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L'usage des gouttières, comme moyen de lutte contre l'érosion hydrique dans la ville de Bukavu. Cas de la cellule Muhungu II en commune d'Ibanda.

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par Jim MUGANZA IGUNZI
Institut Supérieur de Développement Rural/Bukavu  - Gradué en Développement Rural, Option: Environnemment et Développement Durable  2011
  

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O.2 PROBLEMATIQUE

Depuis des siècles, les sols évoluent suite aux pluies et vents qui lessivent presque constamment la surface de la terre et transportent de lieu en lieu les particules d'humus causant l'apparition des courants de ruissellement, la construction des deltas et des rivières ainsi que la transformation graduelle des paysages entiers.1(*)

L'érosion du sol est une forme de dégradation au même titre que la compaction, la réduction des taux en matière organique, la détérioration de la structure du sol, le drainage souterrain insuffisant, la salinisation et l'acidification du sol. Toutes ces formes de dégradation, sérieuses en elles-mêmes, accélèrent l'érosion du sol.2(*)

L'érosion est un processus naturel sur toutes les terres. Les agents de l'érosion sont l'eau et le vent, chacun provoquant une perte importante de sol. L'érosion peut être un processus lent et insoupçonné, ou encore prendre des proportions alarmantes, entraînant une perte énorme de sol arable. Le lessivage de la terre arable peut résulter en une réduction du potentiel de production, en une réduction de la qualité de l'eau de surface et en l'encrassement des réseaux de drainage.3(*)

D'après H. Dupriez, cité par le Dr.Ir. David Bugeme dans le cours d'agriculture en première année de Graduat à l'ISDR-Bukavu en 2009, l'érosion des sols est un processus continu qui tend à modifier la surface de la terre. Elle est causée par les eaux, les vents, les changements de températures et les activités des organismes vivants. Il est impossible de réduire l'érosion établie n'entrainant pas un déclin de fertilité ou de productivité dans le sens où les différentes pertes peuvent être renouvelées par le processus naturel de la formation de sol4(*).

L'explosion démographique pousse l'homme à accélérer l'urbanisation. Ainsi non pas seulement par la construction des maisons, mais aussi par l'amélioration du standing de vie, l'homme détruit le sol et facilite l'érosion des sols. L'érosion est due en grande partie à l'action de l'homme : par les défrichements, les aménagements routiers et urbains, le surpâturage ou par la destruction des plantes adventices par des herbicides5(*)

La ville de Bukavu, fondée en 1901 par les autorités coloniales Belge, n'en est pas épargnée. Jadis appelée Bukavu la verte, cette dernière a perdu ces surfaces vertes qui ont, actuellement, laissé la place à des maisons.

D'après nos observations sur le terrain, la construction de la plupart de ces maisons ne respecte pas toutes les exigences de l'urbanisation : construction sur le site ELAKAT et sur la colline de l'ITFM et le manque des servitudes pour ne citer que ceux-là. Ce qui rend visible le phénomène d'érosion sur plusieurs sites dans cette ville.

Dans plusieurs quartiers de toutes les trois communes de la ville de Bukavu nous pouvons observer des destructions des maisons, des routes, des ponts, disparition des chemins et autres désastres à la suite des érosions hydriques.

L'érosion agit à différents rythmes et peut, sur plusieurs dizaines de millions d'années, araser des montagnes, creuser des vallées, faire reculer des falaises.

Tel est le cas de la route dite Kibonge menant au grand marché de Kadutu, coupée par l'accentuation d'une violente érosion hydrique vers la fin de l'an 2011. Jusqu'aujourd'hui, la circulation et l'accès à cette infrastructure est handicapé.

Sans oublier des multiples cas d'érosion, qui s'observe quotidiennement par suite des précipitations, dans la Cellule MUHUNGU II qui entrainent des conflits fonciers entre deux voisins qui partagent la même limite pour leurs parcelles.

Toutes ces catastrophes périodiques citées ci-haut constituent un grand problème auquel une solution durable devrait être trouvée.

Le centre ville de Bukavu n'est pas en reste, chose qui trouble encore plus notre quiétude en multipliant notre questionnement sur ce phénomène. Comment se fait-t-il que les terrains du centre ville soient aussi sujets d'érosions hydriques ? L'usage des gouttières ne peut-il pas réduire ce phénomène dans la Cellule Muhungu II, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu à l'Est de la RD Congo ?

* 1 BUGEME MUGISHO David, Cours d'Agriculture Générale, Isdr-Bukavu, G1, 2009, P40.

* 2 .B. Arnold - Direction de la gestion du sol et de l'eau/MAAARO; G. Wall - Institut ontarien de pédologie; N. Moore - Direction de la gestion du sol et de l'eau/MAAARO; C.S. Baldwin - Collège de technologie agricole de Ridgetown/MAAARO; I.J. Shelton - Institut ontarien de pédologie.

* 3 B.Arnold, idem.

* 4 BUGEME MUGISHO David, Idem.

* 5 BUGEME MUGISHO David, Idem.

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