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Production et ravitaillement en produits vivriers du district d'Abidjan.

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par Mungagbeu PHILIPPE
Félix Houphouët-BOIGNY-COCODY - DEA 2010
  

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II- REVUE DE LA LITTERATURE

Les structures de recherche agronomique ont enregistré des résultats scientifiques significatifs ces dernières années par les mises au point de variétés à très haut rendement.

Au niveau des productions vivrières, des résultats très significatifs ont été obtenus par l'ADRAO et le CNRA.

Ces centres de recherche ont fait passer la précocité du riz de 160 à 110 jours et les rendements de 800 kg à 3 tonnes par hectare pour le riz pluvial, 2 à 8 tonnes par hectare pour le riz irrigué. La Côte d'Ivoire a pu ainsi atteindre en 1975-1976 son autosuffisance en riz. Les autres produits tels que l'igname, le plantain, le manioc et le maïs ont également connu une amélioration de leur rendement.

A partir de 1985, avec la politique de l'autosuffisance alimentaire, les cultures vivrières ont gagné en intérêt. En effet, elles sont passées du stade de cultures destinées à l'autoconsommation à celui de cultures de spéculation pouvant apporter des revenus monétaires au même titre que les cultures d'exportation.

Plusieurs phénomènes expliquent ce changement, mais nous en citerons trois majeurs :

-l'accroissement de la population urbaine ;

-les migrations des populations vers les villes ;

-la crise économique qui a accentué le chômage.

2-1-Historique de l'agriculture urbaine dans le monde et dans le District d'Abidjan

La pratique de l'agriculture urbaine et périurbaine est ancienne. Certaines catégories de la population immigrée à fort pouvoir d'achat ont introduit de nouveaux comportements alimentaires (Moustier P., 1997). Des ceintures vertes destinées à fournir des produits frais ont alors été créées pour répondre à ces nouveaux besoins. Cette forme d'agriculture est souvent moderne ; elle a été favorisée par des investisseurs locaux (commerçants, fonctionnaires, hommes d'affaires, etc.) (Centrès, 1995) et est particulièrement adaptée à certains produits (légumes et produits maraîchers).

Depuis les années 1970, l'agriculture urbaine et périurbaine fait en outre l'objet d'un nombre croissant d'interventions de la part des organisations d'aide au développement. Ainsi, au cours de cette décennie, l'agriculture urbaine a été considérée sous l'angle de son apport à la sécurité alimentaire des populations des pays moins développés. Aussi, au cours des années 1980, le potentiel de l'agriculture urbaine pour la création d'emplois a-t-elle davantage retenu l'attention.

Le paradigme dominant au sein des agences de développement était d'ailleurs celui de la création d'activités génératrices de revenus (Labrecque, 1997) cité par NGUEGANG A.P. 2008). Aujourd'hui, c'est à la lutte contre la pauvreté, à l'amélioration du bien-être des populations et de leurs conditions de vie que l'agriculture urbaine et périurbaine doit, en plus, son essor.

Etant donné ses apports diversifiés, l'agriculture urbaine est aujourd'hui considérée par un nombre croissant d'individus, d'organisations de la société civile et de gouvernements comme une solution viable et durable pour contrer l'insécurité alimentaire, le chômage, le sous-emploi et la dégradation de l'environnement dans les villes des pays moins développés (PNUD, 1996 cité par NGUEGANG, 2008).

L'agriculture urbaine et périurbaine n'est toutefois pas circonscrite aux seules régions du Sud. Les habitants des pays du Nord s'y adonnent aussi. Pour ceux ou celles qui cultivent un lopin à la maison ou dans un jardin communautaire, il ne s'agit pas selon Henning (1997) cité par Nguegang (2008), d'assurer leur survie et celle de leur famille, mais plutôt de satisfaire les besoins que l'agriculture industrialisée ne peut combler.

Chez d'autres, produire des aliments sains et sans intrants chimiques ou réutiliser les intrants organiques compostés, contribuant ainsi à la récupération de l'énergie et à la protection de l'environnement, prendrait une importance particulière (Nguegang et al, 2005).

L'autoproduction des denrées comestibles peut également contribuer à abaisser les dépenses alimentaires des ménages. Au Québec par exemple, c'est ce que font valoir depuis quelques années certaines organisations impliquées dans la lutte contre l'insécurité alimentaire (Gauvin, 1997 cité par Nguegang, 2008). Elles estiment que le jardinage collectif représente une alternative à l'aide alimentaire pour les personnes en difficulté.

Certains chercheurs comme Henning (1997), Rees (1997) et Smit (1994) cités par Nguegang (2008) affirment que l'agriculture urbaine et périurbaine constitue une activité qui favorise l'émergence de nouvelles solidarités socio-économiques et une participation civique accrue, surtout lorsqu'elle est pratiquée dans un cadre collectif.

Pour Ratta (1993) comme pour Cérézuelle (1996) cités par Nguegang (2008), l'agriculture urbaine réalisée au sein de collectifs de production peut être un moyen de faciliter l'incorporation de groupes marginalisés à une activité économique et à une vie sociale et démocratique plus actives.

D'un autre côté, l'agriculture a pendant longtemps été inséparable de la ville car toute concentration démographique implique d'en assurer l'approvisionnement. Celui-ci reste tributaire des environs immédiats tant qu'il n'existe pas un système de transport associé à un système de conservation des produits alimentaires (Fleury et Moustier, 1999). Pour Donadieu et Fleury (1997) l'agriculture urbaine et périurbaine est encore souvent considérée comme nécessairement tournée vers l'approvisionnement en produits frais.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo