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Diagnostic précoce du VIH-1 chez les enfants nés des mères séropostives par RT/PCR au laboratoire de virologie du centre Muraz.


par Jean-jacques Prince YANGALBE JIANSERBE
Université catholique de l'Afrique de l'ouest - Licence Sciences Biologiques Appliquées  2020
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE CATHOLIQUE

    DE L'AFRIQUE DE L'OUEST

    (UCAO)

    Unité Universitaire à

    Bobo-Dioulasso (UUB)

    ------------------------------------

    UNITE DE FORMATION ET

    DE RECHERCHE EN SCIENCES

    ET TECHNIQUES(UFR/ST)

    RAPPORT DE FIN DE CYCLE

    Présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Licence

    Domaine : Sciences et Techniques

    Mention : Sciences Biologiques Appliquées

    THEME :

    Diagnostic précoce du VIH-1 chez les enfants nés des mères séropositives par RT/PCR au laboratoire

    de virologie du Centre MURAZ

    0Spécialité : Analyses Biologiques

    Présenté et soutenu publiquement par : YANGALBE JIANSERBE

    Jean-Jacques Prince

    Directeur de rapport et Maître de stage :Dr Dramane KANIA

    Président du Jury : Dr Jacques KABORE

    Membres du Jury : Dr Isidore HOUAGA

    Dr Dramane KANIA

    Année académique 2019-2020

    DEDICACE

    Je dédie ce travail

    A l'Eternel mon Dieu 

    A mon père YANGALBE PASSIRI (In memoriam) : tu es parti si tôt. Merci pour tout l'amour et le courage que tu as su nous donner. J'aurais tant aimé que tu sois là mais Dieu en a décidé autrement qu'il t'accueille dans son paradis. Je suis sûre que de là ou tu es, tes prières ont contribué à l'élaboration de ce 

    travail. Puisse ton âme reposer en paix papa. Tu me manques beaucoup !

    A ma mère KALSOBE martine : Chère mère exemplaire, les mots m'ont toujours manqué pour exprimer toute l'admiration que j'ai pour toi. Femme joyeuse, dynamique, généreuse et sociale. Tes prières, tes conseils m'ont été d'un grand soutien au cours de ce long parcours. Ce travail est la consécration de tous les efforts que tu as déployés pour tes enfants. Puisse Le Tout Puissant te donne la santé, le bonheur et une longue vie afin qu'on puisse te combler à notre tour. Amen !

    A ma grande soeur YANGALBE KALNONE Elise : Entomologiste de formation, c'est grâce à toi et ton brillant parcours que j'ai pris le goût de la Biologie. Je rends grâce à Dieu de t'avoir comme grande soeur. Tu m'apportes beaucoup d'encouragement et un soutien très fort. Je t'en suis reconnaissant. Trouve en ce travail un élément de satisfaction.

    A mon grand frère YANGALBE KAGONBE Yves : Je rends grâce à Dieu de t'avoir comme grand frère. Tu m'apportes beaucoup d'encouragement et un soutien très fort. Je t'en suis reconnaissant. Trouve en ce travail un élément de satisfaction.

    A tous mes frères et soeurs : Que l'entente et l'affection soient toujours présentes dans nos relations et n'oublions jamais les efforts fournis par nos parents pour parfaire notre éducation et que l'unité familiale soit notre but.

    A tous les enfants de moins de 18 mois nés des mères infectées par le VIH, 

    Puisse ce travail contribuer à l'amélioration de votre prise en charge. 

    REMERCIEMENTS

    Ce travail est l'aboutissement de la contribution de plusieurs personnes auxquelles nous tenons à exprimer notre profonde gratitude. Il sied de remercier particulièrement :

    ü Le révérend père Édouard ADE, président de l'Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest/ Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso (UCAO/UUB) ;

    ü Dr Dramane KANIA, PharmD, MSc, PhD, Directeur scientifique et Technique du Centre MURAZ, mon professeur de virologie au semestre 3, merci de m'avoir donné le goût de la virologie et d'avoir accepté de diriger mon travail malgré vos multiples occupations. Surtout mes sincères remerciements, J'espère avoir été à la hauteur de vos attentes et soyez assurés de ma profonde reconnaissance ;

    ü Aux membres du jury, pour l'effort consenti à apporter leur contribution à notre travail en le jugeant ;

    ü Dr Amariane OUATTARA, responsable du laboratoire de Biologie clinique du Centre MURAZ, nous vous remercions de nous avoir permis de réaliser notre stage auprès de vous ;

    ü A tous le corps professoral et administratif de l'UCAO/UUB pour la qualité de l'enseignement reçu ;

    ü A Mlle Viviane NIKIEMA, KADEBA Franck Edgar,YOUSSOUF adam cherifpour leur disponibilité et pour le temps qu'ils m'ont consacré tout au long de mon stage. J'ai beaucoup appris d'eux ;

    ü Aux Dr Thérèse KAGONE,Moumouni NOCTARApour les conseils et le soutient que j'ai reçu d'eux au fil des jours de mon stage ;

    ü Tous nos promotionnaires de la licence 2019-2020. Ce fut un plaisir et une chance de vous avoir à nos côtés tout le long du parcours. Grand merci à vous pour cette attache familière et la marque de sympathie, pour vos conseils ainsi que vos encouragements.

    Table des matières

    DEDICACE I

    REMERCIEMENTS II

    LISTE DES ILLUSTRATIONS V

    LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES VI

    PREAMBULE VII

    RESUME VIII

    ABSTRACT IX

    INTRODUCTION 1

    PREMIERE PARTIE : GENERALITES 4

    I.GENERALITES SUR LE VIRUS DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE 5

    I.1. Le virus de l'immunodéficience humaine 5

    I.1.1 Historique 5

    I.1.2. Données épidémiologiques 5

    I.1.3. Mode de contamination 6

    I.1.4. Taxonomie et diversités génétiques du VIH 7

    I.1.5. Structure et organisation génomique du VIH 8

    I.1.6. Les marqueurs du VIH et leurs évolutions 10

    I.1.7. Histoire naturelle du VIH. 11

    I.1.8. Physiopathologie des infections du VIH 12

    I.1.9. Prévention 14

    I.1.10. Traitement 14

    I.2.Diagnostic biologique 17

    I.2.1. Diagnostic sérologique (indirect) 17

    I.2.2. Diagnostic moléculaire (direct) 18

    II. Diagnostic du VIH-1 chez les enfants 19

    II.1. Diagnostic de l'infection à VIH-1 chez le nouveau-né 19

    II.2. Diagnostic de l'infection à VIH-1 au-delà de l'âge de 18 mois 20

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE 22

    I.METHODOLOGIE 23

    I.1.Cadre d'étude 23

    I.2.Types et périodes d'étude 23

    I.3. Population d'étude 23

    I.3.1. Critères d'inclusion 24

    I.3.2. Critères de non inclusion 24

    I.4.Echantillonnage 24

    I.5. Recueil des données 24

    I.6.Traitement et analyse des données 24

    I.7.Définitions opérationnelles 25

    I.8. Matériel de laboratoire utilisé 25

    I.8.1. Réactifs 25

    I.8.2. Appareillage 27

    I.8.3. Autres matériel 28

    I.8.4. Consommables/accessoires 28

    I.9. Analyses au laboratoire 28

    I.9.1. Prélèvement 28

    I.9.2. Préparation des échantillons 29

    I.9.3. Technique d'extraction et d'amplification de l'ADN-VIH 29

    II. RESULTATS 30

    II.1. Caractéristiques sociodémographiques des enfants 30

    II.1.1. L'âge des enfants de l'étude 30

    II.1.2. Répartition selon le sexe 31

    II.2. Répartition selon la prophylaxie ARV des enfants 31

    II.3. Répartition des enfants selon le type d'allaitement 31

    II.4. Traitement ARV de la mère pendant la grossesse 32

    II.5. Prophylaxie ARV de la mère au moment de l'accouchement 32

    II.6. Résultats des analyses au laboratoire 33

    II.6.1. Résultats PCR en fonction de l'âge des enfants exposés au VIH 33

    II.6.2. Résultats PCR en fonction de la prophylaxie ARV de l'enfant 33

    II.6.3. Résultats PCR en fonction du type d'allaitement 34

    II.6.4. Résultats PCR de l'enfant en fonction du traitement de la mère 35

    II.6.5. Résultats PCR de l'enfant en fonction de la prophylaxie de la mère 35

    III. DISCUSSION 36

    CONCLUSION 38

    RECOMMANDATIONS 38

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 39

    ANNEXES i

    LISTE DES ILLUSTRATIONS

    Liste des figures

    Figure 1: Structure du VIH (Huraux et al.,2003) 2

    Figure 2 : Organisation génomique du VIH(Mesbah et al., 2013) 10

    Figure 3 : Les marqueurs du VIH et leurs évolutions 11

    Figure 4 : Histoire naturelle de l'infection par le VIH 12

    Figure 5: Cycle de réplication du VIH (Furelaud et Pavie,2002). 13

    Figure 6: Algorithme pour le diagnostic du VIH (CNLS-IST,2018). 21

    Figure 7 : Kit d'extraction COBAS Ampliprep/COBAS TaqMan. 27

    Figure 8 : Instrument Cobas AmpliPrep/Cobas Taqman 48 (Centre MURAZ) 27

    Figure 9: Agitateur thermostaté (thermomixer compact. Eppendorf) 28

    Figure 10 : Exemple d'échantillon valide de DBS 28

    Figure 11 : Découpage des DBS avec PUNCHER (Centre MURAZ). 29

    Figure 12: Répartition des enfants exposés au VIH-1 en fonction de l'âge 30

    Figure 13: Répartition des enfants en fonction du sexe 31

    Figure 14:Répartition des mères en fonction du traitement ARV pendant la grossesse 32

    Figure 15: Prophylaxie de la mère au moment de l'accouchement 32

    Liste des tableaux

    Tableau I : Principaux ARV par classe thérapeutique (CNLS-IST,2018) 2

    Tableau II : Prophylaxie post partum améliorée (CNLST-IST,2018) 17

    Tableau III :Répartition des enfants selon le type d'allaitement 31

    Tableau IV: Résultats PCR en fonction de l'âge des enfants exposés au VIH 33

    Tableau V: Résultats PCR en fonction de la prophylaxie de l'enfant 34

    Tableau VI: Résultats PCR en fonction du type d'allaitement 34

    Tableau VII: Résultats PCR de l'enfant en fonction du traitement de la mère 35

    Tableau VIII: Résultats PCR de l'enfant en fonction de la prophylaxie de la mère 35

    LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

    ADN : Acide désoxyribonucléique

    ARN: Acide ribonucléique

    AN:Acide nucléique

    AZT:Zidovudine

    CAP /CTM: COBAS AmpliPrep/COBAS TaqMan

    CD4: Cluster of Differenciation 4

    CM : Centre MURAZ

    CNLS/IST Conseil National de Lutte Contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles

    CRF: Circulating Recombinant Form

    DBS: «Dried Blood Spot» (Tache de sang séchée)

    ELISA:Enzyme-Linked Immunosorbent Assay

    GAM: « Global AIDS Monitoring »

    HTLV: Human T Lymphotropic Virus

    LAV: Lymphadenopathy Associated Virus

    NVP : Névirapine

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    ONU/SIDA : Programme commun des Nations Unies sur le SIDA

    PCR : « Polymerase Chain Reaction » (Réaction en Chaine par Polymérase)

    PTME : Prévention de la Transmission Mère-Enfant

    RT/PCR :« Reverse Transcriptase/Polymerase Chain Reaction » (Réaction en chaîne de transcriptase inverse / polymérase)

    SIDA : Syndrome d'immunodéficience Acquise

    VIH-1 : Virus de l'immunodéficience Humaine 1

    VIH-2 : Virus de l'immunodéficience Humaine 2

    WB : Western Blot

    PREAMBULE

    L'Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso (UUB) de la chaîne de la grande Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO) a ouvert officiellement ses portes le 15 février 2006. Cette unité a pour option de base l'agro-alimentaire et a adopté le système « Licence Master Doctorat » (LMD) comme système pédagogique dès son ouverture. Compétente dans la formation et la recherche en Biologie, Génie Civil, Marketing/Management, Économie du Développement, Finance comptabilité, Sciences Juridiques et Politiques, Sciences Humaines. Cette unité universitaire est scindée en huit (08) filières réparties entre quatre (4) Unités de Formation et de Recherche (UFR) à savoir :

    ü Sciences Économiques et de Gestion (SEG) ;

    ü Sciences Juridiques et Politiques (SJP) ;

    ü Lettres et Sciences Humaines (LSH) ;

    ü Sciences Techniques (ST) ;

    A travers ses quatre (4) UFR, l'unité universitaire à Bobo-Dioulasso s'est donnée pour

    Objectifs de :

    v Participer au développement durable à travers la promotion du secteur agro-alimentaire ;

    v Contribuer à la professionnalisation des acteurs dudit secteur ;

    v Aider en l'enracinement de la foi et de la culture dans les politiques et actions de développement ;

    v Renforcer la culture de l'intégration des peuples et des nations.

    Elle a pour devise : Foi-Science-Action.

    L'UCAO/UUB forme des étudiants de diverses nationalités (béninoise, burkinabè, ivoirienne, nigérienne, tchadienne, togolaise...).

    La valeur fondamentale qui constitue le point de départ de l'UCAO/UUB est la culture de l'excellence et cette valeur reçoit toute l'abnégation de l'administration universitaire, qui ne cesse de fournir toute l'énergie possible pour la faire accepter par tous.

    RESUME

    Au Burkina Faso, le VIH-SIDA reste toujours un problème de santé publique. Pour les enfants de moins de 18 mois, le dépistage fait appel à des techniques de biologie moléculaire comme la Réaction en chaîne de transcriptase inverse / polymérase-Acide Nucléique.

    Notre étude a eu pour objectif de déterminer le statut VIH des enfants nés des mères séropositives au VIH-1 à l'aide de la technique RT/PCR au Centre MURAZ.

    Ce travail a été effectué au Centre MURAZ. Il s'agit d'une étude transversale de

    Juillet à Septembre 2020. Nous avons utiliséla technique Cobas AmpliPrep/Cobas TaqMan (CAP/CTM), l'extracteur automatique Cobas AmpliPrep avec le Kit Cobaspour l'extraction de l'ADN virale. L'amplification a été faite par l'appareilCobas TaqMan. Les résultats sont automatiquement rendus sur la station de travail.

    La technique de RT/PCR nous a permis de détecter 6 enfants positifs au VIH-1 sur un total de 125 avec un taux de transmissionde 4,8% au VIH-1. La moyenne d'âge était de 3,32 #177; 3,86 mois avec un sex ratio (H/F)de1,15.

    La grande majorité des enfants étaient âgé de moins de 3 mois avec un allaitement sécurisé.

    Le taux de transmissiondu VIH-1 chez les enfants nés des mères séropositives reste toujours élevé malgré les efforts déployés par le ministère de la santé. Il est donc nécessaire d'établir un diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge des enfants exposés.

    Mots clés : VIH, RT/PCR, CAP/CTM, Centre MURAZ, Burkina Faso, enfants nés.

    ABSTRACT

    In Burkina Faso, HIV-AIDS still remains a public health problem. For children under 18 months of age, screening involves molecular biology techniques such as Reverse Transcriptase/Polymerase Chain Reaction-Nucleic Acid.

    The goal of our study was to determine the HIV status of children born to HIV-1 positive mothers using the RT / PCR technique at the MURAZ Center.

    This work was carried out at the MURAZ Center.It was a cross-sectional study from Julyto September 2020. We used the Cobas AmpliPrep / Cobas TaqMan (CAP / CTM) technique, the Cobas AmpliPrep automatic extractor with the Cobas Kit for viral DNA extraction. Amplification was done by the Cobas TaqMan apparatus.

    The results are automatically displayed on the workstation screens. The RT / PCR technique allowed us to detect 6 HIV-1 positive children out of a total of 125 with a transmission rate of 4.8% to HIV-1. The average age was 3.32 #177; 3.86 months with a sex ratio (M / F) of 1.5.

    The vast majority of children were under 3 months of age with safe breastfeeding.

    The rate of transmission of HIV-1 among children born to HIV-positive mothers remains high despite the efforts of the Ministry of Health. It is therefore necessary to establish anearly diagnosis for a better care of the exposed children.

    Key words: HIV, RT / PCR, CAP / CTM, MURAZ Center, Burkina Faso, children born.

    INTRODUCTION

    L'infection par le Virus de l'Immunodéficience Humaine/ Syndrome de l'Immunodéficience Acquise (VIH/SIDA) est observée partout dans le monde. En 2018 on estimait à 37,9 millions le nombre de personnes vivants avec le VIH ; les adultes représentant 36,2 millions et les enfants de moins de 15 ans 1,7 millions (ONUSIDA, 2018).

    Depuis 2010, le nombre annuel des nouvelles infections à VIH ont diminué d'environ 16%, passant de 2,1 millions à 1,7 millions en 2018.Chez les enfants, les nouvelles infections à VIH ont diminué de 41%, passant de 280 000 en 2010 à 160 000 en 2018.

    L'Afrique subsaharienne est la région du monde la plus touchée par cette épidémie avec environ 22,9millions de personnes vivant avec le VIH, soit 68% du total mondial et reste la première cause de décès des adultes (ONUSIDA/OMS, 2017).

    Au Burkina Faso, l'évolution de la prévalence du VIH en population générale au cours des dix dernières années présente une tendance à la baisse. En effet, selon les estimations de Global AIDS Monitoring, le nombre de personnes, adultes et enfants, vivant avec le VIH/SIDA est passé de 110.000 en 2009 à 94 000 en 2019 dont 9 400 enfants de moins de 15 ans. La prévalence du VIH chez les adultes est estimée à 0,80% en 2019 et La prévalence du VIH parmi les jeunes femmes enceintes (15 - 24ans) est de 0,51% en 2018(GAM, 2019).

    Le VIH se transmet essentiellement par voie sexuelle, par voie sanguine et par voie verticale de la mère à l'enfant. La transmission verticale est à l'origine de la majorité des infections à VIH chez les enfants de moins de 10 ans (OMS, 2002). Il existe trois (03) étapes possibles de transmission mère-enfant : elle peut se faire, en absence de prévention, in utero pendant la grossesse (5 à 10% des cas), pendant l'accouchement (10 à 20% de cas) ; ou au moment de l'allaitement (5 à 20%) (OMS, 2002 ; 2005).

    Le Burkina Faso à l'instar d'autres pays africains a élaboré une stratégie nationale multisectorielle de lutte contre le VIH/SIDA et les IST (CNLS-IST, 2018). La stratégie inclue un programme national dePrévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH par chimioprophylaxie : chez la mère une trithérapie à base de Tenofovir(TDF) + Emtricitabine(FTC) + Efavirenz(EFV) ou Lopinavir /ritonavir(LVP/r) ; chez le nouveau-né allaité ou non, une thérapie à base de la Névirapine(NVP) + Zidovudine (AZT) de la naissance jusqu'à l'âge de 12 semaines.

    Ce programme devait contribuer à réduire la propagation du VIH au sein de la population, plus spécifiquement en réduisant celle de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

    Le risque lié à l'allaitement maternel peut être réduit à moins de 2% en cas de traitement antirétroviral préventif administré à la mère et dans les premières semaines de vie du Nouveau-né (OMS, 2007). Bien qu'il n'y ait pas de différence significative entre le taux de mortalité parmi les enfants nourris au lait maternel (1,9%) et parmi les enfants nourris artificiellement (2,1%) (Simpore et al., 2006).

    Il est toujours important de noter qu'en dehors d'une PTME jusqu'à 20% des nourrissons nés de mères infectées par le VIH peuvent contracter l'infection par le lait maternel (OMS, 2002). Pour une meilleure prise en charge effective, un diagnostic précoce du VIH-1 chez les enfants nés des mères séropositives s'avère alors nécessaire. Chez ces enfants, les anticorps d'origine maternelle sont décelables jusqu'à l'âge de 15-18 mois, empêchant toute démarche diagnostique sérologique car pouvant donner des résultats faussement positifs. L'utilisation d'une méthode de diagnostic moléculaire est indiquée à cet effet (Coutlee et al., 1994 ; Tarnagda et al., 2003).

    Malgré les programmes de PTME du VIH-1, il existe des risques de transmission résiduels du VIH-1 chez l'enfant né de mère séropositive.

    Notre étude nous permettra de déterminer le taux de transmission résiduel malgré les méthodes de prévention de la transmission du VIH-1 de la mère à l'enfant au Burkina Faso.

    Pour cela, nous avons fixé les objectifs suivants :

    Objectif général :

    Diagnostiquer précocement, l'infection à VIH-1 chez les enfants nés des mères séropositives, par RT/PCR.

    Objectifs spécifiques :

    - Réaliser le diagnostic précoce du VIH-1 par RT/PCR au laboratoire de Virologie du Centre MURAZ ;

    - Décrire les caractères sociodémographiques des enfants exposés au VIH-1 ;

    - Déterminer le taux de transmissionrésiduel du VIH-1 chez les enfants nés de mères séropositives.

    Afin de rendre notre travail plus explicite, le présent rapport a été scindé en deux (02) parties : la première partie concerne les généralités sur le VIH et la seconde partie est consacrée à notre étude faisant un point sur la méthodologie utilisée, les résultats qui seront commentés et discutés, suivi d'une conclusion et des recommandations.

    PREMIERE PARTIE : GENERALITES

    I.GENERALITES SUR LE VIRUS DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE

    I.1.Le virus de l'immunodéficience humaine

    I.1.1 Historique

    Le SIDA a été décrit en 1981 par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, devant un tableau clinique inhabituel qui était observé chez des jeunes homosexuels américains.Il était caractérisé par une atteinte du système lymphatique avec une survenue d'infections opportunistes associées à une immunodéficience sévère. La description d'autres cas dans la communauté homosexuelle et parmi les utilisateurs de drogues par voie injectable aboutit à individualiser ce nouveau syndrome : le SIDA.

    L'agent étiologique fut isolé pour la première fois en 1983 à l'institut Pasteur et appelé LAV pour Lymphadenopathy Associated Virus (Choisy et al.,2004) ; dans la même année aux Etats-Unis, l'équipe du professeur Gallo, isolait le même virus et le dénommait HTLV-III (Human T- Lymphotropic Virus type III) (Gallo et al.,1983). En 1985, des réactions sérologiques atypiques étaient mises en évidence avec des sérums de travailleuses du sexe du Sénégal (Clavel et al.,1986). Ces observations démontraient l'existence d'un autre virus humain plus proche d'un Rétrovirus simien. Ce virus a été isolé en 1986 et désigné LAV-2. En 1986, une révision taxonomique harmonisa les différentes dénominations et définit les VIH ou HIV (Human Immunodeficiency Virus) de type 1 et de type 2 comme agents responsables du SIDA (Clavel et al.,1986).

    I.1.2. Données épidémiologiques

    v Situation épidémiologique mondiale.

    En 2018, ONUSIDA estimait à 37,9 millions le nombre de personnes vivants avec le VIH ; les adultes représentant 36,2 millions et les enfants de moins de 15 ans 1,7 millions (ONUSIDA, 2018). On estimait à 1,7 millions des personnes nouvellement infectées par le VIH et 770 000 personnes sont décédés de maladies liées au SIDA.

    Ainsi, en Europe de l'Est et centrale et en Amérique la prévalence est de 88% et 78% en Asie et Pacifique.

    L'Afrique subsaharienne est la région du monde la plus touchée par cette épidémie avec environ 22,9millions de personnes vivant avec le VIH, soit 68% du total mondial (ONUSIDA/OMS, 2011).

    Dans les régions d'Afrique de l'Est et Centrale, la prévalence des infections est de 64%.

    v Situation épidémiologique au Burkina Faso.

    Au Burkina Faso, La prévalence du VIH chez les adultes est estimée à 0,80% en 2019 et La prévalence du VIH parmi les jeunes femmes enceintes (15 - 24ans) est de 0,51% en 2018(GAM, 2019). La région du Sud-Ouest du Burkina Faso présente une très forte prévalence d'infection au VIH avec 2,6% d'infections (CNLS-IST, 2019).

    I.1.3. Mode de contamination

    Depuis le début de la pandémie Trois (3) principales voies de transmissions ont été observés :

    v Transmissions par voie sexuelle

    A l'échelon mondiale, la grande majorité de infections par le VIH ont été acquises à l'occasion de rapports sexuels non protégés. La transmission sexuelle de l'infection à VIH se fait par l'intermédiaire des muqueuses génitales ou rectales, lorsqu'elles sont en contact avec des secrétions sexuelles ou du sang infecté (Huraux et al.,2003).

    v Transmission par voie sanguine

    Elle concerne principalement trois (3) groupes de population : les usagers de drogue par voie injectable, les hémophiles, les transfusés et plus rarement les professionnels de santé dans des lieux de soins et laboratoires, victimes d'accident exposant au sang (Huraux et al.,2003).

    v Transmission verticale (mère-enfants)

    La transmission du virus de la mère à l'enfant peut survenir à différentes étapes de la grossesse en absence de mesures de prévention :

    · In utero : dans les semaines précédant l'accouchement dans un tiers des cas ;

    · In intra partum : au moment de l'accouchement dans deux tiers des cas ;

    · In post partum : la période de l'allaitement présente également un risque d'infection pour l'enfant, estimé entre 5-7% (Huraux et al.,2003).

    I.1.4. Taxonomie et diversités génétiques du VIH

    Le VIH fait partie de la famille de Retroviridae, sous-famille des Orthoretrovirinae et du genre lentivirus(Sontier,2010). Il existe deux types de VIH, le plus fréquent dans le monde entier est le VIH-1 tandis que le VIH-2 n'est présent qu'en Afrique de l'Ouest.

    Le VIH-1 est divisé en trois (3) groupes :

    Ø Groupe M (pour Major group), responsable de la pandémie actuelle ;

    Ø Groupe O (pour Outier group), présent en Afrique Centrale ;

    Ø Groupe N (pour non-M, non-O group), présent au Cameroun.

    En 2009, un nouveau variant du VIH-1 a été identifié chez une patiente camerounaise vivant en France. Il a été classé comme un 4ème groupe et appelé « P » par les auteurs(Kwimatoua,2010).

    Le groupe M est actuellement subdivisé en 9 sous-types (A, B, C, D, F, G, H, J, K) et près de 100 formes recombinantes (CRF ou URF)(Moisan,2019). Le sous-type A est subdivisé en sous-sous-types A1, A2 et plus récemment A3 et A4. Le sous-type F est lui-même subdivisé en sous-sous-type F1 et F2. Le sous-type B est le plus répandu en Occident. On le retrouve majoritairement chez les homosexuels et les toxicomanes (Roquebert et al.,2009).

    A cela s'ajoute plusieurs formes recombinantes (en anglais Circulating Recombinant Form ou CRF), qui ont pour origine la multiple injection d'une cellule par des sous-types différents, ce qui entraine des phénomènes de recombinaison au sein des génomes viraux. On compte de nos jours, prèsde 100 CRFs et plusieurs centaines d'UFRs, leurs nombres ne cesse d'augmenter(Moisan,2019). Les CRFs les plus fréquemment retrouvés sont le CRF01-AE (recombinaison entre les virus de sous-type A et les virus de sous-types E) en Asie, le CRF02-AG (recombinaison entre les virus de sous-type A et les virus de sous-type G) et le complexe CRF06 cpx en Afrique de l'Ouest. De très nombreuses formes recombinantes ne correspondant pas aux critères de classification sont appelés UFR (unique recombinant forms). Ces formes recombinantes proviennent d'évènement de recombinaison intervenue lors de la rétro-transcription de leur ARN dans une cellule co-infectée par différents sous-types (Roquebert et al.,2009).

    Pour le VIH-2, 8 groupes ont été décrits (d'A à H), seuls les groupes A (Cap-Vert, Guinée-Bissau, Guinée, Sénégal) et B (Côte-d'Ivoire, Mali et Burkina-Faso) ont une diffusion épidémique (Roquebert et al.,2009).

    I.1.5. Structure et organisation génomique du VIH

    Il se présente sous la forme d'une particule sphérique de 90 à 120 nm de diamètre (Hoen et al.,2007) et se compose d'un matériel génétique(ARN) accompagné de quelques protéines, le tout contenu dans deux «coques» protéiques (les capsides), elles-mêmes entourées d'une membrane, portant des protéines spécifiques (ils forment l'enveloppe du virus) (Furelaud Et Pavie,2002).

    Figure 1: Structure du VIH (Huraux et al.,2003)

    Le génome du VIH-1 se compose d'un ARN simple brin d'environ 9 181 nucléotides. Il comporte trois gènes principaux (Gag, Pol, et Env.), ainsi que quelques gènes de régulation (Soubéiga, 2012). Les gènes des rétrovirus ne s'expriment qu'après avoir été transformés en ADN « proviral » (Koné, 2010).

    Les principaux gènes sont (Mesbah et al., 2013) :

    Ø Les trois gènes classiques des rétrovirus :

    · Le gène gag qui code pour les protéines de structure interne, les protéines de structure ;

    · Le gène Pol qui code pour la transcriptase inverse, la protéase et l'intégrase ;

    · Le gène env qui code pour les protéines qui après glycosylation secondaire, donneront une partie de l'enveloppe du virus les glycoprotéines d'enveloppe (gp120 et gp41).

    Ø Les gènes propres au VIH :

    Le gène tat est un gène indispensable à la rétro transcription, capable d'agir à distance d'où le terme de trans. Il joue un rôle de synchronisation de la production virale et augmente l'expression par activation de la séquence tat des LTR (long terminal repeat).

    Le gène rev exerce une fonction de régulation différentielle. Il code pour la protéine rev grâce à deux séquences nucléotidiques éloignées chacune ayant un rôle distinct : l'une inhibitrice et l'autre levant cette inhibition.

    Le gène nef est responsable de la régulation négative de l'expression du virus donc de latence. Sa destruction augmente la pathogénicité du virus.

    Le gène vif intervient dans la réplication virale. Il est responsable du pouvoir infectieux du virus.

    Figure 2 : Organisation génomiquedu VIH(Mesbah et al., 2013)

    I.1.6. Les marqueurs du VIH et leurs évolutions

    On retrouve 4 marqueurs virologiques dans le sérum ou le plasma :

    ü L'ARN du VIH(ARN-VIH) : le premier marqueur à apparaitre entre le 7e et le 14e jour, témoigne d'une réplication active du virus ;

    ü L'antigène p24(Ag p24) : détectable entre le 10e et 26e jour (14e jour en moyenne) ; elle se négative en 3 à 4 semaines. Sa réapparition, souvent des années après la primo-infection, est le témoin d'une réplication virale intense ;

    ü Les anticorps(Ac) anti-VIH : détectable entre le 15e et 45e jour et persistent à des concentrations élevées tout au long de l'infection ;

    ü L'ADN proviral ou ADN total cellulaire est le marqueur le plus utilisé dans les essais cliniques.Détectable entre le 15e et 45e jour et persistenttout au long de l'infection.

    Figure 3 :Les marqueurs du VIH et leurs évolutions

    I.1.7. Histoire naturelle du VIH.

    Selon l'évolution de la charge virale et du nombre de lymphocytes de l'organisme, on distingue trois phases à l'infection par le VIH :

    Ø La primo infection, juste après la contamination, le nombre de virus augmente fortement, puis diminue, du fait de la réponse immunitaire de défense de l'organisme. Certaines personnes ressentent un syndrome pseudo grippal, une inflammation des ganglions, et des courbatures ;

    Ø La phase de latence clinique (ou portage asymptomatique), il s'agit d'une période de durée très variable selon les individus, pendant laquelle l'infection est indécelable cliniquement parlant. La charge virale augmente lentement, et le virus attaque insidieusement le système de défense de l'organisme. Le risque de contamination à ce stade est aussi élevé qu'au stade SIDA ;

    Ø La phase d'immunodépression mineure ou majeure (ou SIDA), c'est le moment où les cellules du système immunitaire encore compétentes ne sont plus assez nombreuses pour canaliser la multiplication du virus. Elles sont débordées, le nombre de virus augmente fortement, et les premiers signes cliniques apparaissent avec des maladies dites opportunistes caractéristiques. On retrouve fréquemment : une pneumonie, la tuberculose, des troubles digestifs, des mycoses buccales (muguet) etc.

    Figure 4 :Histoire naturelle de l'infection par le VIH

    I.1.8. Physiopathologie des infections du VIH

    I.1.8.1. Cellules cibles du virus

    Les cellules cibles de l'infection à VIH sont principalement celles qui expriment à leurs surfaces le récepteur CD4+ et l'un des corécepteurs CCR5 et/ou CXCR4 (Pantaleo et Al.,1993).

    I.1.8.2. Cycle de réplication du VIH dans la cellule hôte

    Le virus du Sida présent dans le sang est capable de se fixer à des cellules particulières du système immunitaire : les lymphocytes T CD4+. Ces lymphocytes sont ainsi nommés, car porteurs de la protéine transmembranaire CD4+. La fixation du virus à ces cellules fait intervenir CD4+ (reconnu par la protéine gp120 du virus), ainsi que d'autres protéines membranaires (les co-récepteurs). À partir de cette fixation, le matériel génétique du VIH peut pénétrer dans le lymphocyte(Furelaud et Pavie,2002).

    Il est à noter que le VIH peut en fait infecter de nombreux types cellulaires différents. Nous nous limiterons ici à l'exemple des lymphocytes T CD4+.

    Figure 5:Cycle de réplication du VIH (Furelaud et Pavie,2002).

    (1) Attachement : Le virus se fixe sur le lymphocyte T CD4+, par reconnaissance entre la protéine virale gp120 et la protéine CD4+ du lymphocyte (ainsi qu'un co-récepteur).

    (2) Pénétration : Les deux membranes (du virus et du lymphocyte) fusionnent, ce qui permet la pénétration de la nucléocapside (les deux capsides + le matériel génétique, etc.) du virus dans le cytoplasme.

    (3) Décapsidation : La capside se dissocie, libérant l'ARN viral dans le Cytoplasme.

    (4) Transcription inverse et intégration : Grâce à la transcriptase inverse virale, l'ARN viral est rétrotranscrit en ADN double brin. Cet ADN pénètre dans le noyau, où il s'intègre au génome du lymphocyte. Il est ensuite transcrit en ARN.

    (5) Traduction : Après avoir été transcrits par l'ARN polymérase de la cellule, les ARN messagers viraux sont traduits en trois précurseurs protéiques. Ces précurseurs sont clivés par des protéases, pour donner les différentes protéines du virus.

    (6) Assemblage : Les protéines virales et l'ARN viral (transcrit par ailleurs) sont associés pour reformer des virus (sans la membrane). Les protéines virales membranaires sont intégrées à la membrane du lymphocyte.

    (7) Bourgeonnement : Le virus bourgeonne, emportant un fragment de la membrane plasmique du lymphocyte (qui contient uniquement les protéines membranaires virales).

    (8) Libération : Les nouveaux virus sont libérés dans le milieu intérieur. Ils peuvent infecter de nouveaux lymphocytes T CD4+.

    I.1.9. Prévention

    La prévention du VIH/SIDA est primordiale, les moyens de prévention les plus efficaces et connues pour le moment sont :

    Ø Le dépistage de l'infection à VIH ;

    Ø L'utilisation régulière des préservatifs masculin ou féminin lors des rapports sexuels ;

    Ø L'abstinence ;

    Ø La fidélité à un seul partenaire ;

    Ø Le port d'équipement de protection individuel(EPI) ;

    Ø La prévention de la transmission mère-enfants(PTME) ;

    Ø La prophylaxie pré-exposition par voie orale (PrEP) ;

    Ø La prophylaxie post-exposition(PPE) ;

    Ø Le traitement antirétroviral précoce pour la prévention du VIH(TasP).

    I.1.10. Traitement

    Les antirétroviraux sont des molécules virostatiques qui inhibent essentiellement l'activité d'enzymes indispensables à la réplication du VIH (la transcriptase inverse, l'intégrase et la protéase) sans le détruire (CNLS-IST,2018).

    · Les inhibiteurs de la transcriptase inverse sont subdivisés en trois sous classes :

    Ø les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI ou IN) qui bloquent la transcriptase inverse par compétition avec les nucléosides naturels ;

    Ø les inhibiteurs nucléotidiques de la transcriptase inverse (INtTI ou INt) qui bloquent la transcriptase inverse par compétition avec les nucléotides naturels ;

    Ø les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI ou INN) qui agissent directement par fixation sur le site catalytique de la transcriptase inverse du VIH-1. Ils sont inactifs sur le VIH-2.

    · Les inhibiteurs de la protéase :

    Les inhibiteurs de la protéase (IP) empêchent l'assemblage des protéines virales nouvellement synthétisées par fixation sur le site catalytique de la Protéase, bloquant ainsi son activité protéolytique. Cela conduit à la production de virions immatures non infectieux et donc à l'interruption du cycle viral par inhibition de la phase post-traductionnelle de la réplication. Ils sont actifs sur les cellules infectées de façon chronique, contrairement aux inhibiteurs de la transcriptase inverse.

    · Les inhibiteurs de l'intégrase :

    Les inhibiteurs de l'intégrase (II) empêchent l'insertion covalente, ou intégration du génome du VIH dans le génome de la cellule hôte par inhibition de l'activité catalytique de l'intégrase.

    · Les inhibiteurs de fusion :

    Les inhibiteurs de la fusion (IF) bloquent la fusion entrela membrane virale et la membrane de la cellule cible empêchant ainsi l'ARN viral d'entrer dans la cellule cible par inhibition du réarrangement structural de la gp-41 du VIH-1.

    Tableau I:Principaux ARV par classe thérapeutique(CNLS-IST,2018)

    *Les molécules en astérisque sont celle qui ne sont pas disponible au Burkina Faso

    Il existe des formes combinées (deux ou trois molécules combinées) telles que :


    · Zidovudine (300 mg) + Lamivudine (150 mg)


    · Lopinavir (200 mg) + Ritonavir (50 mg)


    · Ténofovir (300 mg) + Emtricitabine (200 mg) + Efavirenz (600 mg)


    · etc.

    Pour ce qui concerne le nourrisson né de mère infectée par le VIH, les dernières recommandations de l'OMS 2015-2016 indiquent la prophylaxie post partum améliorée.

    Tableau II:Prophylaxie post partum améliorée(CNLST-IST,2018)

    *La mère doit alors débutée le traitement antirétroviral (TAR)

    I.2.Diagnostic biologique

    Le diagnostic des infections à VIH chez l'adulte et les enfants de plus de 18 mois repose sur le diagnostic indirect par la détection des anticorps.

    Seul le diagnostic précoce dans les premiers mois de vie chez l'enfant né de mère séropositive nécessite la mise en évidence du virus, de ses composants ou de son génome.

    I.2.1. Diagnostic sérologique(indirect)

    Le dépistage des anticorps anti-VIH s'effectue le plus souvent par des tests ELISA (Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay) en utilisant un spectrophotomètre lecteur de microplaques ou par des tests rapides à lecture de bandes visuelles. Ces tests sont capables de dépister à partir d'un sérum ou d'un plasma humain, les anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2 (Maiga and al., 1992).

    I.2.1.1. Tests de dépistage

    Deux types de tests sont utilisés pour le dépistage :

    Ø Tests ELISA

    Les méthodes immuno-enzymatiques de type ELISA sont actuellement

    les méthodes de référence pour mettre en évidence les anticorps sériques du sujet infecté par le VIH (OMS, 2004).

    Ø Tests rapides

    Ce sont généralement des tests de dépistage. Ces tests font appel à une agglutination ou à une absorption du complexe antigène-anticorps (Ag-Ac) sur une membrane, suivie d'une coloration visible à l'oeil nu. Ils peuvent être faits en moins de 30 minutes, sans appareillage sophistiqué, et sont capables de dépister les anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2.

    I.2.1.2. Tests de confirmation

    Le Western Blot (WB) est une méthode utilisée comme test de confirmation de référence (Plantier and Simon, 2002 ; Klimkait, 2008).

    Le WB est une technique, pour laquelle les protéines virales sont séparées par électrophorèse avant d'être transférées sur une membrane de nitrocellulose.

    I.2.2. Diagnostic moléculaire(direct)

    Le diagnostic direct est la mise en évidence entier du VIH ou de ses composantes.

    I.2.2.1. Détection de l'antigène p24

    Les antigènes viraux circulants correspondent aux particules virales et aux protéines virales libres. Les méthodes ELISA commercialisées détectent essentiellement la protéine p24 du VIH-1 (Coulibaly, 2006).

    I.2.2.2. Isolement du VIH en culture cellulaire

    L'isolement viral se fait à partir des cellules mononuclées sanguines ou du plasma du sujet infecté grâce à l'adjonction de cellule mononuclées de donneurs sain qui servent de support pour la multiplication virale.

    I.2.2.3. Détection des acides nucléiques viraux

    L'amplification génique (la « Polymerase Chain Reaction » PCR ou l'amplification multienzymatique de type NASBA) permet de détecter l'ARN génomique contenu dans les particules virales (Lazurl, 1993). Une technique d'hybridation amplifiée sans amplification génique, fondée sur l'utilisation de sondes ramifiées « ADN branché » permet aussi la détection de l'ARN VIH-1. Dans ses derniers développements, cette dernière a une sensibilité qui serait proche de celle de l'amplification génique.

    II. Diagnostic du VIH-1 chez les enfants

    Le risque de transmission du virus de la mère à l'enfant est lié au taux de virus maternel et au risque de transmission virale par micro-transfusions en fin de grossesse ou par contamination de l'enfant lors du passage dans la filière génitale.

    En l'absence de traitement le risque de transmission du virus à l'enfant est de l'ordre de 20%, il est réduit à moins de 1% en cas de traitement antirétroviral préventif administré à la mère et dans les premières semaines de vie du nouveau-né. Le diagnostic de l'infection à VIH chez un enfant né de mère séropositive se fait différemment selon l'âge auquel sont effectués les prélèvements sanguins (Wainberg et Brun, 2003).

    II.1. Diagnostic de l'infection à VIH-1 chez le nouveau-né

    Le diagnostic précoce est très important pour la prise en charge médicale des enfants nés de mères infectées par le VIH. À cause du transfert passif des immunoglobulines maternelles, la détection d'anticorps dirigés contre le VIH ne peut pas être utilisée comme outil diagnostique avant l'âge de 18 mois. Pour surmonter ce problème, une stratégie de diagnostic moléculaire basée sur la détection des particules virales présentes dans le plasma (RT-PCR) et/ou la rechercher de l'ADN proviral du virus présent dans les cellules circulantes infectées (PCR-ADN) est utilisée.

    La recherche de virus par culture reste intéressante en cas de virus atypique ou variant non reconnu par les techniques moléculaires. Il s'agit le plus souvent d'infections survenant chez des femmes d'origine africaine ; pour faciliter le diagnostic chez le nouveau-né, il est parfois nécessaire d'adresser un prélèvement maternel en cours de grossesse au laboratoire de virologie qui réalisera le diagnostic, afin qu'il puisse sélectionner les techniques adaptées au virus maternel avant de les appliquer aux échantillons de l'enfant (exemple : infection par un virus VIH-1 du groupe O). En l'absence de traitement de l'enfant, les sensibilités des deux techniques de PCR-ADN et ARN-VIH plasmatique sont équivalentes. Pour poser le diagnostic d'infection, il est nécessaire d'avoir deux prélèvements positifs, cela quelle que soit la technique utilisée. Inversement pour poser un diagnostic de non-infection, il faut deux prélèvements négatifs. En cas de traitement préventif de la transmission virale, le diagnostic est peu fiable tant que l'enfant est sous traitement antirétroviral. Il faut donc deux prélèvements négatifs hors période de traitement pour considérer un enfant comme non infecté. Les prélèvements précoces, naissance et premières semaines de vie, peuvent être informatifs en cas de résultat positif, ils permettent notamment d'affirmer une infection in utero en cas de positivité dès la naissance (Wainberg et Brun, 2003).

    En cas d'allaitement maternel, il est nécessaire de rechercher l'infection dans les trois mois qui suivent l'arrêt définitif de l'allaitement. Cette situation peut se rencontrer chez des nourrissons d'origine africaine. En cas d'infection à VIH-2, seules les techniques de PCR-ADN utilisant des amorces spécifiques de VIH-2 sont à privilégier, du fait que la technique de mesure de l'ARN-VIH-2 plasmatique n'a pas été évaluée dans le contexte du diagnostic de l'enfant. Les mêmes règles de prescription que celles décrites pour VIH-1, en soulignant la nécessité des deux prélèvements négatifs pour affirmer une non infection et celle de deux prélèvements positifs pour un diagnostic d'infection (Wainberg et Brun, 2003).

    II.2. Diagnostic de l'infection à VIH-1 au-delà de l'âge de 18 mois

    Les techniques sérologiques permettent de détecter la réponse anticorps de l'enfant, elles peuvent être utilisées selon le même algorithme que celui utilisé pour le diagnostic de l'infection de l'adulte.

    Figure 6:Algorithme pour le diagnostic du VIH (CNLS-IST,2018).

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

    I.METHODOLOGIE

    I.1.Cadre d'étude

    L'étude a été réalisée dans la Région des Hauts Bassins, ville de Bobo-Dioulasso, Province du Houet. Le Centre Muraz a servi de structure d'accueil où nous avons effectué notre stage.

    Ø Présentation du Centre Muraz

    Le Centre MURAZ est une institution de recherche du Ministère de la Santé. Il est basé à Bobo-Dioulasso dans la partie sud-ouest du Burkina Faso. Ce centre a été créé dans le cadre de la lutte contre la trypanosomiase humaine en 1939. Puis ces missions ont évolué pour s'intéresser aux grandes endémies tropicales de l'époque, pour aboutir à la création de l'Organisation de Coopération et de Coordination pour la lutte contre les Grandes Endémies (OCCGE) en 1960. Le centre MURAZ est l'un des trois centres qui ont fusionné pour former l'Institut Nationale de Santé Publique (INSP) du Burkina Faso. Les activités du centre sont orientées par un Conseil Scientifique International. Sa mission est de contribuer, essentiellement au Burkina Faso, à la prévention, au diagnostic et au contrôle des maladies transmissibles et non transmissibles par la promotion et la réalisation de la recherche en santé, la formation et l'expertise en biologie médicale, en sciences humaines et en santé publique.

    Ce centre participedepuis 2009 au diagnostic précoce chez les enfants exposés au VIH dans le cadre du programme national de PTME. Il constitue un centre de référence pour le diagnostic pédiatrique dans les régions de l'Ouest où il reçoit en moyenne plus de 500 échantillons d'enfants chaque année.

    I.2.Types et périodes d'étude

    Il s'est agi d'une étude de type transversale dont la collecte des données a été effectuée sur une période de 3 mois, de JuilletàSeptembre 2020.

    I.3. Population d'étude

    Notre étude a porté sur les 125 enfants nés d'une mère séropositive au VIH-1.

    Ces enfants sont prélevés dans les différents centres de santé dans le cadre de la PTME. Les prélèvementssont envoyés au laboratoire du CM. Chaque prélèvement est accompagné d'une fiche individuelle de prélèvement où sont mentionnées les informations sociodémographiques ainsi que les informations relatives aux interventions de la PTME concernant la mère et l'enfant.

    I.3.1. Critères d'inclusion

    Ø Mères incluses dans le programme de PTME ;

    Ø Enfants dont les mères sont infectées par le VIH-1 ou ont une coinfection de VIH-1/VIH-2.

    I.3.2. Critères de non inclusion

    Ø Les enfants dont les mères sont infectées uniquement par le VIH-2 ;

    Ø Les enfants âgés de plus de 18 mois.

    I.4.Echantillonnage

    L'échantillonnage était exhaustif des patients répondant aux critères d'inclusion.

    Les variables de l'étude choisies sont :

    Âge, sexe, type de l'allaitement, prophylaxie, traitement et le résultat du RT/PCR de l'enfant.

    I.5. Recueil des données

    Les données ont étérecueillies à partir des informations mentionnées dans le registre de laboratoire et sur le bulletin de demande d'examen. La collecte concerne les variables suivantes : l'âge, le sexe, type de l'allaitement, prophylaxie, traitement et le résultat du RT/PCR de l'enfant.

    I.6.Traitement et analyse des données

    Les données ont été consignées d'abord sur la fiche de demande PCR (annexe 1) puis saisies à l'ordinateur dans un fichier du logiciel Microsoft Excel version 2016. Ce logiciel nous a permis de traiter les données et de calculer les pourcentages et élaborer les tableaux et figures.

    I.7.Définitions opérationnelles

    Ø Allaitement sécurisé : c'est un allaitement au cours duquel l'enfant est nourri exclusivement au lait maternel et l'enfant est mis sous prophylaxie depuis la grossesse jusqu'aux 6 premières semaines d'allaitement ;

    Ø Allaitement mixte :c'est un allaitement au cours duquel l'enfant est nourri au sein maternel et au biberon ;

    Ø Allaitement maternel :c'est un allaitement au cours duquel l'enfant est nourri uniquement au sein maternel ;

    Ø Substitut du lait : tout aliment commercialisé ou présenté de toute autre manière comme produit de remplacement partiel ou total du lait maternel ;

    Ø Prophylaxie de la mère : c'est au moment de l'accouchement on administre des ARV pour réduire le risque de transmission mère enfant ;

    Ø Traitement de la mère : c'est lorsque la mère est sous ARV depuis le début de la grossesse jusqu'à l'accouchement ;

    Ø Prophylaxie de l'enfant : Après juste la naissance, on administre des ARV à l'enfant pour prévenir l'infection.

    I.8. Matériel de laboratoire utilisé

    Les réactifs, appareils et consommables/accessoires suivant ont été utilisés au cours de notre étude :

    I.8.1. Réactifs

    Ø Kit d'extraction et d'amplification COBAS Ampliprep/COBAS TaqMan

    Les réactifs destinés au test sont :

    · Quatre (04) cassettes pré remplies et prêtes à l'usage :

    · La cassette CS1 : c'est la cassette de réactifs de particules de verres magnétiques et d'une solution d'isopropanol à 93% ;

    · La cassette CS2 : est celle du réactif de lyse. Elle contient du dihydrate de citrate de sodium, du thiocyanate de guanidine à 42,5%, du polydocanol à moins de 14% et dudithiothréitol à 0,9% ;

    · La cassette CS3 : est destinée aux multi réactifs, contenant une solution de protéinase et un tampon d'élution ;

    · La cassette CS4 : contient les réactifs spécifiques au test VIH-1 : le standard de quantification (QS) du VIH-1. C'est un RNA non infectieux contenant des séquences de liaison aux amorces VIH-1 et un site unique de liaison à la sonde ainsi que del'acide de sodium ;

    · Le master mix : c'est le mélange réactionnel HIV-1. Le master-mix est constitué des désoxyribonucléotides, les amorces sens et anti-sens pour les régions gag et LTR du HIV-1, les sondes oligonucléotidiques liées à un marqueur fluorescent et spécifiques du HIV-1, QS, l'ADN polymérase, l'enzyme Ampérase (Uracile-N-glycosylase) et de l'azide de sodium ;

    · Une solution de sel de manganèse qui sert de tampon. Les réactifs destinés au test sont conservés entre 2 et 8°C et restent stables jusqu'à la date de péremption indiquée tant que le flacon n'est pas ouvert. Après ouverture du flacon, ces réactifs restent stables pendant 28 jours 2-30°C. Chaque kit contient des réactifs en quantité suffisante pour 48 tests, qui peuvent être effectués en lots de 12 à 24 tests ;

    · Le réactif de lavage est constitué de dihydrate de citrate de sodium et de Nméthylisothiazolone-HCl à 0,1%. Le réactif de lavage reste stable jusqu'à la date de péremption indiquée. Après ouverture du flacon, il reste stable pendant 28 jours à 2- 30° C ou jusqu'à la date de péremption si celle-ci survient en premier ;

    · Témoins : ils assurent un contrôle interne lors du test, ils sont constitués d'ARN non infectieux et sont de 2 types :

    - Le témoin négatif (NC) ;

    - Le témoin positif (PC).

    Les témoins sont conservés entre +2 et +8°C, ils restent stables jusqu'à la date de péremption indiquée. Une fois le flacon ouvert, les substances non utilisées sont jetées. Les témoins ont des pinces à code-barres spécifiques à chacun, celles-ci doivent être conservées à 2-30 °C. Les réactifs et les témoins ne doivent pas être congelés.

    Figure 7 :Kit d'extraction COBAS Ampliprep/COBAS TaqMan.

    I.8.2. Appareillage

    ü Cobas AmpliPrep/Cobas Taqman 48 (CAP/CTM) ;

    ü Ordinateur (système informatique connecté) ;

    ü Agitateur thermostaté (thermomixer compact. Eppendorf) : T°C comprise entre -15°C à 100 °C ;

    ü Poste de sécurité microbiologique (PSM) de type II.

    Extracteur CAP Thermocycleur CTM / Ordinateur

    Figure 8: Instrument Cobas AmpliPrep/Cobas Taqman 48(Centre MURAZ)

    Figure 9:Agitateur thermostaté (thermomixer compact. Eppendorf)

    I.8.3. Autres matériel

    Mélangeur à vortex, puncher, portoir de S-tubes, micro-pipettes1000ulcalibrées avec graduation.

    I.8.4. Consommables/accessoires

    Gants stérile sans talc, papier absorbant, embouts stériles avec filtre de1000ul, S-tube de 2 ml, Eau de Javel à 10 %, Alcool à 70 % ; eau distillée ; conteneur de déchets à couvercle, cahier ou registre de résultats.

    I.9.Analyses au laboratoire

    I.9.1. Prélèvement

    Les échantillons de sang étaient prélevés dans les différents centres de santé et envoyés au Centre MURAZ. Ces échantillons étaient reçus au Centre MURAZ sous forme de gouttes de sang total séché sur papier filtre appelé Dried Blood Spot (DBS), en anglais.

    Figure 10:Exemple d'échantillon valide de DBS

    I.9.2. Préparation des échantillons

    Recueil des spots de sang à partir des DBS : 

    - A l'aide d'une perforeuse(PUNCHER) qui est nettoyée après chaque échantillon avec du papier essuie tout imbibé de désinfectant, découper un spot complet de la carte de papier filtre pour chaque échantillon. Si le cercle est perforé, utilisé une pince pour détacher la goutte de sang séché ;

    - Chaque spot est placé dans un S-tube en ajoutant 1100 ul de réactif de pré-extraction d'échantillons (SPEX)

    - Les S-tubes sont placées dans un thermomixer pendant 10 minutes à 56°C

    Figure 11 :Découpage des DBS avec PUNCHER (Centre MURAZ).

    I.9.3. Technique d'extraction et d'amplification de l'ADN-VIH

    v Principe du test

    Le test qualitatif Cobas AmpliPrep/Cobas TaqMan HIV-1, v2.0 est un test de diagnostic in vitro, d'amplification de l'acide nucléique(AN) total destiné à la détection qualitative de l'ADN et de l'ARN du HIV-1 dans les taches de sang séché. Il est utilisé en association avec le réactif de pré-extraction d'échantillons (SPEX) Cobas AmpliPrep/Cobas TaqMan. Le test qualitatif Cobas AmpliPrep/Cobas TaqMan HIV-1, v2.0 s'appuie sur trois opérations principales :

    Ø La préparation des échantillons dans le but d'isoler les acides nucléiques du HIV-1 ;

    Ø La transcription inverse de l'ARN cible pour produire l'ADN complémentaire (ADNc) ; et

    Ø L'amplification par PCR de l'ADN et de l'ADNc cible en même temps que la détection des sondes de détection d'oligonucléotides clivés, doublement marqués, spécifiques de la cible et du contrôle interne (CI).

    Le mode opératoire est d'écrit dans l'annexe 2.

    II. RESULTATS

    Au total, 125 enfants ont été inclus dans notre étude entre juillet et septembre 2020.

    II.1. Caractéristiquessociodémographiques des enfants

    II.1.1. L'âge des enfants de l'étude

    Dans notre étude, les enfants étaient âgés de 0 à 18 mois avec un âge moyen de

    3,32#177; 3,86mois.

    La tranche d'âge la plus représentée était de [0 ; 3] mois avec un pourcentage de 74,4% et celle de ]15 ; 18] mois était la moins représentée avec un pourcentage de 1,6%.

    Figure 12:Répartition des enfants exposés au VIH-1 en fonction de l'âge

    II.1.2. Répartition selon le sexe

    Dans notre étude, 58 (46,4%) enfants étaient de sexe féminin avec un sex-ratio (H/F) de 1,15 (Figure13).

    Figure 13: Répartition des enfants en fonction du sexe

    II.2. Répartition selon la prophylaxie ARV des enfants

    Parmi les enfants de l'étude, l'information sur la prophylaxie ARV était disponible chez 98 enfants ; avec 82 (83,67%) qui étaient sous la Nevirapine (NVP) et Zidovudine (AZT).

    II.3. Répartition des enfants selon le type d'allaitement

    Parmi les enfants ayant des informations disponibles sur le mode d'alimentation pratiquée par la mère (n=118), l'allaitement sécurisé était majoritaire avec 94,92% (112/118) de cas (Tableau III).

    Tableau III : Répartition des enfants selon le type d'allaitement

    Type d'allaitement

    N

    (%)

    Allaitement sécurisé

    112

    94,92

    Allaitement maternel

    3

    2,54

    Allaitement Mixte

    1

    0,84

    Substitut au lait

    2

    1,70

    TOTAL

    118

    100

    II.4. Traitement ARV de la mère pendant la grossesse

    Parmi les enfants de l'étude, l'information sur le traitement des mères était disponible pour 104 d'entre elles. Quatre-vingt-dix-neuf virgules zéro trois pour cent (99,03%) étaient sous traitement ARV pendant la grossesse (Figure 14).

    Figure 14:Répartition des mères en fonction du traitement ARV pendant la grossesse

    II.5. Prophylaxie ARV de la mère au moment de l'accouchement

    Parmi les enfants de l'étude, l'information sur la prophylaxie des mères était disponible pour60 d'entre elles. Quarante-huit(48) mères étaient sous prophylaxie à l'accouchement (Figure 15).

    Figure 15:Prophylaxie de la mère au moment de l'accouchement

    II.6. Résultats des analyses au laboratoire

    Sur un total de 125 enfants nés de mères infectées par le VIH-1, le nombre de cas testés positifs était de 6 enfants, soit un taux de transmission globale de l'infection à VIH-1 de 4,80% chez les enfants de moins de 18 mois nés de mères infectées.

    II.6.1. Résultats PCR en fonction de l'âge des enfants exposés au VIH

    Les résultats PCR en fonction de l'âge sont indiqués dans le tableauIV.

    Tableau IV: Résultats PCR en fonction de l'âge des enfants exposés au VIH

    Résultats

    Positif

    Négatif

    Total

    N

    (%)

    N

    (%)

    N

    (%)

    [0 ; 3]

    5

    4

    88

    70,4

    93

    74,4

    ] 3 ; 6]

    0

    0,00

    14

    11,2

    14

    11,2

    ] 6 ; 9]

    1

    0,8

    5

    4

    6

    4,8

    ] 9 ; 12]

    0

    0,00

    7

    5,6

    7

    5,6

    ] 12 ; 15]

    0

    0,00

    3

    2,4

    3

    2,4

    ] 15 ; 18]

    0

    0,00

    2

    1,6

    2

    1,6

    Total

    6

    4,8

    119

    95,2

    125

    100

    II.6.2. Résultats PCR en fonction de la prophylaxie ARV de l'enfant

    Parmi les 82 enfants qui avaient reçu la prophylaxie ARV à la naissance, 3 avaient un

    résultat positif à la PCR (TableauV).

    Tableau V: Résultats PCR en fonction de la prophylaxie de l'enfant

    Prophylaxie ARV

    Positifs

    Négatifs

    Total

     

    N

    (%)

    N

    (%)

    N

    (%)

    Oui

    3

    2,4

    79

    63,2

    82

    65,6

    Non

    0

    0,00

    16

    12,8

    16

    12,8

    Inconnue

    3

    2,4

    24

    19,2

    27

    21,6

    Total

    6

    4,8

    119

    95,2

    125

    100

    II.6.3. Résultats PCR en fonction du type d'allaitement

    Parmi les 112 enfants sous allaitement sécurisé, 6 avaient unrésultat positif à la PCR (Tableau VI).

    Tableau VI: Résultats PCR en fonction du type d'allaitement

    Type d'allaitement

    Positif

    Négatif

    Total

     

    N

    (%)

    N

    (%)

    N

    (%)

    Allaitement sécurisé

    6

    4,8

    106

    84,8

    112

    89,6

    Allaitement maternel

    0

    0,00

    3

    2,4

    3

    2,4

    Allaitement mixte

    0

    0,00

    1

    0,8

    1

    0,8

    Substitut de lait

    0

    0,00

    2

    1,6

    2

    1,6

    Inconnu

    0

    0,00

    7

    5,6

    7

    5,6

    Total

    6

    4,8

    119

    95,2

    125

    100

    II.6.4. Résultats PCR de l'enfant en fonction du traitement de la mère

    Parmi les 103 enfants dont les mères étaient sous traitement ARV pendant la grossesse, 3 avaient unrésultat positif à la PCR (Tableau VII).

    Tableau VII: Résultats PCR de l'enfant en fonction du traitement de la mère

     

    Positif

    Négatif

    Total

     

    N

    (%)

    N

    (%)

    N

    (%)

    Traitement oui

    4

    3,2

    99

    79,2

    103

    82,4

    Traitement non

    0

    0,00

    1

    0,8

    1

    0,8

    Inconnue

    2

    1,6

    19

    15,2

    21

    16,8

    Total

    6

    4,8

    158

    95,2

    125

    100

    II.6.5. Résultats PCR de l'enfant en fonction de la prophylaxie de la mère

    Parmi les 48 enfants dont les mères avaient reçu la prophylaxie ARV au moment de l'accouchement, 2 avaient unrésultat positif à la PCR (Tableau VIII).

    Tableau VIII: Résultats PCR de l'enfant en fonction de la prophylaxie de la mère

     

    Positif

    Négatif

    Total

     

    N

    (%)

    N

    (%)

    N

    (%)

    Prophylaxie oui

    2

    1,6

    46

    36,8

    48

    38,4

    Prophylaxie non

    0

    0,00

    12

    9,6

    12

    9,6

    Inconnue

    4

    3,2

    61

    48,8

    65

    52

    Total

    6

    4,8

    158

    95,2

    125

    100

    III. DISCUSSION

    Notre population d'étude était constituée à 53,6 % (67/125) de sexe masculin soit un sex-ratio (H/F) de 1,15.Le sexe masculin était supérieur au sexe féminin. Nos résultats se rapprochent de ceux de Kwimatoua (2012) au Burkina Faso qui avait obtenu un sex-ratio (H/F) de 1,2 (Kwimatoua, 2012).

    La tranche d'âge la plus représentée était celle de [0 ; 3] mois soit 74,4% avec des extrêmes de 0 à 18 mois. Cette prédominance de tranche d'âge pourrait s'expliquer par le fait que l'OMS recommande que le diagnostic précoce s'effectue à la sixième semaine de l'enfant. Nos résultats se rapprochent à ceux rapportés par des études antérieures menées par Sontier en 2010 àOuagadougou et Ugochukwu et alen 2010 au Nigéria qui avaient trouvé que le diagnostic précoce s'effectuait en majorité avant les 2 premiers mois (Sontier, 2010 ; Ugochukwu et al., 2010). Pour une meilleure prise en charge des enfants exposés, il est donc nécessaire que le prélèvement s'effectue le plus tôt possible pour un diagnostic précoce.

    Dans la répartition des enfants sous prophylaxie ARV, 83,67% étaient sous la Nevirapine (NVP) et Zidovudine (AZT). Cette valeur pourrait s'expliquer par le fait que, les dernières recommandations OMS 2015-2016 indiquent la prophylaxie post partum améliorée pour des enfants nés de mères infectées par le VIH.

    Concernant le type d'allaitement, les enfants dont le type d'alimentation était disponible, 94,92% étaient sous allaitement sécurisé ; Cette valeur pourrait s'expliquer par le fait que laPTME au Burkina Faso recommande un allaitement sécurisé des enfants nés de mères infectéespar le VIH.

    Le taux de transmission du VIH-1chez les enfants de moins de 18 mois a été de 4,8%. Ce fort taux pourrait s'expliquer par le fait que pour des raisons économiques, sociales et éducatives les femmes ne respectent pas les recommandations de la PTME. Ces résultats sont comparables à ceux de Ghomaréalisé en 2017 au Burkina Faso et au Congo qui avait obtenu 4,8% dans une étude similaire (Ghoma, 2017). Ce taux de transmission reste assez élevé au vu des objectifs du millénaire pour le développement qui ambitionnait de réduire à 0% d'ici 2015 la transmission mère-enfants du VIH.

    Le taux de transmission du VIH-1 chez les enfants nés de mère sous traitement ARV était de 3,2%. Les enfants dont les mères étaient sous prophylaxie ARV à l'accouchement, le taux de transmissionétait de 1,6%. Nos résultats diffèrent de ceux de Ghoma (2017) au Burkina Faso et au Congoqui avait trouvé 0,0% (0/114) chez les enfants nés de mères sous traitement ARV et 6,82%(18/264) chez les mères sous prophylaxie ARV (Ghoma, 2017).Cette discordance laisse supposer un non-respect du nouveau protocole de la PTME en ce qui concerne la trithérapie et la triprophylaxie au Burkina Faso.

    Comme toute autre étude, la nôtre a également rencontré des limites. L'objectif de notre étude était de diagnostiquer précocement, l'infection à VIH-1 chez les enfants nés des mères séropositives, par RT/PCR au Centre MURAZ.

    Nous avons été confrontés à des difficultés,qui sont entre autres :

    ü la quantité insuffisante de sang déposé sur le spot et le nombre de spot (? 4) sur le papier buvard ;

    ü le manque de données, liée à un mauvais remplissage de la fiche de demande d'examen PCR;

    ü l'indisponibilité des réactifs.

    CONCLUSION

    Cette étude nous a permis d'analyser 125 enfants nés des mères infectées au VIH-1, par la technique de la RT/PCR en temps réel, 6 enfants étaient positifs au VIH-1 soit un taux de transmission de 4,8%. Ce tauxde transmission reste toujours élevé malgréles efforts déployés par le ministère de la santé. Il est donc nécessaire de renforcer les mesures de PTME chez les enfants exposés pour une meilleure prise en charge de l'infection VIH-1.

    RECOMMANDATIONS

    En vue d'améliorer la qualité de la prise en charge des enfants nés de mères séropositives, les recommandations suivantes sont formulées aux acteurs sanitaires :

    v Au Ministre de la Santé

    Renforcer les mesures de PTME pour le diagnostic précoce de tous les enfants exposés au VIH.

    v Aux cliniciens :

    Ø Remplir correctement la fiche de demande de PCR ;

    Ø Appliquer les nouvelles recommandations de la PTME qui consiste à établir un Allaitement sécurisé et la prophylaxie chez l'enfant et la mère ;

    Ø Prélever à temps les enfants exposés (dans 6 semaines).

    v Aux techniciens et biologistes du laboratoire

    Réaliser le diagnostic des échantillons d'enfants exposés au VIH dans un cours délais (inférieur à 2 semaines).

    v Aux mères des enfants exposés aux VIH

    Respecter les conseils du personnel de santé pour les mesures de prévention de transmission du VIH.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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    ANNEXES

    Annexe 1 :Fiche de demande d'examen PCR

    Région : ........................................ District sanitaire :..................... Formation Sanitaire :.....................Demandeur (Nom/Prénoms):..................

    Renseignements sur l'enfant :

    Nom et prénom de l'enfant : ......................................................

    Date de naissance : /_____/_____/_________ Age : .........Sexe : M /__/ F /__/

    Porte d'entrée : PTME/_ / CREN :/_ / CC :/_ / HOSPITALISATION : /_ / AUTRES : /_ / (préciser) ..................................

    Code de l'enfant : .............................. (si PTME, code PTME suivi de BB) ProphylaxieARV :oui /__/ non /__/ Si oui NVP /__/ ou AZT /__/

    Mode d'alimentation : Allaitement sécurisé /__ / Substituts du lait /__ / Mixte /__/ Enfant sevré : Oui /__/ Non /__/ date : (.................................)

    Renseignements sur la mère :

    Vivante : oui /__/ non /__/ Age :.....Gestité:.........Parité :...Contacts :..........

    Mode d'accouchement : Voie Basse /__/ Césarienne /__/

    Code PTME de la mère : .............

    Date de découverte de la séropositivité : /_______/_______/_________

    Type de VIH : VIH-1 /__ / VIH-2 /__ / VIH-1+VIH-2 /__/ Inconnu /__/ Traitement ARV : oui /__/ non /__/

    Date de début du traitement/_____/____/_______

    Protocole d'ARV : ...................................

    Prophylaxie ARV : oui /__/ non /__/ Date de début du traitement /__/___/___

    Combinaison ARV :

    Prélèvement : Date /_______/_______/_________ Heure :............

    Préleveur (Nom/Prénoms) :..........................................Signature :

    Réception au Labo PCR : Date /____/____/_______ Nom .........................

    Signature :

    Annexe 2 :mode opératoire de CAP/CTM

    La procédure de travail est automatisée à l'aide de l'appareil COBAS®AmpliPrep et de l'analyseur COBAS® TaqMan® ou COBAS® TaqMan® 48. En suivant le protocole fournis par le fabriquant, nous avons procéder comme suit :

    v Démarrage de l'automate

    · Allumer le CTM et le CAP ;

    · Allumer l'ordinateur ;

    · Ouvrir l'Amplilink (User ID : .......... Et Password : ............)

    · Vérifier le niveau du réactif de lavage et les indications de maintenance du CAP et du CTM ;

    · Remplacer le réactif de lavage et exécuter la maintenance si nécessaire.

    v Chargement des réactifs

    · Sortir les réactifs du Réfrigérateur et les charger immédiatement ;

    · Charger la Cassettes Réactifs CS1 dans un portoir Réactif et insérer dans la position A ;

    · Charger les Cassettes Réactifs CS2, CS3 et CS4 dans un autre portoir Réactif et insérer le dans une des positions B à E.

    v Traitement des échantillons pour le diagnostic sur DBS :

    · Introduire les cercles dans les S-tubes ouverts préalablement déposés sur le thermomixer ;

    · Refermer les S-tubes ;

    · Ouvrir les S-tubes individuellement, introduire 1100 ul de diluent et refermer immédiatement ;

    · Prendre 2 S-Tubes et introduire dans le 1er tube 1000 ul de témoin négatif et dans le 2ème 1000 ul de témoin Positif (Vortexer 20 seconde les témoins avant l'utilisation) ;

    · Incuber les S-tubes contenant contrôles et échantillons dans le thermomixer à 1000 rpm à une température de 56°C pendant 10 min.

    v Demande pour chaque échantillon et contrôle

    · Pour créer les demandes des échantillons à analyser, cliquer sur l'icône de demande d'examens ensuite sur Sample. Pour chaque échantillon cliquer New puis Order et entrer l'identité du patient puis faire OK. Sélectionner la liste et choisir le test. A la fin cliquer sur SAVE ;

    · Pour saisir le Rack des échantillons du test à réaliser, cliquer sur Sample rack puis New, noter le numéro du portoir échantillon dans la case Sample rack ID et identifier le RUN dans Bach ID ;

    · Cliquer sur le test à faire au bas de la feuille ;

    · Cliquer dans la case S pour sélectionner le NC ;

    · Déplacer le curseur sur les cases :

    ü LPC et HPC, pour la charge virale plasmatique suivantes et procéder de même pour le (pour les tests quantitatifs)

    ü PC, pour le diagnostic moléculaire ;

    · Pour les échantillons, sur la ligne en dessous des contrôles, dans la case Sample ID faire double clique, une liste apparait. Choisir l'identité du premier échantillon et faire OK ;

    · Procéder de la même manière pour les suivants. On peut sélectionner toute la liste et faire OK si les identités sont dans l'ordre de la liste de paillasse ;

    · Cliquer sur Save.

    v Chargement des consommables et échantillons

    · Insérer les SPU dans le portoir des SPU. Appuyer de part et d'autre pour bien les insérer ;

    · Charger le portoir SPU dans une des positions J, K ou L ;

    · Charger les K-Tips de M à P ;

    · Charger le portoir Echantillon dans une des positions F, G

    ü Association K-Carrier au portoir K-carrier

    · Placer le K-carrier sur le portoir ;

    · Cliquer sur le System puis sur Sample ;

    · Scanner le Barcode du portoir du K-carrier (une fenêtre apparait) ;

    · Scanner immédiatement le Barcode du K-Carrier (délai 5 secondes) ;

    · Cliquer sur OK (délai 5 secondes) ;

    · Insérer le portoir K-carrier dans une des positions de M à P.

    NB : Créer toujours le Rack échantillon et le charger avant d'associer un K-carrier

    v Lancement du COBAS AmpliPrep

    · Vérifier le chargement des cassettes, échantillon et system ;

    · Cliquer sur Start (sur l'ordinateur) ;

    · Noter le temps auquel l'extraction prend fin ;

    · A la fin sortir le K-carrier du CAP ;

    · Décontaminer le CAP en cliquant faire service all ;

    · Ensuite faire light décontamination (durée = 30 secondes) ;

    · Eteindre le CAP ou faire la maintenance journalière.

    v Lancement du COBAS TaqMan

    · Sélectionner TaqMan dans le system ;

    · Cliquer Open ;

    · A l'aide du K-carrier transporté déposer le K-carrier dans le thermocycler et fermer le couvercle ;

    · Cliquer sur Start pour démarrer l'amplification et la détection ;

    · A la fin visualiser les résultats ;

    · Sortir le K-carrier pour valider les résultats.

    NB : Pour réutiliser le K-carrier et Sample Rack venant du Run précédant il faut obligatoirement valider les résultats.

    Matériel et consommables nécessaires à l'Appareil CAP /CTM : Kit contenant code barre clip pour les contrôles ; bidon de tampon de lavage ; Tubes SPU ; K-tubes ; K-tips ; K -carrier + code barre ; Code Barre clip pour échantillons ;portoir des S-tube et K-tube + Code Barre ; portoir des tubes SPU ;portoir réactifs + Code Barre ;portoir k-carrier + Code Barre ;Porteur K-carrier ; Porteur K-tube ; lecteur code barre.






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus