WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Attutide et pratique de la population locale face aux dégats causés par les animaux protégés de la reserve de faune a Okapi (RFO)


par Jacques MIDUANDULE MAMU
Université de KISANGANI - Licence 2020
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

 

UNIVERSITE DE KISANGANI

 

B.P :2012 KISANGANI

FACULTE DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

RENOUVELABLES

DEPARTEMENT D'AMENAGEMENT DES ECOSYSTEMES

ATTITUDE ET PRATIQUE DE LA POPULATION
LOCALE FACE AUX DEGATS CAUSES PAR LES
ANIMAUX PROTEGES DE LA RESERVE DE FAUNE A
OKAPI A EPULU (ITURI, R.D.C)

Par

Jacques MIDUANDULE MAMU

Mémoire de Licence

Présenté en vue de l'obtention du grade de licencié en Aménagement des écosystèmes.

Promoteur : Prof. Dr Nicaise AMUNDALA DRAZO Encadreur : CT. Jean BAKONDONGAMA BABAPENE

ANNÉE ACADÉMIQUE 2019- 2020

Ed CT Jea N t

EPIGRAPHE

« On ne lance pas la pierre là où on a conservé sa calebasse ». Proverbe camerounais

DEDICACE

A vous chers parents Papa Christophe MAMU MABU et Maman Fane MUSTAPHA

BONA.

II

Nous dédions ce travail.

REMERCIEMENTS

III

A l'issue de ce travail qui assure la jonction entre notre fruit scientifique de la Licence en Aménagement des écosystèmes forestiers, qu'il nous soit permis de rendre grâce à l'Eternel Dieu, notre créateur pour tout ce qu'il ne cesse d'accorder à notre famille.

A vous nos très chers parents Christophe MAMU MABU et mère Fane MUSTAPHA, sans oublier nôtre marâtre Lucie MIZELEDI pour l'affection et l'encadrement que vous n'avez cessé de nous témoigner.

Le mérite revient en premier lieu au Prof. Dr Nicaise AMUNDALA DRAZO, directeur de ce mémoire, Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université de Kisangani, RDC et chef de Département d'Ecologie et Gestion des Ressources Animales. Il a accepté de diriger ce travail en dépit de son agenda académique et administratif très chargé. Son expérience et ses conseils, nous ont été très bénéfiques. Nous lui exprimons toute notre gratitude et reconnaissance.

Et aussi, au CT Jean BAKONDONGAMA BABAPENE, Encadreur de ce mémoire. Qu'il trouve à travers ces lignes notre reconnaissance pour son encadrement scientifique de qualité et les sages conseils qui ont permis de finaliser cette oeuvre.

Nos remerciements vont aussi tout droit à l'endroit des Autorités Académiques de l'Université de Kisangani pour avoir accepté que la formation en gestion des ressources naturelles renouvelable, ait lieu au sein de leur institution. Nous leur adressons notre sincère reconnaissance.

Nous remercions infiniment le Directeur Chef de Site monsieur Tomes, ainsi que le Directeur de Département de la recherche et monitoring, Mr Jacob de RFO/Station Epulu pour leurs soutiens matériels et leur encadrement moral pendant notre séjour de collecte des données.

A la grande famille Christophe MAMU MABU et à notre chérie Noura GIMIDE NYERAMBI.

Que Papa Augustin TUNGASA, Cément MBOLIHUNDO, Jean-Pierre BAGUDEKIA, Emanuel GAMBOLIPAY, tante Joséphine INOPAY, tante Germaine GINIKUMU. Qu'ils trouvent ici notre sincère reconnaissance. Sans oublier nos oncles Kamis BONA, Mustapha BONA et nos grands-parents MUSTAPHA, Emanuel MBOLIGIHE, nous leur disons merci.

iv

Nos sentiments de gratitude s'adressent également à tous nos soeurs et frères. Nous pensons personnellement à Antoinette ANIABIDA, Honoré NGBANGALA, Elvire NAMAMU, Nicolas TUNGASA, Albert GAMBOLIPAY, Bienvenue, John VUNDU, Jean Paul NGBAMALAYO, Pierrette NAKUMUKO, Anita NOKANGBA. Qu'ils acceptent l'expression de notre gratitude pour leurs soutiens tant matériel que moral, sans oublier les regrettés, notre grand-mère Hélène ANIABIDA et notre oncle paternel ANIKODIE.

Que les camarades de promotion, combattants de lutte de la Faculté de Gestion de Ressources Naturelles Renouvelables qui ont partagé avec nous des moments de « stress et de patience » trouvent ici l'expression de nos sentiments d'amitié pour leur contribution à la réalisation de ce travail.

Nos sentiments de gratitude s'adressent également à tous nos frères de l'Intendance Générale /Unikis, Dieudonné ANIKEYO, David BABOLANGBA, Crispin BAWETE, Richard NGESILANI, Trésor KUBELANI, Honoré MIGBIAKUMBA, John LOLLIS, Richard TAMBWADA, Bibiane MBOLILENGBE, MONDO, François GININGAKPIO, Gloire à Dieu MASWA, Emanuel GANIKO. Nous leur adressons notre sincère reconnaissance.

Merci à vous tous dont les noms ne sont pas mentionnés, nous restons très reconnaissants envers chacun de vous.

Jacques MIDUANDULE MAMU

V

RESUME

Cette étude est une contribution à la connaissance d'attitudes et pratiques qu'adopte la population locale face aux dégâts que leurs causent les animaux protégés de la Réserve de faune à Okapi (RFO) dans la province d'Ituri, en RDC. Le but de ce travail est de promouvoir la cohabitation pacifique entre les communautés riveraines à la Réserve de faune à Okapi et le staff de la réserve pour une gestion intégrée de conflits et la conservation participative de la biodiversité.

Les données de cette étude ont été collectées à travers un questionnaire d'enquête préétabli et administré à 110 personnes dont 75 membres de la communauté locale et 35 agents de l'ICCN et ses partenaires dans la RFO. L'interview semi-structurée interactive était conduite dans une seule localité (Epulu) pour la population locale et à la station administrative d'Epulu pour les agents de l'ICCN et ses partenaires.

L'étude a révélé parmi les dégâts causés à la population locale, il y a la destruction des champs (35%), 89 personnes parlent des morts d'hommes (32, 4%) et 89 personnes parlent de la consommation d'animaux domestiques (32, 4%).

Les singes (30,8% de dégâts), l'éléphant (27,2%), l'okapi (23,9%) et le léopard (17, 8%).sont impliqués dans les dégâts. Les cultures les plus touchées sont ; le manioc, le maïs, le riz, les haricots, la banane ; tandis que pour l'élevage, ce sont les chèvres, les volailles. Les dégâts sur le bétail sont essentiellement causés par les léopards et qui s'attaquent également à l'homme.

Les stratégies suivantes sont adoptées par les paysans pour faire face à ces attaques, il s'agit :

- de refoulement des bêtes par des cris et bruits assourdissant en battant des écorces d'arbre, du tambour ou des bidons vides (40,7%);

- d'usage des chiens et présence de feu non loin des champs (33,8%),

- dressage des épouvantails dont les mouvements font des bruits (25,3%.)

Les dédommagements réalisés par l'ICCN (45,5%) ont remis en confiance des paysans riverains de la RFO. Enfin, une des mesures durables souhaitées par les communautés locales restent le développement des activités alternatives et génératrices des revenus.

vi

Mots clés : RFO, attitude de la population, menace, animaux protégés, Epulu.

ABSTRACT

VII

This study is a contribution to understanding the attitudes of the local population towards the damage caused to them by animals protected from RFO in the province of Ituri, in the DRC. The goal of this work is to promote peaceful coexistence between the riparian communities at the Okapi Wildlife Reserve and the staff of the reserve for an integrated management of these conflicts and the participatory conservation of biodiversity.

The study submitted a pre-designed survey questionnaire to 110 people: 75 members of the local community and 35 agents from ICCN and its partners in the RFO. The semi-structured interactive interview was conducted in one location (Epulu) for the local population and at the Epulu administrative station for ICCN officers and partners.

The study revealed among the damage caused to the local population, there is the destruction of fields (35%), death of man (32, 4%) and damage to domestic animals (32, 4%).

Elephants (27,2%), monkeys (30,8%), Okapis (23,9%) and leopards (17, 8%) are involved in the damage. The most affected crops are; cassava, corn, rice, beans, bananas; while for breeding, it is goats, poultry. Most damage to livestock is caused by leopards, which also attack humans.

The following three strategies are adopted by the peasants to deal with these attacks: they are: pushing back the animals with deafening cries and noises while beating tree bark, drums or empty cans (40,7%); use of dogs and the presence of fire not far from the fields (33,8%), training of scarecrows whose movements make noises (25,3%.)

Compensation made by ICCN (45.5%) restored the confidence of farmers living in the RFO. Finally, one of the sustainable measures desired by local communities remains the development of alternative and income-generating activities.

Keywords: RFO, attitude of the population, threat, protected animals, Epulu.

viii

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

RESUME v

ABSTRACT vii

TABLE DES MATIERES viii

LISTE DES TABLEAUX ix

LISTE DES FIGURES ix

LISTDE DES ABREVIATIONS ET ANCRONYMES xiii

INTRODUCTION 1

0. 1. Contexte et justification 1

0. 4. Hypothèses 3

0. 5. Objectifs 4

0.7. Subdivision du travail 5

CHAPITRE I : GENERALITES 6

1. 1. Quelques concepts de base 6

1..2. Aperçu historique de la RFO 8

1..4. Système de gestion appliqué à la RFO 8

1.5. Les problèmes des aires protégées en RDC 9

CHAPITRE II : MILIEU ET METHODES 11

2.1. Milieu d'étude 11

2.2. Approche méthodologique 13

CHAPITRE III : RESULTATS 15

3.1. Mammifères impliqués dans les dégâts aux champs et dans l'élevage 15

3.2. Types de dégâts causés par les animaux protégés de la RFO 15

3.3. Indemnisation des dommages causés 16

3.4. Comportement et pratique de la population face aux dégâts 17

CHAPITRE IV : DISCUSSION 19

4.1. Mammifères impliqués dans les dégâts aux champs et dans l'élevage 19

4.2. Types de dégâts causés par les animaux protégés de la RFO 21

4.3 Indemnisation des dommages causés 21

4.4 Comportement ou pratique de la population face aux dégâts 23

ix

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 26

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 28

ANNEXES 30

LISTE DES TABLEAUX

Tableau (1-1) : Espèces animales conservées ou animaux protégés de la RFO. .7
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Diagramme de gestion participative ..10

Figure 2 : carte géographique de la réserve de faune à Okapi 12

Figure 3 : Grands mammifères impliqués dans les dégâts (aux champs et dans

l'élevage) 15

Figure 4 : Dégâts causés par les animaux protégés de la RFO 16

Figure 5 : Indemnisation des dommages causés 16

Figure 6 : Comportement ou attitude de la population face aux dégâts 17

XIII

LISTDE DES ABREVIATIONS ET ANCRONYMES

A.P : Aire Protégée

CFFA : Commission des Forêts et de la Faune sauvage pour l'Afrique

CLD : Comités locaux de Développement

CODECO : Coopérative de Développent du Congo

CPLCEP : Contribution de la Population Locale dans la Conservation des Espèces Protégées

DARN : Directives d'Accès aux Ressources Naturelles dans la Réserve de Faune à Okapi

DD : Développement Durable

GCO : Groupes de Capture des Okapis

GPS : Global Positionning System

ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature

IZCN : Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature

PNG : Parc National de la Garamba

RFO : Réserve de Faune à Okapi

RN4 : Route Nationale Numéro 4

SEO : Station de capture et d'Elevage des Okapis

INTRODUCTION

0. 1. Contexte et justification

L'intégration de la conservation avec les autres usages de terre est particulièrement difficile dans la région à grand potentiel agricole où les activités agricoles touchent une région protégée qui contient des animaux potentiellement dangereux (Dudley et al. 1992).

En effet, de tendances globales concernant la démographie humaine, l'évolution de l'habitat, ainsi que la distribution et le comportement de la faune, ont contribué à accroître les conflits humains-faune.

Parmi les principales causes des conflits humains-faune, il y a (i) les besoins du développement humain, qui se caractérise notamment par la compétition entre une population humaine croissante et la faune sauvage pour des espaces et des ressources naturelles en diminution ; (ii) la migration de populations humaines pour des raisons de sécurité physique ou alimentaire. Cela est particulièrement vrai en Afrique, où d'une part la population humaine a pratiquement triplé en quatre décennies à partir de 1960 et en conséquence, l'emprise agricole a colonisé les terres les plus marginales, empiétant ainsi sur les habitats de la faune sauvage (Siex et Struhsaker, 1999) et d'autre part, le nombre annuel de situations d'urgence alimentaire et de guerres civiles a presque triplé en Afrique depuis les années 80. Ce qui fait que dans l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, une personne sur trois est sous-alimentée (Carthy, 2006).

Ces facteurs génèrent une migration continuelle des populations rurales vers les zones où elles peuvent trouver des ressources naturelles. Or ces zones sont souvent occupées par la faune sauvage. Ceci exacerbe les conflits humains-faune. La guerre et les troubles de l'ordre civil peuvent pousser les populations à se réfugier dans les aires protégées, où elles exercent une forte pression sur les ressources naturelles et entrent en compétition avec la faune. On estime par exemple que plus de 120 000 personnes déplacées par la guerre civile vivent actuellement dans les aires protégées du Mozambique (Gouvernement du Mozambique, 2006).

En RDC, quoi que les statistiques officielles ne soient pas formellement établies, le nombre de personnes vivants dans les A.P. et même celui de rebelles des différents pays voisins ne restent pas moins et ne cessent d'augmenter. Ceci crée donc une situation de conflit presque permanant entre homme et faune.

Bien plus, les paysans africains éprouvent peu de sympathie pour la faune sauvage et voient simplement les animaux sauvages comme source de viande. Cela est illustré par le fait que, dans plusieurs langues bantoues, le mot nyama utilisé pour désigner la faune signifie aussi « viande », ce qui signifie : nourriture, bêtes etc. Les populations rurales considèrent la conservation de la faune sauvage, en particulier les grands mammifères, comme une menace pour leur sécurité physique et alimentaire, si cela n'est pas bien expliqué. Cette perception négative est particulièrement marquée au voisinage des A.P., où les coûts quotidiens supportés par les populations riveraines en raison de la présence de populations de faune peuvent expliquer que cette dernière soit de moins en moins tolérée. Les communautés peuvent alors développer une attitude négative vis-à-vis des réserves et de la faune, ce qui exacerbe les conflits et compromet les efforts de conservation. C'est donc dans ce contexte que cette étude est réalisée particulièrement dans la RFO en RDC.

0.2. Problématique

Depuis 1970, la multiplication des aires protégées (A.P) au niveau local, régional et mondial mais également des divers modèles de conservation ont été mis en place oscillant entre une protection stricte de la nature et des formes plus participatives (Thomas, 1991). Les A.P. habitées, ou celles incluant à divers degrés les populations voisines, ont ainsi connu l'une des plus fortes progressions depuis les premières expérimentations du projet Man and Biosphère (Thomas, 1991).

Avec ce dispositif de « protection intégrée » de la nature, les grandes instances internationales et les gouvernements locaux pensent pouvoir éviter un certain nombre de conflits sociaux liés à l'implantation de mesures de « protection intégrale », comme notamment l'expulsion de populations locales ou les « populations traditionnelles », pour que les A.P. ne constituent pas « des îlots sanctuaires » déconnectés du reste du territoire, on réglemente certains usages à leur sein ou à leur proche périphérie (WCS-RDC, 2013).

La cohabitation entre les populations locales et la faune sauvage à l'intérieur ou à la périphérie de la réserve ne va pas forcément bien du fait que la population locale est obligée de contribuer à la gestion des espèces protégées qui sont souvent impliquées à la destruction de leurs activités génératrices de revenus, comme leurs champs des cultures, leurs élevages, etc. Ceci crée ainsi un conflit homme-faune.

En effet, la mise en réserve conduit à une plus forte concentration en espèces animales sauvages que dans les zones non préservées, soit parce que les preneurs de décision cherchent à maximiser la viabilité des populations sur des espaces parfois réduits, soit parce que les animaux trouvent refuge dans ces zones.

Parmi ces espèces, certaines peuvent s'avérer problématiques et dangereuses parce qu'elles détruisent les espaces cultivés, s'attaquent aux animaux d'élevage et dans certains cas blessent ou tuent des êtres humains (Guillaume, 2012).

Les populations voient leurs droits d'usage des milieux et des ressources naturelles se réduire drastiquement au nom d'une vision de conservation de la nature qui est souvent exclusive de l'homme local (Neumann, 1998), ce qui soulève plusieurs inquiétudes auprès de la population riveraine. Ainsi, dans le cadre de cette étude les questions ci-après seront abordées.

0. 3. Questions de recherche

La principale question de la présente étude est libellée de comme suit : quel comportement adopte la population locale face à la faune de la RFO responsable des dégâts ? »

Partant de cette question principale, trois questions spécifiques ci-dessous se dégagent :

- Quels sont les animaux qui causent des dégâts aux activités de la population locale ?

- Que fait l'équipe de gestion lorsqu'elle se rend compte que les animaux ont causés des dégâts aux activités agricoles de la population locale ?

- Quel attitude et pratiques adopte la population face aux dégâts causés par animaux de la RFO ?

0. 4. Hypothèses

L'hypothèse principale est la suivante : la population locale développe une attitude de méfiance face aux activités de la conservation de la nature organisée dans la RFO.

Partant de cette hypothèse principale, se dégagent les trois hypothèses spécifiques

suivantes :

4

- les grands Mammifères sont à la base des dégâts causés aux activités de la population locale ;

- les gestionnaires des aires protégées dédommagent les paysans victimes et organiseraient le refoulement des bêtes ;

- la population locale refoule les animaux qui menacent leurs activités chasserait les animaux dans leurs champs et enclos d'élevage pour éviter les dégâts.

0. 5. Objectifs

L'objectif principal de cette étude est d'identifier les attitudes et la pratique d'adopte la population riveraine de la RFO face aux dégâts causés par les animaux protégés de la RFO.

De cet objectif principal, se dégagent trois objectifs spécifiques ci-dessous :

- Identifier les espèces des mammifères qui causent des dégâts sur les activités de la population locale ;

- Déterminer les éléments de la correction des dommages des dégâts causés aux activités agricoles de la population ;

- Déterminer les stratégies de protection des activités de la population. 0. 6. Intérêt du travail

Le présent travail présente plusieurs intérêts :

1) Il établit le lien entre la faune sauvage et la population humaine dans la RFO, ce qui facilitera la tâche au gestionnaire

2) Il prone l'approche de la gestion participative en incluant la population locale qui a un rôle efficace à jouer dans la mission de la gestion de l'AP, la préservation des habitats et la protection de la faune sauvage

3) La présente étude vise le développement socio-économique de la population locale en cherchant les voies de sécurisation et de mécanisation des récoltes issus des activités agricoles.

0.7. Subdivision du travail

5

Le présent travail comporte quatre chapitres mis à part l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre traite des généralités (définitions de concepts clés). Le deuxième présente le milieu d'étude et les méthodes utilisées. Le troisième présente les résultats et le quatrième fait la discussion.

6

CHAPITRE I : GENERALITES 1. 1. Quelques concepts de base

- Contribution de la population locale dans la conservation des espèces protégées (CPLCEP).

Le CPLCEP est un terme couramment utilisé dans le milieu de la conservation et par les gestionnaires de la faune et de la flore pour décrire les attributions de la communauté locale dans la gestion de leurs ressources naturelles du milieu.

- Aire protégée

Une aire protégée est une portion de terre, de milieu aquatique ou de milieu marin, géographiquement délimitée, vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées ; pour ces fins, cet espace géographique doit être légalement désigné, réglementé et administré par des moyens efficaces, juridiques ou autres (Convention internationale sur la diversité biologique,1992).

- Partie prenante

On entend par partie prenante l'Etat, les institutions chargées des aires protégés et les organisations non gouvernementales agrées exerçant leurs activités statutaires dans le secteur de l'environnement en général et de la forêt en particulier. (Ministère de l'environnement, conservation de la nature et tourisme, 2011).

- Comités locaux de Développement

Ces structures ont pour rôle de proposer des projets de développement communautaire en faveur de la population locale ; ces projets peuvent être de types de construction des centres de santés, les écoles, les marchés, les routes, etc. (MONUSCO, 2013).

- Comité de pilotage

Lorsqu'un milieu naturel est déclaré aire protéger, il doit être préserver et l'état peut le classer en définissant son type de gouvernance et son niveau de catégorie et ces acteurs. Toutes les activités relevant de l'aire protégée ou du parc, devenu déclaré par arrêté ou décret, sont alors strictement réglementé.( ministère de l'environnement Haitii 2006)

- Espèces intégralement protégées

Les espèces animales intégralement protégées sont les espèces qui ne peuvent être abattues, capturées, détenues, transportées, commercialisées, importées ou exportées qu'à des

7

fins exclusivement scientifiques, par des institutions de recherche reconnues, conformément à la réglementation. (Arrêté n° 6075 du 9 avril 2011)

Pour RFO, la liste des espèces animales intégralement protégées varie avec les résultats de la recherche. Actuellement 11 espèces sont intégralement protégées dans la RFO (Ohole et Ntumba, 2005). Le tableau qui suit donne ces espèces.

Tableau 1 : Espèces animales intégralement protégées à la RFO ( Mambasa, RDCongo)

Nom français

Noms français

Noms vernaculaires

Chevrotain aquatique

Hyemoschus aquaticus

Alabi

Okapi

Okapia johnstoni

Sindula

Eléphant

Loxodonta africana africane

Tembo

Chat doré

Profelis aurata

Pakamtoro

Crocodile du nl

Crocodylus niloticus

Mamba

Genette aquatique

Osbernictis piscivora

Kasimbasimba

Pangolin géant

Manis gigantea

Kabanga

Oryctérope

Orycteropus afer

Tumba

Chimpanzé à face clair

Pan troglodytes

Sokomutu

Perroquet gris

Psittacus erithacus

Kasuku, Chaku

Tortue géante

Malacochersus torrieri

Kulu

La population de Mammifères de la forêt tropicale humide d'lturi constitue une communauté très diversifiée et fortement endémique. Elle est aussi une importante source de protéine alimentaire pour les populations locales. La RFO abrite d'importantes populations d'éléphants des forêts d'Afrique et constitue également une zone prioritaire de conservation des primates des forêts denses (Gates et al,1987). Elle contient au moins 13 différentes espèces de primates anthropoïdes, la plus haute diversité jamais connue sur place en Afrique

8

(Thomas, 1991). L'lturi est également l`habitat principal de " L'espèce vedette" de la réserve : I `okapi (Okapia johnstoni). L'lturi abrite en outre toute une gamme d'autres grands mammifères terrestres, y compris le buffle des forêts (Syncerus caffer) I`hylochère (Hylocoerus meneirzhageni), le Potamochère (Potamochoerus porcus) et les antilopes.

1..2. Aperçu historique de la RFO

L'histoire de la RFO remonte en 1945 avec la création du village d'Epulu par l'Américain Patrick Putnam, qui s'est installé initialement en qualité d'hôtelier et puis qui s'est lancé dans la capture des certains animaux dont l'okapi, chimpanzé et certaines espèces de singes. En 1946 les véritables opérations de capture organisées en « Groupes de Capture des Okapis » (GCO) subsidiées par la Belgique furent entreprises par M. Scholler.

En 1952, M. Jean de Medina, un officier de chasse Portugais, venu de Bafwasende où il avait commencé les activités de captures de quelques espèces animales dans l'actuel parc national de la Maiko, créa la Station de Capture et d'élevage des okapis (SEO) à Epulu.

Pendant son séjour à Epulu, il a pu créer un zoo à différentes espèces animales comme l'okapi, le chimpanzé, le buffle de forêt, le bongo, les crocodiles, les petits singes, différentes espèces de céphalophes et autre animaux (lions et éléphant domestiqués venus de Gangala-na-Bodio au parc national de la Garamba (DRAFT, 2010).

En 1964, toutes les infrastructures touristiques de la SEO furent détruites par la rébellion Muleliste et en 1968, vingt-huit okapis, 14 éléphants et d'autres espèces qu'elle hébergeait furent aussi tués. En 1968 la SEO est devenue propriété d'Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature (IZCN, actuellement ICCN).

Entre 1996 et 2002, la RFO a été le théâtre des guerres civiles qui ont eu un impact très important sur les ressources de la Réserve. En particulier le commerce à grande échelle du gibier, le grand braconnage à main armée (notamment pour l'éléphant et les primates) et l'exploitation minière se sont intensifiés et ont attiré un flux migratoire important des populations vers la Réserve. (WCS, 2010)

1..4. Système de gestion appliqué à la RFO

Le système de gestion appliqué à la RFO est appelé gestion participative ou cogestion des A.P. Nous entendons par là, une forme de partenariat permettant aux différents acteurs impliqués dans la gestion, de se partager les fonctions, les droits et les responsabilités

9

relatives à la gestion d'un territoire ou d'une gamme des ressources jouissant un statut de protection. Ces acteurs sont appelés ici parties prenantes (UICN, 1997).

Le diagramme ci-dessous présente les différents types de « parties prenantes » concernées par la gestion d'une réserve et dont les membres seront invités à former le comité de pilotage de la réserve. Chaque groupe peut rassembler plusieurs « sous-représentant », ainsi par exemple, les communautés locales peuvent être représentées par des délégués issus et choisis au sein des « Comités locaux de Développement » (CLD).

Figure 1 : Diagramme de gestion participation de la RFO

Source : Raghunathan et Ansay, 2013).

La figure 1 montre qu'il y a quatre intervenants dans la gestion de la RFO. Il s'agit des décideurs politiques, les populations locales, les scientifiques et les gestionnaires de la réserve proprement dite. Les gestionnaires incluent les administrations, responsables officiels AP ou les chefs de projets ; les décideurs sont aussi bien liés aux autorités locales (chef de territoire, de district...) qu'aux agences gouvernementales. Enfin, la spécificité de la gestion est officiellement confiée à un centre de recherche sous tutelle du Ministère de la Recherche Scientifique, repris ici dans le groupe des « scientifiques ».

1.5. Les problèmes des aires protégées en ROC

La Commission des forêts et de la faune sauvage pour L'Afrique (CFFA, 2000), qui fut précédée par la 13e session du Groupe de Travail sur la gestion de la faune sauvage et des Parcs Nationaux a fait le compte rendu des rapports nationaux présents par les pays membres, mettant en évidence les problèmes majeurs suivants qui leur sont communs :

- Conflits d'intérêt dans l`utilisation de terres dans les AP. ;

10

- Recrudescence du braconnage à cause de dures conditions financières et de l'insécurité alimentaire ;

- Réduction des ressources fauniques et floristiques au sein des A.P. ;

- Troubles sociaux et politiques, qui entravent la bonne gestion des ressources ; - Difficulté de participer aux accords internationaux et faible niveau de coordination parmi les participants africains aux négociations internationales ;

- Problèmes institutionnels (y compris formation et recherche) et contraintes financières ;

Ces problèmes ont un impact considérable sur la faune sauvage et la gestion des aires protégées en Afrique. Les expériences positives à ce sujet, mentionnées dans les rapports nationaux connus étant les plus remarquables, sont les suivantes :

- Une tendance à l`augmentation des A.P. dans certains pays de la région, afin de renforcer activement la conservation des ressources naturelles ;

- L'émergence du concept des parcs transfrontaliers et de programmes de la gestion participative supportés par l'aide internationale ;

- L'élevage du gibier et introduction de certains animaux dans les A.P. sont en expérimentation dans un bon nombre de pays (Afrique du sud, RDC, etc.)

- Des études de la situation des ressources de la faune sont en cours, malgré des conditions socio-économiques quelquefois difficiles ;

- Utilisation des ressources de la faune à des fins variées, y compris la médecine traditionnelle, la recréation, le tourisme et l'alimentation ;

- Des études socio-économiques visant à améliorer le développement de la production et l'utilisation de gibier, l'apport de la gestion participative des ressources fauniques dans l'amélioration des conditions de vie des populations dans les zones rurales.

11

CHAPITRE II : MILIEU ET METHODES

2.1. Milieu d'étude

La RFO est localisée dans la Province Orientale démembrée. Elle est à cheval entrela Province d'Ituri (80%) et du Haut Uélé (20%). Elle se chevauche ainsi sur trois Territoires : Mambasa, Watsa et Wamba, la majeure partie étant dans le Territoire de Mambasa.

La RFO s'étend sur 10 collectivités (ou chefferies), 32 groupements et 265 localités (villages). Les chefferies faisant partie de la RFO sont situées le long de la RN4, de l'est à l'ouest, sur une distance de 115 km.

Elles sont également le long de la route de desserte agricole Mambasa-Mungbere, de l'est au nord.

La RFO s'étend sur une superficie de 13.726 km2. Elle est comprise entre 27° et 30° de longitude Est et 0° et 3° de latitude Nord, sur un intervalle d'altitude de 700 à 1000 m (Tshombe, 1994). Elle est située entre 5 centres urbains : Nia-Nia, Wamba, Mungbere, Andudu et Mambasa. La route nationale RN4 et les routes d'intérêt local lient la RFO avec quatre grandes agglomérations urbaines : Isiro, Bunia, Beni et Butembo

La RFO est limité : au nord par les rivières Nepoko, Mambo, Takona, Agamba ; au sud par les rivières Sili-Seti, Ituri, Ebiane, Indibi, Endulu, Lenda ; à l'est par la route allant du pont Epulu jusqu'à la rivière Nepoko; et à l'ouest par une ligne droite allant de la confluence Lenda-Ituri à Akamba.

12

Figure 2 : carte géographique de la réserve de faune à Okapi Source : Bureau Régional de la F.A.O. pour l`Afrique, 2016.

2.1.1. Végétation de la RFO

Quatre types d'habitat ont été identifiés dans la Forêt de l'lturi (Hart, 1985) et sont tous représentés dans la réserve.

· la forêt mixte : selon la classification de White (1983) de la végétation africaine, la forêt mixte pourrait se classer comme une forêt humide mixte semi-dense. Elle a été décrite comme l `habitat le plus diversifié dans l'lturi du point de vue végétation. Dans la grande partie de la réserve, Julbernadia sereii et Cynometra alexandri (Caesalpinioideae : Fabaceae) font partie des essences de couvert les plus abondantes.

· la forêt Mbau : selon la classification de White (1983), la forêt Mbau est une "forêt dense uniforme humide et abondante à feuillage toujours verdoyant et semi verdoyant". Elle est caractérisée par la prédominance du Gilbertiodendron dewevrei (Fabaceae) qui constitue plus de 90 % des essences de couvert sur de longues distances.

· la forêt marécageuse : elle est typique des régions mal drainées.

·

la forêt secondaire : elle se rencontre dans les zones ou la forêt a été perturbée, surtout le long des routes et des zones à fortes densités de populations humaines. Cet habitat renferme une végétation très diversifiée. On y trouve les espèces végétales caractéristiques telles que Musanga cecropioides (Urticaceae), Fagara macrophylla (Rutaceae), Elaeis guinensis (Arecaceae).

2.2. Approche méthodologique

2.2.1. Recherche documentaire

L'analyse documentaire a permis de passer à revue la littérature en lien avec la thématique abordée. Cette littérature a englobé aussi bien des rapports rédigés au niveau de la RFO, des articles sur internet, mais également des travaux de stage des étudiants réalisés dans la RFO.

2.2.2. Pré-enquête

Au niveau de la pré-enquête, nous avons pris de contact à notre arrivée à Epulu avec le Conservateur Général de la RFO pour lui présenter notre attestation de recherche scientifique ainsi les questionnaires d'enquêtes en notre possession. Ensuite nous avons aussi rendu visite au Chef du village pour lui présenter nos civilités et la raison d'être dans son entité. Après cette étape d'approbation des autorités locales et les gestionnaires de la RFO, nous sommes descendus pour les enquêtes proprement dites dans le village d'Epulu.

2.2. 3. Echantillonnage

Ne disposant pas de liste exhaustive de la population environnante, l'enquête consiste à un échantillonnage de convenance. Les personnes visées dans les communautés locales et gestionnaires de la réserve étant basé à Epulu, nous avons opté mener nos enquêtes au centre d'Epulu.

2.2.4. Collecte des données

La collecte des données de cette étude a été réalisée de septembre à octobre 2020, soit 1 mois. Un questionnaire d'enquête standard (Annexe1) a été respectivement administré à 75 membres de la population locale d'Epulu et 35 personnes de l'équipe de gestion afin de ressortir les pratiques et les attitudes des paysans face aux ravages des animaux de la RFO et d'identifier les stratégies adoptées lors des dommages causés par les animaux protégés dans la gestion des espèces protégées de la RFO. Les observations directes et les renseignements personnels ont permis de compléter ces informations. L'interview semi-structurée et

14

interactive avec les populations locales, tandis qu'avec les agents de la RFO, notamment les éco-gardes, un questionnaire d'enquête standard leur avait été remis individuellement.

2.2.5. Traitement des données

Les données ont été saisies sur la feuille Excel et les analyses y ont été également

faits.

2.3. Difficultés rencontrées

Quelques problèmes ont failli handicaper l'exécution du présent travail. Parmi ceux-ci nous citons (i) l'insécurité qui règne dans et autour de la RFO par la présence des groupes armées de rebelles CODECO et les bandits armés locaux et (ii) l'insuffisance d'une documentation appropriée dans les bibliothèques de l'Université de Kisangani.

Pour contourner ces difficultés, nous avons recouru lors de nos enquêtes au moyen de transport utilisés par les militaires qui patrouillaient toute la zone. S'agissant de manque de documentation, les visites sur internet nous ont permis de compléter les informations sur la thématique.

15

CHAPITRE III : RESULTATS

3.1. Mammifères impliqués dans les dégâts aux champs et dans l'élevage

Le pillage des champs par les animaux sauvages constitue une perte de nourriture aussi bien que de revenu pour les villageois d'Epulu. Les cultures les plus affectées par ces dégâts sont notamment : le manioc, la banana, les haricots et le maïs.

animaux causant les dégâts

35

 

30,8

 

30

25

 

23,9

27,2

 
 

20

 
 
 
 
 

15

 
 
 

17,8

 
 

10

 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 

singe okapi éléphant léopard

Figure 3 : Animaux causant les dégâts.

La figure 3 indique que 4 groupes (espèces) des Mammifères sont impliqués dans la destruction des activités agricoles et d'élevage de la population locale. Il s'agit du singe (30,8% de dégâts), l'éléphant (27,2%), l'okapi (23,9%) et le léopard (17,8%).

3.2. Types de dégâts causés par les animaux protégés de la RFO

Dégât causé par les animaux

35,5

35 34,5 34 33,5 33 32,5 32 31,5 31

 
 
 

35

32,4

32,4

destruction des champs

mort d'homme bouffe d'animaux

domestique

Figure 4 : impacts des animaux protégés sur les activités de la population locale.

La figure 4 montre que parmi les dégâts causés à la population locale 96 enquêtés ont parlé de la destruction des champs (35%), 89 personnes parlent des morts d'hommes (32, 4%) et 89 personnes parlent de la consommation d'animaux domestiques (32, 4%).

16

3.3. Indemnisation des dommages causés

Intervation des gestionnaires face aux dégâts

54,5 %

45,5 %

dédomagement rien du tout

17

Figure 5 : indemnisation des dégâts causés.

Dans la figure5 sur le total de 110 personnes interviewées, 50 personnes parlent de dédommagement (45,5%) pour compenser les dommages causés tandisque 60 parlent du rien du tout (54,5%).

3.4. Comportement et pratique de la population face aux dégâts

Les paysans ont été invités à présenter en détails les méthodes locales utilisées pour éloigner ou chasser les Mammifères sauvages de leurs champs. Les nombreux groupes ethniques vivant dans la réserve ont mis au point diverses méthodes traditionnelles pour réduire I `ampleur des dégâts causés par les Mammifères, petits et grands, de même que par les oiseaux. Trois stratégies principales sont utilisées pour pallier le conflit homme-animal sauvage.

45

40

 

40,7

 
 
 
 
 
 
 
 

33,8

 
 
 

35

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

30

25

 
 
 
 
 

25,3

 
 
 
 
 
 
 
 

20 15 10 5

 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Protection des activités agricoles par la
population

crie et battement allumage du feu lancement des

d'ecorce d'arbre autour du bois

champs

18

Figure 6 : Protection des activités agricoles par la population.

La figure 6 stipule que 40,7% de la population locale protège leurs activités par des cries ou battage d'écorces d'arbres ; suivi de 33,8% de ceux qui allument le feu autour du champ et ceux qui lancent des bois, viennent au bas de l'échelle avec 25,3%.

19

CHAPITRE IV : DISCUSSION

La RFO s'étend sur trois territoires : Wamba, Mambasa, Watsa elle est une A.P. inscrite sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1996. Elle couvre une superficie de 13.726 Km2. Différemment à d'autres A.P. classées, la RFO est habitée, et compte plus de 56.000 habitants dont 20.000 à l'intérieur et 36.000 dans le rayon périphérique autour de 15 km (DRAFT, 2010).

Au total 110 personnes étaient interviewées : 75 au sein de la population locale dans le village Epulu ; et 35 agents de l'ICCN et ses partenaires dans la station administrative d'Epulu.

L'enquête s'est articulée autour de la question principale suivante « Quelle est l'attitude que doit utiliser la population locale devant les menaces causées à leurs activités agricoles par les animaux protégés de la RFO ? ».

4.1. Mammifères impliqués dans les dégâts aux champs et dans l'élevage

La destruction des champs par les animaux sauvages constitue une perte de nourriture aussi bien que de revenu pour les villageois d'Epulu. Il s'agit du singe (30,8% de dégâts), l'éléphant (27,2%), l'okapi (23,9%) et le léopard (17,8%).

Ce résultat converge en partie avec celui de Mubalama, (2000) qui est une évaluation des dégâts causés aux cultures par les grands mammifères dans la réserve de faune a okapis (Epulu) où il a trouvé que les animaux les plus ravageurs, sont les éléphants parmi les grands Mammifères. Ceci cadre bien avec l'observation générale selon laquelle les grands mammifères reçoivent beaucoup plus d'attention aussi bien en matière de gestion que des revendications des paysans (Mubalama, 2000).

Mais une différence est au point de classification des animaux ravageurs, les éléphants dans la réserve se placent derrière les primates et le potamochère dans la destruction des cultures (Mubalama, 2000).

Selon Eyebe et al. (2012), dans la savane camerounaise, des conflits homme-faune sont régulièrement constatés à l'intérieur et à proximité des A.P. et, notamment, dans les villes de Moulvoudaye, dans la Région de l'Extrême-Nord.

Les espèces impliquées sont les grands mammifères, en particulier les éléphants qui détruisent les champs de mil, les greniers des paysans et parfois même leurs embarcations. On rapporte aussi que des hippopotames ont attaqué des barques. L'étendue du problème est

20

considérable 65%. Ces observations concordent en partie aux nôtres surtout la destruction des cultures par les grands Mammifères.

Selon, ces mêmes auteurs, l'endommagement des cultures est l'une des formes les plus fréquentes de conflit homme-faune au Cameroun et il se révèle particulièrement grave autour des A.P. Cette étude révèle que les espèces les plus responsables de la destruction des cultures aux alentours du Parc National de Bénoué dans le nord du Cameroun sont les singes (44 %), les oiseaux (44 %) et les éléphants (13 %). Les blessures d'homme bien qu'elles ne soient pas aussi fréquentes que la destruction des cultures et attaques sur le bétail, il arrive que des blessures et morts d'homme soient signalés au Cameroun.

Ces informations ne s'écartent trop de nos observations

Par contre, pour Kouao et al.(2018) à Kotouagnoan en Côte d'ivoire, les animaux les plus incriminés en ce qui concerne les cultures, sont : les aulacodes, 93%, primates 75% des potamochères 73%. Kouao et al., (2018), poursuit en affirmant que le guib harnaché, les écureuils, les singes, l'athérure africain et le rat géant interviennent également dans les dégâts des cultures. Ceci se justifie par le fait que la région de la Côte d'Ivoire est essentiellement savanicole.

Quelques soient les pourcentages des dégâts, les grands mammifères particulièrement les éléphants et les singes causent des graves dégâts aux cultures dans la zone étudiée bien que d'autres animaux sauvages tels que les okapis, etc s'y joignent également. Les éléphants sont les plus redoutés d'une part parce qu'ils sont capables de manger et de piétiner d'énormes quantités de cultures en une seule invasion, et d'autre part parce qu'il est difficile de les en empêcher une fois qu'ils commencent à détruire. Tandis que les singes causent des dégâts dans les différentes étapes phénologiques de cultures.

Ceci confirme ainsi, notre première hypothèse qui stipule que les grands Mammifères seraient à la base des dégâts causés aux activités de la population locale.

21

4.2. Types de dégâts causés par les animaux protégés de la RFO

Les dégâts subis par la population locale : la destruction des champs (35%), 89 personnes parlent des morts d'hommes (32, 4%) et 89 personnes parlent de la consommation d'animaux domestiques (32, 4%).

la destruction des champs (87, 2%), mort d'homme (80, 9%) et enfin consommation d'animaux domestique (80, 9%).

Une corrélation inverse entre la classification des cultures quant à leur vulnérabilité au pillage et le pourcentage de paysans prétendant avoir été victimes de pillage. Les dégâts perçus et réels étaient souvent attribués au fait que les paysans espèrent recevoir des indemnités considérables (Bell, 1984). Ce qui converge avec l'idée de la FAO qui classe le ravage des cultures à la première position avec 98% de destruction de la culture (FAO, 2000).

Pour Kouao et al., (2018), la nature des dégâts provoqués par les animaux sauvages sur les cultures et autres biens privés selon 52% des personnes interrogées, les cultures sont plus exposées aux incursions des animaux, selon 33% autres enquêtés, ce sont plutôt les produits et matériels de pêches qui sont exposés. Mis à part les avis par ces deux catégories de personnes, 3% des 103 de l'échantillon pensent que les animaux d'élevage sont plus menacés par la présence de certains animaux sauvages dans les environs, 1% pensent que les animaux s'attaquent plus au grenier et les 11% restants ont refusé de se prononcer sur le sujet. Ces observations convergent en partie à nos résultats pour ce qui est des attaques des cultures par les grands Mammifères mais aussi pour ce qui est de la prédation des animaux d'élevage par le léopard.

4.3 Indemnisation des dommages causés

Sur un total de 110 personnes interviewées, 50 personnes parlent de dédommagement (45,5%) et 60 parlent du rien du tout (54,5%).

La majorité des personnes qui appuient le dédommagement sont les éco-gardes et une partie de la population. D'après certains éco-gardes lorsque les animaux causent les dégâts à la population cela fait leur fierté car ils s'en rendent compte de l'existence d'une faune encore abondante.

Selon, Kumu (2018) les stratégies fréquemment utilisées par l'ICCN et ses partenaires pour limiter les dégâts des animaux sauvages sur les intérêts de la population locale sont catégorisé à trois types :

Il s'agit de refoulement (39,7%), installer des projets de développement durable (32,8%) et honorer les dommages intérêts (27,6%) (Kumu 2018).

D'après la chambre d'agriculture de la France 2014 dès qu'un agriculteur constate des dégâts de sanglier ou de grand gibier sur une parcelle qu'il exploite, il doit adresser sans délai à la Fédération Départementale ou interdépartemental des Chasseurs (du département de la parcelle endommagée), par courrier (ou télé-déclaration) une déclaration de dégâts.

Pour ce qu'est des actions de prévention utilisées, selon Kouao et al, (2018), les enquêtes ont révélé que parmi les planteurs et les pêcheurs victimes de déprédations sur leurs cultures et autres, 3% tolèrent les animaux, 33% parlent d'utilisation de méthodes de protection sans danger pour les animaux. Ces méthodes répertoriées sont : l'entretien des champs (Selon les enquêtés, entretenir le champ, c'est débarrasser régulièrement le champ des mauvaises herbes), la surveillance des champs par la seule présence humaine par les cris et jets de pierres, l'utilisation d'épouvantails, la construction de barrières. 32% des personnes interrogées utilisent des méthodes dangereuses pour les animaux. Ces méthodes impliquent l'utilisation d'armes à feux, de produits toxiques ainsi que la pose de pièges. Par ailleurs, 32% restants des enquêtés sont restés sans donner d'avis sur la question.

Par les observations directes sur les parcelles de cultures, l'auteur a identifié comme moyens utilisés pour les protéger :la pratique de l'entretien des champs ; la surveillance, la pose de clôtures, de grillages, de pièges ; l'utilisation de produits toxiques et de fusils justifié par la présence de douilles dans les grilles d'observations. Cet auteur donne certaines choses qui convergent vers notre étude tandis que d'autres diffèrent totalement. Cela s'expliquerait par la durée sur terrain qui n'a fait qu'un mois pour notre travail et plusieurs mois pour lui.

Pour l'indemnisation pour les cultures endommagées par des animaux sauvages, Eyebe et al., 2012 donne les dispositions suivantes au Cameroun :

Les autorités chargées de l'agriculture ont toujours publié des mesures d'indemnisation en Cas de destruction de cultures du fait de projets de développement comme les infrastructures. On appelle cette situation une « destruction pour cause d'utilité publique

».

Deux instruments réglementaires visant à fixer les indemnités à verser en cas de destruction d'arbres et de cultures sont actuellement en vigueur. Il s'agit de l'Arrêté N° 58 du 13 août 1981 portant modification des tarifs des indemnités à verser au propriétaire pour toute destruction d'arbres cultivés et cultures vivrières et le Décret N° 2003/418/PM du 25 février 2003 fixant les tarifs des indemnités à allouer au propriétaire victime de destruction pour cause d'utilité publique de cultures et d'arbres cultivés. Ces observations ne se retrouvent pas en RD Congo où il n'y a aucun texte règlementaire fixant l'indemnisation.

En France par exemple, il existe la loi sur l'indemnisation des dégâts de grands gibiers qui est coulée dans chasse- guide d'indemnisation (2014) comme texte règlementaire et donne d'abord les informations générales ainsi que les conditions d'indemnisation. Dans ce document officiel que le chasse- guide d'indemnisation (2014), on peut trouver les informations sur la présentation générale de la procédure d'indemnisation, les conditions de l'indemnisation non contentieuse, le dossier d'indemnisation, la procédure d'indemnisation, le calcul de l'indemnisation, les commissions d'indemnisation, le financement des indemnisations et l'indemnisation judiciaire. Les textes législatifs et réglementaires en France ne sont pas les mêmes en RD Congo et les conditions de leurs applications ne sont pas les mêmes. En RD Congo, nous avons la loi sur la chasse mais à mon humble avis la loi sur l'indemnisation des dégâts causés par les grands gibiers n'existe pas.

Ces observations confirment partiellement notre deuxième hypothèse qui déclare que « Les gestionnaires des A.P. corrigeraient les dommages causés aux activités agricoles de la population par les animaux protégés ».

4.4 Comportement ou pratique de la population face aux dégâts

Les méthodes locales utilisées pour éloigner ou chasser les mammifères sauvages de leurs champs : 40,7% de la population locale protège leurs activités par des cries ou battage d'écorces d'arbres ; suivi de 33,8% de ceux qui allument le feu autour du champ et ceux qui lancent des bois, viennent au bas de l'échelle avec 25,3%.

Dans son étude sur la gestion de conflit homme faune (Kumu 2018) trouve que les agriculteurs recourent à 6 stratégies ou techniques pour débarrasser les champs des animaux ravageurs des cultures vivrières. La surveillance des champs (48,7%) prime sur les 5 autres techniques : allumer le feu (14,5%), installer des épouvantails (14,5%), lancement des objets divers (7,9%), surveillance collective (1,3%). Environ 13,2% d'agriculteurs sont des attentistes ou n'engagent aucune action.

Pour (Kouao et al. 2018) ses enquêtes ont révélé que parmi les planteurs et les pêcheurs victimes de déprédations sur leurs cultures et autres, 3% tolèrent les animaux, 33% parlent d'utilisation de méthodes de protection sans danger pour les animaux. Ces méthodes répertoriées sont : l'entretien des champs (Selon les enquêtés, entretenir le champ, c'est débarrasser régulièrement le champ des mauvaises herbes), la surveillance des champs par la seule présence humaine par les cris et jets de pierres, l'utilisation d'épouvantails, la construction de barrières. 32% Pour la FAO (2008), il y a plusieurs techniques traditionnelles pour la protection des plantes entre autres : la dissuasifs acoustiques, les systèmes de barrières physiques, la barrière végétale, les clôtures et les dissuasifs chimiques. Ces résultats concordent en partie aux nôtres. Au Cameroun, il y a des dispositions règlementaires qui régissent la protection des personnes et des biens contre les animaux. Il s'agit de deux instruments principaux constituent le fondement de la législation en matière de CHF au Cameroun. Il s'agit de la Loi N° 94-01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche et son instrument d'application - le Décret N° 466-PM du 20 juillet 1995 fixant les modalités d'application du régime de la faune. Les dispositions pertinentes pour la protection des personnes et des biens contre les animaux se rapportent au moins à six questions :

- Situations où les animaux constituent un danger ou causent un dommage aux personnes et/ou à des biens ;

- Légitime défense. Il est légal d'abattre un animal protégé si cet acte est dicté par le besoin urgent de défendre une personne, du bétail ou des cultures, à condition que la preuve de légitime défense soit fournie dans un délai de 72 heures au responsable de l'administration chargé de la faune le plus proche (voir l'Article 83 (1-2) de la Loi et l'Article 13 (1) du Décret) ;

- Animaux blessés. Le Décret prévoit deux dispositions si jamais la légitime défense conduit à des blessures. Il enjoint toute personne ayant blessé un animal de « tout mettre en oeuvre pour l'achever » (Article 13 (2) ;

- Organisation des battues. Il est prévu des dispositions réglementaires pour organiser des battues, afin de poursuivre, de refouler ou d'abattre les animaux. La procédure qui permet d'organiser des battues par l'administration chargée de la faune peut se résumer en trois points (voir l'Article 12 (1-4)) :

25

- Les trophées découlant de cas de légitime défense ou de battues. La loi prévoit aussi que « les trophées seront remis à l'administration chargée de la faune qui procède à leur vente aux enchères publiques ou de gré à gré en l'absence d'adjudicataire et reverse le produit au Trésor Public ». Certes, il s'agit là d'une approche qui incite à ne pas tuer d'animaux à des fins commerciales. Ces observations s'écartent totalement de ce qui se passe en RC Congo.

Ce qui confirme notre troisième hypothèse qui dit que « La population locale refoulerait les animaux qui menacent leurs activités ».

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Au terme de cet étude conduite à la RFO dans l'objectif d'identifier la meilleure attitude de la population locale face aux menaces que causent les animaux protégés par rapport leurs activités agricoles dans le village d'Epulu, afin d'intégrer toutes les parties prenantes et les stratégies adéquates dans la gestion adéquate de la biodiversité.

Au total 110 personnes étaient interrogées : 75 au sein de la population locale dans le village et 35 parmi les agents de l'ICCN et ses partenaires, à la station administrative d'Epulu ont constitué notre échantillon. L'enquête a duré un mois. Elle a procédé par une interview semi-structurée et interactive en utilisant un questionnaire préétabli.

A l'issue des dépouillements de questionnaire d'enquête, on peut retenir les principaux résultats :

Trois types de mesure de prévention des activités agricoles des paysans ont été identifiées au le village Epulu :

- Effrayer 1' animal en criant ou en battant des écorces d'arbre, du tambour ou des bidons vides 40,7% ;

- rester dans la case dans les champs, allumer du feu tout autour du champ et chasser les ravageurs avec des chiens de garde 33,8% ;

- lancer des morceaux de bois, des épouvantails faits de bouteilles et de boites rattachées sur des câbles et des tiges, soit 25,3%.

Les quatre animaux qui causent plus de dégâts à la population locale les singe (30,8% de dégâts), l'éléphant (27,2%), l'okapi (23,9%) et le léopard (17,8%).

Les principaux dégâts causés à la population locale : la destruction des champs (35%), 89 personnes parlent des morts d'hommes (32, 4%) et 89 personnes parlent de la consommation d'animaux domestiques (32, 4%).

L'ICCN et ses partenaires plus la population locale appliquent les stratégies suivantes dans la gestion des conflits : dédommagement (45,5%) et faire rien du tout (59%).

La population locale apprécie positivement l'effort de l'ICCN et ses partenaires d'implanter des projets de développement communautaires en sa faveur. Elle félicite

également les agents de l'ICCN et ses partenaires pour leurs interventions à venir refouler les animaux ravageurs de leurs cultures.

En ce qui concerne le versement des dommages-intérêts compensatoires, la population souhaite que l'ICCN et ses partenaires améliorent leurs stratégies à ce sujet, car le processus administratif est long et lent.

En guise de suggestion, nous suggérons ce qui suit : ? Au gouvernement congolais

- Mettre en application les lois adoptées pour une bonne gestion participative des ressources naturelles renouvelables ;

- Renforcer les capacités de la RFO en vue de rendre le projet de Développement Durablement.

? Aux futurs chercheurs

- Mener une étude sur l'attitude de la population locale de longue durée dans les différents villages de la RFO.

28

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- ARRÊTÉ n° 6075, (2011): les espèces animales intégralement et partiellement protégées à la République du Congo, 3p.

- CFFA, (2000) : gestion durable de la faune en Afrique, 74 : pp.22-40.

- Chasse- guide d'indemnisation (2014), (2014) : L'indemnisation des dégâts de grands gibiers, 33 : pp.2-13.

- DARN RFO, (2017) : directive d'acquisition des ressources naturelles dans la réserve de faune à Okapi, 18 : pp.2-16.

- DRAFT., (2010): Plan de Gestion de la RFO, 142p.

- DUDLEY J.P., MENSAH A. Y & KPELLE D. G., (1992): Forest elephants in a rainforest fragment: preliminary findings from a wildlife conservation project in southern, 33: pp.20-30

- EYEBE A. J., DKAMELA G. P. & ENDAMANA D., (2012): Tour d'horizon des conflits Homme-faune sauvage au Cameroun, 26: pp.4-15.

- F.A.O, (2016) : culture dans les aires protégées, 24 : pp.8-23.

- FAO, (2000) : Vivre et se nourrir de la forêt en Afrique centrale, 43p.

- FAO, (2008) : Les conflits humains-faune en Afrique Causes, conséquences et stratégies de gestion, 111 : pp.7-38

- FAO, (2010) : Conflits homme faune, 65 : pp. 45-52

- GATES et ANDERSON J., (1987) : acquissions rationnelle des ressources naturelles, 29p. - GOUVERNEMENT DU MOZAMBIQUE., (2006) : causes de déplacement de la population vers les aires protégées, 46p.

- GUILLAUME M., (2012) : Nos voisines, les bêtes : situation des conflits avec la faune sauvage dans une aire protégée de la périphérie de Manaus neumann, (1998) : man and biosphere, 67 : pp. 2 -33

- HART T.B., (1985): The ecology of a single-species-dominant forest and a mixedforest in Zaire. Unpublished Ph.D. Thesis, Michigan State University, 53p.

- IZCN/WWF., (1994): Management Plan and Operational Guidelines for the Okapi Wildlife Reserve, Zaire, Kinshasa, Zaire and WWF, Gland, Switzerland, 35p.

- KOUAO M. L, BENE JC., KOFFI A. D., KOUAME B. A., et KONE I., (2018) : Caractérisation des dégâts provoqués par la faune sauvage à la périphérie de la Forêt des

Marais Tanoe-Ehy au sud-est de la Côte d'Ivoire, 16 : pp.1-13.

- KUMU P., (2018) : gestion de conflits home et faune dans le parc national de la Garamba,

48 : pp. 2-35.

- LAHM, S.A., (2014): Ecology and Economics of Human/Wildlife Interaction in the

Northeastern Gabon. Unpublished Ph.D. Dissertation. New York University, 35p.

- MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT HAITII., (2006) : organisation et structuration

des unités de gestion. 15p.

- MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, CONSERVATION DE LA NATURE ET

TOURISME., (2011) : manuel des droits et obligations des parties prenantes dans les aires

protégées, 42 : pp.6-17

- MONUSCO., (2013) : l'importance d'un comité local de développement. 3p.

- MUBALAMA K. L., (2014) : une evaluation des dégâts causés aux cultures par les grands

mammifères dans la réserve de faune à okapis, avec un accent particulier sur l'éléphant des

forêts d'Afrique (loxodonta africana) dans la forêt d'lturi - république démocratique du

Congo, 67 : pp. 33-45.

- MUBALAMA K., (2000) : la nature pour l'homme, 46p.

- OHOLE et NTUMBA, (2005) : les espèces protégées de la RFO, 18 : pp. 5-6.

- RAGHUNATHAN et ANSAY, (2013) : un modèle de gestion de ressources dans une zone

protégée, 92 : pp.35-60

- SIEX J. et STRUHSAKER R, (1999) : principales causes des conflits humains-faune, 48p.

- TCHAMBA, (2003) : les conflits humains-faune, 50 : pp.12-18.

- THOMAS S.C., (1991): Population densities and patterns of habitat use among anthropopid

primates of the Ituri Forest, Zaire, 49p.

- TSHOMBE R., (1994): Wildlife Conservation Society, New York, 32p.

- UICN, (1997) : gestion participative des aires protégés : l'adaptation au contexte, 24p.

- WCS, (2010) : interaction homme faune en Afrique centrale, 84 : pp.44-55

- WCS-RDC, (2013) : Gestion participative des Ressources Naturelles dans les Réserves de

Biosphère, 48 : pp.15-25.

- WHITE L.J., (1993): the other African elephant. Typescript WCI, 36p.

ANNEXES

Numéro de la fiche : Date : / / 2020

Coordonnées géographique : Enquêteur :

Annexe 1

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX GESTIONNAIRES DE LA RESERVE DE FAUNE A OKAPI.

Chère Madame, Mademoiselle, Cher Monsieur,

Nous sommes étudiants en L3 à la faculté de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables (FGRNR), de l'Université de Kisangani (UNIKIS). Nous voudrions dans le cadre de notre travail sur l'attitude de la population locale face aux menaces causées par les animaux protégés de la réserve de faune à okapi (RFO) cas de la population locale d'Epulu, vous posez quelques questions en lien avec cette thématique.

D'avance, nous vous présentons nos remerciements très chaleureux pour le temps que vous nous accordez pour répondre à ce questionnaire et pour vos réponses sincères.

Identité de l'enquêté

Nom :

Sexe : M F

Age : ans

Etat civil : Marié Divorcé Célibataire Autre

Charge famille (Nombre de personnes) : Homme Femme

Tribu : R/

31

Niveau d'instruction : Primaire D4 D6 G3 L2 Formé

Fonction au sein de la RFO : Questions proprement dites

1. Depuis combien de temps travaillez-vous ici ? Ans et Mois

2.

Est-ce que la réserve est uniquement gérée par l'ICCN ? Ou autre partenaire ?

a) OUI :b) NON : N :

3. Si non citez les partenaires

R/

4. Quelles sont vos taches précises dans la réserve ?

R/

5. Comment vous intervenez dans la gestion de la présente réserve ? Par :

a) ASSOCIATION : b) ANGAGEMENT DANS L'EQUIPE DES

GESTIONNAIRES : c) TOUTES LES DEUX :

6. Quelles sont les espèces animales protégées de la réserve ?

R/

7. Connaissez-vous que les animaux protégés débordent la limite de la réserve et cause des dégâts à la population locale ?

a) OUI :

 

b) NON :

8. Si oui citez ces dégâts

R/

9. Citez les animaux causant plus de dégâts à la population

R/

10. Est-ce que la réserve est rappelée au moment où les animaux sont en train de commettre le dégât à la population ?

a) Oui :

b) NON :

11. Si oui quelle est la réaction de la réserve au moment où les animaux causent les dégâts ?

R/

12. A cas de dégât commis à la population quelle est l'intervention de la réserve ?

33

R/

Merci !

Date : / / 2020

Numéro de la fiche :

Coordonnées géographique : Enquêteur :

Annexe 2

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE A LA POPULATION LOCALE D'EPULU. Chère Madame, Mademoiselle,

Cher Monsieur,

Nous sommes étudiants en L3 à la faculté de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables (FGRNR), de l'Université de Kisangani (UNIKIS). Nous voudrions dans le cadre de notre travail sur l'attitude de la population locale face aux menaces causées par les animaux protégés de la réserve de faune à okapi (RFO) cas de la population locale d'Epulu, vous posez quelques questions en lien avec cette thématique.

D'avance, nous vous présentons nos remerciements très chaleureux pour le temps que vous nous accordez pour répondre à ce questionnaire et pour vos réponses sincères.

Identité de l'enquêté

Nom :

Sexe : M F

Age : ans

Etat civil : Marié Divorcé Célibataire Autre

Charge famille (Nombre de personnes) : Homme Femme

Tribu : R/

Niveau d'instruction : Primaire D4 D6 G3 L2 Formé
Questions proprement dites

13.

Depuis combien de temps vivez-vous ici ? Ans et Mois

14. Est-ce que la réserve est uniquement gérée par l'ICCN ? Ou autre partenaire ?

b) OUI :b) NON : N :

15. Si non citez les partenaires que vous connaissez

R/

16. Est-ce que vous êtes autorisé à réaliser certaines de vos activités dans la réserve ?

Elevage

Chasse

Artisanat

 

a) OUI : b) NON ) NON :

17. Si oui les quelles ?

Pêche

Agriculture

18. Est-ce que les animaux protégés de la réserve vous causent de dégâts ? Citez-les

R/

19. Quelles sont les animaux qui causent plus de dégâts à vos activités ?

R/

20. Que faites-vous au moment où vous trouvez les animaux de la réserve entrain de vous causer les dégâts ?

R /

21. Que fait l'équipe de la gestion de la réserve lors que les animaux vous causent les dégâts ? R

/

35

Merci !






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle