que les régimes internationaux et donc la coopération post-hégémoniques sont possibles.

* 39 M. SMOUTS et alii, Op. Cit., p.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault