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Approvisionnement de la ville de N'Djamena en bois-énergie. Ses influences sur le milieu naturel.

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par Man-na Djangrang
Université de Bangui - Maîtrise 2002
  

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Chapitre 4. LES FACTEURS DE LA MUTATION DU MILIEU NATUREL DU BASSIN D'APPROVISIONNEMENT DE LA VILLE

L'analyse de la dynamique du milieu naturel du bassin d'approvisionnement de la ville de N'Djaména en bois énergies que nous allons entreprendre s'articule sur deux grands axes, d'une part, les facteurs naturels (climat, relief et les sols) (PIAS, 1970, CHAMARD, 1989) et d'autre part, l'action anthropique de l'homme (Banque Mondiale, 1985 ; BONFILS, 1987).

A. Les facteurs anthropiques.

Nous les rappelons brièvement, car ils ont été largement débattus au chapitre précédent :

La plupart des auteurs (CCE, BNZ, GTZ, 1986) s'accordent à dire que l'amenuisement du couvert végétal est causé par l'homme et qu'elle est le résultat de l'interaction entre celui-ci et un environnement difficile et changeant. Elle est souvent imputée à la surpopulation. Toutefois, une population excessive n'est pas la cause unique et, dans beaucoup de cas, elle n'est même pas la cause principale24(*). Dans le bassin d'approvisionnement, nous avons pu relever que ce sont des influences extérieures, sociales, économiques et technologiques qui ont contribué à une utilisation des sols et de la végétation aboutissant à la mutation du milieu naturel par trois processus :

· D'abord le développement des surfaces cultivées résultant de leur fertilité moyenne et de l'augmentation des densités de la population qui pratique l'agriculture itinérante sur brûlis. Il s'en est suivi une course à la terre fertile réduisant considérablement les surfaces boisées.

· Ensuite, la pratique des feux généralisés en fin de saison sèche. Elle aboutit à un pénéclimax25(*) de substitution des formations originelles qui a un faible niveau de potentialité ne permet pas à la végétation de bien résister à des agressions liées à la sécheresse, à la surexploitation.

· Même surexploité, le bois est considéré par les paysans ruraux comme une ressource inépuisable et gratuite. Cette situation aboutit à une dégradation souvent irréversible des peuplements ligneux. Cela est particulièrement vrai en zone péri-urbaine (figure 18). Il n'est pas que la situation de N'Djamena. Des exemples existent dans la sous région (pays sahéliens)26(*). Le cas de l'agglomération de Bamako (Niger) est parlant. Ses besoins en énergie s'élevant en moyenne à 400.000 tonnes sont couverts par l'exploitation d'une surface de 550.000 hectares de forêts et jachères arborées (GOUDET, 1990). Une des conséquences selon l'auteur, est le déboisement systématique en auréoles et en bandes le long des voies de communication dans un rayon de 100 Km.

Il n'est pas que l'action anthropique pour expliquer la régression du couvert végétal. L'analyse des facteurs naturels en donne une nette explication.

* 24 La dégradation du milieu naturel est imputée en partie au changement climatique (confère l'analyse sur la variabilité pluviométrique aux pages précédemment sur le climat.

* 25 Appauvrissement de la végétation. GEORGE (1990)

* 26 Les pays sahéliens membres du CLLSS sont : TCHAD, Sénégal, Cap-vert, Burkina-Faso, Niger, Mali, Mauritanie et Gambie.

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