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Métrologie et normalisation dans la commercialisation des produits agricoles comme outils de protection des producteurs et consommateurs: étude sur les équivalences en poids des unités de mesure locales dans la ville de Kikwit


par Archange Ntil
Université de Kikwit - Ingénieur Agroéconomiste  2019
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHIE

    Tout est possible quand tu sais qui tu es, tout est possible quand tu assumes qui tu es.

    Archange NTIL IBAMUR

    ? Lorsqu'on aime tout devient facile ?.

    IN MEMORIAM

    En mémoire de souvenir de mon très cher grand-père LANDELIN NTIL NASINI pour lequel je demande un repos éternel auprès du seigneur.

    TABLE DES MATIERES

    EPIGRAPHIE Erreur ! Signet non défini.

    IN MEMORIAM ii

    LISTE DES TABLEAUX vi

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS viii

    REMERCIEMENTS ix

    INTRODUCTION 1

    1. PROBLEMATIQUE 1

    2. HYPOTHESES 3

    3. OBJECTIFS 3

    4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

    5. DELIMITATION DU SUJET 5

    6. DIFFICULTES RENCONTREES 5

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

    CHAPITRE PREMIER : DES CONSIDERATIONS GENERALES 7

    1.1. METROLOGIE 7

    1.1.1. Définitions 7

    1.1.2. Importance de la métrologie 7

    1.1.3. Historique de la métrologie 9

    1.1.4. Différents types de métrologie (Chavez et al. ,1997) 10

    1.1.5. Les instruments de mesure règlementés 10

    1.1.6. Le contrôle de la quantité annoncée 11

    1.1.7. Aperçu sur la Normalisation et la métrologie en RDC 13

    1.1.8. Question de survie 16

    1.1.9. Quelques faits et chiffres de la normalisation et de la métrologie internationale (APROMEN, 2018) 16

    1.1.10. Quid de la normalisation 18

    1.1.11. Etat actuel de la normalisation en RDC (Zoom Eco, 2016) 19

    1.2. COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES 20

    1.2.1. Caractéristique du commerce des produits agricoles 20

    1.2.2. La commercialisation des produits agricoles dans les pays en développement 21

    1.2.3. Formation de prix sur le marché 22

    1.2.4. Caractéristique d'un marché 22

    1.2.5. Typologie des marches 23

    1.3. INFORMATION SUR LE MARCHE 23

    CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU, MATERIELS ET METHODOLOGIE 25

    2.1. MILIEU D'ETUDE (VILLE DE KIKWIT) 25

    2.1.1. Aperçu historique 25

    2.1.2. Situation géographique 26

    2.1.2.1. Localisation 26

    2.1.2.2. Ordonnance de la création 26

    2.1.2.3. Altitude 27

    2.1.2.4. Coordonnées (longitude) 27

    2.1.2.5 Climat 27

    2.1.2.6. Nature du sol 27

    2.1.2.7. Végétation 28

    2.1.2.8. Hydrographie 29

    2.1.2.9. Relief 29

    2.1.2.10. Population 29

    2.1.3. Situation socio-économique et culturelle 30

    2.2. LES MATERIELS 31

    2.3. LA METHODE 31

    CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET ANALYSES DES RESULTATS 33

    3.1. PROFIL DES REPONDANTS 33

    3.2. COMPORTEMENTS DES ACTEURS SUR L'UTILISATION DES UNITES DE MESURES LEGALES 36

    3.3. LES DIFFERENTES UML UTILISEES DANS LA VENTE EN DETAIL DES GRAINS DE CEREALES ET DES GRAINES DE LEGUMINEUSES DANS LA VILLE DE KIKWIT 39

    3.4. EQUIVALENCE EN POIDS (GRAMME) DES UNITES DE MESURE LOCALES 41

    3.4.1. Equivalence en poids des unités de mesure locales de maïs 41

    3.4.2. Equivalence en poids des unités de mesure locales de millet 42

    3.4.3. Equivalence en poids des unités de mesure locales de riz local 44

    3.4.4. Equivalence en poids des unités de mesure locales d'arachide 45

    3.4.5. Equivalence en poids des unités de mesure locales de soja 47

    3.4.6. Equivalence en poids des unités de mesure locales de niébé 49

    3.5. BREF APERÇU SUR LA BALANCE 51

    CONCLUSION 52

    BIBLIOGRAPHIE 54

    ANNEXES 58

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Répartition des répondants selon le genre...........................................33

    Tableau 2 : Age des commerçants..................................................................... 33

    Tableau 3 : Statut matrimonial des enquêtés .......................................................34

    Tableau 4 : Taille des ménages de répondants....................................................34

    Tableau 5 : Niveau d'instruction.........................................................................35

    Tableau 6 : Ancienneté dans le commerce en détail des produits agricoles.................35

    Tableau 7 : Connaissez-vous la balance ? ..........................................................36

    Tableau 8 : Si oui, on l'utilise pour peser quels produits ? .....................................36

    Tableau 9 : Avez-vous déjà vu une personne qui l'utilise pour peser des produits agricoles ? ...............................................................................37

    Tableau 10 : Si Oui, elle l'a utilisée pour peser des produits agricoles d'origine ?...........37

    Tableau 11 : Est-ce que les agents de l'état acceptent les unités de mesure locales que vous utilisez ? ..............................................................................................38

    Tableau 12 : Avez-vous déjà subit une peine à cause de l'utilisation des unités de mesure non conventionnelles ?......................................................38

    Tableau 13 : Souhaiteriez-vous remplacer vos unités de mesure locales par la balance ? ...........................................................................................38

    Tableau 14 : Les unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation des grains de céréales et des graines de légumineuses dans la ville de Kikwit......39

    Tableau 15 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation de maïs grain dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse...........................................41

    Tableau 16 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation de millet dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse..........................................................42

    Tableau 17 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation du riz local dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse...........................................44

    Tableau 18 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation d'arachides dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse...........................................45

    Tableau 19 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation de soja dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse..........................................................47

    Tableau 20 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation de niébé dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse..........................................................49

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

    ACP : Agence Congolaise de Presse

    APROMEN : Association pour la Promotion de la Métrologie et la Normalisation

    ARSO : Organisation Régionale Africaine de la Normalisation

    BIPM : Bureau international des poids et mesures

    CAFMET : Membre du Comité Africain de Métrologie

    CAID : Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement

    CEI : Commission Electro-technique Internationale

    COMESA : Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe

    EMB : Emballeur

    FAO : Fonds des Nations-Unies pour l'Agriculture

    ISO :Organisation Internationale de Normalisation (anglicisme)

    OCC :Office Congolais de Contrôle

    OILM : Organisation Internationale de la Métrologie Légale

    S.M.I.C : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance

    UML : Unité de Mesure Locale

    REMERCIEMENTS

    Au terme de nos études au département d'économie agricole dans la faculté des Sciences Agronomiques de l'Université de Kikwit, qu'il nous soit permis d'exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont aidé à la préparation et la rédaction de ce rapport de recherche.

    Mais comment une personne peut-elle vraiment dire merci à tout le monde quand il y a autant de gens à remercier ? Evidemment, de prime abord, nous voudrions exprimer profonde gratitude au Professeur Ordinaire TIARINA MESS-L. Jacques etau chef de travaux NZAMA MBANGUKA André pour avoir accepté volontiers de diriger ce travail en dépit de leurs innombrables occupations. Nos sincères remerciements s'adressent aussi à tous les membres des corps Académique, Scientifique et Administratif de l'Université de Kikwit pour la bonne formation dont ils nous ont gratifiés, spécialement à tous les enseignants de la faculté des Sciences Agronomiques.

    De plus, parmi les gens qui ont collaboré très étroitement à la réalisation de ce travail, nous incluons le Chef de travaux J.B KIHOSAKIKALULU pour ses sages conseils et son appui en matériels d'enquête. Qu'il trouve ici nos sincères remerciements.

    D'une manière dévouée et considérée, nous tenons à remercier les membres des familles NTIL et NDOMBE qui nous ont supporté tant financièrement que moralement durant notre cursus universitaire et plus particulièrement ma grand-mère Pascaline ISAMVU MUMFWA pour tous les sacrifices endurés.

    Nos remerciements vont de façon affectueuse à ceux dont on appelle les collègues et compagnons de sacrifice et de lutte pour tout le temps que nous avons passé ensemble à l'Université de Kikwit. Il s'agit bien évidemment de : Béatrice SANGUPAMBA, Charles ISAMIA, Hervé NAKATALA, Priscille MUTSWAKA et Protais IBALA. A eux, nous ajoutons les amis et frères Glody MUYONSO, Gracia LWAKA et Néhémie MABALA pour leur soutien tant moral que matériel afin de mener à bien nos études.

    Enfin, tous les acteurs du secteur agricole en général et de la filière commercialisation des produits agricoles qui ont accepté volontiers de collaborer pour la réalisation de ce travail, qu'ils trouvent ici nos sincères remerciements.

    INTRODUCTION

    1. PROBLÉMATIQUE

    Le développement de l'agriculture doit être inscrit non seulement comme une priorité mais aussi et surtout comme une urgence dans tout programme de gouvernance de la RDC en général et la province du Kwilu en particulier. Il doit placer l'homme travaillant dans ce secteur au centre de toute initiative afin que ce dernierjouisse pleinement de son activité. C'est ainsi que l'attention ne doit seulement pas être portée sur la réhabilitation des routes de desserte agricole pour l'évacuation des produits, la distribution des semences améliorées et outils de travail pour augmenter la production, tel que semble nous les proposer la majorité des études réalisées dans le secteur agricole, mais aussi l'encadrement de la commercialisation des produits agricoles sur les différents marchés à travers la province du Kwilu en général etla Ville de Kikwit en particulier. Cet encadrement passe avant tout par la mise en place des moyens de régulation et mesures d'encadrement comme soubassement juridique afin que cette activité se passe dans le respect des règles en la matière.

    Il est indéniable que l'économie mondiale subit actuellement une crise sans précédent. Pour s'adapter à cette situation, les entreprises sont dans l'obligation de demeurer compétitives, tout en limitant au maximum les charges et dépenses. Il est donc important pour ces entreprises d'appréhender la métrologie différemment et de la considérer comme une carte stratégique et non pas comme une contrainte coûteuse. L'instauration de mesures simples mais bien ciblées peuvent participer à limiter les difficultés et à rendre l'entreprise plus productive pour de moindres coûts. Ces dispositions spécifiques permettent une nette amélioration de la performance quel que soit le domaine d'activité de la société ( https://www.petite-entreprise.net).

    La normalisation et la métrologie ont constitué depuis des temps immémoriaux, des instruments de justice et d'équité dans les rapports humains, sociaux, commerciaux, technologiques et industriels. Elles sont des outils de facilitation d'échanges et de développement durable http://fr.allafrica.com). Ainsi, il est constaté que les difficultés d'utilisation des unités de mesure locales ne sont pas seulement liées à leur multiplicité, mais aussi à leur variabilité dans le temps et dans l'espace qui produisent très souvent des incompréhensions entre acheteurs et vendeurs et engendrent parfois des réclamations de part et d'autre lorsqu'acheteur et vendeur n'utilisent pas la même unité de mesure.

    Dans cette optique, toute entreprise doit apprendre à quantifier pour bien produire, plutôt que savoir si elle a bien produit. Pour cela, il faut arrêter de considérer la mesure comme un support technique intégré dans le système de production ( https://www.petite-entreprise.net). A cet égard, l'agriculture d'une manière générale et la commercialisation des produits agricoles en particulier ne peuvent faire exception d'autant plus qu'elles constituent le secteur clé du développement de toute société ou nation qui se veut être respectée sur le plan mondial notamment la RDC.

    Il a été constaté que les sources de conflits lors des transactions céréalières et des légumineuses entre acheteur et vendeurs sont dues à l'usage de plusieurs unités de mesure dites locales avec des poids relatifs. Ceci étant vrai pour tous les autres produits, la complexité de l'usage des unités de mesure locales dans la commercialisation et/ou transactions des produits agricoles en RDC en général et dans la ville de Kikwit en particulier joue en défaveur des producteurs et des consommateurs, à ceci nous pouvons ajouter les difficultés dans l'évaluation quantitative et qualitative des produits et services (tendance à l'arbitraire et à la fraude) et la concurrence déloyale qui décourage les investisseurs respectueux des normes de qualité; ceci justifie qu'une attention particulière soit accordée à l'usage du kilogramme, principale unité de mesure internationalement reconnue donc comparable dans l'espace et le temps.

    Dans la ville de Kikwit, à l'exception des viandes animales où l'on peut parfois faire recourt à la balance, les produits végétaux s'écoulent à l'aide des unités de mesure locales non reconnues sur le plan international. C'est le cas notammentdes grains des céréales et des graines des légumineuses que l'on écoule dans les sakombi, gobelet, verre, etc.

    A cet effet,le présent travail se concentre donc sur une description de la connaissance et de l'utilisation des unités de mesure par type de produit, l'évaluation des mesures utilisées en unité de poids et enfin une considération du processus de fixation des prix dans les transactions et le système de commercialisation des produits agricoles principalement les grains des céréales et les graines des légumineuses.

    A la fin de ce travail nous ne nous limiterons pas seulement à formuler des recommandations, mais il s'inscrira dans le cadre de notre future carrière d'ingénieur agroéconomiste un grand travail qui consistera à mener des plaidoyers auprès des autorités compétentes (gouvernement provincial du Kwilu en l'occurrence) et à faire de monitoring afin que soit prises en compte les recommandations qui seront formulées et adressées à son égard. Le présent travail pourra servir d'un guide dans l'élaboration d'un projet futur de fixation des prix des produits agricoles, principalement les grains des céréales et les graines des légumineuses, dans notre province. Il sera ici question de permettre à l'agriculteur moyen ou ménage agricole moyen de pouvoir tant soit peu réaliser un revenu annuel équivalent au salaire annuel (S.M.I.C.) d'un huissier de la fonction publique.

    A la lumière de tout ce qui a été dit ci-haut, cette étude cherche à analyser ou mieux essaye de répondre à deux questions majeures :

    - Quel est le poids net moyen des unités de mesure (sakombi, gobelet, verre,etc.) utilisées dans la commercialisation des grains de céréales (maïs, riz et millet) et des graines de légumineuses (arachide, sojaet niébé) dans les différents marchés de Kikwit ?

    - Existe-t-il des fortes variabilités de poids entre les mesures appliquées par les différents vendeurs pour le cas de ces produits ?

    Ce sont là des questions qui constituent, à notre humble avis, le gros du problème aux quelles le présent travail tente de répondre.

    2. HYPOTHÈSES

    Par la suite des questions (problèmes) qui sont soulevées dans la problématique de l'étude ci-dessus, nos hypothèses de recherche se formuleraient de la manière suivante :

    - Le poids net moyen dépendrait d'une unité locale de mesure à l'autre et d'un produit à l'autre.

    - Compte tenu de l'expérience des vendeurs dans le secteur, il pourrait s'avérait que le coefficient de variation de poids des mesurages faits par les différents vendeurs soit faible, ce qui permettrait de considérer que les poids obtenus à partir d'une unité locale de mesure mais mesurés par des vendeurs différents sont presque identiques.

    3. OBJECTIFS

    L'objectif global assigné au présent travail est de déterminer quelles sont les voies d'amélioration de la commercialisation des produits agricoles dans la ville de Kikwit particulièrement et la RDC en général notamment par l'utilisation d'une unité de mesure conventionnelle dont la fixation du prix tiendrait compte de tous les coûts pré-récolte afin de permettre à tous les acteurs opérant dans ce secteur, principalement les producteurs et les consommateurs, de jouir pleinement de leur droit.

    L'atteinte de cet objectif global passe par les objectifs spécifiques suivants :

    - Identifier les différentes unités locales de mesure utilisées dans la commercialisation des grains de céréales (maïs, riz et millet) et des graines de légumineuses (arachide, soja et niébé) dans la ville de Kikwit ;

    - Déterminer le poids moyen net pour chacune de ces unités locales par produit et par marché ;

    - Déterminer les équivalences entre les unités de mesure locales ;

    - Estimer le coefficient de variation ;

    - Formuler enfin des recommandations sur la mise en place d'un système de diffusion de prix adaptés aux formats de mesure en poids, afin de permettre une meilleure équité, rationalité et rentabilité des activités.

    4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Tout travail de recherche scientifique est fondé sur le choix du sujet et son intérêt. Ainsi, le choix de notre sujet n'est pas un fait du hasard. Il découle de nos observations, des tristes constats selon lesquels les producteurs et consommateurs sont toujours victimes de la ruse des commerçants communément appelés preneurs et autres acteurs intermédiaires dans la chaine de valeur agricole. Nous avons ainsi décidé de prendre à bras-le-corps cette problématique pour en faire l'objet de notre étude.

    Le choix est particulièrement porté sur les grains de céréales (maïs, riz et millet) et des graines de légumineuses (arachide, soja et niébé) en raison de l'uniformité et de la commodité des unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation de ces produits mais aussi parce qu'ils font partie des produits agricoles qui enregistrent une forte demande sur le marché de Kikwit.

    Quant aux marchés ciblés par notre étude, nous avons choisis le marché de Kazamba, le marché central et celui de la ville basse étant donné la grande affluence de l'offre et de la demande des produits susmentionnés.

    L'intérêt d'une telle étude est de mettre en exergue les différentes variations des poids des unités de mesure locales, qui sont fonction des astuces utilisées par les intermédiaires (unités de mesure locales déformées, utilisation d'une grande unité de mesure locale à la collecte et d'une petite à la vente, etc.), de l'humidité du grainou de la graine et de la variation de l'UML dans l'espace et recommander ainsi l'utilisation d'une unité standard en l'occurrence le kilogramme ou équivalent dans la commercialisation des produits agricoles en général etles grains des céréales (maïs, riz et millet) et les graines des légumineuses (arachide, soja et niébé) en particulier, en vue de protéger les producteurs et consommateurs de la ruse des intermédiaires.

    C'est là notre contribution pour l'amélioration des conditions de vente des produits agricoles et l'amélioration des conditions de vie de toutes les parties prenantes de la chaine de valeur de l'agriculture car le rôle de la recherche tout comme de celui qui la pratique se résume, selon TIARIA, J. (2016), à trouver des solutions aux problèmes qui gangrènent la société.

    5. DELIMITATION DU SUJET

    Notre sujet d'étude est délimité dans l'espace et dans le temps :

    - Dans l'espace, la présente étude couvre les différents marchés de la ville de Kikwit dont le marché de Kazamba, le marché central et celui de la ville basse.

    - Dans le temps, nous avons considéré la période allant du mois de mars à juillet 2019. De notre humble avis, cette période peut suffire pour saisir une réalité du point de vue scientifique.

    6. DIFFICULTES RENCONTREES

    Tout travail humain ne pouvant arriver à son terme sans contraintes, le nôtre a relevé les difficultés ci-après :

    - Difficultés de trouver des données fiables dans les services de l'Etat travaillant sous tutelle du ministère de l'agriculture (Inspection Urbaine de l'Agriculture) et de l'économie et commerce international (OCC), car il n'existe pas des statistiques fiables dans notre pays sur la production et la commercialisation agricole depuis 1995. Les statistiques disponibles après cette date sont donc essentiellement des projections sans valeur statistique.

    - Difficultés liées au déplacement pour atteindre les lieux où se sont déroulées les enquêtes. A cette dernière s'ajoute la difficulté de convaincre les interlocuteurs ciblés à collaborer dans la réalisation du présent travail.

    7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Outre l'introduction et la conclusion, le présent travail comprend trois chapitres : le premier aborde des considérations générales sur la métrologie et la commercialisation des produits agricoles, le deuxième est consacré àla présentation du milieu d'étude (ville de Kikwit), matériels et méthodologie utilisés et, enfin, le dernier présentera les résultats et leur interprétation.

    CHAPITRE PREMIER

    LES CONSIDERATIONS GENERALES

    1.1. METROLOGIE

    1.1.1. Définitions

    Etymologiquement, la métrologie est la science et la pratique de la mesure ; connue également sous le nom des poids et mesures, elle est définie comme l'ensemble des théories, des techniques, des savoir-faire et même l'art qui permet d'effectuer des mesurages et d'avoir une confiance suffisante dans leurs résultats (APROMEN, 2018).

    La métrologie est la science de la mesure. Elle définit les principes et les méthodes permettant de garantir et maintenir la confiance envers les mesures résultant de processus de mesure. Il s'agit d'une science transversale qui s'applique dans tous les domaines où des mesures quantitatives sont effectuées ( https://www.wikipedia.org).

    D'une manière simpliste, on dira que la métrologie est l'ensemble des théories, des techniques des savoir-faire et même l'art d'effectuer des mesurages et d'avoir une confiance suffisante en leurs résultats.

    En résumé, la métrologie est une science qui s'intéresse aux aspects théoriques et pratiques de la mesure et c'est dans tous domaines de la science et de la technologie plus spécifiquement. La métrologie touche l'utilisation des unités de mesures dans la réalisation des étalons, des méthodes, les techniques et les appareils de mesure, ainsi que la précision obtenue.

    1.1.2. Importance de la métrologie

    La métrologie est très importante pour les fabricants, les fournisseurs, les producteurs et les clients des biens et services. Tous doivent avoir confiance dans l'exactitude et dans la fiabilité des mesures, à tous les niveaux de précision.

    Ainsi, la capacité des entreprises à fabriquer et à commercialiser des produits et des services mesurés et tester avec précision joue un rôle primordial dans leur succès économique.

    La métrologie légale a un rôle de garantir aux utilisateurs d'instrument de mesure intervenant dans le cadre de transactions commerciales, d'opérations fiscales, d'opérations de mesure intéressant la santé, l'environnement ou la sécurité des personnes :

    - l'aptitude des instruments à effectuer les mesures considérées ;

    - leurs conformités réglementaires lors de leur mise en service ;

    - l'usage loyal qui doit en être fait.

    Selon le site petite-entreprise.net (17/05/2019), la métrologie est devenue un outil essentiel pour les sociétés et joue un rôle primordial dans leur croissance et leur pérennité. Elle permet donc de :

    · Déterminer de façon précise les zones de spécification tout en réduisant les coûts inhérents aux rebus.

    Les rebus sont extrêmement onéreux pour les industries et engendrent souvent l'insatisfaction du client. Ils peuvent être facilement évités si une stratégie adéquate est appliquée au processus de production et de mesure. Ainsi une méconnaissance du procédé de développement associé à un manque de confiance pousse souvent les concepteurs à appliquer des mesures de protection (« effet parapluie »). Ces mesures permettent la mise en place de zones de spécification des produits plus rigoureuses que ne l'exige les besoins réels.

    · Développer la qualité du réglage et diminuer les charges de gestion. Mettre à disposition un équipement de mesure adapté, définir de façon claire les conditions d'utilisation et déterminer les besoins tout au long du processus de production sont des paramètres essentiels. Ils offrent la possibilité de prévoir la meilleure performance du réglage.

    · Mesurer pour bien produire. La métrologie prend tout son sens dans le cadre d'une intervention en amont du processus de production par un groupe de réflexion qui réunit les multiples aptitudes qui interviennent dans la maitrise de la mesure dans l'entreprise.

    La mesure protège les personnes : elle permet le dosage exacte des médicaments, la fiabilité des appareils de mesure dans les analyses biomédicales, des nuisances sonores, les caractéristiques du sol, de l'air et de l'eau, etc.

    La mesure régit les transactions : les transactions opérées par des individus ; des entreprises ou par l'Etat font l'objet de mesures, produits alimentaires, comptage de l'eau, de l'électricité, de l'essence à la pompe, etc.

    Selon Option Consommateurs (2010), la métrologie permet aussi de déterminer le prix par unité de mesure qui est un outil destiné aux consommateurs qui est apparu au États-Unis vers la fin des années 60. Il vise avant tout à faciliter la comparaison des prix de produits similaires offerts en différents formats.

    D'un point de vue arithmétique, il est simplement nécessaire de rapporter le prix d'un aliment à une unité de base commune à tous ces aliments, soit en gramme, en millilitre ou toute autre unité de mesure pertinente ou conventionnelle.

    Prix par unité de mesure

    Par exemple, si nous avons un yogourt aux fraises pesant 650g et coûtant 2,99$ et un autre pesant 750g et coûtant 3,29 $, lequel vous en offrira le plus pour votre argent ? Si nous ramenons le prix à une unité de mesure commune de 100 grammes, il nous est facile de faire la comparaison.

    Yogourt A

    Yogourt B

    Ainsi, dans cet exemple, le yogourt B s'avère meilleur marché que le yogourt A, quoique par une faible différence de 0,02 $/100g, soit un prix inférieur d'environ 5 %.

    1.1.3. Historique de la métrologie

    Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les mesures étaient d'une extrême diversité. Des mesures de même nature et de valeurs voisines avaient des appellations différentes selon les provinces voir les villes ou village d'une même région ; nos ancêtres utilisaient « le pied » comme unité pour mesurer les distances. A l'inverse le contenu physique de mesures de même nom différait en général selon les lieux et selon la corporation intéressée ou l'objet mesuré.

    Comment tout a commencé ?

    La nécessité de mesurer s'est alors fait ressentir autour de deux besoins :

    · Les déplacements afin de repérer sa position dans l'espace ;

    · Le commerce afin de garantir la loyauté des échanges.

    Seulement, le jour où on a traduit la valeur dans le système métrique, on s'est aperçu que les représentants de cette grandeur ne chaussaient pas tous les appareils par exemple, le pied du Roi de France mesurait 32,48 Cm, alors le pied Romain mesurait 29,63 Cm. Dès lors on comprend qu'il devient indispensable de posséder dans son entreprise des références métrologiques et de les faire comparer aux grandeurs nationales de référence, par des étalonnages. En 1789, la plupart des cahiers de doléances demandaient l'uniformisation des poids et mesures : l'incohérence et la multiplicité des anciens systèmes sont l'oeuvre de la féodalité « un roi, une loi, un poids et une mesure ! ». Il a donc fallu inventer les différentes unités (mètre et kilogramme) notamment utiles au commence. L'évêque député Talleyrand proposera alors qu'afin que ces nouvelles unités soient acceptées par tous, qu'elles respectent le principe d'arbitraire, ni de particulier, à la situation d'aucun peuple sur la terre (Chavez et al. ,1997).

    1.1.4. Différents types de métrologie (Chavez et al. ,1997)

    La métrologie est perçue selon les trois catégories suivantes, à des niveaux de complexité et de précision croissants :

    a) La métrologie légale : elle représente l'intervention de l'Etat pour garantir la qualité des instruments de mesure ou des opérations de mesurage touchant l'intérêt public : sécurité des personnes, protection de l'environnement et de la santé, loyauté des échanges commerciaux.

    b) La métrologie industrielle : elle consiste à organiser l'ensemble des ressources métrologiques de l'entreprise dans le but de :

    - maitriser les caractéristiques de ses instruments (étalonnage) ;

    - maitriser les exigences de ses clients (la relation commerciale) ;

    - maitriser les exigences de ses référentielles qualités (l'excellence).

    En définitive, la maîtrise de la mesure dans le cadre de la métrologie industrielle set à :

    - maitriser la conformité des produits ;

    - maitriser les coûts ;

    - garantir une meilleure rentabilité ;

    - augmenter la satisfaction du client.

    c) La métrologie scientifique : elle a pour mission d'organiser, développer et maintenir les étalons de mesure internationaux ( http://www.litentielonline.com).

    1.1.5. Les instruments de mesure règlementés

    Dans la filière agroalimentaire, de nombreux instruments de mesure sont utilisés pour déterminer les quantités des produits tels que des balances, les saccharimètres, les réfractomètres, les récipients mesures, etc. Ils peuvent servir soit à calculer un prix de transaction, soit à répartir les produits et charges, soit à établir le montant de taxes ou de subventions. Tous ces instruments sont soumis à des obligations réglementaires, afin de garantir la loyauté des opérations effectuées (ISO, 2012).

    Les instruments de pesage tels que les balances, les ponts bascules, les trieurs-étiqueteurs et les totalisateurs continus ou discontinus constituent une catégorie fortement représentée dans cette filière. Ils peuvent être détenus par des coopératives agricoles, des entreprises de stockage, de traitement et de transformation de produits agricoles, des entreprises de production de produits alimentaires et des marchés de gros et de détail.

    Les détenteurs de ces instruments doivent les faire vérifier annuellement par un organisme agréé par l'État qui, à l'issue de son contrôle, appose sur les instruments une vignette verte avec la date de validité de l'instrument. De plus, les ponts bascules sont soumis à une révision périodique tous les deux ans par un réparateur. Chaque instrument doit disposer d'un carnet métrologique à jour, sur lequel les vérificateurs et réparateurs inscrivent leurs interventions.

    Des contrôles réguliers sont réalisés sur les différents types d'instruments de mesure par les agents de l'État (service métrologie des DIRECCTE) pour vérifier la conformité des instruments utilisés (instruments à jour de leurs contrôles réglementaires, présence de la vignette verte, des marques de vérification et des scellements, disponibilité du carnet métrologique, utilisation correcte de la tare pour les balances, etc.). En cas de manquement, des sanctions administratives et pénales sont prononcées, avec la possibilité de mise à l'arrêt des matériels concernés.

    1.1.6. Le contrôle de la quantité annoncée

    Le code de la consommation impose une obligation générale d'autocontrôle pour le responsable de la mise sur le marché. De façon générale, toute quantité annoncée doit être contenue au minimum lors de l'achat. Cette quantité s'appelle la quantité nominale. Elle peut être constante ou non constante. Des contrôles devraient être effectués par les agents de l'Office Congolais de Contrôle(OCC) à tous les stades depuis l'importation jusqu'à la distribution et sur les lieux de fabrication, de production, de stockage, de conditionnement et de commercialisation. En cas de manquements, des sanctions administratives ou pénales devraient être prononcées (ISO, 2012).

    Selon la nature du produit et la réglementation qui lui est applicable, il doit être porté l'indication de la masse ou du volume de produits qu'il doit contenir. Le mesurage ou le contrôle des poids ou volumes doit être effectué à l'aide d'un instrument de mesure légal approprié, notamment dans le cadre d'échanges commerciaux.

    Un préemballage est constitué de l'ensemble d'un produit et d'un emballage conditionné hors de la présence de l'acheteur. Le préemballage peut comporter, en plus des indications relatives au contenu nominal, un code permettant d'identifier le responsable du préemballage ou l'importateur. Ce code peut être soit le nom et l'adresse du pré-emballeur précédé de la mention EMB, soit un code officiel géographique fourni par les DD(CS)PP et précédé de la mention EMB.

    Lorsque le pré-emballeur remplit manuellement les emballages à l'aide d'un instrument légal de pesage à fonctionnement non automatique, il n'est pas requis de contrôle de sa part, autre que la vérification régulière du réglage et des performances de cet instrument. Dans les autres cas, le pré emballeur doit mettre en place un contrôle conforme aux critères de contrôle de qualité exposés notamment dans la norme NF X 06-031. Le pré-emballeur doit alors tenir à la disposition des services de contrôles pendant au moins deux ans les résultats de ces contrôles

    Dans un contexte de concurrence internationale accrue, la qualité des mesures présente un enjeu stratégique et constitue un des axes d'amélioration de la compétitivité des entreprises.

    En effet, maîtriser les processus de mesure tout au long des chaînes de production est un moyen pour l'entreprise (producteur) de contribuer au développement durable tout en améliorant sa performance économique. Comment ?

    - En réduisant la quantité de rebuts grâce à une bonne évaluation des besoins et à une connaissance des incertitudes de mesure ;

    - En permettant des gains de productivité et de substantielles économies en matières premières et ressources énergétiques par une meilleure connaissance de la dispersion de sa production ;

    - En réduisant les coûts liés à la sur-qualité grâce à la mesure des caractéristiques du produit ;

    - En garantissant une qualité constante en sortie d'usine.

    Par ailleurs, la métrologie est également un moyen pour les entreprises de vérifier le respect des obligations réglementaires de leurs installations (valeurs limites à l'émission

    1.1.7. Aperçu sur la Normalisation et la métrologie en RDC

    En RDC, l'Office Congolais de Contrôle (OCC en sigle) est, outre ses autres attributions, l'organisme national de métrologie, de normalisation, de certification, responsable de la protection des consommateurs en favorisant l'interaction entre consommateurs et producteurs conformément à la législation congolaise.

    L'Office Congolais de Contrôle (OCC), créé par l'Ordonnance-Loi no 74-013 du 10 janvier 1974, est un établissement public à caractère technique et commercial doté de la personnalité juridique et placé sous la tutelle du Ministère du Commerce. Le statut de l'Office est défini par l'Ordonnance N 78-219 du 5 mai 1978.

    Il est membre permanent de l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO), Membre du programme des pays affiliés à la Commission Electro-technique Internationale (CEI), Membre de l'Organisation Régionale Africaine de la Normalisation (ARSO), Membre des Organisations Régionales de Normalisation (COMESA et SADCSTAN), Membre du Comité Africain de Métrologie (CAFMET).

    L'OCC a pour objet d'effectuer des contrôles de qualité, de quantité et de conformité de toutes marchandises, des analyses de tous échantillons et produits, ainsi que des contrôles techniques de tous appareils et travaux. Il peut gérer et exploiter des silos, magasins généraux et entrepôts des douanes. Il peut aussi faire toutes opérations quelconques se rapportant directement ou indirectement à son activité légale, sauf des opérations d'achat en vue de la revente (occ-rdc.org, 2019).

    1.1.7.1. La loi Mutamba pour veiller aux mesurages et contrefaçon

    La loi portant normalisation et métrologie en République Démocratique du Congo, initiée par le Sénateur David MutambaDibwe est d'une importance capitale, en ce qu'elle touche directement la survie des populations au quotidien.

    En dépit de l'existence de la loi n°73-009 du 5 janvier 1973, particulièrement sur le commerce telle que modifiée par la loi n°74-014 du 10 juillet 1974 et l'ordonnance loi n°84-010 du 30 juillet 1984, appelée à combattre la fraude dans les transactions par l'ordonnance n°75/271 du 22 août 1975 portant création d'un Comité National de Normalisation, modifiée et complétée par l'ordonnance n°87-017 du 19 janvier 1987, force est de reconnaitre que la République Démocratique du Congo, n'a pas été dotée d'un système normatif et métrologique capable d'assurer une meilleure protection de la population, de l'industrie et du commerce contre les abus, la fraude et la contrefaçon dans plusieurs domaines de l'activité nationale (LA PROSPERITE, 2014).

    1.1.7.2. Nécessité d'actualiser la législation métrologique en RDC

    Pour l'Apromen (20 mai 2017), la RDC a d'importants défis à relever pour rattraper son retard en matière d'activités de métrologie. D'abord, la réglementation reste lacunaire, avec un décret royal datant des années 1910 et d'autres textes dépassés. Il y a aussi une très faible intégration économique, modernisation et émergence du pays. La conséquence est l'inadéquation des pratiques des outils de mesurage (Laurent E., 2017).

    Il sied de souligner ici que vu l'absence de normes en République Démocratique du Congo, sur proposition du Secrétaire Général à l'Industrie, Président du Comité National de Normalisation et considérant les accords de coopération sous-régionale signés entre la République Démocratique du Congo et le Marché Commun des Etats de l'Afrique de l'Est et Australe (COMESA) ; l'arrêté ministériel n° 013/CAB/MIN/IND/2007 du 29 novembre 2007 portant application des normes cotées PFNH 001 à PFNH 020 ainsi que DHS 021 à DHS 040 harmonisées par le COMESA, stipule à son article premier ce qui suit : « Les normes harmonisées par le COMESA et cotées PFNH 001 à PFNH 020 ainsi que DHS021 à DHS 040, telles qu'adoptées comme normes nationales congolaises par le Comité National de Normalisation, sont rendues obligatoires en République Démocratique du Congo. ».

    Selon l'ACP (2018),la métrologie en République Démocratique du Congo (RDC) requiert une actualisation de la législation en vue de l'adapter à la mondialisation étant donné que la pratique actuelle est régie par le décret royal de 1910, indique un message de l'Association pour la promotion de la Métrologie et la Normalisation en République démocratique du Congo (APROMEN), à l'occasion de la journée mondiale de la métrologie célébrée, cette année,  sous le thème  « En constante évolution - Le Système international d'unités ». Il ressort de la lecture de ce message que la métrologie en RDC connaît une pratique très faible eu égard aux défis actuels d'intégration économique, de modernisation et d'émergence caractérisée par l'usage, dans le commerce courant, des outils inadéquats tels  sakombi ; mopiko, ekolo, kambeketshi. Il s'agit aussi de la pratique quasi généralisée de la facturation forfaitaire des denrées de base que sont l'eau et l'électricité. Cette situation, souligne l'APROMEN, ternit l'image du commerce national et constitue une source de conflit et un frein à l'intégration national et au développement durable. Par ailleurs, il sied de relever que le gouvernement a mené des actions visant à améliorer la situation qui se traduit par la proposition de Loi sur la Métrologie et la Normalisation adoptée au Sénat et en attente à l'Assemblée Nationale, une dynamique positive dans la société civile insufflée par l'APROMEN ASBL/ONGD qui mène des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer.

    Le directeur de cabinet du ministre de l'Industrie, Petites et Moyennes entreprises et artisanat a, lors de la manifestation symbolique organisée à son siège par la Fédération des Entreprises du Congo, comme pour témoigner de son engagement à respecter les normes et à oeuvrer dans un environnement économique et industriel normalisé, en collaboration avec l'Association pour la Métrologie et la Normalisation en RDC (Apromen) en vue de la célébration, le 14 octobre 2013, de la Journée mondiale de la normalisation que la RDC a célébré sous le thème : « Les normes internationales garantissent des changements positifs », réaffirmé la volonté de la RDC à se positionner aux diapasons de toutes les grandes nations du monde, ainsi que la détermination du gouvernement à élaborer et à appliquer les normes qui constituent des instruments de justice et à signer des traités internationaux dans divers secteurs,tels que la santé, l'énergie, le transport, les changements climatiques et la sécurité des technologies de l'information et de la communication.

    Affichant quelques avancées notables, il a fait savoir que son ministère vient d'élaborer un projet de loi sur la normalisation et la métrologie qui n'attend plus que l'approbation du conseil des ministres, avant d'être présenté à l'Assemblée nationale. Et c'est dans ce même registre que le patron du cabinet du ministre de l'IPMEAa dévoilé 217 normes homologuées récemment dans notre pays, dont 134 portent sur les produits agroalimentaires, 14 sur les grandeurs et les mesures... ( https://www.lephareonline.net/la-rdc-toujours-en-retard-dans-lhomologation-des-normes/).

    Les participants à l'atelier sur la normalisation et la métrologie en République démocratique du Congo qui s'est tenu le 17 février 2014, à Kinshasa, ont recommandé au gouvernement notamment d'élaborer une loi-cadre dans les secteurs de la normalisation et la métrologie ainsi que de rechercher et d'opérationnaliser les sources de financement pour soutenir les principes de ces secteurs. Ces travaux, qui se sont tenus au Salon rouge du ministère des Affaires étrangères, ont eu comme objectif d'assurer une synergie parfaite entre les acteurs impliqués dans le processus d'élaboration et de contrôle des normes. Il s'agit du Comité national de la normalisation, l'Office congolais de contrôle (OCC), la société civile et le secteur privé ( http://business-et-finances.com/lexigence-de-lelaboration-dune-loi-cadre-en-rdc/).

    1.1.8. Question de survie

    Dans l'éditorial du numéro 1 du supplément d'Apromen Infos d'octobre 2013, Bertin Ntumba noté, en ce qui concerne normalisation et la métrologie que cela était une question de survie. Aujourd'hui, avait-il écrit, dans le contexte de l'ouverture des échanges internationaux, la normalisation et la métrologie s'imposent comme facteurs essentiels d'intégration, d'équité, de compétitivité et de loyauté. « En effet, les normes et les étalons sont devenus des repères incontournables qui appuient les règlementations nationales voire régionales à cause du caractère qui requiert leur développement », a noté le président de l'Apromen.

    Pour lui, ces deux éléments permettent de disposer des outils de mesure fiables et d'assurer la comparabilité des résultats par l'utilisation des méthodes d'analyse commune face aux défis de la société. Alors que l'absence d'une culture de la normalisation et la métrologie serait un danger eu égard aux menaces potentielles et défis de la mondialisation. « Tous les pays développés et émergents exploitent la normalisation et la métrologie comme outils stratégiques de développement durable », a-t-il averti, en soulignant certains faits récents qui font permettent d'espérer en RDC, malgré que l'état actuel des activités sur le secteur des normes laisse à désirer ( http://business-et-finances.com/lexigence-de-lelaboration-dune-loi-cadre-en-rdc/).

    1.1.9. Quelques faits et chiffres de la normalisation et de la métrologie internationale (APROMEN, 2018)

    Afin d'étayer sur le caractère intensif et la pertinence des activités normatives il y a lieu de noter les faits et chiffres ci-après :

    - Il existe plus de 100 Organismes internationaux de Normalisation (tous domaines confondus) dont les plus connus sont : l'UIT, l'ISO, la CEI, le Codex Alimentarius qui, d'après l'Experte Française de la Normalisation Claude REVEL, ont produit jusqu'en 2012 plus de 1.200.000 normes avec 200.000 utilisées en Chine ;

    - La normalisation est parmi les outils stratégiques qui ont permis à la Chine de maintenir son taux de croissance économique et de consolider ses réserves en devise à plus de 3000 milliards de dollars US.

    - Il existe plus de 400 Organismes de Normalisation aux USA qui produisent des normes exploitées dans le monde entier : ASTM, API, ASME,....

    - La Corée du Sud considère l'éducation à la normalisation comme le principal levier du passage de l'état de sous-développement avec un revenu moyen par habitant de moins de 100 US$/an en 1960 à l'état de développement avec plus de 30.000 US$/an en 2012.

    - A la fin de l'année 2014, l'Organisme International de Normalisation ISO a présenté un bilan comprenant plusieurs chiffres dont, tout au long de l'année :

    · 3.511Organes techniques (Comités Techniques, S/CT, GT, ...) qui ont été actifs ;

    · 1.995 réunions techniques qui ont été tenues, soit en moyenne 19 réunions par jour ouvrable ;

    · 165 pays représentés dont 46 ont accueilli des réunions techniques ;

    · Un total de 20.493 normes internationales élaborées et disponibles.

    · Le catalogue des Normes Camerounaises publié en avril 2015 par l'ANOR (ONN Camerounais) présente 1702 normes nationales disponibles.

    · Le catalogue des Normes ivoiriennes publié en décembre 2015 par la CODINORM (ONN Ivoirien) présente 2481 normes nationales disponibles, et 804 Certificats de conformité aux normes nationales en 2016.

    - Aux Etats Unis, il s'effectue en moyenne 2 millions de mesurages par jour ;

    - Au Canada, un dollar (1$) investi rapporte 11,4 $ dans la vérification et 28.7$ dans l'inspection en Métrologie légale ;

    - En 2002 dans l'Union Européenne, le total des investissements dans le domaine de la métrologie a atteint 83 milliard d'Euros pour réaliser un bénéfice de : 230 milliards d'Euros ;

    - En Chine (2001) :

    · l'Autorité de gestion de la Métrologie (AQSIQ) a enregistré la vérification de 38.93 millions d'instruments de mesure, l'inspection de 1,92 millions instruments de mesure et l'inspection de 1,45 millions d'échantillons de produits préemballés ;

    · la contribution du système de mesure à l'industrie a atteint près de 19 milliards de dollars US.

    Dans cette même logique, Chaque année, le monde dédie une journée spéciale à la métrologie. Il s'agit d'une journée mondiale organisée et célébrée tous les 20 mai de l'année.

    1.1.10. Quid de la normalisation

    Selon APROMEN (2018), la normalisation est un outil de prise en charge des préoccupations et défis potentiels de la société. Elle est le Processus résultant de la tendance naturelle de toute société humaine Responsable à trouver des référence (norme) résultant d'un choix collectif raisonné, en vue de servir de base d'entente pour faire face aux problèmes répétitifs et enjeux potentiels, quel que soit le contexte. Elle consiste en l'élaboration, la diffusion et la mise en oeuvre des Normes. Son importance s'est accrue à cause de la mondialisation.

    Selon le site adiac-congo.com, Le 14 octobre 2018, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale de la normalisation sur le thème « Les normes internationales et la quatrième révolution industrielle ». Deux cent cinquante ans après la première révolution industrielle, les normes vont continuer à s'imposer comme passage obligé pour la quatrième révolution industrielle en cours qui intègre notamment les technologies émergentes. « Les personnes et les objets sont de plus en plus connectés et cela aura une incidence sur nos modes de production, d'échange et de communication », explique l'Association pour la promotion de la métrologie et la normalisation (Apromen). Au fil des années, cette question a pris une certaine ampleur au point d'occuper actuellement une place importante dans les politiques nationales des pays en développement.

    Les normes deviennent un précieux outil de développement avec le phénomène de mondialisation. En effet, les organisations internationales ont réussi à produire plus d'un million de normes internationales dans la quasi-totalité des domaines d'activités humaines. Selon l'Apromen, les changements doivent forcement se préparer pour produire des effets positifs sur le terrain. Les normes permettent d'assurer une transition de plus en plus rapide et il est question pour les sociétés de continuer à s'appuyer sur elles pour leur transformation.

    Il revient ainsi à la République démocratique du Congo (RDC) de prendre toute la mesure de l'enjeu actuel en réalisant, de manière rationnelle, les activités normatives. Mais la tâche n'est pas simple pour le pays en raison du cadre législatif dépassé, de la pratique éparse et très faible eu égard à ses besoins et enfin à l'absence de statistiques officielles. Ce tableau peu enchanteur explique la difficulté pour le pays de consolider son intégration nationale, régionale et internationale. Par ailleurs, aucune solution durable n'est trouvée à l'épineuse question de l'exportation des matières premières avec faible valeur ajoutée, sans oublier la difficulté de diversification et de compétitivité des produits et services locaux.  

    En conclusion, l'Apromen a proposé des recommandations pour faire de la normalisation un véritable outil d'intégration et de développement durable en RDC. Il y a d'abord, l'accélération des campagnes de sensibilisation, de formation et de plaidoyer.

    Ensuite, elle appelle à la production d'un cadre légal et réglementaire dans une démarche incluse dans le consensus, la transparence, l'ouverture et la cohérence des parties prenantes universellement reconnues.       

    1.1.11. Etat actuel de la normalisation en RDC (Zoom Eco, 2016)

    Le Comité national de normalisation (CNN) de la République Démocratique du Congo a adopté 98 nouvelles normes harmonisées du Marché commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA), et une nouvelle norme nationale. Avant d'être adoptés, ces normes avaient été examinées par six commissions qui avaient réuni environ 160 experts congolais de tous ces domaines. C'était en marge de la session ordinaire du CNN tenue du 15 au 16 août 2016 à l'hôtel Invest de la presse.

    Selon le communiqué du Ministère de l'Industrie, cette adoption entre dans le cadre du processus d'intégration du pays dans cette zone économique régionale. Ces normes ISO, précise - t - on, portent sur cinq secteurs : agroalimentaire (7 normes), électrotechnique (46), textiles et cuirs (34), construction (11), et allumettes (1).

    La RDC dispose désormais de 370 normes harmonisées du COMESA adoptées en normes nationales, atteignant ainsi l'objectif que le pays s'était fixé en 2008. Celui de totaliser 371 normes pour son intégration progressive dans cette zone économique.

    «Le souci est d'améliorer la compétitivité des entreprises locales et des produits Made in Congo à l'échelle sous-régionale, régionale et internationale, de garantir la santé des consommateurs et de bâtir une infrastructure nationale de qualité», avait déclaré le Directeur de cabinet du Ministre de l'Industrie, Ephrem LuteteMaketama à l'ouverture des travaux de cet atelier.

    1.2. COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES

    La commercialisation des produits agricole est une activité d'échange des biens et services relatifs à l'agriculture. Elle permet de réaliser le transfert d'un produit, du lieu de production au lieu de consommation. C'est donc une série d'activités interconnectées impliquant  la planification de la production, la culture et la récolte, le tri, le conditionnement, le transport, le stockage, les procédés agroalimentaires, la distribution et la vente (Kinkela, 2013). De telles activités ne peuvent se faire sans échange d'information et dépendent souvent très fortement de la disponibilité d'un financement adéquat.

    Les systèmes de commercialisation sont dynamiques. Ils sont compétitifs et impliquent un changement et des améliorations continus. Les activités qui prospèrent sont celles qui engendrent des coûts moins élevés, qui sont plus efficaces et qui peuvent fournir des produits de qualité.

    Celles qui engendrent des coûts élevés, ne s'adaptent pas aux changements de la demande du marché et celles qui fournissent une qualité moins élevée sont souvent menées à la faillite.

    La commercialisation doit être orientée vers les consommateurs et générer un profit pour le cultivateur, le transporteur, le commerçant, le transformateur, etc. Cela implique que les acteurs impliqués dans les filières de commercialisation comprennent les exigences de l'acheteur, à la fois en termes de produit mais aussi d'activité économique. (Egg et al.,1990).

    1.2.1. Caractéristique du commerce des produits agricoles

    Des infrastructures efficaces de commercialisation, comme les marchés de gros, de détail, les marchés associatifs et les installations de stockage sont les conditions essentielles d'une commercialisation rentable, d'une minimisation des pertes post-récolte et d'une réduction des risques sanitaires. Les marchés jouent un rôle important pour le développement rural, la génération de revenus, la sécurité alimentaire, le développement de liens entre les zones rurales et les marchés, et les questions de parité entre les sexes. Les planificateurs doivent être conscients de la nécessité de concevoir des marchés qui répondent aux besoins économiques et sociaux d'une communauté et doivent choisir un emplacement adapté (Fabre, 1994)  Les marchés associatifs sont localisés dans les zones de production et servent principalement de lieu de rencontre, où les agriculteurs peuvent vendre leurs produits à des commerçants. Ces marchés peuvent être occasionnels (par exemple hebdomadaires) ou permanents.

    Les marchés de gros terminaux sont situés dans les zones urbaines majeures, où le produit est acheminé jusqu'au consommateur grâce à des échanges entre grossistes et détaillants, traiteurs, etc. Les caractéristiques des marchés de gros ont considérablement changé, en raison des changements subis par la distribution due à la croissance urbaine, au rôle grandissant des supermarchés et à l'augmentation du pouvoir d'achat.

    1.2.2. La commercialisation des produits agricoles dans les pays en développement

    Plusieurs organisations fournissent un soutien aux pays en développement afin de les aider à développer leurs systèmes de commercialisation de produits agricoles, y compris l'unité de commercialisation agricole de la FAO et diverses organisations donatrices. Les ONG ont récemment montré un intérêt considérable pour les activités visant à mettre les agriculteurs en relation avec les marchés. L'amélioration des systèmes de commercialisation nécessite un secteur privé très solide, soutenu par une structure politique et règlementaire appropriée et des services de soutien publics efficaces.

    a) Marché

    Un marché est un lieu où des transactions de biens et de services s'effectuent entre des vendeurs et des acheteurs en fonction d'un prix. Ou c'est un mécanisme de régulation qui permet d'adapter l'offre à la demande pour une certaine catégorie de biens ou de service. Le marché peut exister physique ou avoir une existence virtuelle (KOUASSI et al. ,2006).

    Le marché peut être encore un lieu où se rencontrent l'offre et la demande.

    b) Demande

    La demande est la quantité de biens et de services qu'un individu est prêt à acheter pour un prix donné. Par exemple : le prix d'un verre de riz est 200 Fc et qu'un individu est prêt à en acheter 5, à cet prix, la demande est 5 verre.

    De la même façon, la demande de biens et service est généralement une fonction négative de leur prix. Lorsque le prix d'un bien augmente, il devient moins intéressant de l'acheter. Les consommateurs en demandent donc moins sur le marché, donc la demande de ce bien diminue.

    c) Offre

    L'offre globale d'un produit est l'ensemble des quantités que les producteurs sont disposés à écouler sur un marché à un prix donné.

    L'offre va donc varier par rapport au prix du produit, toute chose étant égale par ailleurs (NZAMA, 2017).

    1.2.3. Formation de prix sur le marché

    Le marché est le lieu où se rencontrent les vendeurs (offre) et les acheteurs (la demande) pour réaliser des transactions. Ces échanges s'effectuent en fonction d'un prix, lorsque l'offre et la demande se mettent d'accord pour échanger, un équilibre de marché se créé avec une quantité et un prix d'équilibre.

    Néanmoins, des facteurs peuvent faire varier l'offre et la demande, ce qui va provoquer des déséquilibres sur le marché et modifier les prix et les quantités d'équilibre.

    1.2.4. Caractéristique d'un marché

    Le marché met en présence des vendeurs et des acheteurs. Il portera sur des produits parfaitement identifié (caractéristiques, qualité, calibre, origine).

    Ainsi, le prix des tomates ne sera pas identique selon la variété, la quantité etc. Le marché dépendra aussi des quantités échangées (marché de gros, demi-gros, détail) et de circuits de distribution.

    La description d'un marché à un moment donné comporte plusieurs caractéristiques :

    · La liste des produits concernés et leur degré d'homogénéité. Lorsque les produits sont hétérogènes, un produit particulier servira souvent de référence, les autres prix seront alors calculés par rapport au prix de référence.

    · La liste des vendeurs : vendeurs locaux ou éloignés, nombreux ou rares, vendeurs actuels et vendeurs potentiels.

    · La liste des acheteurs, actuels et potentiels ; leur nombre.

    · Les délais de livraison : marché au comptant (physique) ou marché à terme.

    · Le lieu de délivrance.

    1.2.5. Typologie des marches

    Le fonctionnement d'un marché dépend principalement du nombre d'acheteurs et de vendeurs présent sur ce marché.

    - Un grand nombre ;

    - Quelques-uns ;

    - Un seul.

    Lorsqu'il y a un seul vendeur sur un marché, on parle de monopole ; lors qu'il y a un seul acheteur on parle de monopsone, dans ce circonstance le vendeur ou l'acheteur unique est en mesure de déterminer le fonctionnement du marché, prix, quantités échangées, c'est alors la puissance publique qui détermine les modalités des échanges.

    Lorsqu'un marché comprend un grand nombre de vendeurs et d'acheteurs, nous nous trouvons en situation de concurrence. Chaque intervenant sur le marché a peu (par) d'influence sur le marché et dans certains cas lorsque l'information est parfaite et le produit parfaitement homogène, on parlera de concurrence pure et parfaite.Lorsqu'il y a quelques vendeurs, nous nous trouvons en situation d'oligopole, dans ce cas les vendeurs peuvent chercher à intervenir sur le marché en construisant une stratégie qui tienne compte des réactions possibles des concurrents ; pour prendre des parts de marché, par exemple, une entreprise cherchera à déterminer les réactions possible de ses concurrents, avant d'engager une action (baisse de prix, promotion).

    Les entreprises en situation de concurrence monopolistique pourront intervenir sur plusieurs paramètres, car les clients sont disposés à payer cher en raison des quantités supposées du produit. Les principales variables à la disposition de l'entreprise sont : le prix, le produit, la place du produit, la promotion.

    1.3. INFORMATION SUR LE MARCHE

    Des informations efficaces sur le marché ont déjà monté des effets bénéfiques pour les agriculteurs et les commerçants. Les informations actualisées sur les prix et d'autres facteurs de marchés permettent aux agriculteurs de négocier avec les commerçant et facilitent également la distribution spéciale des produits, des zones rurales jusqu'aux villes et entre différents marchés.

    Dans les pays en développement, la plupart des gouvernements ont tenté de fournir aux agriculteurs des services d'information sur les marchés, mais ils ont dû faire face à des problèmes de durabilité.De plus, même lorsqu'il fonctionne, le service fourni est souvent insuffisant pour permettre de prendre des décisions commerciales, en raison du temps qui s'écoule entre la collection des données et leur dissémination.

    Les technologies de communication modernes ont permis d'améliorer la distribution de l'information, en particulier grâce au SMS par téléphone et la croissance rapide de stations de radio FM dans de nombreux pays en développement, qui permettent de mettre en place des services d'information plus localisés.Cependant, des problèmes associés aux coûts et à la précision des données collectées doivent toujours réglés même lorsqu'ils ont accès aux informations sur le marché, les agriculteurs ont souvent besoin d'assistance pour interpréter ces données. Par exemple, les cours des prix du marché annoncés à la radio peuvent se référer à des prix de vente sur le marché de gros, et les agriculteurs peuvent rencontrer des difficultés pour les traduire en prix réalistes sur leur marché associatif local.

    CHAPITRE DEUXIEME

    PRESENTATION DU MILIEU, MATERIELS ET METHODOLOGIE

    2.1. MILIEU D'ETUDE (VILLE DE KIKWIT)

    Située à 18°48 de longitude Est et 5°02 de latitude Sud, la ville de Kikwit s'étend sur une superficie de 92 km² dont 87 km² sont habités. Elle est à 525 km de Kinshasa, à la jonction des voies de communication (RN1) : liaison avec l'Est de la RDC, routes régionales : liaison avec Kahemba, Tembo et la frontière Angolaise. L'ordonnance loi n°095/70 du 15 mars 1970 relative à la création de la ville de Kikwit subdivise celle-ci en 4 communes dont Lukemi, Lukolela, Nzinda et Kazamba, avec au total 17 quartiers(Projet de développement urbain, 2017).

    2.1.1. Aperçu historique

    La ville fut à l'origine un dépôt portuaire de l'État indépendant du Congo pour l'acheminement du caoutchouc et de l'ivoire.

    Une fois l'État devenu colonie belge, la Belgique y aménagea une cité européenne et une cité indigène. La cité indigène comptait déjà 600 travailleurs de factoreries et d'administration en 1910. Les ouvriers africains provenaient de différentes ethnies et étaient déportés et obligés de vivre dans la ville (CAID, 2016).

    En 1920, cette cité est nommée Makaku ou Makal. En 1937, elle est rebaptisée Poto-Poto et devient un centre extra-coutumier.

    L'extension de Kikwit est surtout due à la population européenne durant la période coloniale. Située entre Léopoldville (Kinshasa) et la province du Kwango, et en plein centre de la province du Kwilu, la ville est le relais obligé, un poste d'État, un centre de dispersion du courrier et du carburant et un centre de concentration d' huile de palme y est ouvert dès 1911. En 1923 plusieurs établissements commerciaux s'installent dans la ville et profitent de la situation géographique de celle-ci. En 1928, l'École du travail est ouverte, suivie par l'École de moniteur en 1930. En 1940, la ville devient un centre d'opération bancaire avec l'ouverture d'une succursale de la  Banque duCongo Belge. À la fin de la  Seconde Guerre mondiale, la population blanche de la ville se plaint de la proximité de la cité africaine et le nouveau flux d'Européens poussent l'administration à aménager deux nouvelles zones d'habitations. La cité africaine de Poto-Poto est déplacée vers Wenze en  1946 et « Bruxelles » en  1948. En  1995, la ville dut faire face à une grave crise du virus  Ebola (CAID, 2016).

    2.1.2. Situation géographique

    2.1.2.1. Localisation

    Kikwit est la ville principale de la province du Kwilu en République Démocratique du Congo, située sur la rivière Kwilu. La ville est reliée à 525 kilomètres de Kinshasa et à 400 kilomètres de la ville de Bandundu par la route nationale n°1 à l'Ouest, et aux deux ex-provinces du Kasaï à l'Est.

    Des points cardinaux de la ville sont :

    Au Nord : par la rivière Kwilu partie de son confluent avec le ruisseau Nzinda jusqu'à l'embouchure du ruisseau Sopo. Une ligne droite part de l'embouchure du ruisseau Iba ou ruisseau Misengi jusqu'à la rivière Kwilu. Du ruisseau Iba au coin Nord-Ouest jusqu'aux limites de la concession des Pères de la Compagnie de Jésus de Kikwit avec la concession PLZ n° 775 (CAID 2016 ; Anonyme, 2009).

    A l'Est : par la concession des Pères Jésuites jusqu'au ruisseau Yonsi. De Yonsi jusqu'à l'embouchure de la rivière Kwilu. De la rivière Kwilu vers l'amont même au confluent du ruisseau Lwano (CAID 2016 ; Anonyme, 2009).

    Au Sud : par le poste PLC Kibangu, la ligne droite même à la route d'intérêt commun jusqu'au confluent du ruisseau Misengi et Lukemi du confluent. Du confluent du ruisseau Lukemi vers l'amont jusqu'au confluent avec le ruisseau Nzinda jusqu'à sa source. De cette source jusqu'à la bifurcation des routes d'intérêt général Kikwit-Gungu-Leverville.

    A l'Ouest : de la bifurcation de la route d'intérêt général Kikwit-Gungu- Leverville jusqu'a l'intersection avec la route venant de l'aérodrome, une ligne droite part de la source du ruisseau Sopo vers l'aval jusqu'à son confluent avec le ruisseau Nzinda. Du ruisseau Nzinda jusqu'à son confluent avec la rivière Kwilu. Elle est limitée:

    - Au Nord - Est par le Secteur Imbongo ;

    - Au Sud - Est par le Secteur Kipuka ;

    - A l'Oust par le Secteur Kwenge et Kipuka.

    2.1.2.2. Ordonnance de la création 

    La ville de Kikwit est reconnue comme entité administrative décentralisée par l'Ordonnance n° 70/095 du 15 mars 1970 créant et fixant les limites de la ville de Kikwit. Partie du centre extra-coutumier suivi de la cité de Kikwit, enfin devenu ville en 1970. Elle est composée de quatre communes, 17 quartiers et 103 cellules dans l'ensemble. L'Arrêté n° 761 du 8 juin 1970 de Son Excellence Monsieur le Ministre de l'Intérieur détermine les limites territoriales de ses communes.

    2.1.2.3. Altitude 

    L'altitude commence à 342 m au niveau de la rivière Kwilu jusqu'à atteindre 550 m au niveau de l'ancien village de Kazamba.

    2.1.2.4. Coordonnées (longitude) 

    5°2'19 » Sud et 18°49'5? Est en DMS (degrés, minutes, secondes) ou -5.03861 et 18.8181 (en degrés décimaux). La position UTM (temps mondial) est BV54 et la référence Joint OperationGraphics est SB34-05.

    2.1.2.5 Climat 

    La Ville de Kikwit connait un climat tropical humide, à tendance équatoriale du type AW3 dans la classification de Koppen (MITASHI, 2012).

    Alternance des saisons : deux saisons observées :

    · Une longue saison de pluies allant de Septembre à Mai ;

    · Tandis que l'autre appelée saison sèche dont la durée est estimée à plus au moins deux mois, de Juin à Aout. Toutefois, la longue saison pluvieuse est entrecoupée par une très courte saison sèche au mois de Février.

    2.1.2.6. Nature du sol 

    La ville est sinistrée avec beaucoup des ravins, des pentes glissantes qui laissent couler beaucoup d'eau de pluie. Le sol est sablo-argileux, favorable à la culture mais avec une faible résistance aux effets d'érosion.

    Les sols de Kikwit et ses environs ressemblent par leur nature morphologique à ceux du Kwango et Kalahari. La série de sol du Kwango est comme tous les autres sols du Kwango - Kwilu, sablo - argileux et la série du Kalahari est sableuse (FRESCO, 1983).

    Dans l'ensemble, les sols de la région de la ville de Kikwit sont formés de sable limono-argileux. Ainsi, on trouve surtout des sols sableux ou sablo-argileux favorables. Les analyses granulométriques relèvent 80,6% de sables avec prédominance des sables fins (50,9%) sur les grossier (27,7%). Ainsi, la faible teneur en colloïdes rend vulnérable ce sol à l'érosion occasionnée par les eaux de ruissellement pluviales. Cette situation dramatique des érosions occasionne parfois des dégâts matériels et humains très importants, conséquences du non-respect du plan urbanistique structuré ainsi que d'un schéma directeur de drainage d'eau de pluies (FRESCO, 1983).

    2.1.2.7. Végétation

    La végétation de la ville de Kikwit est marquée par la modification du paysage suite aux actions anthropiques et surtout avec la problématique « bois / énergie », le bois restant la principale source d'énergie dans la ville. Celle-ci compte toutefois une végétation constituée de palmeraies spontanées, de savanes herbeuses (Panicum Maximum, etc.) et de recrus forestiers. La couverture végétale ancienne de Kikwit était constituée des forêts primaires sempervirentes et des forêts mésophiles semi-caducifoliées subéquatoriales et péri- guinéennes. Ce qui se dénote par la présence de quelques arbres relictuels comme Gilbertiondendrondewevrei, Brachystegialaurentii, Celtismildbraedii, Celtisdurandii, Pterocarpussajauxii, Piptademastrumafricanum, Gambeya lacourtiana, Omphalocarpumprocerum(Projet de développement urbain, 2017).

    Actuellement, l'urbanisation et son corollaire (constructions diverses, défrichements, industries du bois, coupe de bois de chauffe et de de construction, etc.), ont contribué à la modification du paysage des anciennes zones forestières par des constructions de toute sorte et une végétation d'origine anthropique, notamment des palmeraies, des savanes herbeuses à Panicum maximum, à Imperatacylindrica et à Hyparrheniadiplandra, des pelouses, des recrus forestiers. Cependant, la ville dispose de quelques espaces verts, entre le quartier commercial, et le quartier résidentiel dans la commune de Lukolela, les anciennes rizières exploitées jadis par la mission agricole chinoise dans la basse terrasse le long de la rivière Kwilu, et trois ilots forestiers : la forêt à Celtismildbraedii dans l'enceinte de la Procure des Abbés, la forêt à Musangacecropioïdes sur la pente surplombant la rivière Luini, et la forêt à dominance de Brachystegialaurentii située sur la rive gauche en amont du pont Kwilu.

    Quant à la faune, celle-ci a disparu de l'agglomération urbaine. En effet, la modification du paysage urbain, la disparition progressive des forêts et les actions anthropiques ont provoqué l'extinction de certaines espèces ou leur migration vers des zones favorables à leur survie, en dehors de la ville (Projet de développement urbain, 2017).

    2.1.2.8. Hydrographie 

    La ville de Kikwit est principalement baignée par la rivière Kwilu et ses affluents : Nzinda, Lukemi, Sopo, Luini, Misengi, Loano, Yonsi et Tamukombo. Signalons que ces cours d'eau jouent un rôle important pour la population de Kikwit en général, car ils constituent une source d'approvisionnement en eau de boisson et des travaux ménagers.

    2.1.2.9. Relief

    Quatre types de reliefs influences la morphologie du site de Kikwit : les plateaux, les vallées, les terrasses alluviales et les talwegs.

    Comme l'ensemble des plateaux du kwango - Kwilu, la ville de Kikwit et ses environs en général se développent sur les interfluves qui présente une structure en gradin. Depuis le centre commercial jusqu'à Kazamba situé sur une altitude de 485m, ce site montre une morphologie classique des pays sablonneux tropicaux : argile en profondeur et sable en surface (Mila, 1993).

    Administrativement la ville de Kikwit est divisée en 4 communes, chacune ayant plusieurs quartiers :

    1. Kazamba : Lwano, 30 juin, Inga et Fac.

    2. Lukemi : Wenze, Ndangu, Misengi, Nzundu, Etac et Ngulunzamba.

    3. Lukolela : Mudikwit, Yonsi, Bongisa et Lunia.

    4. Nzinda : Lumbi, Ndeke-Zulu, Kimwanga, Sankuru et Bruxelles.

    Kikwit obtient son statut et est subdivisé en commune par l'ordonnance loi 095/70 du 15 mars 1970.

    2.1.2.10. Population

    La population totale de la ville de Kikwit est estimée à 955 080 habitants en 2012. Avec une densité de 9644 habitants au km², la ville a connu une expansion très rapide marquée par la concentration de populations sur le plateau. La répartition selon le sexe révèle que la population est composée de 451 840 femmes (48%) et 483746 hommes (52%), selon le Plan local de développement de la Ville de Kikwit. Les principales ethnies qui composent la population de la ville de Kikwit sont : Mbala, Pindi, Yansi, Pende, Kwese, Tshoko, on remarque aussi la présence d'une population étrangère (Projet de développement urbain, 2017).

    2.1.3. Situation socio-économique et culturelle

    Du point de vue social, hormis les relations interpersonnelles d'amitié ou des connaissances qui unissent les habitants de la ville, il existe des mutualités soit à caractère tribale, soit interpersonnelle d'amitié organisées dans le cadre d'assistance entre les personnes en vue de soutenir et de sauvegarder des alliances dialectiques et personnelles. L'éducation est aussi l'un des secteurs qui est pratiquée, (TIARINA, 2013). Il ya plus de 50 écoles éducatives dans la ville ; puis nous constatons aussi la présence des institutions supérieures et universitaires et une diversité des églises.

    Sur le plan économique, La ville de Kikwit est la première ville économique de la Province du Kwilu, située au centre de celle-ci avec une population plus importante que d'autres villes ou Cités telles que Bandundu-ville, Idiofa et Bulungu.

    La ville de Kikwit est une ville économique et commerciale remplie de toute catégorie des opérateurs : commerciaux, artisanaux, services ainsi que de production et transformation. Kikwit demeure l'un des principaux greniers de la Ville de Kinshasa, en matière d'approvisionnement en produits vivriers, principalement le maïs, l'arachide et l'huile de palme. C'est aussi par Kikwit que transitent les congolais qui partent de la Province du Kasaï pour la capitale. Elle constitue un point stratégique du point de vue sécuritaire entre la ville province de Kinshasa et les Kasaï.

    On y pratique une agriculture extensive du type traditionnel et de subsistance. Les produits agricoles obtenus sont essentiellement destinés à l'autoconsommation, le surplus étant vendu, mais procurant un très faible revenu monétaire ; insuffisant même pour assurer la scolarité des enfants. Les cultures les plus importantes pratiquées par les agriculteurs de la ville de Kikwit sont : le manioc, l'arachide, le maïs, le millet, la courge, Etc.

    Sur le plan culturel, Kikwit est le centre des diverses danses folkloriques, nous pouvons signaler la présence quelques orchestres folkloriques, entre autres : Mumembo 2, MumemboDiazz, Gahunia, Ngemba Nationale, Shindanzugu, Mundundu, Gibwilayala, Mundundu, Gimonasombi, Tuzolana, Luzolo-Lunzambi, Système Pende, Langungu, Kumayumbu, Mbapindu,  SeyaWafa 1 et 2, Langu, Yako, Kayindula, Bidunda-dunda, Mozar et Buanzi (CAID,2016).

    2.2. LES MATERIELS

    Au cours de nos investigations, nous avons utilisé les matériels ci-après :

    - Une balance électronique pour peser les produits.

    - Un ordinateur pour le traitement et analyse des données ;

    Les produits utilisés sont :maïs (grain et farine), arachide, riz, soja, niébé, haricot, millet, tomate, aubergine et gombo.

    2.3. LA METHODE

    L'étude s'appuie principalement sur des enquêtes formelles auprès des acteurs concernés comme méthodologie pour la collecte des données nécessaires à notre étude complétées par des techniques d'entretiens portant spécifiquement sur l'aspect qualitatif et des observations directes portant essentiellement sur le prélèvement des poids des différentes unités de mesure locales et différents produits ciblés. Cette enquête a été menée durant la période comprise entre le mois de mars et de juillet 2019. Pour chaque produit et par type d'unité locale de mesure utilisée pour la vente, un échantillon de 30 vendeurs a été retenu, en raison de 10 vendeurs par marché pour les trois marchés retenus à savoir : les marchés de Kazamba, le grand marché et celui de la Ville basse. Au total, 180 vendeurs avaient fait l'objet de nos investigations.

    Il a été aussi fait recours à l'approche documentaire qui nous a permis de présenter la revue de la littérature en rapport avec notre thème. Nous nous sommes servis dans l'approche documentaire des ouvrages, articles, rapport, archives, cours et de l'internet pour rédiger la majeure partie de ce travail.

    A l'issue de l'enquête, l'approche statistique est intervenue afin de constituer une base des données sous SPSS.16.0 pour la centralisation des informations recueillies en vue du traitement. Le traitement des données a été effectué avec le logiciel de statistiques SPSS. Ce logiciel nous a permis de centraliser les informations et d'analyser les données recueillies.

    S'agissant du choix des personnes à interroger, l'étude a fait recours à l'échantillonnage accidentelcompte tenu de la difficulté de constituer une base des données fiable de la population reprenant tous les vendeurs concernés par notre enquête vu que ces derniers sont souvent en mouvement. Un échantillon accidentel se compose simplement des unités rencontrées au hasard (Piatié, 1963 ; Dépelteau, 2000). Ainsi, notre démarche consistait, dans chaque marché, d'interroger les 10 premiers vendeurs par produit que nous avions rencontrés.

    CHAPITRE TROISIEME

    PRESENTATION ET ANALYSES DES RESULTATS

    3.1. PROFIL DES REPONDANTS

    a) Genre, Age, Statut marital et Taille de ménages

    Tableau 1 : Répartition des répondants selon le genre

    Sexe

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Masculin

    0

    0

    Féminin

    30

    100

    Tot. Obs.

    30

    100

    Source : Par nous à partir des données de l'enquête

    Au regard de ce tableau, Sur l'ensemble des trois marchés et pour les six types de produits considérés, les femmes sont exclusivement responsables soit 100% des personnes interviewés qui exercent le commerce des produits agricoles comme il est également illustré àl'annexe 5.

    Tableau 2 : Age des commerçants

    Age

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Inférieur à 20 ans

    0

    0

    De 20 à 35 ans

    8

    27

    De 36 à 50 ans

    15

    50

    Plus de 50 ans

    7

    23

    Tot. Obs.

    30

    100%

    Source : Par nous

    Il s'avère que le commerce des produits agricoles faisant objet du présent étude notamment les grains de céréales et les graines de légumineuses dans la ville de Kikwit est en grande partie tenu par les commerçants dont l'âge varie de 36 à 50 ans représentant 50% de notre échantillon, suivis de ceux dont l'âge varie entre 20 et 35 ans et ceux qui ont plus de 50 ans qui représentent respectivement 27% et 23% des répondants à notre enquête.

    Tableau 3 : Statut matrimonial des enquêtés

    Etat-civil

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Célibataires

    3

    10

    Mariés

    17

    58

    Divorcés

    2

    6

    Veufs

    8

    26

    Tot. Obs.

    30

    100

    Source : Par nous

    Après lecture du tableau ci-dessus, il en découle que la majorité des commerçants enquêtéssoit 58%sont des personnes mariées. En seconde position viennent les veuves qui représentent 26% suivis des célibataires avec 10% et enfin les divorcés qui ne représentent que 6% de répondants. Ces chiffres montrent l'importance socio-économique de la commercialisation des produits agricoles dans la ville de Kikwit car derrière chaque commerçant se trouve toute une famille dont le vécu quotidien dépend en grande partie de cette activité.

    Tableau 4 :Taille des ménages de répondants

    Taille de ménages (personnes)

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Inférieur à 5

    1

    3

    De 5 à 10

    27

    90

    Plus de 10

    2

    7

    Tot. Obs.

    30

    100

    Source : Par nous

    La taille moyenne des ménages des commerçants ayant fait partis de notre échantillon d'enquête est de 6,71 (écart-type 1,96). Toutefois, il sied de signaler que les ménages qui ont un effectif de membres variant entre 5 et 10 personnes représentent 90% des commerçants enquêtés. Ces derniers sont en majorité membres des familles nombreuses. Cette situation traduit l'importance de la vente en détail des produits agricoles dans la mesure où il pourrait constituer pour certains l'unique source de revenu.

    b) niveau d'instruction des répondants d'enquêtés

    Tableau 5 : Niveau d'instruction

    Niveau d'études

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    N'a pas été à l'école

    4

    13

    Alphabétisation

    1

    3

    Primaire

    8

    27

    Secondaire

    17

    57

    Supérieure et universitaire

    0

    0

    Total Obs.

    30

    100

    Source : Par nous

    En ce qui concerne l'instruction,seulement 13% des commerçants n'ont pas été à l'école, 27% ont le niveau primaire contre 57% pour le niveau secondaire. Cette observation peut témoigner de l'aptitude de ces commerçants à effectuer les opérations élémentaires liées au commerce.

    c) Ancienneté dans le commerce en détail des produits agricoles

    Tableau6 : Ancienneté dans le commerce en détail des produits agricoles

    Expérience

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Inférieur à 1 an

    1

    3

    De 1 à 5 ans

    5

    17

    De 6 à 10 ans

    7

    23

    De 11 à 15 ans

    4

    14

    De 16 à 20 ans

    6

    20

    Plus de 20 ans

    7

    23

    Tot. Obs.

    30

    100%

    Source : Par nous

    Le tableau 6 montre que la majorité (80%) des commerçants rencontrés font le commerce en détail des produits agricoles depuis plus de 5 ans. Ce qui justifie de plus l'importance socioéconomique de cette activité.

    3.2. COMPORTEMENTS DES ACTEURS SUR L'UTILISATION DES UNITES DE MESURES LEGALES

    a) Connaissance de quelques unités conventionnelles : La balance

    Tableau7 : Connaissez-vous la balance ?

    Réactions

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Oui

    30

    100

    Non

    0

    0

    Total

    30

    100

    Source : Par nous

    Toutes les personnes interviewées soit 100% de l'échantillon ont répondu par l'affirmative quant à la connaissance de la balance comme unité de mesure.

    Tableau 8 : Si oui, on l'utilise pour peser quels produits ?

    Types de produits

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Viande

    30

    100

    Produits manufacturés

    30

    100

    Autres

    -

    -

    Source : Par nous

    Dans leur totalité (soit, 100%), nos enquêtés ne considèrent l'utilisation de la balance que comme unité de mesure des viandes et des produits manufacturés dans les magasins. Certaines réponses du genre « on l'utilise pour peser des bagages dans les agences de voyage » ont été aussi données.

    Tableau 9 : Avez-vous déjà vu une personne qui l'utilise pour peser des produits agricoles ?

    Réactions

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Oui

    30

    100

    Non

    0

    0

    Total

    30

    100

    Source : Par nous

    En somme, c'est la totalité des répondants (soit 100%) qui reconnaissent avoir déjà vu la balance être utilisée pour peser des produits agricoles.

    Tableau 10 :Si Oui, elle l'a utilisée pour peser des produits agricoles d'origine ?

    Réactions

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Animale

    21

    70

    Végétale

    9

    30

    Total

    30

    100

    Source : Par nous

    Concernant les produits agricoles, 70% des répondants à notre enquête attribuent l'utilisation de la balance seulement au pesage des produits d'origine animale tandis que seulement 30% l'attribuent au pesage des produits végétaux.

    Quant à la question de savoir pourquoi la balance est beaucoup plus utilisée pour peser des produits carnés que des végétaux, l'ensemble de nos interlocuteurs soit 100% ont abordé presque dans le même sens en soulevant la raison du prix de ces produits qui est fixé en fonction du poids, ce qui rend l'usage de cet instrument quasi-obligatoire sauf dans des milieux où on ne peut faire autrement. Parmi des raisons secondaires évoquées, les répondants ont en outre relevé l'habitude prise par les vendeurs de ces produits et le prestige éprouvé par ces derniers en recourant à la balance.

    Tableau 11 : Est-ce que les agents de l'état acceptent les unités de mesure locales que vous utilisez ?

    Réactions

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Oui

    30

    100,00

    Non

    0

    0,00

    Total

    30

    100,00

    Source : Par nous

    Les 100% de nos enquêtés ont affirmé l'acceptation des unités locales de mesures par les services étatiques. Cecirelève du manque d'une loi sur la normalisation et les mesures d'application susceptibles de pouvoir se faire respecter sur terrain par les agents de l'Etat et l'ensemble des acteurs évoluant dans ce secteur dans notre pays.

    Tableau 12 : Avez-vous déjà subit une peine à cause de l'utilisation des unités de mesure non conventionnelles ?

    Réactions

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Oui

    0

    0

    Non

    30

    100

    Total

    30

    100

    Source : Auteur, enquête sur terrain, avril-juillet 2019

    Le tableau 12 indique que personne de ces vendeurs interviewés n'a jamais été interpellé ni mis en garde pour des pratiques illicites et illégales dans l'utilisation des unités de mesures locales. Ceci soulève la problématique du suivi de l'application sur terrain, par des services compétents, des mesures qui doivent être prises en vue de la règlementation de ce secteur.

    Tableau 13 : Souhaiteriez-vous remplacer vos unités de mesure locales par la balance ?

    Réactions

    Fréquence

    Pourcentage (%)

    Oui

    8

    27

    Non

    22

    73

    Total

    30

    100

    Source : Par nous

    73% des enquêtés sont ceux qui n'envisagent pas l'adoption de la balance comme unité de mesure dans leurs transactions tandis que seulement 27% sont ceux qui ouvrent la porte à cette innovation.

    Parmi lesmotivations évoquées dans tel ou tel autre cas, les principales sont, respectivement, le gain réalisé avec les unités de mesure locales qu'ils estiment très significatif, l'habitude prise avec ces unités, la difficulté de manipuler la balance, etc. et l'équité dans les transactions, le prestige dans l'utilisation de la balance, le gain et le volume important pour ceux, notamment les vendeurs de soja, qui ont eu à vendre auprès des grandes institutions et communautés religieuses qui exigent le recours à la balance, etc.

    3.3. LES DIFFERENTES UML UTILISEES DANS LA VENTE EN DETAIL DES GRAINS DE CEREALES ET DES GRAINES DE LEGUMINEUSES DANS LA VILLE DE KIKWIT

    Tableau 14 : Les unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation des grains de céréales et des graines de légumineuses dans la ville de Kikwit

    Produit

    Unité de mesure locale (UML)

    Romi blanc

    Sakombi

    Gobelet

    Verre

    Dibanga

    v

    · v

    · v

    v

    v

    vvv

    v

    · v

    · v

    · v

    v

    v

    · v

    · v

    · v

    · v

    · v

    · v

     
     
     
     
     
     

    Millet

     
     
     
     
     

    Riz

     
     
     
     
     

    Arachide

     
     
     
     
     

    Soja

     
     
     
     
     

    Niébé

     
     
     
     
     

    Source : Par nous

    Au regard du tableau 14, il s'avère que le Sakombi, le Gobelet ou Ebundeliet le verre sont des unités qui sont les plus utilisées pour tous ces produits pendant que le Romiblanc(annexe 3) est utilisé seulement pour la vente de maïs en Ville basse principalement et le dibanga seulement pour celle de l'arachide.

    Dans ce cadre, il a été constaté que :

    - Pour une même dénomination, couleur, forme et prix d'une unité de mesure donnée, la taille peut varier selon la tête du client et selon l'humeur du vendeur.

    - Pour le cas du sakombi ou ekolo par exemple, il en existe de trois sortes dont Ngubu dont le poids moyen sur le maïs (n=5) a donné 1,239Kg (écart-type = 0,005), Normal (poids moyen = 1,113Kg et écart-type = 0,01) et Kabila ou ekateli(poids moyen = 1,031Kg et écart-type = 0,03) tous de dimensions différentes, mais, que le vendeur utilise selon son bon vouloir au même prix ;

    - Pour le cas du verre par exemple, il en existe de deux sortes dont le verre bambou ou normal dont le poids moyen sur l'arachide (n=5) a donné 0,182Kg (écart-type = 0,002)et le verre moyen dont le poids moyen a donné 0,162Kg (écart-type = 0,002) qui sont utilisés selon la tête du client.

    - Pour un produit donné, le poids d'une unité de mesure locale peut varier dans le temps (période de récolte ou de soudure) et dans l'espace (sakombi d'arachide au marché de Kazamba et celui de la ville basse) ;

    - Sur un marché donné, pour une même unité de mesure locale, les opérateurs économiques peuvent jouer sur la contenance des unités de mesure, soit en déformant volontairement le fond de la mesure ou en imposant aux producteurs une autre unité de mesure locale bien supérieure à celle utilisée sur le marché ;

    - Sur un marché donné, il peut arriver que les détaillants changent de type d'unités de mesure locales dans la journée mais en gardant toujours le même prix ;

    - Sur un marché donné, le même type d'unités de mesure locales peut rester stable, mais le prix peut changer en fin de journée (généralement à la hausse) ;

    - Sur un marché donné, le prix et les unités de mesure locales peuvent subir des changements au cours de la même journée.

    Dans le système de poids, il a également été constaté :

    Ø A l'achat : les vendeurs (détaillants) achètent leurs grains des céréales et des graines des légumineuses auprès des producteurs et grossistes en sacs mais en raisonnant généralement en termes d'UML (sac de 75 Blue-bands ou sac de 80 Blue-bands).

    Ø A la vente :

    - Les détaillants revendent à leurs clients au détail en UML ;

    - Lorsqu'il s'agit des transactions entre détaillants et grossistes, les quantités sont exprimées en UML et rarement en kilo ;

    - Cependant, lors des transactions entre commerçants et institutions (ONG, organismes, communautés religieuses, etc.), les quantités sont exprimées exclusivement en kilo.

    3.4. EQUIVALENCE EN POIDS (GRAMME) DES UNITES DE MESURE LOCALES

    3.4.1. Equivalence en poids des unités de mesure locales de maïs

    Tableau 15 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la vente de maïs grain dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse

    Equivalences en poids (gramme) des UML utilisées dans la vente de maïs

    Sakombi

    Gobelet

    1

    1240

    520

    2

    1090

    555

    3

    1115

    555

    4

    1035

    555

    5

    1045

    560

    6

    1240

    555

    7

    1220

    510

    8

    1240

    540

    9

    1125

    485

    10

    1240

    520

    11

    1120

    625

    12

    1125

    555

    13

    1060

    560

    14

    1090

    515

    15

    990

    515

    16

    1075

    520

    17

    990

    555

    18

    1140

    620

    19

    1115

    615

    20

    1125

    555

    21

    1240

    560

    22

    1125

    490

    23

    1245

    490

    24

    995

    520

    25

    1115

    550

    26

    1235

    615

    27

    1140

    550

    28

    1050

    555

    29

    1240

    525

    30

    1125

    495

    Statistique

    MAXIMUM

    1245

    625

    MINIMUM

    990

    485

    SOMME

    33930

    16340

    MOYENNE

    1131

    544,67

    ECART - TYPE

    80,748

    38,055

    VARIANCE

    6520,239

    1448,183

    ETENDUE

    255

    140

    C.V. (%)

    7,139

    6,986

    Source : Par nous

    Pour un même prix, les poids maximum et minimum d'un sakombi de maïs sont respectivement de 1245 et 990 grammes, ceux du gobelet sont 625 et 485 grammes. L'étendu c'est-à-dire l'écart entre le poids maximal et le poids minimum est de 255 pour le sakombi et 140 pour le gobelet. Un consommateur qui achète le poids minimum est défavorisé par rapport à celui qui achètele poids maximal. De même, le vendeur qui vend le poids minimum gagnerait plus que celui qui vend le poidsmaximum étant donné que le prix ne varie pas. Donc la pratique de l'utilisation des UML favorise la tricherie. Cependant, en interprétant nos données en termes de coefficient de variation (C.V.) qui est de 7,139% pour le sakombi et 6,986% pour le gobelet (valeurs inférieures à 25%), il en revient de dire que la variation des poids des UML de maïs entre les différents vendeurs n'est pas statistiquement différente.

    3.4.2. Equivalence en poids des unités de mesure locales de millet

    Tableau 16 :Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la vente de millet dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse

    Equivalences en poids (gramme) des UML utilisées dans la vente de millet

    Sakombi

    Gobelet

    Verre

    1

    1200

    595

    215

    2

    1380

    610

    190

    3

    1385

    600

    185

    4

    1400

    590

    215

    5

    1165

    600

    220

    6

    1405

    605

    190

    7

    1200

    600

    195

    8

    1195

    600

    195

    9

    1380

    605

    200

    10

    1165

    610

    205

    11

    1400

    610

    190

    12

    1400

    600

    185

    13

    1165

    605

    220

    14

    1320

    600

    200

    15

    1385

    595

    190

    16

    1235

    595

    195

    17

    1400

    610

    190

    18

    1200

    600

    215

    19

    1405

    595

    220

    20

    1240

    600

    195

    21

    1200

    590

    190

    22

    1385

    605

    185

    23

    1200

    600

    190

    24

    1385

    605

    190

    25

    1380

    610

    195

    26

    1200

    595

    200

    27

    1380

    600

    220

    28

    1200

    600

    215

    29

    1360

    600

    200

    30

    1200

    595

    190

    Statistique

    MAXIMUM

    1405

    610

    220

    MINIMUM

    1165

    590

    185

    SOMME

    38915

    18025

    5985

    MOYENNE

    1297,17

    600,83

    199,50

    ECART - TYPE

    97,173

    5,736

    12,059

    VARIANCE

    9442,591

    32,902

    145,431

    ETENDUE

    240

    20

    35

    C.V.

    7,491

    0,955

    6,044

    Source : Auteur, enquête sur terrain, avril-juillet 2019

    Pour un même prix, les poids maximum et minimum d'un sakombi de millet sont respectivement de 1405 et 1165 grammes, ceux du gobelet sont 610 et 590 grammes alors que ceux d'un verre sont 220 et 185 grammes. L'étendu c'est-à-dire l'écart entre le poids maximal et le poids minimum est de 240 pour le sakombi, 20 pour le gobelet et 35 pour le verre. Un consommateur qui achète le poids minimum est défavorisé par rapport à celui qui achète le poids maximum. De même, le vendeur qui vend le poids minimum gagnerait plus que celui qui vend le poids maximal étant donné que le prix ne varie pas. Il s'avère donc que la pratique de l'utilisation des UML favorise la tricherie. Cependant, en interprétant nos données en termes de coefficient de variation (C.V.) qui est de 7,491% pour le sakombi, 0,955% pour le gobelet et 6,044 pour le verre (valeurs inférieures à 25%), il en revient de dire que la variation des poids des UML de millet entre les différents vendeurs n'est pas statistiquement différente.

    3.4.3. Equivalence en poids des unités de mesure locales de riz local

    Tableau 17 :Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la vente duriz localdécortiqué dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse

    Equivalences en poids (gramme) des UML utilisées dans la vente du riz local décortiqué

    Sakombi

    Verre

    1

    1345

    195

    2

    1455

    190

    3

    1460

    225

    4

    1460

    225

    5

    1350

    215

    6

    1320

    215

    7

    1455

    190

    8

    1465

    240

    9

    1355

    215

    10

    1290

    190

    11

    1345

    220

    12

    1280

    235

    13

    1315

    215

    14

    1275

    195

    15

    1260

    220

    16

    1315

    210

    17

    1325

    225

    18

    1260

    205

    19

    1295

    210

    20

    1235

    190

    21

    1255

    240

    22

    1295

    205

    23

    1260

    235

    24

    1315

    225

    25

    1255

    215

    26

    1460

    225

    27

    1350

    225

    28

    1455

    220

    29

    1465

    215

    30

    1460

    220

    Statistique

    MAXIMUM

    1465

    240

    MINIMUM

    1235

    190

    SOMME

    40430

    6450

    MOYENNE

    1347,67

    215,00

    ECART - TYPE

    80,684

    14,739

    VARIANCE

    6509,907

    217,241

    ETENDUE

    230

    50

    C.V.

    5,986

    6,855

    Source : Par nous

    Pour un même prix, les poids maximum et minimum d'un sakombi du riz local sont respectivement de 1465 et 1235 grammes, ceux du verre sont 240 et 190 grammes. L'étendu c'est-à-dire l'écart entre le poids maximal et le poids minimum est de 230 pour le sakombi et 50 pour le verre. Un consommateur qui achète le poids minimum est défavorisé par rapport à celui qui achète le poids maximal. De même, le vendeur qui vend le poids minimum gagnerait plus que celui qui vend le poids maximum étant donné que le prix ne varie pas. Donc la pratique de l'utilisation des UML favorise la tricherie. Cependant, en interprétant les données en termes de coefficient de variation (C.V.) qui est de 5,986% pour le sakombi et 6,855% pour le verre (valeurs inférieures à 25%), il en revient de dire que la variation des poids des UML de riz local entre les différents vendeurs n'est pas statistiquement différente.

    3.4.4. Equivalence en poids des unités de mesure locales d'arachide

    Tableau 18 :Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la vented'arachides dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse

    Equivalences en poids (gramme) des UML utilisées dans la vented'arachide

    Sakombi

    Gobelet

    Verre

    1

    995

    500

    180

    2

    1130

    505

    195

    3

    1155

    500

    160

    4

    1160

    500

    190

    5

    1135

    505

    185

    6

    995

    510

    160

    7

    1155

    515

    185

    8

    1135

    510

    165

    9

    990

    510

    180

    10

    1155

    500

    180

    11

    1050

    505

    160

    12

    1155

    500

    185

    13

    1050

    500

    165

    14

    1000

    510

    180

    15

    1220

    505

    160

    16

    990

    495

    180

    17

    985

    500

    165

    18

    1125

    495

    185

    19

    1130

    490

    165

    20

    1100

    500

    180

    21

    1130

    505

    160

    22

    1160

    490

    180

    23

    1050

    495

    195

    24

    1120

    500

    160

    25

    1130

    500

    185

    26

    985

    510

    160

    27

    1135

    500

    185

    28

    1130

    495

    165

    29

    1155

    510

    165

    30

    1160

    500

    180

    Statistique

    MAXIMUM

    1220

    515

    195

    MINIMUM

    985

    490

    160

    SOMME

    32965

    15060

    5240

    MOYENNE

    1098,83

    502,00

    174,67

    ECART - TYPE

    69,402

    6,242

    11,740

    VARIANCE

    4816,637

    38,966

    137,816

    ETENDUE

    235

    25

    35

    C.V.

    6,315

    1,243

    6,721

    Source : Par nous

    Pour un même prix, les poids maximum et minimum d'un sakombi d'arachide sont respectivement de 1220 et 985 grammes, ceux du gobelet sont 515 et 490 grammes alors que ceux d'un verre sont 195 et 160 grammes. L'étendu est de 235 pour le sakombi, 25 pour le gobelet et 35 pour le verre. Un consommateur qui achète le poids minimum est défavorisé par rapport à celui qui achète le poids maximal. De même, le vendeur qui vend le poids minimum gagnerait plus que celui qui vend le prix maximum étant donné que le prix ne varie pas. Il s'avère donc que la pratique de l'utilisation des UML favorise la tricherie. Cependant, en interprétant nos données en termes de coefficient de variation (C.V.) qui est de 6,315% pour le sakombi, 1,245% pour le gobelet et 6,721 pour le verre (valeurs inférieures à 25%), il en revient de dire que la variation des poids des UML utilisées dans la vente en détail d'arachide entre les différents vendeurs à Kikwit n'est pas statistiquement différente.

    3.4.5. Equivalence en poids des unités de mesure locales de soja

    Tableau 19 : Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la vente de soja dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse

    Equivalences en poids (gramme) des UML utilisées dans la ventede soja

    Sakombi

    Gobelet

    Verre

    1

    1250

    530

    190

    2

    1185

    570

    165

    3

    1240

    555

    180

    4

    1055

    570

    210

    5

    1240

    575

    205

    6

    1235

    575

    210

    7

    1045

    530

    205

    8

    1235

    570

    165

    9

    1090

    530

    190

    10

    1240

    570

    190

    11

    1125

    555

    165

    12

    1240

    560

    210

    13

    1245

    560

    205

    14

    1240

    570

    140

    15

    1240

    530

    180

    16

    1235

    540

    190

    17

    1095

    570

    170

    18

    1185

    570

    210

    19

    1050

    565

    205

    20

    1235

    530

    205

    21

    1180

    530

    190

    22

    1240

    575

    210

    23

    1090

    540

    195

    24

    1045

    535

    170

    25

    1125

    555

    190

    26

    1240

    555

    205

    27

    1055

    570

    210

    28

    1250

    540

    195

    29

    1050

    530

    185

    30

    1125

    555

    200

    Statistique

    MAXIMUM

    1250

    575

    210

    MINIMUM

    1045

    530

    140

    SOMME

    35105

    16610

    5740

    MOYENNE

    1170,17

    553,67

    191,33

    ECART - TYPE

    80,102

    17,167

    17,856

    VARIANCE

    6416,330

    294,713

    318,851

    ETENDUE

    205

    45

    70

    C.V.

    6,845

    3,101

    9,333

    Source : Par nous

    Pour un même prix, les poids maximum et minimum d'un sakombi de soja sont respectivement de 1250 et 1045 grammes, ceux du gobelet sont 575 et 530 grammes alors que ceux d'un verre sont 210 et 140 grammes. L'étendue est de 205 pour le sakombi, 45 pour le gobelet et 70 pour le verre. Un consommateur qui achète le poids minimum est défavorisé par rapport à celui qui achète le poids maximal. De même, le commerçant qui vend le poids minimum gagnerait plus que celui qui vend le prix minimum étant donné que le prix ne varie pas. Il s'avère donc que la pratique de l'utilisation des UML favorise la tricherie. Cependant, en interprétant les données en termes de coefficient de variation (C.V.) qui est de 6,845% pour le sakombi, 3,101% pour le gobelet et 9,333 pour le verre (valeurs inférieures à 25%), il en revient de dire que la variation des poids des UML de soja entre les différents vendeurs n'est pas statistiquement différente.

    3.4.6. Equivalence en poids des unités de mesure locales de niébé

    Tableau 20 :Equivalence en poids des unités de mesure locales utilisées dans la ventede niébé dans les trois marchés de détails : Kazamba, grand marché et ville basse

    Equivalences en poids (gramme) des UML utilisées dans la commercialisation de niébé

    Sakombi

    Gobelet

    Verre

    1

    1230

    565

    185

    2

    1120

    600

    165

    3

    1125

    545

    215

    4

    1260

    560

    190

    5

    1120

    600

    200

    6

    1230

    565

    165

    7

    1340

    550

    170

    8

    1250

    565

    220

    9

    1200

    555

    190

    10

    1270

    550

    200

    11

    1145

    600

    185

    12

    1225

    565

    180

    13

    1350

    570

    165

    14

    1260

    595

    220

    15

    1255

    600

    230

    16

    1150

    540

    160

    17

    1125

    605

    150

    18

    1235

    565

    220

    19

    1145

    605

    215

    20

    1120

    595

    185

    21

    1340

    565

    160

    22

    1120

    570

    190

    23

    1115

    560

    180

    24

    1255

    570

    205

    25

    1125

    600

    165

    26

    1120

    545

    205

    27

    1340

    540

    165

    28

    1345

    605

    160

    29

    1335

    545

    220

    30

    1260

    570

    205

    Statistique

    MAXIMUM

    1350

    605

    230

    MINIMUM

    1115

    540

    150

    SOMME

    36510

    17165

    5665

    MOYENNE

    1217,00

    572,17

    188,83

    ECART - TYPE

    83,960

    22,232

    23,032

    VARIANCE

    7049,281

    494,282

    530,489

    ETENDUE

    235

    65

    80

    C.V.

    6,898

    3,886

    12,197

    Source : Par nous

    Le tableau ci-dessus indique que pour un même prix, les poids maximum et minimum d'un sakombi de niébé sont respectivement de 1350 et 1115 grammes, ceux du gobelet sont 605 et 540 grammes alors que ceux d'un verre sont 230 et 150 grammes. L'étendu c'est-à-dire l'écart entre le poids maximal et le poids minimum est de 235 pour le sakombi, 65 pour le gobelet et 80 pour le verre. Un consommateur qui achète le poids minimum est défavorisé par rapport à celui qui achète le poids maximal. De même, le vendeur qui vend le poids minimum gagnerait plus que celui qui vend le prix maximum étant donné que le prix ne varie pas. Il s'avère donc que la pratique de l'utilisation des UML favorise la tricherie. Cependant, en interprétant nos données en termes de coefficient de variation (C.V.) qui est de 7,491% pour le sakombi, 0,955% pour le gobelet et 6,044 pour le verre (valeurs inférieures à 25%), il en revient de dire que la variation des poids des UML de niébé entre les différents vendeurs n'est pas statistiquement différente.

    NB :Les poids indiqués par estimation avant pesage pour différentes UML par les vendeuseslors de l'enquête n'étaient précisément pas les mêmes lorsque l'échantillon était mis sur la balance. Ce phénomène est parfois lié aux vendeuses qui agissent sur la contenance des UML. Comme nul n'est parfait, le poids réel des UML dépend donc de l'honnêteté du commerçant ou de la précision du matériel. C'est pourquoi, il est vivement recommandé aux consommateurs de vérifier le poids ou la contenance des UML à l'achat sur le marché.

    Il sied, cependant, de noter que les trois grandes tendances qui se dégagent dans la colonne de Sakombi se justifient par le recours à trois sortes, par leurs dimensions, de sakombi utilisées par les commerçants comme illustré à l'annexe 2.

    Ainsi, il est impératif de connaitre la balance ou la bascule car il s'avère impérieux de recourir à son usage dans les transactions des produits agricoles. D'où la nécessité de comprendre quelques notions liées à l'usage de cet instrument notamment le kilogramme.

    3.5. BREF APERÇU SUR LA BALANCE

    D'abord il faut savoir que le Kilogramme est l'unité de mesure équivalent 1000 grammes (38 dictionnaires et Recueils de correspondance). En des termes beaucoup plus simples, le kilogramme est le poids d'un litre d'eau. Un kilo veut dire 1000, donc 1 kilogramme veut dire 1000 grammes.

    Le kilogramme est une unité de mesure standard internationalement reconnue, donc comparable dans l'espace et dans le temps. Son usage permet de faciliter les négociations entre acheteurs et vendeurs et d'éviter les réclamations ou les éventuels conflits.

    Cependant, pour utiliser la balance (kilogramme), il est impératif d'observer un certain nombre de règles :

    1) Il faut faire contrôler et certifier votre balance ou votre basculepar l'Office Congolais de Contrôle ;

    2) Il faut mettre à niveau votre balance ou votre basculec'est-à-dire la placer sur un terrain plat et horizontal ;

    3) Il faut vérifier si elle fonctionne en posant sur la balance ou sur la bascule des poids étalons ;

    4) Il faut qu'elle soit à Zéro avant de faire la pesée.

    5) Il faut savoir tarer la balance : c'est-à-dire qu'il faut prendre en compte le poids de l'emballage (un sac est assez léger, surtout par rapport à 100 Kg, mais d'autres récipients peuvent avoir plus d'influence) ;

    6) Pour le cas spécifique de la balance ou de la bascule avec cadran, il faut vérifier si l'aiguille marche.

    NB : Il existe plusieurs types de balances et de bascules dont leur utilisation diffère.

    Ainsi, nous avons :

    Ø La balance automatique, semi-automatique et manuelle, dont la mieux indiquée est celle automatique.

    Ø La bascule électronique, à chevalier et avec cadran, dont la mieux indiquée est celle électronique.

    CONCLUSION

    Au terme de ce travail scientifique qui a essentiellement portésur « la métrologie et la normalisation dans la commercialisation des produits agricoles comme outil de protection des producteurs et consommateurs ».

    L'objectif principal assigné au présent travail a été de déterminer les voies d'amélioration de la commercialisation des produits agricoles dans la ville de Kikwit particulièrement et la RDC en général notamment par l'utilisation d'une unité de mesure conventionnelle dont la fixation du prix tiendrait compte de tous les coûts pré-récolte afin de permettre à tous les acteurs opérant dans ce secteur, principalement les producteurs et les consommateurs, de jouir pleinement de leur droit.

    Pour ce faire, nous sommes partis de la problématique principale suivante : Quel est le poids net moyen des unités de mesure (sakombi, gobelet, verre, etc.) utilisées dans la commercialisation des grains de céréales (maïs, riz et millet) et des graines de légumineuses (arachide, soja et niébé) dans les différents marchés de Kikwit ?

    Pour répondre à cette question et atteindre l'objectif de cette étude, nous avons fait recours aux méthodes et techniques appropriées bien justifiéesau deuxième chapitre, point 2.3 du présent travail.

    Après analyse et interprétation des données récoltées sur les enjeux et états des lieux des unités de mesure utilisées dans la vente des grains de céréales et graines de légumineuses dans la ville de Kikwit, nous avons abouti aux résultats selon lesquels : les unités de mesure locales utilisées dans la commercialisation des produits agricoles en général et particulièrement les grains de céréales et graines de légumineuses dans la ville de Kikwit sont sujets de beaucoup de variations dans le temps et dans l'espace pendant que les unités standards, notamment la balance, sont objet de beaucoup de controverses auprès de ces acteurs.

    L'étude a également estimé le coefficient de variation. Selon Dagnelie (1973), le coefficient de variation est une mesure de dispersion qui permet de comparer la variabilité relative de plusieurs séries statistiques ou de plusieurs instruments de mesure issus de différentes maisons de fabrication. Pour les six produits, le poids de 30 vendeurs ont montré une faible variabilité de mesures prises autour de la moyenne, avec un coefficient de variation qui n'a pas dépassé 25%. Il va sans dire que pour toutes ces unités locales de mesure des produits agricoles dans le marché de détail, la quantité d'un même produit mesurée par les différents vendeurs est presque identique.

    Face à ce tableau que présente les unités de mesure locales dans la ville de Kikwit, les actions d'amélioration en vue de la protection des producteurs et consommateurs sont d'abord la prise d'un arrêté par le gouverneur de la province du Kwilu, compte tenu du manque de législation en la matière, règlementant la fixation des prix des produits agricoles et des unités de mesure conventionnelle à utiliser, notamment la balance, pour chaque produit,la vulgarisation et la diffusion de nouvelles normes adoptées et en produire les recueils pour leur utilisation par les parties concernées et la sensibilisation sur l'utilisation de la balance par les acteurs exerçant dans ce secteur et au besoin les projets de développement peuvent appuyer cette mesure par la distribution gratuite de cet outil aux vendeurs. Au gouvernement central nous recommandons d'assurer la formation des parties prenantes en matière de normalisation pour une bonne application des normes, veiller à la stricte application des normes nationales par les parties prenantes, développer et favoriser un système national d'échange et de communication des normes entre les parties prenantes, ou encore accélérer le processus d'adoption et de promulgation de la loi sur la normalisation et la métrologie.

    Nous terminons cette étude par une alerte : les actions proposées dans la présente étude sont complémentaires et peuvent contribuer à améliorer la situation socioéconomique des producteurs et consommateurs dans notre pays en général et la ville de Kikwit en particulier. Nous encourageons la poursuite de cette étude en élargissant la gamme de produits ainsi que la taille de l'échantillon.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

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    4. CIRAD-GRET, 2010, Mémento de l'agronome, Ministère français des affaires étrangères, Paris, 1691 p.

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    21. NZAMA A., 2017, Economie politique et agricole, Kikwit, Unikik, Notes de cours (inédit), 87p.

    22. PERRINE V., 2013, Transformation de l'unité de production agricole: d'une exploitation secto- rielle à une exploitation agricole territoriale. Exploitations agricoles, agriculteurs et territoires dans les Monts du Lyonnais et en Flandre intérieure de 1970 à 2010, Lyon,France, Université Lumière - Lyon II, Thèse de Doctorat (inédit), 608p.

    23. TOLLENS, E. et BILOSO, A. , 2006, République Démocratique du Congo : Profil des marchés pour les évaluations d'urgence en sécurité alimentaire, PAM, Kinshasa, 94 p.

    24. TIARINA J., 2016, Initiation à la recherche scientifique, Kikwit, Unikik, Notes de cours (inédit), 75p.

    II. WEBOGRAPHIE

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    28. Métrologie : la RDC évalue ses normes dans les transports - adiac-congo consulté sur adiac-congo.com le 10 juin 2019( http://adiac-congo.com/content/metrologie-la-rdc-evalue-ses-normes-dans-les-transports-64411rincipal)

    29. Métrologie et Normalisation, la RDC toujours en retard : consulté sur adiac-congo.com le 19 mai 2019 ( http://www.adiac-congo.com/content/metrologie-et-normalisation-la-rdc-toujours-en-retard-90306)

    30. Métrologie - petite-entreprise : consulté le 17/05/2019 sur petiteentreprise.net ( https://www.petite-entreprise.net/P-2989-136-G1-definition-la-metrologie.html ).

    31. Normalisation et métrologie en RDC - Sénat, la loi Mutamba pour veiller aux mesurages et contrefaçon - Allafrica consulté sur allafrica.com le 10 juin 2019 ( https://fr.allafrica.com/stories/201410231458.html)

    32. Organisation internationale de normalisation : quand le monde s'accorde - ISO consulté sur iso.org le 13 juin 2019 ( https://www.iso.org/fr/member/308894.html)

    33. OCC-membre de l'Organisation Internationale de Normalisation - OCC : consulté sur occ-rdc.cd le 13 juin 2019( https://occ-rdc.cd/metrologie)

    34. Règlementation produits : Arrêté ministériel,consulté sur leganet.cd le 20 mai 2019 ( https://www.leganet.cd/Legislation/Droit%20economique/Reglementationproduits/AM.013.29.11.2007.htm)

    35. Ville de Kikwit consulté sur caid.cd le 22 mai 2019 ( https://www.caid.cd/index.php/donnee...)

    ANNEXES

    QUESTIONNAIRE

    I. Profil du répondant

    1. Sexe : 1. Masculin 2. Féminin

    2. Age : 1. Moins de 20 ans 2. 20 à 35 ans 3. 36 à 50 ans 4. Plus de 50 ans

    3. Etat civil : 1. Célibataire 2. Marié (e) 3. Divorcé (e) 4. Veuf (ve)

    4. Niveau d'études : 1. Pas de niveau 2. Alphabétisation 3. Primaire

    4. Secondaire 5. Supérieur et universitaire

    5. Taille du ménage : ..........................................................................................................

    6. Ancienneté dans la commercialisation des produits agricoles :..................................................

    II. Identification des UML par produit :

    1. Maïs.............................................................................................................................

    2. Arachide........................................................................................................................

    3. Riz...............................................................................................................................

    4. Soja..............................................................................................................................

    5. Niébé............................................................................................................................

    6. Millet.............................................................................................................................

    III. Comportements des acteurs sur l'utilisation des unités de mesures légales

    1. Connaissez-vous la balance ? 1. Oui 2. Non

    2. Si oui, on l'utilise pour péser quel produit ? 1. Viande 2. Produits manufacturés

    3. Autres à préciser.................................................

    3. Avez-vous déjà vu une personne qui utilise la balance pour peser des produits agricoles ?

    1. Oui 2. Non

    4. Si oui, elle l'a utilisée pour peser des produits agricoles d'origine :

    1. Animale 2. Végétale

    5. Selon vous, peut-on aussi l'utiliser pour peser des produits végétaux ?

    1. Oui 2. Non

    6. Si non, pouvez-vous dire pourquoi ?

    R/.................................................................................................................................

    7. La balance est beaucoup plus utilisée pour peser des produits carnés, pouvez-vous dire pourquoi ?

    R/.................................................................................................................................

    8. Pouvez-vous aussi utiliser la balance pour peser vos produits ? 1. Oui 2. Non

    9. Est-ce que les agents de l'Etat acceptent-ils les unités de mesure locales que vous utilisez ?

    1. Oui 2. Non

    10. Avez-vous déjà subit une peine suite à l'utilisation des unités de mesure non conventionnelles ?

    1. Oui 2. Non

    11. Souhaiteriez-vous remplacer vos UML par une balance ?

    1. Oui 2. Non

    12. Si Oui, quelles en sont les motivations ?

    R/..............................................................................................................................

    13. Si Non, quelles en sont les motivations ?

    R/..............................................................................................................................

    IV. Equivalence en poids (gramme) des UML utilisées par produit ?

    Maïs.............................................................................................................................................................................................................................................................................

    Arachide........................................................................................................................................................................................................................................................................

    Riz...............................................................................................................................................................................................................................................................................

    Soja.............................................................................................................................................................................................................................................................................

    Niébé......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    Millet.............................................................................................................................................................................................................................................................................

    ANNEXE 1 : Modèle de la fiche d'enquête (questionnaire) utilisée pour recueillir les informations

    ANNEXE 2 : De gauche à droite Normal, Ngubu et Ekateli ou Kabila : les trois différentes Sakombi (Ekolo) utilisés dans les marchés de Kikwit pour un même prix.

    ANNEXE 3 : La différence entre, de gauche à droite, le Romi blanc et le Sakombi jaune utilisés dans la commercialisation de mais principalement en Ville base.

    ANNEXE 4 : L'exposition des UML sur différents produits au marché de Kazamba.

    ANNEXE 5 : Les femmes vendeuses du marché de Kazamba

    ANNEXE 6 : Capture d'écran de la base des données SPSS des variables de l'étude

    ANNEXE 7 :Capture d'écran desrésultats de l'analyse des données avec SPSS






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery