WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La fintech : rôle et place de la finance numérique dans le capitalisme de demain.

( Télécharger le fichier original )
par Kirolos Zakher
Université Paris-Dauphine - Master Finance 2016
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

La FinTech

Rôle et place de la finance numérique dans le capitalisme de demain

Ludovic Ruffenach - Kirolos Zakher

Master 1 Finance - Dauphine Jean-Christophe Cotta

Juin 2016

La FinTech 1

Table des matières

Introduction 3

Un contexte favorable à l'émergence des start-up dans le paysage financier 5

Une économie en pleine mutation 5

Révolution Technologique 6

Révolution Conceptuelle 7

Révolution Economique 9

Révolution Sociétale 9

Révolution Managériale 10

Conclusion : une nouvelle ère économique qui se dessine 11

Une Finance en pleine mutation 11

Des clients qui souhaitent s'affranchir des leurs prestataires financiers traditionnels 12

L'exemple de la FinTech dans la gestion d'actifs 15

Le comportement des investisseurs 17

Une faible inflation 18

Les acteurs présents dans le secteur financier 19

Les Banques 19

Des acteurs historiques malgré tout robustes sur le long terme 19

De l'origine de la résistance des banques 19

A leur fin programmée 21

Des acteurs plus exposés que d'autres ? 22

Des acteurs effectivement en difficultés 23

Les acteurs de la FinTech en France 28

Caractéristiques communes 28

Crowdfunding 29

Le prêt rémunéré 30

Equity crowdfunding 30

Paiement 31

Outils pour l'entreprise 31

Investissement 31

La FinTech 2

Finance personnelle 31

Investissement institutionnel 32

Transfert de fonds 32

Néo Banque 32

Leasing 33

Sécurité 33

Les tendances du marché 34

Valorisation du secteur 34

Des volumes et valeur de transactions en nette progression 34

La FinTech, un marché surperformant 36

La formation d'une bulle dans le secteur des FinTech ' 37

Une nécessaire symbiose banques-FinTech ' 39

Les FinTech vues par les banques 39

Les FinTech vues par les FinTech 42

Pourquoi les banques ont-elles besoin des FinTech ' 44

Pourquoi les FinTech ont-elles également besoin des banques ' 46

La symbiose FinTech - banques 47

L'intégration FinTech - banques 48

Comment les banques peuvent-elles faire face à ces nouveaux challenges ' 49

Conclusion 53

Les progrès des banques en matière d'expérience client ne représentent pas une menace pour les

FinTech 53

A l'heure du digital, de nouvelles stratégies sont nécessaires 54

Annexes 55

Les principales FinTech en France 55

Bibliographie 68

Vidéos 68

Etudes 68

Articles 68

Ouvrages 69

La FinTech 3

Introduction

Notre sujet de mémoire est intitulé «Rôle et place de la finance numérique dans le capitalisme de demain». Actuellement, beaucoup d'articles de presse traitent d'un phénomène récent : la digitalisation du secteur financier permis par l'émergence fulgurante de petites start-up financières. Certains de ces articles ont même de quoi inquiéter les professionnels de la finance qui pensaient jusqu'alors être épargnés par la vague de digitalisation des secteurs, notamment grâce à leur expertise qu'ils estimaient irremplaçable. Le mouvement semble depuis peu définitivement enclenché et un nombre croissant d'experts, ne jurent plus que par les «FinTech» (mot provenant de la contraction des mots anglais «Financial» et «Technology» désignant les start-up de la finance).

« La numérisation du secteur financier va progresser significativement dans les années à venir, les investissements devenant nécessaires dans des domaines d'avenir tels la FinTech » Tidjane THIAM - Crédit Suisse

« La digitalisation serait en train de devenir rapidement la seule manière rentable de servir le segment croissant des clients qui s'autogèrent » McKinsey

« Il s'agit de couvrir plus largement un panel de clients un peu moins fortunés mais tout aussi intéressés par un conseil de qualité. Cette clientèle est en attente d'une offre digitale à valeur ajoutée dont le service et l'utilité sont supérieurs à l'offre des banques de détail. Pour les banques privées, qui ont eu tendance par le passé à multiplier les expertises, les produits et les offres, ces technologies deviennent un nouvel axe de réflexion » L'AGEFI

La FinTech 4

En quoi consiste ce mouvement ? Jusqu'ici, les services financiers et bancaires étaient fortement intermédiés. En effet, il y a encore peu de temps, il était impossible d'effectuer une opération ou demander un service sans passer par un intermédiaire financier (acteur souvent bancaire). Ce mouvement de digitalisation est un processus qui change totalement la donne pour le secteur. Comme pour la plupart des autres secteurs, le digital a pour principal rôle de supprimer les intermédiaires et de fournir des services fiables, simples, transparents et à des tarifs inférieurs. Cela semble avoir pour principale conséquence de remettre en cause de nombreux métiers de la finance (par exemple le métier de la Gestion de portefeuilles). L'objet de ce mémoire est donc de déterminer les réelles conséquences liées à l'apparition des FinTech pour les banques et les tendances qui se dessinent pour le secteur financier. De ce fait, le digital est-il réellement en train de bouleverser le secteur financier ? Les banques et intermédiaires financiers sous leur forme actuelle sont-ils voués à disparaître ?

Pour tenter de répondre à cette problématique, l'analyse portera dans un premier lieu sur le contexte actuel qui semble propice au développement de nouveaux acteurs. Ensuite, l'accent sera porté sur un état des lieux de ces acteurs. Nous verrons dans cette deuxième partie que les banques qui ont toujours été en situation de monopole se retrouvent désormais en difficulté. Enfin, nous essaierons de dégager les grandes tendances du secteur pour tenter de formuler plusieurs recommandations à destination des banques.

La FinTech 5

Un contexte favorable à l'émergence des

start-up dans le paysage financier

Le phénomène auquel les banques font face n'est pas aussi surprenant que l'on pourrait le croire. De nombreux facteurs ont favorisé l'arrivée des FinTech. Il ne s'agit pas seulement de l'émergence des nouvelles technologies, mais aussi d'évolutions d'ordres économique, sociologique, managériale et générationnelle. Cette partie a pour but de mettre en évidence l'environnement qui a favorisé l'entrée de nouveaux acteurs dans le monde de la finance.

Une économie en pleine mutation

L'émergence des FinTech s'inscrit dans un contexte global, celui de l'émergence d'une nouvelle économie qui est favorisée par de nombreux facteurs. L'intégration du digital dans les différents secteurs de l'économie se traduit par une modification des Business Model des acteurs traditionnels. Le client se retrouve au coeur du nouveau service permis par la digitalisation. Ayant retrouvé sa place au coeur du système économique, ce dernier est devenu plus exigeant. Il veut désormais que tous les services qui lui sont nécessaires au quotidien soient simples, efficaces, au juste prix. Les offres proposées initialement dans certains secteurs de l'économie (Uber ou BlaBlaCar dans le domaine du transport, ou Air B&B pour le logement) ont stimulé l'exigence des consommateurs qui ont désormais des attentes similaires pour tous les secteurs de l'économie. Non seulement le client est placé au centre du service, mais le client cherche à donner du sens à sa consommation.

La FinTech 6

Selon certains spécialistes, la période actuelle est aussi importante que l'entrée dans la modernité (période caractérisée par la sortie du Moyen-âge à travers la Renaissance) et dépasse le simple aspect numérique. En effet, pour Jean Staune, il est possible de distinguer 5 grandes révolutions qui bouleversent de manière fulgurante le monde dans sa globalité et qui peuvent expliquer actuellement le comportement des consommateurs.

Révolution Technologique

La Révolution Technologique a permis et permet une diffusion sans précédent des savoirs, et de l'information à travers toute la planète. En quelques années, les capacités de traitement, de stockage et de transmission de l'information ont été multipliées par 2 millions grâce aux outils technologiques. Plus généralement, on peut observer quatre types de réseaux qui transforment totalement nos modes de vie :

-Le réseau des objets connectés : Les objets du quotidien sont amenés à fonctionner ensemble de manière interdépendante. Les débouchés liés sont littéralement énormes. L'application des puces RFID dans la domotique pourra par exemple faciliter la mobilité des populations. Bien évidemment cette révolution va susciter de gros enjeux éthiques : pour reprendre l'exemple précédent, le droit de ne pas porter de puce RFID. Les objets connectés peuvent aussi trouver leur application dans le domaine de l'industrie. Les usines fonctionnent désormais sans intervention humaine grâce à des automates connectés entre eux. Là encore, un certain nombre de problématiques vont émerger : comment expliquer le développement économique d'une entreprise sans création d'emplois, quelle place restera-t-il à l'Homme ?

-Les réseaux de communication : Le téléphone ou encore les réseaux sociaux ont considérablement transformés nos façons de communiquer entre nous. Les technologies futures sont amenées à nous permettre de communiquer sans intermédiaire. Le développement du contrôle par la pensée est déjà en cours de développement.

La FinTech 7

-Le réseau des objets fabriqués : L'impression 3D offre de nouvelles opportunités fascinantes. Il sera bientôt possible de produire l'objet désiré, au moment et à l'emplacement désiré. Cela va permettre à certaines populations d'accéder à des produits et services liés auxquels elles ne pouvaient pas prétendre. Imaginons que nous pourrons bientôt fabriquer sur place, rapidement et de manière sur-mesure une maison, un médicament, ou bien encore un organe. Par ailleurs, ce réseau couplé au réseau des objets connectés et de la communication va décupler ses applications. Il est possible d'imprimer un objet à distance pour des populations qui se trouvent à l'autre bout du monde, il est possible de modifier et d'améliorer le produit créé par une autre personne grâce à l'open-source de ces objets.

-Le réseau de l'énergie : Tout un chacun sera producteur et consommateur d'énergie. Les surplus d'énergie d'un habitant pourront être redistribués directement dans les lieux plus consommateurs.

En résumé, le développement de ces réseaux a pour impact de transformer tous les acteurs de l'économie en producteur - consommateur, et ceci, sans intermédiation. Le plus gros enjeu lié à cette tendance sera sans doute pour les entreprises de conserver leur pouvoir, et pour l'Etat de maintenir ses fonctions régaliennes. En effet, comment prélever une taxe sur une transaction ponctuelle entre particulier ? Comment contrôler la masse monétaire d'une devise qui n'a pas de réalité virtuelle ?

Révolution Conceptuelle

Les outils d'analyse que l'on utilise actuellement sont linéaires et ne correspondent plus à la complexité du monde d'aujourd'hui, et encore moins à celui de demain. Les phénomènes que l'on observe sont chaotiques, non-linéaires, et bien plus présent qu'auparavant. Le monde est de plus en plus volatile car toutes les variables qui le régissent sont de plus en plus interdépendantes. Les réseaux ont permis d'accroître sensiblement la qualité de vie des populations, mais ils ont aussi eu pour

La FinTech 8

effet d'accroître l'impact de l'interaction de ces variables. Il en devient très compliqué d'expliquer un évènement ou un phénomène dans lequel l'homme est intervenu.

Certaines théories tentent de décrire la complexité de ces phénomènes.

-Ainsi, l'effet papillon énonce le principe de non proportionnalité de l'effet sur la cause. Une simple photo publiée sur un réseau social a désormais assez de force pour renverser un gouvernement.

-Le cercle vertueux met en exergue la notion d'écosystème de valeur entre plusieurs acteurs. Une entreprise A développe un produit qui va servir B pour créer un produit utilisé par C dans la fabrication d'un produit qui va servir A. Prenons l'exemple d'Alphabet avec Android : Alphabet développe en open-source un système d'exploitation dénommé Android, qui peut donc être amélioré par n'importe quel constructeur ou développeur, qui est utilisé par les Smartphones LG. LG, en utilisant Android, transmet de la valeur à Alphabet. D'autant plus que LG développe également des applications téléchargeables sur Android par d'autres Smartphones que la marque LG. Mais Alphabet fabrique également ses propres Smartphones fonctionnant sous Android. Cependant, cette fois-ci, c'est Alphabet qui transmet de la valeur à LG en lui sous-traitant la fabrication de la plupart de ses Smartphones.

-L'auto-organisation paraît similaire au cercle vertueux, mais ce concept s'en distingue par le caractère non ordonné d'une construction collective qui semble pourtant suivre une logique préétablie. Pour reprendre l'exemple de l'open-source, personne ne va diriger le développement d'un nouveau programme open-source, mais chaque développeur va apporter sa pierre à l'édifice afin de créer une structure organisée.

-L'effet mimétique consiste en une action ou opinion qui a pour but d'amplifier la réalisation d'un phénomène et donc de l'action ou l'opinion. Les opérateurs financiers qui liquident leurs positions sur l'action d'un grand groupe car son cours baisse, sans pour autant que cette baisse leur paraisse justifier, constitue un effet mimétique car la baisse est directement amplifiée.

La FinTech 9

Révolution Economique

Les frontières entre la vie professionnelle et privée, ou au sein même de la vie professionnelle ou de la vie privée, qui ont toujours existé disparaissent progressivement. Nous avons tous à l'esprit l'image d'un employé Facebook qui se repose sur un pouf en déjeunant, son ordinateur sur les genoux pour travailler. Il n'y a plus de cloisonnement, nous aurons tous plusieurs emplois, plusieurs fonctions, plusieurs rôles. C'est le passage du modèle Fordiste au modèle Google. De la même façon, les systèmes de rémunération vont radicalement changer, les services ou produits ne sont plus payants grâce au freemium, et le salariat pourrait bientôt ne plus exister. Les consommateurs-producteurs sont mis en concurrence dans leur travail, et seul le travail le plus original ou le plus abouti aura droit à une compensation.

Pour étayer cette idée, il est intéressant de définir la notion de post-capitalisme. Dans le capitalisme, ce qui importait pour créer une entreprise, c'était de détenir du capital, désormais c'est le savoir qu'il faut détenir. Les entreprises qui génèrent le plus de valeur sont celles qui arrivent à traduire les données en information qui sera exploitée au bon endroit et au bon moment. C'est le travail de Criteo qui identifie l'internaute grâce aux traces qu'il laisse sur internet et met aux enchères la probabilité que l'internaute soit effectivement intéressé par une information. Nous vivions dans une société de la connaissance, de l'intelligence, mais où l'éthique est aussi transcendée.

Révolution Sociétale

Les moeurs évoluent, mais l'éthique reste et se renforce. La société qui se dessine est donc une société post-capitaliste dans laquelle le consommateur est aussi producteur, juge et engagé. Les citoyens veulent donner du sens à leur vie, la consommation ne doit plus avoir comme seule fin la consommation. Le business revêt désormais des valeurs, il doit agir pour le bien commun. Le consommateur joue un rôle prépondérant dans se quête de sens, car ses choix de consommation ont bien plus de

La FinTech 10

poids qu'un bulletin de vote. Après le scandale qui a éclaté en septembre 2015, c'est le consommateur qui décidera si le groupe Volkswagen doit toujours exister.

Mais alors, comment formuler une proposition de valeur qui satisfait à la fois la demande du consommateur mais aussi son exigence de sens. La croissance renvoie à la vision d'une quête malsaine et infinie, destructrice de l'environnement tandis que l'écologie revêt une connotation punitive du capitalisme. D'après William Mc Donough, il est possible de concilier les deux, mais pour cela il est nécessaire de repenser totalement notre mode de vie. L'objectif pour lui étant de ne pas être moins mauvais, mais d'être bon : non seulement il a inventé une chaussure dont aucun plastique ne rentre dans la composition, mais il a intégré à la semelle des graines qui seront dispersées lorsque la semelle est sollicitée. Pour produire sans polluer, il faut surtout améliorer la productivité des matières premières. Selon Gunter Pauli, 70% des aliments que l'on produit part aujourd'hui à la poubelle. Le nombre de personnes développant des idées similaire est chaque jour de plus en plus important.

Révolution Managériale

Les entreprises vont donc devoir libérer en interne l'intelligence qui est désormais source de richesse. Pour survivre dans un monde si complexe, il faut mobiliser la moindre parcelle d'intelligence. Le manager doit être un chef d'orchestre, il ne produit pas de son mais permet à chacun d'exprimer le meilleur de son talent. Malheureusement la plupart des managers actuels sont encore contre-productifs, ils n'arrivent pas à déployer l'intelligence de leurs employés. L'époque du décideur patriarche a cédé sa place à celle du collègue capable de créer les conditions de la créativité des autres. C'est en exercice extrêmement difficile qui nécessite de l'empathie, de l'humilité, de la persuasion.

La FinTech 11

Conclusion : une nouvelle ère économique qui se dessine

Ces révolutions nous montrent que le monde est en train de se complexifier. Tout est lié, tout est interdépendant, cohérent mais pourtant chaotique. Mais toutes les régions du monde ne sont pas pour autant au même stade de développement, ce qui diminue encore plus la compréhension de notre environnement. Par exemple on observe un retour au féodalisme dans certaines zones. L'islamisme en est l'un des symboles parmi tant d'autres qui traduit la victoire de la spiritualité en réponse à la complexification du monde.

Le simple client devient consommateur - producteur polyvalent en quête de sens et de simplicité dans un monde complexe et profane.

Une Finance en pleine mutation

A l'image du reste de l'économie, la finance a subi de profonds changements. Ces bouleversements sont liés à l'arrivée de nouveaux acteurs.

Les facteurs qui ont favorisé l'arrivée des FinTech ont été décrits dans une étude de Goldman Sachs intitulé «The Future of Finance» publiée en 2014. Cette étude identifie plusieurs facteurs qui contribuent à la démocratisation et à la numérisation des services financiers jusqu'ici monopolisés par les banques.

? Une perte de confiance suite à la crise financière et économique de 2008

? Des attentes supérieures

? L'arrivée de la génération Y

? L'émergence et la part croissante du numérique dans les usages et l'économie

en général

? Une régulation plus forte protégeant réellement les droits des consommateurs

La FinTech 12

Ces facteurs ont bien évidemment contribué au détachement des clients des canaux « traditionnels ».

Des clients qui souhaitent s'affranchir des leurs prestataires financiers traditionnels

Une étude réalisée en 2014 par le cabinet de conseil Accenture, met en évidence le détachement croissant des clients américains (Etats-Unis et Canada) de leur banque. Plus généralement, c'est un détachement envers tous les prestataires de services financiers historiques que l'on observe.

En effet, alors que bon nombre des banques ont réussi à maintenir leur relation avec les clients à travers des canaux «traditionnels», le sondage réalisé par Accenture met en garde les banques quant au départ de ces clients. Le sondage d'Accenture réalisé auprès de plus de 400 banques de détails aux États-Unis et au Canada montre que la relation avec les clients est de plus en plus susceptible d'être disruptée.

Cette «disruption» qui apparaît sous forme d'entrée de nouveaux acteurs comme la FinTech est croissante selon Accenture. De plus, le sondage montre que le changement dans le comportement du consommateur (comme expliqué ci-dessus) reste un facteur important dans cette disruption. Accenture explique alors qu'une meilleure compréhension de ces évolutions de la part des banques pourrait les mener à saisir de nouvelles opportunités non négligeables.

Les résultats du sondage réalisé par le cabinet indiquent que les consommateurs désirent une banque pro-active, agile, et qui se fond avec leur style de vie quotidienne. Cela implique un changement, d'agences bancaires vers des produits et services digitalisés et numérisés, s'adaptant à la vie mobile des consommateurs.

? 27% des sondés envisageraient de rejoindre une banque sans agences physiques.

La FinTech 13

? 71% des sondés estiment que leur relation avec leur banquier est motivée par une fin de transaction plutôt que la par le désir de conseil et d'entretenir la relation.

? 51% veulent que leur banque leur recommande de manière autonome des produits et services pour leurs besoins financiers.

? 48% sont intéressés par une analyse en temps réel et tournée vers le futur de leurs dépenses.

L'étude va même plus loin en demandant aux interrogés s'ils seraient capables de faire confiance à des grandes marques de la tech en tant que banque. 49% des sondés seraient prêts à traiter avec elles. Par exemple, 41% des sondés seraient prêts à confier leurs besoins bancaires à une banque Paypal. (voir Figure 1)

Figure 1: Pourcentage des consommateurs sondés qui feraient confiance à des entreprises non bancaires

La FinTech 14

L'étude montre encore une fois que la nouvelle génération (Génération Y) se caractérise par des besoins différents auxquels la plupart des banques ne répondent pas actuellement. En effet, la technologie informatique est en train de développer une nouvelle demande dans le secteur bancaire, en particulier pour les « millennials », ces jeunes de moins de 30 ans, qui ont des attentes totalement différentes en ce qui concerne les services financiers.

· Toujours connectés : 94% sont des utilisateurs actifs des services bancaires en ligne. 72% sur leur téléphone.

· Des attentes supérieures en ce qui concerne l'intégration des différents canaux bancaires : 67% estiment que l'expérience pourrait être mieux intégrée contre 45% pour les plus de 55 ans.

· 39% envisageraient souscrire à une banque sans succursale contre 16%

· 56% intéressés par un chat vidéo avec leur conseiller

· 72% seraient prêts à confier leurs besoins bancaires avec des entreprises non-bancaires actuellement mais avec qui ils traitent tous les jours

· 67% veulent de l'aide pour gérer leur finance

· 66% suivent de près leur budget

· 58% attendent de leur banque qu'elle soit pro-active

· 22% recherchent des conseils via de nouveaux canaux (réseau sociaux).

Comme nous l'avons énoncé précédemment, le développement de ces acteurs est donc une réponse aux tendances que l'on observe dans les autres secteurs. Les entreprises qui arrivent à proposer un service simple d'utilisation, efficace, au juste prix, et surtout qui répond vraiment aux attentes du client ont vocation à accroître leurs parts de marché.

La FinTech 15

L'exemple de la FinTech dans la gestion d'actifs

On peut à titre d'exemple, étudier l'émergence des FinTech dans le domaine de la gestion d'actifs pour comprendre l'impact des facteurs précédemment cités.

Tout d'abord, on peut remarquer l'évolution marquée dans le comportement et l'état d'esprit des nouvelles générations, résumée par le schéma suivant:

Ancienne Génération

Nouvelle Génération

Préférence pour la gestion active

Préférence pour la gestion passive

Préférence pour une gestion humaine

Préférence pour une gestion
automatisée

Moyen de communication: Agence,
téléphone

Moyen de communication: Plateformes
web et mobiles

Confiance dans le conseiller

Exige une transparence des frais

D'après l'étude publiée par Goldman Sachs «The Future of Finance», la crise économique et financière a entraîné une perte en partie des économies des parents destinées aux jeunes générations. Par conséquent, ces derniers sont plus hésitants à investir de la même manière et font moins facilement confiance aux acteurs traditionnels. Ils ne souhaitent plus confier aveuglement leur épargne à une gestion de convictions, puisqu'ils ne font désormais plus confiance aux conseillers et à la gestion humaine. Parallèlement à ce phénomène, les progrès technologiques ont permis de voir le jour le développement récent des ETF (Exchange Trading Funds) qui consistent à répliquer passivement les performances d'un indice boursier.

Ainsi, l'évolution de l'état d'esprit des jeunes couplée à l'apparition des ETF ont permis de développer considérablement la gestion passive dont les performances ne sont souvent pas moindres à celles provenant d'une gestion de convictions. Il semble bien que la gestion passive s'aligne bien avec la vision et les objectifs

La FinTech 16

d'investissement des nouvelles générations à savoir: une volonté de bénéficier de déductions fiscales intelligentes, une volonté de sécuriser son épargne, investir en toute transparence, ainsi qu'une préférence pour le «laisser faire». Il y a de moins en moins de volonté de «battre le marché» ou de «générer de l'alpha». Il ne s'agit plus d'investir pour dégager du rendement uniquement.

C'est dans ce contexte que les plateformes d'investissement en ligne, ou les «robo advisors» ont su trouver leur place. En plus de se situer sur des canaux de communication bien familiers des nouvelles générations, leur automatisation de l'investissement permet de répondre à leurs attentes en termes de fiabilité, rationalité, cohérence et transparence.

En revanche, il ne s'agit pas ici de se laisser aller à l'euphorie que l'on peut observer dans la presse et les réseaux sociaux, et penser que les robo advisors vont supprimer radicalement les métiers de l'Asset Management. Nous aurons l'occasion d'en discuter plus en détails dans notre troisième partie consacrée à la tendance de la FinTech et leurs réelles conséquences sur le paysage financier. Dans le cadre de cet exemple, notons juste que pour le moment, les robo advisors présentent une offre complémentaire à l'offre des sociétés de gestion traditionnelles en captant essentiellement l'épargne de ce que Goldman Sachs appelle dans son étude les «HENRYs», qui signifie «High Earning, Not Rich Yet». Les Robo Advisors s'avèrent être très pratiques pour capter l'épargne de personnes disposant de revenus élevés mais qui ne possèdent pas à ce jour d'un patrimoine conséquent nécessitant un conseil juridique, fiscal, et financier personnalisé. C'est dans ce cadre que l'offre des Robo Advisors est complémentaire à celle des sociétés de gestion et qui semblent pour le moment plus voués à être intégrée aux modèles des banques. En restant en France, on peut noter les récentes acquisitions faites par les banques de FinTech comme c'est le cas par exemple de Crédit Mutuel Arkéa qui a racheté Yomoni ou encore Leetchi.com.

D'où notre citation en introduction du cabinet de conseil en stratégie McKinsey: « La digitalisation serait en train de devenir rapidement la seule manière rentable de servir le segment croissant des clients qui s'autogèrent » McKinsey

La FinTech 17

Le comportement des investisseurs

Si la numérisation de la finance a été favorisée par la crise et l'arrivée des nouvelles générations sur le marché, elle n'aurait pas été possible sans un réel besoin de la part des investisseurs.

Les comportements actuels des habitants des économies développées sont favorables à la disruption des acteurs traditionnels. En effet, les montants qui sommeillent sur les comptes courants des français ont atteint un niveau historique en France en 2015. Cela représente plus de 30 milliards d'euros en 2015 contre seulement 14 en 2014.

Plusieurs raisons peuvent être mises en causes :

-Les français ne se rendent tout simplement pas compte des montants qui sommeillent sur leur compte courant.

-Ils ont une préférence pour la liquidité et sont rassurés par le fait d'avoir des montants leur permettant une réponse immédiate au besoin de liquidité. Les français seraient en manque de temps pour se préoccuper de l'investissement. Si investissement il doit y avoir, il devra se faire à travers une plateforme simple qui permette de prendre rapidement une décision.

-Par ailleurs ces montants représentent une épargne de précaution car les agents n'ont pas confiance dans le futur.

-Enfin, les agents sont mal informés sur les produits d'investissements et ne sont pas dans une optique d'apprentissage puisqu'ils considèrent pour la plupart que leur banquier ne cherche qu'à augmenter sa commission et ne cherche pas sincèrement à cerner les besoins du client.

La FinTech 18

Une faible inflation

Le comportement des investisseurs est amplifié par un dernier facteur : le contexte d'inflation faible dans lequel nous vivons déjà depuis plusieurs années.

D'après la théorie économique, l'inflation favorise l'endettement. Effectivement, les agents désirent conserver leur Pouvoir d'Achat, ils ne vont donc pas différer leur achat dans le temps, sauf contre une rémunération substantielle. De ce fait, l'inflation va avoir tendance à favoriser l'investissement et la consommation. Une inflation positive et modérée est souvent considérée comme une des variables qui peuvent soutenir la croissance économique. A l'inverse, un risque de déflation a un effet néfaste sur l'économie. Les agents anticipent une baisse des prix et donc diffèrent leur achat et leur investissement dans le temps. Par ailleurs, le phénomène de déflation s'accompagne généralement d'une baisse des revenus afin que les entreprises puissent conserver leur compétitivité. La perte de revenus se traduit par de l'épargne de précaution, ce qui est, là encore, négatif pour l'économie.

Dans une période d'inflation quasi-nulle, des acteurs proposant une nouvelle façon d'investir ou de placer leur argent de manière simple pratique et peu cher ont donc totalement leur place. Les acteurs traditionnels peinent à convaincre qu'il faut investir dans l'économie aujourd'hui, seuls de nouveaux acteurs peuvent redonner confiance aux consommateurs - producteurs.

La FinTech 19

Les acteurs présents dans le secteur

financier

Les banques ont bénéficié d'un monopole bancaire depuis des siècles. Aujourd'hui, ce monopole est mis en danger par l'entrée de nouveaux acteurs. Cette partie a pour but de présenter les différents acteurs.

Les Banques

Des acteurs historiques malgré tout robustes sur le long terme

Depuis ses origines, l'industrie financière et en particulier l'industrie bancaire a su se renouveler pour survivre aux différentes crises auxquelles elle a dû faire face. C'est une industrie qui est très adaptable et performante sur le long terme. Seulement, comme nous venons de le voir, les révolutions que nous vivons semblent bien bouleverser tous les champs de l'économie. Sommes-nous à la fin de la grande opulence pour les financiers traditionnels ? Afin de synthétiser notre analyse, nous nous intéresserons uniquement aux acteurs bancaires.

De l'origine de la résistance des banques

L'industrie bancaire fait preuve d'une grande robustesse sur le long terme. Les banques se sont développées de manière assez contemporaine, et ont réussi à s'adapter aux différentes crises qui sont survenues depuis. On remarque qu'à travers les périodes, c'est une certaine forme de stabilité du capitalisme au sein de ses multiples évolutions qui permet aux banques de prospérer.

La FinTech 20

Les banques se développent au début du XIXe siècle à travers de grandes familles juives et protestantes (Lazard, Rothschild). Elles fonctionnent à l'époque comme des entreprises commerciales en utilisant la fortune familiale.

Dans une période de mondialisation et d'industrialisation, les banques sont contraintes de s'adapter afin de répondre aux exigences du capitalisme de l'époque. Au début de la première Révolution Industrielle, les banques prennent en charge les opérations de dépôts, mais également de change, d'émission de billets au porteur, de gestion des comptes courants, et de gestion de l'escompte. Les banques vont même se spécialiser différemment suivant les pays :

-En Grande-Bretagne, on retrouve un modèle de spécialisation poussée (commerce, dépôts, affaires, ...).

-En France, on observe une spécialisation plus simple avec un modèle de banques d'affaires et de dépôts.

-En Allemagne, les banques restent au contraire généralistes et pratiquent la transformation (technique qui consiste à accorder des crédits à long terme grâce à des dépôts à court terme).

Les évolutions démographiques, sociales et économiques transformant les modes de vie, la nécessité de trouver un cadre de développement pour le capitalisme se fait peu à peu ressentir. C'est grâce au contrôle de la masse monétaire par les banques centrales que le système va trouver cette forme de stabilité. Ainsi, la mise en place progressive du Gold Standard en Europe va contribuer au développement de l'activité bancaire et de l'économie. En France, on observe la création de la banque de France en 1800 par Napoléon et qui acquiert le monopole de la gestion monétaire en 1848.

D'après l' « Ecole de la Régulation », le capitalisme se décompose en plusieurs périodes. La fin de chacune de ces périodes est matérialisée par une crise généralisée de l'économie. Ces crises ont notamment pour conséquence de déstabiliser le secteur

La FinTech 21

bancaire, qui subit de nombreuses faillites. Par ailleurs, le début de chaque grande période est caractérisé par la mise en place d'un nouveau système monétaire. Ainsi, le secteur bancaire ne retrouve sa force qu'une fois le système monétaire international stabilisé.

La crise de 1929 se traduit par des milliers de faillites bancaires aux Etats-Unis. Le système ne retrouve sa stabilité effective qu'après la seconde guerre mondiale et la mise en place du gold exchange standard. La fin des 30 glorieuses se traduit à nouveau par de nombreuses faillites, et les banques ne recouvrent leur force qu'après la mise en place du flottement concerté des monnaies. Cependant, la crise de 2008 se traduit comme d'habitude par des faillites bancaires, avec comme symbole la chute de Lehman brothers, mais n'a toujours pas retrouvé de stabilité. Les banques centrales se sont engagées dans la mise en place de politiques non conventionnelles qui perturbent de manière durable le système financier et monétaire. Cette instabilité du système monétaire peut jouer contre les banques, qui historiquement n'ont pu retrouver leur force qu'avec de la stabilité. Et cette instabilité peut s'avérer être un environnement favorable à l'avènement de nouveaux acteurs.

A leur fin programmée

Outre cette instabilité inhérente à la période actuelle, les banques doivent relever de nouveaux défis.

L'ingénierie financière a été une source de croissance importante pour les banques à partir de la fin des trente glorieuses. Seulement, la population actuelle est désormais habitué à avoir accès à toutes les informations qu'elle souhaite et ce de façon quasi-immédiate. Le pouvoir n'est plus dans les mains de ceux qui possèdent l'information, mais de ceux qui arrivent à l'analyser. Hors, l'industrie financière fait preuve d'exception par rapport à d'autres domaines de l'économie. Cette opacité de l'ingénierie financière a pu être mise en cause durant la crise des subprimes de 2008, notamment avec le mécanisme de la titrisation. Il est normal que les non-initiés

La FinTech 22

s'indignent devant la complexité des techniques financières, du langage utilisé et de l'accès à l'information limité. Si l'intention de départ de l'ingénierie financière était légitime, à savoir pour la titrisation de se séparer du risque lié à un portefeuille de créances, la population, en recherche permanente de transparence et de simplicité, ne comprend plus les mécanismes qui régissent certaines transactions financières. L'ingénierie financière est directement assimilée à l'industrie bancaire, ce qui peut expliquer une défiance croissante pour cette industrie.

En plus de la défiance des consommateurs, les exigences réglementaires croissantes imposées par le régulateur sont une contrainte à gérer pour les banques. Désormais, bâle 3 imposent au banques des ratios de liquidités, des mesures sur les fonds propres à travers les réserves afin que les banques puissent faire face à leurs engagements en cas de difficultés. MIFID 2 vient combler le besoin de transparence et d'information, que nous venons de développer, sur les transactions de gré à gré. Par ailleurs, avec l'ordonnance du 6 août 2015, le CMF vient à nouveau remettre en cause le monopole bancaire français en intégrant deux nouvelles exceptions. De plus en plus de contraintes pèsent sur les banques, alors que de nouveaux acteurs ont la possibilité d'effectuer des opérations quasi-similaires sans pour autant être soumis aux mêmes exigences.

Des acteurs plus exposés que d'autres ?

Pour palier la crise, les banques d'investissement ont eu tendance à se concentrer sur la réduction de coûts et sur les nouvelles contraintes réglementaires, au détriment de la croissance. La situation reste délicate, les revenus ont baissé de 2% en 2013 soit une baisse de 13% depuis 2010. Les revenus des activités principales (taux, change et Matières Premières) ont chuté de 16%, chute qui n'a été compensée que par la bonne progression des revenus des actions et des activités d'investissement. Le ROE diminue lui aussi de 12% en 2012 à 11% en 2013.

La FinTech 23

Si les banques de détail cherchent tout autant à diminuer leur coût de structure, elles sont moins exposées aux contraintes règlementaires présentées dans la partie précédente étant donné que leurs actifs sont a priori moins visés par les dispositions.

Des acteurs effectivement en difficultés

Intéressons-nous aux faits pour déterminer si les banques sont réellement en difficulté. Il existe plusieurs moyens d'établir la performance d'une banque à travers l'étude d'indicateurs particuliers que nous allons décrire ci-dessous.

Tout d'abord, voici une brève description du compte de résultat d'une banque :

-Les revenus d'exploitation proviennent des intérêts sur ses actifs, qui augmentent d'autant plus que les taux sont élevés, de ses commissions sur les dépôts, et des autres commissions en hors bilan.

-Les dépenses d'exploitation regroupent le paiement des intérêts, qui augmentent lorsque les taux augmentent, sur le passif (dépôts, emprunt auprès de la banque centrale), les dépenses générales (salaires, charges immobilières), et les provisions pour pertes sur prêts.

-Les autres postes étant similaires aux postes d'une entreprise traditionnelle.

A partir de ces agrégats, et d'autres postes au bilan, Il est possible de définir plusieurs mesures et indicateurs de la performance d'une banque :

-Le Net Income est un bon indicateur, mais qui n'est pas ajusté à la taille de la banque.

-Le ROA ou Return On Assets (net income / assets) permet d'observer la capacité de la banque à générer des profits à partir de ses actifs.

-Le ROE ou Return On Equity (net income / capital) détermine le rendement des actionnaires proportionnellement à leur apport.

La FinTech 24

-La NIM ou Net Interest Margin, qui est la différence entre les revenus et les dépenses sur intérêts exprimée en fonction de la valeur moyenne des actifs, permet de mesurer le spread.

Or, si l'on observe l'évolution de ce dernier indicateur (source FED), il a fortement chuté depuis le début des années 1990 en passant de près de 4,3% en 1992 à 3,3% en 2007.

Des taux d'intérêts bas qui minent encore plus les résultats des banques

La principale raison pour laquelle le « Net Interest Margin » des banques a chuté est la baisse des taux d'intérêts. En effet, les taux d'intérêts ont un impact très important sur le revenu des banques.

On distingue communément trois sources de revenus pour les banques :

-Le « Net interest income » qui exprime la différence entre le taux auquel la banque prête et le taux qu'elle paye sur les dépôts.

-Le « Non-interest income » qui provient notamment des différentes commissions facturées (carte de crédit, commissions sur dépôts, etc.).

La FinTech 25

-Les activités liées qui sont généralement exercées par les banques d'investissement, telles que les activités de marchés comme le M&A, Coverage, l'ECM, Financements, la recherche actions, etc.

La principale source de revenu pour une banque est le revenu sur intérêt « Net interest income », dans lequel le niveau des taux d'intérêts est primordial. En effet, environ 60% des revenus d'exploitation des banques américaines proviennent des « net interest income ». C'est-à-dire que 60% du revenu des banques est affecté en période de baisse des taux d'intérêts. Nous rappelons à notre lecteur qu'au moment où ce dossier est rédigé, les taux ont atteint un niveau historiquement bas. Les taux à court terme sont même négatifs dans certains pays.

Cela est dû principalement à deux phénomènes :

-la baisse historique la plus longue des taux directeurs par les banques centrales (BCE, FED, BoJ et plus récemment la Banque centrale d'Australie)

-sans compter les politiques non-conventionnelles : le QE de la BCE et la FED.

Ces politiques se basent sur l'hypothèse selon laquelle une baisse des taux d'intérêts permettrait d'augmenter la croissance économique en stimulant les prêts qui doivent permettre aux entreprises de se développer.

Nous comprenons désormais pourquoi le contexte des taux bas a grandement influencé la « Net Interest Margin » des banques qui est, rappelons le, la métrique la plus importante dans l'évaluation de la performance des banques. De plus, si les taux à court terme sont déterminés par la Banque Centrale majoritairement, c'est le marché qui détermine les taux de long terme. Une augmentation des taux à long terme traduit généralement une amélioration de l'économie en terme de croissance (des anticipations de croissance en hausse), et inversement.

Pour rappel, l'activité des banques en général consiste à emprunter sur le court terme, et prêter sur le long terme. C'est ce que l'on appelle une transformation de maturité. Normalement, les banques peuvent donc bénéficier de la courbe des taux

La FinTech 26

(taux longs supérieurs aux taux courts) pour augmenter leurs marges. Les anticipations de croissance étant basses, ainsi que les anticipations d'inflation (baisse des prix du pétrole), la courbe s'est aplatie, et les taux longs ont baissé.

En plus des taux d'intérêts, les coûts des passifs impactent également la « Net Interest Margin ». En effet, lorsqu'une banque à un coût des passifs moins élevés que les autres banques, elle possède un avantage, ce qui améliore la « Net Interest Margin ». Les dépôts sont les sources les moins chères en tant que passif. Mais le coût du passif peut difficilement tomber en dessous du 0% lors d'une baisse généralisée des taux, tandis que les emprunteurs exigent que leur taux soit impacté. On peut observer dans le graphique suivant la chute impressionnante de la marge des banques depuis la crise de 2008. Elle est passée de 3,85% à 3,1% perdant ainsi 75 points de base en quelques années.

Une autre métrique importante que l'on suit pour les banques est le ratio « prêt sur dépôt » ou en anglais « Loan to Deposit Ratio ». Ce ratio permet d'évaluer la liquidité de la banque. Un ratio élevé exprime un manque de liquidité pour la banque.

La FinTech 27

En revanche, quand le ratio est faible, l'excès de liquidité de la banque peut exprimer le fait que la banque ne gagne pas assez sur ses dépôts

Les taux bas incitent les investisseurs à déposer leur capacité de paiement sur des comptes qui ne rapportent pas afin de pouvoir les débloquer à tout moment si jamais les taux remontent. Les banques ne peuvent donc pas utiliser ces liquidités pour accorder des prêts. Ce qui fait que les dépôts ont augmenté bien plus rapidement que les prêts. Ceci couplé à une demande faible de prêts, a contribué à augmenter les réserves sans pour autant qu'elles soient utilisées.

Dans ce contexte, et pour augmenter leurs marges, les banques se placent sur les prêts longs. Le seul problème vient du fait qu'elles subissent un très fort risque de taux. Par ailleurs, elles peuvent cherchent à conserver leurs marges en s'intéressant à des actifs plus risqués ou des activités à commissions.

Une augmentation des taux serait toutefois bénéfique pour les banques étant donné qu'elles ont tendance à modifier plus rapidement leur taux prêteur à la hausse que leur taux emprunteur. Les taux devraient augmenter dans les mois et les années à

venir car l'économie occidentale va en s'améliorant. La FED a d'ailleurs procédé récemment à la première levée de ses taux après une longue période de taux quasi nuls. Cependant, en raison d'une inflation faible, ce mouvement est ralenti d'autant plus que des risques persistent comme le Brexit et le prix du pétrole ce qui favorise l'entrée de nouveaux acteurs dans le paysage comme les entreprises de la FinTech comme nous allons le voir ci-dessous.

Les acteurs de la FinTech en France

Enfin, ce sont les FinTech qui ont bénéficié le plus de ce détachement de la part des clients. Elles sont arrivées en grand nombre depuis quelques années et chaque année, des centaines de FinTech apparaissent sur le marché.

En effet, en quelques années, les acteurs dans la FinTech se sont multipliés. Aujourd'hui, il existe une FinTech pour chaque type de service financier, que ce soit pour les particuliers, les professionnels ou encore les institutionnels. Une récente cartographie a été réalisée par le cabinet de conseil en IT «Octo». De nombreuses cartographies du paysage de la FinTech existent sur internet. Nous nous basons ici, sur celle de ce cabinet qui semble la plus complète et la plus affinée dans la décomposition des services financiers dans lesquels se positionnent les FinTech en France aujourd'hui. On peut alors placer les FinTech dans 13 catégories différentes que nous allons définir.

Nous avons également pris le soin de détailler en annexe de ce mémoire, les profils des 50 FinTech françaises les plus importantes.

La FinTech 28

Caractéristiques communes

La FinTech 29

L'utilisation de la technologie numérique. Selon Nicolas Pierret, co-fondateur de Marie Quantier, la technologie utilisée par les FinTech n'est pas spécialement très évoluée. Elle repose cependant sur plusieurs facteurs :

-Data

-Algorithmes

-High Peformance Computer qui permet d'actualiser et calculer les dernières données instantanément.

Selon Marie Quantier, la technologie ne doit être qu'un moyen pour le client de devenir un décideur financier avisé. Elle doit vulgariser ce domaine et donner les outils au client pour évaluer lui-même les offres qui lui sont proposées.

Crowdfunding

Le financement participatif ou «Crowdfunding» signifie «Financement par la foule». C'est une nouvelle forme de financement. Cette dernière se fait sur une plateforme internet qui permet aux particuliers et entreprises de récolter des fonds pour leurs projets. Dans la plupart des cas, c'est l'association d'un grand nombre de personnes investissant un petit montant qui permettent aux porteurs de projets de trouver les fonds demandés. Ce mode de financement est également un moyen de fédérer le plus grand nombre de personnes autour de son projet.

Il existe 4 formes différentes de rémunération: Le don, la récompense (produit/service en développement, ou cadeau), le prêt (remboursement d'un emprunt avec ou sans intérêts), et l'equity (parts de capital dans la société).

Le cabinet Octo a classé le prêt et l'equity dans des catégories séparées. Par conséquent, dans sa décomposition du paysage de la FinTech, ce dernier entend par crowdfunding uniquement le don et la récompense.

La FinTech 30

A noter que plus de 152 millions d'euros ont été collectés en 2014 (contre 78 millions en 2013) sur les plateformes de crowdfunding en France, selon les chiffres publiés par l'association Financement Participatif France dans son baromètre de l'année 2014.

Le prêt rémunéré

Le prêt rémunéré, comme expliqué précédemment, est une forme de financement participatif. Il s'agit d'un prêt classique dont la rémunération s'opère sous forme de remboursement du nominal, et avec ou sans intérêts.

Toujours selon l'association Financement Participatif France, les montants collectés en France via le prêt rémunéré atteignent 88,4 millions d'euros en 2014.

Equity crowdfunding

L'Equity crowdfunding, appelé également le «crowdequity», permet aux particuliers d'investir directement dans le capital de sociétés (souvent des jeunes startups) qu'ils choisissent eux-mêmes, devenant ainsi actionnaires de ces sociétés. C'est une forme de crowdfunding mais unique dans son type de rémunération. L'Equity crowdfunding a donc permis de démocratiser l'investissement, en rendant l'actionnariat accessible à tous.

Selon les données de l'association Financement Participatif France, les montants collectés en France via le crowequity ont plus que doublé en 2014, à 25,4 millions d'euros.

Paiement

Il s'agit de l'ensemble des services de paiement mobile comme la fameuse application Lydia dont se servent certains étudiants de Dauphine pour payer leur café à l'université ; et des services sur internet, représenté par la plateforme Leetchi.com, qui permet de créer des cagnottes en ligne.

Outils pour l'entreprise

Dans cette catégorie, on retrouve toutes les FinTech qui ont pour vocation de répondre aux besoins des entreprises, notamment sur le plan de leur gestion de trésorerie.

Investissement

Il s'agit de plateformes internet d'investissement et de placement de l'épargne à destination essentiellement des particuliers. Ce sont les fameux «robo advisors» dont on entend parler souvent dans la presse et dont nous avons parlé précédemment, et qui semblerait menacer les métiers de l'Asset Management.

Ces plateformes investissent les fonds collectés essentiellement dans des ETF (ou encore Trackers, consistant à répliquer des indices). Elles sont de ce fait entièrement dédiée à de la gestion passive. Ces plateformes présenteraient l'avantage de frais réduits et d'une meilleure transparence vis-à-vis des investisseurs.

La FinTech 31

Finance personnelle

La FinTech 32

On y regroupe l'ensemble des applications et sites internet permettant de suivre et gérer au plus près sont argent et son budget. Les plus connues en France sont Bankin' et Linxo qui sont des agrégateurs de comptes bancaires et permettent de gérer le budget et l'épargne du client au mieux.

Investissement institutionnel

Ce sont des services à destination des institutionnels, comme par exemple Alphametry qui est constitué d'une communauté d'analystes et de gérants de fonds.

Transfert de fonds

Dans cette catégorie, on retrouve des FinTech comme Paytiop ou Kantox qui ont pour vocation de fournir des services en termes de transfert de fonds à l'international.

Néo Banque

Cette catégorie désigne les FinTech qui propose des services bancaires entre particuliers. La plus connue est « Payname » qui est une pionnière dans le Cobanking. Payname est une plateforme de paiement entre particuliers et permet également la création de cagnottes à l'instar de Leetchi.

Leasing

Il existe aussi des start-up qui proposent des solutions de location d'équipements neufs garantis sur toute la durée du contrat contre une mensualité fixe.

Sécurité

Plus récemment, il y a des FinTech qui se sont spécialisées dans la sécurité comme c'est le cas de LedgerWallet, qui permet de protéger son portefeuille Bitcoin par une clé privée.

Le cabinet Octo désigne d'autres catégories de FinTech que voici.

Figure 1 : Cartographie des acteurs de la FinTech par catégorie (Cartographie, Cabinet Octo, 2014)

La FinTech 33

La FinTech 34

Les tendances du marché

L'engouement pour les FinTech est réel. En effet, on le remarque en observant les données de marché du secteur sur plusieurs années. Bien que les marges des FinTech se contractent, leur valorisation sur le marché ne cesse d'augmenter. Ainsi, la question d'une bulle dans le secteur de la FinTech peut être légitimement posée. En parallèle de ce phénomène, il est important pour les banques de réagir le plus rapidement possible. Nous estimons que les deux acteurs vont devoir coopérer afin de favoriser leur développement respectif.

Valorisation du secteur

Des volumes et valeur de transactions en nette progression

L'engouement pour les FinTech est bien réel et le développement du secteur semble s'accélérer avec le temps. En effet, les investisseurs ne manquent pas, l'année 2015 a été une année record en termes de levées de fonds provenant des FinTech, d'après les statistiques publiées par Berkery Noyes, société indépendante de conseil financier.

Il y a eu 427 fusions & acquisitions en 2015 représentant un nombre total de transactions en hausse de 14% par rapport aux 376 de 2014. De même, la valeur total des transactions a plus que doublé en 2015 à 63,78 milliards de dollar contre 27,81 milliards de dollar en 2014. (Voir Figure 2)

La société a suivi environ 1149 transactions de FinTech entre 2013 et 2015, parmi lesquelles, 300 ont publié des éléments financiers. La valeur agrégée qui en ressort est de 98,93 milliards de dollar. Sur la base des transactions connues, Berkery Noyes a projeté la valeur des 849 transactions inconnues à environ 19,16 milliards de dollar.

La FinTech 35

Au total, les transactions sur les FinTech durant les 3 dernières années totalisent 118,09 milliards de dollar. La médiane des multiples qui en ressort sur les 3 dernières années est de 3.0x le chiffre d'affaires et 11,9x l'EBITDA. (Voir Figure 3)

Figure 2 : Evolution du nombre et de la valeur des transactions entre 2013 et 2015

Evolution de la valeur, du multiple de revenu et du multiple d'EBITDA

(Berkery Noyes, 2015)

La FinTech 36

La FinTech, un marché surperformant

Tout d'abord, si on s'attache aux données de marchés, on peut remarquer que la FinTech surperforme sur les marchés financiers. Pour illustration, Mercer Capital compare des indices boursiers sur différents segments de la FinTech au S&P 500. (Voir Figure 3)

L'intérêt des investisseurs pour les FinTech est évident. D'ailleurs, le haut niveau du PER sur les 3 indices des FinTech le montre bien. On remarque dans la Figure 4, des niveaux de BPA entre environ 25 et 30 pour les FinTech comparé à environ 15 pour le S&P 500. (Voir Figure 4).

Cependant, la performance des FinTech continue de vaciller selon Mercer Capital du fait de plusieurs facteurs pris en compte par les investisseurs : menace de nouveaux entrants, d'évolutions technologiques et d'autres risques comme la réglementation.

(Mercer Capital, 2015)

Figure 3 : Indices boursier de la FinTech vs. S&P500 sur 1 an (arrêté au 30/09/2015)

La FinTech 37

Figure 4 : Multiples de valorisation des FinTech selon Mercer Capital

(Mercer Capital, 2015)

La formation d'une bulle dans le secteur des FinTech ?

Les données précédentes traduisent un engouement certain pour le secteur de la FinTech. Ces chiffres peuvent même impressionner, il est donc légitime de se demander si nous ne sommes pas aux prémices d'une bulle sur ce marché. Nous en connaissons tous les signes. Même si nous ne pouvons l'affirmer avec certitude, les données dont nous avons à notre disposition vont dans le sens d'une formation effective d'une bulle.

En effet, Mercer Capital met tout d'abord en avant des marges qui continuent à se contracter au 3e trimestre de l'année 2015. (Voir Figure 5). Tandis que les multiples de valorisation des FinTech continuent d'augmenter pour atteindre, année après année, des niveaux historiques. (Voir Figure 6).

Il convient alors de rester prudent, et nous invitons notre lecteur à se référer à l'histoire pour se faire sa propre opinion. Nous avons en effet déjà connu des phénomènes semblables, notamment lors de la bulle informatique des années 2000.

La FinTech 38

Figure 5 : Evolution de la marge d'EBITDA dans les FinTech entre 2011 et 2015

(Mercer Capital, 2015)

Figure 6 : Evolution du multiple d'EBITDA dans les FinTech entre 2011 et 2015

(Mercer Capital, 2015)

La FinTech 39

Une nécessaire symbiose banques-FinTech ?

La grande question qui se pose en ce moment pour les professionnels de la finance est de savoir s'ils doivent ignorer, acquérir, mettre en place un partenariat ou concurrencer les nouveaux entrants technologiques, et plus particulièrement la FinTech. D'après l'étude menée par The Economist Intelligence Unit, plus de 25 milliards de dollars ont été investis dans la FinTech durant les 5 dernières années et actuellement environ 4000 entreprises concurrencent les banques dans chacun de leurs produits ou services. Comme l'a dit Jamie Dimon, PDG de J.P Morgan à ses actionnaires à propos des FinTech : "They all want to eat our lunch. Every single one of them is going to try". L'étude menée par The Economist permet de mettre en perspective ce que pense chaque acteur à propos de l'impact potentiel de la FinTech, les forces et les faiblesses de ces dernières.

Les FinTech vues par les banques

D'après un sondage réalisé auprès d'une centaine de Senior Bankers et de managers dans la FinTech, les banquiers reconnaissent que la FinTech aura un impact non négligeable sur le paysage des services bancaires futurs. Plus encore, le tiers des personnes interrogées considèrent que la FinTech aura une part de marché égale voire supérieure à celle détenue par les banques dans le futur. (Voir Figure 9).

Cependant, bien que les banques soient toutes concernées par ce défi, elles ne semblent pas en mesure de le relever. En effet, une majorité de banquiers (54%) estiment que les banques vont ignorer le challenge induit par la FinTech ou ne

La FinTech 40

prendront pas d'initiatives concrètes (Figure 10). Le pourcentage est encore plus élevé parmi les managers de FinTech (59%).

Figure 9 : Les challenges de la FinTech vue par les banques

Figure 10 : La réponse des banques face au challenge de la FinTech

Mais alors, qu'est ce qui retient les banques de prendre de réelles initiatives contre la FinTech ? Quels sont les facteurs qui les en empêchent ? Selon elles, les principales barrières sont : la manque de vision stratégique dans le digital, une culture inadaptée à un rapide changement et une incapacité à attirer des talents technologiques. En effet, selon un banquier c'est un cercle vicieux puisque sans talent, elle ne deviendra pas agile. La banque est culturellement averse au risque et n'attire

La FinTech 41

donc pas les réels talents d'aujourd'hui. Un autre facteur important est le manque de flexibilité de la part des banques de par notamment la lourde réglementation qui pèse sur le secteur, et les systèmes complexes sur lesquels les banques se basent. La régulation est une épée à double tranchant. En effet, 56% des banquiers interrogés pensent que la régulation protège l'activité traditionnelle des banques mais 62% admettent également que la réglementation va limiter le champ d'action des banques contre la FinTech. (Voir Figure 11).

Cependant, les banques ne doivent pas être sous estimés puisqu'elles possèdent également plusieurs forces dans leur lutte contre la FinTech. En effet, la plus grande force des banques est leur réputation, la confiance et la stabilité qu'elles véhiculent auprès des consommateurs. Pour preuve, aucune banque de détail n'a fait faillite suite à la crise de 2008. De plus, les banques détiennent une base de données conséquente sur les clients et déjà existante. Plus encore, les banques ont une longue et dure expérience dans le domaine de la gestion des risques et du respect des normes. Elles ont par conséquent une attitude plus prudente et sont vues donc comme des institutions sures. Enfin, Les banques disposent d'un capital important leur permettant de faire des acquisitions ou de lancer de la R&D. (Voir Figure 12).

Figure 11 : Faiblesses des banques face au challenge de la FinTech

Figure 12 : Forces des banques face au challenge de la FinTech

Les FinTech vues par les FinTech

Le plus surprenant dans ce sondage c'est qu'il ressort que les FinTech semblent considérer plus les banques que les banques ne se considèrent elles-mêmes. Le sondage a été effectué auprès de managers de FinTech et ils sont deux fois plus nombreux à penser que les banques continueront à dominer le marché dans le futur (46% contre 20%). Les FinTech envisagent plus une coopération et une mise en commun des compétences des banques et des FinTech. (Voir Figure 13).

Pour le moment, l'avantage des FinTech est qu'elles ne sont pas soumises à une forte pression réglementaire comme c'est le cas des banques, mais cet avantage n'est que temporaire. Conscientes de cet enjeu, elles savent que pour pouvoir concurrencer les banques elles vont devoir déployer d'importants moyens en gestion du risque et en

La FinTech 42

La FinTech 43

conformité. Récemment, Renaud Laplanche, fondateur et dirigeant de Lending Club, a été remercié après avoir effectué une transaction qui ne respectait pas la compliance, et l'image de la FinTech en a fortement pâti. De plus, les FinTech seront toujours confrontés à un manque d'investissement en capital. Les Business Model des FinTech sont consommateurs de cash, et pour qu'ils soient viables, ils nécessitent d'attirer plusieurs millions de clients en un temps limité, ce qui expliquent pourquoi elles ont du mal à trouver des financements en capital. Une des solutions serait d'envisager une coopération main dans la main des banques et FinTech. Un autre problème important pour les FinTech est de gagner la confiance de la population puisque ces dernières apparaissent comme moins sûres que les banques qui ont su résister même à la crise de 2008. (Voir Figure 14).

Selon les sondés, la force des FinTech est leur capacité à se concentrer sur un nombre limité de produits et de services, une réglementation plus accommodante, leur agilité et flexibilité, ainsi que la transparence. (Voir Figure 15).

Figure 13 : Vision des FinTech sur la compétition entre ces derniers et les banques

La FinTech 44

Figure 14 : Faiblesses des FinTech selon les FinTech

Figure 15 : Forces des FinTech selon les FinTech

Pourquoi les banques ont-elles besoin des FinTech ?

Comme nous l'avons énoncé précédemment, l'une des principales forces des FinTech est qu'elles se concentrent sur un produit ou service et que leur business

La FinTech 45

model est fait «sur-mesure « pour ce type de biens ou service. Ainsi, la disruption sera constituée par la somme des pressions concurrentes produit par produit, et service par service. The Economist a donc demandé aux managers de FinTech leur vision de la concurrence pour les principaux produits et services bancaires dans 5 ans. (Voir Figure 16). Il en sort que les banques resteront leaders sur l'ensemble des produits et services. Bien que les FinTech ne domineront pas selon les sondés, elles s'accapareront néanmoins une part de marché non négligeable sur leur produit respectif.

Figure 16 : Vision des FinTech quant à la compétition sur les différents produits et services

Le danger pour les banques provient donc du fait que chaque FinTech récupère une part de marché sur un service particulier, et que les banques ne se retrouvent plus qu'à réaliser les fonctions de back-office moins rémunératrices. Ainsi, un moyen pour les banques de s'y prémunir est d'acquérir des FinTech et ainsi bénéficier des forces spécifiques à ces dernières, c'est-à-dire, leur flexibilité, leur culture entrepreneuriale et

La FinTech 46

leur moindre aversion au risque, leur technologie adaptée au produit ou service en question, leur capacité à innover, etc. Ces forces sont à la fois reconnues par les FinTech et par les banques qui les concurrencent.

Pourquoi les FinTech ont-elles également besoin des banques ?

Les FinTech sont bien conscientes des challenges auxquels elles devront faire face dans le marché du détail. Le premier est de survivre. Il existe aujourd'hui un nombre phénoménal de FinTech, plusieurs dizaines voir des centaines sur le même produit ou service. Il n'est pas étonnant de se dire qu'une très grande partie des FinTech est amenée à disparaître et seul quelques unes survivront. Les FinTech auront donc besoin de toutes les ressources possibles pour survivre dans ce marché déjà saturé.

Le deuxième challenge est d'atteindre la taille optimale, car les FinTech ont effectivement besoin d'attirer un très grand nombre de consommateurs pour être rentable. Un budget important en marketing pour se faire connaître et attirer la confiance des consommateurs semble plus que nécessaire.

Le troisième défi, lié au deuxième, auquel les FinTech sont confrontées est le temps. La compétition est ardue et le gagnant dans cette bataille, sera le plus rapide à réussir à s'installer et se constituer une base de clients conséquente.

Enfin, lorsque le succès d'une FinTech sera avéré, le dernier challenge pour cette dernière sera de passer d'une start-up à une réelle institution financière. Cela implique d'être soumis aux réglementations du secteur, être suffisamment compétent en termes de gestion des risques, et protéger les données des consommateurs.

Notre lecteur comprendra donc que le meilleur moyen pour les FinTech de faire face à tous ces challenges, est de s'allier avec une banque qui lui permettra de

La FinTech 47

bénéficier de toutes les ressources et compétences nécessaires à surpasser ces obstacles.

La symbiose FinTech - banques

L'intérêt est donc mutuel pour les banques et les FinTech. Les banques ont une base de clients considérable lorsque les FinTech en recherchent activement. Les FinTech disposent d'une capacité d'innovation et d'une agilité quand les banques sont pénalisées par la rigidité de leur structure. Les FinTech disposent d'une capacité d'innovation et des solutions technologiques adaptées à un produit ou un service qui peuvent rendre les banques plus performantes et plus proche des préoccupations quotidiennes des clients. Les FinTech pourraient donc être un nouveau canal pour les banques leur permettant délivrer de la valeur rapidement au client. Les FinTech sont des intermédiaires qui diffusent le risque au marché, et ne le supportent pas.

Il apparaît donc que les banques et les FinTech ont plus d'intérêts complémentaires que de sujets concurrentiels. (Voir Figure 17)

Figure 17 : Les forces des banques versus les faiblesses des FinTech

La FinTech 48

L'intégration FinTech - banques

L'enjeu de la «FinTegration» selon le PDG d'ACI Worldwide Phil Heasley est de conserver ce qui fait la spécificité des FinTech, à savoir leur agilité, leur flexibilité et leur capacité d'innovation, tout en réussissant le mariage avec le contrôle proposé par la banque. Voici quelques conseils donnés par Phil Heasley énoncés par ordre de priorité : (Voir Figure 18)

-Mettre l'IT au sein des due diligence et du planning de l'intégration : il faut arriver deÌs les prémices à combiner convenablement les deux technologies.

-Conserver l'agilité de la FinTech : propre leadership, rémunération, règles, et localisation.

-Intégrer les nécessités liées à la régulation et la compliance. -Sécurisation des données.

-Intégration de la donnée.

-Intégration des deux infrastructures (mêmes logiciels, etc).

En résumé, il faut arriver à conserver les deux cultures, mais fusionner la technologie back-office.

Figure 18 : Les forces des FinTech versus les faiblesses des banques

La FinTech 49

Comment les banques peuvent-elles faire face à ces nouveaux challenges ?

Nous avons exposé dans notre première partie les résultats du sondage mené par Accenture mettant en évidence le détachement des clients actuels de leurs banques traditionnels et la confiance croissante qu'ils accordent aux acteurs non traditionnels comme les entreprises technologiques et informatiques, ainsi que les nouveaux entrants comme les FinTech.

Dans cette partie, nous exposons les recommandations qui ont été faites à ces acteurs traditionnels pour faire face à ces challenges.

La première recommandation faite par le cabinet est de devenir réellement un acteur multicanal. De récentes recherches montrent que l'agence reste le principal moyen de communication avec le client: plus de 60% des produits bancaires sont vendus par le biais des agences physiques. Cela est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'une clientèle au besoin complexe comme c'est le cas des 30-34 ans, cherchant pour la plupart d'entre eux à financer un achat immobilier. Cependant, se déplacer en agence physique n'est pas aussi naturel pour les segments de clientèle plus jeune, qui ne cessent de croître, et qui sont plus confortables avec les moyens de communication digitaux. Ces derniers désirent plutôt avoir une banque innovante et agile, équipée des technologies digitales adaptées pour rester connectée quotidiennement avec ses clients. Il est donc important pour les banques traditionnels d'être multicanal, c'est-à-dire de communiquer avec ses clients tant par le biais des agences physiques que par les nouveaux moyens de communication.

La deuxième recommandation faite par Accenture aux banques traditionnelles est d'étendre leur écosystème en offrant une gamme plus large de services pour ses clients. Les banques qui parviennent à devenir réellement multicanal comme expliqué précédemment, ont également la capacité à devenir ce qu'Accenture appelle une «Banque Quotidienne» (en Anglais «Everyday Bank»). Cette dernière, en plus de répondre aux besoins financiers classiques des clients, est capable d'apporter des

La FinTech 50

services complémentaires comme un conseil dans l'achat d'une voiture. Une «Everyday Bank» est capable de construire un écosystème digital incluant des fournisseurs partenaires et d'autres acteurs clés dans des domaines comme l'ameublement, la santé, le travail ou encore le loisir. La banque adapte son offre dans ces domaines en fonction de l'analyse des données des opérations effectuées par son client, et présente cette offre à travers sa présence multicanal, parallèlement à un conseil pré-vente, des propositions de réductions, un support après-vente, etc.

Un sondage réalisé par Accenture montre qu'aux Etats-Unis, 40% des sondés seraient intéressés par une banque capable d'apporter des recommandations, une assistance ou une réduction quant à l'achat d'un modèle de voiture qui répondrait à leurs besoins et leurs attentes. Ce taux est encore plus élevé parmi les plus jeunes (55%). De même, 42% des sondés seraient intéressés par des services quant à l'achat d'un bien immobilier en plus de fournir un crédit. (Figure 7)

Figure 7 : Pourcentage des Américains intéressés par des services complémentaires quant à l'achat d'une voiture ou un bien immobilier

La troisième et dernière recommandation apportée par Accenture est de proposer des conseils personnalisés et sur-mesure par rapport au profil du client, et non pas par rapport à sa catégorie professionnelle ou à son âge, à travers les outils digitaux afin de mieux gérer leurs besoins financiers. En effet, d'après les sondages réalisés par

le cabinet, les consommateurs sont très intéressés par les biens et services proposés par leur banque leur permettant d'économiser de l'argent (82%). Et une forte majorité (72%) déclare qu'une telle offre augmenterait leur fidélité auprès de leur banque. De plus, les outils et conseils peuvent aider les consommateurs à changer leur perception de leurs besoins financiers : d'une gestion financière quotidienne à des problématiques de gestion de fortune et un besoin d'épargne sur le long terme. Ainsi, fournir des conseils personnalisés permettrait aux banques de se placer au coeur des besoins du consommateur. La banque ne doit plus être guidé par la transaction mais plus par le désir de conseil. 50% des sondés pensent que les banques devraient fournir des outils et services permettant d'aider les consommateurs à former et gérer un budget. Parmi eux, 73% estiment que cela augmenterait leur fidélité auprès de leur banque. Plus encore, les consommateurs affirment également vouloir que leur banque les aide à simplifier leur vie financière. En effet, 74% des sondés indiquent que les banques devraient fournir des outils permettant de simplifier leur vie, en automatisant par exemple des processus budgétaires. Les banques disposent de données détaillées sur leurs clients, elles se doivent de les exploiter dans une logique de big data tout en respectant une procédure éthique, pour proposer à ces derniers des services réellement personnalisés. D'autres services ou outils seraient bienvenus :

? 46% déclarent que leur banque devrait analyser de manière pro-active leurs dépenses et fournir un retour sur ces dernières.

? 48% sont intéressés par une analyse en temps réel des dépenses et un conseil sur les dépenses maximales

? 52% souhaitent que leur banque leur recommande des produits ou services qu'ils auraient besoin tout en prenant en compte ce qu'ils détiennent déjà.

Quelques soient les interrogations, le taux est toujours plus élevé parmi les plus jeunes (Figure 8).

La FinTech 51

Figure 8 : Le désir de conseils pro-actifs des clients

La FinTech 52

Ce qui ressort de cette étude, c'est que les banques peuvent à la fois booster la fidélité des clients et leurs revenues en apportant des conseils financiers personnalisés, en restant constamment au coeur des préoccupations des clients. Cela est d'autant plus vrai que la clientèle est jeune. Plus d'un client sur quatre indique qu'il paierait des frais supplémentaires pour bénéficier d'un tel accompagnement de la part de leur banque. Pour ce faire, les banques doivent repenser leur business model et replacer le client au coeur de leur offre de services.

La FinTech 53

Conclusion

L'émergence des FinTech dans le paysage financier représente bien une menace pour les banques et leur part de marché. Même si les FinTech n'ont que peu de chances de devenir les leaders de marché demain, la popularité de ces derniers ne cesse d'augmenter. En revanche, bien qu'une majorité de banques reconnaissent l'importance croissante du digital dans l'industrie bancaire, et la présence grandissante des FinTech dans cette industrie, seule une minorité d'entre elles estiment avoir mis en place les moyens nécessaires pour faire face à cette évolution.

Les progrès des banques en matière d'expérience client ne représentent pas une menace pour les FinTech

Selon le World Retail Banking Report 2016 publié par Capgemini et Efma, la performance des banques en matière d'expérience client a augmenté de 2,9 points sur l'échelle Customer Experience Index (CEI) de Capgemini. En revanche, cette progression ne s'est pas encore traduite par des résultats concrets de la part des consommateurs, notamment sur les critères observés de rétention client, de recommandations ou de vente croisées. Seulement 16% des clients se disent prêts à souscrire un service complémentaire auprès de leur banque actuelle.

Bien que les banques considèrent que la confiance des clients est leur principale force, les banques sont très vite rattrapées par les FinTech qui voient leur taux de confiance, partielle ou totale, atteindre plus de 88% au niveau mondial. 90% des dirigeants de banques constatent l'accélération constante de cette évolution. Toutefois

La FinTech 54

moins d'un quart estiment disposer d'un avantage concurrentiel par rapport aux FinTech en termes d'agilitéì ou de capacitéì d'innovation.

Selon Anirban Bose (Directeur des services bancaires et financiers de Capgemini) : « Alors que les banques peinent à innover, les FinTech attirent de nouveaux clients. Pourtant, des opportunités existent pour que banques et FinTech collaborent. Les banques doivent les saisir rapidement, avant d'être dépassées par les transformations rapides du secteur ».

A l'heure du digital, de nouvelles stratégies sont nécessaires

Selon Vincent Bastid, directeur général de l'Efma : « En travaillant en collaboration avec les FinTech, les banques pourront bénéficier d'une expertise plus qu'indispensable au développement de nouveaux produits et reprendre leur rôle central au sein du secteur bancaire. »

Les forces des banques et des FinTech sont complémentaires et doivent être mises au service d'expériences clients plus riches. Les FinTech se démarquent en agilitéì, innovation et nouvelles technologies, alors que les banques disposent d'un capital et de bases clients plus développées ainsi que d'une expertise dans le domaine de la régulation financière. Selon le rapport, les banques doivent s'adapter à l'ère du digital et à l'évolution des exigences des clients qui en découlent. Il est par exemple essentiel de repenser les structures-mêmes des banques et de donner la prioritéì au développement logiciel API (Application programming interface : outil logiciel permettant aux prestataires d'applications mobiles ou Web d'accéder aux données des banques en toute sécuritéì pour ensuite les intégrer à leurs services numériques orientés client).

Alors que la transformation digitale du secteur financier s'accélère, les banques n'atteindront leur potentiel de croissance qu'en prenant en compte l'importance croissante des FinTech et en mettant en place avec elles des stratégies de collaboration

Annexes

Les principales FinTech en France

Leetchi

(Paiement)

Création : 2009

www.leetchi.com

n Activité / Produit : Avec des outils de scoring, qui permettent d'évaluer le potentiel de remboursement des entreprises, la plate-forme de crowdlending Credit.fr répond très vite aux demandes des entreprises qui cherchent des fonds.

n Chiffres clés : 10 employés

n Nombre d'utilisateurs / clients : 2 500 prêteurs

n Fondateurs / Dirigeants : Laurent de Bernède

n Actionnaires : Truffle Capital

n Levées de fonds : 3,5 millions d'euros

n Activité / Produit : Lemonway sécurise les paiements et les encaissements sur mobile.

n Chiffres clés : 25 employés, 957 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

n Nombre d'utilisateurs / clients : 300 entreprises européennes de la nouvelle économie, 7 000 e-commerçants, 2 millions de comptes pour particuliers ouverts

n Fondateurs / Dirigeants : Sébastien Burlet

n Actionnaires : BPI France

n Levées de fonds : 1,3 millions d'euros

n Activité / Produit : Prêt d'Union est une plate-forme de prêt entre particuliers.

n Chiffres clés : 90 employés

n Nombre d'utilisateurs / clients : 32 000 utilisateurs (28 000 emprunteurs, 4 000 investisseurs)

n Fondateurs / Dirigeants : Charles Egly

n Actionnaires : Eurazeo, Pierre Kosciusko-Morizet, Crédit Mutuel Arkéa, Schibted, AG2R La Mondiale, Weber Investissements, Kima Ventures

n Levées de fonds : 50 millions d'euros

Création: 2009

www.pret-dunion.fr

Prêt d'Union

(Crowdlending)

Crédit.fr

(Crowdlending)

Création: 2014

www.credit.fr

Lemonway

(Paiement)

Création: 2007

www.lemonway.fr

La FinTech 55

n Activité / Produit : Spécialiste du paiement en ligne Leetchi a développé une cagnotte permettant à ses utilisateurs de récolter de l'argent auprès de plusieurs internautes pour un anniversaire, un pot de départ... La fintech a également créé MANGOPAY, une solution de paiement qu'elle vend aux sites de e-commerce ouverts à des commerçants tiers (marketplace) ou à des sites de crowdfunding.

n Chiffres clés : 45 employés

n Nombre d'utilisateurs / clients : 4 millions (Cagnotte) et 800 plates-formes en ligne (Mangopay)

n Fondateurs / Dirigeants : Céline Lazorthes

n Actionnaires : Crédit Mutuel Arkea (86%)

n Levées de fonds : 7 millions d'euros

· Activité / Produit : Lydia Solutions a développé une application de paiement mobile qui transforme le smartphone de ses utilisateurs en carte bancaire.

· Chiffres clés : 20 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 200 000 particuliers (80% de 18/30 ans) et 6 000 professionnels

· Fondateurs / Dirigeants : Cyril Chiche

· Actionnaires : Xange Private Equity, Belcube, Famille Duval

· Levées de fonds : 4,2 millions d'euros

· Activité / Produit : Advize dirige les particuliers vers les fonds d'investissement les plus rentables.

· Chiffres clés : 6 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 3 000 utilisateurs

· Fondateurs / Dirigeants : Nicolas Marchandise

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 3,5 millions d'euros

· Activité / Produit : Aston i Trade a développé une solution pour réduire les délais de
paiement : un algorithme qui automatise les relances des clients qui n'ont pas réglé

leurs facture. Elue « fintech de l'année 2015 » par Bpifrance et lauréate du concours

mondial d'innovation 2030.

· Chiffres clés : 31 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Amaury de la Lance

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 3 millions d'euros

Création: 2010

www.astonitradefinance.com

Aston i Trade

(Gestion de trésorerie)

Lydia

(Paiement)

Création: 2011

www.lydia-app.com

Advize

(Gestion d'actifs)

Création: 2011

www.advize.fr

La FinTech 56

Bankin'

(Gestion de trésorerie)

 

· Activité / Produit : Avec l'application Bankin', particuliers et entreprises peuvent
avoir accès à l'ensemble de leurs comptes bancaires sur la même plate-forme.

· Chiffres clés : 15 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 1 million de particuliers et 20 000 entreprises

· Fondateurs / Dirigeants : Joan Burkoviic, Robin Dauzon, David Sabbatini, Emmanuel Costa

· Actionnaires : BPI France, business angels

· Levées de fonds : Près de 2 millions d'euros

 
 
 
 
 

· Activité / Produit : Smile&Pay commercialise un terminal de paiement par carte bancaire destiné aux TPE/PME, qui coûte moins de 100 euros, contre 1000 environ pour ceux proposés par les banques.

· Chiffres clés : 5 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : Une centaine (service lancé en décembre 2015)

· Fondateurs / Dirigeants : Bernard-Louis Roques

· Actionnaires : Truffle Capital

· Levées de fonds : 700 000 euros

· Activité / Produit : Anaxago est une plate-forme de crowdequity, qui permet aux investisseurs de financer des start-up en échange d'actions, mais également des projet

· Chiffres clés : 19 employés, chiffres d'affaires de 650 000 euros (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : 4 500 utilisateurs actifs (50 000 membres)

· Fondateurs / Dirigeants : Joachim Dupont

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 1,2 millions d'euros

· Activité / Produit : SlimPay a développé un système de prélèvement en ligne sur comptes bancaires destiné aux chantres de l'économie de l'abonnement. Médaille d'or du classement Technology Fast 50 de Deloitte.

· Chiffres clés : 50 employés, évolution du chiffre d'affaires de + 4068% en 4 ans.

· Nombre d'utilisateurs / clients : 2 000 clients

· Fondateurs / Dirigeants : Jérôme Traisnel,Jean-Louis Hoenen

· Actionnaires : Prime Ventures

· Levées de fonds : 15 millions d'euros

Création: 2009

www.slimpay.com

SlimPay

(Paiement)

Smile & Pay

(Paiement)

Création: 2014

www.xxx.com

Anaxago

(Crowdequity)

Création: 2012

www.anaxago.com

La FinTech 57

The Assets

(Gestion d'actifs)

 

· Activité / Produit : The Assets est une place de marché pour acheter, vendre, louer ou échanger des actifs d'entreprise.

· Chiffres clés : 20 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Nicolas Voisin

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 2,5 millions d'euros

 
 
 
 
 

La FinTech 58

Fundshop

(Conseil)

 

· Activité / Produit : Fundshop met à la portée des particuliers des algorithmes utilisés par les professionnels de la finance pour gérer mieux le placement de leur épargne.

· Chiffres clés : 3 employés, chiffre d'affaires inférieur à 100 000 euros

· Nombre d'utilisateurs / clients : : 3 500 utilisateurs, 11 contrats d'assurance vie référencés, 4 000 portefeuilles crées

· Fondateurs / Dirigeants : Léonard de Tilly, Floriant de Miramon

· Actionnaires : Axa Seed Factory

· Levées de fonds : 300 000 euros

 
 
 
 
 

Tagattitude

(Paiement)

 

· Activité / Produit : Tagattitude permet aux banques de proposer des services financiers aux populations "sous-bancarisées" via n'importe quel téléphone mobile (pas forcément un smartphone connecté à Internet).

· Chiffres clés : 20 employés, 2 millions d'euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : 25 plates-formes installées dans plus de 20 pays

· Fondateurs / Dirigeants : Yves Eonnet

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 
 
 
 
 

Kyriba

(Gestion de trésorerie)

 

· Activité / Produit : L'éditeur de logiciel Kyriba développe des solutions de gestion de trésorerie et de gestion du risque destinées aux professionnels.

· Chiffres clés : 400 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 45 000 utilisateurs, plus de 1 000 clients

· Fondateurs / Dirigeants : Jean-Luc Robert

· Actionnaires :

· Levées de fonds : Plus de 80 millions de dollars

 
 
 
 
 

Yomoni

(Gestion d'actifs)

 

· Activité / Produit : Avec la solution Yomoni, les petits épargnants peuvent placer facilement leurs économies, à partir de 1000 euros, sans passer par un conseiller bancaire. Avec ses algorithmes financiers, la jeune pousse propose à ses clients différents scénarios de placement en fonction de leur profil de risque.

· Chiffres clés : 11 employés,

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Mourtaza Asad-Syed, Laurent Girard

· Actionnaires : Crédit Mutuel Arkéa, Iéna Ventures

· Levées de fonds : 3,5 millions d'euros

 
 
 
 
 

La FinTech 59

Heoh !

(Paiement)

 

· Activité / Produit : Heoh ! propose aux consommateurs d'effectuer un don en réglant leurs achats.

· Chiffres clés : 8 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Ghislain d'Alançon, Antoine Vaccaro

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 1,1 millions d'euros

 
 
 
 
 

· Activité / Produit : La plate-forme de crowdequity Wiseed permet à la foule de financer des entreprises innovantes, des coopératives et des projets immobiliers.

· Chiffres clés : 28 employés, 762 000 euros de chiffre d'affaires (2014), 61 opérations financées en 2015 (+291% par rapport à 2014), plus de 25 millions d'euros de fonds levés (+320%), plus de 2,3 millions de visiteurs sur le site

· Nombre d'utilisateurs / clients : Plus de 57 000

· Fondateurs / Dirigeants : Nicolas Sérès,, Thierry Merquiol

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 780 000 euros

Création: 2008

www.wiseed.com

Wiseed

(Crowdequity)

France Barter

(Gestion de trésorerie)

 

· Activité / Produit : Avec la plate-forme France Barter, les entreprises peuvent troquer des biens et des services avec d'autres acteurs privés. La fintech fluidifie ces transactions grâce à une unité de compte appelée le barter.

· Chiffres clés : 700 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : Environ 400 membres

· Fondateurs / Dirigeants : Arthur Bard, Samuel Cohen

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 300 000 euros

 
 
 
 
 

Payname

(Paiement)

 

· Activité / Produit : Payname était au départ une plate-forme de paiement en ligne destinée au particuliers. La start-up, qui a attiré de nombreux investisseurs, a lancé deux services destinées à gérer les paiements pour les professionels (PME et e-commerçants).

· Chiffres clés : 25 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 20 000 utilisateurs actifs et 200 clients professionnels

· Fondateurs / Dirigeants : Eric Charpentier

· Actionnaires : MAIF Avenir, La Dépêche du Midi, Bbifrance, région Midi-Pyrénées

· Levées de fonds : 5,6 millions d'euros

 
 
 
 
 

La FinTech 60

Alphametry

(Conseil)

 

· Activité / Produit : Alphametry veut démocratiser l'accès à l'analyse financière avec sa plate-forme en ligne

· Chiffres clés : 3 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Fabrice Bouland

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 350 000 euros

 
 
 
 
 

· Activité / Produit : Evollis propose à ses clients de louer des produits neufs pendant plusieurs années.

· Chiffres clés : 21 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Xavier Pinse

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 3,6 millions d'euros

· Activité / Produit : Anytime donne la possibilité aux parents de mieux maîtriser le budget de leur enfant... et aux chefs d'entreprise de garder un oeil sur les dépenses en notes de frais.

· Chiffres clés : 10 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 17 000 clients particuliers et 500 entreprises

· Fondateurs / Dirigeants : Damien Dupouy, Thierry Peyre

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

Création: 2011

Evollis

(Paiement)

Anytime

(Gestion d'actifs)

Création: 2014

www.anyti.me

Finsquare

(Crowdlending)

 

· Activité / Produit : Finsquare propose de financer les entreprises grâce à l'investissement des particuliers, qui touchent un taux d'intérêt moyen de 8%

· Chiffres clés : 14 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 73 entreprises financées, 6 000 utilisateurs particuliers

· Fondateurs / Dirigeants : Polexandre Joly

· Actionnaires : Virtual Network, Aviva France, Edenred

· Levées de fonds : 1,5 millions d'euros

 
 
 
 
 

La FinTech 61

EOS Venture

(Crowdequity)

 

· Activité / Produit : Les entreprises qui passent par l'écosystème d'equity crowdfunding d'Eos Venture peuvent récolter plus d'un million d'euros.

· Chiffres clés : 11 employés, 200 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : 4 500 utilisateurs

· Fondateurs / Dirigeants : Stéphane Lubiarz

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 
 
 
 
 

· Activité / Produit : Paymium propose un service de change des bitcoins en euros.

· Chiffres clés : 8 employés, 500 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : 90 000

· Fondateurs / Dirigeants : Pierre Noizat

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 1,3 millions d'euros

· Activité / Produit : Avec sa solution Xcomponent, Invivoo facilite la création d'applications financières.

· Chiffres clés : 10 employés, 1 millions d'euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : 20 clients

· Fondateurs / Dirigeants : Guillaume Morel

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 1,2 millions d'euros

Création: 2011

www.paymiyum.com

Paymium

(Bitcoins)

Invivoo

(Gestion d'actifs)

Création: 2009

www.invivoo.com

Finance Active

(Conseil)

Création: 2000 (lancement en 2012)

www.financeactive.com

 

· Activité / Produit : Finance active déploie des logiciels de gestion financière pour les entreprises, les institutions financières et le secteur public.

· Chiffres clés : 140 employés, 16 millions d'euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : Plus de 6 000

· Fondateurs / Dirigeants : Patrice Chatard, Jacques Descourtieux

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 

Création: 2014

www.lendix.com

Lendix

(Crowdlending)

Créancio

(Gestion de trésorerie)

 

· Activité / Produit : Creancio propose un service d'affacturage qui ne relance pas les mauvais payeurs

· Chiffres clés : 10 employés, 2 milliards d'euros d'encours sous gestion

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Alexandre Weiss

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 5 millions d'euros

 
 
 
 
 

· Activité / Produit : Lendix donne la possibilité aux sociétés d'être financées par de nombreux particuliers et des acteurs économiques majeurs.

· Chiffres clés : 25 employés, 11 M€ de crédits accordés depuis 2015

· Nombre d'utilisateurs / clients : 2 750

· Fondateurs / Dirigeants : Olivier Goy

· Actionnaires : Decaux Frères Investissements, la Banque Wormser Frères, Sycomore, deux family offices, Partech Venture, Weber Investissements, Marc Menasé et des dirigeants d'123 Venture

· Levées de fonds : 10,2 millions d'euros

 

Création: 2014

www.earlymetrics.com

Early Metrics

(Conseil)

Finexkap

(Gestion de trésorerie)

 

· Activité / Produit : Finexkap propose un service d'affacturage extrêmement souple.

· Chiffres clés : 18 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 2 000

· Fondateurs / Dirigeants : Cédric Teissier,Arthur De Catheu

· Actionnaires : GLI Finance, Finsight et John Donovan (ex-COO de Lending Club)

· Levées de fonds : 24 millions d'euros

 
 
 
 
 

· Activité / Produit : Early Metrics se positionne comme la premère agence de notation des start-up.

· Chiffres clés : 10 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Antoine Baschiera, Sébastien Paillet

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 

La FinTech 62

· Activité / Produit : Bolden permet aux internautes de financer des prêts peu risqués à destination des entreprises.

· Chiffres clés : 7 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : Plus de 1 000

· Fondateurs / Dirigeants : Tristan Grué

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 500 000 euros

 

Bolden

(Crowdlending)

Création: 2014

www.bolden.fr

La FinTech 63

Smart Angels

(Crowdequity)

 

· Activité / Produit : Smart Angels est une plate-forme de financement participatif spécialisée dans le crowdinvesting.

· Chiffres clés : 19 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 18 000 investisseurs

· Fondateurs / Dirigeants : Benoît Bazzocchi

· Actionnaires : Elaia Partners, Xange et Idinvest

 
 
 
 
 

· Levées de fonds : 1 millions d'euros

· Activité / Produit : Kantox propose des taux de change très avantageux sur les devises.

· Chiffres clés : 70 employés, 2 milliards d'euros de transactions étrangères

· Nombre d'utilisateurs / clients : Plus de 1 600

· Fondateurs / Dirigeants : Philippe Gelis

· Actionnaires : Partech Ventures et Idinvest, Cabiedes Partners

Kantox

(Gestion d'actifs)

Création: 2011

www.kantox.com

Toro

(Paiement)

 

· Levées de fonds : 12 millions d'euros

· Activité / Produit : L'application mobile Passclub, développée par la fintech Toro regroupe toutes les applications de paiement et de fidélité de ses utilisateurs sur une seule plate-forme.

· Chiffres clés : 25 employés, 1,2 millions d'euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : n.c

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 
 
 
 
 

La FinTech 64

Alternativa

(Crowdequity)

 

· Activité / Produit : Alternativa possède sa propre bourse de PME, agréée par l'Autorité des marchés financiers.

· Chiffres clés : 8 employés, 868 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : Plus de 30 000 membres enregistrés, plus de 2 500 investisseurs actifs et 50 sociétés financées

· Fondateurs / Dirigeants : Charles Thenoz

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 38 millions d'euros

 
 
 
 
 

Marie Quantier

(Gestion d'actifs)

 

· Activité / Produit : Marie Quantier donne à ses clients les outils pour qu'ils comprennent le marché financier par eux-même et puissent placer leur argent facilement.

· Chiffres clés : 7 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : Environ 1 000 utilisateurs

· Fondateurs / Dirigeants : Mathieu Hamel, Nicolas Pierret, Stig Descamps, William Weens

· Actionnaires / Dirigeants : n.c

· Levées de fonds : 1,5 millions d'euros levée début 2016

 
 
 
 
 

Expensya

(Gestion de trésorerie)

 

· Activité / Produit : L'application développée par Expensya transfère les notes de frais des employés aux services habilités en quelques secondes.

· Chiffres clés : 12 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 1 200 utilisateurs

· Fondateurs / Dirigeants : Karime Jouini

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 
 
 
 
 

Lingua Custodia

(Conseil)

 

· Activité / Produit : Lingua Custodia veut faciliter les traductions de textes financiers, souvent très techniques, grâce à ses logiciels linguistiques qui recensent déjà plus d'un milliard de mots.

· Chiffres clés : 4 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 3 grands comptes

· Fondateurs / Dirigeants : Olivier Debeugny

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 250 000 euros

 
 
 
 
 

· Activité / Produit : Pandat parvient à obtenir de fortes rémunérations sur les produits de placement de trésorerie à court, moyen et long terme.

· Chiffres clés : 15 employés, environ 1 millions d'euros de chiffre d'affaires (2013)

· Nombre d'utilisateurs / clients : 2 600 utilisateurs

· Fondateurs / Dirigeants : David Guyot, Thomas Forest

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 

Pandat

(Gestion de trésorerie)

Création: 2009

www.pandat.fr

La FinTech 65

Lendosphere

(Crowdlending)

 

· Activité / Produit : Lendosphere s'est spécialisée dans le récolte de fonds dédiés aux actions vertes.

· Chiffres clés : 2 employés, plus de 3,5 millions d'euros levés par le biais de 3 000 personnes

· Nombre d'utilisateurs / clients : 3 000 utilisateurs

· Fondateurs / Dirigeants : Amaury Blais, Laure Verhaeghe

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 
 
 
 
 

Scaled Risk

(Conseil)

Création: 2011

www.scaledrisk.com

 

· Activité / Produit : ScaledRisk utilise les outils du big data pour faciliter la vie des banques en leur permettant d'analyser de gros volumes de données en temps réel. Ils aident notamment ces acteurs à placer leurs fonds de manière pertinente.

· Chiffres clés : 12 employés, 200 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Thierry Duchamp

· Actionnaires : Finaxys

· Levées de fonds : 1 millions d'euros

Ledger

(Bitcoin)

 

· Activité / Produit : La pépite française Ledger commercialise un portefeuille sécurisé pour les utilisateurs de bitcoins, niché dans une clé USB.

· Chiffres clés : 16 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 5 000 environ

· Fondateurs / Dirigeants : Eric Larchevêque

· Actionnaires : Xange Capital et business angels (Pascal Gauthier, Hi-Play, Fred Potter, Thibaut Faurès Fuster de Coulanges, Alain Tingaud Innovations)

· Levées de fonds : 2,5 millions d'euros

 
 
 
 
 

La FinTech 66

Antelop

(Paiement)

 

· Activité / Produit : Antelop propose une solution Android pour faciliter les paiements sans contact

· Chiffres clés : 6 employés, environ 100 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients : n.c

· Fondateurs / Dirigeants : Nicolas Benady, Philippe Maurer, Nicolas bruley

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : n.c

 
 
 
 
 

Cashway

(Paiement)

 

· Activité / Produit : Cashway permet aux e-consommateurs de payer en cash leurs transactions sur Internet.

· Chiffres clés : 8 employés

· Nombre d'utilisateurs / clients : 2 800 buralistes partenaires

· Fondateurs / Dirigeants : Olivier Jamault

· Actionnaires : n.c

· Levées de fonds : 250 000 euros

 
 
 
 
 

Paytop

(Paiement)

 

· Activité / Produit : PayTop a développé une carte de paiement multi-devises et un service de transfert d'argent à l'international, à prix fixe

· Chiffres clés : 22 employé, 13 millions d'euros de chiffre d'affaires (2014), 14 millions d'euros de transactions traitées à fin 2014

· Nombre d'utilisateurs / clients : 65 000 clients

· Fondateurs / Dirigeants : David Boucher

· Actionnaires : Truffle Capital, Devisea

· Levées de fonds : 7,3 millions d'euros

 
 
 
 
 

PayPlug

(Paiement)

 

· Activité / Produit : PayPlug a développé une solution de paiement en ligne destinée aux e-commerçants. L'entreprise travaille avec plus de 10 000 sites de vente en ligne.

· Chiffres clés : 17 employés, 267 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

· Nombre d'utilisateurs / clients :

· Fondateurs / Dirigeants : Camille Tyan, Antoine Grimaud

· Actionnaires : Fonds Friends & Family, Anaxago, Business angels, Commission européenne

· Levées de fonds : 3,15 millions d'euros

 
 

Création: 2012

www.payplug.com

 

Prexem

(Crowdlending)

Création: 2014

www.prexem.com

La FinTech 67

Utocat

(Bitcoin)

 

- Activité / Produit : Prexem est une plate-forme de financement participatif qui

permet aux particuliers de prêter des fonds aux TPE-PME françaises.

- Chiffres clés : 5 employés

- Nombre d'utilisateurs / clients : 1 000 prêteurs inscrits

- Fondateurs / Dirigeants : Olivier Charreau

- Actionnaires : n.c

- Levées de fonds : n.c

- Activité / Produit : La fintech Utocat a développé un système qui permet aux

commerçants d'accepter les paiements en bitcoins. Ils sont immédiatement convertis

en euros, pour que l'utilisateur ne prenne pas de risque de change.

- Chiffres clés : 3 employés, 17 000 euros de chiffre d'affaires (2014)

- Nombre d'utilisateurs / clients : Produit en version test

- Fondateurs / Dirigeants : Clément Francomm

- Actionnaires : n.c

- Levées de fonds : n.c

 
 

Création: 2014

www.utocat.com

 

l

Bibliographie

Vidéos

La FinTech 68

10e Convention des Professions Financières (Novembre 2015) L'uberisation de l'industrie financière : c'est pour quand ?

Disponible sur : < https://www.youtube.com/watch?v=XS1X9kBW1Ys>

l Agefiactifs.com (Juin 2015) Comment les CGP doivent-ils réagir face à l'arrivée des FinTech ?

Disponible sur : < http://www.agefiactifs.com/videos/videos/comment-les-cgp-doivent-ils-reagir-face-larrivee-69960>

l Jean Staune - Les clés du futur

Disponible sur : < https://www.youtube.com/watch?v=fzh7URkpeAE>

Etudes

l Goldman Sachs (2015) The future of finance (part 3) : The socialization of finance. 62p

l Ailancy (2014) Replacer le conseiller au centre de la relation client : les opportunités offertes par le digital. 23p

l BCG (2014) The quest for Revenue Growth: Global Capital Markets.

l Accenture (2014) The digital disruption in banking

l The Economist Intelligence Unit (2015) The disruption of banking

l Deloitte (2014) Banking disrupted

l «Mesuring Bank Performance»

l Market Realist (2015) How are lower interest rates impacting bank's margins ?

Articles

l Frenchweb.fr (7 juillet 2014) Les « FinTech » : ces start-ups qui veulent bousculer les banques

l Disponible sur : < http://www.frenchweb.fr/les-FinTech-ces-start-ups-qui-veulent-bousculer-les-banques/159580>

l

La FinTech 69

Latribune.fr (21 novembre 2014) Les « FinTech » attaquent les banques sur leur coeur de métier

Disponible sur : < http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-

finance/20141120trib720cdba73/les-FinTech-attaquent-les-banques-sur-leur-coeur-de-metier.html>

· Lenouveleconomiste.fr (30 septembre 2015) Les banques de détail assiégées par les FinTech et les Gafa

Dispoinble sur : < http://www.lenouveleconomiste.fr/les-banques-de-detail-assiegees-par-les-FinTech-et-les-gafa-28241/>

· https://sowefund.com/guide-crowdfunding/investissement_en_capital

· http://blog.octo.com/wp-content/uploads/2015/11/Map_French_FinTech_4.png

· http://www.lipton-fit.com/index.php/en/carrieres-2/veille-presse-2/1186-2015/aout/veille-presse-de-la-semaine-du-03-08-2015/2337-wiseed-ou-quand-les-particuliers-investissent-le-capital-risque

· http://www.goodmorningcrowdfunding.com/definition-du-crowdfunding/

· http://www.lafinancepourtous.com/Actualites/Finance-participative-deux-fois-plus-de-fonds-collectes-en-2014

· http://www.crowdfundinsider.com/2016/01/80594-FinTech-mergers-and-acquisitions-in-2015-double-the-value-of-deals-in-2014-finds-berkery-noyes/

· http://www.berkerynoyes.com/publication/trends/2015FY/FinTech.aspx

· http://mercercapital.com/assets/Mercer-Capital-FinTech-2015-Q3.pdf

· http://www.usine-digitale.fr/article/50-pepites-francaises-de-la-FinTech.N368888

· http://www.federalreserve.gov/pubs/bulletin/2008/articles/bankprofit/default.htm

Ouvrages

l Philippe Escande, Sandrine Cassini Bienvenue Dans le Capitalisme 3.0 (2015)






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams