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Impact de de la certification Rainforest Alliance sur les petits producteurs de cacao a la périphérie de la réserve de biosphere du Dja au Cameroun


par Romeo FOPA
Université de Yaoundé II Soa - Master II Recherche en économie de l'environnement, développement rural et alimentaire 2014
  

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1.1.14 III.1.1. Définition de quelques concepts

- Innovation

Une innovation est une idée, une pratique ou un objet qui est perçue comme nouveaux par un individu ou tout autre unité d'adoptionROGERS, EVERETT M, (1983). Peu importe si oui ou non l'idée est objectivement nouvelle par rapport au lapse de temps depuis son premier usage ou sa découverte. La perception de nouveauté de l'idée pour l'individu détermine sa réaction par rapport à elle. Si l'idée semble nouvelle pour l'individu, alors il s'agit d'une innovation.

- Diffusion

La diffusion est le processus par lequel une innovation est communiquée à travers certains canaux au fil du temps au sein des membres d'un système social ROGERS, EVERETT M, (1962). C'est un type spécial de communication dans lequel les messages incluent des nouvelles idées. Ce sont ces nouvelles idées contenues dans le message de communication qui donnent à la diffusion un caractère spécial.

Selon Rogers (1983), la diffusion est un type de changement social défini comme le processus par lequel une altération apparait dans la structure et la fonction d'un système social. Lorsque certaines idées sont inventées diffusées et adoptées ou rejetées, aboutissant à certaines conséquences, le changement social apparait.

- Adoption

L'adoption d'une innovation peut être définie comme le processus mental par lequel un individu passe de la première information à propos de l'innovation à son adoption finaleROGERS, EVERETT M, (1983). Cette définition parait incomplète pour plusieurs raison :

D'une part il est important de distinguer l'adoption au niveau de l'individu et de l'adoption à grande échelle telle que au niveau villageFEDER, (1985). Pour cet auteur, l'adoption au niveau individuel est définie comme le degré d'utilisation de la technologie par l'individu après qu'il a reçu des multiples informations sur la technologie et de ses performances. L'adoption au niveau macro se réfère à l'ampleur de la diffusion dans la régionFEDER, (1985).

Il faut également souligner que l'adoption varie en fonction des types innovations. Les innovations agricoles sont majoritairement les paquets technologiques qui regroupent plusieurs technologies complémentaires.

1.1.15 III.1.2. Les modèles d'adoption et de diffusion des innovations

L'innovation s'accompagne souvent de deux processus à savoir le processus de diffusion et celui d'adoption. Rogers distingue ces deux notions en précisant que la diffusion s'observe au sein d'une société alors que l'adoption se limite au niveau individuel. Il définit alors la diffusion comme le processus par lequel une innovation est communiquée par le biais de certains canaux au fil du temps au sein des membres d'une société. Pour cet auteur, l'adoption d'une innovation peut être définie comme le processus mental par lequel un individu passe de la première information à propos de l'innovation à son adoption finale. Cette dernière définition parait incomplète pour plusieurs raisons.

D'une part, il important de distinguer l'adoption au niveau individuel de l'adoption au niveau à grande échelle telle qu'au niveau villageFEDER, (1985). Ces auteurs précisent donc que l'adoption au niveau individuel est définie comme le degré d'utilisation de la nouvelle technologie par le producteur après qu'il a reçu une multitude d'informations à propos des technologies et de ses performances. L'adoption au niveau macro se réfère à l'ampleur de la diffusion dans la régionFEDER, (1985).

Quelques modèles d'adoption et de diffusion d'innovations :

Trois principaux modèles sont à la base de la plupart des études sur la diffusion et l'adoption des innovations technologiques : le modèle de Bass (1969), le modèle de Rogers (1962, 1971, 1986, 1995, 2003), et le modèle TAM Davis (1989). Dans ce qui suit, nous allons les expliciter.

- Le Modèle de diffusion de Bass

Ce modèle traite de l'adoption et de la diffusion de nouveaux produits et technologies. Il est souvent utilisé en marketing comme base à une modélisation qui permettra la prise de décision ou de se faire une meilleure idée de ce que sera le lancement d'un nouveau produit. Formulé par Frank Bass en 1969 sous le nom original '' un modèle de croissance d'un nouveau produit pour consommateurs durables `' ce modèle distingue deux comportements dans l'adoption d'une innovation : le comportement « innovateur » et le comportement « imitateur ». Dans le premier cas, aucune influence des précédents adopteurs n'est en jeux l'adoption est due à l'influence des actions externes au système social. Les « imitateurs », en Revenge adoptent l'innovation parce qu'influencés par les personnes ayant déjà adopté l'innovation. Bass postule donc qu'il existe deux types d'adopteurs qui sont impulsés par deux types de forces : les innovateurs par la tendance à innover « p » et les imitateurs par la tendance à imiter « q ». « p » est appelé le coefficient de communication externe ou d'innovation qui traduit toute source d'information exogène, et « q » est appelé coefficient de communication interpersonnelle ou coefficient d'imitation qui traduit le bouche à oreille.

Si on définit m le nombre total d'individus qui potentiellement adopterons l'innovation (le marché potentiel) et N(t) le nombre cumulé d'adopteurs au temps t, chacun des m-N(t) individus peux passer du groupe de non-adopteurs à la classe d'adopteurs. Le modèle de Bass essaie fondamentalement de modéliser le taux de risque d'adoption Z(t) comme une fonction linéaire croissante du taux de pénétration N(t)/m.

A partir du taux de risque d'adoption il est possible d'exprimer l'augmentation temporelle du nombre total d'adopteurs par une équation différentielle de la forme :

La courbe descriptive du nombre d'adopteurs N(t) est sigmoïdale avec une saturation donnée par le potentiel d'adopteurs m.

Cependant le modèle de Bass comporte quelques limites. La première est que le modèle est influencé par la durée de la période d'analyse utilisée. Lorsque l'on augmente ou diminue la période donnée, les estimations des paramètres sont alors portées à changer de façon notoire. La deuxième limite est celle qui apparait lorsque l'on effectue plusieurs régressions, le modèle est alors affecté par la multi-colinéarité. Ainsi, les variables indépendantes venant expliquer le modèle deviennent de plus en plus dépendantes l'une de l'autre et il est alors plus difficile de distinguer leur effet respectif. Finalement, la dernière critique formulée par les auteurs est l'obligation d'obtenir des informations sur l'adoption lors du lancement d'une innovation afin de pouvoir utiliser le modèle, ce qui rend le modèle peu intéressant comme modèle de prédiction du taux d'adoption : en effet, une fois le produit lancé, il est trop tard pour reculer si les prédictions du modèle se révèlent peu intéressantes.

La diffusion est le processus par lequel une innovation est communiquée par certains canaux au fil du temps entre les membres d'un système social. La diffusion est un type spécial de communication concerné par la diffusion de messages qui sont perçus comme de nouvelles idées. Une innovation est tout simplement, "une idée perçue comme nouvelle par l'individu" .Les caractéristiques d'une innovation, telle que perçue par les membres d'un système social, déterminent son taux d'adoption. Les quatre principaux éléments de la diffusion de nouvelles idées sont les suivantes: L'innovation, Les canaux de communication, Temps et Le système social (contexte).

- Le modèle de diffusion de Rogers

D'après les théories relatives à l'innovation, une innovation se diffuse dans la société en suivant un processus qui touche différentes catégorie de consommateurs, des plus enthousiastes jusqu'aux plus réticents face à la technologie.ROGERS, EVERETT M, (1983) a modélisé ce processus par une courbe de diffusion (dite courbe en S ou courbe en cloche) en y associant les différents profils de consommateurs correspondant aux différentes phases du processus d'adoption. Le challenge étant d'arriver à passer d'une diffusion confidentielle (innovateurs et earlyadopters) à une diffusion de masse (majorité avancée et retardée) qui représente plus de 60 % du marché potentiel. PourROGERS, EVERETT M, (1962) plusieurs facteurs conditionnent la rapidité d'adoption par les consommateurs et de diffusion de l'innovation dans la société. Ces facteurs peuvent être de deux natures différentes :

Les facteurs endogènes à l'innovation qui résultent généralement des caractéristiques intrinsèques du produit ou de la technologie.Les facteurs endogènes correspondent aux caractéristiques intrinsèques du produit ou service qui influencent la vitesse de diffusion de l'innovation. Ils dépendent donc : de la qualité du produit et ses caractéristiques techniques d'une part ; et de la pertinence du mix marketing établi pour introduire le produit innovant sur le marché d'autre part.Rogers a ainsi identifié cinq qualités qui déterminent le succès de la diffusion d'une innovation, et qui expliquent entre 49 et 87 % de la variation de l'adoption de nouveaux produits.

La seconde catégorie de facteurs qui peuvent influencer la diffusion d'une innovation sont les facteurs dit « exogènes », c'est-à-dire qui ne sont pas liés à l'innovation elle-même mais à l'environnement dans lequel elle s'insère. Ces facteurs sont l'une des caractéristiques les plus marquantes des industries de haute technologie et des technologies de l'information. En effet, dans ces industries, l'environnement de l'innovation joue un rôle décisif puisque la valeur globale de l'innovation augmente avec le nombre d'utilisateurs ou le nombre de biens complémentaires disponibles.Cette caractéristique est appelée « effet de réseau ». On distingue deux types d'externalités de réseau :

Les externalités directes, c'est-à-dire le fait que le nombre d'utilisateur d'un bien ou service (appelé « base installée ») augmente la valeur de celui-ci pour les utilisateurs potentiels ;

Les externalités indirectes, correspondent au nombre de biens complémentaires disponibles sur le marché (exemple : les jeux vidéo pour une console de jeux) et augmente également la valeur de l'innovation.

Ainsi, la valeur perçue d'une innovation par les utilisateurs influence la vitesse à laquelle elle se diffusera dans la société. Cette valeur dépend elle-même de facteurs qui peuvent être endogènes à l'innovation (avantage relatif, compatibilité avec les valeurs et pratiques existantes, simplicité d'utilisation, possibilité de l'essayer et visibilité des résultats), ou exogènes à l'innovation (taille de la base installée et disponibilité de biens complémentaires)

L'avantage relatif correspond à la perception par les consommateurs que l'innovation est meilleure ou plus performante que les solutions existantes. Cette « performance » est mesurée sur les attributs de l'innovation qui compte pour les consommateurs comme le gain financier ou le prestige social. Ce facteur et très lié à la perception particulière et aux besoins de chaque groupe de consommateurs.

La compatibilité de l'innovation avec les valeurs et pratiques existantes des consommateurs potentiels influe également la rapidité d'adoption d'une innovation. Elle correspond au degré d'adéquation entre les valeurs et les pratiques des consommateurs potentiels et celles nécessaires à l'utilisation de l'innovation.

La simplicité et facilité d'utilisation de l'innovation que perçoivent les consommateurs potentiels peut également représenter un frein ou un catalyseur à sa diffusion. En effet, une innovation qui nécessite un apprentissage sera plus lente à se diffuser que si elle ne requiert pas le développement de compétences spécifiques.

La possibilité d'essayer l'innovation peut faciliter son appropriation par les usagers et ainsi favoriser le bouche à oreille et diminue l'incertitude et donc le risque qui l'entoure.

L'observabilité des résultats est également un facteur déterminant dans la diffusion des innovations puisqu'il permet de prouver plus facilement le ou les avantages de l'innovation. Des résultats visibles par les consommateurs potentiel réduisent l'incertitude perçu et facilite le bouche à oreille.

Certains auteurs critiquent ce modèle qui repose sur une « vision positiviste de la technologie» et qui implique une passivité chez les usagers qui doivent accepter l'innovation telle quelle sans avoir le choix de la modifier. Rogers a cependant introduit la notion de réinvention dans la troisième édition de son livre, ce qui minimise grandement la critique de positivisme technologique. D'autres auteurs introduisent des variantes au processus d'adoption et de diffusion d'innovation. Par exemple, Silverstone et Haddon (1996) proposent quant à eux le modèle de Domestication pour expliquer les phases d'adoption d'un nouveau produit. Ce dernier viendrait surtout s'insérer lors de la phase de décision du modèle de Rogers. Ce modèle se base sur quatre dimensions, soit : l'appropriation, qui désigne le processus durant lequel on prend possession d'un produit ou qu'on se l'approprie; l'objectification, qui est le processus par lequel on détermine le rôle joué par un produit; l'incorporation, qui réfère au processus d'interaction avec le produit; l'inclusion, qui est le processus par lequel on transforme

- Le modèle TAM ou modèle de l'action raisonnée

DAVIS, et al, (1989)sont ceux qui ont développé ce modèle (en anglais, Technology Acceptance Model) qui concerne plus spécifiquement la prédiction de l'acceptabilité d'un système d'information. Le but de ce modèle est de prédire l'acceptabilité d'un outil et d'identifier les modifications qui doivent être apportées au système afin de le rendre acceptable aux utilisateurs. Ce modèle postule que l'acceptabilité d'un système d'information est déterminée par deux facteurs : la perception de l'utilité et la perception de la facilité d'utilisation.

La perception de l'utilité est définie comme étant le degré auquel une personne croit que l'utilisation d'un système améliorera ses performances. La perception de la facilité d'utilisation se réfère quant à elle au degré auquel une personne croit que l'utilisation d'un système sera dénuée d'efforts. Plusieurs analyses factorielles ont démontré que la perception de l'utilité et la perception de la facilité d'utilisation pouvaient être considérés comme deux dimensions distinctesHAUSER, J. R et al, (1980).

Comme dans la théorie de l'action raisonnée, le modèle d'acceptation de la technologie postule que l'utilisation d'un système d'information est déterminée par l'intention comportementale mais stipule par contre que cette intention est déterminée conjointement par l'attitude de la personne envers l'utilisation du système et la perception de l'utilité. Ainsi, selon Davis, l'attitude générale de l'individu face au système ne serait pas la seule chose qui déterminerait l'utilisation, mais peut être basé sur l'impact qu'il aura sur ses performances. De ce fait, même si un employé n'apprécie pas un système, il a de grandes chances de l'utiliser s'il le perçoit comme améliorant ses performances au travail. Par ailleurs, le modèle d'acceptation de la technologie stipule un lien direct entre la perception de l'utilité et la perception de la facilité d'utilisation. Ainsi, face à deux systèmes offrant les mêmes fonctionnalités, l'utilisateur trouvera plus utile celui qu'il trouve plus facile à utiliserDILLON, A.et al, (1996).

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King