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La pauvreté en milieu urbain au Congo. Cas de l'arrondissement 4 Moungali à  Brazzaville.

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par Griaque Gustave MISSIE
Université Marien Ngouabi - maitrise 2012
  

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3.2.1.5. Situation alimentaire

L'alimentation est un service social de base dans lequel le ménage affecte environ 50% de son revenu :

En effet, 42%14 des congolais sont pauvres dans le domaine nutritionnel selon le rapport de l'UNICEF en 2008. Cette privation touche toutes les catégories d'individus (enfants, femmes et hommes adultes).

A Moungali, selon les résultats de notre enquête, il ressort que le ménage dépense en moyenne 49,8% de son revenu mensuel et le nombre de repas n'est que de un (1) en moyenne par jour pris autour de 15h. D'où le terme « dose unique ». Les habitudes alimentaires des ménages sont presque les mêmes l'aliment de base reste le manioc.

Le secteur de l'alimentation recouvre aussi l'alimentation de rue qui constitue une solution aux nombreux problèmes et besoins des populations de Moungali. Ce secteur offre aux populations de Moungali des aliments prêts à être consommés, au goût populaire et à des coûts acceptables. En effet, de par l'absence de moyens de transport adéquats et le temps, de nombreux travailleurs, étudiants, écoliers, etc., ne peuvent rentrer chez eux pour le repas. Par manque de système efficace de restauration collective comme les cantines

14Rapport : La pauvreté multidimensionnelle des enfants et des femmes : République du Congo (UNICEF) P. 42 ECOM 2005 P. xiv

DSRP Final 2008-2010 P.49

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sur les lieux de travail, ils achètent dans la rue de quoi se nourrir à peu de frais par rapport à ce que leur coûterait un repas au restaurant ou même à la maison.

Les conditions d'hébergement précaires dans certaines zones urbaines telles que le quartier Matsoua, en particulier celles des familles les plus défavorisées, ne permettent pas tous la préparation des repas à la maison et les conduisent à dépendre de l'alimentation de rue. La demande croissante d'aliments préparés et vendus sur la voie publique s'explique aussi par les phénomènes de migration qui entraînent l'augmentation du nombre de personnes vivant seules, souvent en situation difficile et ayant de faibles revenus. Consommer ses repas dans les rues, le matin ou à midi devient un lien commun à Moungali. Les hommes célibataires de moins de 30 ans, y compris les écoliers et les étudiants, sont les consommateurs les plus nombreux et assidus

3.2.1.6. L'approvisionnement en eau potable15 Tableau n°9: source d'approvisionnement en eau à Moungali

Source

Pourcentage (%)

SNDE

30,3

SNDE Chez les voisins

45,7

Forage

13,4

Un robinet qui ne coule plus

9

Puits

2,6

Ensemble

100

Source : enquête personnelle juin-septembre 2012

« L'eau c'est la vie », la République du Congo bien que disposant d'importantes ressources en eau, connait encore d'énormes problèmes dans la production et la fourniture en eau potable. Le taux de couverture en eau avoisine à peine 40% selon les résultats de l'ECOM 2005, 10% des ménages mettent au moins une heure pour accéder à une source d'eau potable.

Moungali n'est pas épargné de cette réalité, car selon le tableau ci-dessus de notre enquête sur le terrain, il ressort ce qui suit :

30% des ménages ont accès direct à l'eau distribuée par la principale société nationale (c'est-à-dire ont un branchement à la maison).

15MABA NGOULIBI P.L : Les problèmes d'accès à l'eau potable de la population de l'arrondissement 4 Moungali (Mémoire de maitrise 2012)

45,7% de ménages qui ont un accès direct à cette eau se rapprochent chez les voisins qui ont un branchement ou un robinet. Les modèles de règlement sont, soit mensuels (un abonnement) ou on paie ce que l'on consomme et le prix d'un récipient de 25 litres coûte très souvent 25F. Ce prix est déterminé par le propriétaire. De plus en plus, avec la précarité et l'insuffisance de la SNDE d'approvisionner ses clients, ce prix surtout en saison sèche est souvent revue à la hausse, soit 50F pour un récipient de 25 litres, ainsi que nous ont fait savoir les chefs de quartier de Moukondo, Matsoua et Marché 10F.

9% de ménages ont un robinet où l'eau coule parfois la nuit aux environs de 22h, soit une fois par semaine et parfois ça ne coule plus. Cela s'explique selon le chef de service de la SNDE cellule de Moukondo par le fait que l'usine n'arrive plus avec l'augmentation de la population à desservir en même temps tous ses clients et stratégiquement ils procèdent à approvisionner par secteur sans qu'aucun client ne se rend compte.

Pour un pays comme le Congo, riche en ressources hydrographique, il existe encore à ce jour certaines populations qui font recours à l'eau des forages soit 13,4% de ménages à Moungali parce qu'il y a des quartiers où pratiquement l'eau de la SNDE ne coule pas. Ce sont des quartiers comme : Moukondo, Matsoua dont voici en image un forage dans la rue Matombé et la rue Foulmouéri.

Photo Missie 2012

--' 54 --'

Photo n°9 : vue d'un forage dans la rue malanda Q48 Photo n°10 : Un forage dans la rue foulmoueri Q48 à 7h

Alors l'eau provenant des forages est trois fois plus chère que l'eau de la SNDE. Pour un bidon de 25 litres le prix est de 100 CFA puisque c'est pour les particuliers. Ainsi, si un ménage achète 10 bidons par jour comment cela peut peser sur son budget mensuel ?

Notons que 2,6% de ménages à Moungali continuent d'utiliser l'eau de puits, un fait très inquiétant. La population consciente que cette eau n'est pas du tout potable ; voilà pourquoi les ménages l'utilisent pour la lessive et les toilettes.

Bien que l'approvisionnement en eau soit parfois difficile pour certains quartiers, ce qui inquiète plus la population est sa qualité

Ainsi, la majeure partie de la population de Moungali, pense que l'eau qu'elle consomme n'est pas potable et est souvent source de certaines maladies diarrhéiques comme l'amibiase, le choléra, les maladies parasitaires. Même les pouvoirs publics sont conscients de la mauvaise qualité de l'eau que la population consomme. C'est pourquoi selon le communiqué du ministère de la santé et de la population sur comment éviter l'épidémie du choléra, il mettait en amont l'eau en disant aux populations de : « bouillir l'eau avant de la consommer ou ajouter une cuillère de l'eau de javel ». Cela prouve suffisamment que l'eau que nous consommons n'est pas potable puisque c'est un communiqué officiel des autorités pour préserver la population contre une épidémie.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand