WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Diagnostic organisationnel de l'Union Comité Grande Digue `Tellel' des riziculteurs de Ross-Béthio dans le Delta du fleuve Sénégal


par Alpha Oumar DIALLO
Université Gaston Berger de Saint Louis - Master Développement Rural et Coopération 2017
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS_

Unité de Formation et de Recherche des Sciences Economiques et de Gestion

Section : Economie

Option : Développement Rural et Coopération (DRC)

MÉMOIRE DE FIN D'ETUDES

Pour l'obtention du diplôme de Master

Sujet : Diagnostic organisationnel de l'Union Comité Grande Digue `Tellel' des riziculteurs de Ross-Béthio dans le Delta du fleuve Sénégal

Mémoire présenté et soutenu publiquement le jeudi 24 août 2017 par :

Monsieur,Alpha Oumar DIALLO

JURY :

Président : Professeur Bouna Ahmeth FALL, enseignant-chercheur à l'UGB

Membres :

- Examinateur 1 :Docteur Abdourahmane SOW, enseignant-chercheur à l'UGB

- Examinateur 2 : Docteur Cheikh Tidiane NDIAYE, enseignant-chercheur à l'UGB

- Examinateur 3 : Docteur Samba DIOP, enseignant-chercheur à l'UADB

Encadreur :Pr Bouna Ahmeth FALL, enseignant-chercheur à l'UGB

Année académique : 2016- 2017

· A la mémoire de feu mon grand frère Amadou Tidiane DIALLO ;

· Aux mémoires de mes promotionnaires du DUT en Agroécologie de l'UGB : feu Mouhamadou Ngor NIANE et feue Couna BA ;

· A ma mère ;

· A toute ma famille ;

· A tous mes promotionnaires du master DRC de l'UGB ;

· A tous mes camarades de l'UGB.

· A tous les jeunes étudiants engagés pour le développement de leur localité en particuliers ceux de ma Commune Madina Wandifa.

DEDICACES :

REMERCIEMENTS :

Je tiens à remercier :

· Mon encadreur le Professeur Bouna Ahmet FALL, enseignant-chercheur à l'UGB d'avoir accepté d'encadrer ce travail malgré ses multiples préoccupations ;

· Le Coordonnateur du master DRC, Docteur Cheikh Tidiane NDIAYE de son hospitalité mais aussi de ses conseils et de son accompagnement durant notre cursus ;

· L'ensemble du corps professorat, les intervenants au master DRC et le personnel de l'UFR SEG ;

· Monsieur TALL, chef de la délégation Dagana (SAED), de son accompagnement et de m'avoir mis en contact avec l'Union Comité Grande Digue `Tellel' (la cible) ;

· Mon cher frère Abdoulaye FAYE (promotionnaire du DRC), de ses conseils et accompagnements ;

· Idrissa DIACK, conseiller agricole à la SAED pour son appui sur la documentation et l'accompagnement durant les enquêtes ;

· L'ensemble des gestionnaires de l'Union Comité Grande Digue `Tellel' en particulier le Président (Ibrahima SECK) et le Comptable (Ousseynou DIOP) ;

· Les amis du DRC : Ndiaye DIOP, DOLO, DIASSY et Cheikh Oumar DIOP pour leurs critiques et suggestions sur la problématique de l'étude ;

· Les amis de l'UFR AGRO pour leur soutien durant les enquêtes de terrain ;

· Mamina BARRO, pour son appui à la traduction en Anglais (Abstract).

Sommaire :

DEDICACES : 0

REMERCIEMENTS : II

SOMMAIRE : III

LISTE DES ACRONYMES : V

LISTE DES TABLEAUX : VII

LISTE DES FIGURES : VIII

RESUME : IX

ABSRACT : X

INTRODUCTION : 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS 3

Chapitre 1 : Cadre théorique et définition des concepts : 4

Section 1 : Cadre théorique : 4

Section 2 : Définition des concepts : 4

1.2.1. Le concept d'interaction : 4

1.2.2. Le concept de totalité : 5

1.2.3. Le concept d'organisation : 5

1.2.4. Le concept de complexité : 5

DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE ET CADRE METHODOLOGIQUE 6

Chapitre 2 : Problématique de recherche et méthodologie : 7

Section 1 : Problématique de recherche : 7

2.1.1. Problème de recherche : 9

2.1.2. Objectifs de recherche : 10

2.1.3. Hypothèses : 10

Section 2 : Méthodologie : 11

2.2.1. Revue bibliographique : 11

2.2.2. Outils et méthodes : 12

2.2.3. Echantillonnage : 12

2.2.4. Enquête de terrain : 13

2.2.5. Traitement et analyse des données obtenues : 13

2.2.6. Calendrier de recherche : 14

TROISIEME PARTIE : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 15

Chapitre 3 : Présentation de la région de Saint-Louis, du Delta du fleuve, de la filière rizicole, de la SAED et de l'Union : 16

Section 1 : Présentation de la région de Saint-Louis 16

3.1.1. La situation géographique et administrative : 16

3.1.2. Le cadre biophysique : 17

Section 2 : Présentation du Delta du fleuve Sénégal, de la filière rizicole, de la SAED et de l'Union « Comité Grande Digue Tellel » : 27

3.2.1. Présentation du delta du fleuve Sénégal : 27

3.2.2. Présentation de la SAED : 27

3.2.3. Analyse de la filière rizicole : 29

3.2.4. Présentation de l'Union `Comité Grande Digue Tellel' : 31

QUATRIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES DE L'ENQUETE 33

Chapitre 4 : Analyse et discussion des résultats de l'enquête et Pertinence de l'étude : 34

Section 1 : Analyse et discussion des résultats de l'enquête : 34

4.1.1. Caractéristiques des producteurs enquêtés : 34

4.1.2. Organisation et structuration des exploitations : 36

4.1.3. Acquisition des facteurs de production et niveaux d'application des technologies vulgarisées : 42

4.1.4. Analyse du circuit de commercialisation du riz paddy : 49

Section 2 : Pertinence de l'étude : 52

4.2.1. L'influence du genre sur l'augmentation de la productivité : 52

4.2.2. La productivité, dépend-t-elle des personnes actives ? 53

4.2.3. L'influence sur la formation agricole sur le rendement : 54

CONCLUSION : 1

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : 3

TABLE DES MATIÈRES : 6

ANNEXE : 9

ANNEXE I : QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PRODUCTEURS i

ANNEXE II : GUIDE D'ENTRETIEN xiii

ANNEXE III : Production totale de riz paddy de 2005 à 2014 xvii

ANNEXE IV : Comparaison entre les projections de riz paddy et les résultats obtenus/ attendus : xviii

Liste des acronymes :

ACP : Analyse en Composantes Principales

AG : Assemblée Générale

AI : Aménagement Intermédiaire

ANA : Agence Nationale de l'Aquaculture

ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

BE : Bureau Exécutif

BM : Banque Mondiale

BPA : Bonnes Pratiques Agricoles

BU : Bibliothèque Universitaire

CA : Conseil d'Administration

CIFA : Centre Interprofessionnel pour la Formation aux métiers de l'Agriculture

CIRIZ : Comité Interprofessionnel de la filière Riz

CM : Chambre des Métiers

CNAAS : Compagnie Nationale d'Assurance Agricole du Sénégal

CNCAS : Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal

CNCR : Cadre National de Concertation des Ruraux

CORAF / WECARD : Conseil Ouest et Centre africain pour la Recherche et le Développement Agricole

CSS : Compagnie Sucrière Sénégalaise

ENSA : Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture

FMI : Fonds Monétaire International

FAO : Organisation des Nations Unies l'Alimentation et l'Agriculture

FPA : Fédération des Périmètres Autogérés

GA : Grand Aménagement

GDS : Grand Domaine du Sénégal

GIE : Groupement d'Intérêt Economique

I : Individuel

IPAR : Initiative Prospective Agricole et Rurale

ISRA : Institut Sénégalais de Recherche Agricole

LOASP : Loi d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale

LPS : Lettre de Politique Sectorielle

MAER : Ministère de l'Agriculture et de l'Equipement Rural

OC : Organe de Contrôle

ONU : Organisation des Nations Unies

OP : Organisation Paysanne

PIB : Produit Intérieur Brut

PIP : Périmètre Irrigué Privé

PIV : Périmètre Irrigué Villageois

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PMI : Petite et Moyenne Industrie

PNIA : Programme National d'Investissement Agricole

PPP : Partenariat Public Privé

PRACAS : Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise

PRDI : Plan Régional du Développement Intégré

PSE : Plan Sénégal Emergent

PSI : Pôle Systèmes Irrigués

PTF : Partenaire Technique et Financier

S2ATA : Sciences Agronomiques de l'Aquaculture et des Technologies Alimentaires

SAED : Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé

SCL : Société des Cultures Légumières

SEG : Sciences Economiques et Gestion

SOCAS : Société de Conserves Alimentaires au Sénégal

SV : Section Villageoise

UADB : Université Alioune Diop de Bambey

UFR : Unité de Formation et de Recherche

UGB : Université Gaston Berger

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture

VFS : Vallée du Fleuve Sénégal

Liste des tableaux :

Tableau 1 : Tranches d'âge des enquêtés 1

Tableau 2 : Répartition par sexe des enquêtés 35

Tableau 3 : Répartition ethnique des enquêtés 35

Tableau 4 : Poids de chaque type d'organisation dans l'Union 36

Tableau 5 : Membres composants les exploitations en fonction des ethnies 36

Tableau 6 : Niveau d'études des producteurs de l'Union 37

Tableau 7 : Pourcentage de producteurs ayant au moins fait une formation agricole 37

Tableau 8 : Contribution des structures dans l'encadrement des producteurs de l'Union 38

Tableau 9 : Pourcentage de producteurs pratiquant la culture de riz pendant la contre saison et la saison normale 38

Tableau 10 : Pourcentage de riziculteurs qui se sont prononcés sur la campagne la plus rentable 39

Tableau 11 : Poids des rendements en contre saison chaude 39

Tableau 12 : Poids des rendements en saison normale (hivernage) 40

Tableau 13 : Pourcentage de producteurs ayant une assurance agricole 40

Tableau 14 : Appréciation de l'assurance par les producteurs ayant l'assurance 41

Tableau 15 : Appréciation de l'assurance agricole par les producteurs n'ayant pas l'assurance 41

Tableau 16 : Appréciation de la gestion des groupements par les producteurs 42

Tableau 17 : Appréciation de la gestion de l'Union par les producteurs 42

Tableau 18 : Pourcentage de producteurs qui obtiennent la surface sollicitée par campagne 42

Tableau 19 : Appréciation de la qualité des aménagements par les producteurs enquêtés 43

Tableau 20 : Taux de couverture des besoins d'intrants agricoles 43

Tableau 21 : Pourcentage de producteurs qui ne sont pas d'avis des modalités de financement agricole 44

Tableau 22 : Position des producteurs qui ne sont pas d'avis du mode actuel de financement 44

Tableau 23 : Pourcentage de producteurs qui obtiennent une quantité suffisante de semences 45

Tableau 24 : Pourcentage de riziculteurs n'obtenant pas de bonnes semences de riz 45

Tableau 25 : Avis des producteurs sur la qualité des semences de riz 45

Tableau 26 : Pourcentage de producteurs qui trouvent une quantité suffisante d'engrais 46

Tableau 27 : Avis des producteurs sur l'insuffisance des engrais 46

Tableau 28 : Origine des contraintes de la baisse de productivité des sols 48

Tableau 29 : Avis de producteurs sur les facteurs bloquant à la production de riz 48

Tableau 30 : Pourcentage de producteurs ayant accès aux infrastructures de stockage du riz paddy 49

Tableau 31 : Contraintes liées à l'accès aux magasins de stockage de la production 49

Tableau 32 : Limites des gestionnaires sur l'aspect organisationnel 50

Tableau 33 : Préférence des producteurs sur les modalités de remboursement du crédit de campagne agricole 50

Tableau 34 : Avis des producteurs sur le prix du paddy 51

Tableau 35 : tableau récapitulatif des contraintes du maillon commercialisation du riz paddy 51

Liste des figures :

Figure 1 : Présentation administrative de la région de Saint-Louis 1

Figure 2 : Représentation des profils pédologiques 19

Figure 3 : Présentation des ressources hydriques 20

Figure 4 : Présentation des formations végétales 21

Figure 5 : Présentation de la zone d'étude 28

Figure 6 : Image illustrative du séchage du riz paddy 47

Figure 7 : Rendement en contre saison (t/ha) du riz paddy en fonction du genre 52

Figure 8 : Régression entre personnes actives et rendement du riz paddy en contre saison 53

Figure 9 : Rendement en contre saison (t/ha) en fonction de la formation agricole 54

RESUME :

Depuis 2014, le gouvernement du Sénégal s'est engagé à travers son Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS) pour atteindre l'autosuffisance en riz à l'horizon 2017 avec une production de 1 600 000 tonnes de riz paddy ; les résultats provisoires en 2016 donnent une production de 950 770 tonnes pour la campagne. D'énormes moyens ont été déployés, des aménagements vétustes sont réhabilités en même que leur extension pour atteindre de zones non aménagées. A l'aube de l'an 2017, on assiste à une pluie de données statistiques sur les résultats agricoles parfois remises en cause par la société civile. C'est dans ce contexte crucial que cette étude de diagnostic organisationnel trouve sa pertinence. La Vallée du fleuve Sénégal, étant la principale zone de production rizicole du Sénégal, nous avons jugé nécessaire de porter notre étude dans cette Vallée plus précisément dans le Delta à Ross-Béthio avec comme cible l'Union Comité Grande Digue `Tellel'. A l'issue de notre diagnostic, on s'est rendu compte qu'il existe réellement un déphasage entre les dires médiatisés et la réalité. Contrairement à l'effectivité de la double culture diffusée par les médias, notre étude a révélé que l'Union Comité Grande Digue `Tellel', l'une des plus Grandes Unions de riziculteurs n'a pas fait officiellement la double culture depuis 2013. Seuls 6,7% des producteurs de l'Union font la campagne normale (hivernage) avec un rendement moyen 2,50 t/ha contre 3,74 t/ha en contre saison chaude occupant 97,8% des producteurs de l'Union. Malgré les nouvelles réalisations en termes d'infrastructures, les producteurs trouvent toujours ces dernières insuffisantes. 56,7% des enquêtés affirment que les aménagements sont dans un mauvais état ; 84,4% disent qu'ils ne parviennent pas à accéder aux magasins de stockage des intrants et 65,6% ne parviennent pas à stocker entièrement leur production (riz paddy) d'où la baisse de la compétitivité du riz local à cause des impuretés. Malgré le cri de professionnalisation de la filière riz dans la Vallée, le circuit de commercialisation du paddy est mal organisé ; non seulement que le prix au kg fixé bord champs est dérisoire d'après certains producteurs (57,8% des enquêtés), mais aussi un bon nombre de riziers ne respectent pas les engagements retenus. Ces riziers imposent les producteurs à amener le riz au niveau des points de collecte, ce qui constitue des charges de surplus pour les producteurs.

Mots clés : Diagnostic organisationnel, Union Comité Grande Digue `Tellel', PRACAS, Ross-Béthio, Delta du fleuve Sénégal, Riziculteurs, Autosuffisance en riz et Horizon 2017.

ABSRACT :

Since 2014, the Senegalese's government has committed towards his Acceleration Program of Cadence of the Senegalese's Agriculture (PRACAS) so that to reach the self-sufficiency in rice by here 2017 with a production of 1 600 000 tonnes (mega grams) of paddy's rice ; the provisory results in 2016 give a production of 950 770 tonnes for the campaign. Much means have been deployed, outcitized equipment are rehabilitated at the time that their enlargement in order to reach non prepared areas. Earlier in 2017, we have noticed statistical data on agricultural upsots sometimes out citizens by the civil society. It is in this crucial context that this study of organisational diagnostic find its relevance. The Senegalese's river valley stream being the main production area of Senegalese's rice growing, we have deemed very necessary to focus our study on this valley more precisely in the Delta to Ross-Béthio with as target the committee Union of big dike `Tellel'. At the end of our diagnostic, we have realised that that there is really a large difference between what has been mediatized as speeches and the reality. Contrarily to the effectiveness of the biggest rice farmers Unions did not do officially the double culture since 2013. Only 6.7% of the Union producers do the normal rain season with a production less than 2.50 t/ha against 3.74 t/ha in hot counter season regrouping 97.8% of the Union producers. In spite of new fulfilments in terms of infrastructures, the producers are always unhappy considering that the latters are insufficient. 56.7% of interviewed persons affirm that the infrastructures are in the bad state, 84.4% say that they are unable to reach storage store of inputs and 65,6% do not come down to store thoroughly their production (paddy's rice) what provoke the thanks of impurity. Despite the so-called professionalization of the rice domain in the valley, the commercialization circuit of paddy is bad organised, not only the fixed price in kg is derisory according to certain producers (57.8% of interviewees), but also many rice farmers do not respect their commitments. These rice farmers compel the producers to bring the rice towards collect points, what constitute a surplus charges for producers.

Key words : Organisational diagnostic, Committee Union of big dike `Tellel', PRACAS, Ross-Béthio, Delta of Senegalese's river, Rice farmers, Self-sufficiency in rice, by here 2017.

Introduction :

L'agriculture sénégalaise est considérée comme étant l'un des piliers majeurs pour le développement économique du pays. De l'indépendance à nos jours, d'énormes étendues ont été aménagées (Vallée du fleuve, le bassin de l'Anambé, etc.) ; mais jusqu'à présent le pays peine à atteindre son autosuffisance alimentaire. Ces aménagements hydroagricoles ont aussi occasionné une dégradation très avancée des écosystèmes.

Parallèlement à ces contraintes, à l'instar des pays voisins du Sahel, le Sénégal est confronté aujourd'hui aux phénomènes du réchauffement climatique qui se manifestent par des variations climatiques, qui ont comme conséquences la réduction de la quantité et de la durée des pluies.

En 2002 le Sénégal comptait 9 858 482 habitants contre 12 873 601 habitants en 2013 ; avec un taux d'accroissement moyen annuel intercensitaire de 2,5%(ANSD, 2014). La population sénégalaise est très jeune ; son âge moyen est de 22ans et la moitié de la population a moins de 18ans(ANSD, 2014).

Près de 70% des agriculteurs sont constitués de ruraux ; la majeure partie de ces derniers pratiquent une agriculture de subsistance avec la prédominance de cultures vivrières et leur bilan alimentaire est pour la plupart du temps déficitaire.

Face à cette situation alarmante, les programmes et projets de développement orientés vers le monde rural ne cessent de s'accroître avec des budgets de plus en plus colossaux. Le gouvernement à travers le Ministère de l'Agriculture et de l'Equipement Rural (MAER) a mis en place en 2014 le Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS) dont l'une des quatre filières dudit programme est l'atteinte l'autosuffisance en riz avec une production 1.600.000 tonnes de riz paddy à l'horizon 2017. Les objectifs du PRACAS découlent du Programme National d'Investissement Agricole (PNIA) et de la Loi d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) de 2004. Avec l'avènement du Plan Sénégal Emergent (PSE), pour des raisons d'harmonisation des actions de l'Etat, le PRACAS est inclus dans le PSE.

Les acteurs politiques spéculent beaucoup sur la pertinence, la cohérence et la faisabilité dudit Plan (PSE). Nous, à notre niveau en tant que futur agent de développement pour éviter d'être emporté par les débats politiques avons jugé nécessaire de faire un diagnostic rural de la situation actuelle des exploitations des paysans tout en partant de la base pour remonter les données recueillies auprès des paysans.

C'est dans ces circonstances que notre sujet de recherche intitulé : « Diagnostic organisationnel de l'Union `Comité Grande Digue Tellel' des riziculteurs de Ross-Béthio dans le bas-delta du fleuve», trouve son intérêt.

Pour mener cette recherche, nous avons jugé nécessaire de scinde le travail en quatre partie à savoir :

· l'établissement du cadre théorique et la définition des concepts à la première partie ;

· la problématique de recherche, les objectifs et les hypothèses sont définis de façon exhaustive dans la deuxièmepartie ;

· à la troisième partie, nous tenterons de faire la présentation du cadre d'étude et

· enfin (à la quatrième partie), nous procéderons à une analyse suivie d'une interprétation des données obtenues de l'enquête.

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS

Chapitre1 : Cadre théorique et définition des concepts :

Dans ce chapitre, nous tenterons en premier lieu de faire une présentation du cadre théorique qui a trait à notre sujet de recherche. A ce niveau, l'accent sera mis sur l'approche adoptée pour mener notre diagnostic ; la pertinence de l'approche et son avantage par rapport aux formes d'approches.

En deuxième et dernier lieu, nous définirons de façon systématique (interdisciplinaire) les concepts clés utilisés dans notre travail. Nous apporterons aussi des précisions sur les origines de ces concepts c'est-à-dire, les sciences mères de concepts.

Section 1 : Cadre théorique :

Dans un souci de non prise en compte de tous les paramètres qui influencent de façon directe ou indirecte les aspects structurel et fonctionnel de l'union `Comité Grande Digue Tellel' des producteurs rizicoles de Ross-Béthio, nous avons jugé nécessaire d'adopter l'approche systémique, pour pouvoir mener un diagnostic organisationnel de ladite union.

Le choix de cette approche systémique réside de sa flexibilité et de ses visions verticale et horizontale des faits et des relations qui existent entre le système et son environnement mais aussi entre les sous-systèmes de l'ensemble considéré.

Ainsi, d'après de Rosnay, 2014 : le système peut être défini comme étant : « un ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d'un but». Il existe deux types de systèmes : les systèmes ouverts et les systèmesfermés. Ces derniers, fonctionnent entièrement repliés sur eux-mêmes. Les systèmes fermés n'existent qu'en thermodynamique1(*). L'environnement constitue le milieu extérieur en relation avec le système. L'environnement est soit actif ou passif (Jean-Marie, 2004). Il est actif lorsqu'il y a des interactions multiples entre le système et son environnement. Si l'environnement constitue juste un cadre contenant le système, on dit qu'il est passif.

Section 2 : Définition des concepts :

En conséquence, on peut distinguer quatre (04) concepts en analyse systémique. Aucun de ces concepts ne peut aller satisfaire les critères d'un diagnostic systémique à l'absence des autres.

1.2.1. Le concept d'interaction :

Tous les éléments d'un système sont en interactions. Dans un système, après une action d'un élément A sur un élément B, la réponse de l'élément B rétroagit sur l'élément A. Cette rétroaction peut être soit amplificatrice (dans le cas d'une réaction positive) soit régulatrice ou compensatricesi la rétroaction est négative.

1.2.2. Le concept de totalité :

Un système est composé d'éléments (ses différentes composantes), mais il n'est pas la somme des éléments qui le constituent. Ainsi, il constitue un tout qui n'est pas réductible en ses parties. Le tout se caractérise ainsi par l'apparition de qualités émergentes que ne possédaient pas ses parties. C'est dans cette logique que, Edgar Morin appelle émergence « les qualités ou propriétés d'un système qui présente un caractère de nouveauté par rapport aux qualités ou propriétés des composants considérés isolément. »(Jean-Marie, 2004).

1.2.3. Le concept d'organisation :

L'organisation est l'élément central de la systémique. On peut la définir comme étant : l'agencement des relations entre composants qui conduit à une nouvelle unité ou entité qui possède des qualités que n'ont pas ses composants. L'organisation comporte deux aspects complémentaires :

· l'aspect structurel, qui a trait à l'organigramme du système et

· l'aspect fonctionnel, qui met en exergue la manière de faire.

L'organisation est une propriété clef d'un système ; sans elle, le système baigne dans une situation d'entropie (désordre, incertitude).

Notre présente étude, mettra le focus sur le concept « organisation » de l'union `Comité Grande Digue Tellel' des producteurs rizicolesde Ross-Béthio.

L'Union des producteurs en tant que telle constituera notre système d'étude, qui ouvert à son environnement.

Les éléments externes tels que (la SAED, la CNCAS, etc.) auxquels le système est en contact seront les éléments qui constituent son environnement.

1.2.4. Le concept de complexité :

Avec la logique cartésienne, on a tendance à simplifier tous les phénomènes en procédant par une élimination de l'inconnu, l'aléatoire ou l'incertain. Cela, ne reflète pas la réalité. Dans tout système, on retrouve la complexité et il est important de la conserver.

Cependant, les approches sectorielles, analytiques adoptées le plus souvent dans les projets de développement ont pour effet d'occulter la complexité, de simplifier les données du problème, d'en masquer la difficulté. Cela aboutit à écarter les choses de la réalité.

L'originalité du système est caractérisée par son degré de complexité, qui mesure la richesse de l'information qu'il englobe. Le degré de complexité du système dépend à la fois du nombre de ses éléments et du nombre de types de relations qui existent entre ses éléments.

DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE ET CADRE METHODOLOGIQUE

Chapitre 2 : Problématique de recherche et méthodologie :

Ce chapitre sera entièrement consacré à la principale question de recherche, constitue notre problématique de recherche à savoir : le diagnostic organisationnel de l'Union « Comité Grande Digue `Tellel' » des producteur riziculteurs de Ross-Béthio dans la Vallée du Fleuve Sénégal.

Pour ce faire, nous rappellerons à la première section l'historique en matière de politiques de développement la genèse des aménagements hydro-agricoles de la Vallée du Fleuve Sénégal, un rappel sommaire de la trajectoire politique agricole du Sénégal et des Politiques d'Ajustement Structurel (PAS).

A la seconde section, nous aborderons la méthodologie suivie en tant que telle sur la revue bibliographique, les outils et méthodes adoptés, le type d'échantillonnage, les travaux de terrain et l'analyse des données obtenues.

Section 1 : Problématique de recherche :

L'accélération du processus de transformation de l'agriculture, l'autosuffisance, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la lutte contre la pauvreté rurale et l'agriculture durable sont les maîtres mots et expressions qui reviennent dans toutes les politiques de développement du Sénégal depuis l'indépendance jusqu'à nos jours. Malgré l'engouement politique en matière de développement agricole, le décollage de l'agriculture sénégalaise tarde à voir le jour.

Vu la vulnérabilité pluviométrique dans la zone sub-saharienne, l'agriculture irriguée a été initiée par les Etats sous l'impulsion des partenaires pour réduire les importations du riz dans la mesure où les ressources en eau sont disponibles (Legoupil et al., 1999). Pour le cas du Sénégal, cette orientation s'est concrétisée par des aménagements hydro-agricoles dans la vallée du fleuve Sénégal. Ainsi, pour piloter et coordonner les activités d'installation des aménagements, de production et de gestion des infrastructures, l'Etat a mis en place la Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta et des Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) en 1965 et qui va évoluer dans ses missions en fonction des différentes politiques agricoles (NDIAYE, 2013).

En passant par la période du « Tout Etat » à son désengagement imposé par les politiques d'ajustement structurel instaurées par la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) dans les années 80 jusqu'à la libéralisation des marchés et la mondialisation , le Sénégal à l'instar de ses voisins sous tutelle métropolitaine (Mali, Côte d'Ivoire, Madagascar,...) était contraint de faire un sevrage brutal de l'assistance aux paysans et de l'encadrement rural (Duruflé, 1990). Cette rupture a eu lieu dans des conditions très complexes ; les acteurs ruraux n'étaient suffisamment pas formés et outillés techniquement en matériels et équipements pour piloter dans son intégralité les activités (SECK, 1997).

Dans ce contexte de désengagement, les autorités sénégalaises étaient persuadées que la marge de progrès pour l'amélioration des performances des systèmes irrigués repose essentiellement sur une meilleure organisation des producteurs pour une gestion technique et sociale plus performante des infrastructures hydro-agricoles.

Compte tenu de ce constat, le Pôle Systèmes Irrigués (PSI) du Conseil Ouest et Centre africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF/WECARD)2(*) s'est engagé aux côtés de la SAED à travers sa troisième lettre de mission3(*) en 1987 pour accompagner le processus de transfert de gestion aux groupements ou Organisations de Paysans (OP) en mettant au point d'outils d'aide à la discussion, à la décision et négociation entre les différents acteurs et en même temps, à la professionnalisation de la gestion des périmètres irrigués (Legoupil et al., 1999). Pour accompagner cette dynamique de professionnalisation à travers la formation des gestionnaires, l'émergence de petits bureaux d'études privés a été stimulée.

Depuis lors, le gouvernement sénégalais attire une attention particulière à la Vallée du fleuve Sénégal, plus précisément à la culture irriguée du riz. En même temps, les groupements de producteurs, dans un souci de productivité et de compétitivité se sont mobilisés autour de grandes instances telle que la Fédération des Périmètres Autogérés du Sénégal (FPA)4(*) pour marquer leur empreinte au niveau des marchés nationaux.

En phase avec cette vision « d'autosuffisance », l'actuel gouvernement à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE) a mis en place le Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS) dont l'objectif était l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire à l'horizon 2017 avec une production de 1 600 000 tonnes de riz paddy. Les dernières données statistiques (en 2016, la production de riz paddy est chiffrée à 950 7795(*) tonnes, soit une hausse de 4,9% du résultat de 2015) ont montré, même si elles sont taxées biaisées, que le résultat obtenu à la veille de l'an 2017 est très loin de l'objectif d'autosuffisance en riz.

Néanmoins, on remarque encore une certaine volonté politique du gouvernement à relever le défi de l'autosuffisance alimentaire. Ainsi, le décalage ou la non concordance entre les prévisions en termes de production et les résultats obtenus nécessitent des analyses rétrospectives et transversales qui vont au-delà des aspects techniques (aménagements, agronomiques) et financiers pour toucher le volet sociologique des vrais acteurs à savoir les producteurs (FALL, 2017).

2.1.1. Problème de recherche :

Dès lors, certaines interrogations pourraient être soulevées pour savoir si réellement les paysans sont en phase avec le programme d'autosuffisance en riz. Parmi ces questions, on peut se demander :

· Est-ce que les paysans étaient associés durant le processus d'élaboration dudit programme ?

· Les préoccupations ou doléances des paysans, sont-elles prises en compte ?

· Les dimensions sociales, culturelles et spirituelles des ruraux, ne sont-elles pas occultées par les activités proposées pour l'autosuffisance en riz ?

· Est-ce que les approches adoptées par les agents de développement sur le terrain ne constituent-t-elles pas de goulots d'étranglement ?

· Plus loin, on pourrait aussi se demander si ces systèmes de production promus avec l'usage excessif de produits chimiques sont durables ; dans la mesure où le Paysan est dans une logique rationnelle de diversification mais aussi de durabilité.

Autant de questionnements peuvent être émis à ce sujet.

Par ailleurs, le plus important est de procéder à leur vérification au fond des détails pour pouvoir donner un avis sur le problème posé.

C'est dans ce contexte d'inquiétude et de remise en cause du programme d'autosuffisance en riz que notre sujet : «Diagnostic organisationnel de l'union `Comité Grande Digue Tellel' des riziculteurs de Ross Béthio dans le Delta du fleuve Sénégal » trouve son intérêt. Le but de cette étude est de contribuer scientifiquement à la recherche d'issues ou de nouvelles pistes qui seront susceptibles de nous mener vers le droit chemin de l'autosuffisance en riz. Cette recherche ne se veut ni exhaustive, ni le seul axe prioritaire de diagnostic pour l'autosuffisance. Au contraire, elle constitue une approche qui part des acteurs de base pour faire une photographie, qui met en exergue l'imaginaire social et les représentations sociales des paysans vis-à-vis de la politique d'autosuffisance en riz mais aussi de la tournure qu'ils auraient voulu de ladite politique.

2.1.2. Objectifs de recherche :

2.1.2.1. Objectif général :

L'objectif général de cette recherche est de partir des acteurs de base (paysans) qui doivent porter le flambeau de l'autosuffisance en riz pour déceler leurs atouts, contraintes et éventuellement les types de pansements qu'ils attendent de l'Etat et des structures d'appui.

2.1.2.2.Objectifs spécifiques :

De façon spécifique, cet objectif global pourrait se scinder en trois (03) objectifs à savoir :

Ø Objectif spécifique 1 : Déterminer la structuration, le mode de fonctionnement, les niveaux d'étude et d'éducation agricole des gestionnaires de l'union « Grand Digue Tellel » et de ses composantes (Groupement d'Intérêt Economique (GIE), Section Villageoise (SV) et Individuel).

Ø Objectif spécifique 2 : Identifier à deux niveaux

· les facteurs bloquant l'acquisition et à l'approvisionnement des moyens de production (matériel, intrants, financement,...) et

· les niveaux d'application des paquets technologiques vulgarisés par des structures d'appui et d'encadrement (SAED, AfricaRice, ISRA,...).

Ø Objectif spécifique 3 : Analyser le circuit de commercialisation du riz paddy mis en oeuvre.

2.1.3. Hypothèses :

Ainsi avant de procéder au diagnostic nous nous fixons des hypothèses qui seront confirmées ou infirmées par les résultats obtenus à la fin de la recherche.

Ø Hypothèse 1 : Les niveaux d'études et d'éducation agricole des gestionnaires de l'union, de ses démembrements et de leurs membres sont très faibles ; en plus les aspects structurel et fonctionnel restent à revoir.

Ø Hypothèse 2 : Pour la plupart des cas, les facteurs de production font défaut et arrivent tardivement chez les producteurs ; de même les techniques vulgarisées ou recommandées ne sont pas appliquées à la lettre par les paysans.

Ø Hypothèse 3 : le circuit de commercialisation du riz paddy est trop informel ; les paysans subissent souvent les effets néfastes et à cause du préjugé sur la qualité du riz local, il est peu compétitif par rapport au riz importé.

Section 2 : Méthodologie :

2.2.1. Revue bibliographique :

Pour mener cette étude de diagnostic, nous avons procéder dans un premier temps à une revue bibliographique des différents travaux traitant de la même thématique qui ont été réalisés dans le delta de la vallée du fleuve Sénégal. Cette revue documentaire a été effectuée :

· Au centre documentaire de l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) des Sciences Economiques et Gestion (SEG) et

· à la Bibliothèque Universitaire (BU) de l'UGB de Saint-Louis.

Nous nous sommes documenté de mi-mai 2017 à début juillet 2017 au niveau de ces deux bibliothèques de façon alternative.

Certaines personnes ressources (Enseignants, Professionnels dans le développement agricole et rural,...) ont aussi été interpelées sur la thématique.

On s'est aussi rendu à la SAED (la Délégation de Dagana à Ross-Béthio), le 20 mai 2017 pour leur faire part de notre souhait de réaliser un diagnostic sur l'organisation et le fonctionnement d'une Union de riziculteurs. Ainsi le chef de la délégation, nous a orienté vers l'Union du Comité de Gestion Grande Digue Tellel par l'intermédiaire du conseil agricole de la SAED qui accompagne l'Union.

Ce même jour, nous avions pu tenir un entretien avec le Président de l'Union, le conseil agricole et quelques membres sur la mission, l'organisation, le fonctionnement et certaines difficultés rencontrées l'Union.

La CNCAS, étant un partenaire clés de l'Union, nous avons eu l'occasion de rencontrer un de ces agents qui la représente dans le Delta. A l'issue de cet entretien qui mettait l'accent sur le volet financier, on a pu retenir :

· les conditions à remplir par les producteurs pour bénéficier d'un financement ;

· les relations qui existent la SAED, la CNCAS et l'Union et

· les contraintes rencontrées par la CNCAS pour le remboursement du crédit.

Des documents qui parlent du diagnostic systémique sont aussi exploités durant la phase de revue bibliographique pour cerner les approches et les outils à adopter.

2.2.2. Outils et méthodes :

A ce niveau, les outils qu'on utilisera seront essentiellement :

· Un questionnaire de type semi-fermé conçu grâce au logiciel Sphinx (version 5) sera adressé aux producteurs membres de l'union.

· Etant donné que le questionnaire ne pourrait suffire pour avoir le maximum d'information (surtout qualitative), des guides d'entretien et des focus groupes viendront en appoint pour obtenir plus d'informations.

Tout comme la revue bibliographique, nous nous rapprocherons aux différentes structures qui travaillent avec l'union telles que la Fédération des Périmètres Autogérés (FPA) et la SAED pour se procurer de certaines données complémentaires.

2.2.3. Echantillonnage :

D'après la base de données qui nous a été fournie par le conseiller agricole de la SAED qui accompagne l'Union « Grande Digue de Tellel » ; cette dernière compte  687 membres répartis ainsi voir tableau ci-dessous.

Type d'organisation

Nombre (organisations)

Homme

Femme

Total membres

Section Villageoise

8

389

37

426

GIE

26

180

54

234

Individuel

24

22

5

27

TOTAL

58

591

96

687

Source : auteur

Nous allons adopter un échantillonnage aléatoire stratifié pour avoir une bonne représentation des différents types d'organisations de l'union.

La détermination de l'échantillon se fera à partir de la formule de Fisher suivante :

nf

avec nf = la taille voulue de l'échantillon ;

N= la taille totale de la population ;

d= degré de précision recherché et

= 1/d².

Pour notre cas, nous allons prendre d= 10% ; ce qui revient à dire que la chance de représentativité de l'échantillon sur l'ensemble de la population totale (le nombre total de producteurs de l'union) est de 90%.

Or, N= 687 et = (1/ (10%) ²)

Donc on aura la taille de la population (nf ) sera égale à :

nf = 87,30

Nous allons prendre un échantillon de 90 producteurs pour minimiser les risques de manque d'informations.

Dès lors, l'échantillon stratifié sur l'ensemble de la population totale sera : voir tableau ci-dessous

Type d'organisation

Nombre (organisations)

Homme

Femme

Total membres

Echantillon

Section Villageoise

8

389

37

426

55

GIE

26

180

54

234

31

Individuel

24

22

5

27

4

TOTAL

58

591

96

687

90

Source : auteur

2.2.4.Enquête de terrain :

Parallèlement à la phase de revue bibliographique, nous procéderons à la conception des outils de collecte de données (questionnaire, guides d'entretien,...). Avant d'entamer les enquêtes, nous testerons le questionnaire par une pré-enquête pour avoir des idées beaucoup plus précises des thèmes développées dans le questionnaire et éventuellement apporter des réajustements en cas de besoin.

2.2.5. Traitement et analyse des données obtenues :

Les logiciels qui seront utilisés durant cette étape sont : Sphinx (version 5) et le package Office Word 2013.

· Sphinx : tout comme l'élaboration du questionnaire, il nous permettra de faire les premières analyses statistiques descriptives des données recueillies.

· Office 2013 : il sera au rendez-vous à toutes les étapes de la recherche pour faire le traitement de texte et la réalisation de certains graphiques à partir d'Excel.

· Pour se faciliter la gestion des références bibliographiques, nous utiliserons le logiciel Zotero avec la préface Standalone pour gérer automatiquement les références.

2.2.6. Calendrier de recherche :

Activités

Période

Mai

Juin

Juillet

Août

Revue bibliographique

 
 
 
 

Cadre conceptuel

 
 
 
 

Outils et méthodes

 
 
 
 

Enquêtes

 
 
 
 

Traitement des données

 
 
 
 

Résultats et discussion

 
 
 
 

Dépôt pour soutenance

 
 
 
 

Source : auteur

TROISIEME PARTIE : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE

Chapitre 3 : Présentation de la région de Saint-Louis, du Delta du fleuve, de la filière rizicole, de la SAED et de l'Union :

Le chapitre 3 est consacré à la présentation globale du cadre de l'étude. Ce dernier joue un rôle fondamental dans la détermination du type d'approche et les outils et méthodes à adopter dans une analyse systématique.

C'est en ce sens que la premier section dudit chapitre porte sur la présentation de la région de Saint-Louis. A ce niveau, on a mis en exergue la situation administrative, les conditions biophysiques de la région et ses secteurs économiques.

La seconde section est focalisée sur la zone agro-écogéographique de la région de Saint-Louis autrement appelée la Vallée du Fleuve Sénégal, qui va au-delà de la région administrative de Saint-Louis. La Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et de la falémé, étant la structure mère parapublique en charge de la valeur agricole de ces terres est aussi associée dans la présentation. Certaines structures connexes y sont aussi présentées : telles le Comité Interprofessionnel du riz, le Comité Grande Digue `Tellel', etc.

Section 1 : Présentation de la région de Saint-Louis

3.1.1. La situation géographique et administrative :

Avec la loi n° 2002-002 du 15 février 2002 et le décret n° 2002-166 du 21 février 2002 la région de Saint-Louis couvre désormais une superficie de 19.034 km², soit 10% du territoire national (PRDI6(*) 2012). Ce découpage a scindé l'ancienne région de Saint-Louis, qui englobait Matam et ses environs en deux : Saint-Louis et Matam. La nouvelle région de Saint-Louis est limitée au Nord elle par le Fleuve Sénégal, par la région de Louga au Sud, à l'Est par la région de Matam et à l'Ouest par l'Océan atlantique.

Au plan de l'organisation administrative, la région de Saint-Louis compte trois (03) départements et sept (07) arrondissements à savoir :

· les départements de Saint-Louis, Dagana et Podor ;

· les arrondissements de Ndiaye, de Mbane, de Cas-Cas, de Gamadji, de Saldé, de Thillé Boubacar et de Rao.

Source : auteur

Figure 1 : Présentation administrative de la région de Saint-Louis

3.1.2. Le cadre biophysique :

3.1.2.1. Le climat et les types de sols :

3.1.2.1.1. Le climat :

La région de Saint-Louis a un climat de type essentiellement sahélien. Ce climat est dominé par des alizés continentaux chauds et secs. Les températures sont très élevées ; parfois elles peuvent en saison chaude atteindre 40°C dans le Walo (zone inondable) et le Jeeri (zone non inondable). Le département de Podor est le plus affecté par ces températures élevées. Cependant, dans la zone à l'ouest du Delta on y enregistre de basses températures marquées par l'influence des alizés maritimes.

Les vents dominants dans la région de Saint-Louis sont essentiellement :

· les alizés issus de l'anticyclone des Açores affectant la zone côtière ;

· les alizés continentaux (ou l'harmattan), chauds et secs ; ils viennent du Sahara et suivent la direction Nord-Est et

· la mousson qui amène l'humidité et la pluie ; elle est issue de l'anticyclone de Sainte-Hélène.

Se situant entre les isohyètes 200 et 500mm, la région de Saint-Louis enregistre de faibles quantités de pluie avec de grandes variabilités. La saison des pluies dure environ 2 à 3 mois avec un cumul qui excède très rarement 30 jours de pluie (PRDI, 2013).

L'insolation dans la région du fleuve est très importante. Sa durée journalière est de 8 à 9 heures, soit près de 3000 heures d'ensoleillement par an. Cela constitue un atout pour la production d'énergie solaire dans la région de Saint-Louis. Dans la partie ouest de la région du fleuve, l'humidité y est relativement élevée cela s'explique par la présence de la zone côtière.

Ces aspects biophysiques caractéristiques de la température et de l'ensoleillement, entrainent une évapotranspiration assez élevée avec des amplitudes annuelles variant de 1800 à 2500mm (PRDI, 2013).

3.1.2.1.2. Les types de sols :

Dans la région du fleuve, les sols sont répartis sous trois (03) grands types géomorphologiques : le Walo (moyenne vallée et delta), le Jeeri et les Niayes. Dans le Walo, les sols sont plus ou moins argileux caractéristiques des zones inondables ; ces sols sont d'origine alluvionnaire. Les sols du Jeeri contiennent 80 à 90% de sable ; ils sont de type Dior sablonneux plus ou moins dégradés. La zone des Niayes de la région de Saint-Louis est composée de sols dominés par la présence de dunes, alors que dans le Delta les sols contiennent des sels solubles, ils sont de type halomorphe.

Source : auteur

Figure 2 : Représentation des profils pédologiques

3.1.2.1.3. Les eaux :

Comme son surnom l'indique `région du fleuve', la région de Saint-Louis recèle d'importantes ressources en eau. Les eaux de surface forment un réseau dense constitué par le fleuve et ses défluents, le lac de Guiers ainsi que les marigots et mares qui font leur apparition pendant la saison des pluies.

Les nappes phréatiques peu profondes et du Maestrichtien dont la profondeur varie entre 50 mètres au Nord à 500 mètres au Sud-Est recouvrent les eaux souterraines. Par endroit, ces eaux souterraines sont affectées par la salinisation.

Source : auteur

Figure 3 : Présentation des ressources hydriques

3.1.2.1.4. La faune et la flore:

L'avifaune de la région du fleuve est très importante. Elle accueille plus 365 espèces constituées pour l'essentiel d'oiseaux migrateurs du Paléarctique et d'Afro-tropicaux (PRDI, 2013). Cette importante avifaune s'explique par l'existence de zones humides dont trois (03) ont une reconnaissance internationale par la convention de Ramsar7(*). Cela, constitue un atout majeur pour le développement d'activités écotouristiques et cynégétique de la région de Saint-Louis.

Les formations naturelles de la flore varient en fonction des écosystèmes. Dans la région du fleuve, on note la présence d'écosystèmes arides et semi-arides qui reflètent la spécificité des zones éco-géographiques. Les formations naturelles de la région de Saint-Louis sont constituées de steppes arbustives et arborées dominées par des épineux.

La gonakeraie et des acacias divers avec une prolifération de prosopis dans le delta constituent essentiellement les principales formations forestières du Lac de Guiers et de la zone du Delta. Sur les dunes vives, on remarque une faible présence de steppe arbustive. Une steppe arbustive à l'ouest du Lac de Guiers se distingue sur les surfaces pénéplaines qui jouxtent la steppe arborée.

Source : auteur

Figure 4 : Présentation des formations végétales

3.1.2.3. Les secteurs économiques :

3.1.2.3.1. Agriculture :

L'agriculture dans la région de Saint-Louis est dominée par le système irrigué et elle occupe une place prépondérante dans l'économie locale. Néanmoins les cultures pluviales et de décrue sont légèrement pratiquées en fonction des sous-systèmes agro écologiques. Au-delà du local, l'agriculture régionale (Saint-Louis) est appelée à relever une part importante du défi d'autosuffisance en riz du Sénégal. Il était retenu dans le Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS) que la zone de la Vallée du Fleuve Sénégal (VFS) doit pouvoir satisfaire les besoins en riz aussi pour ladite zone que les régions de Louga, Thiès, Dakar et Diourbel pour l'atteinte de l'autosuffisance en riz.

La région de Saint-Louis englobe un potentiel de 172800 ha de terres irrigables(PRDI, 2013). Ces terres arables sont réparties comme suit :

· 56% dans le département de Dagana ;

· 33% pour le département de Saint-Louis et enfin

· 11% dans le département de Podor(PRDI, 2013).

Ces données statistiques ci-dessus ne prennent pas en compte les dunes (sols brun rouge) se situant aux abords du Walo et du Jeeri, qui sont exploitées par des sociétés agro-industrielles étrangères (GDS8(*), SCL9(*),...).

Les spéculations cultivées dans la région de Saint-Louis : le riz (majoritairement dominant), la tomate, l'oignon le canne à sucre (particulièrement avec la CSS10(*)) et autres (maïs, sorgho, patate douce, gombo, piment, etc.). Nous mettrons l'accent sur le riz, qui constitue la principale spéculation utilisée par nos cibles dans zone d'étude.

Malgré sa faible pluviométrie (environ 300mm), la région de Saint-Louis dispose d'importantes ressources naturelles (terres, eaux et soleil), qui l'offrent d'énormes capacités de production agricole irriguée. Ainsi, le riz constitue la première spéculation utilisée en culture irriguée. Même si la filière riz a longtemps souffert dans la région de Saint-Louis à cause de la vétusté des infrastructures hydroagricoles, l'insuffisance des intrants, le matériel et la recherche ; aujourd'hui, on note quelques progrès dans l'accompagnement des producteurs et l'émergence du Partenariat Public-Privé (PPP) dans la filière riz. Néanmoins, l'opérationnalisation des mesures prises rencontrent d'énormes contraintes, qui au bout constituent des goulots d'étranglement pour l'atteinte de l'autosuffisance en riz.

3.1.2.3.2. Elevage :

Au niveau national, l'Etat mise beaucoup pour l'augmentation des productions animales et l'amélioration de leur qualité ; le sous-secteur représente 28,8 du Produit Intérieur Brut (PIB) du secteur primaire (ANSD, 2014). L'élevage est pratiqué par 28,2% des ménages dont 73,9% en zone rurale contre 26,0% en zone urbaine. Les espèces élevées d'après l'ANSD 2014 sont réparties ainsi : 27,2% de volaille, 23,0% des ovins, 18,3% de caprins, 12,4% de bovins, 8,6% des asins et 6,7% des équins.

Après, la région de Kédougou qui compte le plus de ménages pratiquant l'élevage de bovins (26,4%) ; la région de Saint-Louis vient en deuxième position avec un taux de 17,9% puis celle de Kolda (17,3%) (ANSD, 2014). Ces données statistiques viennent corroborer la réalité observée sur le terrain sur l'importance des activités pastorales cohabitant avec l'agriculture dans la région du fleuve. Cela, peut s'expliquer d'une part par la disponibilité de vastes étendues ou d'aires de pâture qui deviennent de plus en plus rares à cause de l'extension des aménagements hydro-agricoles et de l'implantation des nouvelles sociétés agro-industrielles d'où la genèse de conflits entre agriculture et éleveurs. D'autre part, le développement de l'élevage dans la région de Saint-Louis peut s'expliquer par le fait que les conditions pédoclimatiques sont très favorables au bétail (surtout les races zébus, maure et les métisses), la disponibilité de l'aliment (paille de riz, mélasse de la canne à sucre et certaines sous-produits agricoles). Contrairement à la région de Saint-Louis, les régions très humides (la zone de la Casamance) rencontrent d'énormes difficultés pour élever les races zébus, maure ou métisses à cause de la présence de la mouche tsé-tsé, qui est vecteur de la maladie de trypanosomiase. Ces zones humides pour faire face à ces difficultés, élèvent la race `Ndama' local qui est résistante à cette maladie (trypanotolérante).

Tout comme les bovins, la région du fleuve occupe une place prépondérante sur les autres types d'élevage à savoir : les ovins, les caprins, la volaille (surtout industrielle). La cuniculture est en gestation dans la ville de Saint-Louis.

3.1.2.3.3. Pêche :

Au Sénégal, la pêche maritime constitue une activité socioéconomique qui a un apport de 20% en devise et sa contribution au PIB est de 1,8% et a un poids de 12% dans le secteur primaire (ANSD, 2014). Grâce à sa dynamique, la pêche contribue largement à la création d'emplois, aux apports alimentaires (protéines), de revenus des ménages et à la génération de recettes d'exportation.

La pêche artisanale joue un rôle très important dans l'économie locale ; elle occupe 89% de la production halieutique au niveau national (ANSD, 2014). Elle est surtout pratiquée dans les régions maritimes ou fluviales telles que Saint-Louis, Fatick, Dakar, Thiès, etc.

Le record sur les ménages s'adonnant à la pêche est détenu par la région de Saint-Louis (19,6%), suivie de Fatick (15,6%), Ziguinchor (15,3%) et Thiès (15,2%) (ANSD, 2014).

Hormis la pêche industrielle et / ou artisanale, la région du fleuve (Saint-Louis) regorge d'énormes atouts aquacoles à savoir :

· des conditions climatiques et météorologiques favorables ;

· la présence des eaux (fleuve, mer) en abondance ;

· la disponibilité de terres pour la mise en oeuvre d'infrastructures aquacoles et

· la possibilité d'obtenir facilement des sous-produits agricoles pour l'alimentation des espèces aquatiques.

Les opportunités sont le plus remarquées dans le département de Podor.

Malgré, les efforts fournis par l'Agence Nationale d'Aquaculture (ANA) ces dernières années :

· la réhabilitation de deux (02) stations de production de semences de poissons ;

· l'installation du laboratoire d'analyse et suivi environnemental et

· la réalisation de quinze (15) fermes communautaires produisant annuellement 2 à 4 tonnes de poissons ; il reste encore beaucoup de choses à faire pour booster la filière aquacole dans la région de Saint-Louis.

Avec la création de la section Aquaculture de l'UFR11(*) des S2ATA12(*) de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, cela constitue un atout majeur pour la région du fleuve à travers des partenariats qui pourraient contribuer au renforcement de capacité des acteurs de la filière mais aussi à la recherche et à l'entreprenariat axé sur la production aquatiques, qui d'ailleurs a commencé à porter ses fruits avec les étudiants diplômés en aquaculture de l'UGB13(*). Un bon nombre de ces étudiants sont aujourd'hui implantés à Diama, Richard-Toll et Dagana.

3.1.2.3.4. Artisanat et le tourisme :

L'idée de responsabiliser les artisans a pris naissance depuis la période du désengagement de l'Etat à travers la création des Chambre de Métiers (CM). Malgré, cette longue vision du gouvernement, le secteur artisanal rencontre d'énormes difficultés technico-financières au plan national. Malgré ces difficultés, le secteur artisanal parvient à contribuer à hauteur de 12% dans la production nationale et case 30 à 60% de la main d'oeuvre urbaine (PRDI, 2013).

Dans l'optique de faire de l'artisanat, un des leviers majeurs pour le développement économique national, l'Etat a impulsé la création de Petites et Moyennes Entreprises / Industries (PME / PMI). L'idée est de mettre en place à travers des programmes et projets spéciaux dont les points prioritaires sont en rapport avec les activités artisanales pour valoriser les ressources locales, la satisfaction des consommateurs et la création d'emplois.

Tout comme les autres régions, l'artisanat est informel dans la région de Saint-Louis ; bien que le secteur de l'artisanat y soit développé par le tourisme.

La région du fleuve compte une chambre des métiers, deux (02) villages artisanaux (à Saint-Louis et Podor) et une maison de l'apprenti.

Le village est composé de cases rondes abritant les artisans. Il n'est pas trop attractif et est enclavé avec un niveau faible en termes d'équipements ; cela limite sa clientèle.

A l'instar de la tendance au niveau national, on note une prédominance de l'artisanat de production avec un taux de 62% (PRDI, 2013).

Néanmoins avec les activités touristiques, on remarque la présence de quelques galeries d'arts dans la ville de Saint-Louis. Certains événements majeurs annuels tels que le festival de Jazz, le la foire artisanale favorisent la promotion des produits artisanaux de la région du fleuve.

Toutefois, la région de Saint-Louis regorge d'énormes potentialités et atouts touristiques ; en autres on peut citer :

· le patrimoine architectural (l'île de Saint-Lois) qui est classé au patrimoine mondiale de l'humanité par l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) en 2010 ;

· le parc national des oiseaux du Djoudj, patrimoine naturel de l'UNESCO depuis 1981 ;

· la langue de Barbarie et la Réserve Spéciale de faune de Guembeul, site de Ramsar ;

· ainsi que de nombreuses aires protégées dont certaines abritent des activités écotouristiques.

3.1.2.3.5. Commerce :

Le commerce est l'une des activités pourvoyeuses d'emplois dans l'économie nationale en particulier dans les centres urbains. Il joue un rôle prépondérant dans les échanges intra et extrarégionaux mais également entre le pays et le reste du monde.

Le secteur du commerce dans la région de Saint-Louis contribue pour plus de 20% aux produits locaux et emploie aussi environ 25% de la population active (PRDI, 2013).

Les infrastructures de base relatives au développement du commerce local sont constituées entre autres de marchés hebdomadaires (Louma) et de marchés permanents. Le louma de Mpal demeure le plus important du département de Saint-Louis et polarise l'arrondissement de Rao, les autres départements de la région et une partie de Louga. Pour le département de Dagana, les marchés de Ross Béthio, de Ngnith et Bokhol sont les plus convoités.

Les `loumas' sont des lieux d'échanges, de transaction, de brassage et de communication entre les différentes couches à savoir : les paysans, les éleveurs, les commerçants, les artisans, etc.

Le commerce régional est dominé par les pratiques informelles ; vue le faible niveau d'instruction des acteurs la formalisation du secteur rencontre d'énormes difficultés. Le secteur formel n'occupe que 5% et est composé de commerçants grossistes et demi-grossistes (PRDI, 2013).

3.1.2.3.6. L'industrie et les Petites et Moyennes Industrie / Entreprise (PMI-PME) :

Au niveau national, la vision de l'Etat est d'asseoir la compétitivité et le développement des Petites Moyennes Entreprises / Industries (PME / PMI) dans un environnement des affaires propice à la croissance économique dudit secteur.

L'objectif de la Lettre de Politique Sectorielle (LPS) dans le domaine des PME /PMI est : d'améliorer la performance, la compétitivité et la promotion des activités liées aux PME /PMI.

La région du fleuve englobe d'énormes opportunités dans les domaines halieutique, agro-pastoral et même aquatique, qui constituent un cadre d'expression favorable pour le développement des PME / PMI. L'émergence du secteur primaire régional passe obligatoirement par le développement des PME / PMI.

Dans la région de Saint-Louis, les activités des MPE / PMI s'articulent autour de :

· l'agro-alimentaire ;

· les Bâtiments et Travaux Publics ;

· l'artisanat et

· les services (hôtels, campements, banques et assurances, etc.).

Récemment certains efforts ont été déployés de la part de l'Etat et des certains Partenaires Techniques et Financiers(PTF) pour accompagner les acteurs locaux sur l'installation de rizeries, de mini-laiteries et des équipements de transformation des produits locaux.

Entre autres certaines sociétés agroindustrielles pour la plupart des cas étrangères telles que la SOCAS, la CSS, le GDS, la SCL, etc. sont des entreprises installées dans la région de Saint-Louis, qui utilisent une quantité importante de main d'oeuvre. Par ailleurs, une polémique surgit de temps en temps autour de ces dernières sur la manière dont-elles traitent les employés, le non-respect de l'environnement et l'accaparement des terres des populations autochtones.

Section 2 : Présentation du Delta du fleuve Sénégal, de la filière rizicole, de la SAED et de l'Union « Comité Grande Digue Tellel » :

3.2.1. Présentation du delta du fleuve Sénégal :

Le fleuve Sénégal et ses affluents constituent pendant longtemps, la principale source d'eau pour le développement agricole de la zone Nord du Sénégal vue l'irrégularité interannuelle de la pluviométrie. En 1970, on assistait à une baisse du débit moyen du fleuve : à Bakel il passe de 700m3 /s pour la période 1905 à 1970 à 415m3 /s ; en 1983, il atteint 220m3 /s. En cela, s'ajoute la baisse de la pluviométrie (Note de synthèse, s. d.). Ainsi, pour relever ce gap les autorités ont décidé de mettre en place deux barrages à savoir : celui de Manantali pour réguler le débit et le barrage de Diama pour permettre à la fois d'éviter l'intrusion de l'eau de mer dans le delta et l'extension de l'irrigation durant toute l'année.

Selon le climat, le relief, la géologie et l'hydrologie il été reconnu trois (03) grandes zones le long fleuve Sénégal :

· la haute vallée de Kidira à Bakel ;

· la moyenne vallée de Bakel à Dagana et

· le delta de Dagana à Saint-Louis.

3.2.2. Présentation de la SAED :

La Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) était un établissement public (la loi N° 65.01 du 20 janvier 1965) créé en 1965. En 1974, elle devient la société régionale de développement, chargée de piloter toutes les activités agricoles dans sa zone d'action, qui suit la rive gauche du fleuve Sénégal de l'embouchure jusqu'à Bakel, puis de la rive de la Falémé jusqu'à Kidira, soit au total sur une zone couvrant 900km de long.

C'est en 1981, avec la loi 81.57 du 10 juillet 1981 que l'établissement public est dissout pour devenir la Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve et de la Falémé (SAED). Les nouvelles dispositions de cette loi permettaient à l'Etat d'assigner des lettres de mission à ladite société. Dès lors, la SAED reçoit des lettres de missions triennales de la part du gouvernement.

La première lettre de mission assignée à la SAED date du 30 juillet 1981. Cette lettre définit les engagements réciproques des deux parties sur une période de 3ans.

Pour un développement optimal de l'agriculture irriguée dans la vallée du fleuve ; dans sa sixième lettre de mission (de 1991 à 2001) la SAED et le gouvernement ont fixé les objectifs ci-dessous :

· la mise en place des infrastructures publiques ;

· la préservation et la protection du patrimoine hydro-agricoles ;

· la gestion des eaux ;

· l'accompagnement des collectivités locales sur la gestion de l'espace et

· l'appui-conseil agricole et la recherche-développement.

Source : auteur

Figure 5 : Présentation de la zone d'étude

3.2.3.Analyse de la filière rizicole :

L'atteinte de la sécurité alimentaire est un défi majeur à relever pour l'actuel gouvernement. Dans le Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS), l'Etat s'était fixé comme objectif sur la filière riz : l'autosuffisance en riz avec une production de 1 600 000 tonnes de paddy en 2017. Même si d'énormes efforts ont été déployés aussi du côté de l'Etat que celui des partenaires de développement, cet objectif escompté n'a pas pu être atteint. Par ailleurs, on note des avancements par rapports à ces dernières années.

3.2.3.1. Organisation de la filière riz dans la vallée :

Dans la vallée du fleuve Sénégal, il existe quatre (04) grands types d'aménagements répartis en fonction du niveau de l'étendue, de la qualité et du niveau d'équipements.

3.2.3.1.1. Les Grands Aménagements (GA) :

Ce sont de vastes étendues endiguées et équipées de stations de pompage. Ces aménagements sont rencontrés pour la plupart du temps dans le Delta et la moyenne vallée en aval dans le Podor.

3.2.3.1.2. Les Périmètres Irrigués Villageois (PIV) :

Ces périmètres sont constitués en de blocs de 20 à 50ha, irrigués par des motopompes. Ils sont le plus souvent manuellement aménagés par les groupements de producteurs. Cette initiative a émergé suite à la sécheresse des années 70.

3.2.3.1.3. Les Aménagements Intermédiaires (AI) :

C'est vers le début des années 1980 que ces aménagements intermédiaires ont vu le jour. Ils différencient des grands aménagements par leurs dimensions.

3.2.3.1.4. Les Périmètres Irrigués Privés (PIP) :

Ces aménagements sont similaires à ceux des périmètres intermédiaires villageois avec des superficies de l'ordre de 05 à 100ha. Comme son nom l'indique (Périmètres Irrigués Privés), ces aménagements émanent d'initiative privée qui s'est rapidement développée dans le Delta.

La riziculture occupe une place prépondérante dans la vallée du fleuve surtout en contre saison chaude. La culture du riz occupe environ 70 à 90% des surfaces (CNCR, 2006).

3.2.3.2. Les segments de la filière riz et les acteurs :

Depuis la dévaluation du FCFA en 1994 et la libéralisation de la filière riz intervenue en 1996, on assiste à une promotion de la riziculture irriguée par une responsabilisation des producteurs dans presque tous les processus. La SAED, assure l'appui conseil auprès des paysans. Ces derniers aussi, à leur tour ont parvenu à mettre en place en partenariat avec les autres acteurs de la filière pas mal d'organisations à des échelles différentes.

3.2.3.2.1.Le Comité Interprofessionnel du riz (CIRIZ) :

Le CIRIZ est créé en 1997 et a pour mission de réunir les différents opérateurs économiques impliqués de manière directe ou indirecte autour d'une plateforme de concertation, en vue de promouvoir et garantir la production, la transformation et la commercialisation du riz de la vallée.

Le CIRIZ a pour objectif : de défendre les intérêts de la filière et d'assure une bonne organisation du segment de la commercialisation du riz local.

Le collectif (CIRIZ) est composé de producteurs, de riziers, d'institutions financières, de commerçants, de consommateurs, de prestataires de services, etc. Elle joue un rôle important dans la fixation du prix du kg de riz paddy.

3.2.3.2.2. La Fédération des Périmètres Autogérées (FPA) :

La FPA est une instance de représentation créée en 1993. Elle s'identifie comme étant l'interlocuteur du gouvernement sur la gestion des périmètres irrigués transférés. La FPA est principalement localisée dans le département de Dagana, elle regroupe dix (10) Unions (l'Union comité Grande Digue Tellel, notre cible n'en fait pas partie). Contrairement aux Unions, la FPA est exclue aux conditions d'éligibilité au crédit de campagne alloué par la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS).

3.2.3.2.3. Les Unions hydrauliques :

Les Unions sont composées de GIE ou de Sections Villageoises (SV) autour d'une cuvette, engagées suite à la réhabilitation et / ou le transfert de responsabilités dans l'autogestion des aménagements hydroagricoles publics. Ce transfert de responsabilités aux Unions est opéré par la SAED, qui établit pour chaque Union des périmètres, des notes d'entretien et de gestion.

Une Union est un groupement de producteurs dont l'objectif principal est de promouvoir une bonne implantation des cultures en veillant particulièrement à l'alimentation des parcelles en eau et la gestion des aménagements. Elle facture ses services sous forme de redevance hydrique.

Les étapes pour l'obtention du crédit de campagne auprès de la CNCAS sont :

· Par le biais de l'Union, la CNCAS met à la disposition des producteurs des fiches de demande de prêt dans lesquelles, ils expriment les besoins de financement.

· Ainsi les demandes sont collectées par l'Union, qui les soumet à ses commissions de `crédit et recouvrement' et `d'exploitation' qui vont vérifier la conformité des besoins réels aux demandes. Une fois approuvées, les demandes sont remises à la SAED, qui à son tour va y apposer son visa.

· Les demandes validées par la SAED sont remises à la CNCAS. Cette dernière, réunit son comité de crédit pour statuer sur les fonds à injecter dans la campagne.

· Les Organisations (GIE ou Section Villageoise) financées par la CNCAS reçoivent le virement dans leurs comptes. Le coût de l'irrigation (redevance) des différents groupements (GIE et Section Villageoise) est directement viré dans le compte de l'Union. Ainsi, cette dernière récupère les bons auprès de la CNCAS pour prendre en charge la fourniture en intrants.

· Enfin les intrants sont répartis par groupements, qui à leur tour vont faire la distribution auprès des producteurs.

3.2.3.2.4. La Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS) :

Depuis son implantation dans la zone Nord en 1987, la CNCAS donne du crédit agricole aux riziculteurs de la zone. Toutefois, les départements de Dagana et Podor absorbent 85% des fonds alloués(CNCR, 2006).

3.2.4. Présentation de l'Union `Comité Grande Digue Tellel' :

L'Union `Comité Grande Digue Tellel' des riziculteurs de Ross-Béthio est créée en 1999 sous l'impulsion de la SAED. Avant sa création, les producteurs s'étaient regroupés autour d'une commission paritaire car, ils sentaient déjà les avantages de former un bloc commun.

Organigramme de l'Union :

L'Union du Comité de Gestion Grande Digue Tellel compte quatre (04) organes. Toutes les activités qu'elle mène ou les relations partenariales qu'elle a avec les structures de développement sont régies et conclues par ces organes.

3.2.4.1. L'Assemblée Générale (A.G) :

Elle a pour but d'examiner, d'approuver ou rectifier les comptes mises en oeuvre par les administrateurs. Ces derniers sont au nombre de trente (30) ; ils sont parmi les membres de l'Union. L'A.G a lieu chaque début de campagne (pour les préparatifs), fin de campagne (pour le bilan de la campagne) et fin d'année (pour le bilan annuel).

Par ailleurs, des assemblées extraordinaires peuvent se tenir dans des situations exceptionnelles.

L'A.G statue aussi sur l'adhésion de nouveaux membres au Conseil d'Administration (C.A).

3.2.4.2Le Conseil d'Administration (C.A) :

Le Conseil d'Administration comprend le bureau exécutif (12 membres). Il est chargé du recrutement du personnel de l'Union. Les quatre (04) commissions (voir organigramme) jouent un rôle prépondérant à ce niveau. Elles constituent les leviers qui opérationnalisent l'Union.

3.2.4.3. Le Bureau Exécutif (B.E) :

Le bureau exécutif est tenir de faire des rencontres mensuels pour faire une évaluation interne du fonctionnement du comité. Il veille au respect du règlement intérieur mais aussi au respect des engagements établis entre l'Union et ses partenaires tels que la CNCAS, les riziers, etc.

3.2.4.4. L'Organe de Contrôle (O.C) :

Il est composé de trois (03) contrôleurs qui :

· veillent au respect du manuel de procédures ;

· assurent le contrôle financier et

· vérifient la conformité des dépenses prévues aux réalisations.

Le bureau dont le mandat est en cours a été élu le 23 décembre 2014. Avant son élection, il y avait un bureau intérimaire. Les documents (Statut juridique et Règlement) qui ont été fourni ne mention en aucun cas la durée pour faire le renouvellement. Etant une question sensible, nous avons tenté auprès de quelques personnes ressources de demander la durée de validité d'un mandat mais aucune suite a été obtenue. Cela, constitue l'une des limites du bon fonctionnement de l'Union. Nos données d'enquête viendront confirmer avec des chiffres statistiques ces limites à la quatrième partie.

QUATRIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES DE L'ENQUETE

Chapitre 4 : Analyse et discussion des résultats de l'enquête et Pertinence de l'étude :

Dans ce chapitre 4 scindé en deux (02) sections, nous nous attèlerons à faire une présentation globale des données obtenues sur le terrain ainsi qu'une analyse interdisciplinaire des résultats.

Au niveau de la première section, intitulée analyse et discussion des résultats de l'enquête, en plus de l'analyse des données de l'enquête, nous tacherons de faire à partir de ces données une analyse croisée pour saisir la quintessence de l'approche systémique adoptée.

A la seconde section, une analyse de pertinence sera réalisée pour évaluer le degré relationnel ou corollaire de l'influence du genre sur l'augmentation de la productivité, du degré de dépendance de la productivité par rapport aux actifs (main d'oeuvre) et de l'influence de la formation agricole sur le rendement

Section 1 : Analyse et discussion des résultats de l'enquête :

4.1.1. Caractéristiques des producteurs enquêtés :

Parmi les producteurs enquêtés, 77,8% ont plus de quarante ans (40 ans). Seulement, 12,2% des enquêtés ont moins de trente-sept ans (37 ans) (voir tableau 1). Cela montre que les jeunes sont faiblement impliqués dans Les activités agricoles. On pourrait interpréter d'une part ces données par le fait que, un bon nombre de jeunes considèrent le métier de l'agriculture comme étant une activité dédiée aux pauvres. D'autre part, les jeunes se désintéressent progressivement du secteur agricole pour des raisons liées àla baisse de la productivité, au manque de facteurs de production mais aussi aux difficultés rencontrées pour le financement de l'agriculture. Plus loin, dans cette partie nous analyserons avec de statistiques en appui (données de l'enquête) ces contraintes citées ci-dessus.

Tableau 1 : Tranches d'âge des enquêtés

Source : données d'enquête, 2017

Le taux de présence des femmes dans l'Union Comité Grande Digue Tellel est de 13,97% contre 86,03% chez les hommes (voir tableau 2). Cela pourrait se comprendre par le fait que, les femmes sont d'une part marginalisées sur l'accès au foncier et d'autre part,certaines réalités socio-culturelles font que la femme est toujours reléguée au second plan en matière de partage ou d'attribution de facteurs de production.

Tableau 2 : Répartition par sexe des enquêtés

Sexe

Nombre

Fréquence

Homme

591

86,03%

Femme

96

13,97%

TOTAL

687

100,00%

Source : données d'enquête, 2017

Les données de l'enquête ont montré que les peulh sont majoritaires dans la zone (62,2%). Ils sont suivis par les Wolof (27,8) et les Maure (6,7%). Les ethnies Bambara, Sérère et autres représentent chacune 1% (voir tableau 3).

Les résultats du rapport '(ANSD, 2015), portant sur la situation économique et sociale de la région de Saint-Louis viennent confirmer ces données : «La communauté Pulaar est de loin l'ethnie numériquement dominante représentant plus de la moitié de la population régionale, soit 54% résidant pour l'essentiel dans le département de Podor. Les Wolofs constituent le second groupe ethnique dominant localisés majoritairement dans les départements de Dagana et Saint-Louis et représentant quelque 39%. ».

Tableau 3 : Répartition ethnique des enquêtés 

Source : données d'enquête, 2017

L'Union Comité Grande Digue Tellel des riziculteurs de Ross Béthio est composée de Sections Villageoises (SV), de Groupements d'Intérêt Economique (GIE) et d'Individuels (I). Les Sections Villageoises sont majoritaires avec un pourcentage de 61,1%, elles sont suivies par les GIE avec un taux de 34,4%. Enfin nous avons les Individuels qui occupent 4,4% de l'effectif de l'Union ; ces individuels sont pour la plupart du temps dans le secteur du privé (voir tableau 4). Ces individuels préfèrent aller seuls dans la production car ayant largement les moyens matériels et financiers.

Tableau 4 : Poids de chaque type d'organisation dans l'Union

Source : données d'enquête, 2017

4.1.2. Organisation et structuration des exploitations :

En s'intéressant aux membres des exploitations agricoles, on aperçoit nettement que chaque exploitation prend en charge dix (10) personnes en moyenne. Sur ces dix (10) personnes, quatre (04) personnes seulement en moyenne sont actives c'est-à-dire participent aux activités rizicoles (voir tableau 5).

Les Sérère et les Peulh comptent plus de personnes prises en charge qui sont respectivement en moyenne 11 et 10. Par contre, les Wolof et les Peulh ont plus de personnes actives et sont en moyenne au nombre de quatre (voir tableau 5).

Tableau 5 : Membres composants les exploitations en fonction des ethnies

Source : données d'enquête, 2017

Les valeurs du tableau sont les moyennes calculées sans tenir compte des non-réponses.

Aucun critère ne permet de discriminer les catégories.

Les nombres encadrés correspondent à des moyennes par catégorie significativement différentes (test t) de l'ensemble de l'échantillon (au risque de 95%).

Résultats du test de Fisher :

Nombre de personnes prises en charge : V_inter = 13,79, V_intra = 23,59, F = 0,58, 1-p = 28,60%.

Personnes-actives : V_inter = 2,82, V_intra = 7,26, F = 0,39, 1-p = 14,39%.

V= Variance.

On constate que le nombre de producteurs n'ayant jamais fait des études est très élevé (72,2% des enquêtés). Parmi ceux qui ont fait des études, nous avons : 14,4% pour le niveau élémentaire ; 3,3% pour le niveau BFEM ; 2,2% ont atteint la classe de 3ième ;4,4% ont fait le lycée et 2,2% pour le niveau universitaire (voir tableau 6).

Tableau 6 : Niveau d'études des producteurs de l'Union

Source : données d'enquête, 2017

En termes de formations agricoles, les producteurs ayant au moins une fois fait une formation agricole représentent 52,2% (voir tableau 7). Cela, nous montre clairement que le niveau d'études des riziculteurs est très faible.

Tableau 7 : Pourcentage de producteurs ayant au moins fait une formation agricole

Source : données d'enquête, 2017

La Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et de la Falémé(SAED), étant la société pilote de l'encadrement des riziculteurs dans la zone du delta a formé 41,1% des producteurs de l'Union Grande Digue Tellel. L'Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR), en tant que agence nationale en charge du conseil agricole dans le territoire national, a aussi formé 7,8% de producteurs dans l'Union Comité Grande Digue Tellel. Tout comme la SAED, le Centre Interprofessionnel pour la Formation aux métiers de l'Agriculture(CIFA) implanté dans le bas delta (à Ndiaye) a formé 7,8% de riziculteurs (tableau 8).

On note la participation de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) à hauteur de 2,2% dans la formation des producteurs. Même si le taux est très faible, cette orientation vers les paysans est un acte à saluer. L'idéal serait que l'université soit le point focal de toutes les formations d'appui-conseil des producteurs de la région du Nord dans la mesure où l'UGB englobe des ressources humaines très compétentes (enseignants chercheurs, étudiants, etc.).

Tableau 8 : Contribution des structures dans l'encadrement des producteurs de l'Union

Source : données d'enquête, 2017

Parmi les producteurs enquêtés, 97,8% cultivent le riz durant la contre saison chaude, contre 6,7% qui font la riziculture durant l'hivernage (saison normale). Cette inégalité est liée à la baisse du rendement durant la saison normale (hivernage) : 3, 74 tonnes en contre saison chaude contre 2,50 tonnes en hivernage (voir tableau 9). Les facteurs qui pourraient expliquer cela sont : la prolifération des mauvaises herbes, la non maitrise de l'eau (pluviale), etc.

Tableau 9 : Pourcentage de producteurs pratiquant la culture de riz pendant la contre saison et la saison normale

Source : données d'enquête, 2017

En termes de rentabilité, tous les producteurs enquêtés ont avoué que la contre saison chaude (saison sèche) est beaucoup plus rentable que la saison normale (voir tableau 10).

Tableau 10 : Pourcentage de riziculteurs qui se sont prononcés sur la campagne la plus rentable

Source : données d'enquête, 2017

Les données desdeux (02) tableaux (11 et 12) ci-dessous, viennent corroborer la préférence des producteurs pour faire la riziculture durant la contre saison chaude car étant beaucoup plus rentable que la saison normale.

On voit nettement que, le rendement moyen en contre saison est égal 3,74 tonnes avec un écart-type de 1,19 ; contre 2,50 tonnes en saison normale (hivernage) avec un faible écart-type (0,55).

Dans cette situation, il sera très difficile sans faveurs accordées aux producteurs en termes de subventions ou réduction du taux d'intérêt sur le crédit de campagne de les amener à cultiver durant la saison normale (hivernage).

Les producteurs préfèrent faire la riziculture durant la contre saison chaude et s'orienter vers d'autres activités telles que le commerce, l'élevage, etc. pendant l'hivernage dans la mesure où durant cette période le rendement est très faible.

Tableau 11 : Poids des rendements en contre saison chaude

Source : données d'enquête, 2017

Tableau 12 : Poids des rendements en saison normale (hivernage)

Source : données d'enquête, 2017

Les données issues de notre enquête ont révélé que seuls 68,9% des producteurs de l'Union bénéficient d'une assurance agricole contre 31,1% (voir tableau 13). Malgré les efforts fournis par le gouvernement grâce à ses structures d'accompagnement des producteurs sur la sensibilisation des paysans à s'affilier à la compagnie d'assurance, constate que jusqu'à présent un bon nombre de producteurs ne sont pas assurés.

Tableau 13 : Pourcentage de producteurs ayant une assurance agricole

Source : données d'enquête, 2017

Parmi ces derniers (producteurs assurés), 7,8% trouvent l'assurance très intéressante, 16,7% (intéressante), 22,2% (Peu intéressante) et 22,2% jugent l'assurance agricole comme étant inutile (voir tableau 14).

La non compréhension de l'importance de l'assurance est d'une part dit pour la plupart du temps à des problèmes de communication avec des producteurs mais aussi d'autre part au faible éventail de composantes prises en compte par la Compagnie Nationale d'Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS).

La CNAAS est créée en 2008 ; ses missions découlent de la Loi d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) de 2004.

Un bon nombre de producteurs durant les entretiens individuels ont émis l'idée que l'assurance doit aussi prendre en compte le volet invasion aviaire. L'attaque aviaire devient de plus en récurrente avec la présence du parc de Djoudj à quelques kilomètres des cuvettes rizicoles.

Spécialement, les producteurs sont frappés cette année (campagne agricole 2016/2017) par des attaques souris qui ont occasionné d'énormes pertes. Ces souris attaquent le riz durant la dernière phase de maturation des cultures : elles consomment les graines et stockent en même de grande quantité dans le sol.Certains producteurs ont émis l'idée de prise en charge de ce volet par la CNAAS.

Tableau 14 : Appréciation de l'assurance par les producteurs ayant l'assurance

Source : données d'enquête, 2017

Sur les 31,1% qui n'ont pas l'assurance agricole, les 16,7% affirment que l'assurance n'a pas de sens, 5,6% disent qu'ils ne courent pas de risques, 5,6% ne sont pas assurés du fait que la procédure est très compliquée et 4,4%disent qu'ils ne connaissent pas l'existence de l'assurance agricole (voir tableau 15).

Tableau 15 : Appréciation de l'assurance agricole par les producteurs n'ayant pas l'assurance

Source : données d'enquête, 2017

En s'intéressant au niveau de satisfaction des producteurs enquêtés sur la manière dont l'Union et les groupements (Sections Villageoises, GIE et Individuels) sont gérés par les membres élus, on constate une disparité des niveaux de satisfaction.

Les producteurs ne sont pas du tout satisfaits sur la gestion des dirigeants des leurs organisations. 32,2% des riziculteurs ne sont pas d'avis sur le mode actuel de gestion de l'Union ; de même que pour les groupements, 18,9% des producteurs affirment qu'ils ne sont pas satisfaits par les gestionnaires.La majorité des producteurs stipulent qu'ils sont peu satisfaits : 48,9% pour les groupements et 51,1% de pour l'Union (voir les tableaux 16 et 17).

Tableau 16 : Appréciation de la gestion des groupements par les producteurs

Source : données d'enquête, 2017

Tableau 17 : Appréciation de la gestion de l'Union par les producteurs

Source : données d'enquête, 2017

4.1.3. Acquisition des facteurs de production et niveaux d'application des technologies vulgarisées :

Malgré les efforts fournis récemment par l'Etat et les partenaires au développement tel que le projet Millenium Challenges Account (MCA) avec le gouvernement américain dans le cadre de l'extension et la réhabilitation des périmètres rizicoles, un bon nombre de producteurs peinent à avoir la superficie qu'ils sollicitent : 66,7% (voir tableau 18) des enquêtés ne parviennent pas à avoir la surface qu'ils demandent auprès De l'Union. Cela pourrait s'expliquer d'une par la supériorité de la demande à l'offre, d'autres par certaines contraintes liées à la salinité des terres, la défaillance des aménagements, etc.

Tableau 18 : Pourcentage de producteurs qui obtiennent la surface sollicitée par campagne

Source : données d'enquête, 2017

En s'intéressant à la qualité des aménagements hydroagricoles, on se rend compte qu'ils sont vétustes : 56,7% des producteurs enquêtés disent qu'ils ne sont pas du tout satisfaits de ces aménagements. 17,7% des producteurs se sont prononcés positivement (Très satisfait et Satisfait) à la qualité des aménagements (voir tableau 19).

Tableau 19 : Appréciation de la qualité des aménagements par les producteurs enquêtés

Source : données d'enquête, 2017

Le crédit de campagne est attribué par la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCAS) pour une durée de neuf mois (09 mois). Le principe de financer un producteur se décide à deux (02) niveaux :

· au première niveau l'Union identifie la superficie à cultiver par le producteur ;

· au deuxième niveau, la SAED appose son visa pour confirmer à la CNCAS que la superficie existe réellement.

En fonction de la disponibilité des fonds à allouer à la campagne agricole et le niveau de remboursement ou d'endettement du producteur sur la précédente campagne agricole, un fonds lui est alloué en équivalence d'intrants agricoles. L'argent est directement viré au compte du fournisseur identifié par l'Union le groupement.

Les données de notre enquête montrent que seuls 63,3% parviennent à obtenir une quantité suffisante d'intrants agricoles contre 36,7% (voir tableau 20).

Tableau 20 : Taux de couverture des besoins d'intrants agricoles

Source : données d'enquête, 2017

Plus loin dans sur financement agricole avec la CNCAS, en s'intéressant à la satisfaction des producteurs de l'Union sur les modalités fixées pour l'obtention du crédit, 67,8% (voir tableau 21) affirment de ne pas être satisfaits des conditions d'octroi du crédit agricole.

Tableau 21 : Pourcentage de producteurs qui ne sont pas d'avis des modalités de financement agricole

Source : données d'enquête, 2017

Parmi les 67,8% les producteurs qui ne sont pas d'avis des modes actuels de financement de la campagne agricole, 52,2% ont remis en cause le taux d'intérêt qu'ils trouvent très élevé ; 31,1% fustigent le délai de remboursement du crédit de campagne (09 mois) qu'il trouve très court (voir tableau 22). D'ailleurs, des séries de concertations se sont tenues récemment entre la CNCAS et les différents acteurs de la filière riz pour procéder à l'annualisation (12 mois) du crédit de campagne alloué aux producteurs. 24,4% trouvent les procédures d'obtention du crédit de campagne très complexes ; 18,9% ont dénoncé le retard d'attribution du crédit, qui impacte fortement sur le rendement. En termesde couverture des besoins, 10% des producteurs enquêtés trouvent insuffisants les fonds injectés dans le financement agricole dans le bas delta.

Tableau 22 : Position des producteurs qui ne sont pas d'avis du mode actuel de financement

Source : données d'enquête, 2017

L'acquisition de semences est une contrainte non négligeable car étant le matériel de base de la production agricole. 34,4% des producteurs enquêtés ont avoué qu'ils ne parviennent pas à obtenir la quantité suffisante de semences ; contre 65,6% (voir tableau 23).

Tableau 23 : Pourcentage de producteurs qui obtiennent une quantité suffisante de semences

Source : données d'enquête, 2017

Avoir une semence de riz de bonne qualité est très difficile dans la zone du bas delta. D'ailleurs, à travers le résultat de notre enquête de diagnostic 92,2% des producteurs affirment avoir d'énormes contraintes pour trouver une semence de bonne dans la zone (voir tableau 24).

Tableau 24 : Pourcentage de riziculteurs n'obtenant pas de bonnes semences de riz

Source : données d'enquête, 2017

Parmi les producteurs qui rencontrent des difficultés sur l'acquisition de semences de qualité, 90% d'entre eux peinent à trouver des semences productives, 37,8% souffrent de l'impureté des semences et 13,3% des enquêtés disent que le contrôle semencier est très faible (voir tableau 25).

D'ailleurs lors de notre entretien avec quelques producteurs de l'Union, ces derniers souhaitent à ce que l'Etat revoit le système de production de semences à la base (procédure d'octroi des agréments), les processus de contrôle de parcelles de semences et la certification.

C'est dans ce contexte de défaillance et d'insuffisance du système de production de semences que des filières de formation en production de semences étaient en gestation il y'a de cela quelques années. Aujourd'hui, l'Université de Thiès a ouvert le master en Sciences de Productions de Semences (SPS) à l'Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture (ENSA).

Tableau 25 : Avis des producteurs sur la qualité des semences de riz

Source : données d'enquête, 2017

Sur l'acquisition d'engrais, 60% des producteurs de l'Union ne parviennent pas à obtenir la quantité nécessaire qu'ils ont besoins. Seuls 40% des producteurs trouvent une quantité suffisante d'engrais. Cela constituepour l'Union Grande Digue des riziculteurs de Ross Béthio, deux défis majeurs à relever à savoir : l'acquisition de semences et d'engrais suffisants en quantité et en qualité.

Tableau 26 : Pourcentage de producteurs qui trouvent une quantité suffisante d'engrais

Source : données d'enquête, 2017

Parmi les producteurs (60%) qui affirment de ne pas avoir une quantité suffisante d'engrais, 57,8% le justifient par le fait que les quantités octroyées sont insuffisantes et 22,2% avancent la thèse que c'est le détournement qui fait que les engrais ne couvrent pas les besoins des paysans destinataires (voir tableau 27). Dans tous les cas, on constate que les producteurs à la base savent très bien que le système de subvention des intrants est très obscur.

Tableau 27 : Avis des producteurs sur l'insuffisance des engrais

Source : données d'enquête, 2017

Dès lors, on voit que la question desubvention des intrants est très sensible au Sénégal. D'ailleurs, c'est dans ce contexte qu'une étude portant sur : « Perspectives d'amélioration des pratiques de subventions au Sénégal » a été menée par l'équipe de l'Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) en 2015. Dans ce rapport annuel sur l'état de l'agriculture et du monde rural au Sénégal, il était question de mettre le focus sur les contraintes, les réussites et les échecs en matière de subvention des intrants agricoles. L'étude était centrée sur la traçabilité et l'impact des intrants octroyés par l'Etat. Le gouvernement a injecté 10,48 milliards de FCFA pour la subvention de semences et 13 milliards de FCFA pour les engrais soit un total de 23,48 milliards de FCFA pour la campagne agricole 2013/2014(IPAR, 2015). Pour la campagne agricole 2016/2017, l'Etat a mobilisé 32 milliards de nos francs. Malgré ces lourds investissements, on ne sent pas le résultat dans le monde rural : les rendements et la production demeurent toujours faibles, les ruraux (paysans) vivent dans des conditions très difficiles.

Au regard de ces montants colossaux injectés dans l'agriculture et la situation de la pauvreté des paysans, un diagnostic systémique trouve son intérêt aussi pour les décideurs politiques, que pour les citoyens, les bénéficiaires et les partenaires de développement.

Au sortir de l'étude menée par l'IPAR, on s'est rendu compte que les intrants n'arrivent pas à destination des vrais bénéficiaires, des quantités très importantes franchissent nos frontières, etc. Dès lors, des recommandations ont été proposées pour atténuer ou panser ces maux :

· rendre les procédures d'agréments de fournisseurs d'intrants plus transparentes ;

· mettre à terme les subventions de semences non certifiées (tout venant) ;

· analyser les performances des producteurs (paysans) destinataires ;

· publier l'ensemble des données (listes de fournisseurs, quantité d'intrants alloués, etc.) ;

· rendre opérationnel la plateforme électronique (site web) et

· procéder à un Suivi-Evaluation régulier des subventions.

En ce qui concerne l'organisation du circuit d'approvisionnement en intrants, 60% (voir tableau 28) des producteurs ont reconnu que le circuit est mal structuré. Selon eux, cela est dû au bas niveau d'études et de formations en gestion des responsables de l'Union et des groupements de producteurs. L'absence aussi de gros fournisseurs dans la zone constitue un facteur bloquant de l'approvisionnement en intrants.

Par rapport au niveau d'application des technologies vulgarisées par les institutions de recherche agricole telles que l'ISRA et AfricaRice, 61,1% des producteurs appliquent les paquets techniques comme établis. Néanmoins, ces institutions doivent encore collaborer davantage avec les paysans pour une meilleure application des techniques culturales. La principale contrainte est liée à la sensibilisation des producteurs.

L'un des problèmes majeurs qui affectent les producteurs est le manque de magasins de stockage de la production. Même si une bonne quantité de riz paddy est vendue bord champs aux riziers, les riziculteurs (84,4% des producteurs de l'Union Comité Grande Digue Tellel) n'ont pas de magasins suffisants pour stocker la quantité restante (voir tableau 29). Cela, affecte la qualité du riz local par l'intrusion des corps étrangers (petites pierres, pailles, etc.) puisque le riz est stocké plein air au niveau des rues voir image ci-dessous (figure 6).

Figure 6 : Image illustrative du séchage du riz paddy

Source : auteur

La baisse de la productivité des sols dans le bas delta devient de plus en plus un fléau qui oblige les producteurs à utiliser beaucoup d'engrais pour avoir un rendement acceptable. 87,8% des producteurs sont dans cette situation. Plus loin, cette contrainte de baisse de fertilité des sols est selon les riziculteurs liée à : voir tableau ci-dessous

Tableau 28 : Origine des contraintes de la baisse de productivité des sols

Source : données d'enquête, 2017

En ce qui concerne la disponibilité de la main d'oeuvre, 51,1% peinent à trouver le besoin. D'après eux, cela s'explique par la faible rémunération des saisonniers, le fléau d'abandon de l'agriculture par les jeunes et l'effet de l'émigration.

Tableau 29 : Avis de producteurs sur les facteurs bloquant à la production de riz

Source : données d'enquête, 2017

4.1.4. Analyse du circuit de commercialisation du riz paddy :

Le volet commercialisation du riz paddy est très essentiel dans la chaine de valeur riz. L'Union Comité Grande Digue Tellel rencontre d'énormes difficultés sur la commercialisation du riz paddy. Ces difficultés sont liées au manque d'infrastructures, à l'enclavement des exploitations et des magasins, l'organisation des campagnes de commercialisation entre autres.

Les infrastructures post-récolte (points de commercialisation, moyens logistique etc.) sont insuffisantes ; 74,4% des producteurs de l'Union ont reconnu ce manque d'équipements (voir tableau 30).

Tableau 30 : Pourcentage de producteurs ayant accès aux infrastructures de stockage du riz paddy

Source : données d'enquête, 2017

Le peu de magasins qui existent dans la zone ne sont pas accessibles à tous les producteurs. Cela est dû au fait que les magasins sont insuffisants mais aussi de l'enclavement de leurs parcelles.

Tableau 31 : Contraintes liées à l'accès aux magasins de stockage de la production

Source : données d'enquête, 2017

L'aspect organisationnel du circuit de commercialisation est très fragile. 71,1% des producteurs de l'Union ont affirmé que les gestionnaires de l'Union et des groupements de producteurs ne maitrisent pas la commercialisation du riz paddy. Les principales limites des gestionnaires sont résumées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 32 : Limites des gestionnaires sur l'aspect organisationnel

Source : données d'enquête, 2017

Par rapport au remboursement du crédit de campagne octroyé par la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS), 61,1% des producteurs ne sont pas d'avis des modalités fixées.

Parmi ces producteurs, 45,6% ont émis le souhait que la CNCAS laisse le choix aux producteurs de rembourser le crédit de campagne soit avec le riz paddy ou le riz blanc après-vente. 30% d'entre eux souhaitent que la CNCAS prolonge la durée de remboursement du crédit agricole.

Tableau 33 : Préférence des producteurs sur les modalités de remboursement du crédit de campagne agricole

Source : données d'enquête, 2017

En résumé les principales contraintes affectant la commercialisation du riz paddy se répercutent sur le prix du kilogramme (kg) du paddy (cette année, le prix officiel bord champs est fixé à 125 FCFA).

Durant notre entretien avec les gestionnaires de l'Union, ces derniers nous ont fait savoir que la majeure partie des riziers ne respectent pas les engagements retenus à savoir l'achat du riz bord champs à 125 FCFA. Ces riziers imposent les producteurs à amener le riz au niveau des points de collecte. Cela, constitue des dépenses supplémentaires pour les producteurs.

Le souhait des producteurs pour éradiquer ce fléau c'est la fixation du prix du paddy à trois (03) niveaux à savoir :

· un prix bord champs ;

· un prix point de collecte et

· un prix à l'usine (rizerie).

Tableau 34 : Avis des producteurs sur le prix du paddy

Source : données d'enquête, 2017

Tableau 35 : tableau récapitulatif des contraintes du maillon commercialisation du riz paddy

Source : données d'enquête, 2017

Section 2 : Pertinence de l'étude :

La trajectoire de l'histoire des politiques agricoles du Sénégal depuis l'indépendance à nos jours reste toujours constante. L'Etat a investi beaucoup dans le secteur agricole, les systèmes de culture prônés ont contribué à la dégradation de son environnement malgré les cris d'alarme précoces lancés par les chercheurs comme René DUMONTau lendemain des indépendances.

Récemment un diagnostic rétrospectif a été effectué par Amadou NDIAYE, enseignant chercheur à l'UGB de Saint-Louis dans son ouvrage intitulé «l'Agriculture sénégalaise de 1958 à 2012 ».

Ce que l'on retient de ces analyses est que l'agriculture sénégalaise est étranglée par des intérêts politiques des dirigeants mais aussi par l'immixtion des occidentaux en particulier la France. Dès lors, il urgerait pour nous acteurs de développement ou futurs acteurs de développement de saisir cette quintessence des hauts et des bas de notre agriculture pour pouvoir relever le défi en évitant de répéter les même erreurs.

Le Sénégal s'est engagé à travers le Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS) pour atteindre l'autosuffisance en riz à l'horizon 2017 avec une production estimée à 1.600.000 tonnes de paddy. Malheureusement, le résultat escompté n'est pas atteint.

Dès lors, faire une analyse systémique de la filière riz quelque soit l'échelle (Organisation de producteur, terroir, national) est très utile aussi pour l'Etat que pour les bailleurs. C'est dans cette optique que notre étude qui porte sur : le « Diagnostic organisationnel de l'Union `Comité Grande Digue Tellel' des riziculteurs de Ross Béthio dans le Delta du fleuve Sénégal»trouve son pertinence.

4.2.1. L'influence du genre sur l'augmentation de la productivité :

En s'intéressant au rendement en contre saison par genre, on voit nettement que les femmes détiennent le rendement moyen le plus élevé malgré leur faible taux de présence dans l'Union. Cela vient corroborer certaines études réalisées en Afrique qui affirment que si les femmes ont accès aux facteurs de production tout comme les hommes, elles pourraient contribuer fortement à l'augmentation de la production agricole.

Figure 7 : Rendement en contre saison (t/ha) du riz paddy en fonction du genre

Source : données d'enquête, 2017

4.2.2. La productivité, dépend-t-elle des personnes actives ?

Cette analyse de dépendance nous montre qu'il ne suffit pas seulement d'avoir des personnes actives (main d'oeuvre familiale, saisonnière ou permanente) pour avoir un bon rendement. Le rendement dépendrait en grande partie des facteurs de production (intrants, matériels, etc.).

Dès lors, le gouvernement doit mettre le focus sur les équipements, les aménagements de qualité, la mise en place d'intrants de qualité et un bon encadrement de qualité pour tendre vers l'autosuffisance en riz.

La main d'oeuvre libérée, pourra être formée et utilisée dans les activités post-récoltes (battage, décorticage, mise en sac et transport).

Figure 8 : Régression entre personnes actives et rendement du riz paddy en contre saison

Source : données d'enquête, 2017

Le graphique montre les 88 points de coordonnées rdt-contre-saison ; Personnes-actives

La dépendance n'est pas significative.

Equation de la droite de régression : Personnes-actives = -0,08 * rdt-contre-saison + 3,40

Coefficient de corrélation : -0,03 (rdt-contre-saison explique 0% de la variance de Personnes-actives)

Ecart-type du coefficient de régression : 0,240 (Peu influent)

2 observations ne sont pas prises en compte (non-réponse à au moins un des critères).

Chaque observation est représentée par un point.

Personnes-actives= main d'oeuvre familiale de l'exploitation

Rdt-contre-saison= Rendement moyen du riz paddy en saison chaude

4.2.3. L'influence sur la formation agricole sur le rendement :

Ce graphique ci-dessous, prouve que le rendement est plus important chez les producteurs qui ont au moins une fois fait une formation agricole que ceux qui n'ont jamais bénéficié d'une formation agricole.

Ainsi, cela doit pousser les structures de développement de mettre le focus sur la formation des producteurs.

Figure 9 : Rendement en contre saison (t/ha) en fonction de la formation agricole

Source : données d'enquête, 2017

CONCLUSION :

L'objectif de cette étude était de faire un diagnostic systémique à l'échelle micro (Union de producteurs de riz) pour avoir à la fois une vision en miniature de la situation actuelle de la riziculture dans le bas delta du fleuve Sénégal mais aussi des effets engendrés par le Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS).

Au sortir dudit diagnostic, les résultats obtenus viennent démystifier les dires sur les réalisations, les faits et les statistiques agricoles avancées à propos des résultats du Plan Sénégal Emergent (PSE) en particulier le PRACAS.

Depuis 2014, les médias nous apprennent que dans la Vallée du fleuve la double culture de riz (02 campagnes par an) est effective dans les cuvettes aménagées. Or, après entretien avec les gestionnaires de l'une des plus grandes Unions (Comité Grande Digue Tellel) ; ces derniers nous ont fait savoir que depuis 2013 jusqu'à nos jours leur Union ne fait qu'une campagne (contre saison chaude) dans l'année. Le peu de producteurs qui font la riziculture durant la saison normale (hivernage), ne bénéficient pas de l'accompagnement (entretien des canaux, les digues et l'alimentation en eau) de l'Union. D'ailleurs, le rendement en hivernage est très faible en moyen, il est égal à 2,5 tonnes à l'hectare contre 3,74 tonnes à l'hectare en contre saison. Les riziculteurs qui font la campagne en hivernage ne représentent que 6,7% des membres de l'Union.

L'acquisition des intrants (semences et engrais) constitue un casse-tête pour les producteurs. Le problème majeur rencontré sur les semences est la mauvaise qualité. 92,2% des producteurs enquêtés affirment que les semences ne sont pas productives en plus elles renferment des impuretés qui sont à l'origine de la prolifération d'adventices très rustiques dans la cuvette. Contrairement aux semences, la plus grande difficulté rencontrée sur les engrais est la faible quantité, qui ne couvre pas toutes les demandes. Parmi les enquêtés, 60% ne trouvent pas la quantité sollicitée. En s'intéressant aux causes de cette insuffisance d'engrais, 22,2% des producteurs pensent que cela est liée au détournement des engrais.

L'état des infrastructures hydroagricoles est toujours critique, malgré les efforts fournis par le gouvernement et les partenaires de développement. 84,4% des riziculteurs de l'Union Comité Grande Digue Tellel ont reconnu que les infrastructures sont très vétustes.

Les niveaux d'études et de formations agricoles des producteurs de l'Union sont très faibles et représentent respectivement : 27,8% (avec 14,4% de niveau élémentaire) et 52,2%. Dans ces situations, il est très difficile de vulgariser certaines technologies agricoles ou encore de faire respecter les Bonnes Pratiques Agricoles (BPA). Cela, pourrait être à l'origine du non-respect par 38,9% des producteurs des technologies vulgarisées dans la zone.

Toujours, ces faibles niveaux d'études et de formations agricoles pourraient aussi d'une part être à l'origine de la mauvaise organisation des gestionnaires de l'Union et des groupements ; d'ailleurs 32,2% et 18,9% des enquêtés ont remis en cause la gestion respective de l'Union et des groupements.

L'une contraintes majeures rencontrées par les producteurs est le financement. Etant la principale institution financière engagée par l'Etat, la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS) n'est pas très appréciée par les riziculteurs du fait de ses modalités. 67,8% des producteurs de l'Union trouvent que les modalités de financement ne les arrangent pas et ne sont pas aussi adaptées au contexte socio-culturel. L'intérêt élevé, la complexité des démarches et le retard d'octroi sont fustigés respectivement par : 52,2% ; 24,4% et 18,9% des producteurs enquêtés.

A côté du problème de financement, s'adjoint la problématique de l'assurance agricole. 31,1% des producteurs enquêtés ne sont pas assurés ; la quasi-totalité de ces derniers jugent l'assurance impertinente. Pour eux, les composantes prises en charge par la Compagnie Nationale d'Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS) sont très restreintes ; ils souhaiteraient que l'assurance intègre l'invasion aviaire et les dégâts causés les rongeurs (souris et rats).

La baisse de la productivité agricole est un phénomène qui devient de plus en plus récurrent dans le delta du fleuve Sénégal. Les producteurs sont conscients de cette situation et ne cessent de miser sur les engrais pour pallier à ce fléau. Parmi les riziculteurs de l'Union, 87,8% des producteurs subissent ce phénomène. Ce dernier est lié principalement : à la salinité des sols, aux mauvaises pratiques agricoles et à la vétusté des ouvrages hydroagricoles.

Même si récemment, des efforts sont fournis par l'Etat et les partenaires de développement, les infrastructures de stockage des intrants et de la production (riz paddy) sont insuffisantes. D'ailleurs, l'une des causes de la faible compétitivité du riz local au riz importé est due aux défaillances notées dans les activités post-récoltes (Battage, Décorticage et Mise en sac).

Quelque soit les résultats obtenus (bonne production), la finalité des producteurs c'est de parvenir à vendre le riz paddy à bon prix. Les résultats de notre étude ont montré que : 73,3% des producteurs ne sont pas satisfaits de l'actuel circuit de commercialisation car ils sont toujours marginalisés sur la fixation du prix. C'est dans ces circonstances que 93,3% des riziculteurs sont d'avis pour une restructuration du circuit de commercialisation du riz paddy.

Ayant la lettre de mission de l'Etat pour encadrer les riziculteurs, la SAED doit revoir son approche (d'après 61,1% des producteurs enquêtés). L'avis des producteurs sur l'actuel programme agricole (PRACAS) est objectif : ils savaient depuis le début qu'il serait très difficile (pour ne pas dire impossible) d'atteindre l'autosuffisance en riz à l'horizon 2017. Ces producteurs prient au gouvernement de collaborer davantage avec eux et mettre la politique de côté pour pouvoir relever le défi.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

ANSD. 2014. « Rapport définitif RGPHAE 2013 ». Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie.

------. 2015. « Situation économique et sociale régionale de Saint-Louis 2013 ». Saint-Louis: Ministère de l'économie, des finances et du plan.

CNCR. 2006. « Rapport provisoire?: montage financier d'un régime de protection sociale Agro-Sylvo-Pastoral ». Cabinet CMD Conseils. HLM Fass Paillote n° 55 F - Dakar-Téléphone 33 842 99 10.

DE ROSNAY, Joël. 2014. Le macroscope?: Vers une vision globale. Editions Points, 25 bd Romain-Rolland, Paris 14. Points, Essais. France.

DUMONT, René. s. d. L'Afrique noire est mal partie. Points Politique. 1917-8 (1514). 27 r. Paris 6 France: Jacques Julliard.

DURUFLE, Gilles. 1990. L'ajustement structurel en Afrique (Sénégal, Côte d'Ivoire, Madagascar). KARTHALA. France: Corlet.

FALL, Bouna Ahmeth. 2017. « Cours de diagnostic participatif rural?: Master 2 Développement Rural et Coopération (DRC), UFR SEG, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal (UGB) ».

FAYE, M., M.B. FOFANA, et J.F. BELIERES. 1995. « Présentation de la banque de données de la SAED pour le suivi des aménagements hydro-agricoles et des organisations paysannes ».

HENRY, Daniel. 2005. « Sol et écosystème: manifeste pour un nouveau regard ». http://andre.emmanuel.free.fr/brf/articles/manifestesoletecosystemeV13A4.pdf.

IPAR. 2015. « Subventions des intrants agricoles au Sénégal?: Controverses et Réalités ». Annuel. Kër Jacques Faye, Immeuble Bilguiss 67, Rond-Point VDN Ouest Foire. www.ipar.sn.

Jean-Marie, Tremblay. 2004. « «Sciences du développement et analyse systémique» Leçon publique donnée à l'occasion du 5e anniversaire de l'ANSD, Kinshasa, 16 décembre 2004, Michel Maldague ». Les classiques des sciences sociales, Bibliothèque Paul-Emile-Boulet, , 35.

LEGOUPIL, J.C., C. DANCETTE, P. GODON, I.M. MAIGA, et K.M. NDIAYE. 1999. Pour un Développement Durable de l'Agriculture Irriguée dans la Zone Soudano-Sahélienne?: Synthèse des Résultats du Pôle Régional de Recherche sur les Systèmes Irrigués (PSI/CORAF). WECARD-CORAF, Juin 2000. Actes de séminaire. Dakar.

NDIAYE, Amadou. 2013. L'agriculture sénégalaise de 1958 à 2012. L'Harmattan. 5-7, rue de l'Ecole-Polytechnique?; 75005 Paris.

------. 2015. Paradigmes du développement. L'Harmattan. 5-7, rue de l'Ecole-Polytechnique?; 75005 Paris.

NIANGADO, Oumar, et D. KEBE. 2002. « Enjeux des DPI pour la recherche agricole et la filière des semences en Afrique de l'ouest et du centre », 127-141.

Note de synthèse, SAED. s. d. « Rôle et activités de la SAED dans le développement du fleuve Sénégal et de la Falémé ». 09234.

ONU. 2007. « Caractérisation des systèmes de production agricole au Sénégal ». http://www.ntiposoft.com/domaine_200/pdf/caractspasenegal.pdf.

PRDI, Conseil Régional de Saint-Louis. 2013. « Plan Régional de Développement Intégré (PRDI) 2013-2017?: Diagnostic Socio-économique régional ». Ministère de l'aménagement du Territoire et des Collectivités Locales.

PRESTIGE, Etudes, Conseils, Formation, Surveillance et Contrôle Techniques. 2009. « Etude diagnostique dans les cinq régions d'implantation des projets du Millenium Challenge Account (M.C.A)?: région de Saint-Louis. » Rapport final. Cabinet de Conseil. Saint-Louis: Mission de formulation et de gestion du Millenium Challenge Account (MCA) Sénégal.

SARR, Felwine. 2016. Afrotopia. Philippe Rey. 7, rue Rougement - 75009 Paris.

SECK, Tom Amadou. 1997. La banque mondiale et l'Afrique de l'ouest l'exemple du Sénégal. Edition Publisud. 15, rue des cinq-Diamants 75013 Paris: Publisud.

« Synthèse-lecture-Gilles Duruflé, juin 1990, «?L'ajustement structurel en Afrique (Sénégal, Côte d'Ivoire, Madagascar) .docx ». s. d.

Table des matières :

DEDICACES : I

REMERCIEMENTS : II

SOMMAIRE : III

LISTE DES ACRONYMES : V

LISTE DES TABLEAUX : VII

LISTE DES FIGURES : VIII

RESUME : IX

ABSRACT : X

INTRODUCTION : 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS 3

Chapitre 1 : Cadre théorique et définition des concepts : 4

Section 1 : Cadre théorique : 4

Section 2 : Définition des concepts : 4

1.2.1. Le concept d'interaction : 4

1.2.2. Le concept de totalité : 5

1.2.3. Le concept d'organisation : 5

1.2.4. Le concept de complexité : 5

DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE ET CADRE METHODOLOGIQUE 6

Chapitre 2 : Problématique de recherche et méthodologie : 7

Section 1 : Problématique de recherche : 7

2.1.1. Problème de recherche : 9

2.1.2. Objectifs de recherche : 10

2.1.2.1. Objectif général : 10

2.1.2.2. Objectifs spécifiques : 10

2.1.3. Hypothèses : 10

Section 2 : Méthodologie : 11

2.2.1. Revue bibliographique : 11

2.2.2. Outils et méthodes : 12

2.2.3. Echantillonnage : 12

2.2.4. Enquête de terrain : 13

2.2.5. Traitement et analyse des données obtenues : 13

2.2.6. Calendrier de recherche : 14

TROISIEME PARTIE : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 15

Chapitre 3 : Présentation de la région de Saint-Louis, du Delta du fleuve, de la filière rizicole, de la SAED et de l'Union : 16

Section 1 : Présentation de la région de Saint-Louis 16

3.1.1. La situation géographique et administrative : 16

3.1.2. Le cadre biophysique : 17

3.1.2.1. Le climat et les types de sols : 17

3.1.2.1.1. Le climat : 17

3.1.2.1.2. Les types de sols : 18

3.1.2.1.3. Les eaux : 20

3.1.2.1.4. La faune et la flore : 20

3.1.2.3. Les secteurs économiques : 22

3.1.2.3.1. Agriculture : 22

3.1.2.3.2. Elevage : 23

3.1.2.3.3. Pêche : 23

3.1.2.3.4. Artisanat et le tourisme : 24

3.1.2.3.5. Commerce : 25

3.1.2.3.6. L'industrie et les Petites et Moyennes Industrie / Entreprise (PMI-PME) : 26

Section 2 : Présentation du Delta du fleuve Sénégal, de la filière rizicole, de la SAED et de l'Union « Comité Grande Digue Tellel » : 27

3.2.1. Présentation du delta du fleuve Sénégal : 27

3.2.2. Présentation de la SAED : 27

3.2.3. Analyse de la filière rizicole : 29

3.2.3.1. Organisation de la filière riz dans la vallée : 29

3.2.3.1.1. Les Grands Aménagements (GA) : 29

3.2.3.1.2. Les Périmètres Irrigués Villageois (PIV) : 29

3.2.3.1.3. Les Aménagements Intermédiaires (AI) : 29

3.2.3.1.4. Les Périmètres Irrigués Privés (PIP) : 29

3.2.3.2. Les segments de la filière riz et les acteurs : 29

3.2.3.2.1. Le Comité Interprofessionnel du riz (CIRIZ) : 30

3.2.3.2.2. La Fédération des Périmètres Autogérées (FPA) : 30

3.2.3.2.3. Les Unions hydrauliques : 30

3.2.3.2.4. La Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS) : 31

3.2.4. Présentation de l'Union `Comité Grande Digue Tellel' : 31

3.2.4.1. L'Assemblée Générale (A.G) : 32

3.2.4.2 Le Conseil d'Administration (C.A) : 32

3.2.4.3. Le Bureau Exécutif (B.E) : 32

3.2.4.4. L'Organe de Contrôle (O.C) : 32

QUATRIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES DE L'ENQUETE 33

Chapitre 4 : Analyse et discussion des résultats de l'enquête et Pertinence de l'étude : 34

Section 1 : Analyse et discussion des résultats de l'enquête : 34

4.1.1. Caractéristiques des producteurs enquêtés : 34

4.1.2. Organisation et structuration des exploitations : 36

4.1.3. Acquisition des facteurs de production et niveaux d'application des technologies vulgarisées : 42

4.1.4. Analyse du circuit de commercialisation du riz paddy : 49

Section 2 : Pertinence de l'étude : 52

4.2.1. L'influence du genre sur l'augmentation de la productivité : 52

4.2.2. La productivité, dépend-t-elle des personnes actives ? 53

4.2.3. L'influence sur la formation agricole sur le rendement : 54

CONCLUSION : 1

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : 3

TABLE DES MATIÈRES : 6

ANNEXE : 9

ANNEXE I : QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PRODUCTEURS i

ANNEXE II : GUIDE D'ENTRETIEN xiii

ANNEXE III : Production totale de riz paddy de 2005 à 2014 xvii

ANNEXE IV : Comparaison entre les projections de riz paddy et les résultats obtenus/ attendus : xviii

ANNEXE :

ANNEXE I : QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PRODUCTEURS

Diagnostic organisationnel de l'Union "Comité Grande Digue Tellel" des riziculteurs de Ross Béthiodans le delta du fleuve Sénégal.

Réalisé dans le cadre d'un mémoire de fin d'études pour l'obtention du diplôme de master 2 en Développement Rural et Coopération (DRC)

Alpha O. DIALLO, UFR_SEG-UGB, Juillet 2017

Enquêteur : ..........................................................

I- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

101. Prénoms

102. Nom

103.Âge

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

104. Sexe

|__| 1. Masculin

|__| 2. Féminin

105. Statut matrimonial

|__| 1. Marié (e)

|__| 2. Célibataire

106. Si marié, quel est le nombre de femmes?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

La question n'est pertinente que si Sexe = "Masculin" et Statut matrimonial = "Marié (e)"

107. Ethnie

|__| 1. Peulh

|__| 2. Wolof

|__| 3. Sérère

|__| 4. Maure

|__| 5. Bambara

|__| 6. Autre

108.Si 'Autre', précisez :

109. Localité

II- STRUCTURATION ET FONCTIONNEMENT :

201. Nombre de personnes prises en charge

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

202. Nombre de personnes actives dans l'exploitation

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

203. Ratio sexe

|__| 1. Majorité "Hommes"

|__| 2. Majorité "Femmes"

|__| 3. Egalité "Hommes-Femmes"

204. Quel est votre niveau d'études ?

|__| 1. Universitaire

|__| 2. BTS

|__| 3. Bac

|__| 4. Première

|__| 5. Seconde

|__| 6. BFEM

|__| 7. Elémentaire

|__| 8. Sans diplôme

205. Avez-vous bénéficié de formations agricoles?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

206. Si oui, avec quelles structures et / ou institutions.

|__| 1. SAED

|__| 2. ANCAR

|__| 3. CIFA

|__| 4. UGB

|__| 5. L'UNION

|__| 6. FPA

|__| 7. Le projet Naatal Mbay

|__| 8. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Formation-agricole = "OUI"

207.Si 'Autre', précisez :

208. A quel type d'organisation, êtes-vous affilié?

|__| 1. Section Villageoise (SV)

|__| 2. Groupement d'Intérêt Economique (GIE)

|__| 3. Individuel

209. Combien de campagnes faites-vous dans l'année.

|__| 1. Contre saison chaude

|__| 2. Saison normale

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

210. Laquelle est plus rentable?

|__| 1. Contre saison chaude

|__| 2. Saison normale

|__| 3. Les deux

Vous pouvez cocher plusieurs cases (2 au maximum).

211. Combien d'hectares emblavez-vous en moyen dans l'année en contre saison chaude?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

La question n'est pertinente que si Nbre-campagne = "Contre saison chaude"

212. Combien d'hectares emblavez-vous en moyen dans l'année en saison normale?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

La question n'est pertinente que si Nbre-campagne = "Saison normale"

213. Quel est le rendement moyen en contre saison chaude?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

La question n'est pertinente que si Nbre-campagne = "Contre saison chaude"

214. Quel est le rendement moyen en saison normale?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

La question n'est pertinente que si Nbre-campagne = "Saison normale"

215. Bénéficiez-vous d'une assurance agricole?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

216. Si oui, comment vous trouvez cette assurance?

|__| 1. Très intéressante

|__| 2. Intéressante

|__| 3. Peu intéressante

|__| 4. Inutile

La question n'est pertinente que si Assurance-agricole = "OUI"

217. Sinon, pourquoi?

|__| 1. N'a pas de sens

|__| 2. Absence de risques

|__| 3. Procédures compliquées

|__| 4. Vous ne savez pas son existence

|__| 5. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Assurance-agricole = "NON"

218. Si 'autre', précisez :

219. Etes-vous satisfait du niveau organisationnel de votre groupement?

|__| 1. Très satisfait

|__| 2. Satisfait

|__| 3. Peu satisfait

|__| 4. Pas du tout satisfait

220. Etes-vous satisfait du niveau organisationnel de l'Union?

|__| 1. Très satisfait

|__| 2. Satisfait

|__| 3. Peu satisfait

|__| 4. Pas du tout satisfait

III- ACQUISITION DES FACTEURS DE PRODUCTION ET NIVEAUX D'APPLICATION DES TECHNOLOGIES VULGARISEES :

301. Parvenez-vous à avoir la superficie que vous souhaitez chaque année?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

|__| 3. Très rarement

302. Etes-vous satisfait de la qualité des aménagements?

|__| 1. Très satisfait

|__| 2. Satisfait

|__| 3. Peu satisfait

|__| 4. Non satisfait

303. Le financement obtenu auprès de la CNCAS, parvient-il à couvrir vos besoins en intrants?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

304. Les modalités de financement, sont-elles favorables à votre niveau?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

305. Sinon, pourquoi?

|__| 1. Intérêt élevé

|__| 2. Procédures compliquées

|__| 3. Retard de disponibilité

|__| 4. Insuffisant

|__| 5. Délai différé court

|__| 6. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si modalités-financement = "NON"

306. Si 'Autre', précisez :

307. Obtenez-vous une quantité suffisante de semences?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

309. Êtes-vous satisfait de la qualité des semences?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

310. Sinon, pourquoi

|__| 1. Semences non productives

|__| 2. Impureté

|__| 3. Faible contrôle

|__| 4. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Qualité-semences = "NON"

311. Si 'Autre', précisez :

312. Obtenez-vous une quantité suffisante d'engrais?

|__| 1. Oui

|__| 2. Non

314. Sinon, pourquoi?

|__| 1. Insuffisante

|__| 2. Détournement

|__| 3. Prix élevé

|__| 4. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Quantité-engrais = "Non"

315. Si 'Autre', précisez :

316. Êtes-vous satisfait de la qualité des engrais?

|__| 1. Oui

|__| 2. Non

317. Avez-vous un bon circuit d'approvisionnement (réseau de fournisseurs) en intrants?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

318. Sinon, pourquoi?

|__| 1. Manque de fournisseurs dans la zone

|__| 2. Manque d'information

|__| 3. Manque d'organisation de l'Union

|__| 4. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Circuit-approvisionnement = "NON"

319.Si 'Autre', précisez :

320. Comment jugez-vous l'encadrement fourni par la SAED?

|__| 1. Très bon

|__| 2. Bon

|__| 3. Acceptable

|__| 4. A revoir

321. Appliquez-vous à lettre les technologies vulgarisées par la SAED, l'ISRA et AfricaRice?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

322. Sinon, pourquoi?

|__| 1. Non rentables

|__| 2. Non adaptées

|__| 3. Très complexes

|__| 4. Pénibles

|__| 5. Prend du temps

|__| 6. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Niveaux-application-technologies = "NON"

323. Si 'Autre', précisez :

324. Avez-vous des infrastructures de stockage suffisantes en quantité et en qualité?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

325. Sinon, qu'est ce qui fait défaut?

|__| 1. Quantité

|__| 2. Qualité

|__| 3. Accessibilité

|__| 4. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Infrastructures-stockage = "NON"

326.Si 'Autre', précisez :

327. Rencontrez-vous des contraintes liées au sol?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

328. Si oui, quelles sont ces contraintes?

|__| 1. Baisse de la fertilité

|__| 2. Salinité

|__| 3. Acidification

|__| 4. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Contraintes-sol = "OUI"

329. Si 'Autre', précisez :

330. D'après vous, quelles sont les causes de ces contraintes?

|__| 1. Mauvaises pratiques culturales

|__| 2. Défaut des aménagements (mauvais drainage)

|__| 3. Usage intensif de produits chimiques (engrais et pesticides)

|__| 4. Intrusion des eaux marines

|__| 5. Remontée de la langue salée

|__| 6. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Contraintes-sol = "OUI"

331. Si 'Autre', précisez :

332. Quel type de main d'oeuvre utilisée vous plus?

|__| 1. Familiale

|__| 2. Salariale (saisonnière)

|__| 3. Salariale (permanente)

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

333. Parvenez-vous à obtenir l'effectif souhaité chaque année?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

334. Sinon, quelles sont les causes?

|__| 1. Travail pénible

|__| 2. Rémunération faible

|__| 3. Exode rural

|__| 4. Emigration

|__| 5. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Effectif-main-d `oeuvre = "NON"

335.Si 'Autre', précisez :

IV- ANALYSE DU CIRCUIT DE COMMERCIALISATION DU RIZ PADDY :

401. Avez-vous des infrastructures suffisantes en quantité et qualité pour le stockage du riz paddy?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

402. Sinon, qu'est ce qui fait défaut?

|__| 1. Manque de magasins

|__| 2. Magasins non adaptés

|__| 3. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Infrastructures-stockage-paddy = "NON"

403. Si 'Autre', précisez :

404. Est-ce que les points de collecte du riz paddy sont accessibles?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

405. Sinon, pourquoi?

|__| 1. Parcelles enclavées

|__| 2. Manque de moyens de transport de la production

|__| 3. Mauvais état des pistes de production

|__| 4. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Accessibilité-magasin = "NON"

.Si 'Autre', précisez :

406. Est-ce que les gestionnaires de l'Union maitrisent le circuit de commercialisation?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

407. Sinon, pourquoi?

|__| 1. Problèmes de provisions

|__| 2. Mauvaise programmation

|__| 3. Faiblesses en négociation (prix)

|__| 4. Mauvaise organisation

|__| 5. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Niveau-maitrise-gestionnaire = "NON"

408.Si 'Autre', précisez :

409. Êtes-vous satisfait du niveau organisationnel de votre circuit de commercialisation du riz paddy?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

410. Sinon, pourquoi?

|__| 1. Prix dérisoire

|__| 2. Favorisation des rizeries

|__| 3. Manque de transparence

|__| 4. Procédures complexes

|__| 5. Retard d'acquisition des fonds

|__| 6. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Organisation-Commercialisation-paddy = "NON"

411. Si 'Autre', précisez :

412. Êtes-vous d'avis avec le système de remboursement du crédit (CNCAS) à partir de la production du riz Paddy?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

413. Sinon, qu'est-ce que vous préconisez?

|__| 1. Liberté de producteur de vendre le paddy ou le riz blanc après décorticage

|__| 2. Remboursement par liquidité avec échelonnement (longue période)

|__| 3. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Remboursement-crédit-partir-paddy = "NON"

414. Si 'Autre', précisez :

415.Êtes-vous d'avis pour réorganiser le circuit?

|__| 1. OUI

|__| 2. NON

416. Si oui, comment?

|__| 1. A la place de l'Union, confier la commercialisation aux GIE, Sections Villageoises

|__| 2. Confier la commercialisation à des opérateurs privés qualifiés (par contrat)

|__| 3. Autre

Vous pouvez cocher plusieurs cases.

La question n'est pertinente que si Réorganiser-circuit-commercialisation = "OUI"

417. Si 'Autre', précisez :

418. Que pouvez-vous nous dire du programme d'autosuffisance en riz (PRACAS) ?

ANNEXE II : GUIDE D'ENTRETIEN

Cible : les gestionnaires de l'union des riziculteurs

Objectif : Diagnostic organisationnel (structuration et fonctionnement) de l'Union

Lieu : ...........................................................................

Période : .......................................................

1. Historique de l'union :

· Date et motif de création de l'Union :

· Origine du nom « Grande Digue `Tellel' »:

· Structuration :

· Fonctionnement :

2. Difficultés et contraintes rencontrées :

· D'ordre technique :

ü Liées au sol :

ü Liées à l'eau :

ü Liées à la production (agronomie) :

ü Liées aux infrastructures hydro-agricoles :

Ø Aménagements :

Ø Système d'irrigation :

Ø Magasins de stockage :

· D'ordre financier :

· D'ordre managérial :

· D'ordre socio-culturel :

3. Stratégies mises en place face aux problèmes rencontrés :

· D'ordre technique :

ü Liées au sol :

ü Liées à l'eau :

ü Liées à la production (agronomie) :

ü Liées aux infrastructures hydro-agricoles :

Ø Aménagements :

Ø Système d'irrigation :

Ø Magasins de stockage :

· D'ordre financier :

· D'ordre managérial :

· D'ordre socio-culturel :

ANNEXE III : Production totale de riz paddy de 2005 à 2014

Item

Year

Unit

Value

Flag Description

Rice, paddy

2005

tonnes

279080

Official data

Rice, paddy

2006

tonnes

190493

Official data

Rice, paddy

2007

tonnes

193379

Official data

Rice, paddy

2008

tonnes

408219

Official data

Rice, paddy

2009

tonnes

502104

Official data

Rice, paddy

2010

tonnes

604043

Official data

Rice, paddy

2011

tonnes

405824

Official data

Rice, paddy

2012

tonnes

469649

Official data

Rice, paddy

2013

tonnes

436153

Official data

Rice, paddy

2014

tonnes

559021

Official data

Source :FAO, 2017 ( http://www.fao.org/faostat/en/#data/QC)

ANNEXE IV : Comparaison entre les projections de riz paddy et les résultats obtenus/ attendus :

Année

Contre saison chaude (t)

Hivernage (t)

Total (t)

Attendu/Obtenu (t)

Niveau

2014

260 000

325 000

585 000

559 000

95,56%

2015

390 000

390 000

780 000

438 337

56,20%

2016

422 500

422 500

845 000

745 000

88,17%

2017

456 001

456 001

912 002

750 800

82,32%

Source :auteur (Données collectées dans différentes rapports publiés par la SAED)

* 1 D'après le 38 DICO, Partie de la physique qui étudie les relations entre les phénomènes calorifiques et mécaniques.

* 2 CORAF/WECARD : Association internationale à but non lucratif regroupant les systèmes nationaux de recherche agricole de 22 pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre. Elle est créée en 1987 et son siège se trouve à Dakar.

* 3 Lettre de mission : document contractuel où sont fixées les obligations réciproques de l'Etat et de la SAED pour une période définie.

* 4 FPA : Cadre de concertation pour défendre les intérêts de ses membres par le plaidoyer. Elle est créée en 1993.

* 5 www.agenceecofin.com (message du Président de la république à la nation)

* 6 PRDI : Plan Régional de Développement Intégré.

* 7 Convention Ramsar : convention internationale sur les zones humides, traité adopté le 02 février 1971.

* 8 GDS= Grand Domaine du Sénégal.

* 9 SCL= Société des Cultures Légumières.

* 10 CSS= Compagnie Sucrière Sénégalaise.

* 11 UFR= Unité de Formation et de Recherche.

* 12 S2ATA= Sciences Agronomiques, de l'Aquacultures et des Technologies Alimentaires.

* 13 UGB= Université Gaston Berger.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand