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à‰tat des lieux de la gestion des déchets solides dans les institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu et perspective. Cas de ISP, ISDR et ISTM Bukavu.

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par Jim MUGANZA IGUNZI
Institut Supérieur de Développement Rural/Bukavu  - Licence en Environnement et développement Durable 2014
  

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République Démocratique du Congo

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

ISDR-Bukavu

B.P 2849 Bukavu

Etat des lieux de la gestion des déchets solides dans les institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu et perspective. Cas de ISP, ISDR et ISTM BUKAVU

Directeur : Prof. Dr. MUHINDUKA Di-kuruba

Economiste, Docteur en science

Politique et Sociale

Co-directeur: CT BWIJA MUKAKO Placide

Master en politiques de

Développement Socio-économique

Par : MUGANZA IGUNZI Jim

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licence en développement rural

Département  : Environnement et

Développement Durable

Niveau de technicité  : A0

Année académique 2014-2015

Epigraphe

·...l'environnement ne peut être séparé des actions, des ambitions et des besoins de la personne humaine...·

Gro Harlem Brundtland, 20 mars 1987

In memoriam

A tous nos grands-parents :

- MUGANZA BILEBILE Jean et Madame MALINGA Faida,

- BYABELE DISMAS et Susana MASOKA qui nous ont quittés précipitamment.

Qu'ils reposent en paix !!!

Dédicace

Nous dédions ce travail à nos parents MYANGO BULAMBO Jean-Pierre RINGO et BYABELE BUSANGA Hilde pour leur sacrifice.

Remerciements

Nos sincères remerciements s'adressent :

A Dieux tout puissant, créateur du ciel et de la terre pour nous avoir accordé la grâce de produire ce travail qui ponctue l'une des phases importantes de notre vie ; la fin de nos études supérieures.

A notre directeur le Professeur Docteur MUHINDUKA Di-kuruba et au Chef de travaux BWIJA PLACIDE pour leurs apport si indispensable pour la réalisation de ce travail et à tout le corps professoral et administratif de l'ISDR/BUKAVU pour leur sympathie et encadrement à notre égard tout au long de notre parcours académique.

A tous les étudiants et personnels de l'ISDR/BUKAVU, ISTM/BUKAVU et ISP/BUKAVU qui nous ont accompagné dans la récolte des données ayant concourues à la réalisation de ce travail.

A toute la famille MUGANZA, à toute la famille BYABELE et à tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à la réalisation de ce travail.

Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Sigles et abréviations

CSSP : Centres de soins de santé primaires

DAS : Déchets d'activités de soins

DS : Déchet Solide

Etc. : et coertera

FAO : Food and Agriculture Organisation (Organisation des Nations-unies

pour l'alimentation et l'agriculture)

GDAS : Gestion des déchets d'activités de soins

GDS : Gestion de Déchets solides

IES : Institution d'Enseignement Supérieur

ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural

ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural

ISES : Institut Supérieur d'Enseignement Social

ISP : Institut supérieur Pédagogique

ISTM : Institut Supérieur de Techniques Médicales

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

RD Congo : République Démocratique du Congo

Liste des tableaux

Tableau 1: L'évaluation des quantités des déchets produits dans la ville de Bukavu 13

Tableau 2:La composition microbiologique des déchets ménagers, les maladies

et les symptômes associés 14

Tableau 3: Les nuisances crées par une décharge 15

Tableau 4:La subdivision administrative de la ville de Bukavu 22

Tableau 5 : La répartition de la population dans les communes de Bukavu en général 23

Tableau 6: Les effectifs des étudiants inscrits a l'ISDR/BUKAVU, ISTM/BUKAVU et a

l'ISP/BUKAVU pour l'année académique 2015-2016 27

Tableau 7: Les effectifs des personnels de l'ISDR/BUKAVU, l'ISTM/BUKAVU et l'ISP/BUKAVU

année académique 2014-2015 33

Tableau 8 : La taille de notre population d'étude: 31

Tableau 9: La détermination de la taille de l'échantillon d'Alain BOUCHARD 32

Tableau 10: La taille de l'échantillon d'étude 33

Tableau11:L'identification des enquêtés 35

Tableau 12: Le Nombre des poubelles par institut supérieur 37

Tableau 13: La fréquence de vidage des poubelles 38

Tableau 14: Les difficultés rencontrées dans la GDS 39

Tableau 15 :L'appréciation de l'état sanitaire des instituts d'enseignement supérieur de la

de Bukavu 40

Tableau 16 :La participation des enquêtés à la gestion de déchets solides au sein de

leur institut 40

Tableau 17 :La permanence des poubelles 42

Tableau 18 : La reconnaissance du problème de GDS dans les milieux estudiantins de la ville

de Bukavu 43

Tableau 19:La formation en GDS 44

Tableau 20 : La Cause de la persistance du problème de gestion des déchets solides 45

Tableau 21:La connaissance des principes de gestion des déchets 46

Tableau 22: La connaissance de droit de l'environnement 46

Tableau 23 : Les suggestions aux services de GDS dans les instituts d'enseignement

Supérieur de la ville de Bukavu 47

Tableau 24 : Les suggestions aux étudiants et personnels des instituts d'enseignement

Supérieur de la ville de Bukavu 48

Tableau 25:Les suggestions aux autres acteurs impliqués dans la GDS dans les instituts

d'enseignement supérieur de Bukavu 48

Tableau 26: Les attitudes des enquêtés face à l'incinération 49

Tableau 27: Les attitudes des enquêtés face à la réutilisation des déchets solides comme

pâture 51

Tableau 28 : La quantité de DS produits par jour dans les IES de Bukavu 51

Tableau 29: La quantité de DS par jour et par poubelle dans les IES de Bukavu 52

Liste des figures

Figure 1: La fabrication d'un compost 18

Figure 2: L'organigramme de l'Institut Supérieur de Techniques Médicales 26

Figure3 :Les types de déchets solides produit en abondance par les enquêtés suivant

l'Institut. 36

Figure 4:Les causes du non existence des problèmes relatifs à la gestion des déchets solides 45

Figure 5 :L'arbre à problème 58

Figure 6: L'arbre à Solution 59

Résumé du travail

La salubrité des milieux estudiantins dans la ville de Bukavu, plus spécifiquement dans les institutions d'enseignement supérieur ISDR, ISTM et ISP a été au coeur de nos préoccupations au point de nous amener à réaliser ce travail intitulé : « Etat de lieu de la gestion des déchets solides dans les institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu : ISP, ISDR et ISTM Bukavu ». La gestion des déchets solides dans ces milieux est caractérisée par une permanence des poubelles, un système de vidage et évacuation vers des décharges non éloignées des logements, des salles d'auditoire ou des bureaux. Les déchets entassés dans ces décharges sont soumis à un triage facilité par les ramasseurs ambulants.

Le reste de ces déchets est brulé sans qu'aucune mesure d'hygiène ou environnementale ne soit prise. Cette incinération sauvage est limitée par des facteurs géo climatiques telle que la saison pluvieuse caractérisée par des pluies permanentes qui humidifient les déchets solides. Cet état de chose handicape même l'usage de l'incinérateur (cas de la veuverie à ISP/BUKAVU), du fait que les déchets soumis au triage spécial doivent être secs avant d'être introduit dans ce dernier.

L'humidité causée par ces pluies entraine une certaine décomposition rapide des déchets organiques avec comme conséquence le dégagement d'odeurs nauséabondes, la paupérisation des mouches et d'autres situations défavorables à la vie humaine, donnant ainsi une mauvaise image de l'institution.

L'objectif de notre étude est d'analyser les modes de gestion des déchets solides en vogue dans les trois institutions supérieurs de la ville de Bukavu : ISP, ISDR et ISTM pour en identifier les forces et les faiblesses. Cela sera possible à travers la description du système de gestion des déchets solides en vogue dans ces institutions. Aussi, à travers l'analyse et l'évaluation de  ces systèmes de gestion des déchets solides et en fin à travers le développement des stratégies susceptibles d'apporter une amélioration dans leur gestion. L'idée ici est de concevoir un mode de gestion pouvant être jugé écologique en concert avec les différents acteurs impliqués dans la gestion des déchets solides dans ces milieux.

L'analyse et la discussion des résultats d'enquêtes nous ont fait comprendre que : la présence effective des poubelles dans ces institutions est reconnue par tous les enquêtés soit 100% de notre échantillon d'étude. En contrepartie 32,7% soit 49 enquêtés reconnaissent la persistance du problème de gestion des déchets solides dans leurs institutions. De ces derniers,13 en quêtés soit 26,5% l'attribuent à la présence des odeurs nauséabondes, 9 enquêtés soit 18,4% à l'existence des décharges incontrôlées,22,4% soit 11 enquêtés l'attribuent à la présence des mouches et 16 enquêtés soit32, 7% à la présence de déchets aux endroits inappropriés.

Pour ce qui est de la gestion écologique des déchets solides dans ces institutions, 50,7% trouvent que l'incinération est une technique polluante. Toutefois, son application est incontournable et exige la résolution de tous les facteurs limitant identifiés par nos enquêtés à savoir :l'humidité pendant la saison pluvieuse (20%), un bon usage des poubelles (27,3%),l' absence ou mauvais tri (6%), les décharges aux mauvais endroits (14%), les déchets qui trainent dans les poubelle (32%).

Eu égard à ce qui précède, nous comptons nous y prendre à travers l'organisation du triage de déchets solides facilité par l'existence de deux poubelles distinctes dont ; une pour les déchets organiques et l'autre pour les déchets non organique : plastiques, verres, fer,...à chaque endroit. Ensuite, à travers l'appropriation de l'usage de ces dernières par tous les acteurs impliqués dans la gestion des déchets solides dans ces milieux estudiantins. Ces poubelles porteront toutes des couvercles et leur vidage se fera en permanence (plusieurs fois par jours) et sera suivi par l'évacuation des déchets organique vers l'élevage comme pâture. Les déchets non organiques quant à eux, seront orientés vers les décharges aménagées à un endroit éloigné des logements, des auditoires et des bureaux.

Au niveau de décharges aménagées, les déchets non organiques sont livrés à un deuxième tri. L'objectif poursuivi ici est de séparer les déchets réutilisables de ceux non réutilisables. Les réutilisables sont délivrés aux différents demandeurs et les non réutilisables sont séparés en déchets combustibles et en déchets non combustibles. Les non-combustibles sont voués à l'enfouissement tandis que les combustibles sont incinérés au moyen des incinérateurs aménagés à côté de ces décharges. Toutes ces opérations se font dans le strict respect des règles environnementales exigées.

Abstract

The healthiness in the Bukavu city, more specifically in suprior teaching institutions ISDR, ISTM and ISP was at the centre of our preoccupations to the point of bringing us to achieve this work entitled: " the condition of solid wastes management in superior teaching institution of the city of Bukavu: ISP, ISDR and ISTM Bukavu ". The strong garbage management in these surroundings is characterized by a permanence of trash cans, a system of vidage and evacuation verse of discharges no distant of lodgings, of rooms of auditorium or offices. Garbages heaped in these discharges are submitted to a sorting facilitated by the itinerant collectors.

The remainder of these garbages is burnt without that no measure of hygiene or environnementale is taken. This wild incineration is limited by factors climatic géos as the rainy season characterized by the permanent rains that humidify the strong garbages. This state of thing even handicaps the use of the incinerator (case of the veuverie to ISP/BUKAVU), because garbages submitted to the special sorting must be dry before being introduced in this last.

The humidity caused by these rains drags a certain fast organic garbage decomposition with as consequence the sickening odor clearing, the pauperization of flies and other unfavorable situations to the human life, giving a bad picture of the institution thus.

The objective of our survey is to analyze fashions of strong garbage management in vogue in the three institutions superior of the city of Bukavu: ISP, ISDR and ISTM to identify strengths and weakness of it. It will be possible through the description of the system of strong garbage management in vogue in these institutions. Also, through the analysis and the assessment of these systems of strong garbage management and in end through the development of strategies susceptible to bring an improvement in their management. The idea here is to conceive one fashion of management can be judged ecological in concert with the different actors implied in the strong garbage management in these surroundings.

The analysis and the discussion of investigation results made us understand that: the efficient presence of trash cans in these institutions is recognized by all investigated very well 100% of our survey sample. In counterpart 32,7% either 49 investigated recognize the persistence of the problem of strong garbage management in their institutions. Of these last, 13 collected very well 26,5% of them assign him to the sickening odor presence, 9 investigated 18,4% to the uncontrolled discharge existence very well, 22,4% either 11 investigated assign him to the presence of flies and 16 investigated soit32,7% to the presence of garbages to the inappropriate places.

For what is the ecological strong garbage management in these institutions, 50,7% find that the incineration is a polluting technique. However, his/her/its application is incontournable and require the resolution of all factors limiting identified by our investigated to know :l'humidité during the rainy season (20%), a good use of trash cans (27,3%) ,l ' absence or bad sorting (6%), discharges to the bad places (14%), garbages that drag in the trash can (32%).

Had consideration to what precedes, we intend to take of it to us through the organization of the strong garbage sorting facilitated by the existence of two distinct trash cans of which; one for the organic garbages and the other for garbages no organic: plastic, glasses, fer,...à every place. Then, through the appropriation of the use of these last by all actors implied in the strong garbage management in these student surroundings. These trash cans will carry all of lids and their vidage will make himself permanently (several times per days) and will be followed by the organic garbage evacuation toward raising as pasture. Garbages no organic as for them, will be oriented toward discharges distributed to a distant place of lodgings, auditoriums and offices.

At the level of distributed discharges, garbages no organic are delivered to a second sorting. The pursued objective is to separate the reusable garbages of those here no reusable. The reusable are delivered to the different claimants and the no reusable separated in combustible garbages and in garbages no fuels. No-fuels are vowed to the burying while fuels are incinerated by means of incinerators distributed next to these discharges. All these operations make themselves in the strict respect of rules environnementaleses required.

Table des matières

Epigraphe i

In memoriam ii

Dédicace iii

Remerciements iv

Liste d'abréviations v

Liste des tableaux vi

Liste des figures vii

Résumé viii

TABLE DES MATIERES x

0. INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL 10

I.1 Définition des concepts clés 10

I.3 Cadre théorique de gestion intégrée 11

CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE 22

II.1 Monographie de la ville de Bukavu 22

II.2 Approche méthodologique 31

CHAPITRE III : RESULTATS D'ENQUETE ET DISCUSSIONS 36

III.1 Description de l'enquête 36

III.2 Interprétation et analyse des résultats 36

III.3 Discussion des résultats 54

CHAPITRE IV : AXES DES STRATEGIES D'AMELIORATION DU SGDS AU SEIN DES INSTITUTIONS

D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE BUKAVU 55

IV.1 Notion de la stratégie 55

IV.2 Introduction 55

IV.3 Arbre à problèmes et arbre à solutions 57

IV.4 Viabilité et mise en oeuvre des stratégies 61

CONCLUSION 63

ANNEXES 65

Annexe A : Questionnaire d'enquête 66

Annexe B : Guide d'entretien 67

Annexe C : Eléments de base pour la sécurisation de la gestion des déchets d'activités de soins

dans les CSSP 70

Annexe D : Gestion des déchets d'activités de soins au niveau local 71

Annexe E : Images illustrant la GDS dans les IES de Bukavu 72

Annexe F : Schéma du SGDS au sein des IES de Bukavu 74

BIBLIOGRAPHIE 75

INTRODUCTION

0.1. Etat de la question :

Plusieurs travaux scientifiques ont déjà apporté leur contribution dans ce sens. Ainsi nous pouvons citer :

[ Le travail réalisé dans le cadre du programme NCCR-NS intitulé : « partenariats scientifiques pour l'atténuation des syndromes du changement globale»1(*). Sous financement du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique et de la Direction du Développement et de la Coopération suisse. A utilisé une approche pluri et transdisciplinaire dans l'étude des milieux défavorisés. Il s'appuie sur les techniques spatiales (télédétection et SIG) et les investigations de terrain pour analyser la problématique de gestion de l'environnement sanitaire par les populations des quartiers précaires de Yopougon.

Cette étude révèle de nombreuses insuffisances dans le système de gestion des déchets solides et liquides. On observe un envahissement des rues et des terrains vagues par des dépôts d'ordures sauvages, des déversoirs d'eaux usées et des eaux stagnantes abritant des gites larvaires de moustiques. Les difficultés d'accès à l'eau potable, aux centres de santé publique, et le recours préférentiel à des soins douteux renforcent la précarité de la vie. L'action combinée des divers facteurs environnementaux et des conditions sociales et économiques, expose les populations à des risques de contraction des maladies telles que le paludisme et la diarrhée. Les résultats de l'étude seront utiles particulièrement aux autorités de la commune de Yopougon ayant à charge la gestion du centre urbain. Ils contribueront à la conception d'une nouvelle politique de l'administration relative à la restructuration des quartiers précaires et leur intégration dans le tissu urbain légal de la commune.

[ NTALEMWA NZIGIRE Guyna, 20092(*), s'inspire de la méthode SWOT pour

étudier la plateforme DIOBASS. SWOT est une méthode d'évaluation destinée à dégager les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces dans la gestion quotidienne d'une organisation ou d'un projet. Elle démontre que c'est en 2006 que la DIOBASS a réellement commencé à intervenir dans l'assainissement des marchés urbains et le cheminement de ces derniers vers les agriculteurs urbains. Et cela grâce aux financements de l'union européenne. Ce projet se réalisé comme suit :

Ø La sensibilisation et les formations sont faites par DIOBASS au niveau des marchés d'où proviennent les déchets ;

Ø Les comités des marchés sensibilisent les chefs des rayons pour les questions de salubrité et de cotisation ;

Ø Les balayeurs des marchés déposent les déchets au dépotoir de marché ;

Ø Le comité de marché appelle DIOBASS pour le transport des déchets par camion afin de les acheminer vers les sites agricoles où ils subissent le triage et le compostage par les agriculteurs ;

Ø Les partenaires participent aux formations ainsi que des ateliers organisés par la plateforme pour acquérir de compétences de gérer le projet. Les cotisations faites au sein des marchés contribuent au paiement de balayeurs des marchés et les chargeurs des déchets malgré leur mécontentement.

Ainsi, la DIOBASS a tiré de ce projet des expériences qui suivent :Les déchets ne peuvent pas être gérés seulement par les asbl, il faut l'implication active du pouvoir public et de la population ;

[ Il faut aussi que tous les acteurs travaillant sur les questions d'assainissement puissent travailler en synergie pour mieux mener des plaidoyers auprès du pouvoir public.

[ Lilyane BUHENDWA BINTU, 20103(*) : trouve que 90% des 108 étudiants tirés dans les institutions universitaires de la ville de Bukavu (ISP, ISDR et ISTM) affirment qu'ils n'ont pas d'endroit pour faire la collecte et gestion des déchets et ordures dans les institutions universitaires. 60% ne font pas usage des moyens hygiéniques pour se débarrasser des ordures et déchets : 27,7% des étudiants, les jettent dans les poubelles, 30% les jettent dans la rue, 15,7% dans les champs, 16% dans les caniveaux et 9,2% dans les parcelles. 73,3% de ces enquêtés, ont indiqué que les autorités sollicitent la volonté des étudiants pour l'évacuation des déchets et ordures stockés devant les hommes et 26,6% estiment que les autorités doivent chercher des gens pour l'évacuation des déchets et ordures. Ces résultats, lui ont permis de conclure que la gestion des déchets et ordures dans les milieux estudiantins constitue encore un problème auquel il faut rapidement trouver une solution durable. Ce pour quoi, elle a proposé un projet interuniversitaire de collecte, gestion des déchets et ordures dans les milieux estudiantins pour sauvegarder non seulement l'économie des opérateurs mais également la santé de l'environnement dans lequel nous vivons.

[ Selon Arthur RIEDACKER (2004), quant à ce qui concerne divers gaz à effet de serre et facteurs intervenant dans le bilan radioactif que sous un climat humide ou tempéré, les déchets organiques décomposés à l'air libre, y compris le bois, produisent essentiellement du gaz carbonique. Mis en décharge, ils produisent du biogaz, un mélange de méthane et de gaz carbonique. Or, le méthane a un potentiel de réchauffement plus élevé que le gaz carbonique : on peut réduire les effets de la formation de ce biogaz d'environ 75% rien qu'en le récupérant avec des tuyaux placés dans les décharges et en les brûlant en torchère. En le brûlant dans une chaudière ou un moteur on améliore encore ce bilan. Car on peut alors réduire les consommations de combustibles fossiles. On peut recycler les produits en fin de vie ou incinérer les produits secs en récupérant la chaleur produite.

[ Philippe THONART et al (2005) montrent qu'il existe différentes nuisances qui sont créés par la décharge. Parmi elles, nous trouvons les lixiviats et le biogaz. Les lixiviats ou liquides de percolation de la décharge sont chargés bactériologiquement et surtout chimiquement de substances tant minérales qu'organiques. Ils peuvent se mélanger aux eaux souterraines et donc constituer un élément polluent tant par leur aspect quantitatif que qualitatif. Ils poursuivent en démontrant que la source principale en eau d'une décharge vient des précipitations dont une partie seulement pénètre au coeur du massif des déchets. Il est chaque fois fonction de l'humidité des déchets et/ou du niveau de la nappe phréatique qui peut remonter jusqu'à la base d'une décharge. L'eau, en traversant la couche de déchets, va se charger en substances polluantes telles que la matière organique soluble résultant de l'activité biologique de la décharge, des constituants inorganiques comme les métaux lourds (provenant notamment des pilles) et des germes qui peuvent être dangereux pour la santé et l'environnement4(*).

[ Emmanuel Ngnikam et Emile Tanawa (2006), trouvent qu'il y a plus de 40 ans que les pays africains avaient accédé à leur indépendance. Et malgré que différentes approches ont été préconisées et expérimentées sans qu'elles aient produit les effets escomptés ; les villes, les institutions, et les Etats n'ont pas trouvé les solutions appropriées pour collecter, traiter ou éliminer convenablement les déchets solides ménagers en milieu urbain en Afrique et dans beaucoup de pays du sud. La raison principale de cet échec étant le manque de ressources financière pour les différents acteurs. Car, le fait de penser que la gestion des déchets solides ménagers dans les villes africaines est une question financier changé en comprenant que cette question est plus une question d'organisation ou plutôt du management. C'est le défaut d'une utilisation optimale des potentialités locales, dans un cadre participatif transparent, qui justifie le faible rendement des approches et des pratiques qui ont déjà été expérimentées. La majorité des villes d'Afrique au sud du Sahara connaissent une forte croissance démographique et spatiale qui conduit à la complexification de la gestion des déchets solides ménagers5(*).

0.2. Problématique

Le disfonctionnement d'un écosystème reste caractérisé par la présence de déchets. Départ le monde, malgré que le traitement des déchets a longtemps été une action nature des populations, nous observons des vastes étendues d'eau couvertes des déchets de toute nature, des lieux publics envahis des dépôts sauvages des déchets qui provoquent des grandes conséquences à court, à moyen et/ou à long terme sur les activités et la santé des populations humaines, animales et végétales environnantes. Et c'est en ce moment-là que la nature réagit aux blessures que l'homme lui cause. Elle s'adapte, elle évolue et tend toujours à retrouver un équilibre. Mais suivant la gravité de ses blessures, le temps de ·réparation· peut être long, beaucoup trop long dans le cas des déchets solides. La défense naturelle contre les déchets solides s'appelle la biodégradation.

Les villes et particulièrement les milieux estudiantins n'en sont pas en reste. Facilement, nous observons des sachets d'emballage, des bouts de papiers et même des ordures par-ci par-là tapissant le sol de la cour et pavements des salles d'auditoire et couloirs dans les milieux estudiantins de la ville de Bukavu. Des décharges à ciel ouvert à l'entrée de ces institutions, font que les déchets, s'observent au premier contact avec ces milieux ; quand bien-même la présence des mouches apparaît-elle comme le premier élément qui attire l'attention des visiteurs.  Bien plus, les odeurs malsaines issues de la fermentation de ces déchets, ainsi que la mauvaise canalisation des eaux usées stagnantes se font sentir.

En effet, la production des déchets, dans ces milieux, est inévitable. Ils proviennent des activités bureaucratiques, administratives (bouts de papiers, stylographes usés, sacs,...) mais aussi et surtout des campus et camp de professeurs (déchets ménagers). Cela étant, il s'observe que la prise en charge efficace et durable de ces déchets, est non seulement une obligation pour les gestionnaires de ces institutions mais aussi et surtout, un devoir pour tout un chacun de militer pour assurer à tout citoyen congolais de la RDC son droit inaliénable qui lui confère la constitution, de vivre dans un environnement sain.

La gestion des déchets doit s'inscrire désormais dans la perspective d'un développement durable dont les principes de base mettent en avant un environnement viable (coûts de dégradation de l'environnement), un maintien du capital naturel (rejets éco compatibles) et la biodiversité6(*).

Pour se faire, la volonté apparente des autorités administratives de bien vouloir résoudre le problème des déchets solides au sein des institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu nous a poussés à soulever les questionnements de recherche suivants :

[ Quel est l'état actuel de gestion des déchets solides dans les institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu ?

[ Quels sont les défis et opportunités de gestion efficace des déchets solides dans les milieux d'enseignement supérieur de Bukavu ?

[ Quelles seraient des stratégies efficaces de gestion de déchets solides dans les milieux d'enseignement supérieur de Bukavu ?

0.3. Hypothèses du travail

Nous partirons des hypothèses selon lesquelles :

? la gestion des déchets solides en usage dans les milieux estudiantins de la ville de Bukavu se limiterait à la collecte des déchets dans les poubelles et leur évacuation dans un endroit de destination finale pour leur stockage et/ou d'incinération;

? Le non-respect de l'usage des poubelles par la plupart des étudiants et agents, l'humidité pendant la saison pluvieuse, le mauvais tri des déchets solides, les décharges rapprochées de la population seraient les grands défis de la mode de gestion des déchets solides dans ces milieux.

? Et cette gestion des déchets solides aurait comme opportunités :la détermination qu'ont les gestionnaires des institutions d'enseignement supérieur de soigner l'image de ces milieux, la réouverture de la ferme à l'ISDR/Bukavu et la collaboration interinstitutionnelle.

Ainsi, une sensibilisation des étudiants et agents sur l'importance d'une gestion responsable et participative des déchets ; une délocalisation des décharges vers des endroits éloignés de la population et une mise en oeuvre d'un triage des déchets solides facilité par un bon usage des poubelles spécifiées(matières organiques et matière non organiques) permanentes dans chaque coin de l'institution, associé aux activités agropastorales suivi par la pratique d'incinération et d'enfouissement serait incontournable pour une gestion pérenne des déchets solides dans les institutions supérieurs de la ville de Bukavu.

0.4. Objectifs du travail

0.4.1. Objectif global

Ce travail a pour objectif global d'analyser les modes de gestion des déchets solides pour un assainissement adéquat des institutions supérieurs de la ville de Bukavu.

0.4.2. Objectifs spécifiques

Cette étude poursuit les objectifs spécifiques de (d') :

Ø Evaluer et apprécier le mode de gestion des déchets solides dans les milieux des institutions supérieurs de Bukavu ;

Ø Déterminer les défis et opportunités de gestion efficace des déchets solides dans les milieux d'enseignement supérieur de Bukavu ;Développer des stratégies pouvant améliorer la gestion des déchets solides dans nos milieux estudiantins.

0.5. Délimitation de la recherche

0.5.1. Au niveau spatial

Ce travail concerne trois institutions supérieures de la ville de Bukavu à l'occurrence l'ISDR, ISTM et l'ISP.

0.5.2. Au niveau temporel

Cette étude s'étend sur une période allant d'octobre 2014 à juillet 2015; soit une année académique entière. C'est la période pendant laquelle les activités académiques sont effectives dans ces institutions. Les bureaux administratifs sont opérationnels pendant ce temps, les chambres sont occupées par des étudiants internes et les cours se donnent activement. Toutes ces activités se déroulent à travers la manipulation des effets dont les fournitures de bureaux, les denrées alimentaires et bien plus, l'utilisation des installations sanitaires. Ce qui entraine la production des déchets qu'il sied de bien gérer.

0.6. Choix et intérêt du sujet

.0.6.1. Choix du sujet

Après une profonde et longue observation, nous nous sommes rendu compte de la persistance du problème de la gestion des déchets dans les milieux estudiantins de la ville de Bukavu. L'air que nous rencontrons dans certains de leurs coins est chargé de l'odeur empestée. Là où se trouvent des gens appelés à véhiculer les connaissances nécessaires (savoir-faire et savoir-être) aux restes de la population. Ainsi, nous pensons qu'en arrivant à comprendre les éléments explicatifs de cette réalité ; nous serons à même de mettre sur pied des mécanismes pouvant être appliqués dans tous les quartiers de la ville de Bukavu et de partout ailleurs.

0.6.2. Intérêt du sujet

Le septième objectif du millénaire étant d'assurer un environnement durable, à travers ce travail, nous cherchons à apporter notre modeste contribution à l'accomplissement de ce dernier. Ainsi, du fait que l'environnement n'a pas des frontières, nous osons croire que l'amélioration des environnements estudiantins de la ville de Bukavu aura des répercussions sur toute la région. Et subséquemment toute l'humanité en sera bénéficiaire d'une façon ou d'une autre.

En effet, les résultats de ce travail devront servir de base de données et de connaissances théoriques et pratiques à tous les autres chercheurs qui voudront aborder le sujet en rapport avec la gestion des déchets quel que soit le milieu ciblé par leurs études.

0.7. Difficultés rencontrées

Tout au long de l'élaboration de ce travail, nous nous sommes heurté à des difficultés comme :

Ø Le manque de précision des certaines données statistique intervenant dans la détermination de la taille de notre échantillon. Ce qui nous a poussé de précédé les valeurs non fiables par le signe plus ou moins (#177;).

Ø L'exigence du respect de la hiérarchie administrative au sein des institutions ciblées par notre travail. Nous a pris suffisamment de temps afin d'accéder aux données relatives aux effectifs des étudiants, des personnels et à d'autres informations importantes en rapport avec le sujet de notre travail. Cette difficulté nous a été incontournable et est à la base de celle qui précède.

Ø L'absence des ouvrages parlant de la gestion des déchets dans la bibliothèque de l'ISDR/BUKAVU. A fait à ce que nous recourions d'avantage à l'internet.

0.8. Subdivision sommaire du travail

Ce travail comprend quatre chapitres hormis l'introduction et la conclusion générale.

[ Le premier chapitre porte sur le cadre conceptuel;

[ Le second chapitre aborde la méthodologie de recherche ;

[ Le troisième chapitre dégage des résultats d'enquête et leur discussion.

[ En fin, le quatrième chapitre présente les axes stratégiques d'amélioration de la gestion des déchets solides au sein des institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL

I.1. Définitions des concepts clés

[ Déchet : Selon Sidi ould ALOUEIMINE (2005-2006), le déchet de par sa définition économique est un objet ou une matière dont la valeur économique est nulle ou négative, pour son détenteur, à un moment et dans un milieu donné. Pour s'en débarrasser, le détenteur devra payer quelqu'un ou faire lui-même le travail (contrairement à un bien qui a une valeur économique positive et donc un acquéreur pour lequel on doit payer un prix)7(*).

Au sens juridique du déchet, il distingue une conception subjective et une conception objective. Selon la conception subjective, un bien devient déchet lorsque son propriétaire a la volonté de s'en débarrasser. Il demeure lui appartenir tant qu'il n'a pas quitté la propriété de cette personne ou l'espace qu'elle loue. Ce bien devient une propriété de la municipalité lorsqu'il est déposé sur la voie publique ou dans la poubelle, car par cet acte, son propriétaire peut avoir clairement signifié sa volonté d'en abandonner tout droit de propriété.

[ Déchets solide : Est déchet solide tout déchet consistant (limité par des surfaces stables) par opposition à un fluide et un gaz.

[ Gestion des déchets :

Selon la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 de la RD Congo portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement, la gestion des déchets est définie comme étant ·collecter, transport, stockage, mise en décharge, recyclage et élimination des déchets, y compris la surveillance des sites d'élimination·. Cette loi fait suite à l'article 1 de l'ordonnance n° 74/345 du 28 juin 1959 du droit spécifique congolais qui prévoit trois modes de gestion de déchets solides : l'enlèvement, l'enfouissement et la suppression.

I.2. Cadre théorique

I.2.1. Théorie de gestion intégrée

Selon le groupe de recherche en gestion sur les territoires et l'environnement (RGTE), La ·gestion intégrée des territoires et de l'environnement· repose sur l'idée d'intégrer, ou de faire intégrer dans les processus et résultats du développement le maintien ou le rétablissement de certaines qualités des systèmes écologique. Ce concept organisateur a été appliqué à la gestion de divers types de milieux ou de territoires : bassin versants, zones humides, littoraux, etc. Mais sa concrétisation sous la forme d'un modèle d'organisation, voir d'un programme d'action, peut donner lieu à des dérives qui, in fine, neutralisent ou contrecarrent le traitement des problèmes environnementaux qui constitue pourtant la base de sa légitimité8(*).

Raphaël Billé (2004) poursuit en disant que l'action stratégique de changement (intervention de « gestion intentionnelle ») vise à transformer une « gestion effective » actuelle non intégrée (sectorisée, ignorant l'environnement, etc.) en impulsant un « processus d'intégration » qui doit faire émerger une gestion effective transformée que l'on puisse qualifier d'intégrée. Dès lors que l'on confond dans une notion indifférenciée de gestion intégrée plusieurs de ces moments différents (Et en particulier, le mode d'intervention et le résultat souhaité) d'un processus d'intégration toujours en marche, on prend le risque d'enferrer l'analyse et l'action dans des impasses dont leurs études de terrain montrent la fréquence, la profondeur et la diversité, au Nord comme au Sud9(*).

I.2.2. La gestion des déchets solides

Les déchets urbains posent un problème environnemental très préoccupant pour les pays en développement. Dans certaines capitales africaines, moins de 30 % des déchets sont évacués. La décentralisation en cours apparaît comme une caisse de résonance de la question des déchets. En effet, l'enlèvement des ordures ménagères est perçu comme le plus «municipal» des services urbains et tout responsable local joue une partie de sa crédibilité sur les résultats qu'il obtient dans ce domaine. Pourtant, avec la croissance urbaine rapide, l'organisation et le financement de la gestion des déchets sont des équations de plus en plus difficiles à résoudre pour les municipalités.

Le défi est d'envergure pour les villes de ces pays qui manquent de moyens et ne peuvent s'offrir les solutions techniques des pays industrialisés. En revanche, elles disposent d'atouts non négligeables comme l'existence, sur leur territoire, de nombreuses petites entreprises privées et d'associations communautaires qui interviennent déjà dans la collecte et le recyclage des déchets.

Dans ces villes, les initiatives émanant des populations se multiplient, débordant le cadre administratif et réglementaire maîtrisé par les pouvoirs publics. Les politiques publiques aussi se rénovent et deviennent plus offensives face à l'invasion des déchets. De nouvelles pratiques, de nouveaux modes de financement, de nouvelles activités économiques liées à la gestion des déchets, se développent.

Une impression de confusion se dégage actuellement, qui déroute les autorités nationales et locales autant que les bailleurs de fonds. De grandes interrogations entourent la coordination de ces initiatives et, surtout, leur pérennité. Partout, on est à la recherche d'un cadre global pour renouveler la gestion des déchets urbains, d'autant plus que tous ont l'intuition que les enjeux sont énormes.

Sur la base de ces constats, et fort de l'expérience et des résultats très encourageants d'un précédent programme de recherches/actions sur l'Eau potable dans les quartiers périurbains et les petits centres d'Afrique subsaharienne, le ministère des Affaires étrangères a décidé d'engager en 2000 le programme sur la Gestion durable des déchets solides et de l'assainissement des eaux usées et des excrétas en milieu urbain.

I.2.3. Gestion des déchets solides d'activités de soins dans les

centres de santé primaires : Guide à la décision (OMS, 2005)

Dans l'objectif de fournir une aide au choix des méthodes les plus appropriées à la gestion des déchets solides générés dans les centres de soins de santé primaires des pays en développement. Six arbres de décision ont été proposés par OMS pour aider l'utilisateur à identifier les méthodes appropriées de gestion des déchets. Ce guide tient compte des conditions locales à ne pas négliger, de la sécurité des personnels de santé et de la population générale, ainsi que des critères environnementaux. Celui-ci peut également servir à évaluer les pratiques existantes de la GDAS. A son annexe A, on trouve différentes informations concernant des sources plus précises de renseignements sur les pratiques de manipulation et de stockage, les options techniques de traitement et d'élimination des déchets, la formation et la protection individuelle, et l'évaluation de la situation dans un pays donné. Toutefois la gestion des déchets liquides générés par les centres de soins de santé primaires n'est pas traitée dans ce guide. Les CSSP peuvent être situés en milieu urbain, périurbain ou rural.

La mauvaise gestion des déchets d'activités de soins peut être à l'origine de maladies graves pour le personnel de santé, le personnel chargé de l'élimination des déchets, les patients et la population générale. Le risque le plus important dû aux déchets infectieux est le risque de piqûre accidentelle avec des aiguilles, qui peut être à l'origine d'une hépatite B, d'une hépatite C ou d'une infection par le VIH. Un grand nombre d'autres maladies peuvent cependant être transmises par le contact avec des déchets d'activités de soins à risque infectieux.

I.2.4. Typologie des déchets

La typologie la plus simple caractérise les déchets en fonction de leur dangerosité et de leur impact potentiel sur la santé et l'environnement. La commission européenne a retenu le terme générique de « dangereux » en répertoriant sur une liste communautaire (susceptible d'évoluer en fonction des connaissances), les déchets présentant des caractéristiques reconnues comme dangereuses : explosif, toxique, inflammable, pouvant émettre des substances nocives, etc., A l' opposé, les déchets inertes n'évoluent pas dans le temps et ne présentent pas de danger pour l'homme ni de risque de pollution. Bien entendu un déchet biodégradable n'est pas inerte, en raison même de son évolutivité biologique. Inerte n'est pas équivalent à « non dangereux ». Pendant longtemps les déchets de démolition furent considérés comme inertes dans la
mesure où les priorités des collectivités étaient autres. En réalité ces déchets peuvent contenir du plâtre, matériau qui réagit à l'humidité, du bois ou d'autres matériaux évolutifs ou nocifs telles certaines peintures. C'est ainsi que dans leur globalité les déchets de démolition ne sont pas nécessairement inertes et doivent être triés pour en extraire les matériaux qui le sont vraiment. Entre les deux, ni inerte ni dangereux (au sens réglementaire), une grande variété de déchets d'origine diversifiée, présente des compositions dont l'évolution peut générer des nuisances ou des pollutions multiples de l'environnement; ainsi, les ordures ménagères, les déchets agricoles, les boues de stations d'épuration, etc., font partie de cette catégorie intermédiaire entre « inerte et dangereux ». La portée de cette distinction est importante puisque la nature du déchet conditionne les types de traitement, la possibilité de recyclage ou de valorisation ainsi que des contraintes particulières de traçabilité; il en résulte une réglementation plus contraignante et des coûts de traitement plus élevés pour les déchets dangereux10(*).

I.2.5. Trop de déchets : quels risques pour notre santé et

l'environnement?

Invasion des déchets, multiplication des incinérateurs, activités domestiques, industrielles et agricoles, transport routier des personnes et des marchandises, déforestation, destruction de la couche d'ozone, effet de serre, bouleversements climatiques... l'homme est-il en train de modifier fondamentalement son environnement ? La terre a pendant longtemps digéré les déchets produits par les hommes, mais aujourd'hui les dérèglements provoqués par l'homme entravent son bon fonctionnement. Ces derniers temps, la survenue de phénomènes dramatiques nous rappellent que les modifications de l'homme sur l'environnement ont de graves conséquences non seulement pour la planète, mais également sur notre santé, voire sur notre vie : épidémies de bronchiolites dans les grandes agglomérations, tempêtes, canicules, inondations... Et si ces dérèglements épuisent les ressources vitales pour l'homme, alors ce dernier aussi disparaîtra. Chacun de nous doit assumer une part de responsabilité et envisager de modifier certains de ces comportements. Il devient urgent de transmettre les gestes de survie aux générations qui suivent11(*).

Tableau 1 : Evaluation des quantités des déchets produits dans la ville de

Bukavu12(*)

Commune

Population

Quantité des déchets

Moyenne par ménage (kgs/jr) ou chambre

Moyenne par personne

Moyenne par commune ou institution (t/jrs)

A

B

C

A+B+C

A

B

C

Ibanda

153 032

0,15

1,62

1,77

0,16

1,96

22,5

24,5

Kadutu

122 267

0,00

0,93

0,93

0,10

0,00

12,2

12,2

Bagira

41 318

0,02

0,69

0,71

0,09

0,1

3,6

3,7

ISDR

 

0,02

0,5

0,52

0,11

 
 
 

ISP

 

0,05

3,06

3,11

0,3

 
 
 

UCB

 

0,18

3,73

3,91

0,26

 
 
 

Total ou moyenne

316 617

0,07

1,75

0,17

0,17

2,06

38,3

40,4

Source :Plateforme DIOBASS au Kivu, la gestion des déchets : une opportunité pour la fertilisation dans l'agriculture urbaine de Bukavu : potentialité et limitations.

A : Portion non biodégradable, B Portion biodégradable, C : Déchets ménagers

La quantité des déchets produits dans la ville de Bukavu par ménage et par commune ou par institution ainsi que la production totale des communes de Bukavu et ceci en fraction biodégradable et fraction non dégradable sont reprises dans le tableau ci-haut. Ces quantités ont été obtenues par extrapolation. Connaissant les populations respectives des trois communes tirées des recensements de 2002. Notons que le quartier Kasha qui n'a pas été couvert par cette enquête. Il n'est donc pas compris dans cette évaluation. Ces estimations seraient d'ailleurs de loin inférieures à la réalité, la production des marchés n'étant pas prise en compte dans le cadre de cette étude.

Tableau 2: Composition microbiologique des déchets ménagers,

les maladies et les symptômes associés

Maladies

Agents

Symptômes

Diarrhée aiguë

Campylobacter

Fièvre, diarrhée simple, diarrhée sanguinolente.

E.coli

Fièvre, diarrhée, diarrhée sanguinolente, urémie.

Fièvre Typhoïde

Salmonelle sp.

Gastroentérite, diarrhée aiguë, septicémie foetale, etc.

Salmonelle typhi

Fièvre, maux de tête, anorexie, nausée, diarrhée, vomissements, apparition de l'éruption abdominale, etc.

Cholera

Vibrio cholerae

Diarrhée trop liquide, vomissement, crampes musculaires, taux, infections pulmonaires, etc.

Maladies légionnaires

Legionella pneumophila

Maladies, maux de tête, fièvre, douleurs musculaires, taux, infections pulmonaires, ect.

Hépatites virales

Hepatitis A et E viruses

Fièvre, jaunisse, hépatite, douleurs abdominales, anorexie.

Gastroentérites

Novovirus, rotovirus, ect

Diarrhée, vomissement, malaises, fièvre, douleurs musculaires, toux, frisson, etc.

Cryptosporidioses

Cryptosporidium parvum

Diarrhée, douleurs abdominales.

Giardioses

Gardia lambia

Diarrhée, douleurs abdominales.

Toxoplasmoses

Toxoplasma gondii

Inflammation des vaisseaux lymphatiques, douleurs musculaires, imperfections congénitales chez la femme infectée.

Amibiases

Entamoeba histolitica

Diarrhée, douleurs abdominales.

Source : NTABUNGI. Marie-Médiatrice (2013).

Cette auteur montre que l'exposition aux montre peut se réaliser par ingestion des aliments contaminés, inhalation de l'air ou par absorption directe à travers les tissus épithéliaux et peut conduire aux infections mortelles chez l'homme et à la biodiversité.

Tableau 3: Nuisances crées par une décharge

Lixiviats

Biogaz

Animaux Ambulants

Déchets solides

Aspect visuel

Conséquences directes : Contamination :

-Du sol

-De la nappe phréatique

-Des sources d'eau

-Des mers

-Odeur

-Explosions

-Incendie

-Pollution atmosphérique

-Parasite de la décharge

-Destruction de la faune et de la flore

-Vecteurs de maladies

-Eboulements

-Déchets volants

-Blessures sur objets coupants

-tassement

-Sécurité des villages

-Paysage modifiés

Conséquences indirectes :

Intoxication par l'eau de consommation

-Intoxications

-Asphyxie

-Effet de serre

-vecteurs de maladies

-Infections

-Sur le tourisme

-opposition de citoyen

-Epidémie

-Destruction de la faune et de la flore

-Maladies types cancers

-Infection dues : Aux morsures

Aux griffes

 

Source : Philippe THONART et al. (2005).

I.2.6. Méthodes d'évacuation de déchets solides13(*)

L'évacuation des déchets dans des décharges est de loin la méthode la plus courante. La majeure partie de ce qui n'est pas déposé dans les décharges est incinérée et très peu de déchets solides se retrouvent dans des installations de compostage. Le choix d'une méthode d'évacuation dépend presque entièrement des coûts, qui dépendent à leur tour de la situation financière de la ville ou de la région.

[ Décharge : La décharge est le moyen d'évacuation le plus satisfaisant et le plus économique, mais uniquement si le terrain approprié n'est pas trop éloigné du lieu de production des déchets ; généralement, le ramassage et le transport représentent 75% du coût total de la gestion des déchets solides. Dans une décharge, les ordures sont déversées en couches minces, chacune d'entre elles étant tassée par un bulldozer avant que la suivante ne soit étendue. Quand environ trois mètres de déchets ont été déposés, ils sont recouverts par une fine couche de terre propre, qui est également tassée.

La pollution du sol et des nappes phréatiques est réduite en entourant la décharge de matériaux étanches, en la tassant et en y plantant des végétaux, en sélectionnant un sol approprié, en détournant le drainage qui s'y dirige et en plaçant les déchets dans des sites qui ne sont pas sujets aux inondations ni à des niveaux élevés d'eaux souterraines. Des gaz sont produits par la décomposition anaérobique des déchets solides organiques. L'accumulation du méthane peut rendre l'ensemble explosif ; une ventilation adéquate écarte ce problème.

[ Incinérateurs : Dans les incinérateurs, les déchets sont brûlés sur des grilles mobiles dans des chambres garnies de matériaux réfractaires ; les gaz combustibles et les solides qu'ils portent sont brûlés dans des chambres secondaires. La combustion des matériaux combustibles est complète à 85 ou 90 p. 100. Outre la chaleur, les produits de l'incinération englobent les produits classiques d'une combustion -- dioxyde de carbone et eau -- ainsi que les oxydes de soufre et d'azote et autres polluants gazeux ; les produits non gazeux sont la cendre et les résidus solides imbrûlés. Les émissions de cendre et d'autres particules sont souvent maîtrisées à l'aide de dépoussiéreurs par voie humide ou électrostatique et de filtres à manche. Toutefois, la production de dioxines répandues dans l'atmosphère lors de l'incinération conduit à renforcer les dispositifs de filtrage et à envisager une évolution vers un traitement majoritaire des déchets par tri et recyclage.

[ Compostage : Les opérations de compostage consistent à préparer les déchets et dégrader la matière organique par des micro-organismes aérobiques. Les déchets sont triés préalablement, afin d'enlever les matériaux qui pourraient être récupérés ou qui ne peuvent pas être mis en compost, puis sont concassés pour améliorer le rendement du procédé de décomposition. Les déchets sont placés sur le sol ou déposés dans des systèmes mécaniques, où ils sont dégradés biologiquement en un humus d'un contenu total de 1 à 3 p. 100 d'azote, de phosphore et de potassium, taux dépendant de la matière mise en compost. Après environ trois semaines, le produit est prêt pour être fumé, mélangé avec des additifs, ensaché et commercialisé.

Dégagement de chaleur Décomposition

Figure 2 : Fabrication d'un compost

Source : Encyclopédie Encarta,2009.

[ Récupération des ressources : De nombreux procédés thermiques, plus ou moins perfectionnés, ont été mis au point pour récupérer de l'énergie sous une forme ou sous une autre à partir de déchets solides. Ces systèmes se divisent en deux groupes : les procédés à combustion et les procédés à pyrolyse. Un certain nombre d'usines brûlent leurs propres déchets dans des incinérateurs pour produire de la vapeur.

La pyrolyse, également appelée distillation destructive, est le procédé de décomposition chimique des déchets solides dans une atmosphère réduite en oxygène. Il en résulte un flux gazeux contenant principalement de l'hydrogène, du méthane, du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone, divers autres gaz et de la cendre, selon les caractéristiques organiques des matières à pyrolyser.

[ Recyclage : Le recyclage des déchets solides est une pratique ancienne. Les instruments en métal étaient fondus et retravaillés dès le néolithique. Aujourd'hui, les matériaux recyclables sont récupérés à partir des déchets municipaux grâce à plusieurs techniques telles que le déchiquetage, la séparation magnétique des métaux, le classement par soufflage, qui sépare les morceaux légers des morceaux lourds, le filtrage et le lavage. Une autre méthode de récupération est le procédé de réduction en pulpe : les déchets sont mélangés avec de l'eau et concassés en une boue dans le dépulpeur qui ressemble à une grande poubelle de cuisine. De grands morceaux de métal et d'autres matériaux non décorticables sont tirés en dehors par un dispositif magnétique avant que la boue du désintégrateur ne soit chargée dans une centrifugeuse appelée cyclone à liquide. À cette étape, les matières incombustibles plus lourdes, comme le verre, les métaux et la céramique, sont séparées et envoyées dans un système de récupération verre-métal ; les autres matières, plus légères, vont dans un système de récupération papier-fibre. Les derniers résidus sont soit incinérés, soit mis en décharge.

De plus en plus, les administrations locales et les organismes privés de ramassage des déchets demandent à ceux qui produisent des déchets de séparer les bouteilles, les boîtes, les journaux, les cartons et d'autres articles recyclables du reste des déchets. Des camions spéciaux ramassent ces déchets et les charrient vers des stations de transfert ou directement dans des installations de recyclage, réduisant ainsi la charge des incinérateurs et des décharges.

[ Déchets dangereux : Les déchets dangereux englobent les produits chimiques toxiques et les substances inflammables, radioactives ou biologiques. Ces déchets peuvent se présenter sous la forme de boue, de liquide, de gaz ou de solide.

Les substances radioactives sont dangereuses car une exposition prolongée à leur rayonnement ionisant provoque souvent des lésions chez les organismes vivants (voir effets biologiques des radiations) et ces substances restent actives très longtemps. La gestion des déchets radioactifs est soumise à une réglementation très stricte.

I.2.7. Combustion : peut-on faire brûler sans risque les matériaux

d'emballage.

Le bois, le papier, les matières plastiques sont des matériaux organiques : ils proviennent de substances d'origine végétale ou animale. Ces matériaux sont utilisés dans notre vie quotidienne, en particulier pour les emballages.

Certains de ces déchets sont recyclés, d'autres sont éliminés par combustion. La combustion des matériaux organiques est une réaction chimique avec dégagement d'énergie. Les principaux produits de la combustion sont le dioxyde de carbone (CO2) et la vapeur d'eau (H2O). L'augmentation du taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère entraîne une élévation de la température moyenne de notre planète - l'effet de serre - et peut entraîner une modification du climat14(*).

I.2.8. Danger de la combustion sur la santé

Les particules de carbone en suspension dans l'air peuvent occasionner des troubles respiratoires. Le monoxyde de carbone se fixe sur les globules rouges du sang qui peuvent plus transporter le dioxygène vers les organes et les tissus.

Par ailleurs, la production de déchets et leur traitement par incinération ont également des conséquences sur la pollution de l'air. La société industrielle actuelle repose en effet

sur la fabrication de produits qui se révèlent très toxiques. Certains, comme les dioxines, agissent à des doses très faibles (millionièmes de millionième de gramme). Ils sont persistants dans l'environnement et bio-accumulables. Ce qui signifie que leur concentration augmente au fur et à mesure de leur progression dans la chaîne alimentaire, dont l'homme constitue le dernier maillon15(*).

I.2.9. Danger de la combustion sur l'environnement

Certaines matières plastiques peuvent contenir des atomes de chlore ou d'azote.
La combustion du polychlorure de vinyle (PVC) produit du chlorure d'hydrogène, gaz très toxique. Dissous par les eaux de pluie, il est l'un des constituants des pluies acides qui détruisent la végétation. Les bouteilles de PVC sont consignées en Allemagnes et interdites en Suisse. Les incinérateurs doivent donc être équipés d'installation de lavageet de filtrage pour retenir les principaux polluants.

CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

II.1. Monographie de la ville de Bukavu

II.1.1. Données géographique et localisation

La ville de Bukavu est le Chef-lieu de la province du Sud- Kivu, elle est située dans la partie orientale de la RD Congo, à l'extrémité Sud du Lac Kivu, elle s'étend entre 2°26' et 2°33' de latitude Sud et entre 28°49' et 28°53' de longitude Est ; elle est à une altitude moyenne de 1600m, elle est la plus élevée du Congo. Elle est limitée à l'Ouest et au Sud par le territoire de Kabare, au Nord par le Lac Kivu et à l'Est par la rivière Ruzizi qui forme une frontière naturelle avec le Rwanda16(*).

Le relief de la ville de Bukavu est fort accidenté et accroît, au fur et à mesure qu'on s'éloigne du Lac, avec une pente de l'ordre de 75%. Il y a des petites modifications qui surgissent progressivement avec des mouvements tectoniques et d'autres catastrophes naturelles. Le point, le plus bas correspond au niveau du lac soit à 1460 m d'altitude et celui le plus élevé au niveau de Cimpunda (2192m) d'altitude: point culminant de Bukavu) soit une dénivellation de 732m. La ville de Bukavu, présente plusieurs unités de relief à cause de son caractère accidenté.

[ Le Climat y est humide tempérée par l'altitude. La précipitation moyenne 1500- 2000 mm/an.

[ La Température Moyen Annuelle y est de 20,5°C.

[ Le Maxima absolu varie entre 28,2°C et 31°C en début de la saison des pluies ;

[ Les maxima absolus varient entre 9,9°C et 13°C pendant la saison sèche et sont rarement inférieurs à 10°C.

[ L'ensoleillement est maximal en juillet- Août.

Le sol y est relativement fertile du type volcanique, argileux, perméable, appartient entièrement dans le groupe des sols argileux de couleur rougeâtre.

Les pluies trop fortes par rapport à la perméabilité des sols et surtout pour les pentes des terres cultivées déclenchent leur solifluxion, la solifluxion en plaque affecte les versants et les plaques de sol se mettent à glisser vers le bas en accumulant la boue, la terre. Cette pluviosité a des conséquences négatives considérables dans le processus de la dégradation de la ville. L'accumulation de la boue en bas des rues, creuse des rigoles, ravins... finalement des éboulements.

L'hydrographie est constituée par des sources et d'autres cours d'eaux tels que ; MUKUKWE, KAHWA, WESHA, BWINDI, etc.

Tableau 4: la subdivision administrative de la ville de Bukavu

Communes

Quartiers

Cellules

Localités

Kadutu

Cimpunda

Kajangu

Kasali

Nkafu

Mosala

Nyamugo

Nyakaliba

Nyamulagira

Elila

Sake

Burhalaga

Busoka

Ulundi

Rukumbuka

Buholo

Clinique

Utu

Camp TV

Mulina

Lomami

Byasi

Kawa

Karhunva

Kahuzi

Karhale

Ibanda

Ndendere

Nyalukemba

Kasha

Maniema

Kibombo

Ruzizi

Muhungu1, 2, 3

Nyamoma

Nguba

Mulengeza

Route d'Uvira

Mukukwe

Muhumba 1 et 2

Nyawera

Irambo

Essence

Chai

Bagira

Lumumba

Nyakavogo

Kasha

Chinyamuzige

Kajangu

Bobozo

Potopoto

Fariala 1 et 2

Chikera

Chikonyi

Ciriri

Kanoshe

Mulambula

Mulwa

Source : Division Provinciale de l'Intérieur, Province du Sud-Kivu, 2014.

Tableau 5: Répartition de la population dans les communes de Bukavu en

général.

ANNEE

ADULTES

ENFANTS

TOTAL

TOTAL

TOTAL

 

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Hommes

Femmes

General

 

2008

124 760

134 630

173 281

186 490

298041

321 120

619 161

2009

135 926

143 503

187 590

200 741

323 510

344 617

668 033

2010

146 750

157 517

196 719

216 346

343 469

373 859

717 328

2011

130 162

138 804

232 328

257 300

362 490

396 104

758 594

2012

162 538

173 949

219 820

242 330

382 358

416 279

798 637

2013

173 732

185 233

241 95

268 715

197927

453948

651875

2014

DONNEES NON ENCORE DISPONIBLE A LA MAIRIE

Source : Mairie de BUKAVU, Mai 2015.

II.1.2. Aperçu Des Institutions Supérieurs et Universitaires de la Ville de Bukavu

La ville de Bukavu compte plusieurs institutions supérieurs et universitaires : Université Catholique de Bukavu ·UCB·, Université Officiel de Bukavu ·UOB·,Institut Supérieur de Techniques des Commerces et d'Economie ·ISTCE·, Institut Supérieur des Comptabilités et Finances ·ISECOF·, Institut Supérieur de la Pastorale Familiale ·ISPF·,Institut Supérieur de Management ·ISM·, Institut Supérieur d'Administration et Fiscalité ·ISAF·, Institut Supérieur pour la Promotion de la Paix, du Développement et de l'Environnement ·ISPDE·, Institut Supérieur de Commerce·ISC·,Université du Cepromad ·UNIC·, Université Evangélique d'Afrique ÜEA·, Institut Supérieur Pédagogique·ISP·, Institut Supérieur de Techniques Médicales ·ISTM·, Institut Supérieur de Développement Rural ·ISDR·, ISAM, Université Libre des Pays de Grand Lac ·ULPGL·, Université Libre du Kivu et Tanganyika ·ULKT·,Université Simon Kimbangu ·USK·, etc.

L'ISDR, l'ISTM et l'ISP fonctionnent au sein du Ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire sous la supervision du conseil d'Administration des Instituts supérieurs Techniques (CA-IST). Ces institutions travaillent sous une structure administrative principale constituée des organes suivants :

Ø Le conseil de l'Institut

Ø Le Comité de Gestion

Ø La direction Générale

Ø Le conseil de Section

Chaque membre du Comité de gestion dirige un secteur propre de la vie de l'institut sous la responsabilité et la coordination du directeur Général de l'institut. Il faut rappeler que la section, sous la responsabilité du Secrétaire Général Académique, joue dans un institut supérieur le rôle que joue la faculté dans l'enseignement universitaire.

I.2.2.1 INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE

BUKAVU

L'ISDR/BUKAVU est situé sur la colline Bugabo, anciennement nommée Sainte Thérèse, avenue père DEFOUR. Juste après la Procure de L'économat Général de l'archidiocèse de Bukavu ; à1 Km de la place du 24 et à 20 minutes de marche du centre de la ville de Bukavu, dans la commune d'Ibanda. Fondée en 1962, à l'initiative des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), sous le nom de cours de niveau supérieur, d'une durée de quatre ans en matière économique et sociale.

En juin 1972, après avis favorable de la commission d'équivalence du département de l'enseignement supérieur et universitaire, il a été agrée comme institut d'enseignement Supérieur par l'arrêté ministériel n° EDN/CAB/001/24/1972 du 21 juin 1972

Dès le début de l'année académique 1973-1974, il fut intégré à l'université Nationale du Zaïre (UNAZA) sous le nom de l'Institut Supérieur d'études Sociales (ISES). Il a conservé cette appellation jusqu'en juin 1977, moment où à la demande de ses responsables et par décision du conseil de l'UNAZA, il a adopté à la dénomination de ISDR, une dénomination plus, de se spécialiser dans la formation non plus d'animateurs sociaux aux sens large, mais de techniciens en développement rural.

I.2.2.2 INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUKAVU

L'Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu a été créé en 1965 par la Conférence Episcopale du Kivu sous l'appellation de l'Ecole Normale Moyenne (ENM). L'ENM a été agréée provisoirement en décembre 1964 et définitivement le 26 avril 1966 par l'arrêté n° EDN/ES/RS/1962. En 1965, ce fut l'ouverture de l'année préparatoire et la première année de la section littéraire. En 1966, deux options se sont développées : le français et l'histoire, auxquelles se sont ajoutées d'autres.

Par l'ordonnance n°81/146 du 3 octobre 1981 avec comme mission :

[ Promouvoir le pays en fonction de ses besoins en enseignants de très haut niveau de formation générale et spécialisée, aux qualités morale et pédagogique,

[ Stimuler chez le futur enseignant une prise en conscience de son rôle d'encadreur, de la noblesse de sa mission et de la dignité de sa personne,

[ Vulgariser les résultats de ces recherches par la rédaction de manuels adaptés à ces deux niveaux d'enseignement.

L'ISP comporte en son sein trois sections d'enseignement : la section lettres et sciences humaines, la section sciences exactes ainsi que la section sciences commerciales et informatique nouvellement ajoutée.

I.2.2.3 INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES MEDICALES

DE BUKAVU

Crée par ordonnance n° 81/174. Depuis sa création jusqu'à l'année académique 1985-1986, il a fait fonctionner deux sections, une troisième a été ouverte depuis l'année académique 1994-1995.

Cette institution forme le personnel soignant qui collabore avec des médecins dans le traitement des maladies internes ou non dans diverses formations médicales. Le tout se fait dans le strict respect du serment du premier médecin Hippocrate dans les sept sections suivantes : Sciences infirmières avec deux orientations : option accouchement et hospitalière, Enseignement et administration en soins infirmiers (EASI), Nutrition et diétique, Santé publique, Anesthésie et réanimation, Pharmacie et Techniques de laboratoire.

Avec une organisation suivante :

MINESU

C.A/IST

Conseil de l'Institut

Direction Générale

Comité de Gestion

-Audit Interne

-Assurance qualité

-Cabinet

-Coopération et Partenariat

-relations Publiques

ADM.BUDGET

Secrétaire Général Administratif

Secrétaire Général Académique

-Résidence

-santé et Social

-Sport

-Culture et loisir

-Recouvrement

-Comptabilité

-Trésorerie

Apparitorat Central

Cabinet

Cabinet

- Finances :

-Budget Contrôle

-Autofinancement

-Ressources Humaines

-Patrimoine

-Service technique

-Centre de Santé

-OEuvre estudiantines :

-cantine

CRPS

Bibliothèque

Section

Services Académiques

-Inscription

-Enseignement

-Scolarité et Diplôme

-EASI-ITMA

-SI/HOSP&ACC

-Hygiène et Assainissement

-Techniques Ph

-Nutrition& Diététique

-Technique de Labo

-Santé Publique

-GIS

Figure 2 : Organigramme de l'Institut

Supérieur de Techniques Médicales

Ces Institutions assurent aux étudiants célibataires et marié(e)s sans leur famille un logement au sein du campus ou internat. Mais celui- ci doit le solliciter et remplir certaines conditions financières. Depuis que le gouvernement Zaïrois a supprimé la gratuité des repas pour les étudiants logés, chaque étudiant assure seul sa restauration. Une cuisine collective est prévue à cette fin.

II.1.3. Statistiques des étudiants dans les trois Institutions Supérieures

Publics étudiées (ISDR, ISTM et ISP)

Tableau 6 : effectifs des étudiants inscrits à L'ISDR/BUKAVU, ISTM/BUKAVU et

a l'ISP/BUKAVU pour l'année académique 2015-2016

Désignation

Garçons

Filles

Total

Pourcentages

1° ISDR/BUKAVU

1

Building

32

00

32

10

2

Taille Basse

103

00

103

31

3

Chicago 1

40

00

40

12

4

Chicago 2

80

00

80

24

7

Californie

NON OPERATIONNELLE

 

8

Veuverie

00

40

40

12

9

Délégation

00

36

36

11

Etudiants Internes

255 Soit 77%

76 Soit 23%

331 Soit 100%

10,5

Etudiants Externes

1722 Soit 61%

1092 Soit 39%

2814 Soit 100%

89,5

Sous-Total

1977

1168

3145

100

2° ISTM/BUKAVU

1

1er Niveau

135

00

135

40

2

5ème Niveau

00

100

100

30

3

7ème Niveau

00

99

99

30

Internes

334

334

13,4

Externes

2 151

2 151

86,6

Sous-Total

2 485

2 485

100

3° ISP/BUKAVU

1

Paroisse Face A

114

00

114

23, 124

2

Sibérie

233

00

240

48, 682

3

Veuverie Bloc A

00

51

51

10, 345

4

Veuverie Bloc B

00

49

49

9, 939

5

Veuverie Bloc C

00

39

39

7, 910

6

Pavillon 8E et 10E

00

00

00

00

Internes

347

139

493

14, 415

Externes

1950

984

2 927

85, 585

Sous-Total

2 297

1 123

3 420

100

Total

6 759

2 291

9 050

 

Pourcentage

74, 685

25, 315

100

 

Sources :Bureaux des OEuvres Estudiantines de ISDR/BUKAVU et ISTM/BUKAVU; Bureau du Directeur Général de l'ISDR/BUKAVU, Bureau des Affaires Académiques de l'ISTM/BUKAVU et Division d'inscription et Division Internat de l'ISP Bukavu, 2015.

N.B : Nous avons eu du mal à catégoriser les effectifs des étudiants de l'ISTM/BUKAVU en fille et garçons. D'où, tous leurs étudiants ont été considérés comme garçons.

Nous constatons que, pour l'année académique 2015 :

v L'ISDR/BUKAVU a inscrit 3145 étudiants parmi lesquels1168 filles dont 6,5%internes et 93,5% externes ; et 1977 garçons dont13% internes et97% externes. 331 soit 10,5% des étudiants logent le campus contre 89,5% soit 2814 étudiantes et étudiants externes.

v L'ISTM/BUKAVU a inscrit 2 485 étudiants dont13, 4internes contre 86,6 externes.

v L'ISP/BUKAVU a inscrit 2 297 étudiants et 1 123 étudiantes qui font en tout 3 420 inscrits pour cette année académique. Dont 85, 585% sont externes contre 14, 415% logés dans l'internat de l'ISP/BUKAVU.

En tout, nous avons 9 050 étudiants dans ces trois institutions. Dont 1 158 soit 12, 796% sont internes contre 7 892 soi 87, 204 % d'externes.

Tableau 7 : Effectifs des personnels de l'ISDR/BUKAVU, L'ISTM/BUKAVU et

l'ISP/BUKAVU année académique 2014-2015

Désignations

Hommes

Femmes

Total

1° ISDR/BUKAVU

1

Scientifiques et Académiques

62

2

64

2

Administratifs et Techniques

176

30

206

Total

238

32

270

Pourcentages

88

12

100

2° ISTM/BUKAVU

1

Professeurs

7

0

7

2

Chefs de travaux

15

2

17

3

Assistants 2

6

0

6

4

Assistants 1

14

1

15

5

Bibliothécaires

1

1

2

6

CPP

2

1

3

7

Administratif et Technique

#177;125

#177;25

#177;150

Total

#177;170

#177;30

#177;200

3° ISP/BUKAVU

Personnel

#177;300

#177;50

#177;350

Sources : Bureau du Directeur Général de l'ISDR/BUKAVU, Direction du personnel de l'ISTM/BUKAVU.

Par manque de certitude pour ce qui est des effectifs des agents administratifs et technique de l'ISTM/BUKAVU et du personnel de l'ISP/BUKAVU, nous avons précédé leurs valeurs par le signe plus ou moins (#177;). Ainsi, nous trouvons l'ISP/BUKAVU a un grand nombre de personnel (#177;350agents) que l'ISDR/BUKAVU avec 270 agents et l'ISTM/BUKAVU avec #177;200 agents.

La représentativité de femmes est plus observée à l'ISTM/BUKAVU avec 15 de personnel féminin soit 15%. Suivi de l'ISP/BUKAVU avec #177;50 femmes agents soit 14,3% du personnel et à la dernière place arrive l'ISDR/BUKAVU avec 32 agents femmes soit 12% du personnel de l'institut.

II.2. Approche méthodologique

II.2.1. Méthodes

Selon Jean-Louis LAUBET Del Bayle, la méthode est définitcomme l'ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée17(*).

Dans notre recherche, nous utiliserons les méthodes ci-après :

v La méthode descriptive nous a aidés dans la description du champ de nos unités d'enquête : ISDR, ISTM et ISP Bukavu pour bien appréhender les différentes réalités qui s'y trouvent. Elle nous a permis également de décrire les différents modes de gestion des déchets en usage dans chacun de ces trois instituts ciblés afin de mieux comprendre et d'identifier, pour chacun de système de gestion des déchets solides, ses forces, ses faibles, ses opportunités ainsi que ses contraintes.

v La méthode comparative nous a permis de comparer nos différentes variables d'étude à la réalité qui se vit dans chacune des trois institutions d'enseignement supérieur étudiés.

v La méthode analytique nous a permis d'analyser des nombreuses données qui ont été recueillies grâce au questionnaire et au entretiens avec certains responsables de la gestion des déchets au sein des institutions universitaires de la ville de Bukavu, les maires dans les campus des étudiants ainsi que des ménages des camps de professeurs.

v La méthode statistique nous a permis de traiter et de comparer les données afin de dresser les tableaux et graphiques qui sont des informations synthétiques et pertinentes pour qui veut comprendre le rôle de la gestion de déchets au sein des instituts universitaires de la ville de Bukavu.

Les techniques ci-après seront utilisées :

II.2.2. Techniques

· La documentation : Cette technique nous a permis d'accéder à un certain nombre des documents qui nous ont permis de recueillir les informations indispensables à notre étude. Notamment la revue de la littérature, l'état de la question ainsi que la monographie de la ville de Bukavu et outres.

· L'observation nous a permis d'acquérir directement les informations utiles à votre travail à partir de nos propres organes. Ceci était possible par le fait que nous nous sommes rendu personnellement à ISP, ISDR et ISTM BUKAVU et nous nous rendu compte de certaines réalité de la gestion de déchets solides qui échappaient à notre questionnaire d'enquête.

· L'interview nous a permis de récolter les informations au près des agents chargés de la gestion des poubelles au sein de ces institutions.

En combinant ces déférentes méthodes telles que la méthode comparative, analytique ; statistique et la méthode structuro-fonctionnelle, ainsi que les techniques comme celle documentaire ; de questionnaire et la technique d'interview, nous émettrons quelques suggestions et dégagerons une conclusion qui sera figuré à la fin de notre travail.

II.2.3. Outils d'enquête

Les outils suivant nous ont étaient un apport indispensable pour l'élaboration de ce travail :

II.2.4. Échantillonnage

Nos trois populations d'étude sont composées chacune de tout l'ensemble des  habitants et occupants (permanents et temporaires) des milieux estudiantins étudiés. Compte tenu des contraintes tant temporelles que financières, il nous a été difficile de mener une étude sur toutes ces populations. Ainsi, notre travail s'est appuyé sur trois institutions à savoir : ISDR/BUKAVU, ISTM/BUKAVU et ISP/BUKAVU. Connaissant l'ensemble de nos populations concernées par notre étude notamment :

Tableau 8 : Taille de la population d'étude

INSTITUTIONS

ETUDIANTS

PERSONNELS

TOTAL

INTERNES

EXTERNES

1

ISDR/BUKAVU

331

2 814

270

3 415

2

ISTM/BUKAVU

334

2 151

200

2 685

3

ISP/BUKAVU

493

2 927

350

3 770

Source : nos enquêtes dans les trois instituts, Mai 2015.

Il a fallu par la suite déterminer la taille de l'échantillon. Pour en arriver, nous avons utilisé le tableau de détermination de la taille de l'échantillon d'Alain BOUCHARD. Notre recherche a porté sur la problématique de la gestion des déchets solides au sein des institutions supérieures de la ville de Bukavu, dont l'échantillon a été tiré sur les étudiants et les personnels.

En partant de la taille de l'échantillon d'un nombre infini comme nous le démontrons dans les lignes ci-dessous :

Tableau 9: Détermination de la taille de l'échantillon d'Alain BOUCHARD

Population

Marge d'erreur

Intervalle de confiance

10%

5%

1%

90%

95%

99%

100

50

80

99

74

80

88

500

81

218

476

176

218

286

1 000

88

278

906

215

278

400

10 000

96

370

4 900

264

370

623

100 000

96

383

8 763

270

383

660

1 000 000+

97

384

9 513

271

384

664

Comme ce tableau l'indique, pour les populations comprises entre 100 et 500, les chiffres pourront être légèrement arrondis à la centaine la plus proche. D'où, pour nos populations étudiées notamment à l'ISDR/Bukavu, à l'ISTM/Bukavu et à l'ISP/Bukavu se présentant respectivement 3 415, 2 685 et 3 770individus ; la taille de l'échantillon correspondra, alors à 50 individus pour chacune d'elles.

Et ainsi, selon la table ci-haut, nous travaillerons avec un intervalle de confiance de 95% et d'une marge d'erreur de 10%,

Nous référant à ce qui précède, nous pouvons déterminer la taille des échantillons probabilistes de la manière qui suit :

1°. Tout en sachant que 50 individus représentent :1,46% de la population d'ISDR, 1,86% pour celle de l'ISTM et 1,33% de celle de l'ISP/Bukavu. Ceci est trouvé en appliquant la formule : ×100

Avec : n : la taille de l'échantillon (50 individus pour notre étude)

N : la taille de la population mère (taille de la population dans chaque institution

étudié)

x : le pourcentage.

2°. Nous cherchons à déterminer la taille de l'échantillon de chacune des trois strates que comportent nos populations d'étude. A savoir : Etudiants Internes, Etudiants externes et Personnel. Pour ce faire, le taux que représente chaque échantillon sera appliqué à l'effectif de chaque strate.

D'où :

Avec y : Taille de l'échantillon de la strate.

P : Taille de la strate.

x : Taux de représentativité relative dans l'échantillon.

Tableau 10: Taille de l'échantillon d'étude

INSTITUTIONS

X

Y

PERSONNELS

n

INTERNES

EXTERNES

1

ISDR/BUKAVU

1,46%

5

41

4

50

2

ISTM/BUKAVU

1,86%

6

40

4

50

3

ISP/BUKAVU

1,33%

6

39

5

50

II.2.4. Questionnaire d'enquête et guide d'entretien:

Nous nous sommes servis d'un questionnaire adressé aux étudiants et agents de l'ISDR/BUKAVU, l'ISTM/BUKAVU et ISP/BUKAVU. Et un guide d'entretien qui nous avait facilité l'entretien que nous avions eu avec l'un des responsables du service d'entretien et/ou d'assainissement dans ces trois institutions. Ils comportaient moins des questions fermées que des questions ouvertes. Ceci dans le souci de ne pas limiter ni influencer les réponses de nos enquêtés. (cfr Annexe A)

II.2.5. Procédure de collecte des données

Pour entrer en contact avec notre échantillon d'étude, nous étions appelé à acquérir une autorisation de l'administratif pour soumettre le questionner aux agents ou pour les interviewer et même pour avoir les informations concernant l'effectif du personnel, de l'académique pour accéder aux données relatives aux effectifs des étudiants. Une fois obtenue, ont soumettait le questionner aux étudiants et agents volontaires en vue qu'il nous éclaire sur leur propre appréciation du SGDS dans leur instituts et aussi et surtout comprendre leurs réaction et leur niveau d'implication dans ce SGDS. L'Interview avec les responsables de service ayant parmi ses attributions la GDS nous a permis de mieux appréhender les réalités de GDS au sein de l'ISDR, ISP et ISTM/BUKAVU. Ainsi, nous sommes parvenu à décrire la GDS en pratique, d'acquérir différentes informations qui nous ont amené à identifier leurs limités ou faiblesse, leurs opportunités, force et menaces. De même, nous avons procédé à la lecture de différents travaux scientifiques en rapport avec notre sujet d'étude à la bibliothèque de l'ISDR/Bukavu comme à l'internet.

II.2.6. Traitement des données

Pour traiter les données, nous avons recouru à l'analyse statistique descriptive. Cette démarche a consisté à mettre ensemble les données selon les variables d'étude, à les quantifier et en établir les pourcentages en vue de passer à l'analyse comparée des résultats trouvés au sein d'une institution aux résultats d'autres institutions. Cela a permis l'interprétation et la discussion des données tout en nous servant de la théorie de ·trois R· afin de pouvoir dégager des pistes de solutions aux limites identifiées et les possibilités de pouvoir optimiser les opportunités et forces de chacune de ces modes de gestion de déchets.

CHAPITRE III : RESULTATS D'ENQUETE ET DISCUSSIONS

III.1. Description de l'enquête

Nos questions étaient adressées aux étudiants (internes et externes) et aux agents administratifs ou scientifiques oeuvrant à l'ISDR/BUKAVU, à l'ISTM/BUKAVU ou à l'ISP/BUKAVU. Pour ce qui de l'interview, nous nous sommes intéressé aux responsables de gestion des DS, aux agents chargés du vidage des poubelles au sein de ces trois instituts hautement cités.

III.2. Interprétation et analyse des résultats par variable

Tableau 11: Identification des enquêtés

Variables

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage Cumulé

1

Institution

ISDR

50

33,3

33,3

ISP

50

33,3

88,7

ISTM

50

33,3

100,0

Total

150

100,0

 

2

Statut

Etudiant Interne

11

7,3

7,3

Etudiant Externe

126

84,0

91,3

Agent logé dans le camp

3

2

93,3

Agents non logé dans le camp

10

6,7

100,0

Total

150

100,0

 

3

Sexe

Masculin

98

65,3

65,3

Féminin

52

34,7

100,0

Total

150

100,0

 

Il apparait à travers ce tableau que la majorité : 126 soit 84% de notre échantillon d'étude est composée d'étudiants externes. Contre 11 soit 7,333% d'étudiants internes et 10agentsadministratifs, scientifique ou technique à l'ISDR/BUKAVU, ISTM/BUKAVU ou ISP/BUKAVU n'habitants pas les maisons de l'institut soit 6,667%. Et 3 autres soit 2% de l'échantillon total habitants le camp des agents de l'institut.

De ce même tableau, nous trouvons que cet échantillon est composé de 140 étudiants dont 93 soit 66,4%d'hommes. La faible représentativité de la femme se justifie parle fait qu'elles ne se sentaient pas disposées à répondre à notre questionnaire.

Nous trouvons également que chacun de trois institutions est représentée par 50 individus. Ainsi, nous avons un échantillon de 150 personnes. Signalons que nous avons interviewé trois responsables du service ayant la GD parmi ses attributions dans ces institutions et trois personnes y exerçant le petit commerce en dehors de cet échantillon.

Figure 3 : Type de déchets solides produit en abondance par les enquêtés suivant

l'Institution.

Il ressort de ce graphique que : à l'ISDR/BUKAVU ; sur le 100% des enquêtés, 11 soit 22% produisent en abondance les déchets organiques, 24 soit 48% produit des détritus et 15 soit 30% produit les sacs en plastique. A l'ISTM/BUKAVU ; 12 soit 24% de nos enquêtes dans cet institution, produisent en abondance les déchets organique, 18 soit 36% produit des détritus et 20 soit 40% produisent les sacs en plastics. A l'ISP/BUKAVU ; 15 soit 30% de nos enquêtes dans cette institution produisent en abondance les déchets organiques, 25 soit 50% produisent des détritus et 10 soit 20% produit les sacs plastique. Signalons que le fait que notre échantillon d'étude est majoritairement constitué des étudiants externes ( cfr Tableau n°10) auxquels nous ajoutons les agents, les détritus occupent une place de choix (44,7% soit 67 enquêtes) pour ce qui est du type de déchets solides abondamment produits dans nos milieux étudiés. Ce qui se présente suivant les institutions de la manière suivante : 48% pour l'ISDR/BUKAVU, 36 pour l'ISTM/BUKAVU et 50% pour l'ISP/BUKAVU. En suite les ordures ménagers produits par 45 individus soit 30% de l'échantillon d'étude et en fin les sacs en plastique produits par 38 soit 25,3% de la totalité de notre échantillon d'étude. Ce qui est normal du fait qu'en majorité, notre échantillon est composé des étudiants externe. Ces derniers ne cuisinent pas. Se contentent que des produits prêts à consommer, qu'ils se procurent dans des emballages en sac plastique.

Tableau 12 : Nombres des poubelles par institut supérieur

Institut Supérieur

Nombre de poubelles

Nombre d'individus par poubelle

En fonction des étudiants internes

En fonction de toute la population estudiantine

ISP/BUKAVU

38

13

71

ISDR/BUKAVU

18

18

190

ISTM/BUKAVU

45

8

84

MOYENNE

34

13

115

TOTAL

101

A travers le tableau ci-haut, nous est montrés qu'une poubelle est utilisée par : 18 personnes à ISDR, par 13 personnes à ISP et par 8 personne à ISTM. Les poubelles de ces trois institutions différentes par leur capacité, leur qualité et leur nature. D'où, à l'ISDR/Bukavu et à l'ISP/BUKAVU nous trouvons des demi-futs en plastique d'une capacité de 125 litres, à l'ISTM ce sont des récipients ou des paniers en plastique de capacités variées (120 litres au niveau des cuisines et 60 litre à chaque porte d'une cellule dans les logements des étudiants. Signalons de même que les petites poubelles placées çà et là dans ces institutions surtout dans les bureaux, ne sont pas pris en compte par notre tableau ci-haut. Nous avons remarqué l'absence ou l'inexistence des poubelles ou boites à papiers dans les auditoires dans les trois institutions. Ce qui explique la présence des bouts de papier parterre dans les sales et auditoires. Ainsi, nous constatons que c'est à l'ISDR/Bukavu que nous trouvons un effectif élevé d'usagers par poubelle. Soit 18 personnes (étudiants internes) par poubelle (demi-fut).l'ISP/BUKAVU vient à la deuxième position avec 13 usagers par poubelle (demi-fut) et à la fin l'ISTM avec 8 étudiants internes par une poubelle d'une capacité de 60 litres.

Tableau 13: Fréquence de vidage des poubelles

Institut

Combien de fois la poubelle est vidée par jour?

Effectifs

Pourcentage

ISDR/BUKAVU

Une fois par jour

50

100 ,0

Deux fois par jour

0

0,0

Chaque fois que la poubelle est pleine

0

0,0

Total

50

100,0

ISTM/BUKAVU

Une fois par jour

50

100,0

Deux fois par jour

0

0,0

Chaque fois que la poubelle est pleine

0

0,0

Total

50

100,0

ISP/BUKAVU

Une fois par jour

50

100,0

Deux fois par jour

0,0

0,0

Chaque fois que la poubelle est pleine

0,0

0,0

Total

50

100,0

Totaux

150

Dans toutes les institutions ciblées par notre étude, nos enquêtés affirment à l'unanimité, l'information selon laquelle le vidage de poubelle se fait quotidiennement excepter le dimanche. Ce qui justifie la probabilité de trouver le plus souvent, plus de déchets le lundi que les autres jours. Signalons que nous avons reçues cette information des responsables des services ayant la gestion des déchets dans leurs attributions.

Mode de traitement de DS

De par nos observations enrichies par l'un des responsables de la GDS dans chacun des trois institutions d'enseignement supérieur ( ISDR, ISP, ISTM) de Bukavu, le traitement des DS se résume à une collecte dans des poubelles suivi d'un dépôt des déchets ménagers dans des décharges non protégées et non éloignées des logements, des auditoires, des bureaux ou d'un passage principal et de l'incinération en plein air de bouts des paniers et autres déchets facilement combustibles (sachets, papier mouchoir, etc.). Une fois qu'une certaine quantité des déchets stockés dans la décharge est sec, ils sont soumis à un brulage. Sauf à l'ISP/BUKAVU où l'on procède déjà à l'incinération des déchets produits à la ·veuvrie· à l'aide d'un incinérateur. Et par rareté du soleil, les déchets organiques se décomposent et nuisent à la santé humaine et à l'environnement. Signalons que le triage est souvent réalisé par les ramasseurs ambulants à la recherche des déchets pouvant être réutilisés. A titre d'exemple, les vendeuses de braises, des boissons locales fortement alcoolisés, de l'huile végétale et de lait à la recherche d'emballages. Seul à l'ISP/BUKAVU où le triage est respecté du fait des exigences de l'usage de l'incinérateur au niveau de la veuvrie. D'où, ceci ne concerne qu'une faible quantité de déchets solides produits dans cette institution. (Cfr. Annexe F)

Tableau 14: Difficultés rencontrées dans la GDS

Quelles sont les difficultés que rencontre le système de gestion des déchets solides dans votre institut?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Non-respect de l'usage des poubelles par la plupart des étudiants et agents

41

27,3

27,3

l'humidité pendant la saison pluvieuse

30

20,0

47,3

Mauvais tri des déchets solides

9

6,0

53,3

Décharges rapprochées des logements, auditoires ou des bureaux

21

14,0

67,3

les déchets trainent dans les poubelles

49

32,7

100,0

Total

150

100,0

 

Des toutes les cinq difficultés identifiées pour la GSDS dans les trois institutions, le fait que les déchets trainent dans les poubelles est soulevé par 32,7% de nos enquêtés. A la deuxième place arrive le non-respect de l'usage des poubelles par la plupart des étudiants et agents par 27,3% de l'échantillon total. Puis 20% soit 30 enquêtés parlent de l'humidité pendant la saison pluvieuse. Et à la dernière position nous trouvons 21 enquêtés soit 14% qui ont parlé de décharges rapprochées de la population et le mauvais tri des déchets solides par 9 soit 6% de l'échantillon de notre étude. Quoi qu'une difficulté soit identifiable par peu de gens que ça devient une difficulté négligeable. Toutes ces difficultés sont prises, dans ce travail, par le même degré de considération.

Tableau 15: Appréciation de l'état sanitaire des institutions d'enseignement

supérieur de la ville de Bukavu

Institut

Comment trouvez-vous l'état sanitaire de votre institut?

Effectifs

Pourcentage

ISDR/BUKAVU

PROPRE

24

48,0

SALE

26

52,0

Total

50

100,0

ISTM/BUKAVU

PROPRE

28

56,0

SALE

22

44,0

Total

50

100,0

ISP/BUKAVU

PROPRE

31

62,0

SALE

19

38,0

Total

50

100,0

Totaux

150

Ce tableau prouve que la majorité des enquêtés dans chaque institution trouve que : l'ISDR est sale par 52% d'enquêtés, l'ISTM est propre par 56% d'enquêtés et l'ISP est propre par 62% de l'échantillon. Cette appréciation est influencée par les limites spéciales que chacun a accordées à son institution. Ainsi, nombreux sont ceux qui n'ont pris en compte que la façade de leur institution. Ils ont ignorés le boisement qui est souvent le lieu d'abandon sauvage des déchets ingérables par les SGDS en place.

Tableau 16: Participation des enquêtés à la gestion de déchets solides au sein de

leur institution

Institut

intervenez-vous dans la gestion de déchets solides dans votre institution?

Effectifs

Pourcentage

ISDR/BUKAVU

OUI

29

58,0

NON

21

42,0

Total

50

100,0

ISTM/BUKAVU

OUI

27

54,0

NON

23

46,0

Total

50

100,0

ISP/BUKAVU

OUI

22

44,0

NON

28

56,0

 

50

100,0

Totaux

150

Il ressort de ce tableau que de150 enquêtés : 78 enquêtés soit 52,0% de l'échantillon total reconnaissent leur participation dans la gestion des déchets solides dans leur institution contre 72 soit 48,0%. Cette majorité se justifie par le non compréhension du concept gestion des déchets solide par la plupart de nos enquêtés. Sur 100% d'enquêtés : 58% reconnaissent leur participation dans la GDS à l'ISDR/BUKAVU, 54% à ISTM et seulement 44% à l'ISP/BUKAVU. Seulement à l'ISP/BUKAVU où la majorité déclare leur absence dans la GDS.

Tableau 17: Permanence des poubelles

Institut

Y a-t-il des poubelles en permanence dans votre institut?

Effectifs

Pourcentage

ISDR/BUKAVU

OUI

50

100,0

NON

0

0,0

Total

50

100,0

ISTM/BUKAVU

OUI

50

100,0

NON

0

0,0

Total

50

100,0

ISP/BUKAVU

OUI

50

100,0

NON

0

0,0

Total

50

Totaux

150

Les résultats de ce tableau nous montrent que la totalité de nos enquêtés à l'ISDR, ISTM comme à l'ISP BUKAVU reconnaissent la permanence des poubelles dans leur institution. Ceci est du au fait que dans les trois institutions (ISDR, ISTM et ISP/Bukavu) il y a eu dotation et installation des poubelles en plastique.(Annexe E : Images 5, 9, 11, 15, 16, 20,22,...). A l'ISTM on en trouve12 à chaque niveau pour les logements et 3 à chaque cuisine par niveau (1er niveau : logement filles, 5e et 7e niveau : logement garçons). Et boîtes à papiers dans chaque bureau et/ou auditoire. A l'ISDR, 16 poubelles en demi-fut plastique sont placées devant chaque bâtiment dans le campus et 2pubelles plastique couvertes placées devant les bureaux. A l'ISP, 34 poubelles en demi-fut, seau d'une capacité de 120 litres ou paniers tissés sont placés dans l'internat et 4 poubelles modernes (avec couvercle) sont placées dans des coins stratégiques de l'institution.

Tableau 18: Reconnaissance du problème de GDS dans les milieux estudiantins de la ville de Bukavu

Institut

La gestion de déchets solides demeure-t-elle un problème dans notre institut?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage général

ISDR/BUKAVU

OUI

15

30,0

10,0

NON

35

70,0

23,3

Total

50

100

33,3

ISTM/BUKAVU

OUI

17

34,0

11,3

NON

33

66,0

22,0

Total

50

100

33,3

ISP/BUKAVU

OUI

17

34,0

11,3

NON

33

66,0

22,0

Total

50

100

33,3

Totaux

150

100,0

Ce tableau nous révèle que le système de gestion de déchets solides dans ces trois institutions étudiés est satisfaisante pour la plus part de nos enquêtés. En d'autres termes, 101 soit 67,3% de notre échantillon d'étude ne reconnait pas la gestion de déchets solides comme un problème dans leurs milieux (35 soit 23,3% à l'ISDR et à l'ISTM et l'ISP 33 soit 22% chacun) par contre, 49 soit 32,7% du même échantillon reconnaissent l'existence de ce problème dans ces milieux (15 soit 10% à l'ISDR et 17 soit 11,3% à l'ISTM et à ISP chacun). Ceci s'explique par la prise en compte que d'une seule partie de l'institut et souvent la plus petite. Donc l'institution n'est pas prise dans toutes ses limites. Mais également de la faible connaissance des problèmes environnementaux ou encore leur accoutumance à ces problèmes provoquant une grande insensibilité dans ce domaine dans le chef de plus d'un individu de nos populations étudiées.

Tableau 19: Formation en GDS

Institut

Avez-vous déjà bénéficié d'une quelconque formation en GDS?

Effectifs

Pourcentage

ISDR/BUKAVU

OUI

20

40,0

NON

30

60,0

Total

50

100,0

ISTM/BUKAVU

OUI

32

64,0

NON

18

36,0

Total

50

100,0

ISP/BUKAVU

OUI

24

48,0

NON

26

52,0

Total

50

100,0

Totaux

150

Nous remarquons à partir de ce tableau que : à l'ISDR/BUKAVU, 60% et à l'ISP/BUKAVU, 52% des enquêtés n'ont pas été formé en GDS ; tandis qu'à l'ISTM/BUKAVU, 64% dit avoir été formé en cette matière. Ceci étant dû au fait que les cours à l'ISTM sont à caractère médicinal. Est une bonne hygiène garantie une bonne qualité de la santé humaine. Ainsi, à l'ISDR et à ISP/BIKAVU, la GDS n'intervient que dans le cours d'hygiène et assainissement qui n'est pas dispensé dans la plupart de promotions.

Figure 4 : Causes du non existence de problème relatif à la gestion de déchets solides

La figure ci-haut nous renseigne sur les causes qui ont encouragées 101 enquêtes de reconnaitre l'absence du problème de gestion de déchets dans leur institut, 16,67% l'attribuent à l'installation effective des poubelles dans tous les coins. 15,33% l'attribuent à l'absence des déchets solides dans le milieu. 11,33% à l'absence de mauvaises odeurs et 10,67%à l'efficacité de l'équipe chargée de la gestion des déchets solides et 8,67% l'attribuent aux trois précédentes ça veut dire à l'existence des poubelles et à l'efficacité de l'équipe de GD en générale et que 4,67% à l'existence des poubelles, à l'efficacité de l'équipe qui gère les DS, à l'Absence des odeurs malsains et à l'absence des déchets solides dans ce milieu. Seul 32,67% de notre échantillon d'étude identifie le problème de GDS dans leur milieu estudiantin.

Tableau 20: Conséquences de la persistance du problème de gestion des déchets

solides

En quoi la gestion des déchets solides est, actuellement, un problème dans votre institution?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Présence de mauvaises odeurs

13

8,7

26,5

26,5

Présence des mouches

11

7,3

22,4

49,0

Les déchets sont visibles un peu partout

16

10,7

32,7

81,6

Existence de décharges incontrôlées

9

6,0

18,4

100,0

Total

49

32,7

100,0

 

GDS n'est pas un problème dans notre institut

101

67,3

 
 

Total

150

100,0

 
 

Ce tableau nous renseigne sur les causes qui poussent 49 nos enquêtes à reconnaitre la persistance du problème de gestion des déchets solides dans leur institut. Ainsi, 18,4% l'attribue à la présence des décharges incontrôlées, 22,45% à la présence des mouches, 26,53% trouve que la présence de mauvaises odeurs en est la cause et 32,65% à la présence des déchets un peu partout.

Tableau 21: Connaissance des principes de gestion des déchets

Avez-vous connaissance des principes de gestion de déchets ?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

OUI

59

39,3

39,3

39,3

NON

91

60,7

60,7

100,0

Total

150

100,0

100,0

 

De ce tableau, nous nous rendions compte que la majorité soit 60,7% de notre échantillon d'étude n'a aucune connaissance des principes de GD.

Tableau 22: Connaissance de droit de l'environnement

Que connaissez-vous sur le droit de l'environnement en matière de gestion des déchets solides?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Tout le monde a droit de vivre dans un environnement sain

28

18,7

18,7

Le principe de prévention

25

16,7

35,3

Rien

50

33,3

68,7

Le principe de précaution

16

10,7

79,3

Le principe d'information

31

20,7

100,0

Total

150

100,0

 

Il est démontré, par le tableau ci-haut, que la majorité de notre échantillon d'étude soit 33,3% n'est pas informée du droit de l'environnement. Seul le principe d'information est connu par 20,7% de nos enquêtés, suivi de celui de la reconnaissance du droit inaliénable à tout le monde de vivre dans un environnement sain qui est connu par 18,7% des enquêtés. Il s'observe aussi que le principe de prévention est connu par 16,7% de l'échantillon d'étude. Pour terminer, il est important de mentionner ici que 10,7% connait le principe de précaution. Il est important que le droit tout être humain ait de connaissance sur le droit de l'environnement du fait qu'on ne peut réagir que quand on connait. Le respect et la protection de l'environnement n'auront du succès dans ces milieux que lorsque la population aura une certaine connaissance en matière du droit de l'environnement et cela à travers un renforcement des capacités en cette matière.

Tableau 23: Suggestions aux services de GDS dans les instituts d'enseignement

Supérieur de la ville de Bukavu

Que suggérez-vous aux services chargés de la gestion de déchets solides ?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Renforcer les poubelles au sein de l'institut

44

29,3

29,3

De ne pas attendre que les poubelles soient pleines pour les vider

22

14,7

44,0

De sensibiliser les étudiants et agents sur l'importance d'une gestion responsable et participative des déchets solide

19

12,7

56,7

D'éloigner les décharges du campus

10

6,7

63,3

De continuer avec la même efficacité

15

10,0

73,3

L'usage d'incinérateur

23

15,3

88,7

Poubelles par caractéristique de déchets solides

17

11,3

100,0

Total

150

100,0

 

Les résultats de ce tableau nous montrent que la majorité de nos enquêtés soit 29,3% suggère au service ayant la GDS dans leurs attributions, de renforcer le nombre des poubelles dans leurs institutions. L'usage d'incinérateur est suggéré par 15,3% des enquêtés. Tandis que 14,7% suggère de ne pas attendre que les poubelles soient pleines pour les vider. Pendant que 12,7% suggère la sensibilisation des étudiants et agents sur l'importance d'une gestion responsable de déchets solides, 11,3% suggère de catégoriser les poubelles. 10% quant à eux, proposent de continuer avec la même efficacité et 6,7% recommandent d'éloigner les décharges du campus et de la population. Nous osons croire que la prise en compte de ces suggestions garantira la mise en place d'un SGDS efficace et pérenne dans les milieux estudiantins de la ville de Bukavu et de partout ailleurs.

Tableau 24: Suggestions aux étudiants et personnels des instituts

d'enseignement Supérieur de la ville de Bukavu

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

De bien respecter l'usage des poubelles

74

49,3

49,3

De s'impliquer encore davantage dans la gestion des déchets solide

22

14,7

64,0

De prendre conscience de l'importance de la gestion des déchets solides

31

20,7

84,7

De changer leur mentalité

23

15,3

100,0

Total

150

100,0

 

49,3% de nos enquêtés soit 74 personnes suggèrent aux étudiants et aux personnels des institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu de bien respecter l'usage des poubelles. 20,7% de ces enquêtés proposent que les gens prennent conscience de l'importance de la gestion des déchets solides  tandis que 15,3% mettent un accent sur le changement de leur mentalité. 14,7% du même échantillon suggèrent de s'impliquer encore davantage dans la GDS. Compte tenu du fait que toutes ces suggestions étaient puisées de la réalité quotidienne de milieux estudiantins, elles feront partie des facteurs principaux qui vont dicter les axes stratégiques qui découleront de ce travail.

Tableau 25: Suggestions aux autres acteurs impliqués dans la GDS

au sein des institutions d'enseignement supérieur de Bukavu

Que suggérez-vous aux autres acteurs impliqués dans la gestion de déchets solides dans votre institut ?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

Aux visiteurs de bien respecter l'usage des poubelles et en évitant de jeter les déchets n'importe où ;

68

45,3

45,3

45,3

Aux autorités académiques d'aménager un milieu un peu éloigné du campus et des auditoires, où l'on pourrait traiter ces déchets solides.

82

54,7

54,7

100,0

Total

150

100,0

100,0

 

Il est vivement suggéré, par 45,3% soit 68 enquêtés, à toute personne de passage dans une institution d'enseignement supérieur, de bien vouloir user des poubelles disponibles dans le milieu. Et 82 individus soit 54,7% de l'échantillon total ont suggéré aux autorités académiques d'aménager un milieu éloigné du camp, des auditoires et bureaux ou voie publique où le traitement de déchets solides pourra se faire. Toutes ces suggestions sont indispensables à toute mise en oeuvre d'une quelconque stratégie de GDS dans tout milieu du monde. Elles constitueraient une base solide à la gestion rationnelle et pérenne de DS.

Tableau 26: Attitudes des enquêtés face à l'incinération

Que pensez-vous de l'incinération des déchets solides? Tout en sachant que ça consiste à transformer les déchets en cendre.

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Est une opération trop couteuse

15

10,0

10,0

Une technique plus polluante

76

50,7

60,7

Une pratique à encourager

59

39,3

100,0

Total

150

100,0

 

La majorité de notre échantillon soit 50,7% des personnes enquêtées, trouve que l'incinération est une technique de GDS plus polluante. Tandis que 39,3% du même échantillon montre que c'est une pratique à encourager et 10% la trouve trop coûteuse. Il est vrai que l'aménagement ou l'acquisition d'un incinérateur exige des moyens. Ce qui ne nous permet pas de la qualifier prématurément de couteuse. Car le service rendu par un incinérateur est capital pour la bonne santé de tous quoi qu'elle soit polluante dans une certaine mesure.

Tableau 27 : Attitude des enquêtés face à la réutilisation des déchets solides

comme pâture

Que pensez-vous de la réutilisation des déchets solides comme pâture?

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage valide

Pourcentage cumulé

ça évitera la décomposition des déchets organiques dans les décharges

38

25,3

25,3

25,3

permettra la réduction considérablement de la quantité des déchets stockés dans la décharge

61

40,7

40,7

66,0

Réduira la pollution de l'air

51

34,0

34,0

100,0

Total

150

100,0

100,0

 

Selon 40,7 de notre échantillon d'étude, la réutilisation des DS comme pâture, permettra la réduction de la quantité de déchets dans la décharge. 34% de cet échantillon pensent qu'elle réduira considérablement la pollution de l'air dans les milieux estudiantins et 25,3% par contre, dit que ça évitera la décomposition des déchets organique dans les décharges. Mariant les différents points de vue nos enquêtés, nous approuvons également le fait que les déchets organiques dans les décharges à ciel ouvert, provoquent une pollution importante par le dégagement des gaz à effet de serre comme le méthane et l'azote.

Tout en nous appuyant sur les données de la plateforme DIOBASS au Kivu, cité par madame LUBUNGA Béatrice (2013), l'estimation extrapolée de la quantité moyenne de déchets solides produit par un individu par jour à l'ISDR/BUKAVU  serait de 0,11 kilogramme et à l'ISP/BUKAVU de 0,3kilogramme18(*) . Nous dégageons une production moyenne de déchets solides par jour et par personne dans les IES de 0,205 kilogrammes. Ainsi, l'estimation de la production journalière de déchets solides dans les IES de Bukavu est présentée dans le tableau ci-dessous :

Tableau 28 : Quantité de DS produite par jour dans les IES de Bukavu

Institution

Quantité de DS par jour

(O, 205 kilogrammes par jour × Nombre étudiants internes)

Pourcentage

ISP/BUKAVU

101,065 kilogrammes/jour

42,6

ISDR/BUKAVU

67,855kilogrammes/jour

28,6

ISTM

68,47 kilogrammes/jour

28,8

Total

237,39 kilogrammes/jour

100,0

Moyenne

79,13 kilogrammes/jour

Ainsi, les résultats de ce tableau nous amènent à dégager les quantités probables des déchets que peut accueillir une poubelle par jour suivant les institutions, dans le tableau suivant :

Tableau 29 : La quantité de DS produits par jour et par poubelle dans les IES de

Bukavu

Institution

Nombre de poubelles

Quantités de DS par poubelle et par jour

ISP/BUKAVU

38

2,66

ISDR/BUKAVU

18

3,77

ISTM/BUKAVU

45

1,52

Moyenne

34

2,65

Une fois par jour, excepté le dimanche, l'agent chargé de l'évacuation de déchets, vide les poubelles et corbeilles vers la décharge traditionnelle. Généralement ces déchets sont séchés au soleil en vue d'une éventuelle incinération par un feu sauvage. Une opération qui dépend largement de la disponibilité du rayonnement solaire. Ce qui est rare pendant la saison pluvieuse qui dure 9 à 10 mois dans la zone climatique où se situent ISDR/BUKAVU, ISP/BUKAVU et ISTM/BUKAVU. À cause de sa forte teneur en humidité, les ordures ménagères des zones tropicales humides sont moins bonnes à l'incinération. Les trois filières de traitement devant être explorées sont alors le compostage, la méthanisation et la mise en décharge19(*).Mais à travers ce travail nous votons pour la valorisation de ces ordures en pâturage. Ce qui sera facilité par la réouverture d'une ferme à l'ISDR/BUKAVU. Alors, les porcins étant moins exigeants dans leur alimentation, pourrons consommer ces déchets et ainsi éviter la décomposition qu'ils subiraient dans les poubelles ou décharges. Ce qui mettra toute la population estudiantine, dans ces institutions, à l'abri des toutes les nuisances (Odeurs malsain, prolifération des mouchets, perte de l'esthétique de l'institut et de son image,...). Il sied de mentionner ici, une avancée significative observée du côté de l'ISP/BUKAVU où un incinérateur est d'usage quoi qu'il traite une faible quantité de déchets solides produit à la veuverie. Notons aussi, que l'usage de cet incinérateur se trouve également limité par ce facteur géo climatique.

Le non-respect de l'usage des poubelles fait qu'à l'ISP/BUKAVU, ont puisse prévoir un ramasseur des déchets jetés en dehors des poubelles. Ce comportement peut être corrigé par la mise en oeuvre d'un processus d'éducation et de sensibilisation pour une gestion responsable de DS tel qu'il est suggéré par 12,7% de notre échantillon d'étude. C'est seulement à ce prix que peuvent être satisfaites toutes les recommandations reprises dans les tableaux 24, 25 et 26 de ce travail.

La majorité de notre échantillon d'étude soit 60,7% n'a aucune connaissance des principes de GD, et 33,3% de cet échantillon n'est pas informé du droit de l'environnement. Cela est confirmé par les résultats trouvés dans le tableau n°19de ce travail. Ce résultat marque le faible taux de formation en GDS de 50,7% de l'échantillon total d'étude. Ce qui justifie la nécessité du développement d'une stratégie de sensibilisation et de formation des étudiants et du personnel des institutions d'enseignement supérieur.

III.3. Discussions des résultats

A l'issu de nos enquêtes, il convient de signaler que malgré l'insensibilité de la majorité de nos enquêtés au problème d'insalubrité, le problème de GDS persiste dans les milieux estudiantins étudiés : ISP/BUKAVU, ISDR/BUKAVU et ISTM/BUKAVU. Dans toutes ces institutions, la mode de GDS se résumée à une collecte dans des poubelles suivi d'un dépôt des déchets solides dans des décharges traditionnelles et non éloignées des populations. Dans ces décharges, les déchets sont soumis aux triages (par les passants à la recherche des matières réutilisables et/ou par les agents de l'institution en vue de récupérer les déchets combustibles à introduire dans l'incinérateur : cas de l'ISP/Bukavu). Puis à une incinération sauvage.

Cette mode de gestion se trouve limité par les éléments du tableau 13, 14, 20, 21 et 22 de ce travail. Toutefois elle présente les opportunités comme :

Pour pallier à ce problème, les résultats du tableau 23, 24, 25, 26, 27 et 28 nous ont servi pour dégager les stratégies d'amélioration du SGDS dans les institutions d'enseignement supérieur.

CHAPITRE IV : AXES DES STRATEGIES D'AMELIORATION DE LA

GESTION DES DECHETS SOLIDES AU SEIN DES INSTITUTIONS

D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE LA VILLE DE BUKAVU.

IV.1. Notion de la stratégie

La stratégie, initialement, art de la préparation et de la conduite des guerres. À l'époque contemporaine, la stratégie a envahi les sphères politique (stratégie électorale), économique (stratégie d'entreprise) et sociale. De spécialité militaire, la stratégie est ainsi devenue transdisciplinaire. Elle consiste d'abord à définir des finalités générales que l'on cherche à atteindre par la combinaison de tous les éléments à la disposition des acteurs, qu'il s'agisse ou non des États. Elle implique également une étroite intégration des facteurs économiques, politiques, culturels et sociaux. Elle s'oppose en cela à la tactique, qui est l'art de disposer et de manoeuvrer des forces ou des éléments sélectifs pour atteindre un objectif ou une fin limités dans le temps et l'espace20(*).Pour ce qui nous concerne, il s'agit dans le cadre de notre travail de donner des orientations générales pour contribuer à l'amélioration du système de gestion des déchets solides dans les milieux d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu.

IV.2. Introduction

La salubrité des milieux estudiantins a subi des remarquables progrès ces dernières années dans la ville de Bukavu. Ceci du fait que les autorités administratives de ces différentes institutions ont fait montre d'une grande détermination dans l'aménagement d'une bonne image de leur institution. Du moins, la dotation du service d'entretien ou d'assainissement des quelques outils ; le renforcement des ces équipes en effectif et l'installations des poubelles et bac à papiers à chaque coin de l'institut ne suffis pas. Les étudiant et agents doivent également être sensibilisés et formés à l'usage de ces dispositifs. Ils doivent être amenés à haïr, à ne plus supporter la présence des déchets à un endroit inapproprié. Tout en sachant que la dégradation d'un mouchoir en papier prend 1 à 2 mois, 6 mois pour un mégot de cigarette, 100 à 200 ans pour une boite de conserve, jusqu'à 500 ans pour une bouteille plastique et environ 4000 ans pour une bouteille en verre21(*). Avoir un déchet dans la main et faire quelques pas pour le jeter dans une poubelle n'est encore pas ancré dans les habitudes de congolais en général et plus particulièrement de la population bukavienne. Chose qui est possible si seulement tout le monde, surtout ces qui ont l'éducation parmi leurs attributions, prenne conscience de la nécessite que cela présente pour la restauration de bonnes manières et le changement de mentalité. Ces petits gestes quotidiens ont des grands impacts négatifs sur l'image que nous congolais nous nous faisons au monde extérieur. Ça nous déshonore et sont la preuve d'un manquement grave de notre part au respect de l'environnement. Changer le comportement d'un individu n'est pas une chose facile dit-on.

En autre, les déchardes sont toujours près de logements ou auditoires dans tous les trois instituts étudiés (ISDR/BUKAVU, ISTM/BUKAVU et ISP/BUKAVU). Ce qui n'est pas conforme à la bonne gestion des déchets car les étudiants et agent internes ou externes se trouve exposés aux risques des maladies que cela peut représenter et indispositions que le fumés de brulage ou la décomposition des déchets provoquent.

Dans ces décharges, nous trouvons tous les types de déchets solides mélangés. Le tri est effectué par les ramasseurs ambulants en recherche des déchets réutilisables ou de pâture pour leurs bêtes.

En effet, à part l'ISP/BUKAVU qui a déjà aménagé un incinérateur à côté du bâtiment ·veuvrie·, les autres ne pratiquent que l'incinération des déchets à ciel ouvert, sans une quelconque mesure écologique (protection de la flore et de la faune environnants). Dans la saison pluvieuse, la plus longue saison de la région (9 à 10 mois), les déchets sont humides et l'incinération se fait difficilement.

Pour ce faire, une gestion écologique de ces déchets doit d'abord se baser sur le principe selon lequel dans une chaine alimentaire, un déchet de l'un doit servir de nourriture pour quelqu'un d'autre. Cela veut dire que, l'association de l'élevage et agriculture est indispensable.

Afin d'aboutir à une présentation schématisée des stratégies, nous allons devoir dresser un arbre des problèmes et des solutions relatif à la gestion actuelle des déchets solides dans les institutions d'enseignement supérieur dans la ville de Bukavu.

IV.3. Arbre des problèmes et arbre des solutions

o Arbre des problèmes

Le principal problème est la mauvaise gestion des décharges à l'ISDR/BUKAVU, à ISTM/BUKAVU et à ISP/BUKAVU. Les causes de ce problème ont été épinglées, à savoir l'humidité pendant la saison pluvieuse limitant l'incinération des déchets, le mauvais emplacement des décharges et un mauvais ou absence du triage des déchets. Les conséquences qui en résultent sont la dégradation de l'esthétique de l'institut qui lui confère une mauvaise image, la pollution de l'air dû aux dégagements des odeurs malsains. Ainsi donc nous allons ériger l'arbre des problèmes en nous basant sur les résultats d'enquête de la manière qui suit :

Agents d'entretien non formés

Climat de la région

Humidité du milieu

Mauvaise ou absence de tri

Mauvaise emplacement des décharges

Causes

Mauvaise gestion des décharges à l'ISDR/BUKAVU, ISTM /BUKAVU et à ISP/BUKAVU

Conséquences

Nuisance esthétique ou visuelle

Fermentations des déchets organiques

Entassement des déchets solides

Pollution Physique et chimique du milieu

Maladies environnementale

Figure 5 : Arbre à problèmes

De par l'arbre des problèmes ci-haut représenté, nous passons directement à la recherche des solutions à travers un arbre des solutions suivant :

Appropriation de bon usage des poubelles par les étudiants, les agents et les visiteurs.

1e Stratégie

Etudiants, agents et visiteurs sensibles à la gestion des déchets

1eStatégie

Dotation des décharges bien situées et des incinérateurs bien aménagés

4ème Stratégie 1

Gestion écologique de déchets solides dans les institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu

1e Stratégie et 2ème.

Forte implication de tous les acteurs dans la gestion des déchets

Les déchets solides sont convoités par plusieurs agriculteurs et ramasseurs.

Les instituts d'enseignement supérieur sont propres ainsi que leur entourage.

2ème Stratégie et 3ème

Réduction considérable de pollutions physiques et chimiques des milieux estudiantins de la ville de Bukavu.

Figure 6 : Arbre des solutions

1ère, 2ème,3ème et 4ème Stratégie

Première stratégie : Initiation des acteurs impliqués dans la gestion écologique des

Déchets

? Organiser régulièrement des séances d'éducation environnementale à l'intention des agents et étudiants pour inciter leur participation active à la gestion des déchets et les rendre sensible à la présence de déchets ;

? Publier régulièrement des affiches en rapport avec la gestion de déchets au sein des institutions d'enseignement supérieur de Bukavu.

Deuxième stratégie : Amélioration de la collecte des DS

? Distinguer les poubelles à déchets biodégradables de celles à déchets non-biodégradables ;

? Toutes les poubelles doivent avoir des couvercles ;

? Sensibiliser et conscientiser les étudiants et agents sur l'obligation morale d'utiliser les poubelles ;

? Mettre en place une mesure policière pouvant contraindre poliment les contrevenants de ramasser son déchet et d'aller le jette dans la poubelle.

Troisième stratégie : Organisation des triages et valorisation des DS

? Les déchets organiques sont évacués vers l'élevage pour servir de pâture. Cette valorisation contribuerait alors globalement à réduire le volume de déchet abandonné dans le milieu naturel, les rejets des gazeux et liquides et la consommation de matières premières. On parle alors de bénéfice environnemental ;

? Les déchets plastiques, le détritus (boîtes de conserve, papiers, morceaux d'os, os, chiffons, bouteilles, anneaux de caoutchouc, capsules, poussières sont évacués vers la décharge pour un tri.

Quatrième stratégie : Aménagement des décharges et élimination des DS

? Délocalisation des décharges vers un adroit éloigné des logements humains, de lieux récréatifs, bureaux et auditoires ;

? Installation des incinérateurs remplissant les normes d'hygiène et d'environnement ;

? Bruler les déchets non réutilisables que dans les incinérateurs pour contrôler la propagation de la fumée ;

? Le cendre est bien garde et à la disposition de tout demandeur pour des fins agricoles ou autres ;

? Les déchets non combustibles et non réutilisables sont soumis à l'enfouissement ;

? Les déchets réutilisables sont délivrés aux demandeurs.

IV.4. Viabilité et mise en oeuvre des stratégies

La viabilité de nos stratégies est conditionnée par la participation active de tous les acteurs (étudiants, agent administratifs, scientifiques ou techniques et visiteurs) impliqués dans la gestion des déchets solides dans les milieux étudiants étudiés. Mais surtout de leur appropriation par les autorités administratives de ces différentes institutions. Il s'agit d'une perspective de valorisation des déchets solides produits dans ces milieux auxquels nous associons la protection de l'environnement.

En effet, les étudiants, agents et visiteurs produisent les déchets solides. Ils sont amenés à se sentir obligés à les déposer dans une des poubelles en permanence dans l'institution. Avant de déposer le déchet dans la poubelle, il doit vérifier s'il s'agit bel et bien de la poubelle appropriée. Car, il y aura chaque fois une poubelle pour les déchets organique et une autre pour les déchets non organiques placés en un même endroit. Ce qui facilitera la tâche à l'équipe chargée de la gestion des poubelles. De là, les contenus des poubelles à déchets organique sont orientés vers l'élevage. D'où, l'ouverture d'une ferme à l'ISDR/BUKAVU constitue un atout majeur pour la mise en oeuvre de ces stratégies. Quant à ce, la mesure policière envisagée, doit être mise en place par le collège des étudiants en collaboration avec administration de l'institution. Elle n'implique en aucun cas au recours la force physique, ni de l'injure et de tout autre acte dégradant mais à l'auto remise en question de la mauvaise geste pausée et de l'auto engagement à la corriger. Ce dernier se fait par le ramassage du déchet et de son dépôt dans une poubelle appropriée par lui-même.

Les déchets non organiques sont livrés à un triage au niveau de la décharge placée à un milieu approprié. Ainsi, nous aurons deux types de déchets : celui de déchets réutilisables (bouteilles, sachets, vêtements,...) qui seront livrés à tout demandeur. Et celui comprenant les déchets combustibles non réutilisables qui sont livrés à l'incinération. L'incinérateur doit remplir les normes environnementales et la cendre produite sera bien gérer par l'équipe d'entretien pour intervenir dans l'agriculture ou à un fin utile. Ceux qui seront non réutilisables et incombustibles seront enfouis dans le strict respect de l'environnement. Ainsi, la saison pluvieuse ne pourra plus être un obstacle à la bonne gestion de décharges dans le milieu d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu.

CONCLUSION GENERALE

Le présent travail porte sur l'état de lieu de la gestion des déchets solides dans les instituts d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu : ISDP, ISDR et ISTM Bukavu. Notre souci était de vouloir apporter des réponses aux questionnements liés dans un premier temps à la manière dont la gestion des déchets solides est assurée actuellement dans les institutions d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu. Ensuite, aux causes de la présence des déchets solides abandonnés dans ces milieux. Et enfin, de s'assurer si ce mode de gestion des déchets solides est intégrée face à la réalité géo climatique de ces milieux et est moins polluants face à la fragilité des milieux naturels ; ainsi nous nous sommes fixé les hypothèses selon lesquelles : la gestion des déchets solides en usage dans les milieux estudiantins de la ville de Bukavu se limiterait à la collecte des déchets dans les poubelles et leur évacuation dans un endroit de destination finale pour leur stockage. La gestion de déchets solides dans les instituts d'enseignement supérieur ne serait pas effective et conforme aux normes d'hygiène et de la protection de l'environnement. Le triage des déchets solides facilité par un bon usage des poubelles spécifiées (matières organiques et matière non organiques) permanentes dans chaque coin de l'institut, associé aux activités agropastorales suivi par la pratique d'incinération est incontournable pour une gestion pérenne des déchets solides dans les instituts supérieurs de la ville de Bukavu.

Tout au long de ce travail, nous avons cherché à vérifier ces hypothèses par la description, l'évaluation et l'analyse des différents modes de gestion des déchets solides dans les trois institutions supérieurs de la ville de Bukavu : ISP, ISDR et ISTM/BUKABU, afin de pouvoir dégager des stratégies d'amélioration de la gestion des déchets solides dans nos milieux estudiantins.

Les résultats obtenus nous ont révélés que les poubelles existent et sont opérationnels dans les trois institutions ayant fait l'objet de notre étude. Mais il s'observe une mauvaise utilisation de ces poubelles. Selon nos analyses, cela se justifie par le manque d'information et une faible implication des étudiants et du personnel de ces institutions en matière de la gestion des déchets.  En plus de cela, les décharges sont situées dans des endroits inappropriés ou se pratiquent une incinération sauvage limitée par la saison pluvieuse qui s'étend sur une durée de neuf à dix mois.

Eu égard à ce qui précède et s'inspirant de différentes limités que manifeste le système de gestion de déchets solides actuelle dans les milieux estudiantins de la ville de Bukavu, nous avons opté à la stratégie de la réutilisation des déchets solides collectés dans les poubelles spécialisées aux déchets organique ou non-organiques dans l'élevage et l'agriculture. Ceci sera facilité par une grande mobilisation des étudiants et agents dans le bon usage des poubelles. Les déchets non biodégradables et qui n'intéresse pas les ramasseurs potentiels, seront soumis à une sélection afin de séparer les combustibles qui seront incinérer et les non-inflammables qui seront soigneusement enfuit.

Ainsi, nous trouvons que toutes nos trois hypothèses de départ ont été confirmées.

ANNEXES

Annexe A

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX ETUDIANTS ET PERSONNEL DE L'ISP, ISDR ET ISTM BUKAVU

Le présent questionnaire destiné à la population estudiantine et personnel d'ISDR/BUKAVU, ISTM/BUKAVU et ISP/BUKAVU s'inscrit dans la perspective de notre étude portant sur ·L'état de lieu de la gestion des déchets solides dans les instituts d'enseignement supérieur dans la ville de Bukavu durant l'année académique 2014-2015·

En effet, je suis finaliste de la deuxième année de licence en Développement Rural, option Environnement et Développement Durable à l'ISDR/BUKAVU.

N.B : Par déchets solides nous sous entendons tout déchets ne se trouvant pas ni en état liquide, ni en état gazeux.

1. Identification de l'Enquêté (e)

1. Quelle est votre institution universitaire ?........................................................................

2. Quelle est votre fonction : Etudiant Interne Etudiant Externe Agent

3. Quel est votre sexe ?............................... 

4. Si, Vous êtes étudiant, quelle est votre promotion ?......................................................

5. Questionnaire en rapport avec la Description du système de gestion des déchets solide

1. Intervenez-vous dans la gestion de déchets solides dans votre institution ?

Oui Non

2. Si oui, comment ?.........................................................................................................

.....................................................................................................

3. Si Non, pourquoi ?........................................................................................................

.....................................................................................................

4. Quel est le type de déchets que vous produisez en grande quantité ?..........................

.......................................................................................................................................................................................................

5. Avez-vous déjà été formé en gestion de déchets ?

Oui Non

6. Si Oui, Où et quand ?...................................................................................................

7. Décrivez brièvement le système de gestion des déchets solide en application dans votre institution :..............................................................................

......................................................................................................................................................................................................

8. Quelles sont les conséquences que présente la gestion des déchets dans votre institution ?..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Nos sincères remerciements pour l'esprit scientifique que nous manifeste en remplissant conformément ce questionnaire. Que dieu vous bénisse !

9. Que savez-vous sur la protection de l'environnement en matière de gestion des déchets ?..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

10. Questionnaire en rapport avec l'analyse et l'évaluation du système de gestion des

déchets solide

11. La gestion des déchets constitue-t-elle, actuellement, un problème dans votre institution ? (Justifiez votre réponse)........................................................

....................................................................................................

....................................................................................................

.......................................................................................................................................................................................................

12. Existe-elle des poubelles en permanence dans votre institution ?

Oui Non

13. Comment trouvez-vous l'utilisation des poubelles dans votre institut et pourquoi ?

a)Bonne :.........................................................................................

.....................................................................................................

b) Mauvaise :.................................................................................

.....................................................................................................................................

14. Que reprochez-vous au service de gestion des déchets dans votre institut ?...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................

15. Avez-vous connaissance des principes généraux du droit de l'environnement ?........

16. Si oui, sont-ils observés au sein de votre institution :

1. Par les étudiants ? (expliquez)............................................................

................................................................................................................................................................................................

2. Par les agents ? (expliquez)..................................................................................

..............................................................................................

3. Par le système de gestion de déchets ? (expliquez)...............................................

.............................................................................................

Nos sincères remerciements pour l'esprit scientifique que nous manifeste en remplissant conformément ce questionnaire. Que dieu vous bénisse !

4. Questionnaire en rapport avec les stratégies de gestionplus intégrés face à la réalité géo climatique de ces milieux et moins polluants face à la fragilité des milieux naturels

5. Que suggérez-vous, en ce qui concerne l'amélioration de la gestion des déchets solides  au sein de notre institution :

1. Au service chargé de la gestion de déchets solides ?

................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................

2. A vos camarades étudiants ?..................................................................................

................................................................................................................................................................................................

3. Aux autres acteurs (à préciser) impliqués dans la gestion de déchets solide?.............

..........................................................................................................................................................................................................

4. Que pensez-vous de l'incinération des déchets ?........................................................

.....................................................................................................

.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................

5. Que pensez-vous du recyclage des déchets solides dans votre institut supérieur?.........

...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

6. Que pensez-vous de la réutilisation des déchets solides en agriculture?.........................

.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

7. Pensez-vous qu'elle constitue une solution durable de gestion des déchets solides dans votre institution universitaire ? (Justifiez votre réponse)...........................

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Nos sincères remerciements pour l'esprit scientifique que nous manifeste en remplissant conformément ce questionnaire. Que dieu vous bénisse !

Annexe B

GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX EXPERTS ET PERSONNELS CHARGES DE LA GESTION DE DECHETS AU SEIN DES INSTITUTIONS UNIVERSITAIRES DE LA VILLE DE BUKAVU

I. Identité de l'interlocuteur

1) Quelle est votre institution ?............................................

2) Quelle est votre profession/ fonction ?.......................................................................................

3) Quel est votre ancienneté dans l'exercice de cette Profession/fonction ?..................................

4) Quel est votre sexe ?............................

II. Guide proprement dit

5) Comment décrirez-vous la gestion des déchets solide dans votre institution ?................................. .....................................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................

6) Où et quand avez-vous eu la formation en gestion des déchets ?................................................

..............................................................................................................................................................

...............................................................................................................................................................

..............................................................................................................................................................

7) Utilise-vous des poubelles au sein de votre institution?................................

8) Si Oui, il en existe combien?................................

9) Ces poubelles, sont-elles vidées régulièrement ?.........................

10) Si Oui, sous quelle fréquence ?.........................................

11) Quelle est la taille de l'équipe chargée de la gestion des déchets solides dans votre institution ? a)Hommes :......................... B) Femmes :..........................................

12) Cette équipe, de quel équipement est-elledotée:.........................................................................

.....................................................................................................................................................................

....................................................................................................................................................................

13) Quelles sont les mesures sanitaires prises en faveur de cette équipe ?...................................

..........................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................................

..................................................................................................................................................................

14) Ces mesures, sont-elles efficaces ?pourquoi ?............................................................................

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

15) Que faites-vous de déchets solides après les avoir vidés des poubelles ?..............................

.................................................................................................................................................................

16) Quelles difficultés identifiez-vous dans la gestion de déchets solides au sein de votre institution ?................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

17) Critiquez brièvement le mode de gestion des déchets solides au sein de votre institution :.......

.........................................................................................................................................................................

.........................................................................................................................................................................

18) Que recommandez-vous au service chargé de la gestion des déchets solides/ aux décideurs au sein de votre institution ?................................................................................................................

Annexe C

Tableau: Eléments de base pour la sécurisation de la gestion des déchets d'activités de soins

dans les CSSP

1 - Choix des options

 

2 - Sensibilisation et formation

 

3 - Mise en oeuvre


· Choix des options hors site:

identification d'installations

centralisées et proches pour

l'élimination et la gestion des

déchets, conformes à la

réglementation nationale et

dûment agréées


· Choix de méthodes

d'élimination et de gestion

durables en fonction:

- du contexte et des besoins

- de la disponibilité

- de la faisabilité financière

- des avantages pour

l'environnement

- de l'efficacité

- de la sécurité des travailleurs

- de la prévention de la

réutilisation du matériel

médical jetable (seringues,

par exemple)

- de l'acceptabilité sociale


· Processus: impliquer des

partenaires clés tels que des

environnementalistes, les

municipalités et le secteur privé

 


· Développer la sensibilisation de

l'ensemble du personnel aux

risques associés aux objets

perforants et autres déchets

infectieux


· Former l'ensemble des soignants

au triage des différents types de

déchets


· Former le personnel chargé des

déchets concernant la

manipulation, le stockage, le

fonctionnement et la

maintenance des appareils de

traitement


· Afficher les instructions

destinées au personnel

 


· Evaluation du système existant

de traitement des DAS


· Elaboration conjointe d'un

système de traitement des DAS

cohérent


· Attribution des responsabilités

pour la gestion des déchets


· Allocation de ressources

suffisantes


· Réduction de la quantité de

déchets, notamment par les

politiques d'achat et la gestion

des stocks


· Triage des déchets: objets

perforants, déchets infectieux

non perforants et déchets non

infectieux (chromo codage)


· Mise en oeuvre de pratiques de

manipulation, de stockage, de

transport, de traitement et

d'élimination sécurisée


· Traçabilité de la production de

déchets et de leur destination


· Evaluation du système de

traitement des DAS

Annexe D

Gestion des déchets d'activités de soins au niveau local

Processus

Solutions locales

Prise de conscience et

formation

- Affiches rédigées à la main et fiches d'instructions utilisées à l'occasion

de concours en langue locale

- Concours (dans les centres de soins ou les écoles) pour fabriquer les

meilleures affiches, brochures, etc.

- Boîtes à outils SIGN (http://www.injectionsafety.org). Les documents

élaborés pour susciter une prise de conscience générale peut être

téléchargés et adaptés à la situation locale

Confinement initial

(boîtes de sécurité)

- Boîtes en carton fabriquées localement conformément aux normes de

l'OMS/UNICEF

- Boîtes de sécurité fabriquées à partir du carton disponible, pliées et

percées sur place

- Récipients en matière plastique réutilisables percés d'un trou rond

découpé dans le couvercle (convient bien à l'élimination des déchets

perforants dans les fosses cimentées)

- Récipients divers, réutilisables, en matière plastique (flacons à

médicaments, récipients vides à détergents/désinfectants, récipients

vides à huile de cuisson, etc.) percés d'un trou (convient bien à

l'élimination des déchets perforants dans les fosses cimentées)

- Boîtes en métal fabriquées localement munies d'un trou sur le dessus

pour y déposer les seringues et d'un fond amovible pour vider la boîte

dans une fosse destinée à cet usage

- Boîtes de conserve métalliques vides

Options

d'élimination/traitement

 

Enfouissement

- Fosse d'enfouissement à parois cimentées construite spécialement, avec

couvercle en ciment

- Cabinet à fosse (en cas d'urgence)

- Ancienne citerne souterraine

Incinération

- Incinérateurs construits localement

Autres possibilités

- Encapsulation par du ciment

- Four

- Section/destruction des aiguilles

- Stérilisation par la vapeur/déchiquetage des seringues

- Désinfection chimique, coupe-aiguilles/déchiquetage/recyclage des

matières plastiques

Limitation de l'accès

- Clôture grillagée

- Clôture métallique de récupération (plaques métalliques rouillées)

- Clôture en bois

- Haie végétale (arbres, cactus, etc.)

- Haie d'épines

- Haies d'herbes ou de sisal

Source : Organisation mondiale de la Santé, 2005.

OUTILS/ENTRETIEN ISP/BUKAVU 29/6/2015 09 :33 :20

PANIERS utilisé pour évacuer les déchets vers la décharge

Résidus après brulage des déchets ISP/BUKAVU 29/6/2015

DECHARCHE, ISP/BUKAVU (Veuveri) 29/6/2015 1 09 :47 :57

INCINERATEUR, ISP/BUKAVU (Veveuri) 29/6/2015 09 :49 :23

DECHARCHE-ISP/BUKAVU, 29/6/2015 09:34:56 1

VEVEURI ISP/BUKAVU 1/08/08/2015 08 :02 :58

ISP/BUKAVU, 14/8/2015 10:19:47 1

ISP/BUKAVU , 14/8/2015 10 :20 :51

Annexes E : Images ulistant la gestion des déchets à l'ISDR/BUKAVU,ISP/BUKAVU et ISTM/BUKAVU, 2015

Image n°1

Image n°4

POUBELLE, ISP/BUKAVU 2015 1

Image n°10

Image n°8

Image n°9

Image n°5

Image n°6

Image n°7

Image n°3

Image n°2

Image n°12

Image n°11

ISP/BUKAVU 2015 1ISTM/BUKAVU, 15 Juin 2015 10 :19 :26

Image n°14

Image n°13

ISDR/BUKAVU, le 20/8/2015 7:35:56 1

Image n°17

Image n°16

Image n°15

Image n°15

Image n°11

Image n°19

Image n°18

ISTM/BUKAVU, le 20/8/2015 7:35:56 2

Image n°22

Image n°21

Image n°20

Annexe F : Schéma de la Gestion des déchets solides dans les institutions d'enseignement

supérieur de Bukavu

BIBLIOGRAPHIE

A. Ouvrages

1. Emmanuel Ngnikam et Emile Tanawa, Les villes d'Afrique face à leurs déchets, Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, 2006.

2. Gestion des déchets solides d'activités de soins dans les centres de santé primaires ,Guide d'aide à la décision, OMS, Genève, 2005.

3. Philippe Thonart et al. (2005), Guide pratique sur la gestion des déchets ménagers et des sites d'enfouissement technique dans les pays du sud.

B. Thèses, Mémoires et TFC

1. Béatrice LUBUNGA NABUHESI, La création des emplois par la gestion rationnelle des déchets dans la ville de Bukavu, Mémoire, UNIC, 2013.

2. Billé, R., 2004. La Gestion intégrée se décrète-t-elle ? Une analysestratégique de la mise en oeuvre, entre approche programme etcadre normatif. Thèse de doctorat, Engref, Paris.

3. Emery MUSHAGALUSA MUDINDA, 2008 dans ·L'analyse contextuelle des facteurs limitant la gestion efficace des déchets dans la ville de Bukavu·,

4. Eugène RUVUNA, Essai d'analyse des stratégies, de la gestion des déchets ménagers et assimilés dans la ville de Bukavu. Cas de la commune d'Ibanda, Mémoire, ISDR, Bukavu, 2012, Inédit.

5. Guyna NTALEMWA NZIGIRE, la dynamique de gestion des déchets en agriculture urbaine et périurbaine : analyse institutionnelle de la plateforme DIOBASS·, Mémoire, ISDR/Bukavu, 2009.

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7. Patiant POLEPOLE, Evacuation des déchets solides industriels dans la ville de Bukavu : cas de la Pharmakina et de la Bralima, TFC, ISDR/Bukavu, 2007.

8. Sidi Ould ALOUEIMINE, Méthodologie de caractérisation des déchetsménagersàNouakchott (Mauritanie) : contribution a la gestion des déchets et outils d'aide a la décision, thèse, Université de Limoges, 13 Avril 2006.

C. Revues, Rapports et Articles

1. Anne-France DIDIER, Gestion et traitement des déchets, cours, Version 2, Mars 2013.

2. Cissé G., L-Y. Mayestre, P. Odermatt et M. Tanner, 1998, Spatial distribution of diarrhoea and risk factors among children under five in Ouagadougou (Burkina Faso), Proceeding of the 1st World congress of Health and Urban Environment, Madrid, Spain, Juillet 6-10, p 340.

3. Cissé G., Odermatt P., Tanner M. et Maystre L-Y., 1999, Utilisation d'un GPS et d'un logiciel de SIG pour évaluer les variations saisonnières des superficies exploitées des sites de maraichage dans le tissu urbain de Ouagadougou. Sécheresse, 10, 2, pp. 123-128.

4. Commission mondiale sur l'environnement et le développement, Rapport Brundtland, mars 1987.

5. Documentaire de Cosima Dannoritzer, La tragédie électronique [ archive], 2014, 86 min. diffusé le 02 Juin 2014.

6. Guide Méthodologique : Enquêtes de terrain, ACF, Module 1.

7. L. Mermet et al. : Natures Sciences Sociétés 13, 127-137 (2005).

Matériel pour les meilleures pratiques élaboré par le projet du cluster PH WASH/EAH 2007, c/- UNICEF.

D. Webographie

1. http://www.google.cd/gwt/x?gl=CD&source=s&u=http://vertigo.revues.org/6252&hl=frCD&ei=uAdXVI2HIcaw8gPZ5IDYBw&wsc=wg&whp=3Atocto1n4Analyse de la situation de l'environnement sanitaire des quartiers défavorisés dans le tissu urbain de Yopougon à Abidjan, Côte d'Ivoire.

2. http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Effet-de-serre-et-changement-.html

3. http://www.notre-planete.info/environnement/polluair.php

4. http://www.wikipédia/ Dernière modification de cette page le 15 juin 2015 à 21:46.

5. http://www.strategy-business.com/article/10406 ?pg=all.

6. Ministère du développement durable : changements climatiques et effet de serre
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Effet-de-serre-et-changement-.html

7. http://www.notre-planete.info/environnement/polluair.php

8. APPA : Association pour la prévention de la pollution atmosphérique
http://www.appa.asso.fr/

9. Microsoft Encyclopédie Encarta, 2009.

* 11. http://www.google.cd/gwt/x?gl=CD&source=s&u=http://vertigo.revues.org/6252&hl=fr-CD&ei=uAdXVI2HIcaw8gPZ5IDYBw&wsc=wg&whp=3Atocto1n4Analyse de la situation de l'environnement sanitaire des quartiers défavorisés dans le tissu urbain de Yopougon à Abidjan, Côte d'Ivoire.

* 2 NTALEMWA NZIGIRE Guyna, la dynamique de gestion des déchets en agriculture urbaine et périurbaine : analyse institutionnelle de la plateforme DIOBASS, Mémoire, ISDR/Bukavu, 2009.

* 3BUHENDWA BINTU Liliane, problématique de la gestion des déchets et ordures dans les institutions universitaires de Bukavu (ISDR, ISTM et ISP), Travail de fin de cycle, inédit, ISDR/Bukavu, 2010.

* 4 Philippe Thonart et al. (2005), Guide pratique sur la gestion des déchets ménagers et des sites d'enfouissement technique dans les pays du sud.

* 5 Emmanuel NGNIKAM et Emile Tanawa, les villes d'Afrique face à leurs déchets, Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, 2006, p11.

* 6Sidi Ould ALOUEIMINE, Méthodologie de caractérisation des déchets ménagers à
Nouakchott (Mauritanie) : contribution a la gestion des déchets et outils d'aide a la décision, thèse, Université de Limoges, 13 Avril 2006.

* 7 Sidi Ould ALOUEIMINE, Méthodologie de caractérisation des déchets ménagers à Nouakchott (Mauritanie) : contribution à la gestion des déchets et outils d'aide à la décision, thèse, Université de Limoges, 13 Avril 2006.

* 8L. Mermet et al. : Natures Sciences Sociétés 13, 127-137 (2005).

* 9 Billé, R., 2004. La Gestion intégrée se décrète-t-elle ? Une analyse stratégique de la mise en oeuvre, entre approche programme et cadre normatif. Thèse de doctorat, Engref, Paris.

* 10Anne-France DIDIER, Gestion et traitement des déchets, Version 2, Cours, Mars 2013.

* 11www .cotebleue.org/polldech.html

* 12 Béatrice LUBUUNGA, la création des emplois par la gestion rationnelle des déchets dans la ville de Bukavu, mémoire, UNIC, 2013.

* 13Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

* 14Ministère du développement durable : changements climatiques et effet de serre
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Effet-de-serre-et-changement-.html

* 15 Idem

* 16Patient POLEPOLE, Evacuation des déchets solides industriels dans la ville de Bukavu, cas de la Pharmakina et de la Bralima, TFC, ISDR/BUKAVU, 2007.

* 17 LAUBET (D.B) Jean-Louis, ·Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales·, L'Harmattan, Paris, 2000, p.120

* 18 Béatrice LUBUNGA NABUHESI, la création des emplois par la gestion rationnelle des déchets dans la ville de Bukavu, mémoire, Université du Cepomad, 2013, p26.

* 19Emmanuel Ngnikam et Emile Tanawa, Les villes d'Afrique face à leurs déchets, Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, 2006, page 27.

* 20Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation.

* 21 www.cotebleue.org/polldech.html






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon