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Les moyens d'existence des populations dans l'interzone réserve de biosphère du dja-parc national de Nki. Compatibilite ou incompatibilité avec les objectifs de conservation.

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par Claude Tatuebu Tagne
Université de Yaoundé I - Master  2012
  

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V. ENCLAVEMENT DE L'INTERZONE COMME FREIN AU DEVELOPPEMENT ET A LA DIVERSISFICATION DES ACTIVITES DES POPULATIONS.

V.1. Un enclavement est lié à un mauvais état des routes.

Deux axes routiers principaux permettent d'accéder dans l'interzone à savoir : l'axe Sangmelima- Mbalam 2 (nationale N°9) et l'axe Lomié-Ngoyla (régionale N°6). Ces deux routes sont reliées par l'axe Ngoyla-Mbalam 2 en passant par Djadom. Toutes ces routes sont carrossables et très mal entretenues par endroit. Elles se présentent comme le principal frein au développement de la localité. Les populations de notre zone d'étude affirment qu'il est très difficile de produire d'importantes quantités de produits avec pour objectif de vendre parce qu'il n'y a personne pour acheter. Il faut se déplacer pour aller vendre ailleurs ou bien espérer quand les étrangers seront de passage dans la zone pour qu'ils les achètent. Pour l'agriculture comme pour les autres activités, il est très difficile de transporter ses produits pour sortir du village et aussi si on veut acheter des intrants pour une activité quelconque. Malgré la quantité importante de certains vivres, les populations ne bénéficient pas de la vente de ces produits car les conditions de voyage n'encouragent pas à voyager dans cette localité pour le commerce. Il n'y a que deux marchés dans les localités retenues pour l'enquête. Les populations parcourent parfois plus de 20 km à pied pour s'y rendre.

A cause de ces difficultés de moyen de transport, les prix des produits locaux sont très bas. Ils sont parfois fixés par l'acheteur. Le manque de débouchés est aussi un handicap majeur pour le commerce des produits locaux. La route Lomié-Messok, longue de 60 km, est plus accessible que celle de Ngoyla. Sur celle-ci, les voitures des sociétés forestières sont régulières et multiplie les possibilités de trouver une occasion à emprunter. Le voyage dure en moyenne deux heures et trente minutes. Le niveau de développement socio-économique de cet arrondissement est nettement plus élevé que celui de Ngoyla. La route Lomié-Ngoyla, quant à elle, est longue de 100 km. Sur cette route comme toutes les autres de la zone, on rencontre de nombreux bourbiers et des nids de poule. Ces nids de poules réduisent la vitesse à laquelle la voiture peut rouler. En saison des pluies, c'est un véritable enfer. Sur ce tronçon routier on fait parfois des jours. Par exemple, lorsque nous étions dans la zone, nous avons dû passer une nuit en route parce que la voiture était bloquée dans un bourbier. Lorsque je me

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plaignais, c'est là qu'une femme me dit que nous avons eu de la chance parce que le jour suivant le soleil s'était vite levé. Elle me dit que la dernière fois qu'elle devait se rendre à Yaoundé pour chercher son salaire, elle avait fait quatre jours en route avant d'arriver à Lomié.

L'état de ces routes est le principal facteur qui réduit les possibilités de développement de l'agriculture dans la zone. Selon Von Thünen, la meilleure localisation de la production agricole se fait en fonction des marchés de consommation, car la population produit en fonction du coût de transport. Le profit par unité de surface décroit à mesure que la distance entre la zone de production et le marché de consommation est grande. Il conclut que la production d'une denrée ne vaut la peine qu'à une distance donnée du marché. Conformément à cette théorie et géographiquement parlant, l'arrondissement de Ngoyla, situés à environ 250 km de la ville d'Abong-Mbang fait face à de nombreux problèmes d'écoulement des produits agricoles.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway