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Les moyens d'existence des populations dans l'interzone réserve de biosphère du dja-parc national de Nki. Compatibilite ou incompatibilité avec les objectifs de conservation.

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par Claude Tatuebu Tagne
Université de Yaoundé I - Master  2012
  

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Photo N°1: Le chef du campement (A) Mabam et sa famille devant leur maison. III.3. Importance et répartition des populations

L'interzone Dja-parc national de Nki compte plus d'une soixantaine de villages sédentaires notamment des villages-rues localisés pour l'essentiel le long des routes carrossables et des pistes forestières ou minières, une trentaine de campements pygmées disséminés dans la forêt. Elle est faiblement peuplée, sa population est estimée à 10 577 habitants (Ntongho, 2003) dont 75% vivant en milieu rural, 48% de femmes (RGHP, 2005) et environ 30% de Baka. Notre zone d'étude couvre trois arrondissements : Messok 11 213 habitants, Ngoyla 4424 habitants et Mintom 6130 habitants (RGHP, 2005). Compte tenu du fait qu'une grande partie de l'arrondissements de Messok ne fait pas partie de l'interzone, les données relatives aux populations utilisées dans le présent mémoire seront celles fournies par le WWF.

Tableau 6 : Répartition des enquêtés par sexe et par localité.

Village Sexe

Messok

Ngoy- la

Zou- labot1

Nkon- dong1

Dja- dom

Etéke ssang

Zou- labot2

Nkon- dong2

Bare -

ko

Totau x

Masculin

27

20

6

3

3

8

5

2

1

75

Féminin

21

20

6

3

3

5

6

1

0

65

Totaux

48

40

12

6

6

13

11

3

1

140

 

Source : enquête de terrain, Août-septembre 2011.

46

De ce tableau, il ressort que la population masculine représente 54% de notre échantillon et celle féminine 46 %. Ceci parce que certaines activités comme la chasse, qui nous intéresse dans le présent mémoire, sont en grande partie exercées par les hommes.

Le taux d'accroissement moyen annuel entre 1987-2005 est de 2,9% avec une densité moyenne de 13,4 habts/km2 dans la région du Sud et de 2,2% avec une densité moyenne de 7,1 habitants/km2 à l'Est (RGHP, 2005). Les densités dans l'interzone sont encore inférieures à 1 habitants/km2 (MINFOF, 2011).

L'interzone possède un potentiel énorme en matière de population active. En effet, d'après les enquêtes de terrain, la population âgée de moins de cinquante ans est très nombreuse dans la zone.

Tableau N°7 : Répartition des enquêtés par tranches d'âge et par localité

Tranches d'âge

Localités

15-24

25-34

35-44

45-54

55-64

65 +

Totaux

Messok

2

7

15

18

0

6

48

Ngoyla

6

16

6

5

4

3

40

Nkondong 2

1

0

1

0

1

0

3

Zoulabot 1

2

3

3

1

3

0

12

Nkondong 1

0

1

2

2

1

0

6

Djadom

2

1

1

0

2

0

6

Etekessang

2

2

4

2

3

0

13

zoulabot 2

5

1

2

0

3

0

11

Bareko

0

1

0

0

0

0

1

Totaux

20

32

34

28

17

9

140

 

Source : enquête de terrain, Août-septembre 2011.

Il ressort de ce tableau que la population âgée de moins de quarante cinq (45) ans représente 61% de la population enquêtée. L'âge moyen de la population active de la région oscille entre dix et cinquante (50) ans. La population de la région est à forte dominance masculine. Le ratio des hommes est de 55% contre 45% pour les femmes. La pratique de la polygamie est très répandue dans la région, cependant le taux de divorce est également élevé à cause de l'émigration des femmes à la recherche des meilleures conditions et opportunités de vie au Congo et dans les grandes villes. Par ailleurs, l'environnement naturel généreux de la région offre de multiples opportunités aux hommes en termes de bénéfices. La plupart des

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activités clés de la région sont à dominance masculine (chasse, agriculture/cacao, pêche, portage, etc.).

Notre zone d'étude est une région frontalière. A cet effet, il s'y déroule un flux migratoire constant du Congo vers le Gabon et vers le Cameroun et vice-versa. Les migrations observées dans cette zone sont dues à des raisons économiques et sociales. Certains habitants dans certains villages du Sud de l'interzone sont venus du Congo : exemple Etat-frontière, Ntam, Alati, Lélé, Mbalam II, Menkoum, etc. Ces migrations sont favorisées par la faiblesse du contrôle au niveau des frontières.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand