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Le rôle et la place de la position géostratégique de la république démocratique du Congo dans le développement de l'Afrique des grands lacs.

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par Didier UKANE ASSUMANI
Université officielle de Bukavu (UOB) - Relations Internationales 2011
  

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4. HYPOTHESES

D'après QUIVY et CAMPENHOUDT L.V., les hypothèses se présentent sous forme des propositions des réponses aux questions que se pose le chercheur. Elles constituent des réponses provisoires et relativement sommaires qui guideront le travail de recueil et d'analyse des données et devront, en revanche, être testées, corrigées et approfondies par la suite6(*).

En effet, la RDC est considérée comme un pôle susceptible de promouvoir le développement dans la région des grands lacs du fait qu'elle présente des atouts naturels considérables (située au centre de l'Afrique, grandeur du pays, diverses ressources naturelles) pouvant lui permettre de jouer un rôle important dans l'intégration régionale qui est un moyen pour promouvoir une vision partagée de développement régional.

La RDC ne peut réellement jouer son rôle dans la région que si elle est refondée pour d'abord sa stabilité et son développement. Cela suppose la mise en place d'une diplomatie agissante et dynamique d'une part. Il faut aussi la reforme du secteur de la sécurité et de la bonne gouvernance d'autre part. Certes, la quête de la puissance est très importante pour lui permettre d'intervenir efficacement dans le règlement des problèmes s'érigeant en obstacle au développement, redynamiser la coopération régionale en vue de consolider l'intégration régionale et se lancer dans la recherche des solutions aux défis majeurs de la région.

5. ETAT DE LA QUESTION

Dans le but de mieux mener notre étude, nous avons fouillé sélectivement des travaux antérieurs en rapport avec notre thème de recherche afin d'éviter de reprendre ce qui a déjà été fait.

En effet, BYOSHIBINJA CHIBIKWA Devin7(*), dans son étude sur le transculturalisme et les perspectives de paix dans la sous-région des grands lacs, fait une analyse systématique sur les facteurs transculturels capables d'occasionner l'instabilité dans la sous-région. Du point de vue politique, il évoque la colonisation, les réfugiés d'avant 1959 et le contentieux de l'identité (nationalité).

Sociologiquement, il fait allusion aux stéréotypes ethniques qui sont imposés comme des fléaux moteurs de l'instabilité dans la sous-région.

Sur le plan historique, la création de la CEPGL s'est avérée comme un atout indispensable et un pas de géant dans la stabilisation de la sous-région.

Et sur le plan économique, le commerce transnational et l'emploi à l'étranger se sont présentés comme un lien de rapprochement entre peuples. Il a insisté sur le fait que les facteurs transculturels peuvent contribuer à la paix et à la sécurité de la sous-région des grands lacs s'ils sont bien appliqués et selon la capacité des Etats à prendre conscience d'un vouloir vivre collectif.

L'auteur pense que la refondation de l'Etat par l'instauration d'une vraie démocratie, une bonne gouvernance, une justice et une administration équilibrée, la reforme de l'armée républicaine, la diplomatie efficace et créative sont d'autres atouts indispensables, accompagnés de ces facteurs transculturels intégrationnistes pouvant contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité dans la sous-région des grands lacs.

BALAGIZI BYAMUNGU Serge8(*) , dans son étude sur « les nouvelles dimensions de sécurité collective dans les grands lacs», choisit la période allant de 1994 en 2010, sur la zone de la CEPGL constituée respectivement du Rwanda, du Burundi et de la RDC. Il constate que pour faire face au problème de sécurité dans la région, les dirigeants des Etats de celle-ci devraient avant tout chercher le bien être de leurs populations en instaurant une vraie démocratie et une bonne gouvernance, en abolissant les inégalités sociales, en luttant contre la pauvreté et en instaurant une justice redistributive.

C''est ainsi que la refondation de l'Etat en Afrique des grands lacs devra partir de l'instauration d'une démocratie positive qui implique un Etat de droit et la bonne gouvernance.

KARHAGALA MUSHI Fiston9(*) , dans son étude sur « les mécanismes de sécurité collective des Nations Unies et les conflits politiques dans la sous-région des grands lacs», traite de la question d'efficacité ou d'inefficacité des mesures de sécurité collective initiée par l'ONU dans les conflits politiques qui ont ensanglanté la sous-région des grands lacs.

Il pense que les réactions de l'ONU envisagées dans le cadre de la sécurité collective vis-à-vis des conflits politiques dans la sous-région ont été dénudées de toute efficacité à cause de la standardisation stratégique et des enjeux d'acteurs impliqués directement ou indirectement dans les conflits.

Par son pouvoir de constatation, le conseil de sécurité peut faire recours à une commission d'enquête ou peut prendre simplement acte de la gravité de la situation. La qualification de la situation par le conseil de sécurité est une décision importante car elle représente un constat officiel qui s'impose à tous les Etats. Cependant, les grandes puissances protègent régulièrement leurs intérêts et ceux de leurs protégés, ce qui constitue souvent un obstacle à la qualification qui précise la nature des opérations et les options dans le déploiement de la mission ou de la force.

Il ajoute que les Nations unies devraient se montrer plus impliquées dans la résolution des conflits observés dans la sous-région des grands lacs non seulement par l'adoption d'une pertinence des résolutions du conseil de sécurité mais également en appliquant à celle-ci des moyens nécessaires en guise de stratégies, par rapport à la spécificité sur terrain pour concrétiser les décisions du conseil de sécurité et donner un poids aux mécanismes de sécurité collective.

MAKALA KIRHERO Floribert a analysé des conflits armés et les conditions nécessaires pour promouvoir le développement dans la région des grands lacs10(*).

Il constate que les conflits ont contribué à l'augmentation des migrations à l'intérieur en réaction à l'insécurité, à la pauvreté, à l'absence des perspectives d'avenir et à la mauvaise administration.

Les conflits armés ont conduit à une augmentation non seulement des veuves et orphelins, veuves mais également du taux de la non scolarisation des enfants, et de la prostitution des jeunes filles dans toute la région. Ces conséquences ont un impact significatif sur la productivité des facteurs dans le moyen et le long termes : baisse de la productivité des travailleurs du fait des Infections sexuelles transmissibles, accroissement de la mortalité, exode rural. Le manque de dialogue politique sur le plan extérieur se manifeste et déstabilise toute la région. La région devrait donc déployer tant d'efforts et être axée davantage sur la prévention et la maîtrise des conflits, la reconstruction et la promotion de la stabilité en poursuivant la coopération structurelle qui vise la réduction de la pauvreté.

En effet, pour aborder cette situation, l'auteur souligne que toute politique ou tout programme d'action devrait d'abord relever les défis économiques, politiques, sociaux, culturels et diplomatiques pour bien se lancer dans le processus de développement.

Il ressort de ces travaux que le développement de la région des grands lacs ne peut réussir sans la synergie des Etats en mettant un accent particulier sur le maintien de la sécurité, condition nécessaire pour le progrès économique. Cependant, ces travaux ne précisent pas l'apport ou le rôle de chaque Etat de manière individuelle dans cette dynamique de développement. C'est ainsi que notre étude porte essentiellement sur le rôle que peut jouer la RDC dans cette dynamique de développement régionale du fait qu'elle dispose des atouts naturels considérables.

* 6 QUIVY et L.V., Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dalloz, 1988, p. 104.

* 7 D. BYOSHIBINJA CHIBIKWA, Le transculturalisme et les perspectives de paix dans la sous-région des grands lacs, Mémoire en RI, UOB, 2009-2010, Inédit.

* 8 S. BALAGIZI BYAMUNGU, Nouvelles dimensions de sécurité collective dans les grands lacs, Mémoire, RI, UOB, Inédit, 2009-2010.

* 9 F. KARHAGALA MUSHI, Les mécanismes de sécurité collective des Nations Unies et les conflits politiques dans la sous-région des grands lacs, Mémoire,, RI, UOB, Inédit, 2009-2010, pp.45-60.

* 10 F. MAKALA KIRHERO, Les conflits armés et les défis du développement des pays des grands lacs, TFC, RI, UOB, inédit, 2007-2008.

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