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Quantification des particules solides de l'air, de la température et de l'humidité dans la commune annexe de la ville de Lubumbashi.


par Michel KABILA MWAMBA
Université de Lubumbashi - Master en conservation de la biodiversité 2020
  

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1.2.2. Origine des particules en milieu urbain

Les particules constituent un ensemble très hétérogène dont les caractéristiques physico-chimiques et/ou biologiques sont influencées par les sources d'émission ou par leur processus de formation dans l'atmosphère. Alors que dans le passé, les fumées des processus incomplets de combustion de charbon, notamment du fait des activités industrielles et du chauffage

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domestique, dominaient la composition de l'aérosol urbain, les particules en suspension dans l'air sont aujourd'hui principalement issues des véhicules automobiles (surtout de type diesel), des usines productrices d'énergie non nucléaire ainsi que des réactions chimiques entre gaz atmosphériques et l'humidité de l'air. Elles sont produites par divers processus comme :

· La transformation des gaz en particules,

· L'altération éolienne,

· La coalescence et croissance des particules,

· Les émissions directes,

· Les bris des vagues des océans : des sels marins sont injectés dans l'atmosphère sous l'effet d'un pétillement résultant de l'éclatement de bulles à la surface des mers,

· Les météorites (matière extra-terrestre)

L'émission directe des particules dans l'atmosphère est le résultat de procédés anthropiques ou naturels. C'est le cas notamment dans les zones urbaines et les sites fortement industrialisés. Les sources de production déterminent la composition chimique des aérosols, tandis que les mécanismes de production sont responsables de leur spectre granulométrique ainsi que leur forme (d'Almeida et al., 1991).

1.2.2.1. Sources naturelles

? Sources naturelles primaires

L'origine de ce type d'aérosols peut être crustale due à l'érosion des sols, marine par le pétillement de la mer, volcanique et plus localement liée aux feux naturels.

Les poussières crustales : cette catégorie de poussières résulte de l'action du vent sur les sols dépourvus de végétation ainsi que de l'abrasion des roches.

Ce phénomène se produit généralement dans les déserts et les régions arides et il est très important dans la mesure où ces zones couvrent environ le tiers de la surface des continents (Usher et al., 2003). Les particules peuvent être mises en suspension dans l'air si la vitesse du vent dépasse 3 m/s (Masclet et Cachier, 1998) et les particules de taille comprise entre 0,1 et 5 ìm peuvent parcourir des distances supérieures à 5000 km (Dall'Osto et al., 2010 ; d'Almeida et al., 1991). La composition chimique des aérosols atmosphériques provenant de l'érosion des

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sols indique qu'ils sont dans l'ensemble, constitués d'éléments caractéristiques de la croûte terrestre, à savoir Al, Si, Fe, Ti, Ca, Na, Mg et K (Usher et al., 2003).

Les sels marins : les particules de sels marins prennent naissance lors de l'éclatement des bulles d'air à la surface de l'eau : suite au mouvement des vagues, des bulles d'air se forment et atteignent la surface d'eau. L'éclatement de ces bulles aboutit à la formation de très petites gouttelettes en suspension dans l'air. Pendant leur transport dans l'atmosphère, ces gouttelettes s'évaporent et forment des solutions saturées en sels. Lorsque l'humidité relative est suffisamment basse, un changement de phase intervient et des particules solides sont obtenues (MacIntyre, 1974). Les éléments les plus caractéristiques dans l'eau de mer sont Cl, Na, les ions sulfates, Mg, Ca et K. A partir de ceux-ci, plusieurs composés sont formés par recristallisation lors de l'évaporation des gouttelettes dans l'atmosphère, avec NaCl comme composé principal, accompagné de KCl, CaSO4, (NH4) 2SO4 et de nombreux autres sels comme les carbonates. Les propriétés hygroscopiques de ces composés déterminent la taille des particules (Jaenicke, 1993).

Les éruptions volcaniques : les éruptions volcaniques sont à l'origine de la formation de deux types de particules solides, les poussières et les cendres volantes, ainsi que d'émissions gazeuses constituées essentiellement de SO2 , CO2 , H2O, H2S, etc., qui peuvent jouer le rôle de gaz précurseurs lors de la conversion gaz-particules. Les particules sont prédominantes lors des éruptions des volcans en activité, et ces derniers même en absence d'éruptions, émettent des quantités importantes de SO2 (Andreae, 1995). Les particules primaires émises dans la troposphère sont de taille plutôt importante et par conséquent, leur temps de résidence dans l'atmosphère est relativement court. Cependant, lors d'éruptions intenses, elles peuvent atteindre la couche supérieure de la troposphère et accéder à la stratosphère. Les temps de résidence deviennent alors beaucoup plus longs, ce qui leur permet d'être transportées sur de très longues distances, avant de réintégrer la troposphère par simple phénomène de sédimentation (Hidy, 1984).

? Sources naturelles secondaires

Les particulaires naturelles secondaires se forment, à partir des gaz émis naturellement et impliqués dans les conversions gaz-particules. Ces gaz sont composés essentiellement de soufre, d'azote et d'hydrocarbures (Pueschel, 1994).

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Les émissions naturelles de soufre : Les origines de la production naturelle de gaz à base de soufre sont la flore marine, la faune et la flore terrestres, ainsi que les éruptions volcaniques et la combustion de la biomasse. Ces composés soufrés réagissent dans l'atmosphère pour former le dioxyde de soufre (SO2), lequel après oxydation conduira à la formation de sulfates particulaires.

Les émissions naturelles d'azote : Les continents sont des sources efficaces d'oxyde de diazote (N2O), qui se forme au cours de la lente décomposition de la végétation et des engrais. D'autre part, le NO2 se forme au cours des phénomènes électriques dans l'atmosphère, particulièrement au moment des orages, et est produit également par l'oxydation de l'ammoniac naturel (NH3) et de l'oxyde d'azote (NO) provenant des émissions de la croûte terrestre (Middleton, 1995). NH3 considéré comme précurseur des aérosols à base d'ammonium, provient des sols et des océans ainsi que de la décomposition de matériaux organiques (d'Almeida et al., 1991 ; Möller, 1995).

Les émissions naturelles de composés organiques : des aérosols organiques secondaires (AOS) d'origine naturelle peuvent se former suite à l'oxydation des composés organiques émis par les forêts et les prairies, les éruptions volcaniques, la combustion de la biomasse (feux des forêts) ainsi que ceux trouvés dans les débris biologiques.

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