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Impact de de la certification Rainforest Alliance sur les petits producteurs de cacao a la périphérie de la réserve de biosphere du Dja au Cameroun


par Romeo FOPA
Université de Yaoundé II Soa - Master II Recherche en économie de l'environnement, développement rural et alimentaire 2014
  

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CHAPITRE II :

ANALYSE EMPIRIQUE DE L'IMPACT DE LA CERTIFICATION AUTOUR DE LA RESERVE DU DJA

Dans ce chapitre, nous présenterons en (II.1) notre méthodologie de collecte des données et en (II.2) nous évaluerons l'impact socioéconomique de la certification Rainforest Alliance

1.1.7 II.1. MÉTHODOLOGIE DE COLLECTE ET D'ANALYSE DE DONNÉES

Dans cette section, nous présenterons successivement la zone d'étude, la démarche méthodologique et enfin la méthode d'analyse.

1.1.8 II.1.1. Présentation de la zone d'étude

Notre étude s'est déroulée à l'Est du Cameroun dans le département HAUT NYONG précisément dans l'arrondissement de MESSAMENA. Le choix de cette localité se justifie par la forte production de cacao dans cette zone mais également par la présence d'une antenne de notre Structure d'accueil la TROPICAL FOREST AND RURAL DEVELOPMENT qui y intervient depuis 2003.

Figure 2: Localisation de la zone d'étude

- Présentation du milieu physique

Le relief de la commune de Messamena dans son ensemble est très peu accidenté. Il est caractérisé par des faibles collines, drainant d'énormes quantités d'eau de ruissellement en saison de pluies, ce qui a pour résultat la formation des cours d'eau dans les vallées.

Le climat de la Commune de Messamena est calqué au type équatorial avec des températures moyennes pouvant aller jusqu'à 30°C. Il est caractérisé par :

- Une petite saison de pluie qui va de Mars à Juin

- Une petite saison sèche qui va de Juillet à Août

- Une grande saison de pluies qui va d'Août à mi-novembre

- Une grande saison sèche allant de mi-novembre à mi-mars.

La commune est située dans une zone agro-écologique de forêt dense. La formation végétale que l'on rencontre est la forêt équatoriale de type sempervirente constituée par endroit des quelques poches de savane arbustive et arborée à AnnonasenegalensisetBrideliaferruginea, des jachères à ChromelinaOdoata et de forêt secondaire. Toutefois, les conditions édaphiques jouent un rôle important dans la répartition des groupements végétaux.

Le régime des fleuves et des rivières de la commune de MESAMENA est très dense. Le principal fleuve est le Nyong. Par ailleurs, on note les fleuves Long Mafok, Léhé, Mpomo et bien d'autres. Le réseau hydrographique est marqué par des nombreux lacs et des marécages. Ces cours d'eau sont très riches en poissons d'eau douce.

Le sol de la commune de Messamena appartient à la zone de forêt dense humide. De ce fait, la chaleur et l'humidité alternent et facilite la décomposition de l'humus sur plusieurs profondeurs. Il en résulte que des sols ferralitiques sont très épais, de couleurs rouges ou jaunes parfois belges à pH acide. Par endroit, il se présente sous-forme argilo-sableux. La perméabilité de ces sols leur confère une fertilité, raison pour laquelle les cultures vivrières et de rentes sont favorables. Leur étendue ou importance économique joue un rôle prépondérant.

La flore de la commune de Messamena est riche en espèces. Cependant, elle subit sans cesse une déforestation et d'autres actions anthropiques liées à l'habitat, aux besoins alimentaires, à la pression de la poussée démographique et à l'expansion des activités agricoles. La flore de Messamena présente un intérêt économique varié. On y trouve des espèces médicinales, des produits forestiers non ligneux (PFNL) et à bois d'oeuvre, ce qui explique la présence de nombreuses sociétés forestières dans la localité.

La population récolte et collecte des produits forestiers non ligneux tels que : le Djangsang (Ricinodendronheudoloti), les mangues sauvages (Ivingiagabonensis), le bita kola (Garcinia kola), le cola des singes (Coula edulise).La faune est constituée des animaux tels que : le Rat, les chauves -souris, la biche, les serpents boa, le Lièvre, la vipère, le hérisson, l'antilope, le porc-épic, le varan, la taupe, le sanglier, le Paresseux, la Tortue, le Serpent noir, des Singes, le Chimpanzé et le gorille, la volaille. Beaucoup de ces animaux sont déjà en voie de disparition.

La plupart des rivières et des fleuves sont poissonneux et la population riveraine pratique de la pêche traditionnelle pour capturer des espèces telles : les silures, les crabes, les tachetés destinées à l'autoconsommation.

- Activités économiques

C'est l'activité la plus importante, du point de vue de la proportion des populations qui la pratiquent (près de 80% de la population) et de sa contribution est relative par rapport aux revenus des ménages. Les populations font essentiellement une agriculture itinérante sur brûlis dans les jachères vieilles de deux à trois ans. Malgré l'abondance des terres, les habitudes et les techniques culturales sont demeurées les mêmes c'est-à-dire traditionnelles voire rudimentaires. Ces pratiques rendent ainsi la productivité et le niveau de revenus des populations très faible. C'est une agriculture destinée en grande partie à l'auto consommation, caractérisée par une diversité des spéculations ; les produits de rente (le cacao, le café, le palmier à huile) et les produits vivriers (.les arachides, le maïs, le manioc, la banane plantain, le macabo).L'absence des pistes de collecte, le mauvais état des routes ne permettent pas un écoulement et une commercialisation facile de ces produits vivriers et de rente pour améliorer le revenu des producteurs.

L'élevage n'est pas beaucoup pratiqué et demeure traditionnel. Les espèces élevées sont : les poules, les porcs, les chèvres, les moutons. La plupart de ces animaux vivent en divagation Ils sont principalement destinés à l'autoconsommation et quelques-uns à la commercialisation.

Elle se fait dans tout l'espace communal au mépris des textes en vigueur au Cameroun. Malgré la présence des postes de contrôle de la faune et de la flore, on trouve dans le marché local la commercialisation du gibier tel que (la biche, pangolin, le singe, sanglier, lièvres, porc épique). Les moyens utilisés pour la chasse sont : les pièges, les armes à feux, les lances et les chiens.

Elle a lieu dans les cours d'eau qui arrosent la Commune de Messamena. Mais le fleuve Nyong reste la zone de prédilection des grands pêcheurs. Elle se fait à tout moment de l'année et les techniques de pêche couramment utilisées sont : filets, barrage, nasse, ligne. Les espèces pêchées sont les silures, les tilapias, les capitaines, les carpes. La population y tire de nombreuses sources de revenus. Elle se limite à la récolte des fruits d'arbres tels que ; la papaye, le citron, les oranges, les safouts, les mangues et au ramassage des mangues sauvages, de diverses kola, le Ndjangsang, (Ricinodendronheudoloti), la cueillette du vin de palme.

L'activité artisanale est constituée de la menuiserie, la couture, la vannerie, la fabrication des meubles en rotin et en bambou de raphia. La demande des produits artisanaux est importante mais la production est faible à cause du nombre réduits d'artisans.

La Commune de Messamena comme la plupart des Communes du Cameroun est dominée par un secteur informel. Sur le plan industriel, il y a quelques industries ambulantes de bois exercent leurs activités d'exploitation forestière dans l'espace Communal. Il s'agit de la transformation du manioc en bâton ou du manioc et du maïs en farine.

Les populations de la Commune de Messamena font dans le petit commerce en détail, dominé par la vente des vivres, des produits de rente (cacao, café) et pour des produits manufacturés, leur vente est dominée par les ressortissants de l'Ouest et les Camerounais détenteurs des boutiques du centre-ville et des villages. Le marché est alimenté en produits vivriers en provenance des villages. Les grandes quantités convergent vers Bertoua et Yaoundé. Les lieux de ravitaillement en produit manufacturés sont Yaoundé, Abong-Mbang et Bertoua.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille