WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation du niveau d'application des mesures d'exploitation à  faible impact dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022 gérée par la société forestière de l'équateur


par Joachim FOGUE DJOMMUM
Université de Dschang : Faculté d'agronomie et des sciences agricoles/antenne d'Ebolowa - Master professionnel/ingénieur de conception en exploitation forestière et transformation du bois 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.4.2. Mise en oeuvre des opérations d'exploitation

I.4.2.1. Abattage contrôlé

L'abattage contrôlé est une technique de travail employée pour couper un arbre sur pied, permettant d'orienter la chute afin de garantir une sécurité maximale de l'opérateur, d'éviter les dégâts aux arbres voisins, de récupérer un maximum de bois d'oeuvre à la base de l'arbre et de faciliter son extraction (FAO, 2003). Mekok (1995) révèle qu'un bouteur prend 30% de son temps pour positionner la grume dans le sens de la piste de débardage lorsque l'abattage n'est pas contrôlé.

I.4.2.2. Débardage à faible impact

Le débardage est l'opération qui consiste à transporter des grumes ou des billes du lieu d'abattage au dépôt transitoire, au moyen de treuil par des tracteurs à pneus (FAO, 2003). Plusieurs études ont révélé la nécessité de planification du débardage, une opération qui pratiquée sans planification, cause de grand dommage au peuplement résiduel. En outre, le rapport de l'étude des dégâts d'exploitation dans la zone d'action du projet A.P.I de Dimako révèle que l'absence de planification du débardage a conduit à l'ouverture de 12% de longueur de piste inutile.

I.5. Evaluation du niveau d'application des normes d'exploitation à faible impact dans les forêts du Bassin du Congo

Lors des recherches bibliographiques, des études menées sur le suivi évaluation dans certaines UFA ont attirées notre attention. Il s'agit :

§ Une étude menée par Djomou en 2007 sur l'évaluation de l'application du Code FAO sur l'exploitation à faible impact et des Directives OIBT/UICN sur la gestion durable de la biodiversité dans les UFA 10031 de la société PALLISCO. Pour y parvenir, il procède par une analyse du manuel de procédure de la société. Par la suite, il procède au suivi et évaluation de la mise en oeuvre des opérations forestières par rapport aux prescriptions des référentiels choisis pour l'étude à l'aide des questionnaires et des observations directes sur le terrain. Les résultats de Djomou (2007) révèlent que le manuel de procédure d'activités de la PALLISCO comporte quelques insuffisances. Sur le terrain, l'abattage est mené conformément aux prescriptions de l'EFI. Cependant, les abatteurs ont des difficultés à réaliser l'égobelage. L'ouverture du réseau routier (route principale, bretelle...) est préalablement planifiée. La largeur moyenne des pistes de débardage est de 4m et la superficie moyenne des parcs est de 1400m2. Les activités post exploitations menées au sein de ces UFA comprennent le nettoyage des points de passage des cours d'eau et des parcs ainsi que la fermeture des pistes. Les insuffisances observées dans la mise en oeuvre adéquate des prescriptions des référentiels choisis par Djomousont dus non seulement à l'absence des procédures en question dans le manuel interne de l'entreprise mais aussi de la difficulté du personnel à s'adapter aux nouvelles exigences.

§ Une étude menée par Manga en 2011 pour le compte de la société SIFCO dans la forêt Congolaise de Tala Tala. Dans le cadre de cette étude, Manga utilise comme référentiel le code FAO. Dans sa démarche, il collecte les données secondaires auprès des bibliothèques du département de foresterie de la FASA et de l'ONG CAFRAM. Les données primaires quant à elles sont collectées grâce à des observations directes sur le terrain, des entretiens auprès des responsables de l'exploitation et des employés de l'entreprise. Les résultats de son étude révèlent que de toutes les opérations d'exploitation forestière, seuls l'ouverture des parcs à bois à une superficie moyenne de 629 m2 sont conformes aux normes d'EFIR ; l'abattage au sein de la SIFCO est non contrôlé tandis que l'ouverture des pistes de débardage n'est pas préalablement planifiée et occasionne l'ouverture de 7,1% de piste inutile. De façon globale, il trouve que la mise en oeuvre des mesures EFIR au sein de la SIFCO est faible mais il n'avance pas de chiffre sur ce niveau. La principale raison évoquée par Manga en 2011 pour justifier la pratique de l'exploitation forestière non durable au sein de la SIFCO est l'absence de formation du personnel.

§ Une étude menée par Abessolo en 2014 à travers le « projet Jengi-Tridom du WWF » dans les UFA 10 009 et 10 018 exploitées respectivement par la SEFAC et la STBK. Il utilise dans le cadre de son étude comme référentiel les principes critères et indicateurs de gestion durable des forêts au Cameroun de l'OAB/OIBT. La méthodologie utilisée par Abessolo (2014) est identique de celle adoptée par Manga (2011) à savoir une revue documentaire au sein des cellules d'aménagement de la SEFAC et de la STBK, ensuite des observations directes sur le terrain et enfin des entretiens auprès du personnel de terrain. Ses résultats révèlent que le niveau de mise en oeuvre des bonnes pratiques environnementales et sociales s'élève respectivement à 74,58% et 52,54% pour la SEFAC et la STBK. A cet effet, il fait remarquer que le déficit de compétence au sein de la Cellule d'Aménagement et les lacunes dans l'organisation de l'exploitation forestière seraient les causes du niveau de performance moyen de la STBK.

Toutefois, qu'il s'agisse de l'étude menée par Manga en 2011 ou de Abessolo en 2014, il faut remarquer qu'elles ont été effectuées dans les sociétés disposants d'une cellule d'aménagement pour la gestion des UFA. Cependant le niveau d'application des mesures d'exploitation à faible impact dans les UFA des sociétés ne disposants pas de cellule d'aménagement serait ? La particularité del'étude qui doit être menée dans l'UFA 09 022 attribuée et exploitée par SFE estqu'elle vient répondre à cette question car la gestion de l'UFA 09 022 n'est pas assuré par une cellule d'aménagement structurée.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo