WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le respect du secret professionnel chez le personnel infirmier.


par Prosper NKUNZIMANA
Université de Ngozi Burundi - Licence en sciences infirmières 2017
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

i

Cas de l' l'Hôpital Autonome de Ngozi (BURUNDI)

Mémoire présenté pour l'obtention d'un Diplôme de Baccalauréat
(Licence) en Sciences Infirmières

Encadré par :

-Dr Agapit UWAMAHORO : DACS de l'Hôpital Autonome de NGOZI -Sr Esperance BEDETSE : Directrice de l'IUSS de NGOZI

Elaboré par :

Prosper NKUNZIMANA Francis KWIZERA

Membres de Jury :

Président : Dr. J .Paul NGANDI

Chef de service Obstétrique à l'Hôpital Autonome de Ngozi et Enseignant à l'IUSS de Ngozi

Accesseur : Mr Augustin KAYOBERA

Chargé des affaires économiques au District Sanitaire de Ngozi

ii

DEDICACE 1

A Dieu Tout Puissant pour son amour et sa grâce éternelle qu'il manifeste envers moi

A mes chers parents Salvator NKUNZIMANA et Anastasie NAHIMANA, pour le soutien affectif que vous avez montré à mon égard, que ce travail soit pour vous un sujet de joie et le fruit de votre sueur.

A la famille Désiré MINANI,

A la famille Richard NDAYISHIMIYE,

A la famille Léonard HAKIZIMANA,

A tous mes frères et mes soeurs,

A mes oncles et mes tantes,

A toute ma famille,

A tous mes amis et connaissances qui ont contribué de près ou de loin,

Je dédie ce rapport.

Prosper NKUNZIMANA

iii

DEDICACE 2

A l'Eternel Dieu Tout Puissant;

A mes parents Salvator MUTUGANYI et Sabine NTAWUSHIRINTIMBA, pour tout le soutien et l'amour que vous me portez depuis mon enfance et votre bénédiction m'accompagne toujours .Que ce modeste travail soit l'exaucement de vos voeux tant formulés, le fruit de vos innombrables sacrifices. Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorder santé, bonheur et longue vie et faire en sorte que jamais je ne vous déçoive. ;

A mes frères et soeurs ;

A mes beau- frères ;

A mes neveux et mes nièces A tous ceux qui me sont chers A vous tous,

Je dédie ce rapport

Francis KWIZERA

Prosper NKUNZIMANA

iv

REMERCIEMENTS 1

L'aboutissement de ce travail ne résulte pas de nos seuls efforts en tant qu'auteur, mais plutôt des efforts conjugués de plusieurs personnes. A notre entendement, il est de notre devoir moral d'exprimer nos vifs et sincères sentiments de reconnaissance à tous ceux dont le concours nous a été précieux dans la réalisation de ce travail.

V' Tout d'abord, mes plus sincères remerciements vont à mes parents qui m'ont toujours encouragé dans la poursuite de mes études, ainsi que pour leur aide, leur compréhension et leur soutien.

V' Notre gratitude est adressée particulièrement à la Révérende soeur Espérance BEDETSE et au Docteur Agapit UWAMAHORO qui ont accepté de diriger ce travail malgré leurs multiples occupations. Votre compréhension, votre disponibilité, votre rigueur scientifique, vos conseils nous serviront de modèle dans la vie professionnelle. Soyez rassuré de notre profonde gratitude, que Dieu vous récompense.

V' Aux membres du jury qui, avec bienveillance, ont accepté malgré leurs calendriers surchargés, de juger ce travail. Veuillez trouver ici le témoignage de notre profonde gratitude.

V' A la Directrice de l'IUSS, Madame Anne-Marie BOYAYO, qui a été pour nous : éducatrice et guide;

V' Aux infirmiers des services de Médecine interne, Laboratoire et Gynéco-Obstétrique à l'Hôpital Autonome de Ngozi.

V' A tous les enseignants depuis l'école primaire jusqu'à l'université pour la formation de qualité qu'ils m'ont donnée ;

V' A la Direction de l'Hôpital Autonome de Ngozi qui nous a donné l'accès pour le stage et la collecte des données;

V' Aux encadreurs des stages et à tout le personnel de l'Hôpital Autonome de Ngozi ;

V' A mes camarades de classe à l'Institut Universitaire de la Science de la Santé en particulier Francis KWIZERA pour la joie et les peines partagées ;

v

REMERCIEMENTS 2

Ce travail de recherche est l'aboutissement des efforts de plusieurs personnes.

Au terme de sa réalisation, j'éprouve un vif plaisir et un agréable devoir d'exprimer publiquement ma profonde gratitude à toutes les personnes ayant contribué à la réalisation de ce travail.

Mes sincères remerciements s'adressent à mes parents, à tous ceux qui m'ont assurés une formation tant intellectuelle que morale dès l'école primaire jusqu'à l'Université en général et particulièrement ceux de l'Institut Universitaire des Sciences de la Santé(IUSS).

Qu'il me soit permis d'exprimer ma profonde gratitude à la Révérende Soeur Espérance BEDETSE et au Docteur Agapit UWAMAHORO , Directeurs de ce travail qui, malgré leurs nombreuses occupations, ont accepté de le diriger. Leurs compétences, leurs expériences et leur rigueur scientifique m'ont été d'une utilité indéniable.

Je remercie aussi tous les membres du jury qui ont sacrifié leur temps à lire et commenter ce livre, malgré leurs multiples obligations.

Mes remerciements vont également à l'endroit de la famille Jean Bosco NKERAGUHIGA qui m'a toujours soutenu durant le parcours de mes études.

Je tiens à remercier également aux responsables et à tout le personnel de l'Hôpital Autonome de Ngozi pour leur bonne collaboration pendant notre stage et notre collecte de données.

Que mes chers frères, mes soeurs, mes oncles, mes tantes, mes collègues et mes amis reçoivent mes remerciements très distingués dans ce travail pour leur soutien et leur encouragement. Enfin, toutes les personnes qui m'ont soutenues de près et de loin, qu'ils éprouvent un sentiment de satisfaction pour leur contribution.

Francis KWIZERA

vi

LISTE DES ENSEIGNANTS

NOM ET PRENOM

GRADE

COURS

Prof. Antonio CEVESE

PO

Physiologie I

Prof. Elda BAGGIO

PO

Pathologie Chirurgicale

Prof. Gian Carlo TASSINARI

PO

Physiologie II

Prof. Patricia KERRY

PO

Biologie Cellulaire et Moléculaire Histologie Chimie

Biochimie

Prof. Pietro SOLERO

PO

Médecine de Laboratoire

Prof. Paolo BELLAVITE

PO

Pathologie Générale et Physiopathologie

Prof. Sylvana MANSERVISI

PO

Hygiène

Prof. Aloys NIYONGABO

PA

Nutrition et Diététique

Dr. Ir. Marc NGENDAHAYO

PA

Statistiques Appliquées à la Santé

Dr. Ivan DAROUI

CC

Anesthésie-Réanimation

Dr. Antonio ZIVIERI

CC

Pharmacologie

Dr. Eugene NDIRAHISHA

CC

Cardiologie

Gastroentérologie

Dr. Chiara MEZZALIRA

CC

Pédiatrie et Néonatologie

Dr. Pierre Célestin KARANGWA

CC

Biophysique

Physique Générale

Mr. Juvent KINIGI

CC

Immunologie Microbiologie

Dr. Abbé Jean-Bosco HABARUGIRA

CC

Éthique et Déontologie Médicale

Dr. Pharaon NYAMURARA

MA

Anatomie I

Traumatologie et Orthopédie

Mr. Aloys NIYONIZIGIYE

MA

Français

Dr. Guillaume

NTAWUKURIRYAYO

MA

Endocrinologie Hématologie

Dr. J .Paul NGANDI

MA

Gynécologie et Obstétrique

Dr. Eraste NIYONGABO

MA

Pathologies Infectieuses et Parasitaires

vii

Dr. Sandrine MUKESHIMANA

MA

Néphrologie Rhumatologie

Dr. Marcellin CISHIBANJI

MA

Pneumologie Anatomie II

Dr. Corneille MANIRIMBERE

MA

Neurologie Dermatologie

Dr. Joachin BARAKENGUZA

MA

Santé Maternelle et Infantile

Mr. Justin MASHATA

MA

Pédagogie des Sciences de la Santé et Education pour la santé

Soins Infirmiers en Pédiatrie- Réanimation Anthropologie médicale

Mr. Francesco PANZELI

MA

Kinésithérapie

Mr. Pascal NZIRUBUSA

MA

Soins Infirmiers en Chirurgie et au Bloc Opératoire

Mr. Désiré NSABIMANA

A

Oto-rhino-laryngologie

Mr. Albin NDENZAKO

A

Logiciel EPI-Informatique Epidémiologie

Mr. Gabriel NKESHIMANA

A

Psychiatrie et Psychologie médicale

Mr. Pascal IRANDAGIYE

A

Administration et Gestion des services de Santé

Méthodologie de Recherche et Gestion des Projets

Mr. Félicien BANDYATUYAGA

A

Stomatologie

Mr. Emmanuel NIFASHA

A

Psychologie générale

Mr. Lambert NDIKUMANA

A

Anglais Kiswahili

Mr Magnus NTAKARUTIMANA

A

Imagerie Médicale

Mr. Leonidas NDAJE

A

Informatique

Mr. Raymond BIZIMANA

A

Techniques Générales des Soins Infirmiers

et Démarche des soins infirmiers en
médecine interne

Mme Belyse IRAKOZE

A

Soins infirmiers de base

Mme Libérate MANIRAKIZA

A

Soins Infirmiers en Gynécologie et

Obstétrique

Mr. Jérôme MBAZUMUTIMA

A

Ophtalmologie

viii

SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

A : Assistant

APGAR : Apparence, Pouls, Grimace, Activité, Respiration

BCF : Bruit du Coeur foetal

CC : Chargé de Cours

CDS : Centre de Santé

CHAP : Chapitre

CPN : Consultation prénatale

CPON : Consultation post-natale

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

DMPA : Dépôt Medroxy Progestérone Acétate

Dr : Docteur

Dr Ir : Docteur Ingénieur

Etc. : Etcetera

EPM : Ecole paramédicale

EPS : Education pour la santé

F.R : Fréquence Respiratoire

F .C : Fréquence Cardiaque

GATPA : Gestion Active de la Troisième Phase d'Accouchement

GE : Goutte Épaisse

H : Heure

HTA : Hypertension Artérielle

HU : Hauteur Utérine

IDE : Infirmier Diplômé d'État

IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmiers

IUSS : Institut Universitaire des Sciences de Santé

MA : Maître Assistant

MAF : Mouvement Actif du Foetus

MI : Médecine interne

Mme : Madame

Mr : Monsieur

NFS : Numération de la Formule Sanguine

P . : page

ix

PA : Professeur Associé

PF : Planning Familial (ou planification familiale)

PO : Professeur Ordinaire

Prof : Professeur

T0 : Température

T.A. : Tension Artérielle

UNG : Université de Ngozi

x

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Nombre d'heures obligatoires en fonction du secteur de stage 2

Tableau 2 : Activités réalisées au service des Urgences et Kinésithérapie pendant 2 semaines 4

Tableau 3 : Activités réalisées en Soins Intensifs pendant une semaine . 5

Tableau 4 : Activités réalisées au Laboratoire pendant une semaine 5

Tableau 5 : Activités réalisées en Stomatologie pendant une semaine 6

Tableau 6 : Activités réalisées en Service de Radiologie pendant une semaine ..6

Tableau 7: Activités réalisées en chirurgie et Bloc-Opératoire pendant 1mois ..7

Tableau 8 : Activités réalisées en médecine interne pendant deux semaines ..8

Tableau 9 : Activités réalisées au Centre de Santé pendant deux semaines 9

Tableau 10 : Activités réalisées en Pédiatrie et Néonatologie pendant 1mois ..10

Tableau 11 : Activités réalisées en Gynéco-Obstétrique pendant 1 mois et 2 semaines 11

Tableau 12: Répartition des enquêtés selon les services 26

Tableau 13: Répartition des infirmiers enquêtés selon le niveau d'étude 29

Tableau 14 : Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question:« Qu'entendez-

par secret professionnel ? » 29
Tableau 15: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : « Le secret

professionnel est un acte d'ordre éthique de la profession infirmière ?» 30
Tableau 16 : Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question :

« Le secret professionnel est-il important en santé ? » 30
Tableau 17 : Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question :

« Pourquoi le secret professionnel en santé est-il important ? » .,.31
Tableau 18: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question : quelles sont les conséquences induites par le non respect du secret professionnel ? »....31

xi

Tableau 19: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question :

« quels sont les facteurs influençant le non respect du secret professionnel ? »..32 Tableau 20: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question :

« Que faire pour protéger les documents médicaux ?» ..32
Tableau 21 : Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question :

« Quels sont les éléments à tenir comme secret en santé ? » .33
Tableau 22: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question « Y-auraient-il des cas où on peut dévoiler le secret professionnel? » et « quand

faut-il dévoiler le secret professionnel en santé ? » ..33
Tableau 23: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : « Qui

peut communiquer les éléments du dossier médical ? » 34
Tableau 24: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : « Est ce que

tous les acteurs de soins sont tenus au secret professionnel ?» 34
Tableau 25: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question : « qui

est tenu à l'annonce du diagnostic médical ? » 35
Tableau 26: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : «Est-ce que le médecin est-il autorisé de révéler le diagnostic médical aux proches

du malade ? » .35

Tableau 27: Répartition des clients selon la connaissance de leur problème de santé 36

Tableau 28: Répartition des clients selon la réponse à la question : «Est-ce que les

infirmiers qui assurent vos soins gardent en secret vos problèmes ? » 36
Tableau 29 : Suggestions des clients pour le respect du secret professionnel chez le

personnel infirmier 37
Tableau 30: Répartition des observations selon qu'il y a présence d'endroit sécurisé réservé à la conservation des documents médicaux dans les 4 services retenus par notre

étude ..37
Tableau 31: Répartition des observations selon que les documents médicaux sont bien rangés

dans les 4 services retenus par notre étude . ..38
Tableau 32:Répartition des observations selon que les documents médicaux sont laissées

sur le lit des malades dans 3 services d'hospitalisation ...38
Tableau 33 : Répartition des observations selon que les dossiers médicaux trainent dans la

salle de soins 38
Tableau 34: Répartition des observations selon que les infirmiers se disent les problèmes

du malade dans le corridor 39

xii

TABLE DES MATIERES

DEDICACE 1 i

DEDICACE

2 ..iii

REMERCIEMENTS 1 iv

REMERCIEMENTS 2 v

LISTE DES ENSEIGNANTS ...v

SIGLES ET

ABREVIATIONS ..viii

LISTE DES TABLEAUX x

TABLE DES

MATIERES xii

INTRODUCTION GENERALE ..1

0.1. Projet de stage 1

0.1.1. Organisation générale de stage 1

0.1.2. Préparation bénéficiée avant le stage .2

0.1.3. Les attentes .2

0.1.4. Encadrement en stage .3

0.2. Les activités réalisées en stage ..3

0.3. Synthèse des difficultés rencontrées au cours de stage 12

0.4. Proposition des solutions aux problèmes rencontrés ..12

CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ..24

xiii

0.5. Constat du problème 12

0.6. Problématique 13

0.7. Hypothèse 14

0.8. Objectifs 14

0.8.1. Objectif général 14

0.8.2. Objectifs spécifiques 14

0.9. Intérêt du sujet 15

0.9.1. Intérêt du personnel soignant 15

0.9.2. Intérêt scientifique 15

CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE ..16

I.1. Définitions des concepts 16

I.1 .1. Respect 16

I.1.2. Secret 16

I.1.3. Professionnel 16

I.1.4. Secret professionnel 16

I.1.5. Le respect du secret professionnel 16

I.1.6. La confidentialité 17

I.1.7.Relation soignant- soignée 17

I.1.8. Déontologie 17

I.1.9.Divulgation 17

I.1.10.Ethique 18

I. 2. Fondements du secret professionnel 18

I. 3. Les éléments du secret professionnel 18

I.4. Importance du secret professionnel infirmier 19

I.5. Devoir de discrétion et secret professionnel 19

I.6. Personnes tenus au secret professionnel 20

I.7.De fréquents risques d'indiscrétion 20

I.7. 1. Les causes du non respect du secret professionnel 21

I.7.2. Filières d'évasion d'une information confidentielle 21

I.7.2.1. Informations écrites 21

I.7.2.2 Informations orales 22

I.8. Les conséquences induites par le non respect du secret professionnel 22

I.9. Peut-on partager le secret professionnel ? 23

IV.1. Les connaissances du personnel infirmier sur le secret professionnel 40

IV.2. L'importance du respect du secret professionnel en milieu de soins 40

xiv

II.1. Description du lieu d'étude

24

II.2. Justification du choix du terrain

25

II.3. Type d'étude

..25

II.4. Période d'étude

25

II.5. Échantillonnage

..25

II.5.1. Population cible

25

II.5.2. Taille de l'échantillon

.25

II.5.3. Critères d'inclusion

..26

II.5.4. Critères d'exclusion

.26

II.6. Technique de collecte des données

.27

II.6.1. Outils de collecte des données

.27

II.6.2. Déroulement de la collecte des données

27

II.7. Dépouillement, saisie, traitement des résultats

.27

II.8. Style bibliographique

..28

CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS

..29

III. 1. Identification des infirmiers enquêtés 29

III. 2. Résultats de l'enquête menée auprès du personnel infirmier 29

III. 3. Résultats de l'enquête menée auprès des clients 36

III.4. Résultats des observations sur le niveau du respect du secret professionnel dans

services retenus par notre étude (Médecine interne, Gynécologie, Obstétrique, et Laboratoire).

37

CHAPITRE IV. ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS 40

xv

IV.3. Les conséquences induites par le non respect du secret professionnel

41

IV.4.Les facteurs influençant le non respect du secret professionnel

41

IV.5.Les cas où on peut dévoiler le secret professionnel en santé et celui qui peut

communiquer les éléments du dossier médical

42

IV.6.A qui le médecin est -il autorisé de révéler le diagnostic médical du malade

..43

IV.7. La protection des informations livrées par la personne soignée

43

IV.8. Les suggestions pour bien garder le secret professionnel

44

CHAPITREV. CONCLUSION ET SUGGESTIONS

..45

V.1.Conclusion

.45

V.2. Suggestions

46

V.2.1. A l'Hôpital Autonome de Ngozi

.46

V.2.2. Au personnel infirmier et à tout personnel intervenant auprès du malade

46

V.2.3. Aux étudiants et aux chercheurs

46

BIBLIOGRAPHIE

.47

1

INTRODUCTION GENERALE

Dans notre cursus de formation, chaque année académique est organisée en deux périodes: une période des cours théoriques et une période de stage. Le stage nous permet de concilier la pratique à la théorie apprise ainsi que découvrir et s'habituer au système de soins de santé.

Le stage contribue au processus de notre apprentissage. Nous apprenons en agissant et en accomplissant les actes concrets dans des situations réelles des soins. Ce contexte d'apprentissage nous permet de développer des compétences (savoir faire et savoir être) relatives à la prise des décisions cliniques appropriées aux situations de soins. Le stage est donc l'occasion d'expérimenter divers modes d'interventions auprès des clients de tout âge et dans divers milieux d'exercice de la profession infirmière.

0.1. Projet de stage

0.1.1. Organisation générale de stage

Nous avons effectué notre stage dans différents services de l'Hôpital et du Centre de Santé. En première année, chaque étudiant choisissait lui-même un terrain de stage pour 1 mois (160 h) soit à l' Hôpital soit au CDS.

En deuxième année, le stage a été effectué au sein de l'Hôpital Autonome de Ngozi et au centre de santé de Ngozi pour deux mois (320 h). A l'Hôpital, nous sommes passés dans les services de : Médecine Interne, Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique et Urgences.

Le présent travail rapporte les activités réalisées durant le dernier stage de 3ème année de Baccalauréat. Ce stage a été effectué à l'Hôpital Autonome de Ngozi et au centre de santé de Ngozi, et s'est étendu sur une période de 6 mois (960 h).

Le plan du stage dans les services est repris dans le tableau suivant :

2

Tableau 1 : Nombre d'heures obligatoires en fonction du secteur de stage

 

Services de stage

Nombre d'heures obligatoires

1

Médecine interne +Urgences+kinésithérapie

160h

2

Pédiatrie + Néonatologie

160h

3

Chirurgie (Hospitalisation) + Bloc opératoire

160h

4

Gynéco-Obstétrique

240h

5

Santé communautaire

80h

6

Soins intensifs+Dentisterie+Laboratoire+Radiologie

160h

 

Total

960h

0.1.2. Préparation bénéficiée avant le stage

Chaque fois avant de commencer le stage, Madame la doyenne de l'IUSS donne des consignes aux étudiants. Ces consignes sont des «règles» que nous devions respecter en toute circonstance. Elles sont élaborées dans le but d'entraîner le futur professionnel à la discipline indispensable au bon fonctionnement d'un service et au respect des personnes malades et de la hiérarchie

0.1.3. Les attentes

Effectuer un stage au sein de l'Hôpital et au centre de santé est un atout pour nous dans le cadre de notre formation. Au terme de notre stage, nous devons être capable de:

· mener un interrogatoire clinique ;

· examiner une personne malade ;

· identifier les signes et les symptômes dépassant nos domaines de compétences et référer systématiquement ;

· demander les examens complémentaires utiles et nécessaires ;

· établir et vérifier un diagnostic du domaine de nos compétences ;

· rédiger une observation clinique;

· proposer le traitement ;

· réaliser les soins infirmiers autonomes et/ou prescrits ;

3

? gérer les ressources et les activités d'une structure de soins ;

? nous engager dans le développement de la pratique professionnelle ; ? établir une relation de collaboration avec tous les acteurs de soins.

0.1.4. Encadrement en stage

L'encadrement est assuré par :

- un infirmier référent qui supervise le déroulement du stage et évalue les pratiques de soins ; - Un médecin chef de service est automatiquement référent pour tout ce qui concerne les connaissances médicales, les observations et les entraînements cliniques (ils sont seuls habilités à évaluer les observations cliniques).

0.2. Les activités réalisées en stage

Nous avons élaboré les activités réalisées au cours du dernier stage c'est -à -dire en troisième année de Baccalauréat.

Etant donné que nous avons travaillé à deux, les activités observées et celles réalisées au cours du stage sont mentionnées dans les colonnes 2, 3, 4, 5 du tableau moyennant les codes représentant chacun de nous. La colonne F K représente les activités observées ou réalisées par Francis KWIZERA et la colonne P NK représente les activités observées ou réalisées par Prosper NKUNZIMANA.

4

Tableau 2 : Activités réalisées au service des Urgences et Kinésithérapie pendant 2 semaines

Activités ou actes

Nombre de

fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

PNK

F K

P NK

Service des Urgences

 

Prise des paramètres vitaux (To, F.R, T.A, F.C)

-

-

34

40

Pose des voies veineuses et installations des perfusions

2

3

20

21

Prélèvement veineux et capillaire

4

3

20

23

Pratique des injections intraveineuses, intra- musculaires

3

4

22

25

Acte d'atténuation de la fièvre (injection d'antipyrétique)

1

2

15

17

Arrêt des convulsions en urgence (injection de Diazépam)

5

6

4

3

Transport des clients sous perfusion

2

3

18

15

Pratique des soins locaux en urgence

5

7

15

13

Service de Kinésithérapie

 
 
 
 

Participation: au massage simple, à la mobilisation passive, à la mise en oeuvre et surveillance du réentrainement à l'effort

4

6

3

-

5

Tableau 3 : Activités réalisées en Soins Intensifs pendant une semaine

Activités ou actes

Nombre de

fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Exécution des soins locaux chez les traumatisés

6

5

3

4

Pose des voies veineuses et installation des perfusions

0

2

5

9

Réfection des lits et prévention des escarres

3

4

8

7

Prise des paramètres vitaux

-

-

22

26

Pose d'une sonde naso- gastrique+aspiration

7

4

_

2

Surveillance d'un opéré

2

2

3

2

Surveillance d'un patient sous oxygénothérapie

1

1

3

3

Tableau 4 : Activités réalisées au Laboratoire pendant une semaine

Activités ou actes

Nombre de

fois observé

Nombre de

fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Enregistrement et étiquetage des échantillons

2

3

26

23

Pratique des colorations au Giemsa

10

11

7

9

Pratique des colorations de Gram

8

8

2

2

Prélèvement stérile du sang (veineux et capillaire)

2

4

24

27

Pratique des groupages sanguins et rhésus

7

5

2

2

Pratique de test de grossesse

6

4

2

1

Distribution des échantillons dans les différents services du laboratoire

2

2

12

15

6

Tableau 5 : Activités réalisées en Stomatologie pendant une semaine

Activités ou actes

Nombre de fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Education pour la santé adéquate à un client souffrant d'une affection stomatologique

7

10

3

4

Pose du diagnostic d'une affection courante en stomatologie (stomatite, gingivite, carie dentaire, tartre)

10

8

2

1

Administration d'une anesthésie locale

12

10

_

1

Pratique de l'extraction d'une dent de lait et d'une dent définitive

14

12

_

2

Assistance de détartrage

16

18

1

1

Préparation et identification de matériels à utiliser en stomatologie

10

4

6

10

Tableau 6 : Activités réalisées en Service de Radiologie pendant une semaine

Activités ou actes

Nombre de fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Installation des personnes malades en fonction de l'examen ;

6

12

7

9

Préparation du matériel ;

4

2

10

15

Développement du cliché, chargement des cassettes et séchage du cliché.

8

5

4

6

7

Tableau 7: Activités réalisées en chirurgie et Bloc-Opératoire pendant 1mois

Activités ou actes

Nombre de fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Chirurgie hospitalisation

Exécution des soins locaux

5

6

40

52

Prise des paramètres vitaux

-

-

46

33

Pratique des injections intraveineuses, intra- musculaires

1

2

32

30

Ablation des fils

3

4

7

5

Prévention des escarres et d'autres complications de décubitus

2

3

17

18

Réfection des lits

_

-

15

14

Installation des perfusions

3

3

28

29

Pose des voies veineuses

1

2

22

20

Enregistrement des soins prodigués aux clients

4

3

32

28

Préparation d'un chariot

4

2

8

9

Nettoyage d'une plaie

4

2

20

20

Exécution d'un pansement sec aseptique avec ablation des fils

2

2

10

12

Exécution d'un pansement avec mèche

2

3

8

12

Exécution d'un pansement du moignon

3

2

3

5

Exécution d'un pansement gras

3

2

2

2

Surveillance des opérés

1

1

8

10

Exécution d'un bandage

2

2

8

7

Surveillance des malades avec plâtre

7

6

2

3

Surveillance des malades : état général, perfusions,

drains,....

2

2

16

18

Bloc Opératoire

 
 
 
 

Préparation et identification du matériel stérile selon

l'intervention chirurgicale

12

11

1

2

Identification des fils de suture pendant l'intervention

chirurgicale.

8

7

5

6

8

Tableau 8 : Activités réalisées en médecine interne pendant deux semaines

Activités ou actes

Nombre de fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Prise des paramètres vitaux (To, F.R, T.A, F.C)

-

-

46

42

Assurer le confort du malade par : la mobilisation

3

2

15

14

Administration des médicaments prescrits selon la voie indiquée

4

1

27

28

Pose des voies veineuses et installation des perfusions

1

4

20

23

Changement des perfusions

2

2

21

20

Surveillance des clients sous perfusions

2

3

12

10

Prélèvement veineux et capillaire

2

3

22

24

Pratique de sondage vesical

2

4

2

1

Réfection des lits

2

2

10

12

EPS pour les clients

3

2

18

16

Enregistrement des soins donnés aux clients

4

3

40

36

Acheminement des différents échantillons au Laboratoire

1

1

10

12

9

Tableau 9 : Activités réalisées au Centre de Santé pendant deux semaines

Activités ou actes

Nombre de fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Pratique des consultations curatives

10

8

12

15

Accueil des femmes enceintes en consultation prénatale

6

4

24

24

Prise de paramètres vitaux (To, FR, T.A, FC)

-

-

35

32

Remplissage des fiches de vaccination

5

6

20

25

Pratique des consultations post natales

8

6

4

7

Pratique d'examen général et obstétrical

4

9

8

10

Distribution des médicaments oraux pour les femmes en CPN (fer, Albenzole et Fansidar)

6

4

24

20

Pratique et participation aux séances de vaccination

6

4

8

7

Pratique de la conservation des vaccins dans le strict respect de la chaîne de froid

2

3

4

4

Pratique des séances d'éducation pour la santé sur des thèmes variés

6

2

_

_

Pratique des accouchements

3

2

1

2

Administration de la DMPA

2

2

8

6

Administration des contraceptifs oraux

2

2

4

3

Pose d'un stérilet

3

3

-

-

Insertion des implants

4

5

-

-

10

Tableau 10 : Activités réalisées en Pédiatrie et Néonatologie pendant 1mois

Activités ou actes

Nombre de fois observé

Nombre de

fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Pose des voies veineuses, transvaser et installer les perfusions

6

9

12

13

Réfection des lits

3

5

14

16

Prise des paramètres vitaux (To, F.R, F.C)

6

3

40

36

Débouchage des voies veineuses

1

2

30

26

Surveillance des perfusions

2

1

36

38

Pratiquer des injections intraveineuses et

intramusculaires

5

4

26

24

Pratique d'oxygénothérapie par sonde nasale

6

4

6

6

Enregistrement des soins donnés aux enfants

2

2

32

28

Education pour la santé aux parents sur l'allaitement

2

2

12

14

Bain du nouveau-né prématuré ;

1

1

6

8

Maintien de la propreté et la désinfection des couveuses, des berceaux, etc.

1

1

14

16

Surveillance de l'évolution du nouveau-né prématuré : Poids, taille, etc. ;

1

1

2

2

Surveillance d'un enfant sous photothérapie

2

2

5

7

11

Tableau 11 : Activités réalisées en Gynéco-Obstétrique pendant 1 mois et 2

semaines

Activités ou actes

Nombre de fois observé

Nombre de fois pratiqué

F K

P NK

F K

P NK

Administration des médicaments prescrits

4

4

30

28

Surveillance spécifique des femmes présentant des

pathologies diverses

2

2

10

7

Surveillance des femmes en post opératoire

4

3

11

12

Soins des plaies opératoires

2

1

22

25

Pose des voies veineuses et installation des perfusions

1

4

20

23

Accueil de la parturiente

6

5

15

17

Evaluation des BCF

5

4

15

16

Evaluation de la dilatation du col

5

4

15

16

Administration et surveillance d'ocytocine

3

4

6

8

Surveillance du travail d'accouchement sur base d'un

partogramme

5

4

10

10

Préparation de la salle d'accouchement et de

réanimation du nouveau-né

5

3

6

5

Pratique des accouchements eutociques et protection du périnée

10

11

7

5

Assistance d'accouchement par siège

2

1

_

_

Accueil du nouveau-né en salle d'accouchement

8

7

6

4

Pratique des délivrances et des révisions utérines

manuelles

6

7

7

5

Pratique des épisiotomies et des sutures d'épisiotomie

8

10

2

1

Pratique en salle d'accouchement la réanimation

immédiate du nouveau-né en fonction du score d'Apgar

2

2

1

2

Pratique des soins de l'accouchée

8

7

6

4

Pratique des soins du nouveau-né : soins du cordon, pesée, mensuration de taille et du périmètre crânien

4

6

6

4

Education sur l'allaitement materne l'hygiène générale de l'accouchée et du nouveau-né

2

3

6

8

Surveillance des hémorragies en post partum

4

4

6

8

12

COMMENTAIRES

Le stage a été très utile pour nous. Nous remercions infiniment le personnel des différents services pour nous avoir guidés à bien mettre en application les théories apprises en classe. Néanmoins, le temps a été très court, tous nos objectifs de stage n'ont pas été atteints dans certains services comme Laboratoire, Stomatologie, Radiologie et au Centre de Santé.

0.3. Synthèse des difficultés rencontrées au cours de stage Les difficultés rencontrées au cours du stage sont:

? Le temps qui nous était imparti était largement insuffisant dans certains services comme le Laboratoire, la Stomatologie, la Radiologie et au Centre de Santé.

? Dans certains services, les encadreurs n'ont pas été disponibles pour nous enseigner convenablement.

0.4. Proposition des solutions aux problèmes rencontrés

? Pour atteindre tous nos objectifs de stage, nous proposons que l'Institut Universitaire des Sciences de la Santé puisse augmenter le temps réservé au stage dans certains

services comme Laboratoire, Stomatologie, Radiologie et au Centre de Santé. .

? Aux encadreurs qui n'ont pas été disponibles pour nous encadrer, nous proposons qu'il y ait une collaboration entre eux et les autres infirmiers pour assurer une continuité à leur absence.

0.5. Constat du problème

Le stage est l'un des déterminants essentiels dans la construction de notre identité professionnelle. Il nous permet de confronter notre identité professionnelle à la réalité de terrain afin d'épanouir nos connaissances et prendre conscience de l'ampleur du travail qui nous attend dans notre futur métier en tant qu'infirmier.

Le dernier stage de 3ème année a été effectué à l'Hôpital Autonome de Ngozi et au CDS Ngozi. En effet, ce stage nous a permis de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises à l'institut et la mise en situation de nos capacités à agir en fonction des différentes situations rencontrées sur terrain.

13

Durant notre stage, nous avons remarqué que les clients sont souvent appelés par leur numéro de chambre ou parfois par leurs pathologies «Wa wundi agwaye igituntu »;

Il nous est cependant arrivé d'entendre des soignants parler de clients devant des personnes ne faisant pas partie de l'équipe soignante ;

Nous avons vus également des dossiers des clients posés sur les lits des malades lors de la visite médicale, le nom de la pathologie visible et lisible à quiconque ;

Sachant que :

V' les infirmiers et les étudiants se préparant à l'exercice de la profession sont tenus au secret professionnel ;

V' l'établissement est tenu de protéger la confidentialité des informations qu'il détient sur les personnes qu'il accueille ;

V' La déontologie médicale exige de protéger contre toute indiscrétion des documents concernant les personnes soignées ou examinées, quels que soient le contenu et support de ces documents [1].

Nous nous sommes posé la question suivante : « Pourquoi le secret professionnel n'est pas strictement respecté par le personnel soignant? »

Dans le souci de contribuer à l'amélioration du respect des valeurs éthiques dans la profession et éveiller la conscience du personnel infirmier sur l'importance du secret professionnel, nous avons opté de mener une étude sur la problématique intitulée « Le respect du secret professionnel dans l'exercice de la profession infirmière ».

0.6. Problématique

Le secret professionnel dans le domaine médical occupe une place privilégiée. Il s'impose dans l'intérêt du client et permet au couple soignant-soigné d'établir une relation de confiance basée sur la discrétion du travailleur. Le soignant, dans son exercice, porte atteinte à la sphère de la vie privée la plus intime à laquelle accèdent rarement les autres professionnels. Il a donc droit au respect de sa vie privée et au secret des informations le concernant. Le soignant ne doit rien révéler de ce qu'il a connu ou appris de son client [2].

14

L'obligation de respecter le secret professionnel est le corollaire du droit du client au respect de son intimité et de sa vie privée.

Or la législation qui entoure le secret professionnel et la confidentialité ne semble pas être toujours parfaitement connue des soignants et les indiscrétions peuvent être fréquentes. Celui-ci, lors de l'interrogatoire sur ses antécédents, confie des éléments qui concernent non seulement sa vie personnelle mais aussi sa vie familiale et socioprofessionnelle. Le client livre ainsi au soignant des données intimes sur sa santé et parfois aussi sur son existence [2].

Dans le cadre de la pratique quotidienne, les soignants et, parmi eux, les infirmiers peuvent commettre ou permettre involontairement des divulgations des données confidentielles. L'infirmier semble jouer un rôle central dans le respect du secret professionnel car sa fonction l'amène à manipuler et également à recevoir un très grand nombre d'informations confidentielles ainsi qu'à côtoyer de nombreuses personnes intervenants auprès des clients [3]. La règle du secret professionnel est absolue et nul ne peut en délier l'infirmier sauf cas prévus par la loi [1].

0.7. Hypothèse

Le respect du secret professionnel serait d'une importance capitale pour que nul n'hésite à solliciter les soins nécessaires par peur d'être trahi.

0.8. Objectifs

0.8.1. Objectif général

Contribuer à l'évaluation du respect du secret professionnel dans l'exercice de la profession infirmière à l'Hôpital Autonome de Ngozi.

0.8.2. Objectifs spécifiques

? Montrer l'importance du respect du secret professionnel en milieu de soins.

? Déterminer les conséquences induites par le non respect du secret professionnel.

? Évaluer le niveau du respect du secret professionnel par le personnel infirmier de l'Hôpital Autonome de Ngozi.

? Dégager les facteurs du non respect du secret professionnel.

15

0.9. Intérêt du sujet

0.9.1. Intérêt du personnel soignant

Ce travail aidera le personnel soignant surtout l'infirmier à :

y' protéger l'intimité et les intérêts de la personne soignée ;

y' Adapter sa pratique professionnelle au regard de la réglementation, de la déontologie

et de l'éthique;

y' plus particulièrement garder le secret professionnel.

0.9.2. Intérêt scientifique

Ce travail aidera à contribuer et à enrichir la banque des données sur le respect du secret professionnel dans une structure de soins.

16

CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE

I.1. Définitions des concepts

I.1 .1. Respect

Sentiment qui porte à encorder de la considération à quelqu'un ou à quelque chose [4].

I.1.2. Secret

Un secret (du latin secretus) est une information, ou un savoir qui se trouve soit caché (voir sens moderne) soit inaccessible.

Ensemble d'informations qui ne doivent pas être révélées par leur détenteur [4].

I.1.3. Professionnel

Un professionnel est une personne spécialisée dans un secteur d'activité ou exerçant une profession ou un métier [14].

I.1.4. Secret professionnel

Le secret professionnel est défini comme le devoir imposé par la loi à une catégorie de professionnels (par exemple les infirmiers) en raison de leur état, et sous peine de sanction, de conserver secrètes des informations confidentielles qui sont parvenues à leur connaissance à l'occasion de leur profession.

C'est une clé de voûte de la relation soignant-soignée. Le secret professionnel permet d'instaurer et maintenir la confiance indispensable à la bonne prise en charge du patient. Institué dans l'intérêt de la personne soignée, il a pour objet principal de protéger son intimité [5].

Le secret professionnel est l'obligation imposée à un professionnel de ne divulguer à quiconque les informations qu'il obtient sur son client dans le cadre de l'exercice de sa profession [6].

I.1.5. Le respect du secret professionnel

C'est se taire ou donner la bonne information à la bonne personne au bon endroit dans l'intérêt du client. [7].

17

I.1.6. La confidentialité

La confidentialité se définit comme le fait de s'assurer que l'information n'est seulement accessible qu'à ceux dont l'accès est autorisé. Pour le client, la confidentialité est un pacte de confiance et de sécurité établi avec les professionnels de santé. Pourtant, maîtriser un secret collectif est une entreprise délicate. En effet, la rupture de la confidentialité à l'hôpital est une réalité de tous les jours, souvent en toute innocence [2].

I.1.7.Relation soignant-soignée

C'est l'interaction entre deux personnes se trouvant dans une situation de soins. Elle est le fondement de la prise en charge globale du patient [8].

Lien existant entre deux personnes de statut différent, la personne soignée et le professionnel de santé. Cette relation nécessite 3 attitudes :

-Un engagement personnel de l'infirmier, le malade étant accepté sans jugement de valeur, tel qu'il est, avec un autre mode de raisonnement, d'autres réactions et d'autres sentiments ;

- Une objectivité, pour éviter une déformation de ce qui est vu et entendu, - Un minimum de disponibilité

La relation soignant -soignée n'est pas une relation de salon, elle a pour but l'aide et le soutien de la personne soignée jusqu'à son retour vers l'autonomie. Elle permet d'identifier les demandes de la personne et d'analyser les interactions [4].

I.1.8. Déontologie

Ensemble des règles morales qui régissent l'exercice d'une profession ou les rapports sociaux de ses membres [9].

I.1.9.Divulgation

Il s'agit de l'action de rendre publique une information sensée restée secrète. Dans le cadre qui nous occupe, il y a divulgation lorsqu'il y a révélation. Toutes formes de révélation d'informations confidentielles de la plus grave à la plus anodine, est une divulgation [3].

18

I.1.10.Ethique

L'éthique est une réflexion qui vise à déterminer le bien agir en tenant compte des contraintes relatives à des situations déterminées [10].

Selon Jacques Quevauvilliers (2007) dans le dictionnaire médicale, l'éthique est une science de la morale et des obligations de l'être humain ; système de principes et de règles qui régissent la conduite [11].

Selon Blondeau (2013), l'éthique considère l'agir humain sous l'angle du bien et du mal. D'où l'impératif général qui lui est inévitablement associé : «Il faut faire le bien et éviter le mal». Aussi, l'éthique ne cherche pas à connaître pour connaître, mais connaître pour mieux agir [12].

I. 2. Fondements du secret professionnel

De l'historique ci-dessus rappelée ressortent les fondements du secret professionnel qui sont le fondement moral et le fondement légal.

a) Le fondement moral

C'est le respect du malade, c'est aussi la confiance entre le malade et le soignant, confiance qui exige qu'on ne révèle pas ce qu'il nous confie ou ce que nous découvrons en lui. La certitude que le professionnel de la santé ne dévoilera rien de ce qu'il a appris, vu ou suspecté permet au malade de dire tout ce qui est nécessaire pour être mieux soigné.

b) Le fondement légal

Sur le plan international, le conseil international des infirmiers(es) a sorti le code de déontologie et la dernière date de 1973. Ainsi tous les pays membres de ce conseil et même les autres s'y inspirent pour exercer.(26)

I. 3. Les éléments du secret professionnel

Deux situations de faits sont à relever :

- les faits médicaux ;

- les faits extra-médicaux.

a) Les faits médicaux

Ils concernent tout ce qui se rattache à l'existence de la maladie (diagnostic, résultats

d'examens, traitement). Ils concernent aussi tout ce qui a provoqué la maladie (toxicomanie,

agression, viol, tentative de suicide, maladie naturelle...) [13].

19

b) Les faits secrets extra-médicaux :

En ce qui concerne les Infirmiers(es), les Sages-femmes et les Techniciens médicaux-sanitaires, même si la loi ne les oblige pas au silence, la discrétion et l'obligation morale envers les personnes qui leur ont fait confiance exigent le secret lorsque les circonstances ne sont pas celles dans lesquelles la loi impose la divulgation. [13].

I.4. Importance du secret professionnel infirmier L'importance est située sur un double plan :

? Celui de l'intérêt privé : c'est la protection de la vie intime de l'individu malade, la mise en évidence et la garantie du contrat de confiance qu'il noue avec son personnel soignant.

? Celui de l'intérêt public : afin que nul n'hésite à recevoir des soins qui lui soient nécessaires par peur d'être trahi, les conséquences de cette ambivalence ont engendré le conflit entre la liberté individuelle et les besoins de la société, la règle du secret ne devant pas être suivie jusqu'a l'absurde et tout un chacun se demandant qui est le dépositaire, voire le propriétaire du secret et quand et dans quelles occasions, ou obligations, par qui et pour qui le secret peut ou doit être levé totalement ou partiellement [14].

I.5 Devoir de discrétion et secret professionnel

De manière générale, Vandernoot relève que « la distinction entre le secret professionnel et l'obligation de discrétion est l'oeuvre de la jurisprudence: le premier s'applique en principe aux confidents nécessaires et est sanctionné pénalement, la seconde concerne, toujours en principe, les confidents volontaires et n'engage que la responsabilité civile et, le cas échéant, disciplinaire ; ces derniers sont même tenus à témoigner en justice des faits dont ils ont connaissance, alors que les premiers peuvent se retrancher derrière le secret professionnel pour refuser leur témoignage » [14].

20

I.6. Personnes tenues au respect du secret professionnel

Sont tenus au secret professionnel :

> tout membre du personnel médical, paramédical, social et juridique de l'institution

hospitalière, qui a un contact avec le client

> les médecins, infirmier(e)s, sages-femmes, psychologues, Aides-soignants(e)s,

assistant(e)s sociaux/sociales, etc. ;

> l'équipe de direction ;

> les étudiant(e)s en médecine, les futur(e)s infirmier(e)s ou kinésithérapeutes ;

> les secrétaires et les membres du personnel administratif;

> les ambulanciers, les brancardiers (travailleurs et travailleuses).

Pour les membres du service technique et d'entretien, il existe une obligation de confidentialité,

relative à tout ce qu'ils pourraient apprendre sur l'identité et/ou l'état du client durant leur

travail» [15].

I.7.De fréquents risques d'indiscrétion

Dès l'arrivée à l'hôpital, l'aménagement des guichets d'accueil dans une zone de passage peut poser un problème. A l'arrivée dans le service, le patient s'entretient parfois avec le personnel soignant dans des conditions de confidentialité discutables (zone d'accueil encombrée, porte ouverte, etc.). Quant aux chambres, elles ne sont pas toutes individuelles et plus l'hospitalisation se prolonge, plus les visites et les échanges se multiplient.

Les services les plus étendus présentent à cet égard le plus de risques. Le dossier médical, qu'il soit informatique ou papier, est parfois exposé aux regards indiscrets. Il peut évoquer le nom d'une pathologie ou d'un groupe de pathologies en fonction de l'intitulé du service (psychiatrie, alcoologie) ou être ouvert sur des comptes rendus opératoires.

Le public circule dans les couloirs en toute liberté, observant les médicaments transportés, écoutant les conversations. Le nom des clients est encore parfois affiché sur la porte et la feuille de soins peut se trouver dans la chambre. De même, les discussions au téléphone dans les couloirs peuvent laisser échapper des informations sur les clients (nom, pathologie). Mais les situations les plus à risques sont celles qui concernent la famille du client, notamment lorsque les soignants répondent au téléphone à un interlocuteur sans connaître ni son identité, ni son niveau d'information sur la pathologie [8].

21

I.7. 1. Les causes du non respect du secret professionnel

+ La complexité du cadre éthique et le défaut de formation et d'information

+ La multiplication des intervenants et des données écrites.

+ L'hyper médiation du fait privé

+ L'augmentation de la charge du travail

+ L'inadéquation des aménagements architecturaux

+ La pression de certains intervenants

+ Le facteur humain [3].

I.7.2. Filières d'évasion d'une information confidentielle

Il s'agit des diverses manières dont les données confidentielles peuvent fuir dans le domaine public.

Ainsi donc on peut classer ces filières en 3 types :

· Ce qui est écrit et donc ce qui peut être lu ;

· Ce qui est dit et donc ce qui est entendu ;

· Ce qui est vu. [3] I.7.2.1. Informations écrites Principaux faits recensés

· Dossiers, papiers confiés aux clients ou aux proches ;

· Dossiers papiers comportant visiblement le nom du client posé sur son lit dans les couloirs ou corridor pour examen ;

· Documents nominatifs présent en chambre ou en salle commune ;

· Dossiers accessibles ouverts laissés sans surveillance ;

· Fiches médicales avec annotations personnelles oubliées ;

· Dossiers confidentielles ramenés au domicile sur support non sécurisé [3].

22

I.7.2.2 Informations orales

Il s'agit ici de toute situation ou le client et/ ou sa pathologie est évoquée par la parole de manière directe ou indirecte avec ou sans conscience de divulguer des données confidentielles.

Situations les plus observées

· Conversations des soignants à propos de cas nominatifs ou désignés par le numéro de chambre dans le couloir ou corridor, les chambres communes, restaurants au sein du milieu hospitalier.

· Divulgation de données personnelles non nécessaire à la prise en charge du client lors des rapports de transmission.

· Divulgation dans le cadre privé ou dans le cadre public hors du milieu hospitalier.

· Informations confidentielles données au téléphone, sans vérification préalable du lieu du client [3].

I.8. Les conséquences induites par le non respect du secret professionnel Elles sont observées de quatre cotés :

· Du côté personnel de santé, on remarque : -des sanctions pénales

-des sanctions disciplinaires

-Pertes de confiances face aux clients

· Du côté clients, on observe :

-Soins inadéquats causés par une anamnèse pleine de méfiance

-Inobservance thérapeutique

-Risque de développer les psychoses

-Ignorance dans la société par connaissance de sa pathologie.

· Du côté milieux sanitaires, on observe : -Gardes malades qui abandonnent leurs malades.

· Du côté socio-culturel, on remarque :

-Les clients par manque de confiance aux personnels de santé, feront confiance aux charlatans (féticheurs /sorciers)

-Non consultation par les clients de peur d'être trahi [3].

23

I.9. Peut-on partager le secret professionnel ?

Oui, à trois conditions ;

La révélation doit :

? être faite dans l'intérêt du client;

? être faite à une personne amenée à s'occuper directement ou indirectement de ce client ? se limiter aux données strictement nécessaires pour permettre à la personne avec qui le secret est partagé d'accomplir sa mission [14].

Dans le cadre de l'exercice infirmier, les informations suivantes sont ainsi sujettes au secret professionnel :

? les faits confiés par le patient lui-même ou appris par son entourage, même si leur caractère secret n'est pas précisé ;

? les faits découverts (constatations effectuées au cours de soins), devinés, compris ou déduits du fait de la maladie ; les faits ou circonstances en rapport avec l'état du malade, la nature de son affection et les éléments du traitement ; tout élément de la vie privée du client (mésentente familiale, difficultés matérielles, pratique inhabituelle...). [9]

24

CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE

II.1. Description du lieu d'étude

Notre étude s'est déroulée à l'Hôpital Autonome de NGOZI. C'est un établissement public de soins de santé en autonomie de gestion en tant qu'institution personnalisée de l'Etat depuis 2000.

L'Hôpital Autonome de Ngozi est un hôpital de référence de la région nord du pays, il est situé dans la ville et chef lieu de la province Ngozi. Il a été construit en 1930.

L'Hôpital Autonome de NG0ZI comprend les services suivants : services des urgences, radiologie, chirurgie, médecine interne, pédiatrie (pédiatrie générale, néonatologie et le service de supplémentation nutritionnelle), laboratoire, kinésithérapie, maternité (gynéco-obstétrique), pharmacie stock et pharmacie de dispensation médicale, service administratif, consultation externe, stomatologie, soins intensif, ophtalmologie et prise en charge du VIH /SIDA.

? Fonctionnement et organisation des services

A l'Hôpital Autonome de Ngozi, les activités commencent par un staff matinal dirigé par le médecin chef de service de 7 h 30 min à 8 h 00 min du matin. Ensuite s'en suivent d'autres activités du service entre autre : la visite médicale, accueil et suivi des malades, la prise des paramètres, l'administration des doses, quelques actes comme l'installation des voies veineuses, prélèvement pour les examens demandés, etc.

Les activités journalières sont effectuées jusqu'à 17 h 30 min avec une pause de 12h 00- 14 h 00 du Lundi à Vendredi. Pendant cette pause, 2 infirmières restent au sein du service pour assurer la continuité des soins.

Pour samedi, dimanche et les jours de congés, on fait les gardes. L'Hôpital Autonome de Ngozi fonctionne de 24h/24H et 7 jours sur 7.

25

Une garde de nuit est assurée par :

? un médecin généraliste (garde astreinte aux services des Urgences, au

Gynéco-Obstétrique et garde appelable au service de chirurgie.)

? 2 infirmières.

? des stagiaires universitaires et de l'EPM de Ngozi en période de stages.

II.2. Justification du choix du terrain

Nous avons choisi l'Hôpital Autonome de Ngozi pour les raisons suivantes: C'est un Hôpital doté de personnel de santé de différents niveau d'étude et qui assure la formation du personnel paramédical. C'est aussi un milieu familier où nous avons effectué notre stage.

II.3. Type d'étude

Il s'agit d'une étude descriptive, transversale et observationnelle auprès du personnel infirmier et des clients sur le respect du secret professionnel à l'Hôpital Autonome de Ngozi.

II.4. Période d'étude

La collecte des données s'est déroulée sur une période de trois de mois allant du 1er Août au 31 Octobre 2017.

II.5.Échantillonnage

II.5.1. Population cible

Notre étude a ciblé comme population le personnel infirmier des services de Médecine Interne, Gynéco-Obstétrique et Laboratoire ainsi que les clients des ces services.

La taille de l'échantillon a été déterminée par choix raisonné. Au total, nous avons retenu 35 infirmiers et 40 clients des services de Médecine Interne, Gynéco-Obstétrique et Laboratoire.

II.5.2. Taille de l'échantillon

26

Tableau 12: Répartition des enquêtés selon les services

LABORATOIRE

MÉDECINE INTERNE

OBSTÉTRIQUE

GYNÉCOLOGIE

Infirmiers

Clients

Infirmiers

Clients

Infirmiers

Clients

Infirmiers

Clients

7

5

12

12

8

7

8

16

II.5.3. Critères d'inclusion

+ Tout (e) infirmier(e) travaillant à l'hôpital Autonome de Ngozi dans les services de Médecine Interne, de Gynéco-Obstétrique ou de Laboratoire, présent durant la période de notre étude et ayant accepté de participer à notre travail.

+ Tout(e) client (e) hospitalisé dans les services de Médecine interne et Gynéco-Obstétrique il y'a plus d'une semaine.

+ Tout (e) client (e)sollicitant les services d'obstétrique et de Laboratoire et ayant fréquenté plus de deux fois ces dits services.

II.5.4. Critères d'exclusion

+ L'infirmier travaillant à l'hôpital Autonome de Ngozi dans les services de Médecine Interne, Gynéco-Obstétrique et Laboratoire, absent durant la période de notre étude ou n'ayant pas accepté de participer à notre travail.

+ Le client hospitalisé dans les services de Médecine interne et de Gynéco-Obstétrique il y'a moins d'une semaine.

+ Le client sollicitant les services d'obstétrique et de Laboratoire et ayant fréquenté moins de deux fois ces dits services.

27

II.6. Technique de collecte des données

II.6.1. Outils de collecte des données

Notre fiche d'enquête est subdivisée en trois principales parties :

? Une partie concernant les questions à répondre par le personnel infirmier ;

? Une autre partie concernant l'observation sur le respect du secret professionnel au sein des services retenus pour notre étude ;

? Une autre partie concernant les questions à répondre par le client sollicitant les services retenus pour notre étude.

II.6.2. Déroulement de la collecte des données

Pour avoir libre accès au recueil des données, nous avons présenté à la direction de l'Hôpital Autonome de Ngozi une lettre de demande d'autorisation de recueil des données délivrée par le décanat de l'IUSS. La réponse favorable obtenue nous a permis de mener notre étude dans services Médecine Interne, Gynéco-Obstétrique et Laboratoire.

Après un entretien avec les chefs de poste, nous avons expliqué aux enquêtés le but de notre travail afin de les mettre en confiance.

Nous avons distribué les questionnaires aux enquêtés qui les remplissaient à volonté et nous avons procédé à une observation des pratiques infirmières face au respect du secret professionnel dans les services.

Enfin, nous avons fait un entretien avec quelques malades des services retenus par notre étude afin de recenser leur appréciation sur la confidentialité des informations livrées aux infirmiers.

II.7. Dépouillement, saisie, traitement des résultats

Le dépouillement des résultats a été fait manuellement. Le texte et les tableaux ont été saisis à l'aide des logiciels Word 2010. Le nom de la police utilisée est Times new Roman, sa taille est de 12. Enfin, l'interligne utilisé est de 1,5.

28

II.8. Style bibliographique

Dans notre travail, les documents dont nous nous sommes servis ont été classés selon le style VANCOUVER. C'est un style numérique, commençant par le nom puis le prénom de l'auteur représenté par sa première lettre en majuscule abrégée suivi du titre de l'ouvrage, maison et année d'édition, numéro de la série et enfin par les pages.

Les références sont numérotées selon l'ordre d'apparition dans l'article sans se soucier de l'alphabet. Lorsqu'une référence est citée plusieurs fois, elle garde la même numérotation. Ce système est souvent adapté dans les revues de la langue anglaise et aujourd'hui recommandé pour les publications biomédicales.

29

CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS

III. 1. Identification des infirmiers enquêtés

Tableau 13:Répartition des infirmiers enquêtés selon le niveau d'étude

Niveau d'étude

Effectif

Pourcentage

A0

4

11,4

A1

2

5,7

A2

8

22 ,9

A 3

21

60

TOTAL

35

100

Les résultats montrent que parmi les infirmiers enquêtés, la majorité (60%) est de niveau A3

III. 2. Résultats de l'enquête menée auprès du personnel infirmier

Tableau 14 : Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question: « Qu'entendez-vous par secret professionnel ? »

Définition du secret professionnel

Effectif

Pourcentage

Silence, discrétion auquel sont tenus les professionnels de santé

5

14 ,3

Un droit du patient au respect de sa vie privée et au

maintient du secret de ses informations médicales

14

40

La non divulgation à des tiers non concerné de tout renseignement d'ordre médical ou personnel concernant une personne soignée

16

45,7

TOTAL

35

100

Selon les résultats obtenus, nous remarquons que 45.7% soit 16 infirmiers définissent le secret professionnel comme la non divulgation à des tiers non concerné de tout renseignement d'ordre médical ou personnel concernant une personne soignée au moment où 40% soit 14 infirmiers le définissent comme étant un droit du patient au respect de sa vie privée et au maintient du secret de ses informations médicales.

30

Tableau 15: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question :

« Le secret professionnel est un acte d'ordre éthique de la profession infirmière ?»

Le secret professionnel est acte d'ordre éthique de la profession infirmière.

Effectif

Pourcentage

OUI

35

100

NON

0

0

TOTAL

35

100

Les infirmiers enquêtés affirment à 100% des cas que le secret professionnel est acte d'ordre éthique de la profession infirmière.

Tableau 16 : Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : « Le secret professionnel est-il important en santé ? »

Réponses

Effectif

Pourcentage

OUI

35

100

NON

0

0

TOTAL

35

100

D'après les résultats, 100% des cas soit 35 infirmiers affirment que le secret professionnel en santé est important.

31

Tableau 17 : Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question : « Pourquoi le secret professionnel en santé est-il important ? »

Importance du secret professionnel en santé

Effectif n =35

Pourcentage

Pour garder la confidentialité du patient en rapport avec sa pathologie

28

80

Pour défavoriser l'automédication

1

2 ,8

Pour une consultation ultérieure aisée

8

22,8

Pour favoriser une bonne cohabitation sociale

12

34,2

Les résultats montrent que le secret professionnel en santé est important pour garder la confidentialité du patient en rapport avec sa pathologie dans 80% des cas, soit 28 infirmiers.

Tableau 18: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question :

« quelles sont les conséquences induites par le non respect du secret professionnel ? »

Les conséquences induites par le non respect du secret professionnel

Effectif n =35

Pourcentage

La non observance thérapeutique

10

28,5

Troubles psychiques

7

20

Diminution de la longévité de la vie du malade

4

11,4

Non consultation des milieux hospitaliers

28

80

Faire confiance aux charlatans (féticheurs)

15

42,8

Les résultats montrent que 80% des cas, soit 28 infirmiers évoquent que les conséquences induites par le non respect du secret professionnel est la non consultation des milieux hospitaliers.

32

Tableau 19: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question : « quels sont les facteurs influençant le non respect du secret professionnel ? »

Facteurs influençant le non respect du secret professionnel

Effectif N= 35

Pourcentage

Mauvaise gestion des dossiers médicaux

22

62 ,8

Mauvais accueil du client par le personnel infirmier

3

8,5

Mauvaise cohabitation sociale du patient avec certains du personnel infirmier

6

17,1

La méconnaissance de l'éthique et de la déontologie infirmière

22

62,8

La méconnaissance des qualités de l'infirmier

13

37,14

La méconnaissance de l'éthique et de la déontologie infirmière ainsi que la mauvaise gestion des dossiers médicaux sont respectivement évoqués dans 62,8% des cas, soit 22 infirmiers comme les facteurs influençant le non respect du secret professionnel.

Tableau 20: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question : « Que faire pour protéger les documents médicaux ?»

Réponses

Effectif N=35

Pourcentage

Réserver l'endroit dédié à la conservation des documents médicaux

27

77,1

Ranger bien les documents

9

25,7

Désigner quelqu'un qui est chargé de la gestion des documents médicaux

14

40

De ce tableau, 77,1% des cas, soit 27 infirmiers affirment que le meilleur moyen de protéger les documents médicaux est de réserver l'endroit dédié à leur conservation, tandis que 40% des cas, soit 14 infirmiers affirment qu'il faut désigner quelqu'un qui est chargé de la gestion des documents médicaux.

33

Tableau 21 : Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question : « Quels sont les éléments à tenir comme secret en santé ? »

Les éléments à tenir comme secret en santé

Effectif

N=35 Pourcentage

Les faits, les confidences qui sont connus dans l'exercice de la profession

21

60

Les faits qui peuvent être confié par le client

8

22,8

Les faits qui peuvent être découverts par l'infirmier

9

25,7

Les confidences pouvant concerner la maladie du client, son traitement ou sa vie privée

12

34,2

En ce qui concerne les éléments à tenir comme secret en santé, les faits et les confidences qui sont connus dans l'exercice de la profession sont beaucoup cités par les infirmiers enquêtés dans 60% des cas.

Tableau 22: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question

« Y-auraient-il des cas où on peut dévoiler le secret professionnel? » et « quand faut-il dévoiler le secret professionnel en santé ? »

On peut dévoiler le

secret professionnel en santé

Effectif

%

Les cas où on peut dévoiler le secret professionnel en santé.

Effectif N=32

%

Oui

32

94,4

En cas de maladie contagieuse

28

87,5

 
 
 

En cas de maladie mentale

7

21,87

 
 
 

En cas d'accident ou maladie

professionnel

2

6,25

 
 
 

Dans le cadre de surveillance

sanitaire

11

34,3

 
 
 

En cas de décès

6

18,75

 
 
 

En cas de non assistance à la personne en danger

5

15,6

Non

3

8,6

 
 
 

34

D'après ce tableau, 32 infirmiers soit 94,4 % affirment qu'il y a des cas où on peut dévoiler le secret professionnel. Parmi eux 28 infirmiers enquêtés soit 87,5% affirment qu'en cas de maladie contagieuse le secret professionnel peut être dévoilé.

Tableau 23: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : « Qui peut communiquer les éléments du dossier médical ? »

Qui peut communiquer les éléments du dossier médical

Effectif N=35

Pourcentage

Infirmier

12

34.2

Médecin

28

80

Sage femme

11

31.4

Laborantin

3

8.5

Anesthésiste

6

17.1

D'après ces résultats, 28 infirmiers soit 80% des cas affirment que le médecin seul peut communiquer les éléments du dossier médical

Tableau 24: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : « Est-ce que tous les acteurs de soins sont tenus au secret professionnel ?»

Réponses

Effectif

Pourcentage

OUI

29

82,9

NON

6

17,1

TOTAL

35

100

Ce tableau montre que 29 infirmiers soit 82,8% des cas affirment que tous les acteurs de soins sont tenus au secret professionnel.

35

Tableau 25: Répartition des infirmiers enquêtés selon leurs réponses à la question : « qui est tenu à l'annonce du diagnostic médical ? »

Qui est tenu à l'annonce du diagnostic médical

Effectif

Pourcentage

Médecin

22

62,8

Infirmier

14

40

Sage femme

9

25,7

Anesthésiste

8

22,8

Selon ce tableau, les médecins sont tenus à annoncer le diagnostic médical dans 62,8% des cas soit 22 infirmiers.

Tableau 26: Répartition des infirmiers enquêtés selon la réponse à la question : «Est-ce que le médecin est-il autorisé de révéler le diagnostic médical aux proches du malade ? »

Le médecin est autorisé de révéler le diagnostic médical aux proches du malade

Effectif n=35

%

Le médecin est autorisé de révéler le diagnostic médical du malade à :

Effectif n=25

%

OUI

25

71,4

Un conjoint

24

96

 
 
 

Un parent

23

92

 
 
 

Un (une) fiancé (e)

4

16

NON

10

28,6

 
 
 

TOTAL

35

100

 
 
 

Le tableau montre que 25 infirmiers soit 71,4% des cas avouent que le médecin peut révéler le diagnostic médical aux proches du malade, 24 infirmiers soit 96% des cas évoquent que le médecin peut révéler le diagnostic médical du malade à un conjoint et 23 infirmiers soit 92 % des cas affirment que le médecin peut révéler le diagnostic médical du malade à un parent.

36

III. 3. Résultats de l'enquête menée auprès des clients

Tableau 27: Répartition des clients selon la connaissance de leur problème de santé.

Le malade connaît son problème de santé.

Les autres membres de la famille

connaissent le problème de santé du malade

Réponses

Effectif

Pourcentage

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

25

62,5

Oui

19

47,5

Non

15

37,5

Non

21

52,5

Total

40

100

Total

40

100

Les résultats montrent que les clients connaissent leurs maladies dans 62,5% des cas. Et les autres membres de la famille connaissent le diagnostic de leur malade dans 47,5% des cas.

Tableau 28: Répartition des clients selon la réponse à la question : «Est-ce que les infirmiers qui assurent vos soins gardent en secret vos problèmes ? »

Les infirmiers qui assurent les soins gardent en secret les problèmes du malade

Effectif

Pourcentage

OUI

17

42.5

NON

23

57.5

TOTAL

40

100

D'après les résultats, 23 clients soit 57, 5% des cas affirment que les infirmiers qui assurent leurs soins ne gardent pas en secret leurs problèmes.

Les résultats de ce tableau montrent qu'il y a présence d'endroit dédié à la conservation des documents médicaux dans 100% des cas.

37

Tableau 29 : Suggestions des clients pour le respect du secret professionnel chez le personnel infirmier

Suggestions

Effectif

Pourcentage

Les infirmiers doivent éviter de dire à haute voix les problèmes du client à leurs collègues

28

70

Les infirmiers doivent essayer d'utiliser en salle de soins ou en salles communes des termes médicaux (car ne sont pas couramment connu par tout le monde)

12

30

TOTAL

40

100

Pour que le secret professionnel soit respecté, les clients suggèrent ce qui suit :

y' les infirmiers doivent éviter de dire à haute voix les problèmes du client à leurs collègues dans 70% des cas soit 28 clients.

y' les infirmiers doivent essayer d'utiliser en salle de soins ou en salles communes des termes médicaux dans 30% des cas soit 12 clients.

III.4. Résultats des observations sur le niveau du respect du secret professionnel dans services retenus par notre étude (Médecine interne, Gynécologie, Obstétrique, et Laboratoire).

Tableau 30: Répartition des observations selon qu'il y a présence d'endroit sécurisé réservé à la conservation des documents médicaux dans les 4 services retenus par notre étude

Présence d'endroit dédié sécurisé réservé à la conservation des documents médicaux dans les 4 services retenus par notre étude

Effectif

Pourcentage

OUI

4

100

NON

0

0

TOTAL

4

100

38

Tableau 31: Répartition des observations selon que les documents médicaux sont bien rangés dans les 4 services retenus par notre étude

Documents médicaux bien rangés

Effectif

Pourcentage

OUI

1

25

NON

3

75

TOTAL

4

100

Dans 75% des cas soit 3 /4 des services d'enquête, les documents médicaux sont mal rangés.

Tableau 32: Répartition des observations selon que les documents médicaux sont

laissées sur le lit des malades dans 3 services d'hospitalisation

Documents médicaux laissés sur le lit du malade en hospitalisation

Effectif

Pourcentage

OUI

3

100

NON

0

0

TOTAL

3

100

Dans 100% des cas, les documents médicaux sont laissés sur le lit des malades.

Tableau 33 : Répartition des observations selon que les dossiers médicaux trainent dans la salle de soins

Papiers médicaux trainent dans la salle soins

Effectif

Pourcentage

OUI

1

25

NON

3

75

TOTAL

4

100

Dans 75% des cas soit 3/4 des services d'enquête, les papiers médicaux ne trainent pas dans la salle de soins.

39

Tableau 34: Répartition des observations selon que les infirmiers se disent les problèmes du malade dans le corridor

Infirmiers se disent les problèmes du malade dans le corridor

Effectif

Pourcentage

OUI

4

100

NON

0

0

TOTAL

4

100

Dans 100% des cas soit 4/4 des services d'enquête, les infirmiers se disent les problèmes du malade au corridor.

40

CHAPITRE IV. ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS

IV.1. Les connaissances du personnel infirmier sur le secret professionnel

Dans notre série, les résultats obtenus montrent que 45.7% des cas soit 16 infirmiers définissent le secret professionnel comme la non divulgation à des tiers non concerné de tout renseignement d'ordre médical ou personnel concernant une personne soignée au moment où 40% des cas soit 14 infirmiers le définissent comme étant un droit du patient au respect de sa vie privée et au maintient du secret de ses informations médicales.

Selon MAXIMILIEN D.A, le secret professionnel se définit comme quelque chose qui est hors du circuit commun. C'est une connaissance ou une information qui n'est ni connue, ni partagée ; ou alors partagée dans un cercle fermé et qui, par conséquent, implique discrétion et silence [25].

De nos résultats, tous les infirmiers enquêtés (100%) affirment que le secret professionnel est acte d'ordre éthique de la profession infirmière.

Selon BENCHEKROUN K., dans son travail sur les droits du patient au Maroc en 2009, la délivrance des soins de santé repose également sur un principe indéniable. Il s'agit du respect de la dignité et de l'intimité des clients [16].

D'après le Conseil Fédéral de l'Art Infirmier en sa séance du 1er avril 2015, l'infirmier doit respecter la législation et les règlementations [17].

IV.2. L'importance du respect du secret professionnel en milieu de soins

Dans notre série, le secret professionnel en santé est important dans 100% des cas. Les résultats montrent que le secret professionnel en santé est important pour garder la confidentialité du patient en rapport avec sa pathologie dans 80% des cas , pour favoriser une bonne cohabitation sociale dans 34,2% des cas , pour une consultation ultérieure aisée dans 22,8% des cas et pour défavoriser l'automédication dans 12 ,8% des cas.

? Celui de l'intérêt privé : c'est la protection de la vie intime de l'individu malade, la mise en évidence et la garantie du contrat de confiance qu'il noue avec le médecin

Selon AUBERT L., l'importance du secret médical se situe sur un double plan :

41

? Celui de l'intérêt public : afin que nul n'hésite à recevoir des soins qui soient nécessaires par peur d'être trahi, les conséquences de cette ambivalence ont engendré le conflit entre la liberté individuelle et les besoins de la société [15].

D'après CLAIRE M, dans toute relation d'aide, le professionnel est le garant de la confidentialité.

La confidentialité constitue la condition sine qua none pour qu'une personne puisse faire l'expérience de la confiance et livrer des éléments de son vécu ou de son histoire ; cela ne signifie pas pour autant qu'elle pourra se confier d'entrée de jeu. Cela nécessite de la part du professionnel de garantir le cadre et les conditions pour le respect de ce qui est confié dans la relation. Pour le professionnel, c'est un fameux enjeu de cerner ce qu'implique la notion de confidentialité dans ses dimensions intrapsychiques et relationnelles [18].

IV.3. Les conséquences induites par le non respect du secret professionnel

D'après notre étude, 28 infirmiers enquêtés soit 80 % des cas affirment que les conséquences induites par le non respect du secret professionnel est la non consultation des milieux hospitaliers, et 15 infirmiers des enquêtés soit 42,8% des cas affirment que les clients feront confiance aux charlatans (féticheurs).

D'après DUJARDIN V., dans sa délibération n° 97-008 du 4 février 1997 portant adoption d'une recommandation sur le traitement des données de santé à caractère personnel, indique que la connaissance de l'état de santé d'une personne constitue une information qui relève de l'intimité de sa vie privée et qui est protégée par le secret médical.

Hors les cas prévus par la loi, les professionnels de santé ne peuvent transmettre à des tiers, les données de santé à caractère personnel relatives à leurs clients [19].

IV.4.Les facteurs influençant le non respect du secret professionnel

Dans notre étude, la méconnaissance de l'éthique et de la déontologie infirmière ainsi que mauvaise gestion des dossiers médicaux sont respectivement évoqués dans 62,8% des cas comme les facteurs influençant le non respect du secret professionnel.

La méconnaissance des qualités de l'infirmier est également évoquée dans 37,1 % des cas

La série de LYDIE T. dégage les causes les plus probables du non respect du secret professionnel : laisser les documents médicaux à la disposition des tiers est parmi des situations graves 68% des infirmiers, la multiplication des intervenants 35% des cas , banalisation 25% des cas , négligence 19% des cas, inadéquation des locaux( chambres communes) dans 19% des cas [3].

42

IV.5.Les cas où on peut dévoiler le secret professionnel en santé et celui qui peut communiquer les éléments du dossier médical

Dans notre série, 32 infirmiers enquêtés soit 94,4 % affirment qu'il y a des cas où on peut dévoiler le secret professionnel. Parmi eux, 28 infirmiers enquêtés soit 87,5% affirment qu'en cas de maladie contagieuse le secret professionnel peut être dévoilé et 11 infirmiers soit 34,3 % des cas affirment que le secret peut être dévoilé dans le cadre de surveillance sanitaire.

D'après l'article 4(article R.4127-4 du code de la santé publique), dans son commentaire modifié en 2003, font l'objet d'une transmission obligatoire de données individuelles à l'autorité sanitaire par les médecins et les responsables des services et laboratoires d'analyse de biologie médicale publics et privés :

1°) Les maladies qui nécessitent une intervention urgente locale, nationale ou internationale ; 2°) Les maladies dont la surveillance est nécessaire à la conduite et à l'évaluation de la politique de santé publique [21].

Dans la série de DEVILLE J. et NOGUERO J., interrogés sur les possibilités de partager des informations au sujet d'un patient, il ressort que seulement 10 % des personnels interrogés disent que nous pouvons en effet parler d'un patient avec un collègue, uniquement en vue de faciliter le diagnostic ou d'améliorer la thérapie ou si nous nous occupons du même patient pour le même examen [2].

D'après BRABOIS N., le patient a accès aux informations contenues dans son dossier notamment d'ordre médical par l'intermédiaire d'un praticien qu'il choisit librement [22].

Dans la série de PASQUIER P. sur comment faire lorsque le médecin tarde trop à faire l'annonce du diagnostic? 3/5 IDE soit 80% choisissent d'insister auprès du Médecin.

La suite de la question fait référence aux droits des clients d'avoir accès à toute information médicale les concernant pour justifier de devoir répondre à toutes leurs questions. Pour appliquer cette loi, les IDE renvoient le patient au médecin [23].

43

IV.6.A qui le médecin est -il autorisé de révéler le diagnostic médical du malade

Dans notre étude, 28 infirmiers enquêtés soit 80% affirment que le médecin seul peut communiquer les éléments du dossier médical. Ainsi, les résultats montrent que les clients connaissent leur maladie dans 62,5% des cas et les autres membres de la famille connaissent le diagnostic de leur client dans 47,5% des cas.

Les résultats montrent aussi que 25 infirmiers soit 71,4% des cas avouent que le médecin peut révéler le diagnostic médical aux proches du malade. Parmi eux, 24 infirmiers enquêtés soit 96% des cas disent que le médecin peut révéler le diagnostic médical du malade à un conjoint et 23 infirmiers enquêtés soit 92 % des cas affirment que le médecin peut révéler le diagnostic médical du malade à un parent.

Selon BERTRAND N., la structure familiale est l'élément de base de la notre société. Selon les sociologues, la famille nucléaire comprend les parents plus les enfants. Même si elle est de plus en plus inexistante, l'information que l'on peut donner aux proches est faite selon un ordre hiérarchique. Ceci peut sembler normal mais ne l'est pas forcément. De plus, nous pourrions demander au malade son avis personnel. Ce qui nous empêche pas d'être rassurante, réconfortante auprès des familles [20].

IV.7. La protection des informations livrées par la personne soignée

Dans notre série, 23 clients soit 57, 5% des cas affirment que les infirmiers qui assurent leurs soins ne gardent pas en secret leurs problèmes.

D'après les observations, il y a présence d'endroit dédié à la conservation des documents médicaux dans 100% des cas, les documents médicaux sont laissés sur le lit des malades en hospitalisation dans 100% des cas et dans 100% des cas les infirmiers se disent les problèmes du malade au corridor.

Voici quelques infractions graves au devoir de secret professionnel pouvant entraîner des sanctions allant jusqu'au licenciement :

? consulter le dossier médical d'un collègue, d'un parent, d'un voisin, etc. ; ? divulguer un diagnostic ;

44

? échanger des informations sur un patient en présence d'autres clients, ou de personnes étrangères au service et à l'hôpital (exemples : dans les couloirs, corridor etc.) ;

? renseigner à l'extérieur sur la présence d'une personne dans l'institution ;

? consulter des résultats d'examens qui ne concernent pas un patient dont on s'occupe [14]

IV.8. Les suggestions pour bien garder le secret professionnel

D'après les résultats, 23 clients soit 57, 5% des cas affirment que les infirmiers qui assurent leurs soins ne gardent pas en secret leurs problèmes.

Pour que le secret professionnel soit respecté les clients suggèrent ce qui suit:

y' les infirmiers doivent éviter de dire à haute voie les problèmes du client à leurs collègues pour 28 clients soit 70% des cas.

y' les infirmiers doivent essayer d'utiliser en salle de soins ou salles communes des termes médicaux, 12 clients soit 30% des cas.

D'après CLAIRE M., le viol du secret peut être vécu comme un démantèlement de la relation de confiance, une impossibilité de se livrer dans cet espace transitionnel et de se construire comme sujet [24]

45

CHAPITRE V. CONCLUSION ET SUGGESTIONS

V.1.Conclusion

Notre rapport porte sur une problématique intitulée «Le respect du secret professionnel chez le personnel infirmier à l'Hôpital Autonome de Ngozi ».Il s'agit d'une étude descriptive, transversale et observationnelle auprès 35 infirmiers et 40 clients des services de Médecine Interne, Gynéco-Obstétrique et Laboratoire de l'Hôpital Autonome de Ngozi sur une période de trois mois allant du 1er Août au 31 Octobre 2017. L'analyse des résultats nous a permis de dégager les faits suivants :

45.7% des cas soit 16 infirmiers définissent le secret professionnel comme la non divulgation à des tiers non concerné de tout renseignement d'ordre médical ou personnel concernant une personne soignée au moment où 40% des cas soit 14 infirmiers le définissent comme étant un droit du patient au respect de sa vie privée et au maintient du secret de ses informations médicales.

Tous les infirmiers enquêtés (100% des cas) affirment que le secret professionnel est un acte d'ordre éthique de la profession infirmière.

D'après 28 infirmiers enquêtés soit 80 %, les conséquences induites par le non respect du secret professionnel sont la non consultation des milieux hospitaliers et 15 infirmiers enquêtés soit 42,8% affirment que les clients feront confiance aux charlatans (féticheurs).

La méconnaissance de l'éthique et de la déontologie infirmière ainsi que la mauvaise gestion des dossiers médicaux sont respectivement évoqués dans 62,8% des cas comme les facteurs influençant le non respect du secret professionnel.

Les faits, les confidences qui sont connus dans l'exercice de la profession sont dans 60% des cas les éléments à tenir comme secret en santé ainsi que les confidences pouvant concerner la maladie du client, son traitement ou sa vie privée dans 32,4% des cas.

D'après 32 infirmiers enquêtés soit 94,4 %, il y a des cas où on peut dévoiler le secret professionnel. Parmi eux 28 infirmiers enquêtés soit 87,5% affirment qu'en cas de maladie contagieuse le secret professionnel peut être dévoilé et 11 infirmiers soit 34,3 % des cas affirment que le secret peut être dévoilé dans le cadre de surveillance sanitaire. Néanmoins, 28 infirmiers enquêtés soit 80%, affirment que le médecin seul peut communiquer les éléments du dossier médical.

46

D'après les résultats, 23 clients soit 57, 5% des cas affirment que les infirmiers qui assurent leurs soins ne gardent pas en secret leurs problèmes.

Pour que le secret professionnel soit respecté, les clients suggèrent que les infirmiers doivent éviter de dire à haute voie les problèmes du client à leurs collègues pour 28 clients soit 70% des cas et que les infirmiers doivent essayer d'utiliser en salle de soins ou salles communes des termes médicaux (12 clients soit 30% des cas).

Les observations montrent qu'il y a présence d'endroit réservé à la conservation des documents médicaux dans 100% des cas.

Les documents médicaux sont laissés sur le lit des clients en hospitalisation dans 100% des cas. Dans 100% des cas les infirmiers se disent les problèmes du malade au corridor.

V.2. Suggestions

Au terme de notre travail, nous avons dégagé certaines suggestions en vue de l'amélioration du respect du secret professionnel.

V.2.1. Au Ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA

? Former et recycler régulièrement le personnel de santé sur le respect du secret professionnel infirmier;

V.2.2. A l'Hôpital Autonome de Ngozi

? Mettre en place des commissions d'éthique et déontologie visant le renforcement des capacités en matière du secret professionnel.

V.2.3. Au personnel infirmier et à tout personnel intervenant auprès du malade ? Garder en secret les confidences du malade

V.2.4. Aux étudiants et aux chercheurs

? Continuer à faire et à étendre les recherches sur le respect du secret professionnel pour la promotion de la santé.

47

BIBLIOGRAPHIE

[1].LUCIEN A. et COLL.

Législation, éthique et déontologie, responsabilité, organisation du travail. 4è édition, MASSON, Paris 2007 ,163pages. P61-63

[2].DEVILLE J. et NOGUERO J.

Le secret professionnel : Institut de formation de manipulateurs en électroradiologie médicale CHU DE MONTPELLIER, Promotion 2005-2008 dans son introduction p.3

[3]. LYDIE T.

Le respect du secret professionnel à l'hôpital : état des lieux en région liégeoise, 79 pages

[4].. POTIER M.

Dictionnaire encyclopédique des soins infirmiers à usage des étudiants et des professionnels infirmiers. Editions Lamarre, paris, 2002,363pages, p297

[5]. Ordre National des Infirmiers, le secret professionnel, Paris, 2011, pge2.

[6]. BADIOU A.

Ethique, essaie sur la conscience du mal, Hatier, paris, 1988 ,79P.

[7]. ROMBEAUX J.M.

Philosophe, chargé de cours aux FUNDP Namur, conseiller en éthique dans le monde de la santé et rédacteur en chef de la revue Ethica Clinica

[8]. https: // www.aide-soignant.com dans son article n 0 112 consulté le 23/11/2017

[9]. https://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/cours-soins-infirmiers-secret-professionnel.html consulté le 25 /11/2017

[10]. DIDIER C.

Directeur de l'Anesm : Le questionnement éthique dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux p .14

[11]. QUEVAUVILLIERS J.

Dictionnaire médical, Masson, Paris, 5ème édition 2007, p. 1516, P. 481.

48

[12]. BLONDEAU D.

Ethique et soins infirmiers. 2è édition, Les presses de l'université de Montréal, Canada, 2013, 337pages; p 11

[13]. NKOUM, B.A.

Éléments de réflexion éthique à l'usage du personnel sanitaire, Conférence Yaoundé, 1995.59pages, p25-42

[14]. http://www.uclmontgodinne.be brochure d'information consulté l7/11/2017

[15]. AUBERT L. et coll.,

Législation, éthique et déontologie, responsabilité, organisation du travail. Nouveaux cahiers de

l'infirmière, 3è édition, Masson, Paris 2003,153 pages, p49-52

[16]. BENCHEKROUN K.

Les droits du patient au Maroc : quelle protection?, facultés des sciences juridiques, économiques et sociales de salé, Université Mohamed V-Master en droit médical et de la santé 2009, 102pages, p12

[17]. Profil professionnel et de compétences de l'infirmier responsable de soins généraux. Approuvé par le Conseil Fédéral de l'Art Infirmier en sa séance du 1er avril 2015 .p5-8, p 20

[18]. CLAIRE M.

Confidentialité et secret professionnel : enjeux pour une société démocratique p.5

[19]. Juriste DUJARDIN V.

Secret médical, Secret professionnel, Secret partagé : Note juridique rédigée, le 12 mars 2014.

[20]. BERTRAND N.

Mémoire : « Communiquer pour mieux soigner ». Institut de formation en soins infirmiers du BLANC-INDRE promotion: 1992-1995

[21]. Article 4 : article R.4127-4 du code de la santé publique commentaires modifiés en 2003 p.18

49

[22]. BRABOIS N.

Le consentement dans la pratique infirmière : « Qui ne dit mot, consent » IFSI Université de Lorraine p .94 : La charte du patient hospitalisé et la charte de la personne hospitalisée.

[23]. PASQUIER P.

Peut-on toujours dire la vérité aux clients ? IFSI du CHU de Nice, Promotion 2007 - 2010 p .5

[24]. Ministère de la sante publique et de la lutte contre le sida,

Profil de ressources humaines en sante du Burundi édition 2011, Bujumbura, publié en janvier 2012 p.19

[25].MAXIMILIEN D.A

La cybersurveillance et le secret professionnel : Paradoxes ou contradictions? Université Paris-Nanterre, UFR de sciences juridiques 2002, p10

[26].Code de déontologie. La déontologie médicale s'enseigne comme une partie de la formation professionnelle du médecin (Traité sociol., 1968, p. 344).Il [le jeu] possède sa déontologie qui ne se confond pas avec ses règles (Jeux et sp.,1968, p. 481).






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand