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Croissance démographique et développement en république démocratique du Congo. Cas de la ville de Lubumbashi.

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par Youri LUSAWULU KIMBEMBI
Université de Lubumbashi - Licence en Economie de Développement 2014
  

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CHAPITRE III : CADRE THEORIQUE DE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET DU DEVELOPPEMENT

Dans ce chapitre, nous présenterons les arguments ou théories qui fondent les débats entre malthusiens et néomalthusiens, nous parlerons de l'interventionnisme qui a conduit à la transition démographique, et nous établirons une grille d'analyse.

III.1. Les Malthusiens et les néomalthusiens

Pour les malthusiens et les néomalthusiens, une population qui s'accroit à volonté, sans aucune contrainte, expose l'humanité à des crises majeures dans le futur : stagnation du niveau de vie, pénurie des ressources et dysfonctionnements économiques. Cela a amené à mettre sur pied la théorie de la population optimale qui définit un seuil au-delà duquel le nombre d'habitants cesse d'être favorable à l'essor socio-économique.

III.1.1. La stagnation du niveau de vie

Elle est évoquée par Thomas Malthus pour qui la population a une faculté d'accroissement extrêmement plus élevée que celle des ressources devant servir aux besoins humains. Malthus dit : « si une population n'est pas freinée, elle s'accroit selon une progression géométrique, alors que les subsistances augmentent selon une progression arithmétique »22(*). Cela condamnerait donc les Hommes à vivre en permanence du minimum, à ne jamais dépasser durablement  le seuil des subsistances.

En effet, pour cette théorie, même s'il y a une découverte importante de gisements des ressources ou un progrès dans un domaine, la hausse potentielle du bien-être qui pourrait en résulter est absorbée dans le temps par le pouvoir multiplicateur de la population.

Les relations entre ressources et populations, vues sous cet angle, font que l'humanité ne peut durablement améliorer son sort, la conséquence étant la stagnation du niveau de vie. D'où la nécessité selon Malthus de freiner la croissance démographique en utilisant soit des moyens de prévention comme le recul de l'âge de départ en mariage, soit alors des politiques de limitation des naissances dans les familles surtout au sein des plus défavorisées.

Dans le même ordre d'idée, les néomalthusiens ont alerté l'humanité sur le risque d'une pénurie des ressources disponibles.

III.1.2. Risque de pénurie des ressources disponibles

Ce risque est mis en exergue par les néomalthusiens qui font leur apparition à la fin du 19ième siècle, prenant ainsi le contre-pied les thèses natalistes érigées en modèles à l'époque dans plusieurs pays comme la France, suite à des pertes en vies humaines lors des guerres antérieures par exemple la guerre franco -prussienne de 1870.

Des théoriciens suggèrent comme solutions l'utilisation des moyens de contraception, le recours à l'avortement si nécessaire et, plus tard, la sensibilisation des femmes pour que celles-ci soient impliquées dans la prise de décisions sur le nombre d'enfants du couple.

Ce courant de pensée est relancé au cours de la deuxième moitié du 20ième siècle mais avec d'autres motivations : le risque d'insuffisance des ressources indispensables à la vie qui pourrait se réaliser à terme si rien est fait.

Le danger est pris au sérieux par des écologistes tels Paul R. Ehrlich, qui appellent à un ajustement impératif entre les ressources et le niveau numérique de la population si on veut éviter des famines dans un avenir proche et aussi des catastrophes écologiques. Pour eux au vu de la tendance, l'on s'achemine vers une surpopulation par rapport aux disponibilités nutritionnelles existantes. Aussi, la terre ne pourra pas continuer à résister à la surexploitation d'éléments indispensables au maintien de l'équilibre de l'écosystème.

Pour mieux étayer leurs argumentaires à ce sujet, une étude chiffrée est réalisée, plus connue sous le nom de rapports Meadows, du nom de deux de ses coauteurs. Elle se veut résolument rigoureuse, scientifique et se fonde sur l'interprétation des modèles de consommation, de production et surtout l'évaluation des réserves mondiales de ressources non renouvelables. La conclusion est sans appel : l'on s'achemine vers une pénurie des ressources indispensables.

Les néomalthusiens se voient ainsi conforter dans leurs recommandations qui préconisent un ralentissement de l'accroissement de la population car il ne peut avoir « une croissance indéfinie dans un monde fini »23(*). Pour y arriver, ce courant propose de mettre sur pied des politiques de régulation démographique dont le respect des règles peut être volontaire ou forcé afin d'éviter des situations de famine, de tension entre les peuples et de dégradation écologique.

Nous soulevons aussi la question des dysfonctionnements économiques que l'expansion démographique peut causer.

* 22 VERON J., Op cit, Pg 14

* 23 VERON J., op cit, pg 15.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo