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Chômage et conditions socio-économiques à  Lubumbashi cas du quartier Kasapa


par Gabriella Mwayuma Zabiti
Université de Lubumbashi - Sociologie 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

Être licencié et tomber dans le chômage, c'est un drame pour ceux à qui cela arrive et à leurs familles.

Arlette Laguiller

DEDICACE

A tous les chômeurs de la ville de Lubumbashi plus particulièrement ceux du quartier KASAPA de prendre toujours le courage car l''avenir est sombre.

MWAYUMA SABITI Gabriella

IN MEMORIAM

Il m'est difficile de coucher ses quelques lignes en terme du travail sans faire une allusion particulière à titre posthume à vous : Mon grand-père FREDERIC BUTUKU WA KAYAKILA de m'avoir orienté, conseillé et protégé tout au long de mon jeune âge et ma pauvre mère ANGEL MWASA BUTUKU de m'avoir mis au monde.

Que vos âmes reposent en paix et que la terre de nos ancêtres soit douce et légère à votre égard. Trouve ici notre reconnaissance et à nous revoir le dernier jour.

MWAYUMA SABITI Gabriella

REMERCIEMENTS

A Dieu Tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ; toi qui ne cesses de veiller sur moi en me gardant dans le tortueux chemin qui est la vie et qui m'a toujours soutenu et assisté dans tous mes parcours universitaires.

Je voudrais tout d'abord adresser toute ma gratitude aux autorités de la faculté des sciences sociales, politiques et administratives plus particulièrement au doyen le professeur THIERRY MULEKA, professeur OLIVIER KAHOLA vice-doyen chargé de l'enseignement, professeur PASCAL ELENGESA vice-doyen chargé de la recherche, au chef de département de sociologie professeur KUNKUZIA, CT LINGOTO , CT TSHIKA SIDONIE, aux chefs de départements et aussi qu'aux professeurs, chefs de travaux et assistants qui se sont donnés corps et âme pour l'épanouissement intellectuel en faisant de nous des hommes ayant des têtes bien faites et qui ont assuré notre formation universitaire et à travers les conseils prodigués depuis la première année académique, sans lesquels ce travail n'aurait pas abouti à sa fin.

Je tiens à saisir cette occasion et adresser mes profonds remerciements et profondes reconnaissances au professeur KITABA KYA GHOANYS qui a bien accepté de diriger ce mémoire. Ses remarques, ses précieux conseils et ses corrections nous ont été d'une grande utilité tout au long de cette année. Vous vous montrez disponible pour répondre à nos sollicitations. Nous avons l'occasion d'admirer vos éminentes qualités humaines et pédagogiques ainsi que votre dévouement à transmettre les connaissances que vous avez accumulées durant de longues années de recherche. Soyez rassuré cher directeur de notre profonde gratitude.

Je tiens à remercier aussi Assistant JACQUES LUTALA KATAMBWE pour ces conseils et encouragements.

Je souhaite adresser mes remerciements à ma grand-mère MODESTINE NKANDU pour l'affection et le soutien moral que vous m'avez toujours témoignés.

Je remercie en particulier tous mes oncles et tantes, pour leur amour, leurs conseils ainsi que leur soutien inconditionnel, à la fois moral et économique, qui m'a permis de réaliser les études que je voulais et par conséquent ce mémoire, notamment : Huguette butuku tady, Kiki kikunda Patrick.

Mes remerciements s'adressent à mes frères et soeurs biologiques, les mots me manquent pour exprimer ma profonde reconnaissance à ma tendre famille dont l'amour, la patience et le sacrifice s'inscrivent à chaque page de ce document notamment : Paola kalobwe, Ramazani Zabiti ,Tresor, Dominique, Orlane musau et Kevin Koloko.

Je souhaite adresser mes remerciements à tous mon beau-frère pour l'affection et le soutien moral que vous m'avez toujours témoignés : Dieu-Donne Kayembe.

Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers lesproches, amis, qui m'ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de la réalisation de ce mémoire, notamment : Carlos élise zawang stella amisi qoster kabongolo sango mukeina Naomi Samantha bukasa leatitia okende, Thierry kawaya, Serge Kalala et Augustin Nkuanga.

A toutes les personnes dont les noms ne figurent pas dans ce travail, et que nous portons au fond du coeur nous disons sincèrement merci.

MWAYUMA SABITI Gabriella

INTRODUCTION GENERALE

Le chômage demeure l'un des paramètres socio-économique majeurs qui perturbent l'économie d'un pays. En effet, le chômage de nos jours est à la source de la vie chère des populations caractérisée notamment par le manque d'un emploi qui conduit à l'insatisfaction des besoins de base, à la désintégration sociale et à un sous-estime de soi. Il s'agit essentiellement d'un chômage de première insertion qui affecte surtout les jeunes, aussi bien les personnes sans instruction que les personnes diplômées et le chômage touche à des degrés divers tous les pays du monde.

Mais il prend des proportions dramatiques dans les pays pauvres en raison du sous-développement des infrastructures de productions. En République Démocratique du Congo malgré les multiples efforts déployés par les autorités publiques pour infléchir la courbe du chômage et du sous-emploi, la crise de l'emploi persiste, apparaissant presque comme un problème insoluble. Le marché du travail semble en effet être saturé et l'apport des structures créées pour juguler le fléau s'avère limité.

L'instauration d'une croissance économique durable et créatrice d'emploi permettrait en effet d'augmenter la capacité d'absorption du secteur moderne par la création de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Ces deux secteurs suffisent à diminuer le taux de chômage. Le niveau d'instruction, bien que n'expliquant pas le chômage, permet à ceux qui en ont un niveau suffisamment élevé d'avoir un emploi plus rémunérateur, donc une meilleure intégration sur le marché de l'emploi, particulièrement dans le secteur moderne, ce qui leur permet de ne pas vivre dans la situation de sous-emploi.

Depuis Adam Smith au 18ème siècle avec sa théorie de la main invisible conduisant au plein-emploi, à John M. Keynes avec son célèbre ouvrage « Théorie générale de l`emploi, de l`intérêt et de la monnaie » en 1936 jusqu`aux récents prix Nobel de 2010 récompensés pour leurs travaux sur le marché de l'emploi, la problématique du chômage et l'accès à l`emploi a toujours été l'une des principales préoccupations en RDC.

De ce fait, le sujet de recherche est : « Chômage et conditions socio-économiques à Lubumbashi cas du Quartier KASAPA ».

Ceci nous permettra d'aborder dans un premier temps notre problématique.

1. CHOIX ET INTERET

1.1 Choix du sujet

D'une manière aléatoire, on ne peut pas faire le choix d'un sujet car la réussite de la recherche dépend beaucoup plus d'un choix judicieux du sujet à étudier. Une recherche approuvable est donc une contribution à l'évolution du savoir humain. Loin d'être le fait du hasard, le choix de notre sujet a été motivé par le souci de connaitre les causes et l'impact du chômage en République Démocratique du Congo.

1.2 Intérêt du sujet

Les intérêts que nous portons :

Ø Sur le personnel

Avec notre observation sur l'impact que peut avoir le chômage sur la vie des populations, notre but en appréhendant ce sujet a plus de nécessité qu'intérêt. Comme nous l'avons souligné dans la problématique grâce à cette étude, arriver à montrer au monde les méfaits du chômage et apporter certains plaidoyers du bas peuple à notre autorité morale nous serait d'un immense intérêt.

Ø Sur le plan scientifique

L'intérêt est de faire avancer la recherche sur la question de chômage. Cette étude (recherche) nous permettra d'appliquer les différentes connaissances théoriques accumulées durant notre cursus surtout de produire un document scientifique de référence pour des études ultérieures qui cadrent avec ce domaine.

Ø Sur le plan social

Ce travail pourra servir aux autorités congolaises qui, par présomption faute de volonté ils n'arrivent pas à éradiquer et à mettre en oeuvre de meilleures stratégies de la politique économique pouvant stabiliser l'économie congolaise afin de lutter contre la hausse chronique du taux de chômage. De ce fait, nous supposons que ce présent travail leur servira pour la prise des décisions importantes.

2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

2.1. PROBLEMATIQUE

Plusieurs auteurs ont défini la problématique de différentes manières ; cela nous parait difficile d'énumérer toutes ces différentes considérations, la problématique selon Guy Rocher est l'ensemble des problèmes en vue de le comprendre et de l'expliquer. Elle demeure une sorte d'angoisse qui provoque chez le chercheur une curiosité, un désir de comprendre d'expliquer et d'interpréter les faits qui se présentent comme problème à résoudre.1(*)

Pour Wenu Becker2(*) le concept problématique constitue un facteur essentiel qui permet de faire démarrer toute recherche scientifique en ce qu'elle pose les jalons indispensables qui soutiendront l'entreprise de recherche. Ainsi la problématique participe à une meilleure formulation de la question et une articulation des axes autour desquels viendrait s'organiser les matériaux ; mais également à travers la problématique les recherches indiqueront la quintessence.

En République Démocratique du Congo, dans la ville de Lubumbashi et plus particulièrement dans le quartier Kasapa, la hausse du chômage fait l'objet de beaucoup des questionnements qui n'a malheureusement jusque-là, pas de solutions probantes. Malgré les quelques tentatives mises sur pied par le gouvernement provincial et malgré les chiffres qui traduisent, d'année en année, une croissance économique soutenue comme le DSCRP (Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté) adopté par le conseil des ministres de la république démocratique du Congo avec pour ambition de hisser la RDC au rang des pays émergents et d'atteindre ce fléau.

Selon l'affirmation de l'investisseur ABOUT JULIEN dans son article « Chômage : Causes et conséquences »3(*), le chômage est parmi les deux premiers grands dysfonctionnements de l'économie de marché et d'une façon plus aiguë, il est ressenti par la population à cause de ses conséquences économiques et sociales.

Selon le Rapport 2009 du Bureau international du travail4(*), le nombre de chômeurs dans le monde avait atteint près de 212 millions en 2009, en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par rapport à 2007. Les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans sont les plus frappés par ce phénomène. Leurs risques de se retrouver au chômage est trois fois supérieur à celui des adultes (OIT ,2011). Cette crise de l'emploi n'épargne aucune nation dans le monde.

Dans les pays africains, les statistiques montrent un faible taux d'absorption, à peine 10% des 17 millions de jeunes actifs arrivent chaque année sur le marché de l'emploi et la faiblesse de ce taux est révélatrice d'importants déficits d'emplois envers les jeunes. Si des actions fortes ne sont pas initiées pour accroître les opportunités d'emplois en Afrique, ce déficit risque de s'aggraver.

Présentement, nul ne peut ignorer que le problème de la hausse du chômage est celui qui ronge le plus des populations car actuellement plus que jamais, le niveau de l'emploi d'un pays est sans doute l'une des variables macroéconomiques la plus suivie en raison de son impact sur le bien-être de la société. Au-delà de son aspect purement lié à la politique macroéconomique, un emploi décent permet à l'homme de satisfaire ses besoins de base et de lutter contre la pauvreté mais aussi lui procurer une estime de soi, une dignité et une meilleure intégration sociale.

Nous référant donc aux paragraphes ci-hauts cité, nous constatons à première vue que le chômage revêt un caractère problématique nécessitant un traitement méthodologique et scientifique.

C'est dans cette perspective que nous nous sommes posé les questions suivantes :

Quels sont les facteurs qui seraient à la base du chômage dans le quartier Kasapa ?

Quel serait l'impact du chômage sur les conditions socio-économiques de la population de la ville de Lubumbashi en général et en particulièrement celle du quartier Kasapa ?

2.2 HYPOTHESE

Ainsi, nul chasseur ne peut aller à la chasse, sans en avoir en amont une proposition de résultat de son opération. Au regard de ce travail, nous nous sommes posé un certain nombre de question dont quelques idées à priori ne nous manquent pas. Car l'organisation d'une recherche autour d'hypothèses de travail constitue le meilleur moyen de la mener avec ordre. Bien plus, un travail ne peut être considéré comme une véritable recherche s'il ne se structure autour d'une ou de plusieurs hypothèses.

Pour répondre à ces questionnements, convenons-nous d'avancer quelques hypothèses. Comme nous le savons, l'hypothèse est une interprétation anticipée et rationnelle des phénomènes. Ce sont des réponses temporaires, à vérifier, aux questions de recherche posées. Raymond Quivy. R et van campenhoudt5(*), définissent pour leur part l'hypothèse comme étant une présomption non gratuite portant sur le comportement des objets réels à étudier. La mise en oeuvre d'une série de question débouche nécessairement sur les hypothèses. Celles-ci naissent à partir des questions posées au niveau de la problématique.

En réponse à la question sus évoquées, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle, d'une part la hausse du chômage dans le quartier Kasapa serait due aux raisons démographique, car ce quartier est pleinement plein des habitants. Et il faut signaler que ce dans ce quartier où se trouve la grande université de la ville de Lubumbashi, elle reçoit beaucoup d'étudiants qui viennent de différentes villes du pays et en plus c'est un quartier où il n'y a pas d'entreprise où la population vivre dans la précarité. Car du point de vue géographique, une différence nette apparait entre les zones urbaines et rurales, surtout entre la capitale et les autres zones. En outre le chômage demeure en zone urbaine. Cette situation traduit un véritable déséquilibre géographique quant aux opportunités d'emploi, car la plupart des unités de productions marchandes étant concentré dans la zone urbaine qui est la ville de Lubumbashi.

Et d'autre part, le chômage aurai comme impact ou conséquence la baisse du taux d'accès à la scolarité, le difficile accès aux soins de santé, la sous nutrition et le début de l'exclusion sociale ; Perte de revenu ; perte du logement ; isolement (plus de soutien familial), délinquance.

Il parait que les gouvernements comptent créer lesentreprises publiques et raison pour laquelle, promouvoir aussi l'auto emploi à pour intérêt social de faciliter l'insertion professionnelle et d'écourter le temps de recherche d'emploi pour la mise en valeur des compétences du promoteur. Cette façon de faire permet de réduire le taux du chômage, de stimuler l'esprit d'initiative et d'autonomie.

Il faut signaler que, l'auto emploi prend de l'ampleur dans le quartier Kasapa, les pouvoirs publics de la ville de Lubumbashi doivent améliorer les cadres afin d'inciter le plus grand nombre à se lancer à leur propre compte. Inciter un grand nombre améliore le taux d'entreprenariat dans une région ou dans un pays. Ceci se traduit à une conversion en matière de recherche d'emploi.

L'intérêt est aussi stratégique, car la prise de conscience de l'auto emploi comme moyen d'insertion professionnelle et d'améliorer les conditions socio-économiques est une occasion de conserver pendant une durée assez longue ses compétences, puisque le chômage à un effet de « cicatrisation » sur le capital humain. Sans un emploi, les compétences acquises diminuent pour finalement disparaître.

En effet l'expérience acquise pendant la période de l'auto emploi rehaussera les compétences globales du promoteur et lui procure une certaine faculté d'adaptation qui lui sera bénéfique lorsqu'il s'engagera dans d'autres aventures sur le marché du travail. Malgré la faiblesse des revenus, le secteur informel est un palliatif au chômage et à l'exclusion sociale. Il constitue un refuge pour beaucoup de personnes du quartier Kasapa qui sont à la porte du chômage et de la pauvreté.

3. ETAT DE LA QUESTION

Ceci nous permettra d'aborder ce que nous attendons par l'état de la question. Norbert LUPITHI WA NUMBI6(*) définit l'état de la question comme problème traité permet de se rendre compte des pistes précédemment exploitées, des aspects déjà abordés. Dans ce même ordre d'idées, affirme SHOMBA KINYAMBA7(*)« chaque investigation dépend des études antérieures et sert de base au futur. C'est pour cela que, plus il est possible d'établir de liens entre une étude donnée et d'autres, plus la garantie d'une contribution efficiente et certaine ». C'est dans cette perspective que nous faisons recourt aux travaux antérieurs.

Fondation pour le Renforcement des Capacités dans leur rapport sur : le défi du chômage des jeunes en Afrique.8(*)

Selon ce rapport le futur de l'Afrique est entre les mains de ses jeunes, mais leur intégration dans le marché dutravail avec des emplois acceptables et productifs reste un important défi, qui ne peut pas êtrerelevé seulement à l'échelle nationale. En Afrique, la plupart des chômeurs ont moins de 25 ans.La pauvreté, l'insécurité, la fuite des cerveaux et les troubles sociaux et politiques et toutparticulièrement le printemps arabe de 2011 et de nombreux Africains risquant leur vie pouratteindre l'Europe sont toutes des dynamiques liées au chômage des jeunes. Il est ainsi nécessairede l'analyser dans les détails, mais aussi de faire état des bonnes pratiques afin de relever ce défi.

C'est dans ce contexte que la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF)a produit ce Document hors-série, sous l'auspice du Groupe d'études stratégiques. L'objectifprincipal est d'initier une discussion fondée sur des preuves et encourager des recherches plusavancées sur les défis importants en matière de capacités en lien avec le chômage des jeunes enAfrique.Cette étude montre que les programmes gouvernementaux pour lutter contre le chômage des jeunessont bien dans la plupart des cas aléatoires. Ils manquent souvent de coordination, n'identifient pasclairement les groupes-cibles et sont confrontés à des problèmes de financement. Par ailleurs, ilssont aussi rarement évalués de façon systématique et ne produisent donc pas de données fiablespour les améliorer. Il est donc nécessaire d'inculquer une culture en suivi et évaluation et renforcerles capacités pour l'emploi durable des jeunes sur le continent.

MARIE DEMERS dans article intitulé : Chômage chez les jeunes : Conséquences psychologiques et sociales.9(*)

Cet examen de la littérature sur les effets du chômage chez les jeunesl'auteur donne une vision d'ensemble des connaissances actuelles. Sans douteen raison de l'intérêt récent pour ce problème, il constate que la majorité des recherches l'ont abordé de façon parcellaire, privilégiant un ou quelques-uns de ses nombreux aspects. Le lien entre les conséquences observéesau niveau de l'individu et celles au niveau de la collectivité (soit une aggravation de certaines pathologies sociales) a très peu été fait. Cela peut être dû au caractère exploratoire et descriptif des recherches effectuées jusqu'àmaintenant. Même si certaines études ont tenté de vérifier l'existence d'unerelation causale, leur analyse a porté sur un aspect bien spécifique des conséquences du chômage, par exemple l'estime de soi, le suicide ou la criminalité.

Selon l'auteur comme le chômage des jeunes risques de demeurer élevé durant plusieurs années encore, la mise en place de programmes sociaux permettant aux jeunes de s'engager dans des activités significatives pour eux ainsi quede programmes d'intervention pour ceux qui connaissent des difficultésd'ordre psychosocial constituerait des éléments de support susceptibles d'aider les jeunes à passer à travers la crise actuelle au niveau de l'emploi.Dans le cas de la criminalité comme pour les autres pathologies socialesétudiées, on a souvent tenté d'établir une corrélation simple et directe avecle chômage en ne considérant que rarement les autres facteurs susceptiblesd'affecter cette relation. Ces études sont très vulnérables parce qu'ellesdépendent de la fiabilité des données statistiques recueillies. D'autres modalités d'analyse devraient être définies en prenant en considération les caractéristiques du milieu dans lequel évolue le jeune chômeur. Les études écologiques telle celle de Schmid (1960) sur la criminalité ont abordé le problèmede cette façon.Il y aurait ainsi lieu d'examiner plus à fond le lien dégagé entre l'abandon scolaire et la criminalité.

Boniface Midjiho Kpatou dans son mémoire intitulé : « Problématique du traitement social du chômage des jeunes diplômés sans emploi par le volontariat au Bénin ».10(*)

Selon cet auteur les politiques de l'emploi renvoient à l'ensemble des mesures étatiques et des stratégies visant à agir sur l'emploi. Leurs objectifs communs les plus courants sont la réduction du chômage et la recherche du plein emploi.

Au Bénin plusieurs structures ont été créées pour promouvoir l'emploi, l'auto-emploi et l'insertion professionnelle. Leurs missions et attributions sont diverses, mais doivent en principe converger vers la création d'emplois. A cet effet, il a classé en quatre catégories :

Les dispositifs de gestion de l'information sur le marché du travail et de l'emploi ; Les dispositifs publics d'incitation directe à l'emploi par les programmes d'insertion, la formation, le conseil, le crédit, etc ;les dispositifs publics de soutien indirect (qui n'ont pas pour vocation initiale la promotion de l'emploi mais dont les actions concourent au relèvement qualitatif et quantitatif du niveau d'emploi) ; les dispositifs associatifs d'incitation directe à l'emploi par la création d'unité d'entreprise. Mais, bien que des dispositions soient prises, les problèmes du chômage des jeunes demeurent. Aussi, au niveau gouvernemental, actuellement six (06) ministères sont-ils en charge de l'insertion des jeunes et de la promotion de l'emploi de façon directe et indirecte. Il s'agit du Ministère Chargé de la Micro finance, de l'Emploi des Jeunes et des Femmes ; du Ministère de la Fonction Publique et du Travail ; du Ministère de l'Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l'Insertion des Jeunes ; du Ministère de la Jeunesse, des Sports et Loisirs ; du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche ; du Ministère de l'Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises.

Joël Fumwakwau Kiniati dans son mémoire intitulé : « Les déterminants du chômage parmi les jeunes diplômés d'universités de 20-24 ans dans la ville de Kinshasa ».11(*) Cet auteur pense que la portion devient ainsi grande pour décrire la situation dans laquelle se retrouvent ces jeunes diplômés, presque tous tirés, on dirait, par un malheureux sort commun. Ils sont des milliers des jeunes que les universités congolaises déversent sur le marché d'emploi, un marché où il n'y a presque plus de preneur. Il ne faut cependant pas ignorer que l'emploi est un défi aujourd'hui pour les jeunes de la RDC, mais à Kinshasa le cas est particulier. Dans cette partie du pays, le chômage a pris le dessus sur l'emploi, et c'est par là que doit pourtant finir la course des jeunes diplômés.

Autrefois considéré comme un instrument permettant d'ouvrir l'ascenseur social, le diplôme universitaire apparaît aujourd'hui comme un simple papier destiné à orner le mur. D'ailleurs le sentiment est répandu que l'université est organisée comme une machine à filtrer les jeunes les plus intelligents pour les préparer à l'inactivité et, par ricochet, les plonger dans la misère. Comme qui dirait : « Les universités en RDC : machines à produire des chômeurs ». Dans un tel contexte, il y a lieu de se demander comment se fait l'insertion des jeunes sur le marché d'emploi à Kinshasa ?

Compte tenu du contexte précédemment décrit, on s'attend en toute logique, à ce que l'accès à l'emploi soit beaucoup plus influencé par le réseau relationnel, qu'elle ne l'était il y a quelques années pour les générations passées. Voilà le contexte et la justification de son travail.

Zabika Tunda Zoulou dans son mémoire intitulé : « Impact socio-économique de la hausse du chômage dans les ménages de la ville de Bukavu de 2009 à 2014 cas du quartier Panzi ».12(*)

Pense que la hausse du chômage demeure l'un des paramètres majeurs qui perturbent l'économie d'un pays. En effet, le chômage de nos jours est à la source de la vie chère des populations caractérisée notamment par le manque d'un emploi qui conduit à l'insatisfaction des besoins de base, à la désintégration sociale et à un sous-estime de soi. Le chômage naît avec la généralisation du salariat ; dans ce cadre, le travailleur ne dispose pas d'autre possibilité de participation au travail social, et donc de source de revenu, que l'obtention d'un emploi salarié. Le chômage implique une coupure entre temps de travail social, destiné à procurer un revenu, et temps de travail privé ou domestique, destiné à la satisfaction directe des besoins des membres du groupe familial. Le chômage n'est pas l'oisiveté ; une mère de famille au chômage peut avoir une charge de travail élevée. De ce fait, toutes les fois que l'activité économique s'organise dans le cadre de rapports de parenté (tel est le cas par exemple de l'exploitation familiale agricole), les tâches sont réparties entre les membres du groupe sans que les fluctuations du niveau d'activité puissent conduire à la mise au chômage de certains d'entre eux.

La question du chômage (qui est l'antonyme de l'emploi) a pendant très longtemps animé les écrits des plusieurs auteurs et tous, ne cherchent qu'à apporter une contribution à l'amélioration de la vie socio-économique des populations.13(*)

Ce qui justifie la démarcation entre ces travaux et notre travail est que tous ces documents parlent du chômage, ce pourquoi de notre part on vient encore approfondir cette question enfin de comprendre l'impact du chômage sur les conditions de vie de la population.

4. METHODE ET TECHNIQUE

4.1 Méthode

Pour vérifier ces hypothèses, il convient d'inscrire notre raisonnement dans un cadre méthodologique. Pour nous, la méthodologie est l'ensemble de méthodes et techniques utilisées dans une recherche pour collecter les données, les comprendre et les expliquer.

La méthodologie sociologique renvoie à la connaissance des règles, étapes et procédures auxquels le sociologue recourt pour pratiquer la sociologie et expliquer ces objets d'une manière scientifique. Elle porte sur la manière dont le sociologue étudie le social et produit les connaissances. La méthode, comme nous le savons, est un ensemble d'opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée. Il est indispensable d'inscrire toute étude dans une méthodologique.

Pour Madelene Grawit13(*) la méthode est un moyen de parvenir à un respect de la vérité, de répondre plus particulièrement à la question « Comment », elle est liée au problème d'explication. Les réalités sur lesquelles portent les interrogations étant différentes par natures, les démarches intellectuelles au moyen desquels ces réalités sont abordées doivent automatiquement aussi l'être.

Pour bien cerner cette étude, nous avons fait appel à la méthode dialectique matérialiste.14(*)

Elle veut un mode de pensée dynamique où différents moments de la raison se développent les uns à partir des autres selon le schéma rigoureux. Le matérialisme dialectique affirme la primauté de la matière, c'est-à-dire les multiples phénomènes de la nature sont les différents aspects de la matière en mouvement.

La pensée est un produit de la matière quand celle-ci atteint dans son développement un haut degré de perfection. C'est donc une doctrine qui sous-entend l'explication des problèmes de la vie des hommes dans la société à partir des conditions matérielles dans le temps et dans l'espace. Elle se présente sous les lois, les principes suivants :

1. Loi du changement : qui stipule que rien ne reste là où il est, rien ne demeure ce qu'il est ; il n'y a rien de définitif, d'absolu, de sacré. La nature, la société et les individus changeants, les faits et phénomènes sociaux, politiques, culturels, économiques ne sont pas immobiles ni immuables encore moins figés. Tout changer, tout bouge, tout est soumis à un perpétuel changement. En rapport avec ce travail cette loi s'explique de la manière suivante : le phénomène du chômage n'est pas définitif il y a toujours lieu de supprimer ce phénomène en mettent certains mécanismes entre autres la création de beaucoup d'entreprises.

2. Loi de la contradiction de lutte des contraires : qui stipule que dans la société, dans la nature, il existe des contraires qui sont tantôt en harmonie tantôt en lutte et finissent par s'accommoder pendant un temps déterminé et rien n'est séparé définitivement dans une société.

En rapport avec ce travail cette loi s'explique de la manière suivante : par fois il y a de contradictions entre les travailleurs et les chômeurs, ceci nous renvoie à la lutte de classe entre les propriétaires de moyen de production et les demandeurs d'emplois qui vendent leur force. Ces deux groupes finissent toujours à vivre ensemble malgré de contradictions.

3. Loi de la connexion universelle ou de l'Action Réciproque : les faits de la société et ceux de la nature sont liés d'une manière ou d'une autre les uns aux autres. Ces faits agissent les uns sur les autres et se conditionnent mutuellement. Ils ne doivent pas être étudiés de manière isolée mais dans leur totalité. En rapport avec ce travail cette loi s'explique de la manière suivante : la présence des propriétaires de moyen de production dans le monde est conditionnée par celle des demandeurs d'emplois. Donc, il y a réciprocité d'action.

4. Loi du changement quantitatif en qualité : stipule que les choses de la société, de la nature quantitativement finissent par se convertir en qualité. Les faits en s'accumulant, le changement qualitatif s'opère par ou à travers les changements quantitatifs comme processus cumulatif.

En rapport avec ce travail cette loi s'explique de la manière suivante : autant d'années sans emploi finissent à donner un emploi.

4.2 TECHNIQUE

Pour appuyer notre méthode, nous avons recouru à quelques techniques, celles-ci « représentent des procédés limités, mettant en jeu des éléments pratiques, concrets, adaptés à un but précis et défini par la méthode », parmi les techniques mobilisées, citons :

Selon Loub,15(*) les techniques sont « les procédés de recherche qui serviront à mettre en oeuvre concrètement et à réaliser les opérations correspondant aux différentes étapes de la méthode ».

Une technique est définie comme un ensemble de démarches préétablies à effectuer dans un certain ordre et éventuellement dans un certain contexte. Partant de ces deux définitions nous pouvons préciser que les techniques sont des moyens et des outils qui sont au service de la méthode.

Pour appuyer notre méthode, nous avons recouru à quelques techniques, celles-ci « représentent des procédés limités, mettant en jeu des éléments pratiques, concrets, adaptés à un but précis et défini par la méthode », parmi les techniques mobilisées, citons :

· Analyse documentaire

La documentation apporte certains types de matériaux sur des évènements passés que d'autres techniques seront incapables de procurer, elle évite des démarches inutiles là où les matériaux existants sont suffisamment riches pour admettre une analyse directe sans nécessité de supplémenter les faits et attitudes rapportés. Elle comble des lacunes et des vides ou vient renforcer des points de vue au moment de l'analyse, elle peut fournir des opinions contraires et contradictoires sur les problèmes étudiés suggérant ainsi de nouvelles venues d'exploitation de la réalité ». C'est dans ce cadre que différents ouvrages et autres documents inédits ont été exploités au cours de notre recherche. Entre autres Ouvrages, TFC, Mémoire, Thèse et Article...

· La technique d'interviewdirectif

Nous eûmes permis de recueillir et d'enrichir des renseignements auprès des responsables des services compétents de notre pays. C'est une technique qui a pour but d'organiser un rapport de communication verbale entre deux personnes, l'enquêteur et l'enquêté, afin de permettre à l'enquêteur de recueillir certaines informations de l'enquêtes concernant un sujet précis. Les catégories concernées sont les autorités politico-administratives et la population du quartier Kasapa.

5. DELIMITATION DU SUJET

Pour respecter les règles scientifiques de la recherche, nous délimitons notre sujet typologiquement, temporellement et spatialement.

· DELIMITATION TYPOLOGIQUE

Notre étude est du domaine de la sociologie, plus précisément la sociologie du développement.

· DELIMITATION TEMPORELLE

Nous avons observé cette réalité de chômage de 2016 jusqu'en 2020. Car cette période marque le début de notre entrer en université.

· DELIMITATION SPATIALE

Cette délimitation concerne l'espace géographique où a été menée notre recherche. C'est la ville de Lubumbashi qui constitue notre champ d'investigation plus précisément le quartier Kasapa.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

De ce qui précède, présentons maintenant l'organisation de ce travail. Hormis l'introduction qui présente notre problématique ainsi que la méthode adoptée et la conclusion qui résume les points saillants. Cette étude est constituée de trois chapitres.

· Le premier analysera le cadre théorique, il définit tous les concepts de base et connexes, chômage, emploi, sans emploi etc.

· Le deuxième chapitre traitera sur la présentation du milieu de recherche qui est le quartier KASSAPA.

· Le troisième chapitre enfin, portera sur l'impact du chômage sur la vie de la population de Lubumbashi. Ce chapitre analysera d'abord les causes du chômage et ensuite ses conséquences et leur manifestation.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL D'ETUDE

Ce chapitre est théorique, il définit tous les concepts de base en développant une théorie explicative. En tant que tel, il a pour préoccupation de cerner le sens ou la signification des concepts en usage. A travers la recherche, c'est tout un ensemble d'idées, de théories qui se développent et s'entremêlent les unes aux autres. Elles viennent former ce qu'on appelle le cadre conceptuel.16(*)

L'assemblage de ces connaissances qui se rattachent au sujet de la recherche va tenir lieu de point de repères pour orienter et délimiter la problématique. D'où l'intérêt de clarifier et de définir les concepts de base, pour éclairer le lecteur dans la démarche de notre questionnement. Nous analyserons dans cette partie les concepts de notre étude.

I.1 DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX

Gauthier fait remarquer « au niveau d'une recherche sérieuse il semble préférable de bien préciser les concepts que l'on utilise. Si certains prêtent à confusion ou donnent lieu encore à diverses définitions, il est très simple de dire qu'on utilise tel ou tel concept dans l'acceptation retenue par tel ou tel auteur ».

1. Chômage

a. Définition du chômage

Le Bureau International du Travail17(*) définit le chômage comme tout « phénomène par lequel les membres de la population active sont sans travail disponible, reste à la recherche active, y sont également comprises les personnes qui ont perdu leur emploi et celles qui l'ont volontairement quitté. Si le chômage ne peut être pensé qu'avec la catégorie positive dont il est la forme négative, il ne peut s'institutionnaliser que par l'intermédiaire d'un traitement social spécifique de la position des chômeurs : « ceux-ci n'existent que dans la ville » et supposent que l'inscription comme demandeur d'emploi apparait alors également comme phénomène principalement urbain et la corrélation est élevée entre chômage recensé et chômage secouru.

Le chômage nait avec la généralisation du salariat l'histoire du chômage est donc celle de l'extension du salariat autrement dit celle de l'extension du mode de production capitaliste encore faut-il souligner que l'identification du chômage en tant que statut social et situation statiquement mesurable ne se réalise que progressivement. En d'autres termes, nous considérons en dehors du chômage que toute activité de travail rémunéré est accomplie sans contrat de fait existe.

Chômeur au sens du Bureau International du Travail. : toute personne en âge de travailler, sans emploi, immédiatement disponible, et à la recherche d'un emploi ou en ayant trouvé un qui commence ultérieurement. Plus précisément, le B.I.T18(*) définit une personne en âge de travailler comme ayant 15ans ou plus, le fait d'être sans emploi comme celui de ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence, et le fait d'être immédiatement disponible comme celui de pouvoir prendre un emploi dans les 15 jours.

Il est donc nécessaire de donner une définition opérationnelle du chômage. Une définition qui consiste à considérer comme chômeurs tous les individus qui sont inscrits à l'ONEM (Office National pour l'Emploi), mais cette définition pose quelques problèmes :

· Tous les chômeurs ne sont pas inscrits ;

· Certains travailleurs au noir sont inscrits ;

· Les systèmes de prise en charge des chômeurs diffèrent d'un pays à l'autre, ce qui rend délicates les comparaisons internationales.

De notre part sont appelés chômeurs personnes n'exerçant pas d'emploi rémunéré ou pas travailleurs indépendants, disponibles pour travailler et s'efforçant de trouver un emploi rémunéré ou de devenir travailleurs indépendants.

La science économique distingue plusieurs types de chômage selon leurs causes.

Ø Le chômage frictionnel :

Il est composé des travailleurs ayant quitté leur emploi pour en rejoindre un autre soit certain, soit facile à trouver compte tenu de l'état du marché. Sans conséquence sociale dramatique, il est un indicateur de mobilité professionnelle et de dynamique économique ; il reste très limité lorsque la conjoncture est mauvaise (on ne démissionne pas d'un emploi, sans avoir la proposition certaine, en période de sous-emploi de masse).

Ø Le chômage structurel :

Il est dû à des changements structurels dans divers secteurs de l'économie. Beaucoup plus préoccupant, il provient des rigidités de nature économique, sociale et politique. On peut l'expliquer à partir de l'inadéquation entre l'offre et la demande de travail.

Ø Le chômage conjoncturel ou cyclique :

Il est dû à l'évolution négative de l'économie, au ralentissement de l'activité.

Ø Le chômage saisonnier :

Il est lié aux variations d'activité au cours de l'année dans certains secteurs économique (exemple : le tourisme) et chômage technique, subi par des travailleurs dont les moyens de productions sont devenus inutilisables, sont à classer parmi les causes secondaires du chômage.

b. Théorie sur le chômage

La théorie est l'ensemble de règles, de lois systématiquement organisées, qui donnent l'explication d'un grand nombre de faits.19(*)

Pour une approche plus précise de la notion de théorie scientifique, on peut se référer à la définition qui a été proposée par Raymond Aron20(*) lorsqu'il définit une théorie comme "un système hypothéticodéductif constitué par un ensemble de propositions, dont les termes sont rigoureusement définis, élaborés à partir d'une conceptualisation de la réalité perçue ou observée". Il s'agit en effet d'idées, car toute théorie est le fruit d'une abstraction, d'une conceptualisation qui tend à formuler, en la simplifiant, une représentation de la réalité. D'autre part, la théorie est aussi un système, en ce sens que les idées sont formulées avec un souci de coordination, de cohérence, d'articulation logique, en tentant d'ordonner l'ensemble autour d'un noyau central unificateur.

Pour nous, une théorie est un système de concepts qui donne une explication d'ensemble de la connaissance. Autrement dit, c'est un système conceptuel organisé sur lequel est fondée l'explication d'un ordre de phénomènes. Elle a pour mission, de tracer le cadre conceptuel dans lequel les données relevant de l'observation ou de l'expérimentation peuvent être traitées avec pertinence. C'est la théorie qui organise et oriente toute la recherche.

Ø L'approche monétariste du chômage

Cette théorie monétariste trouve que le chômage n'est ni volontaire ni involontaire mais est purement monétaire due à une stabilité de l'offre de monnaie.

Ø L'approche de la théorie de l'offre

La théorie de l'offre avec Arthur Laffer21(*) conclut que? trop d'impôt tue l'impôt? c'est-à-dire lorsque le taux d'imposition augmente trop cela décourage les travailleurs et conduit certains au chômage. Cette politique a été utilisée par Margaret Thatcher au Royaume Uni et Ronald Reagan aux Etats Unies.

Ø Théorie de la segmentation

Selon cette théorie, les causes du chômage doivent être recherche dans plusieurs marchés du travail qui fonctionnent de manière spécifique appelé des segments.

Selon il y a deux types de différenciation du fonctionnement des marchés du travail à savoir le marché externe qui correspond à une affectation des emplois et une détermination des salaires comme sur un marché concurrentiel les postes à pouvoir se font selon les règles concurrentielles à l'inverse il y a le marché interne correspond à une affectation des emplois et à une détermination des salaires selon les règles de l'entreprise la concurrence ne joue pas dans ce marché. On distingue 4 segments : le monde rural ; le secteur informel ; la fonction publique et le secteur privé.

Selon Piore,22(*) le chômage peut être expliqué par le concept de dualité. En effet pour explique le concept, il part de l'observation des marchés du travail occidental dans les années 1970, puis il montre que ce marché n'est pas en général homogène et cette hétérogénéité du ce marché explique l'existence d'une main d'oeuvre plurielle mais avec des catégories spécifiques marqués selon leur fonction et leur place dans la société et en rapport avec le chômage. Cette théorie démontre que même dans les périodes de forte croissance, certaines catégories de la population enregistrent des taux de chômage très élevé et supérieur à la moyenne observé. Cette segment oppose deux secteurs important tel que :

Le secteur primaire avec des salaires élevés, un emploi stable et de bonnes conditions de travail.

2. Conditions socio-économiques

Pour mieux comprendre ce concept, nous avons préféré le scinder, ainsi nous aurons la sociologie puis l'économie en fin nous allons ressortir une définition de « conditions socio-économiques »

La sociologie c'est un terme crée par A. COMTE23(*) en 1839 pour remplacer la physique sociale. Bien que les distinctions arbitraires entre disciplines rendent difficile une définition par objet, toutefois pour arriver à définir ce concept, nous pouvons faire appel aux différents sociologues.

C'est entre autres Madeleine qui a définit la sociologie comme « une science des faits sociaux ».24(*)

Dans son livre intitulé « règles de la méthode sociologique », DURKHEIM donne comme objet à la sociologie, « l'étude des faits sociaux ».25(*)

De cette façon est considéré comme social, tout fait, tout acte, tout rapport dans la mesure où il comporte une action de la société ou sur la société.

Quant à K. MARX,26(*) la sociologie est une science qui se préoccupe de l'étude de la société, des classes sociales, de l'homme envisagés comme des totalités concrètes qui se créent elle-même dans la praxis à travers la dialectique des forces productives, des rapports de production ou des structures sociales.

Eu égard de ce qui précède, de notre part nous pensons que la sociologie est une étude des faits sociaux ou une étude des hommes dans leurs relations sociales.

L'économie est une science qui se définit du point de vue objet et matière traitée (subject matter). Pour mieux comprendre ce concept, nous avons pris quelques auteurs qui l'ont défini de manière plus claire et précise : Pour J.S. MILL27(*) c'est une science pratique de la production et de la distribution des richesses. Pour sa part A.C. PIGOU,28(*) l'économie est une étude de la maximisation de la production totale aux fins de l'élévation du niveau de vie.

Nous, nous concevons l'économie comme une étude qui se base sur la rationalité du sujet afin de procurer à celui-ci un niveau de satisfaction plus élevé sous contrainte de son budget.29(*)

Après avoir définie la sociologie et l'économie de manière séparée, nous pouvons à présent définir la sociologie économique comme « une démarche interdisciplinaire qui appréhende d'un point de vue sociologique les phénomènes sociaux que l'économie politique a autonomisés dans l'opération de définition de son domaine d'analyse ».

Elle étudie ainsi les conséquences sociales des faits, des situations ou des décisions économiques des structures sociales, des comportements sociaux, des conditions sociales et économique ».

Les conditions socio-économiques des populations peuvent être perçues au travers d'un certain nombre de facteurs de bien être qui sont entre autres une alimentation suffisante, de l'eau potable, un abri sûr, de bonnes conditions sociales et un milieu environnemental et social apte à maîtriser les maladies infectieuses. Ce qui est relatif aux problèmes sociaux dans leur relation avec les problèmes économiques.

I.2 DEFINITIONS DES CONCEPTS CONNEXES

1. Travail

Le travail est pour chacun un droit et un devoir. Il constitue une obligation morale pour tous ceux qui n'en sont pas empêchés par l'âge ou inaptitude au travail constatées par un médecin.

Dans son cours de sociologie du travail Kahola Tabu Olivier30(*) définit le travail comme l'effort physique ou intellectuel qui, doit être accomplie pour faire quelque chose ou obtenir un résultat recherche. Dans son sens restreint, le mot travail peut être considéré comme une occupation rémunérée et synonyme d'emploi.

Il peut aussi s'appliquer en des activités non rémunérées c'est le cas du travail domestique dans le code de la famille. En sociologie, le travail est l'ensemble des activités humaines répétitives, pénibles non gratifiantes et réalisés dans la contrainte. Le travail est ici l'un des éléments d'appartenance d'un individu dans la société. Il perçu comme une exploitation et une aliénation économique. Le travail est l'un de facteur de la production avec le capitale et la terre fourni pour les employés en échange d'un salaire il organise et dirigé de réaliser des biens et services.

Dans ce travail le terme désigne une activité que l'homme exerce pour en tirer une rémunération ou un revenu conséquent.

2. Emploi

L'emploi constitue un concept plus large que le salariat dans la mesure où il recouvre aussi la fonction publique et les professions indépendantes (artisanat, commerce, exploitation agricole, profession libérale...).

Ainsi l'emploi est défini comme « la combinaison des éléments sociaux et juridiques qui institutionnalisent la participation des individus à la production des biens et services socialement valorisés ». Cette définition implique l'étude des normes, des règles et des institutions au cours d'analyse d'emploi.31(*)

Au sens du Bureau International du Travail (BIT)32(*), l'emploi désigne l'ensemble des personnes ayant travaillé pendant une durée quelconque, ne serait-ce qu'une heure, au cours de la semaine précédant l'enquête.

3. L'auto emploi

Plusieurs expressions interviennent dans la désignation de l'auto emploi. On désigne également l'auto emploi à travers les expressions de « travail indépendant » ou de « travail autonome ». Pour l'organisation de coopération et de développement économique33(*), l'emploi indépendant est perçu comme une source très importante de développement de l'entreprenariat et de la petite entreprise, ce qui représente un potentiel de croissance de l'emploi à long terme. Selon la définition internationale « un emploi indépendant est un emploi dont la rémunération est directement liée au bénéfice et dont le titulaire prend les décisions de gestion affectant l'entreprise ou est tenu responsable de la bonne santé de l'entreprise ».

Les propriétaires gérants sont propriétaires de leur entreprise et responsable de sa gestion, mais d'un point de vue juridique ils sont salariés de l'entreprise. En règle générale, l'expression « emploi indépendant » désigne donc les « travailleurs à leur propre compte » et les « employeurs ».

La définition qu'ont retenu Joseph Djaowe et Charles-Alain Bita34(*) dans leur étude, c'est que « L'auto emploi repose sur les conditions suivantes : il est le fruit d'un libre choix, il assure un revenu adéquat à la famille et repose sur une relation de dépendance et/ou de subordination et enfin, il génère des revenus supérieurs aux prestations qu'on pourrait percevoir en cas d'assistance ».

4. Le plein emploi

Le plein emploi apparait pour la première fois en 1913 sous la plume de Artur Cecil Pigou. C'est un objectif de politique économique. On considère qu'il est atteint lorsque le chômage n'intervient que pour des raisons telles que l'âge des travailleurs, leur état de santé ou de qualification insuffisante. On parle alors de chômage frictionnel. Le plein emploi est une situation d'une zone dont le chômage est réduit au chômage frictionnel (appelé aussi chômage de transition ou chômage incompressible : c'est le chômage de faible durée existant entre l'arrêt d'un emploi, et le début d'un autre). Il n'existe pas de difficulté particulière à trouver un emploi.35(*)

5. Sous-emploi

Selon l'organisation international du travail(OIT), le sous-emploi existe « lorsque la durée ou la productivité de l'emploi d'une personne est inadéquate par rapport à un autre emploi possible que cette personne est disposée à occuper et capable de faire ». Il s'agit d'une défaillance du marché du travail.

On distingue deux (2) formes de sous-emploi :

· Le sous-emploi visible :

Le sous-emploi visible se mesure par le volume horaire consacré à l'activité. Ce volume horaire est comparé aux normes en vigueur en vue de déterminer le sous-emploi visible.

Est donc en situation de sous-emploi visible toute personne active occupée travaillant en deçà des normes légales.

· Le sous-emploi invisible :

Il se définit comme le fait de percevoir moins que le salaire minimum, soit d'occuper un emploi à faible productivité, selon l'hypothèse que rémunération et productivité sont liées (revenu horaire insuffisant).

Conclusion partielle

Il a été question dans ce chapitre d'une analyse théorique. Pour éviter les controverses sur les concepts, nous avons donné les définitions des mots clés qui correspondent à notre entendement en vue d'éclairer notre travail.

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE

Il est vrai que chaque recherche s'effectue dans un milieu donné, c'est-à-dire avant la confirmation ou l'infirmation des hypothèses, il est demandé à tout chercheur d'organiser une descente vers le lieu de récolte des données. C'est ainsi que le présent travail ne dérogera pas à cette évidence.

Comme signaler au début de notre étude, nos recherches sont effectuées dans la ville de Lubumbashi, plus précisément dans le quartier KASAPA. Nousestimons qu'il est important de donner d'abord l'histoire de la ville deLubumbashi qui est ce grand ensemble incluant le quartier KASAPA.

Section I : PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

La ville n'existe pas comme telle durant XIXe siècle, bien que le site de Lubumbashi ait été occupé avant la colonisation.A cause de sa situation géographique, à croire le rapport de Jules Cornet qui laisse entrevoir la grande richesse du sous-sol, l'actuelle région de Katanga reçoit des visiteurs prospecteurs de toute l'Europe. En 1906, une société est constituée à Bruxelles pour assurer la mise en valeur des richesses du sol et sous-sol. C'est l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK), actuel Gécamines. L'exportation de la mine de l'Etoile commence, le minerai de cuivre y est présent en grande quantité.

Pour des raisons propres à l'entreprise, elle décide d'installer une fonderie près des chutes de la Lubumbashi (qui lui fournit de l'eau en très grande quantité, les chutes étant de surcroit une source d'énergie possible). La fameuse cheminée se construit. De cette fonderie, sortent des lingots de cuivre.

La nécessité d'être avec un connaisseur se fait sentir. Lae major ingénieur Emile Wang égermée connait bien le pays et se voit directement attribuer la mission de créer la nouvelle ville, il choisit l'endroit : près de la mine de l'Etoile et près de l'Union minière du haut Katanga. Il est considéré comme le fondateur de la ville.

Fondée en 1910 par les belges sous le nom d'ELISABETHVILLE ou ELISABETHSTAD (d'après Elisabeth de Bavière, devenue reine des belges) souvent abrégée en « ville », la ville fut renommée Lubumbashi en 1965. Lubumbashi tire son origine du nom de la rivière au bord de laquelle elle avait été fondée. A l'occasion de la politique et philosophie de retour à authenticité prônée par le président Mobutu, la ville jadis Elisabethville porte le nom de Lubumbashi à partir de 1966. Elle fut aussi la capitale de l'éphémère Etat autoproclamé du Katanga (1960-1963), né sous l'impulsion de Moise TSHOMBE.

2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La ville de Lubumbashi est située au sud de la république démocratique du Congo sur une Altitude de 1230, latitude entre 11° 20' et 12° sud, Longitude entre 270 10' et 27° 40' Estavecun Climat tropicale a deux saisons :Sèche : d'avril à octobreetpluvieuse : novembre à mars avec une pluviométrie moyenne de 1228 mm d'eau Températures : moyenne : 20°C

Elle est comprise dans le dégrée carrée sud 12127 c'est-à-dire dans le dégrée carrée de deuxième parallèle du sud de l'équateur et au vingt- septième méridien. Située à 11° 3957 de latitude sud et a 27° 28' 25'' de l'extrémité sud de la sous-région du haut Katanga quoique se trouvant au coeur de l'Afrique, Lubumbashi n'en est pas moins d'un accès aisé tant par route ou chemin de fer que par avion. Elle est située à 1570 kilomètres de Kinshasa et 1720 kilomètres de Matadi une ville de Lubumbashi est située à 1250 m d'altitude, elle s'étend sur une superficie de 747 km² au plateau légèrement jalonné. Elle est enclavée dans le district du haut Katanga, la température est 13° à l'ombre pendant la saison sèche parfois les températures subissent jusqu'à 30°C certaines années.

Les limites de la ville de Lubumbashi :

Au nord :

La limite nord du domaine de l'aéroport et les cités de la commune annexe qui forme la ceinture de la ville.

Au sud : à partir du confluent MASIMBA, KAFUBU vers l'amont, jusqu'à la limite de l'ancienne route MUNAMA en passant par le confluent de la rivière KAFUBU avec la rivière Lubumbashi canalisée.

A l'est : à partir de la limite nord- Est du domaine de l'aéroport, une ligne droite jusqu'au confluent de la rivière KAFUBU en passant par la vallée de celle-ci ;

A l'ouest : les cités fermes qui forment la ceinture de la ville vers KIPUSHI, son étendue carre à peu près 747 km².

La province du Katanga en générale et la ville de Lubumbashi en particulier, connait un climat tropical sec comprenant à cet effet deux types de saisons alternantes : La saison des pluies qui débutent vers la fin du mois La saison des pluies qui débutent vers la fin du mois d'octobre à mi-avril ;

La saison sèche qui ; elle commence vers la fin du mois d'avril a mis septembre. Cette saison est caractérisée par une forte chaleur durant le mois d'avril septembre et octobre.

Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par le plateau incliné du nord vers le sud-Est, plusieurs vallées ou sont implantées fermes agropastorales et agricoles. Le sol est sablo argileux.

Sur le plan hydrographique, la ville de Lubumbashi est traversée du nord au sud oust vers le sud Est par deux rivières, KAFUBU et Lubumbashi. Son bassin hydrographique est composé des ruisseaux à faibles débits en saison sèche. Il s's'agit de : KATUBA, KIMILOLO, KISWIWHI ET NAVIUNDU.

La végétation de la ville Lubumbashi est caractérisée par la savane boisée parsemée de quelques galeries forestières en voie de disparition créée par la colonie belge dans le nord.36(*)

3. SECTEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES

L'économie lushoise est caractérisée par l'exploitation des produits miniers l'importation des denrées alimentaires et des biens de luxe, le transport en commun ainsi que la fabrication locale des certains produits manufacturés. On enregistre également dans la ville de Lubumbashi, mais en nombre limité, des industries agroalimentaires, des usines textiles, une brasserie, des limonadières, etc. Il est facile de visualiser l'arsenal d'activités qui se déroulent à Lubumbashi en les regroupant en différents secteurs.

3.1. Secteur minier

Dans ce secteur nous retrouvons les entreprises d'extraction. Elle transforme les minerais en vue de les exploiter sans pour autant les raffiner. Nous citerons à titre d'exemple la Gécamines qui produit principalement le cuivre et le cobalt (elle est à genou pour le moment), la STL qui traite les scories et l'EXACO qui s'occupe de l'hétérogénéité. Signalons que suite à la libéralisation de l'exploitation artisanale des produits miniers dans les anciens sites de la G.C.M, il existe des creuseurs, des négociants et artisans, encadrés par l'EMAK, ils vendent leurs produits localement à l'état brut.

3.2. Secteur de transport et communication

Il est constitué des sociétés et des agences qui rendent service à la communauté lushoise grâce aux moyens de transport ou de la communication qu'elles mettent à sa disposition.

Il existe à Lubumbashi des entreprises de transport qui peuvent être classées selon les différentes voies de transport. Parmi ces entreprises, nous pouvons citer :

La SNCC, société d'Etat qui organise le transport des personnes et de leurs biens par voie ferrée en reliant certaines communes lushoise et certaines provinces de la RDC, elle relie également cette dernière à d'autres pays voisins tel que la Zambie.

Hewa bora, C.A.A, compagnies aérienne qui assurent le transport des passagers et des marchandises, elle permet la communication en reliant plusieurs coins de la RDC et de l'étranger.

Le transport par voie routière qui évolue quasi- totalement dans l'informel, est possible grâce aux bus et minibus communément appelés « DUBAI », grâce également aux taxis qui rendent facile le déplacement d'un endroit à un autre alors que les grands camions sont opérationnels généralement sur des routes vicinales.

Notons aussi que les chariot-men, les pousse-pousseurs, ... transportent certains objets en quantité limité.

3.3. Secteur bancaire

Il existe dans la ville de Lubumbashi, que quelques institutions bancaires qui fonctionnent tant bien que mal les autres ont succombé sous le coup de la crise généralisée. Ce qui précède justifie dans une large mesure la circulation hors des circuits bancaires d'une bonne partie de la masse monétaire et l'apparition à la fois des maisons de change agrées et des cambistes de la rue qui spéculent la monnaie

3.4. Secteur agricole

A Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture moderne.

L'agriculture traditionnelle, quant à elle fournit la nourriture à la population en générale et aux paysans en particulier dans un système d'autoconsommation cette forme d'agriculture est caractérisée par l'application des techniques agricoles rudimentaires et archaïques.

L'Agriculture moderne : quant à elle, fournit sa production non seulement à la consommation de la population, mais aussi au commerce. Elle approvisionne en matière première les industries d'aval dites « industries agroalimentaires ».

Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale de la RDC souligne la Banque Centrale.37(*)

La colonisation avait favorisé les cultures commerciales et industrielles destinées à l'exploitation au détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être dit justifie le développement du secteur agricole moderne par rapport au secteur agricole traditionnel. Cette situation est à la base de l'insécurité alimentaire croissante.

A Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et variées : les minoteries de maïs, de manioc, de froment, et de raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des brasseries, des limonadières, des scieries.

Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de laquelle résulte une réduction sensible de la contribution de ce secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est devenue insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la population. D'où l'accentuation de la dépendance alimentaire de l'étranger.

3.5. Importance économique

Lubumbashi est une des villes stratégiques de la RDC compte tenu de :

- D'une part des richesses du sol et surtout du sous-sol qu'elle regorge, et

- D'autre part de sa localisation avantageuse permettant de relier la RDC aux pays australes en général et aux pays de la SADEC en particulier.

Elle est appelée capitale cuprifère à cause des richesses du sous-sol que la ville renferme, principalement le cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES contribuait, avant qu'elle soit mis à genou par la crise et la me gestion, dans la formation du PIB dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à l'exportation, des entrées des devises au pays.

Cette ville est aussi qualifiée de capitale économique suite à sa position au sud du pays. Elle permet, en cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits miniers et l'importation des produits de luxe et des denrées alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimenté, à des coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays australs via la ville de Lubumbashi cela en cas de pénurie.

4. LES DIVERS EQUIPEMENTS DE LA VILLE

Les équipements d'infrastructures et de superstructure sont repartis in équitablement sur l'ensemble de la ville. Mais c'est dans la commune Lubumbashi, constituée essentiellement des quartiers de la ville moderne, que ces équipements sont plus représentés, et voici les équipements de la ville de Lubumbashi.

4.1. Equipements commerciaux

A Lubumbashi, la fonction commerciale est considérable elle est repartie dans toutes les communes, les magasins, les marchés, les boutiques, les kiosques et les étalages constituent les principaux équipements de commerce. C'est dans la commune de Lubumbashi et plus précisément du centre des affaires que ses concentrent les magasins. Il convient cependant de signaler que les avenues basiliques et du marché de la commune Kenya se sont transformées au fil des ans en centre commercial et tendent à concurrencer les magasins du centre-ville. Ces équipements constituent des pôles d'attractions de la population et certaines activités telles que le pousse-pousse, les tresses, la couture, le taxi, le marché pirate etc., y sont très développées. C'est ainsi qu'on assiste à diverses scènes insolites ou à des cas de vols très fréquents par les « Kachomola » ou pick-pocket.

4.2. Equipements industriels

Les industries ont les branches d'activités diverses (métallurgie de transformation, textile alimentaire, etc.) Ces industries sont situées pour la plupart dans la commune de Kampemba. Contrairement au commerce, ces équipements n'attirent pas une concentration de la population et des activités. Toutefois, des grandes entreprises telles que la Gécamines et la SNCC constituent des espaces de concentration organisés à l'instar des quartiers industriels ou résidentiels.

4.3. Equipements sanitaires, scolaires, et religieux

Dans le domaine sanitaire, la hiérarchie des équipements va des grands hôpitaux de référence aux dispensaires. C'est encore une fois, la commune Lubumbashi qui héberge ces hôpitaux, sauf un qui est situé dans la commune Kampemba (qui est une propriété de la SNCC). Cependant les centres de santé et les dispensaires sont les plus nombreux et se retrouvent disséminés sur l'ensemble de la ville. Les écoles sont tenues dans divers bâtiments allant de plus beaux aux plus délabrés. Ces équipements sont présents dans toutes les communes. Et comme pour les logements, ce sont les habitants qui érigent les écoles. L'administration publique ne dispose que les écoles construites avant l'indépendance ou sous le régime de Tshombé, dont certaines présentent une dégradation des bâtiments et des locaux. Quant à l'enseignement supérieur, la ville de Lubumbashi est dotée de plusieurs instituts supérieurs (privés et officiels) et d'une université officielle qui est l'université de Lubumbashi (UNILU).

Concernant les édifices religieux, on assiste à travers la ville à une prolifération des églises et des sectes religieuses. Ces assemblées se tiennent dans des grands bâtiments et même dans des hangars.

4.4. Equipements socioculturels et recreatifs

Les équipements socioculturels sont peu nombreux sur l'ensemble de la ville. La grande salle de cinéma « Betamax » dans la commune Kenya, les bibliothèques, les grands hôtels sont encore une fois situés dans la commune Lubumbashi. Cependant la ville est pleine des petits cinés, des bars et des petits hôtels.

4.5. Equipements judiciaires

La ville est dotée de plusieurs institutions civiles, militaires et policières, chargées de gérer les matières relatives à la sécurité et à l'ordre public. Les grandes institutions telles que le parquet, la cour d'ordre militaire, l'ANR, l'Etat-major ville sont situées dans la commune Lubumbashi. Seules les instances d'échelon inférieur à celui de la ville ou du district sont implantées à travers les communes.38(*)

5. SITUATION POLITIQUE DE LA VILLE

La préoccupation majeure dans ce point est d'étudier les institutions politico administratives qui sont mise en place dans la ville de Lubumbashi pour son fonctionnement et son organisation dans le souci de la réalisation de l'élément sans lequel le chao s'installe c'est-à-dire l'intérêt général.

Etant donné que la politique est l'art de gouverneur, de diriger qu'il convient de signaler que la politique de la ville de Lubumbashi est dirigée par la mairie.

5.1. La mairie

La mairie est une entité décentralisée dotée d'une personnalité juridique qui la rend sujet de droit et des obligations pour mieux fonctionner, la mairie doit mettre ne place une organisation efficace et durable tendant à assurer la pleine satisfaction des aspirations de la population de la ville de Lubumbashi.

5.2. Le maire de la ville

La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire titulaire, il est nommé par l'ordonnance loi du président de la République, secondé par un maire adjoint, ils doivent aussi être révoqué dans les mêmes conditions, cela autant sur base de la théorie contraire développé en droit administratif.

5.3. Le maire adjoint

Dans la ville de Lubumbashi, le maire adjoint est nommé dans les mêmes conditions que le maire titulaire par le président de la République. Dans l'exercice de sa mission il doit aussi avec le consultant du maire et le chef de division être chargé de beaucoup d'attribution.

Après cas deux autorités, vient ensuite en troisième position les chefs de division. Celui-ci est administratif numéro un de la ville, il est plus sédentaire celui qui assure la direction de l'appareil administratif de la ville, il est donc le centralisateur de toute l'administration de la ville.

La ville de Lubumbashi est divisée en sept communes dirigées par les bourgmestres qui sont nommés par le président de la République, à leur tour les communes divisées en qui sont géré par les chefs de quartier.39(*)

Les communes de la dite ville sont :

Commune de la Katuba

Commune de la Kenya

Commune de la Ruashi

Commune de Kampemba

Commune de Lubumbashi

Commune de Kamalondo

Commune Annexe

Section 2. QUARTIER KASAPA


2.1. SITUATION GEO-HISTORIQUE

En 1960 avec la succession de Moïse THOMBE le quartier Kasapa devient une école provinciale de la police. En 1967 MOBUTU décida la réunification de la police et créa la police nationale Zaïroise à KAMATETE et Lubumbashi pour la formation de commandant de la police qui avait pour la durée de formation vingt-quatre mois ou deux ans mais réduit jusqu'à
six mois. En 1972, il y a eu création de la gendarmerie nationale qui deviendra le centre d'instruction. A l'événement de Mzée Laurent Désiré KABILA cela devient un centre d'instruction de la Kasapa pour apprendre aux policiers comment lutter contre les ennemis suivant les ordres donnés. Le centre Kasapa dépend administrativement de Kinshasa. En ce qui concerne la décision du travail, ils sont repartis de la manière suivante:
il y a le chef de poste P1, P2 officié de renseignement, P3 officié d'organisation, P4 officié de logistiques, P5 officier chargé de relation publique, P6 officier chargé de finance et le service de la santé».40(*)

En outre, dans le même quartier, il y a une répartition de quartier selon les appellations suivantes :

Q1 : pour les policiers

Q2 : pour les gendarmes

Q3 : pour les G.S.P.

Il y a encore la cellule de NEMA et de KAMISEPE qui sont toujours dans le quartier. Ils sont prédominés par la loi militaire. C'est-à-dire celui qui cherche aller à l'encontre de la loi, c'est la même loi qui va l'indiquer.

Géographiquement, le camp Kasapa est limité :

-Au Nord par la prison Kasapa

-A l'Est par la cellule Nema

-A l'Ouest par la ligne Haute tension et

-Au Sud par la cellule Kamisepe.

2.2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE

Situation éducationnelle

Sur le plan éducationnel, dans ce quartier il y a une école publique de Vodacom et beaucoup des écoles privées comme Christ novic, complexe Pax, etc. malgré ces écoles nous constatons que dans ce quartier il y a une en alphabétisation des enfants dû aux irrégularités des salaires de soldats.

Situation sanitaire

Sur le plan sanitaire, nous venons de constater que dans notre lieu d'investigation il y a des hôpitaux et plusieurs centres de santé comme : centre police, Luna, Hayerafa, CTB et le centre FARDC. Le centre FARDC se trouve dans le camp Etat-major. Ce centre n'a pas de fourniture sanitaire et puis dans ce centre les agents ne respectent pas les mesures d'hygiène ni de nettoyage par manque de matériel.41(*)

2.3. SITUATION SOCIO-CULTUREL

Du point de vue culturelle, nous dirons que le quartier Kasapa est dominé par les agriculteurs quoi qu'on en trouve les fonctionnaires de l'Etat et ceux qui exercent les activités libérales en une moindre teneur et un peu des étudiants. Dans ce quartier nous trouvons trois marchés qui sont : marché Moise, Kasonko et Ruta, dans ce marché les marchandises sont étalées même sur le sol à côté de la route et des circulations des mouches sur les différentes marchandises comme la viande, les poissons salés, les chinchards, etc. Ceci explique que la majorité des marchands ne respectent pas les mesures d'hygiène alimentaire. Nous voyons l'ensemble des animaux d'une région quelconque ou d'un pays, qui renferme ce milieu, les animaux domestique (les chèvres, les boucs, les cochons ; les lapins, les chiens, les chats...) les oiseaux domestique (les poules, les canards, les pigeons...)

Dans ce quartier nous retrouvons les plantes fruitières telles que: les manguiers, les citronniers, les avocatiers, mais aussi c'est une agglomération qui est dominée par la culture maraîchère de choux, des amarantes, des gombos etc. En dépit de ce qui vient d'être cité, nous
remarquons beaucoup des termitières qui servent à la fabrication des briques qui aident la population à ériger leurs maisons. Ce quartier se situe dans une végétation que nous appelons la savane herbeuse qui contient des petits arbres et des termitières qui aident la population à la fabrication des briques, pour l'usage de construction, les arbres sont utilisés à la fabrication des braises localement appelés Makala. De notre part, nous épousons la pensée de François Malaise, qui prône sur « le Shaba (actuellement appelé Haut-Katanga) n'est pas proprement parler une région à vocation agricole. En effet, sa vocation première de l'époque coloniale consistait dans des activités minières comme le consacre les appellations locales « capitale du Cuivre » pour l'actuelle ville Lubumbashi ou encore de scandale Géologique pour les territoires de l'ancienne province du Katanga concédés à l'Union minière du Haut-Katanga».42(*)

Nous voyons qu'aujourd'hui avec la chute de la Gécamines, cela a entraîné une crise totale au sein de la population qui peut toutefois chercher à exploiter la végétation par les travaux agricoles pour le maintien d'équilibre dans leur foyer. L'espace urbain Kasapa se trouve dans le climat tempéré qui varie entre deux saisons qui se présentent comme suites : la saison sèche et la saison pluvieuse. Il sied de signaler que la saison sèche a une durée de six à sept mois, cela permettra aux gens de façonner les briques pour leurs constructions et favoriser un bon achèvement de construction des maisons pour ceux qui en déclenchent. En fin, la saison pluvieuse, compte au moins cinq à six mois de continuité. C'est-à-dire du début du mois de Novembre jusqu'à la fin du mois de Mars, cela est une occasion aux agriculteurs de pouvoir cultiver les champs et d'espérer à un rendement selon la quantité et la qualité de grains semés et en plus de cela sans oublier la grandeur du champ qu'il a eu à faire.

Conclusion partielle

Il a été question dans ce chapitre de présenter la situation historique, économique, géographique, socio-culturelle de la ville de Lubumbashi en général et en particulier celles du quartier KASAPA.

CHAPITRE III CAUSES ET MANIFESTATION DU CHOMAGE A LUBUMBASHI

Dans ce chapitre, il faut signaler que, la République Démocratique Congo est un pays qui a connu beaucoup de crises : des guerres, des coups d'état, des embargos etc. sont les raisons du déséquilibre du pays qui est en crise sur le plan politique, économique et social dans toutes les villes du pays et plus particulièrement la ville de Lubumbashi.

Ce chapitre a pour but ou objectif de :

· Connaitre les causes principales du chômage dans la ville de Lubumbashi ;

· Connaitre les conséquences du chômage.

· Enfin de proposer les pistes de solution pour éradiquer ou diagnostiquer le chômage à Lubumbashi en général et plus particulièrement dans quartier Kasapa.

III.1 Causes et manifestation du chômage

A. Les causses du chômage.

Les causes du chômage sont multiples et imbriquées ce qui constitue, d'ailleurs, une des difficultés majeures du traitement. Nous allons relater les causes principales sans prétendre à l'exhaustivité.

1. L'évolution de la population des emplois :

C'est un facteur qui a été évoqué essentiellement au cours des années. Le nombre de jeunes sortant du système scolaire et voulant obtenir un emploi devient plus élevé que celui des personnes en âge de prendre leur retraite.

Dans la ville de Lubumbashi nous remarquons une multiplicité d'universités et instituts supérieure qui produisent pour le marché de travail des diplômés qui ne font qu'accroitre le nombre des chômeurs alors qu'il ne s'observe pas une multiplicité d'emplois pour recruter ces derniers. C'est ainsi que dans la ville de Lubumbashi la probabilité de manquer un emploi est plus élevé que celui d'en trouver.

En effet, les individus cherchant la maximisation de l'utilité voudraient que le salaire soit plus élevé. C'est ainsi qu'en se référant à la théorie du capital humain, l'éducation permet l'accumulation des compétences qui sont valorisables sur le marché du travail.43(*)Partant de ce qui précède, la tendance est celle de poursuivre les études pour espérer à un emploi bien que dans certaines situations ce n'est pas toujours le cas. C'est ainsi qu'à la recherche de l'équilibre on veut toujours poursuivre les études universitaires ou supérieures.

Il faut aussi ajouter l'exode rural, d'abord les conjonctures socio-économiques de notre pays ont fait que beaucoup de personnes vivent misérablement (insuffisance alimentaire, non assouvissement des besoins primaires tels que la santé, la scolarisation, vêtement,). Les campagnes étant de plus en plus démunies, la ville exerce un attrait considérable ainsi les personnes insatisfaites vont chercher à se satisfaire ailleurs pour aisément gagner leur vie dans les villes et préfèrent quitter leur foyer, or ce ne pas le cas car le marché de l'emploi en ville devient saturé à cause de ce flux de mouvement ce qui augmente le taux du chômage dans la ville de Lubumbashi.

2. La discrimination sociale

Certaines populations sont plus susceptibles de subir le chômage, soit parce qu'elles n'ont pas de « bonne » qualification, soit parce qu'elles ont une faible volonté de travailler, ou encore parce qu'elles subissent un phénomène de discrimination. La volonté de travail se manifeste par la capacité de l'individu à accepter des postes peu désirés à de faibles salaires et à se résoudre à compenser les obstacles économiques à son emploi en acceptant certaines contraintes comme la mobilité. Si les qualifications constituent l'une des variables les plus discriminantes, le sexe, l'origine ethnique, l'âge, mais aussi le milieu social d'origine, la zone géographique d'habitation, jouent un rôle dans la compétitivité d'un individu sur le marché du travail, et en particulier par la représentation que l'employeur se fait de ces diverses données.

Constitue une discrimination sociale sur le marché de l'emploi toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d'autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée.

3. Inadéquation des formations

Le chômage concerne essentiellement les personnes non qualifiées, ou dont les qualifications ne correspondent pas à des besoins contemporains au sein de l'économie. Le taux de chômage est ainsi bien plus élevé parmi les non diplômés et, pour les diplômés de l'enseignement supérieur, il varie fortement en fonction du domaine de formation, et de la réputation de l'université ou de l'école de formation. Le chômage de longue durée et la coexistence simultanée d'offres d'emploi non pourvues pourraient être essentiellement liés à des problèmes d'inadéquation entre l'offre et la demande de travail.

A Lubumbashi, le nombre de diplômés formés dans certains domaines ne correspond pas aux besoins réels du marché de l'emploi, prenons par exemple le droit, médecine etc. les universités de la ville versent chaque années les diplômés de ces domaines est cela provoque la saturation du marché de l'emploi.

B. Manifestation du chômage.

Aujourd'hui dans la ville de Lubumbashi, des millions de gens souffrent psychologiquement, non pas à cause de leur vie privée, mais de ce qu'ils vivent dans leur vie sociale, à cause de la crise économique et du chômage qui ronge la population lushoise. Ces souffrances sont très graves, très complexes et très invalidantes. On parle de toutes les souffrances de l'intime que c'est dur d'élever ses enfants, de vivre une rupture, d'avoir des problèmes sexuels... mais pas des problèmes issus du social. On pense qu'un être humain se construit dans sa vie privée, et qu'ensuite il a une vie sociale. La vie sociale serait donc de l'ordre de l'avoir. Si on perd un avoir, c'est très embêtant, mais on continue à être. Un être humain a une double colonne vertébrale : une partie est privée, l'autre est sociale. Quelqu'un atteint dans sa vie sociale est dans une sorte d'hémiplégie. Ce pourquoi à notre égard le chômage dans la ville de Lubumbashi se manifeste par d'autres phénomènes car un fait social peut être expliqué par un autre fait social. Ces phénomènes sont les suivants :

Ø Le phénomène marché pirate

Le phénomène marché pirate est une réalité des indices d'une société sous développée ou en dysfonctionnement, lequel est à la base de la dégradation de nos milieux urbains au vu et au su des autorités urbaines et de la population toute entière obligée de pratiquer malgré elle, étant donnée la précarité de la vie des nombreux foyer lushois. De ce fait la ville de Lubumbashi, capitale cuprifère de la RDC comme toute autre ville de ce pays est rongée par un vice que les autorités cherchent coûte que coûte à éradiquer, il s'agit bien de marché pirate ou flottant, cependant la manière dont ils opèrent n'est pas toujours la même dans toutes les villes.

Un phénomène caractéristique de la crise socio-économique dont les causes et les origines sont partagées d'une part le chômage qui ronge le pays, alors par manque d'emploi les gens ne savent plus quoi faire et préfèrent étaler le long des avenues ou devant les magasins où leurs produits s'achètent le plus vite possible et leur permettre ainsi de gagner la vie. Alors, ils préfèrent étaler le long des avenues ou devant les magasins où leurs produits s'achètent le plus vite possible et leur permettre ainsi de gagner la vie. En effet, pour se maintenir en vie la plupart de ces gens venus de partout se livrent à ce phénomène, cette réalité tend à se placer parmi les caractéristiques de la capitale cuprifère parce que toutes les communes de cette entité administrative sont secouées par ce fléau. Les causes de cet état de chose sont notamment, le manque d'emploi, la crise économique, et la non instruction.

Pour se faire, différentes catégories de la population lushoise s'engagent à cette activité à titre palliatif en vue de garantir les moyens de subsistance en réaction contre le chômage, le manque de possibilité financière et la généralisation officielle de l'activité commerciale en opposition au petit commerce qui aboutit à la prolifération des kiosques et marché ambulant à travers les arrêts actifs et les endroits les plus fréquentés de la ville de Lubumbashi.

Ø Phénomène enfant de la rue

Le chômage reste la première raison qui pousse les jeunes et les enfants dans la rue. Les parents qui ne travaillent pas, estiment qu'ils ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs enfants. Par manque des moyens financiers, beaucoup de jeunes ne peuvent pas étudier par ce que l'école n'est pas gratuite. En plus de cela, ils n'ont pas accès à aucune activité parascolaire. Ils ne sont donc pas occupés ce qui les pousse à aller chercher d'eux-mêmes une occupation dans la rue. Des dizaines de milliers d'enfants vivant dans les rues de Lubumbashi et d'autres villes de la République démocratique du Congo souffrent d'un extrême dénuement et sont exposés à une violence quotidienne. Expulsés de chez eux, sans attention ni soutien familial, ils sont victimes de sévices sexuels, physiques et affectifs. N'ayant pas d'accès assuré à l'alimentation, au logement ou à d'autres besoins élémentaires, ils sont exploités par les adultes, notamment les forces de l'ordre, qui les utilisent pour des activités illégales au détriment de leur santé et de leur bien-être, en violation de leurs droits humains fondamentaux. Le gouvernement de la RDC ne remplit pas les obligations qui lui incombent de protéger ces enfants contre les exactions commises par ses propres forces militaires et policières et par des acteurs privés. Il est particulièrement inquiétant de constater que des enfants de la rue sont recrutés de façon délibérée et opportuniste pour participer à des manifestations politiques dans l'intention de provoquer des troubles de l'ordre public, événements qui ont déjà fait des dizaines de tués ou de blessés parmi eux.

Ø La prostitution

La prostitution touche tous les continents, même si elle est souvent cachée aux regards, camouflée dans des maisons closes ou protégée par des exploiteurs et des consommateurs de sexe. A Lubumbashi, la prostitution féminine impliquant des enfants est devenue un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur cela se justifie par le manque de l'emploi. Les filles se mettent tout le soir sur les longs des avenues comme de la révolution, kilela balanda, et plus particulièrement dans le quartier Kassapa qui constitue notre terrain d'investigation il y a un coin qu'on appelle VIETNAM ce l'endroit où toutes les prostituées du quartier se mettent pour chercher de l'agent enfin d'avoir quoi mangé. Car ces filles n'ont pas le travail ou un emploi qui leur permettent de subvenir à leurs besoins donc, la seule possibilité reste la prostitution.

Ø L'insécurité dans la ville

L'emploi est une chaîne qui lie chaque citoyen à la vie et à son Etat. Lorsqu'un Etat échoue à garantir de l'emploi à ses citoyens, il s'insécurise. Nous ne pouvons plus donc nous étonner en nous rendant compte que le taux de criminalité est en train d'augmenter dans nos villes, que l'insécurité est en train de grandir dans nos villages et que le nationalisme est en train de mourir chez-nous. Dans chaque société, on trouve des autorités qui ont comme mission ou objectif suprême d'améliorer les conditions de vie de leurs populations dans cette perspective, ces autorités se fixent plusieurs objectifs notamment celui de maintien de l'ordre public. Il faut signaler que la notion de sécurité des personnes et de leurs biens doit être comprise comme étant la protection des personnes et de leurs biens par l'administration publique à travers des décisions et actions aussi bien préventives que répressives, en vue du maintien de l'ordre public et de la cohésion sociale. La sécurité des personnes et des biens est parmi les missions fondamentales de l'administration publique de tous les Etats. Face à l'accroissement du taux de chômage, cela semble difficile dans la sécurité de la population, car s'engendre le vol, les cambriolages, et la population fait de cris d'alarme à chaque fois suite à l'insécurité dans la ville. La ville semble avoir perdu son régime sur le plan sécuritaire. On ne peut pas passer une journée sans entendre qu'a tel coin de la ville les activités de l'incivisme moral, ont troublé la quiétude de la population lushoise. Et 7 jour sur 7, 365 jours, 24 heures, donc, on déplore le vol professionnel.

III.2 Conséquences du chômage sur la population de Lubumbashi.

La hausse du chômage de masse a des conséquences économiques et sociales directes et indirectes. Les conséquences directes sont l'endettement des ménages, la rupture des liens sociaux et la perte de santé des demandeurs d'emploi. Les conséquences indirectes sont la hausse de la délinquance, de l'insécurité des salariés en poste, des dépenses de santé et de la dette publique.

A. Sur l'habitat

La première conséquence du chômage est la perte du pouvoir d'achat et l'endettement des ménages. Si le ménage a souscrit à un emprunt immobilier et à des crédits à la consommation, cette perte de revenu peut conduire au surendettement. La cessation de payement des traites et des crédits déclenche une procédure de recouvrement, la saisie des biens et à terme, l'expulsion du logement. Il faut signaler que les conjonctures socio-économiques de notre pays ont fait que beaucoup de personnes vivent misérablement (insuffisance alimentaire, non assouvissement des besoins primaires tels que la santé, la scolarisation, vêtement,). Même ceux qui travaillent ont des salaires ne leur permettant pas de nouer convenablement les deux bouts du mois. Ainsi les enfants insatisfaits vont chercher à se satisfaire ailleurs.

B. Sur le plan relationnel

La perte du lien social. L'entreprise étant le principal lieu de socialisation du salarié, la perte d'un emploi s'accompagne de la perte du réseau et des liens professionnels qui permettent de se socialiser. La dévalorisation du statut de chômeur influence profondément l'image et l'estime que l'individu a de lui. Malgré le temps libre dont il dispose, le chômeur ne se sent pas digne d'en profiter pour expérimenter de nouvelles activités qui lui permettraient de créer de nouveaux liens sociaux. La honte qu'il ressent l'incite à s'isoler de sa famille et de ses amis. En se repliant sur lui, le chômeur perturbe l'équilibre de sa vie de famille et cela veut dire que le chômage de longue durée apparaît comme l'une des principales causes de l'exclusion sociale.

C. Sur le plan sanitaire

Ça concerne la santé physique et psychique du chômeur. L'identité, le statut social et le sens de la vie d'un individu étant étroitement liés à la pratique quotidienne d'une activité professionnelle, le chômage de longue durée risque de provoquer un effondrement de sa personnalité et de son équilibre psychique. Ne disposant plus de repères temporels pour structurer son emploi du temps et le rythme de sa vie, le chômeur est confronté au désoeuvrement, à l'angoisse et au vide existentiel. La discrimination associée au statut de chômeur peut également provoquer une dévalorisation de soi et donc, une perte d'estime de soi. La honte et la culpabilité qu'elle provoque s'accompagnent souvent d'un état de stress durable que l'individu ne peut pas éviter ou affronter. La fuite de ce vide et de cet état de stress peut conduire à des comportements violents ou compensatoires : la consommation d'alcool ou de drogue ou des addictions (jeux vidéo, télévision, Internet, sexe, etc...). En se prolongeant, cet état stressant et anxiogène peut provoquer des maladies plus ou moins graves, telles que l'insomnie, la dépression, le cancer, etc..., et parfois, conduire au suicide. Ces conséquences incitent davantage les chômeurs à retrouver rapidement un emploi qu'à profiter des allocations chômages et du temps libre.

La seconde conséquence concerne l'impact du chômage sur les salariés en poste. Il n'y a pas que les chômeurs qui sont concernés par la hausse du chômage. Elle concerne également tous les salariés qui ont « la chance d'avoir un emploi ». La hausse du chômage entretient un climat d'insécurité dans l'esprit des salariés qui ont peur de perdre leurs emplois. Pour éviter de se retrouver au chômage, en fonction de son niveau hiérarchique, le salarié peut utiliser de multiples stratégies d'évitement : se soumettre aux ordres, contribuer au « sale boulot », accepter la dégradation de ses conditions de travail, entrer en compétition avec ses collègues et ne pas s'impliquer dans des revendications sociales collectives. La peur du chômage empêche les mouvements sociaux de se mobiliser pour lutter contre la dégradation des conditions de travail : la stagnation des salaires, la flexibilité, la réforme du Code du travail, la casse du système social, etc...

Ce comportement de soumission provoque un état de stress qui a des répercussions sur la santé physique et psychique des salariés. En acceptant de contribuer au « sale boulot », d'intensifier son rythme de travail, l'insécurité d'un emploi précaire, le harcèlement d'un petit chef, la flexibilité, des objectifs inatteignables, des horaires irréguliers et imprévisibles incompatibles avec une vie sociale et familiale, etc..., les salariés s'exposent à des situations de stress et à des risques psychosociaux. Quels que soient leurs niveaux hiérarchiques, à cause du stress lié au travail, de plus en plus de salariés sont sujets à des fatigues, à des maux de tête ou d'estomac, à des troubles du sommeil et de l'humeur, à des comportements addictifs (alcool, drogues, jeux, shopping, sexe, surtravail, etc...) et à des états anormaux d'agitation et d'angoisse accompagnés d'une diminution de la lucidité et d'un rétrécissement de la pensée. En se prolongeant dans le temps, l'exposition à un état de stress durable provoque des problèmes de santé physique (maladies cardio-vasculaires, accident vasculaire cérébral (AVC), troubles musculo-squelettiques (TMS), hypertension artérielle, ulcères, cancers, etc...) et psychique (anxiété, fatigue chronique, dépression, tentatives de suicide, etc...). Les troubles musculo-squelettiques et psychiques constituent les pathologies à caractère professionnelles les plus fréquentes.

D. Sur le plan éducationnel

La plupart des condamnés pour vols, trafics ou violences cumulent la précarité et l'exclusion sociale liées au chômage.

Confronté à la difficulté de trouver un emploi, un jeune issu de milieux défavorisés peut donc facilement basculer dans la délinquance. Il existerait également une corrélation entre la hausse du chômage et celle de la délinquance. Un rapport de la BAD (Banque Africaine de Développement), 2012, déclare : « Il arrive fréquemment que des jeunes diplômés deviennent vendeurs, « cambistes », receveurs, tenanciers d'une cabine téléphonique, gardes, faute de manque de possibilités d'embauche. Le manque de travail et l'absence de structures efficaces dans ce secteur poussent aussi de nombreux jeunes vers la délinquance. Or le chômage étant la principale cause de la délinquance, au lieu d'augmenter le nombre de prisons, les pouvoirs publics devraient plutôt enrayer la hausse du chômage. Le chômage et la peur du chômage ne concernent pas que les salariés et les entreprises, ils concernent également le budget de l'État.

Il faut encore ajouter que le marché de travail étant un marché est un lieu de rencontre de l'offre et de la demande de travail. Ce marché ayant besoin d'une main d'oeuvre, les individus se mettent à la conquête du savoir à travers les formations, les séminaires, les recherches... pour fournir une main d'oeuvre performante à ce marché. En consacrant leur temps aux études, les individus espèrent trouver un travail confortable après ces dernières d'où même Becker rappelle le coût d'opportunité pour signifier le temps que les individus passent à étudier au lieu de travailler. En parlant aussi du capital humain il veut montrer combien les gens investissent dans l'éducation, la formation et la santé pour être performent en milieu de travail.

Toutefois, le salaire constitue une charge pour l'entreprise évaluée normalement en fonction du niveau d'étude de l'employé et non de la productivité. Alors, une part importante de la connaissance est nécessaire à son emploi est spécifique à chaque société. L'accumulation des connaissances se fait donc par l'éducation ainsi que la formation or tous les individus ne sont pas égaux devant la possibilité d'acquérir les connaissances ce qui entraine même une vulnérabilité des individus face au chômage lorsque ceux-ci détiennent peu de capital humain.44(*)

III.3 Stratégies de lutte contre le chômage

La problématique de l'emploi est l'une des préoccupations qui marquent les agendas actuels des responsables et partenaires de développement. En effet, la République Démocratique du Congo, notre cher beau pays, et la ville de Lubumbashi en particulier fait face à une urgence de pourvoir aux besoins incessants de nombreux peuples en quête d'emploi. Si nous nous référons aux données de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), plus de 65% de la population a moins de 25 ans et la tranche d'âge des 15-24 ans représente près de 20% de la population nationale congolaise (OIT, mars, 2012).45(*)

La croissance vertigineuse de l'économie informelle qui, pour l'ensemble du pays, emploie près de 80% de la population active, n'a pas permis de résorber le chômage de la population et la pression qu'exerce la croissance du nombre des jeunes au chômage est intenable pour le gouvernement congolais parce qu'elle présente des risques pour la paix sociale conclut l'Organisation Internationale du Travail (OIT).46(*)

Le secteur informel notamment le petit commerce, les ateliers de couture, de mécanique et de menuiserie, le salon de coiffure, les cabines téléphoniques et l'agriculture familiale sont là les grandes activités lucratives exercées par les habitant sans emploi ou en quête de l'emploi dans la ville de Lubumbashi. Cette adaptation aux réalités de l'environnement économique et social de la RDC pousse de nombreux citoyens à tout faire et à tout apprendre sans une vision à long terme et sans tenir compte des besoins du pays.

Dans notre pays, le nombre des personnes et surtout des jeunes au chômage déborde. Ces derniers sont devenus des vaux-riens, des impuissants, des vulnérables, des jeunes de la rue. Ils n'ont plus et de valeur à défendre et de bien à protéger. Pour eux c'est comme si la vie s'est arrêtée.

En effet, pour qu'il y ait plus d'emplois en R.D. Congo et plus particulièrement dans la ville de Lubumbashi, il faut trois choses :

1. La création des emplois par l'Etat

L'Etat congolais a le devoir de créer de l'emploi pour ses citoyens. Pour y parvenir, il doit améliorer son climat des affaires de manière à attirer les investissements locaux et étrangers. Améliorer le climat des affaires c'est se préoccuper de la sécurité, des infrastructures et de la corruption. L'éradication de l'insécurité et la corruption et l'amélioration des infrastructures vont diversifier les secteurs qui créent de l'emploi et ainsi redonner de l'espoir à de milliers des jeunes.

2. Adapter le système éducatif aux évolutions de la société

La volonté politique peut encore se traduire par la réforme de l'éducation nationale. En effet, le drame qui entoure ce phénomène de chômage surtout chez les jeunes en R.D. Congo ce qu'une bonne partie de jeunes au chômage n'ont pas achevé l'école primaire. Et ceux qui ont achevé le cycle universitaire sont pour la plupart des fois détenteurs des diplômes des sciences sociales ou humaines. D'où l'inadéquation entre la main d'oeuvre présente sur le marché de l'emploi et le besoin éprouvé par les entreprises en main d'oeuvre, car il faut signaler que la ville de Lubumbashi en particulière est nommé capital cuprifère du pays d'où beaucoup d'investisseurs s'inscrivent dans ces domaines. Nous sommes capables de former des élites très compétitives et très recherchées dans le monde de l'entreprise et en même temps nous laissons de nombreux jeunes sans diplôme. Il faut adapter le système éducatif aux évolutions de la société et outiller ces jeunes non-qualifiés pour qu'ils aient quelque chose à proposer sur le marché du travail. »

L'éducation doit répondre aux besoins des entreprises et mettre fin, par ce fait, au système d'importation de la main d'oeuvre par les entreprises. Reformer l'éducation nationale c'est aussi ajouter le cours sur l'entreprenariat aux programmes des cours de chaque filière. Le bienfait de ce cours c'est qu'il est capable de transformer un chercheur d'emploi en créateur d'emploi.

3. Le changement de mentalité de la part des jeunes

En effet, le chômage dans lequel un grand nombre de jeunes congolais est plongé aujourd'hui est un message que nous devons changer notre mode de vie. La mode de vie à changer c'est la surconsommation. Ne sommes-nous pas devenus un marché où les autres vendent ce qu'eux-mêmes ne peuvent pas acheter ? Ne pouvons-nous pas être des jeunes et ne pas surconsommer ? Ne pouvons-nous pas être des jeunes et penser à l'épargne ? Ne pouvons-nous pas être des jeunes et ne pas céder aux influences de nos sentiments, aux influencent de ceux qui nous entourent ?

Si nous régulons notre consommation, je pense chacun d'entre nous proposera une solution individuelle au chômage.

4. Encourager la création d'entreprises par les jeunes

Le problème de l'insertion des jeunes est avant tout un problème d'emploi. Il faut alléger la fiscalité des entreprises pour rendre les entrepreneurs plus heureux et ainsi favoriser la création d'emplois. Plutôt que de laisser les jeunes aux portes des entreprises, il vaut mieux les encourager à créer leur propre emploi, même s'il est vrai que le non salariat implique une certaine précarité.

Conclusion partielle

Dans notre dernier chapitre, nous a permis de confirmer nos hypothèses de recherche celles des causes et de conséquences du chômage enfin nous avons proposé les solutions.

CONCLUSION GENERALE

Tout observateur, même non averti, se rend aisément compte de l'ampleur que prend, chaque jour, le chômage dans les villes de la République Démocratique du Congo, en général, et dans les villes du Haut-Katanga, en particulier, y compris évidemment la ville de Lubumbashi.

Entre l'étonnement et l'inquiétude que suscitent le développement de ce phénomène, il y a les discours alarmistes tenus par les autorités administratives et les initiatives prises par des promoteurs privés ou institutionnels. C'est dans ce vaste chantier que s'est investi notre sujet de mémoire intitulé « Chômage et conditions socio-économiques à Lubumbashi ».

Dans ce contexte de crise créé par des problèmes sociaux, économiques, sécuritaires et politiques, l'emploi est devenu une denrée rare pour des nombreux habitants de la ville de Lubumbashi. Même les chiffres avancés, ne permettent pas de traduire la réalité sur le terrain.

En RDC, la pauvreté augmente proportionnellement du jour le jour. Cette situation est donc inévitablement perceptible pour les populations vivant dans les quartiers dits pauvres. La disparition progressive des emplois formels a accru le taux de chômage général dans l'ensemble du pays où le secteur informel couvre 95 % de la population vivant alors dans le petit commerce, la débrouillardise et le commerce ambulant.

C'est ainsi nos recommandations formulées à la fin de cette étude s'adressent au gouvernement de la RDC et à la population en générale.

Au gouvernement de la RDC :

§ Le gouvernement de la RDC a intérêt à prendre en charge l'avenir de son élite qu'elle forme au prix de beaucoup de sacrifice. Le voeu de la population est de voir le gouvernement de la République s'engager à organiser le marché d'emploi, question de sécuriser les jeunes diplômés. Ils seront de ce fait obligés de donner le meilleur d'eux-mêmes pour l'avancement et/ou le développement de leur pays et il n y'aura plus de fuite des cerveaux.

Le gouvernement de la RDC est tenu d'analyser les urgences pour les jeunes et restructurer l'enseignement (pour qu'il y ait plus de compétitivité sur le marché) ;

§ Le gouvernement de la RDC doit garantir les mêmes chances à tous les citoyens dans l'accès à l'emploi. C'est-à-dire, le recrutement ou l'engagement doit se faire sur base de concours. Là, les compétences vont primer sur le favoritisme ;

§ Le gouvernement de la RDC doit envoyer à la retraite les personnes qui ont atteint la limite d'âge pour laisser les espaces aux jeunes ;

A la population :

Chers citoyens, on n'est jamais mieux que chez soi. Le mal que nous dénonçons demeurera si vous tous devez voir le bonheur ailleurs. La RDC a besoin de vous jeunes. Votre défi ici c'est de rester déterminés, engagés solidairement, et braves. Créer un emploi, c'est possible, pas facile, mais ne l'attendre que de l'Etat c'est verser dans l'utopie. Nous vous exhortons à rechercher activement l'emploi et être plus compétitif lors de concours de recrutement. Ne pensez pas non plus que pour accéder à un emploi il faut et il suffit d'appartenir à un réseau relationnel, quand bien même les statistiques les prouvent maintenant, n'oubliez aussi pas que les exceptions ne manquent jamais. Ayez confiance en vous-mêmes, mettez plus de sérieux dans vos démarches, soyez compétents et vendez une bonne image de vous-même, tout ira de bon côté pour vous.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

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4. G. Rocher, introduction à la sociologie générale, Paris, Tome II, harmattan, 1968.

5. Grawits. M, méthodes en sciences sociales, Paris, 11ème édition, Dalloz, 2001.

6. LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles,2000.

7. Lupithi wa Numbi. N, sortir de la rue, Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles, 2013.

8. MARIE DEMERS, Chômage chez les jeunes : Conséquences psychologiques et sociales, PUF, 2016.

9. M.GRAWITZ, Lexique des sciences sociales Ed. Dalloz 2000

10. P, cahuc et A. zilberg, économie du travail : la formation des salaires et les déterminants du chômage Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles,2010.

11. PAPIN, R, Stratégie pour la création d'entreprise, création, reprise de développement, 5eme Ed. Paris, Dunod-1993, p83

12. PINTO & GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales Ed. Dalloz Paris 1971

13. RJ. Baechler, Phénomènes révolutionnaires PUF Paris 1976

14. ROTILLON, Economie des ressources naturelles, Paris la Découverte, 2005.

15. SHOMBA KINYAMBA, S., Méthodologie de la recherche scientifique (les ficelles de captage et les logiques d'analyse des données), PUZ, Kinshasa, 2012.

16. Wenu. B, Quelques aspects de la recherche scientifique en relation internationales, Lubumbashi, connaissance, 2001.

Articles de revue

1. ABOUT JULIEN, Chômage : Causes et conséquences 2014.

2. Allocution lors de la Journée de l'emploi des Jeunes portant sur : « Travail décent pour les jeunes dans un contexte de reconstruction et de modernisation de la République Démocratique du Congo », OIT, mars 2012.

3. Archives de la mairie de Lubumbashi, 2005.

4. Banque centrale, Rapport annuel 1997.

5. Bureau de quartier : histoire du quartier Kasapa

6. Bureau du maire de la ville, Rapport annuel affaires intérieures, 1998.

7. Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique, Le défi du chômage des jeunes en Afrique 2Fairbairn Drive, Mount PleasantHarare, Zimbabwe, 2016.

8. Joseph djaowé et charles-Alain Bita « le rôle des institutions de micro finances dans la création et le développement de la petite entreprise camerounaise », in Victor TSAP, 2007.

9. L'avenir du travailperspectif de l'emploi de l'OCDE 2019éléments marquants.

10. La loi N°023/2002 du 18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire a procédé à la suppression de la cour d'ordre militaire et à son remplacement par une organisation classique comprenant le parquet et le siège et restaurent les différents degrés de juridiction analogues aux juridictions de droit commun.

11. Mairie de la ville de Lubumbashi 1993.

12. MALAISE.F., se nourrir en forêt claire Africaine approche idéologique et nutritionnel, I997.

13. Marché du travail et compétitivité en Afrique subsaharien, Denis Cogneau, Sarah Marniesse, J.y Moisseron, Economica,2000.

14. Michèle Forté, Economie du travail, Activité, emploi, chômage : De quoi parle-t-on ?Janvier 2012

15. Note sur lesestimations mondiales et régionales » dans BIT :Tendances mondiales de l'emploi Genève,2011.

Mémoires de licence

1. BONIFACE MIDJIHO KPATOU, Problématique du traitement social du chômage des jeunes diplômés sans emploi par le volontariat au Bénin mémoire de licence inédit, université de Goma, 2017.

2. JOEL FUMWAKWAU KINIATI, Les déterminants du chômage parmi les jeunes diplômés d'universités de 20-24 ans dans la ville de Kinshasa » mémoire de licence inédit, université de Kinshasa, 2015.

3. ZABIKA TUNDA ZOULOU, Impact socio-économique de la hausse du chômage dans les ménages de la ville de Bukavu de 2009 à 2014 Cas du quartier Panzi, mémoire de licence inédit université officielle de Bukavu, 2014.

Cours

1. KAHOLA TABU OLIVIER, cours de sociologie du travail, troisième graduat sociologie, UNILU, inédit, 2018.

2. KAMBAJI WA KAMBAJI, cours de sociologie générale, premier graduat, inédit UNILU, 2016.

3. KITABA KYA GHOANYS, cours de méthode de recherche en sciences sociales, deuxième graduat SPA, FSSPA UNILU, 2019 inédit.

Dictionnaire

1. CABRILAC, Dictionnaire du vocabulaire juridique PUF Montpelier 2002

2. Vocabulaire de l'économie et de finances 2012

Table des matières

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

IN MEMORIAM III

REMERCIEMENTS IV

INTRODUCTION GENERALE 1

1. CHOIX ET INTERET 2

1.1 Choix du sujet 2

1.2 Intérêt du sujet 2

2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 3

2.1. PROBLEMATIQUE 3

2.2 HYPOTHESE 5

3. ETAT DE LA QUESTION 7

4. METHODE ET TECHNIQUE 11

4.1 Méthode 11

4.2 TECHNIQUE 13

5. DELIMITATION DU SUJET 14

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 15

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL D'ETUDE 16

I.1 DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX 16

1. Chômage 16

2. Conditions socio-économiques 20

I.2 DEFINITIONS DES CONCEPTS CONNEXES 22

1. Travail 22

2. Emploi 22

3. L'auto emploi 23

4. Le plein emploi 23

5. Sous-emploi 24

Conclusion partielle 24

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE 25

Section I : PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI 25

2. SITUATION GEOGRAPHIQUE 26

3. SECTEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES 27

3.1. Secteur minier 27

3.2. Secteur de transport et communication 28

3.3. Secteur bancaire 28

3.4. Secteur agricole 28

3.5. Importance économique 29

4. LES DIVERS EQUIPEMENTS DE LA VILLE 30

4.1. Equipements commerciaux 30

4.2. Equipements industriels 30

4.3. Equipements sanitaires, scolaires, et religieux 31

4.4. Equipements socioculturels et recreatifs 31

4.5. Equipements judiciaires 31

5. SITUATION POLITIQUE DE LA VILLE 32

5.1. La mairie 32

5.2. Le maire de la ville 32

5.3. Le maire adjoint 32

Section 2. QUARTIER KASAPA 33

2.1. SITUATION GEO-HISTORIQUE 33

2.2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE 34

2.3. SITUATION SOCIO-CULTUREL 35

Conclusion partielle 36

CHAPITRE III CAUSES ET MANIFESTATION DU CHOMAGE A LUBUMBASHI 37

III.1 Causes et manifestation du chômage 37

1. L'évolution de la population des emplois : 37

2. La discrimination sociale 38

3. Inadéquation des formations 39

III.2 Conséquences du chômage sur la population de Lubumbashi. 42

III.3 Stratégies de lutte contre le chômage 45

1. La création des emplois par l'Etat 46

2. Adapter le système éducatif aux évolutions de la société 46

3. Le changement de mentalité de la part des jeunes 47

4. Encourager la création d'entreprises par les jeunes 47

Conclusion partielle 47

CONCLUSION GENERALE 48

BIBLIOGRAPHIE 50

Table des matières 53

* 1G. Rocher, introduction à la sociologie générale, Paris, Tome II, harmattan, 1968, p63.

* 2Wenu. B, Quelques aspects de la recherche scientifique en relation internationales, Lubumbashi, connaissance, 2001, p6.

* 3 ABOUT JULIEN, Chômage : Causes et conséquences 2014, p34-35.

* 4 Rapport 2009 du Bureau international du travail 2009, p23

* 5Quivy.R, Van Campenhoudt, Manuel de recherche en sciences sociales, 2éd, Dunod, Paris, 1995, P76.

* 6Lupithi wa Numbi. N, sortir de la rue, Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles, 2013, p23.

* 7 SHOMBA KINYAMBA, S., Méthodologie de la recherche scientifique (les ficelles de captage et les logiques d'analyse des données), PUZ, Kinshasa, 2012, p36.

* 8Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique, Le défi du chômage des jeunes en Afrique 2Fairbairn Drive, Mount PleasantHarare, Zimbabwe, 2016.

* 9 MARIE DEMERS, article de revue, Chômage chez les jeunes : Conséquences psychologiques et sociales, PUF, 2016.

* 10 BONIFACE MIDJIHO KPATOU Problématique du traitement social du chômage des jeunes diplômés sans emploi par le volontariat au Bénin mémoire de licence inédit, université de Benin, 2017.

* 11 JOEL FUMWAKWAU KINIATI, Les déterminants du chômage parmi les jeunes diplômés d'universités de 20-24 ans dans la ville de Kinshasa » mémoire de licence inédit, université de Kinshasa, 2015.

* 12 ZABIKA TUNDA ZOULOU, Impact socio-économique de la hausse du chômage dans les ménages de la ville de Bukavu de 2009 à 2014 Cas du quartier Panzi, mémoire de licence inédit université officielle de Bukavu, 2014.

* 13Grawits. M, méthodes en sciences sociales, Paris, 11ème édition, Dalloz, 2001, p419.

* 14 KITABA KYA GHOANYS, cours de méthode de recherche en sciences sociales, deuxième graduat SPA, FSSPA UNILU, 2019 inédit, P5O-51.

* 15LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p19.

* 16 GAUTHIER. B Recherche Sociale, De la problématique à la collecte des données, Presses de l'université du Québec, 2009, p767.

* 17Note sur lesestimations mondiales et régionales » dans BIT :Tendances mondiales de l'emploi 2011 (Genève,2011) ; http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_emp/---emp_elm/--trends/documents/publication/wcms_150441.pdf

* 18 Marché du travail et competivité en Afrique subsaharien, Denis Cogneau,Sarah Marniesse, J.y Moisseron, Economica,2000,173 pages

* 19Mulowayi DIBAYA : cours de méthodologie sociologique, premier licence sociologie, UNILU, 2018 inédit.

* 20LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p60.

* 21 Vocabulaire de l'économie et de finances 2012, p259

* 22 Vocabulaire de l'économie et de finances 2012, p260

* 23 KAMBAJI WA KAMBAJI, cours de sociologie générale, premier graduat, inédit UNILU, 2016.

* 24 PINTO & GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales Ed. Dalloz Paris 1971

* 25 RJ.Baechler , Phénomènes révolutionnaires PUF Paris 1976

* 26 Op cite

* 27 Vocabulaire de l'économie et de finances 2012, p 78

* 28 Idem P79

* 29 CABRILAC, Dictionnaire du vocabulaire juridique PUF Montpelier 2002

* 30 KAHOLA TABU OLIVIER, cours de sociologie du travail, troisième graduat sociologie, UNILU, inédit, 2018.

* 31PAPIN, R, Stratégie pour la création d'entreprise, création, reprise de développement, 5 eme Ed.Paris, Dunod-1993, p83

* 32Michèle Forté, Economie du travail, Activité, emploi, chômage : De quoi parle-t-on ?Janvier 2012

* 33L'avenir du travailperspectif de l'emploi de l'OCDE 2019éléments marquants, p166

* 34Joseph djaowé et charles-Alain Bita « le rôle des institutions de micro finances dans la création et le développement de la petite entreprise camerounaise », in Victor TSAP, 2007, p 25

* 35 ROTILLON, Economie des ressources naturelles, Paris la Découverte, 2005, p125

* 36 Bureau du maire de la ville, rapport annuel affaires intérieures, 1998, p.21

* 37 Banque centrale, Rapport annuel 1997, P. 45.

* 38 La loi N°023/2002 du 18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire à procédé à la suppression de la cour d'ordre militaire et à son remplacement par une organisation classique comprenant le parquet et le siège et restaurent les différents degrés de juridiction analogues aux juridictions de droit commun.

* 39 Archives de la mairie de Lubumbashi, 2005.

* 40Mairie de la ville de Lubumbashi 1993.

* 41Bureau de quartier : histoire du quartier Kasapa

* 42MALAISE.F., se nourrir en forêt claire Africaine approche idéologique et nutritionnel, I997, p.288.

* 43 G. Becker, Human capital, New York, 1964

* 44 P,cahuc et A.zilberg , économie du travail : la formation des salaire et les déterminants du chômage , 608 pages

* 45 Allocution lors de la Journée de l'emploi des Jeunes portant sur : « Travail décent pour les jeunes dans un contexte de reconstruction et de modernisation de la République Démocratique du Congo », OIT, mars 2012.

* 46 Allocution lors de la Journée de l'emploi des Jeunes portant sur : « Travail décent pour les jeunes dans un contexte de reconstruction et de modernisation de la République Démocratique du Congo », OIT, mars 2012.






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand