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Quantification des particules solides de l'air, de la température et de l'humidité dans la commune annexe de la ville de Lubumbashi.


par Michel KABILA MWAMBA
Université de Lubumbashi - Master en conservation de la biodiversité 2020
  

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Chapitre 1. Revue de la littérature

1.1.Généralité sur la pollution atmosphérique

La pollution atmosphérique est un mélange hétérogène et complexe de polluants souvent présents à des concentrations très variables. L'évaluation des risques liés aux expositions multiples comporte des incertitudes incluant la mauvaise connaissance de la nature et de l'importance des interactions entre les différents constituants de ces mélanges. Toutefois, les preuves d'une relation causale entre les variations quotidiennes des niveaux de pollution atmosphérique et le risque de mortalité et de morbidité se sont accumulées dans la littérature (Dominici et al., 2005 ; Katsouyanni et al., 1997 ; Spix et al., 1998 ; Zeka et al., 2005 ). En effet, une élévation de 10 ìg/m3 de la concentration en matière particulaire (PM) ayant un diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 ìm (PM2.5) provoquerait une augmentation de 26% le risque de mortalité par cause cardio-vasculaire (Lepeule et al., 2012), et serait associée à une augmentation de 8% de l'incidence du cancer pulmonaire (ERS, 2010). De plus, de nombreuses études épidémiologiques ont montré que l'exposition aux PM2.5 pouvait aboutir à des maladies cardiovasculaires (Puett et al., 2011) et respiratoires telles que l'asthme (Silverman et Ito, 2009), la bronchite et la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), (Tsai et al., 2013) ainsi qu'à une augmentation du taux d'hospitalisation pour cause de déficiences respiratoires (Linares et Diaz, 2010).

1.1.1. Définition des polluants atmosphériques

Le Conseil de l'Europe dans sa déclaration de mars 1968 a proposé une définition pour la pollution de l'air : "il y a pollution atmosphérique lorsque la présence d'une substance étrangère ou une variation importante dans la proportion de ses composants est susceptible de provoquer un effet nocif, compte tenu des connaissances scientifiques du moment, ou de créer ou une nuisance ou une gêne".

Selon l'article 2 de la Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Energie (LAURE) (France, Loi N°96-1236 du 30 décembre 1996), la pollution atmosphérique est définie comme : "l'introduction par l'Homme, directement ou indirectement, dans l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives".

Le dioxyde de soufre (SO2) a pour origine principale la combustion des énergies fossiles (diesel, charbon) riches en soufre. Les principales sources de SO2 sont donc les installations de

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D'après l'OMS, la pollution de l'air est la contamination de l'environnement intérieur ou extérieur par tout agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques de l'atmosphère (Who, 2011). Ceci a lieu lorsque divers gaz, gouttelettes et particules se trouvent dans l'atmosphère au-delà de leurs concentrations normales et/ou y sont introduits par des sources anthropiques ou des phénomènes naturels.

1.1.1.1. Polluants primaires 1.1.1.1.1. Monoxyde de carbone

Le monoxyde de carbone (CO) est formé par la combustion incomplète du carbone et provient essentiellement des moteurs des véhicules et des installations de combustion mal réglées. Il se fixe sur l'hémoglobine et peut entraîner des troubles respiratoires, des effets asphyxiants, des maux de tête et des troubles cardiaques.

1.1.1.1.2. Dioxyde d'azote

Les oxydes d'azotes (NOx) comprennent le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2). Ces composés sont essentiellement émis lors des phénomènes de combustion notamment, par le secteur des transports (véhicules) et les installations de combustion (chauffage, centrales thermiques, etc.) (OMS, 2011). Le NO est issu des phénomènes de combustion à haute température par oxydation de l'azote de l'air.

Les oxydes d'azote participent à la formation de polluants photochimiques comme l'ozone, néfastes pour la santé, et à la formation de l'acide nitrique qui contribue d'une part au phénomène de pluies acides et d'autre part à la formation des particules secondaires de nitrate d'ammonium et de nitrate de sodium par conversion gaz-particule. Parmi les NOx, le NO2 est le plus nocif pour la santé humaine (Brunekreef et Holgate, 2002). C'est un gaz irritant pour l'appareil respiratoire et il favorise l'hyperréactivité bronchique. Les populations asthmatiques semblent être plus sensibles également à ce polluant, et chez l'enfant il peut favoriser des infections pulmonaires (OMS, 2011). Sa valeur moyenne d'exposition annuelle recommandée par l'OMS est de 40 ug/m3 (who, 2005).

1.1.1.1.3. Dioxyde de soufre

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chauffage industriel et domestique, la production d'électricité et les véhicules à moteur (OMS 2011). Certains procédés industriels produisent également des effluents soufrés tels que les raffineries de pétrole ainsi que certains procédés de fabrication. Le SO2 peut avoir aussi des sources naturelles dont les plus importantes sont les feux de forêts et les éruptions volcaniques (Ineris, 2011). Ce gaz peut s'oxyder puis se transformer en acide sulfurique qui contribue au phénomène de pluies acides et à la formation de particules secondaires par sa neutralisation avec l'ammonium (OMS, 2011). Le SO2 est un gaz irritant pour l'appareil respiratoire et engendre une exacerbation de l'asthme, des bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires. La valeur guide préconisée par l'OMS est de 20 ug/m3 comme moyenne journalière (who, 2005).

1.1.1.1.4. L'ammoniac

L'ammoniac (NH3) est un dérivé courant des déjections animales. Le bétail et la volaille sont souvent alimentés à l'aide d'une nourriture riche en protéines contenant un excédent d'azote dont la partie non métabolisée en protéines animales est rejetée dans les urines et les excréments puis transformée en ammoniac par une action microbienne. La fertilisation avec des engrais à base d'ammonium conduit aussi à des pertes de NH3 gazeux dans l'atmosphère. D'autre part, la combustion de la biomasse est une source non négligeable d'ammoniac, ce composé réduit est émis lors des phénomènes de pyrolyse de la matière végétale qui précèdent la combustion. Dans l'air, il contribue à la formation de fines particules de nitrate d'ammonium et de sulfate d'ammonium, et contribue aux phénomènes d'acidification et d'eutrophisation des milieux naturels par dépôt de matière azotée (Anderson et al., 2003 ; Sutton et al., 2000 ; Webb et al., 2014). C'est un gaz odorant et irritant à forte concentration (Bhalla et al., 2011).

1.1.1.1.5. Composés organiques volatils

Les COV regroupent une multitude de substances appartenant à différentes familles chimiques (hydrocarbures aromatiques, cétones, alcools, alcanes, aldéhydes, etc.) (ORS, 2007). Il est fréquent de distinguer le méthane (CH4) qui est un COV particulier, car naturellement présent dans l'air. On parle alors de COV méthaniques (COVM) et de COV non méthaniques (COVNM). De manière simplifiée, les COVNM sont des gaz émis par la combustion de carburants (transport, industrie, élimination des déchets, etc.) ou par évaporation de solvants contenus dans certains matériaux et produits lors de leur fabrication, leur stockage et leur utilisation (peintures, cartouches des imprimantes, caoutchouc, colles, etc.) (Bernstein et al.,

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2008 ; Vardoulakis et al., 2011). De plus, les COV peuvent avoir des sources naturelles comme notamment les forêts et les prairies ; on parle alors de COV biogéniques. Les COV peuvent être classés selon leur température d'ébullition qui est liée au caractère volatil de la substance : les COV très volatils, volatils ou semi-volatils (Popescu et al., 1998). Les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène et Xylènes) sont des COV considérés comme étant de bons indicateurs de la pollution urbaine, précisément induite par le trafic routier (ORS, 2007). Les effets sanitaires des COV sont divers et variables selon la nature du polluant envisagé. Ils vont d'une gêne olfactive légère jusqu'à des effets mutagènes et cancérogènes (benzène, formaldéhyde) (Carazo et al., 2013 ; Duong et al., 2011 ; Sax et al., 2006 ; Venn et al., 2003).

1.1.1.1.6. Particules

Les particules constituent un ensemble hétérogène dont les caractéristiques physico-Chimiques et/ou biologiques sont influencées par les sources d'émissions ou par leur processus de formation dans l'atmosphère. Alors que dans le passé, les fumées des processus incomplets de combustion de charbon, notamment du fait des activités industrielles et du chauffage domestique, dominaient la composition de l'aérosol urbain, les particules en suspension dans l'air sont aujourd'hui principalement issues des véhicules automobiles (surtout de type diesel), des usines productrices d'énergie non nucléaire ainsi que des réactions chimiques entre gaz atmosphérique et l'humidité de l'air.

1.1.1.1.7. Le plomb

Elément très toxique, il est issu de la combustion des carburants contenant du plomb tetraéthyle et ou du plomb tetramethyle ; il provient également, a un moindre degré, des substances anti usure des lubrifiants (Malbreil, 1997). Dans les villes, 90% du plomb est émis par les véhicules ; 10% du plomb retombe dans le rayon de 100 m autour de la route, le reste est largement dispersé (Ocde, 1995).

1.1.1.1.8. L'ozone

La production d'O3 troposphérique directement par des sources anthropiques ou naturelles est pratiquement nulle. Il se forme dans l'atmosphère à partir d'autres précurseurs chimiques et son processus de formation peut être résumé comme suit :

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Le NO émis dans l'atmosphère réagit rapidement avec l'O3 pour former le NO2. Le NO2 formé absorbe efficacement l'énergie du rayonnement solaire pour se dissocier en atomes d'oxygène et en NO.

Dans une atmosphère polluée, les COV participent à la formation de l'ozone. En effet, les rayonnements solaires transforment les COV en radicaux peroxydes qui réagissent avec le NO pour former le NO2. Ensuite, ce NO2 formé participe à la réaction qui donne naissance à une nouvelle molécule d'ozone. L'O3 est un gaz agressif provoquant une diminution de la fonction pulmonaire et un déclenchement des crises d'asthme (OMS, 2011). La concentration limite recommandée par l'OMS est de 100 ug/m3 moyenne sur 8 heures (who, 2005).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius