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Gestion des déchets ménagers solides dans la ville de Kinshasa. Cas du quartier Manenga.


par Onesphore Ombinos
Institut National du Batiment et des Travaux Publics (I.N.B.T.P.) - Licence d'Ingénieur en Hydraulique et Environnement 2019
  

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INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE

Depuis le début des années 1990, la protection de l'environnement est devenue une préoccupation collective (M. AUGRIS, 2002). Un des domaines importants dans l'interaction entre activités humaines et environnement est la gestion des déchets (P. THONART et I. DIABATE,2005). Selon le rapport What a waste de la Banque mondiale (2018), la production mondiale de déchets solides est estimée à environ 1,6 milliard de tonnes par an. D'ici 2025, cette production atteindra probablement 2,8 milliards de tonnes par an. Selon CUCCHIELLA et al. (2017), la gestion des déchets solides constitue aujourd'hui l'un des défis majeurs dans l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Selon HARRIS (1996), l'extension continuelle de l'espace occupé due à l'urbanisation en Afrique met aussi de plus en plus de pression sur la gestion et la durabilité de l'environnement. Ainsi de nombreuses villes africaines produisent des déchets solides dont elles ne peuvent pas assurer convenablement la gestion.

La quantité de déchets ménagers a connu au cours des dernières décennies un accroissement rapide dans la ville de Kinshasa à raison de l'urbanisation accélérée qui a caractérisé cette ville depuis la période poste coloniale. Les municipalités et le gouvernement n'ont pas toujours les moyens nécessaires pour gérer les déchets produits convenablement. Parallèlement, la composition de ces déchets est passée d'un profil organique (déchets alimentaires) à des matériaux complexes (produits en fin de vie, plastiques et emballages) qui présentent des risques majeurs pour la santé et l'environnement (P. THONART et I. DIABETE, 2005).

Les communes de la ville de Kinshasa, montrent au visiteur des réalités décevantes comme :

? un développement urbain tentaculaire qui engendre des quartiers entiers exclus des services de base tels que l'approvisionnement en eau potable, l'assainissement et la collecte des ordures ménagères ;

? un paysage urbain marqué par des amoncellements de détritus et souvent un cadre de vie insalubre.

Face à l'ampleur de ce phénomène, les municipalités de Kinshasa sont débordées. Selon les Documents de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté de 2006 et 2011 « DSCRP I ET II », le taux d'accès en assainissement en République démocratique du Congo de tous les milieux était seulement de 9% en 2006. Même en 2011, ce taux n'a pas atteint l'objectif de 11,5% tel que prévu par le DSCRP I. En outre, il n'y a pas des données détaillées et fiables sur l'accès à l'assainissement disponible, ce qui constitue un grand handicap pour la planification sectorielle.

Selon l'ONU-Habitat, à l'horizon 2025, la République démocratique du Congo compterait environ 98.123.000 habitants dont 44.715.000 vivraient en milieu urbain. Cette croissance de la population exige impérativement que des efforts importants soient fournis en matière d'assainissement en général et de gestion de déchets en particulier. Il est à noter que plus de 80% des cas de maladies en RDC sont liés à un environnement insalubre (OMS, 2015).

Dans le quartier Manenga, l'absence des poubelles de stockage des déchets, l'absence des structures opérationnelles de collecte, l'absence même des décharges publiques poussent les ménages à vouloir se débarrasser le plus vite possible des déchets qu'ils produisent selon les conditions qui leur sont favorables : dans les caniveaux proches, le long des rues du quartier, dans des petites décharges sauvages créées çà et là, dans des ravins et les terrains vagues.

Cette façon d'agir compromet le cadre de vie de la population, dans un contexte de pauvreté généralisée.

En effet, selon un rapport de l'OMS de 20131(*) :

· La présence d'eaux stagnantes associées à l'amoncellement des déchets favorise la reproduction des moustiques vecteurs du paludisme, de la dengue et de la fièvre jaune.

· Les tas de déchets constituentsouvent un risque d'incendie et la fumée peut être toxique en cas de combustion de plastiques ou de produits chimiques.

· Les dépôts sauvages gênent l'écoulement des cours d'eau et causentdes inondations.

· Les objets coupants ou piquants tels que les aiguilles ou les morceaux de verre présentent un risque supplémentaire pour les personnes qui marchent dans ces décharges sauvages.

· Les moisissures qui se développent dans les décharges causent souvent des difficultés respiratoires chez la population riveraine.

· Les mouches, les rats, les chiens, les serpents et autres charognards sont attirés par les ordures, surtout dans notre zone à climat chaud.

· Les déchets sont inesthétiques pour le quartier et affectent à la longue le moral des résidants.

La majorité des populations et des responsables municipaux se demandent ce qu'il faut faire et comment le faire.

La question clé à laquelle va répondre cette étude est de savoir comment organiser une gestion des déchets solides d'une façon durable dans le quartier Manenga.

* 1 Gestion des déchets solides en situation d'urgence,OMS,2013.

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