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Impact de la surcharge du travail infirmier sur la qualite de soins a l'hopital provincial du Kasai central


par Serge Albert MUTEBA KABUEBUE
ISTM/ Kananga - Licence en Enseignement et Administration en Soins Infirmier EASI 2018
  

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I.1.8. QUALITE

Selon NICOL ROUSSEAU (1987), la qualité est la manière d'être bonne ou mauvaise d'un produit ou service dont les caractéristiques lui permettent de satisfaire les besoins exprimés ou implicites des consommateurs.

Quant à nous, la qualité se définit comme un ensemble des caractères, des propriétés qui font que quelques choses corresponde bien ou mal à sa nature, à ce qu'on attend.

I.1.9. QUALITE DE SOINS

Selon JEEF, M. (2017), La qualité de soins est un concept qui consiste à mettre en oeuvre le plus d'éléments possibles pour garantir aux patients une qualité de prise en charge diagnostique et thérapeutique adaptée.

Lorsque la qualité des soins apportée est bonne, le patient bénéficie naturellement des meilleurs résultats possibles en fonction de sa pathologie ;

La qualité de soins est optimale, si les critères budgétaires sont respectés et que les risques des complications ou de maladies dues à la prise en charge de patient (pathologie iatrogène) sont limités au maximum.

La qualité de soins est définie par l'OMS comme la délivrance à chaque patient de l'assortiment d'actes diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le meilleur résultat en terme de santé, conformément à l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction en terme de procédures, de résultats et de contacts humains à l'intérieur du système de santé.

Pour nous, c'est la délivrance à chaque patient de l'assortiment d'actes diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le meilleur résultat en terme de santé, conformément à l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction en terme de procédures, de résultats et de contacts humains à l'intérieur du système de santé

I.1.10. HOPITAL

Selon Bernard et Géneviève (2006), un hôpital est un établissement de soins où un personnel soignant peut prendre en charge des personnes malades ou victimes de traumatismes trop complexes pour être traité.

Pour nous, un hôpital est défini comme un bâtiment où une équipe médicale soigne les personnes malades ou blessés, il accueille aussi les femmes enceintes pour leur accouchement. (BAKAMBAMBA, 2008).

I.2. GENERALITES SUR LES SOINS INFIRMIERS

I.2.1. Les soins infirmiers.

La discipline infirmière s'est forgée au cours de temps, souvent de façon empirique autour de la religion ou d'étapes maitresses comme la guerre, les besoins évolutifs de la société en matière de la santé publique, de soins de santé, mais encore autour de la question humanitaire de la prise en compte des besoins sociaux et de l'étude de la psychologie.

En suivant l'évolution des disciplines connexes et en s'inspirant des modèles conceptuels propres à la discipline, l'infirmier modifie son langage et son attitude : le patient devient le client de qui, on attend une collaboration au traitement.

Au cours des années 1950 et 1960, les soins infirmiers sont décrits comme un service humain et charitable aussi qu'un service d'un grand soutien. Ce sont les religieuses de la congrégation de Saint Vincent de Paul qui s'en occupaient plus en prenant en charge des blessés de guerre pour leur survie.

Après 1960, les recherches s'intéressent plus spécifiquement à l'amélioration des soins infirmiers au client et au développement d'une base des connaissances en sciences infirmières. Comme les connaissances évoluent et que les besoins de santé deviennent de plus en plus complexes, la nécessité d'une formation fondamentale plus poussée s'impose et les recherches s'élaborent autour de l'objet du soin.

L'enseignement infirmier présente un contenu axé vers les connaissances médicales qui amènent les infirmiers à s'identifier au modèle scientifique médical. Les connaissances sont axées sur les pathologies et vers l'application de techniques médicales. En somme, la discipline infirmière a évolué dans le contexte des événements historiques et des mouvements sociaux qui ont pris place au cours des derniers siècles.

Elle s'est développée au rythme de grand courant de pensée qui ont marqué l'évolution des connaissances (Marie Claire OMANYONDO, 2007).

Le processus de nursing en soins infirmier peut avoir les étapes pour sa concrétisation, il s'agit donc de la collecte des données, l'analyse des données, la fixation des objectifs, la planification, l'exécution et l'évaluation des résultats (Henderson, 1879,356

I.2.2. profil de l'infirmier congolais de la période coloniale à nos jours

Le rôle de l'infirmier congolais est passé par différentes phases depuis l'époque coloniale à nos jours.

On distingue spécialement trois grandes  périodes dans l'évolution du profil infirmier à savoir :

L'infirmier durant la période coloniale ;

L'infirmier de 1960 à 1985 ;

L'infirmier de 1986 à nos jours.

1. l'infirmier de l'époque coloniale

Il est surtout un exécutant des tâches, subalternes, sans initiatives. Cette période est aussi subdivisée en :

v AVANT 1871

Cette période est caractérisée par l'inexistence d'un système de formation organisée pour l'infirmier au Congo. Seul le facteur dévouement jouait sur le recrutement des candidats infirmiers qui recevaient en suite une formation pour des tâches bien spécifiques et subalternes. Certains bénéficiaient d'un encadrement particulier par le sanctionnée par une attestation servant de référence pour son propriétaire (Thitadi, A., 2016,185).

v LE 03/03/1917

Fut signée la première ordonnance du gouvernement général de la colonie autorisant l'organisation d'un enseignement médical pour les indigènes : infirmiers auxiliaires, donc la formation de deux ans après l'école primaire. Une école de formation d'infirmiers auxiliaires et de sages-femmes ainsi qu'une école d'auxiliaires accoucheuses fut crée en 1925 ; formation purement pratique sans théories. En décembre 1926, ces écoles furent créées au niveau provincial. Elles comprenaient deux niveaux pour une même formation den cinq ans dont trois de théories et deux ans des (de) pratiques.

Au terme de cette formation, les candidats ayant distingué étaient nommés assistants médicaux indigènes (AMI) ceux qui terminaient par une satisfaction, étaient retenus comme infirmiers. Plus tard, à l'indépendance, ce sera les AMI qui seront envoyés en France pour une formation médicale qui feront les premiers médecins indigènes.

v . 1935

Ici, il ya eu une révision des dispositions relatives à la formation médicale avec apparition de la formation à trois niveaux :

E.I.A en 1an (Ecole d'infirmiers auxiliaires)

E.G.S en quatre ans (Ecole de garde sanitaire avec deux ans de formation théorique)

E.I. 5 ans (école d'infirmiers avec trois ans de formation théorique)

Cet infirmier est microscopiste et injecteur.

Plus tard, on a créé une section AMI équivalent de l'école des médecins auxiliaires indigènes de DAKAR.

Ces AMI avaient le rôle de pratiquer la médecine courante qui est la médecine générale et la petite chirurgie selon l'instruction du médecin Colon, pratiquer la médecine +d'individuelle, comme traiter au dispensaire, veiller à l'hygiène générale, lutter contre les endémies et les épidémies.

En 1952, une ordonnance loi du gouverneur central définissait le profil suivant de l'infirmier, un manoeuvre spécialisé pour exécuter les ordres du médecin et donner selon les avis de celui-ci, les meilleurs soins aux malades. C'est vers cette époque qu'on a vu apparaitre les premiers infirmiers diplômés. Mais il faudra attendre jusqu'en 1959 pour qu'une ordonnance loi consacre ce niveau de formation en même temps que celui des assistants médicaux.

v . l'infirmier de 1960-1985

Cette période a été subdivisée en trois phases selon les événements dans l'évolution du rôle de l'infirmier :

De 1960-1965

De 1966-1970

De 1971-1985

- . la période de 1960-1965.

Cette période est marquée par le départ massif de colons blancs y compris les médecins et les infirmiers.

A ce moment, l'infirmier congolais vit de grands bouleversements dans sa profession. Car, initialement formé comme subalterne et auxiliaire qu'il était initialement formé, il devient le seul responsable de la gestion médicale. Il remplace le médecin dans toutes ses attributions, il occupe de hautes fonctions politiques et administratives, il jouit d'une grande considération sociale, sa formalité élevée au niveau A2, fait de lui un grand intellectuel par rapport à cette période.

Le départ de la plupart des assistants médicaux en 1964 pour une formation médicale en Europe, renforce la charge et le prestige de l'infirmier. Ce dernier joue le rôle médical délaissant parfois son rôle primaire de Nurse ou les soins infirmiers étaient la seule préoccupation pour lui; mais il s'est impliqué dans la prévention des maladies, le diagnostique, le traitement et la promotion de la santé( Tshitadi, A.,2017,180).

- De 1966-1970

L'infirmier élève son niveau de connaissance et requiert de nouvelles charges, il se spécialise pour une répartition de tâches au sein de la profession.

Cette époquefait revenir également au pays plusieurs médecins indigènes après leur formation en Europe et elle fut ainsi témoin de la naissance du conflit des attributions médecins-infirmiers.

En effet, le médecin ayant repris son poste, l'infirmier du niveau supérieur maintenant se sent mal à l'aise pour reprendre un rôle inférieur et auxiliaire. Il vit durant cette période, une profonde crise d'identité qui le poussa à rechercher les spécificités de sa profession et de retenir lui-même son rôle au sein de l'équipe soignante et par rapport à la profession médicale.

L'infirmier met l'accent sur l'autonomie de la profession médicale. Il élève de plus en plus son niveau intellectuel pour suivre le rythme d'autres disciplines de la science par des reformes et des réorganisations de l'enseignement.

Il se réunit en association pour défendre la profession et perfectionner ses prestations dans les domaines spécifiques des soins infirmiers. Mais cette évolution n'est pas homogène da qans tout le niveau car l'infirmier rural est resté à cheval entre les taches  proprement médicales et les soins infirmiers à cause de la carence en médecins dans les coins reculés du pays.

Ainsi naît donc un décalage entre le profil d'un infirmier rural et un infirmier du centre urbain. Il persiste également un décalage entre le profil réel de l'infirmier et celui défini par la loi, car la législation n'a pas cette évolution de la fonction infirmière (Omanyondo,2015,150)

- de 1971-1985

Avec la création de l'institut supérieur des techniques médicales, la fonction infirmière affirme de plus en plus son autonomie par rapport à la profession médicale. Elle souligne l'aspect complémentaire de deux fonctions et refuse l'auxiliarisation de l'infirmier ; les soins infirmiers sont élevés au sein d'une science : les sciences infirmières, On assiste à la naissance dans les hôpitaux, d'une direction de Nursing à côté de la direction médicale ; bien qu'elle reste encore dépendante de cette dernière, l'infirmier dans son besoin d'épanouissement culturel s'ouvre vers l'extérieur et fait son entrée au conseil international des infirmiers (1985) formés sur place, et auquel sont venus s'ajouter quelques licenciés de l'extérieur en Europe.

Au le plan technique, la période de 1960-1985 fut surtout caractérisée par le développement et le perfectionnement des techniques de Nursing de base au rythme du développement du pays en général et des services de soins en particulier.

L'infirmier se spécialise dans les différents domaines de soins et applique de plus en plus des soins de haute technicité. Petit à petit, s'opère un glissement qui localise l'action infirmière sur la dimension physique de soins infirmiers en négligeant les autres dimensions qui ne font pas intervenir la technicité telle que la dimension sociale qui nécessite le développement de la communication avec les patients.

En bref, on peut considérer cette période comme étant l'époque de la technicité de soins infirmiers.

Notons également qu'ici commence la délégation de certains soins jugés inférieurs par l'infirmier.

v l'infirmier de 1986 à nos jours

La crise économique qui touche l'ensemble du pays atteint également les institutions hospitalières et se répercute sur la qualité de soins qui étaient de plus en plus axés sur la technique.

La carence en matériel de soins rend l'infirmier presque oisif à l'hôpital. Celui-ci délègue la plupart de ses responsabilités au garde malade, (presque tout le Nursing de base). Il se consacre uniquement aux tâches administratives et à l'exécution de prescription médicale.

On peut dire que techniquement sur le terrain, il ya une régression dans l'évolution du rôle de l'infirmier, qui, inconsciemment se ramène lui-même à nouveau au rôle d'auxiliaire médical en réduisant ses prestations aux seules exécutions des prescriptions médicales.

Pendant ce temps, la formation s'élève de plus en plus et les dimensions spirituelle et sociale de soins commencent à émerger et l'approche holistique de soins infirmiers commence à se faire entendre.

Au plan de la formation, un cycle de licence en Sciences Infirmières voit le jour au niveau local (1998), des docteurs en soins infirmiers rentrent au pays après une formation à l'extérieur (Omanyondo,2015,150).

En effet, l'infirmier membre à part entière de l'équipe sanitaire pluridisciplinaire, a besoin pour, être performant dans son rôle d'adopter sa formation au rôle qu'il est appelé à jouer dans cette équipe.

C'est ce que visent les différentes tentatives de révision de programmes d'enseignement.

Particulièrement à ce jour au niveau supérieur, c'est à cause de décalage également que la formation auxiliaire jugée digne a été supprimée.

Il reste cependant à redéfinir les finalités et les rôles de chaque catégorie au niveau institutionnel et constitutionnel, car jusqu'à ce jour, la loi régissant la fonction infirmière n'a pas été modifiée.

C'est ainsi qu'en 2006, la loi no 16/15 du 15 juillet 2016 portant création et fonctionnement de l'ordre des infirmiers de la République Démocratique du Congo a vu le jour.

Cet ordre assure principalement la défense et l'honneur de la profession infirmière d'une part et la régulation de la profession de l'autre part.

Cet article, il veille :

Au respect des principes d'éthiques, de moralité, de probité, de compétence et de dévouement indispensables à l'exercice de la profession infirmière ;

A l'observance, par tous ses membres, des devoirs professionnels ainsi que les règles édictées par le code Assurer les liens avec les autres organisations et soutient les intérêts sociaux et professionnels des infirmiers ;

Au Maintien les relations avec les établissements de formation pour le suivi du programme d'enseignement ;

A la Participation à l'élaboration et à la validation des programmes de formation des infirmiers à tous les niveaux.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams