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Monitoring de la qualité de l'air dans la ville de Kinshasa.


par Genese MOBELI MANZIBE
Université de Kinshasa - Licence 2018
  

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I.4. REGLEMENTATION ET NORMES SUR LA POLLUTION DE L'AIR

I.4.1. Réglementations

Les principes du droit de l'environnement constituent le soubassement pour la réglementation en matière de l'environnement, les pays et organismes internationaux doivent s'y référer. Ces principes sont :

- Principe de précaution, selon lequel l'absence de certitudes, compte tenu des

connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de

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mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l'environnement à un coût économiquement acceptable ;

- Principe de prévention, essaie par des actions se projetant dans l'avenir, de tenir compte des conditions de vie des générations actuelles et futures, de manière à éviter dans la mesure du possible, tout impact sur l'environnement ;

- Principe pollueur-payeur, signifie que l'imputation des dépenses relatives aux mesures de la lutte contre la pollution doit être supportée par le pollueur.

- Principe de participation ou de responsabilité solidaire, part de l'idée que les frais engagés pour supprimer, réparer ou éviter des dommages causés à l'environnement doivent être payés sur le budget de l'Etat, donc supportés par les contribuables, par l'ensemble de la société. Notons que ce principe devrait s'appliquer de manière exceptionnelle, à partir du moment où on ne peut pas souvent associer un danger ou une perturbation environnementale à un seul responsable ;

- Principe de droit à un environnement sain, en République Démocratique du Congo, l'article 53 de la constitution du 18 février 2006 stipule que « tout congolais a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement, il a le devoir de le défendre ».

De nombreux protocoles internationaux ont été signés pour endiguer ce type de pollution transfrontalière, en 1979, il y a eu la Convention de Genève sur la pollution transfrontalière, un accord international qui fera date. Depuis plus de 25 ans (avant son examen en 2006), elle a puissamment contribué à réduire les émissions qui sont source de pollution atmosphérique transfrontière dans la région de la CEE grâce à un effort concerté de recherche, de surveillance et d'élaboration de stratégies de réduction des émissions en matière de pollution atmosphérique régionale et de ses effets (Anonyme, 2007). Chaque protocole porte sur un polluant particulier, des groupes de polluants ou des secteurs préoccupants et, conjointement, ils s'appliquent à presque tous les principaux polluants atmosphériques. Les protocoles signés ultérieurement, permettent de réduire les émissions de dioxyde de soufre, oxydes d'azote (NOx), composés organiques volatils (COV), métaux lourds, polluants organiques persistants (POP) et d'ammoniac. On citera notamment :

- 1985 : Protocole d'Helsinki sur le dioxyde de soufre qui prévoyait une réduction des émissions et des flux d'au moins 30%.

La pollution atmosphérique est une des grandes préoccupations de la politique gouvernementale Française et elle fait l'objet aujourd'hui, d'une lutte élevée au rang d'action

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- 1988 : Protocole de Sofia sur les oxydes d'azote qui exigeait de tous les pays signataires au moins une stabilisation de leurs émissions (par rapport aux niveaux de 1987).

- 1991 : Protocole de Genève sur les composés organiques volatils demandant des mesures efficaces pour réduire ses émissions annuelles nationales de COV d'au moins 30 % d'ici 1999, en retenant comme base les niveaux de 1988.

- 1999 : Protocole de Göteborg relatif à la réduction de l'acidification, de l'eutrophisation et de l'ozone troposphérique. Cet accord fixe des objectifs de réduction pour les émissions de soufre (SO2), d'oxydes d'azote (NOx), d'ammoniac (NH3) et de composés organiques volatils (COV) pour chaque pays ainsi que les moyens de les réaliser d'ici 2010.

II est clair que, dans chaque pays, la décision de promulguer ou de ne pas promulguer une législation contre la pollution de l'air est d'ordre politique et qu'on ne peut la prendre qu'en tenant compte de nombreux autres facteurs (OMS, 1978).

a) Réglementations Américaines

La première législation sur la qualité de l'air aux Etats-Unis fut la loi sur le contrôle de la pollution atmosphérique de 1955 (Air Pollution Control Act). Cependant, le Clean air act (Loi pour un air propre) de 1970 avec des mises à jour en 1977 et 1990, établit la réglementation actuelle de la qualité de l'air. Cette loi autorise à l'EPA de fixer les limites des quantités de polluants atmosphériques spécifiques, autorisées partout aux Etats-Unis. Chaque état est responsable du respect de ces limites. Les états peuvent exiger des contrôles plus stricts de la pollution que ceux autorisés par l'EPA, mais ils ne peuvent établir des limites sévères que celles stipulées dans le Clean air act.

Depuis les amendements de 1990, il a été prouvé que les normes établies à l'origine par l'EPA et concernant l'ozone du niveau de sol et les particules, n'étaient pas assez strictes pour protéger la santé des citoyens américains. Du fait des inquiétudes concernant les effets des particules sur la santé, l'EPA a proposé en 1997 des normes à part sur l'émission des PM 2,5, il a aussi révisé les normes concernant l'ozone.

b) Réglementations Françaises :

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d'intérêt général. La loi du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (LAURE) a fixé le cadre de la surveillance de la qualité de l'air. Cette loi prévoit le droit à l'information sur la qualité de l'air et ses effets sur la santé et l'environnement reconnu à chacun, l'information périodique sur l'ensemble du territoire français qui peut être confiée aux organismes agrées pour la surveillance de la qualité de l'air, l'information immédiate et préventive dans les zones à problèmes ainsi que la publication par l'Etat d'un inventaire des émissions des substances polluantes (TANGOU, 2016). Les bases de la réglementation française en matière de la pollution atmosphérique sont :

- loi n°96-1236 (LAURE) du 30 décembre 1996 ;

- le décret n° 2002-213 du 15 février 2002 portant transposition des directives 1999/30/CE ;

- code de l'Environnement ;

- etc.

c) Réglementation en RDC

A ce jour, l'arsenal juridique du secteur de la pollution de l'air en RDC est constitué essentiellement de la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement dans laquelle l'article 47 stipule ce qui suit : « toute personne a le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Est interdite, toute émission dans l'air susceptible d'incommoder la population ou de nuire à l'environnement et à la santé. Les activités polluantes sont soumises soit au régime d'interdiction soit au régime d'autorisation préalable. Un décret délibéré en Conseil des ministres fixe les normes d'émission dans l'air ». Fort malheureusement non appliqué. On peut alors comprendre que la pollution de l'air ne fait pas l'objet jusque-là de la politique gouvernementale de la RDC et il faut des études approfondies pour arriver à persuader les décideurs quant à la nécessité de mise en place d'une politique nationale de lutte contre ce fléau.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille