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Approvisionnement de la ville de N'Djamena en bois-énergie. Ses influences sur le milieu naturel.

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par Man-na Djangrang
Université de Bangui - Maîtrise 2002
  

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B. L'aménagement des formations naturelles

En zone péri-urbaine, l'aménagement de la formation naturelle comme le présente la photo 6 complétée par les plantations à croissance rapide (Eucalyptus nicrotheca ; cette essence n'est pas à conseiller pour une grande exploitation. Elle peut entraîner le tarissement de la nappe phréatique. La plantation des essences locales : les `'Acacia'', adaptées aux dures conditions climatiques seraient souhaitables) peut permettre de résoudre en partie, le problème. Mais, le cas de très grande agglomération comme N'Djaména doit pousser les décideurs à faire recours à des énergies de substitution.

Dans les sites de production de charbon de bois et de la collecte de bois de feu, l'aménagement doit intégrer les peuplements arborés ou arbustifs, aménagés sous forme des « forêts communales » (collectivité locale) ; cependant, des peuplements végétaux dans les environs immédiats de N'Djaména manquent pour satisfaire ce souhait. D'où la difficulté de développer une culture de rente, si on ne réorganise pas les filières de commercialisation. Les ressources actuelles en produits ligneux proviennent en totalité de formations naturelles situées à plus de 100 km de la ville de N'Djaména. Les peuplements naturels restent la principale source d'approvisionnement dont on ignore leur production, leur évolution est fonction de la pluviométrie. La ville de N'Djaména étant située sous l'isohyète 500 mm, la production des formations ligneuses serait comprise entre 0,5 à 1 m3 par hectare et par an33(*). Ce qui semble être très intéressant si les techniques de productions sont maîtrisées.

Ces chiffres concernent les formations non dégradées par une surexploitation ligneuse, un pâturage intensif ou des feux tardifs annuels systématiques. Or nous savons qu'il est présentement difficile de trouver de massifs forestiers non dégradés proches ou au-delà de 150 Km à partir de la ville de N'Djaména. Ainsi, l'importance de procéder à leur aménagement et ou promouvoir des plantations communautaires et ou individuelles s'avère nécessaire.

Figure 23 : Planche II (Photos 5, 6 et 7)

Photo 5 : Agents forestier en poste à la sortie sud de N'Djaména Photo 6 : Aménagement d'un massif forestier d'Acacia seyal (talha) et Acacia milefera (kittir azrak ou gommier noir).

Photo 7 : Plantation d'Eucalyptus, vieille de plus de 50 ans sur sols argileux de dépression à Walia

C. La promotion des plantations communautaires et ou individuelles

« Les plantations (phot 7) peuvent constituer un complément à l'utilisation des formations naturelles » PELTIER (1990). Au Tchad, aucune politique de promotion de plantation aux objectifs de production de bois-énergie n'existe. Jusqu'à une époque récente, elle était liée à la phytogéographie sous le proverbe chinois : « Celui qui n'a pas planté un arbre avant de mourir, a vécu inutilement ». Suit à cet appel, des milliers d'hectares ont été reboisés, mais le plus souvent, proche des grandes agglomérations34(*). Si l'on considère des expérimentations menées dans d'autres pays d'Afrique (Sénégal, Mali et Burkina Faso), d'espèces utilisables en plantation peuvent constituer à court terme une source de revenu ou d'autoconsommation. Mais la faible productivité35(*) de telles plantations en zone Sahélienne et de leur coût de mise en place très élevé (plusieurs milliers de francs CFA par hectare planté) nous oblige à ne conseiller l'aménagement des formations naturelles et l'utilisation des autres sources d'énergie : les énergies de substitution.

Si la population de la ville de N'Djaména en particulier et celle du bassin d'approvisionnement en bois-énergie en générale, veut surmonter l'une des crises les plus graves de son histoire moderne « Crise de bois-énergie », elle doit impérativement envisager la réalisation d'économies d'énergies (utilisation des foyers améliorés amélioration de la production du charbon de bois et la production d'énergie de remplacement (énergie solaires, énergie éolienne et utilisation des gaz butanes). Ces actions constituent pour nous des mesures à prendre que nous développerons dans le chapitre suivant.

* 33 Par analogie à l'estimation de la production des formations ligneuses faite au Mali (GOUDET, 1990)

* 34 L'objectif d'une telle politique est consigné dans le sous chapitre 1, relatif au rôle de l'Etat dans la gestion forestière

* 35 Sous isohyète 600 mm, la productivité des espèces à croissance rapide (Eucalyptus) est de 1,5 à 3m3/ha/an, (Mémento forestier, 1998).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand