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Les moyens d'existence des populations dans l'interzone réserve de biosphère du dja-parc national de Nki. Compatibilite ou incompatibilité avec les objectifs de conservation.

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par Claude Tatuebu Tagne
Université de Yaoundé I - Master  2012
  

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VII OBJECTIFS DE L'ETUDE

A- Objectif principal

Établir le niveau/degré de compatibilité-incompatibilité entre les activités des populations dans l'interzone Dja-Parc de Nki et les objectifs de conservation.

B- Objectifs spécifiques

De façon plus spécifique il sera question pour nous de :

? Relever les facteurs naturels et socio-économiques qui favorisent le développement des activités dans l'interzone.

? Caractériser les moyens d'existence des populations.

? Analyser les différentes techniques avec lesquelles sont menées ces activités. ? Mettre en perspective les activités menées et les stratégies de conservation.

VIII LES HYPOTHESES DE L'ETUDE

A- Hypothèse principale

Les activités menées dans l'interzone sont compatibles pour l'heure avec les objectifs de conservation étant donné que les densités humaines sont faibles.

B- Hypothèses spécifiques

- Le milieu naturel et les composantes socio-économiques actuels sont à l'origine de la richesse de cette zone dont la valorisation dépend des perspectives des acteurs en cause. - La chasse sous toutes ses formes y est prédominante et constitue la principale source de revenus.

- Les différentes activités sont développées avec des outils rudimentaires et des techniques traditionnelles qui réduisent la pression sur la forêt.

- L'accroissement démographique et la création de nouvelles infrastructures stimulent une dynamique qui à long terme pourrait être néfaste pour la conservation.

IX METHODOLOGIE

Pour atteindre nos objectifs, notre méthodologie s'est articulée autour de deux principaux axes d'investigation : la collecte et le traitement des données.

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1- Collecte des données

Plusieurs types de données ont été collectés pour la présente étude. Elles peuvent être classées en deux types : les données de sources primaires et celles de sources secondaires.

a) Les sources secondaires

Il s'agit de la recherche documentaire. Cette phase s'est déroulée à travers l'exploitation des documents portant sur la question traitée. A ce titre, les investigations ont été conduites dans les bibliothèques et organismes de recherches à l'instar de la faculté des arts lettres et sciences humaines de l'université de Yaoundé I , du département de géographie, du CEW , de l'INC, de l'UICN/CARPE, du WWF, les délégations départementales du MINFOF et du MINEPAT du département du Dja et Lobo et des sites web. Il s'agit aussi bien des données cartographiques que textuelles. Les travaux ont consisté à dégager de ces documents des informations nous permettant de peaufiner notre cadre conceptuel et théorique, de délimiter notre zone d'étude, de mieux l'appréhender, et surtout de ressortir des cartes de synthèses en rapport avec le phénomène étudié.

b) Les sources primaires.

Les sources primaires ont été collectées sur le terrain proprement dit.

i- Les outils

Les instruments que nous avons utilisés dans le cadre de cette recherche sont des questionnaires, un appareil photo numérique, un bloc notes, des guides d'entretien, une grille d'observation des champs et un traducteur0.

.

- Les questionnaires nous ont permis de collecter des informations individuelles, en l'occurrence celles des ménages, des individus qui exercent des activités intrinsèquement liées à la forêt ou dans l'interzone. Ils ont été administrés aux chefs de ménages et aussi certaines personnes qui ne sont pas des chefs de ménage, mais qui habitent la zone d'étude. Ces questionnaires comportaient des éléments susceptibles de nous fournir des informations sur les principales activités des populations de l'interzone. Nous avions effectué notre enquête d'Août à septembre 2011 et en décembre de la même année. Ces périodes ont été retenues pour la simple raison que pour étudier les différents moyens d'existence des populations de notre zone, il fallait enquêter durant deux saisons (saison sèche et saison de pluie) pour bien analyser les différentes activités.

- Les entretiens ont été faits avec les autorités locales (chef de village, sous préfets, agents municipaux) et avec les responsables des institutions et structures locales intervenant

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dans la gestion des ressources naturelles. Ces personnes ressources nous ont donné des informations complémentaires, notamment sur les activités des populations, sur leur rôle sur la dynamique de conservation de la zone et sur les potentialités de la zone. Pour ce qui est de la méthode utilisée pour ces entretiens, nous avons opté pour un entretien libre guidé par des questions en nombre restreint où le chercheur que nous sommes intervenait juste pour les poser et réorienter l'interviewé en cas de nécessité.

- Des observations directes ont été faites à partir d'une grille d'observation préalablement établie et cela nous a permis d'avoir de plus amples informations sur les caractéristiques de certaines activités dans l'interzone. Elles nous ont permis de compléter les données obtenues au moyen des autres instruments cités plus haut.

ii) La taille et le choix de l'échantillon d'enquête.

Compte tenu de la diversité des acteurs intervenant dans la conservation de l'interzone, nous avons opté pour un échantillonnage aléatoire. Il a consisté à tirer l'échantillon de la population de base qui est répartie préalablement dans les localités. A cause du fait que les données du RGPH 2005 que nous avons eu se limitaient aux arrondissements et du caractère peu fiables des données fournies par certains chefs traditionnels, la taille de l'échantillon a été déterminée à partir des effectifs fournis par les auteurs qui ont travaillé dans cette zone ; notamment le WWF. Ainsi, nous avions sélectionné les enquêtés de manière aléatoire et proportionnellement à l'effectif total des habitants de chaque village.

Tableau N°2 : Répartition des enquêtées par localité.

Localité

Population

Nombre d'enquêtés

Pourcentage

Messok

1200

48

34,28

Zoulabot II

205

11

7,85

Nkondong I

65

6

4,28

Zoulabot I

181

12

8,57

Etekessang

221

13

9,28

Ngoyla

1058

40

28,57

Nkondong II

15

3

2,14

Djadom

131

6

4,28

Bareko

17

1

0,71

TOTAL

3 093

140

100

Source : WWF (non publié)

Ainsi, nos investigations ont été faites auprès d'une population cible de 3093 habitants répartis dans neuf localités. 140 personnes ont été enquêtées. Lors de cette enquête, les

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hommes ont été beaucoup plus interrogés que les femmes ; ceci non seulement à cause de leur disponibilité, mais aussi et surtout parce qu'ils pratiquent en majorité la cacaoculture et la chasse. Pour ces raisons, environ 54 % du sexe masculin ont été interrogés.

Tableau N°3 : Répartition des enquêtées par sexe dans la zone d'étude.

Sexe des enquêtés

Effectif

Fréquence (%)

Masculin

75

53,57

Féminin

65

46,43

Total

140

100,00

Source : Enquête de terrain, 2011.

2 - Traitement des données et analyse

Nous avons collecté des données qualitatives et quantitatives. Après cette étape, nous avons procédé au dépouillement, au traitement et à l'analyse de ces données. L'élément qui a servi de support pour ce travail est l'outil informatique.

A l'aide du logiciel Excel 2007, nous avons construit des tableaux, nous les avons regroupés par catégories et par modalités selon les thèmes abordés. Ce logiciel nous a également servi dans le traitement des données. Ayant au préalable élaboré une matrice d'informations géographiques qui nous a permis de reporter suivant leur qualité les données obtenues au cours des enquêtes dans ce logiciel , nous avons classé nos données par catégorie puis avons calculé selon nos objectifs et nos hypothèses, des totaux, des moyennes et les pourcentages. Le logiciel Word nous a servi pour faire la saisie et le traitement des textes. Les diagrammes et histogrammes ont été réalisés à partir d'Excel 2007et les cartes réalisées à partir du logiciel MapInfo 8.0.

Les données quantitatives ont fait l'objet d'une analyse statistique. Cette dernière nous a permis d'établir des relations entre certaines variables des hypothèses et les données collectées au moyen des questionnaires et des fiches d'observation. Ces données ont également fait l'objet d'une analyse descriptive, comparative et explicative afin de rechercher des liens de causalité entre nos hypothèses émises et les observations sur le terrain. Sur la base des critères de compatibilité et d'incompatibilité des activités que nous avons établie, (cf tableau ci-dessous) nous allons tirer des conclusions à partir des résultats que nous avons obtenus.

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Tableau N°4 : Critères de qualification de compatibilité ou d'incompatibilité d'une activité des populations dans l'interzone.

Activités

Critères de compatibilité

Critères d'incompatibilité

Agriculture

-Longue durée de jachère,

-rotation des champs dans les jachères, -respect du plan de zonage, - conservation des arbres dans les champs, -champs de petites superficies.

-création des champs hors des espaces agroforestières

-courtes durées des jachères,

-destruction de tous les arbres dans le champ lors de sa création,

-vastes superficies des champs.

Chasse

- Chasse avec du matériel à fabrication végétal,

- produits destinés à l'autoconsommation, -Possession d'un permis de chasse, -respect de la période de chasse, des espèces chassées et des zones de chasse, - Développement de nouvelles infrastructures, respect de l'environnement

-utilisation des armes interdites par la loi,

-chasse dans les aires protégées, -chasse commerciale sans permis, -chasse des espèces protégées, -nombre de captures/espèce/chasseur/jour, -abattage des individus en gestation, -chasse en période de fermeture de chasse.

Exploitation forestière (artisanale et industrielle)

- Respect des cahiers de charges, du plan de zonage et des diamètres de coupe, - gestion durable du bois coupé, - développement des infrastructures comme les routes et les ponts,

- Respect des normes d'intervention en milieu de forêt.

-non respect des diamètres de coupe et des limites des UFA,

-absence de retombées au niveau local, -non respect des cahiers de charge.

Pêche

-pêche avec du matériel recommandé.

- pêche par empoisonnement -pêche avec des filets non sélectifs, - pêche au barrage.

Exploitation minière

-Création des emplois et développement des infrastructures de base, -Reboisement de l'espace,

- épuration des déchets,

- amélioration des conditions de vie des populations,

-fermeture et remblaiement de la mine

-Absence d'amélioration des conditions de vie des populations locales, -politique d'épuration des déchets non efficace,

-non réhabilitation de l'espace.

Service de gestion

- Travail effectif sur le terrain,

-renforcement des cadres de concertation entre les acteurs, - Sensibilisation, -financement des projets alternatifs,

- respect du droit d'usage coutumier et du terroir traditionnel.

-non implication des populations locales,

-absence des sources d'alternatives, -faible déploiement des écogardes sur le terrain,

-pas de sensibilisation et de concertation des acteurs concernés.

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CHAPITRE I : PRESENTATION DES CARACTERITIQUES DE

L'INTERZONE RESERVE DU DJA -PARC NATIONAL DE NKI

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein