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Evaluation du niveau d'application des mesures d'exploitation à  faible impact dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022 gérée par la société forestière de l'équateur


par Joachim FOGUE DJOMMUM
Université de Dschang : Faculté d'agronomie et des sciences agricoles/antenne d'Ebolowa - Master professionnel/ingénieur de conception en exploitation forestière et transformation du bois 2021
  

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CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION

III.1. Etat des lieux de la gestion de l'exploitation et la prise en compte de l'exploitation à faible impact dans les procédures interne de l'entreprise

L'analyse de la structure organisationnelle de gestion de l'exploitation forestière est nécessaire car elle permet de comprendre le choix d'une méthode de gestion forestière mise en oeuvre sur le terrain.

III.1.1. Acteurs

Lors des descentes de terrain et des entretiens menés auprès des responsables de l'entreprise un schéma de gestion de l'exploitation forestière montrant les différents acteurs impliqués dans la gestion de l'UFA 09 022 a été décelé (figure 3.1) et correspond àl'organigramme officiel de la direction des forêts et de l'UFA 09 022.

Figure 3.1 : Organigramme de la direction des forêts et de l'UFA 09 022 SFE

La structure organisationnelle de gestion de l'exploitation forestière trouvée dans le cadre de cette étude (ayant un service d'exploitation) est semblable à celle obtenue par Manga (2011) à la SIFCO. Par contre, cette organisation diffère de celle de Djomou (2007) à PALLISCO, de Abessolo (2014) à la SEFAC et la STBK etNteukam (2016) à la FIPCAM. Cette différence réside au niveau de l'absence de cellule d'aménagement au sein de la SFE. Cette absence pourrait être à l'origine de la piètre performance de cette entreprise lors de la mise en oeuvre des normes d'exploitation forestière à faible impact. Cependant, la SFE au même titre que ces entreprises ne disposent pas d'un Responsable Faune au sein de leur cellule d'aménagement.

III.1.2.Prise en compte des mesures EFIR dans les procédures

Le niveau de prise en compte des mesures EFIR dans les procédures est négligeable car l'entreprise étant naissante, ne dispose pas encore de procédure interne clairement définie et rédigé dans un manuel. Néanmoins elle assure la mise en oeuvre des activités d'exploitation à travers des fiches techniques.Par contre, ce niveau de prise en compte diffère de ceux de Djomou (2007) à PALLISCO, de Abessolo (2014) à la SEFAC et la STBK et Nteukam (2016) à la FIPCAM. Cette différence s'expliquer par la présence d'une cellule d'aménagement et d'un manuel de procédures d'exploitation clairement défini par dans ces entreprises.

III.2.Evaluation de la mise en oeuvre des mesures d'exploitation à faible impact

Pour chaque activité, le niveau d'application des mesures y afférentes est évalué.

III.2.1. Mise en oeuvre des mesures pour l'implantation du réseau routier

Le réseau routier de l'AAC 3-4 est constitué d'une route principale orientée Est- Ouest et de 10 routes secondaires ou bretelles dont la longueur totale est 20254 m. La densité du réseau routier est de 10m/ha soit 0,6m/m3. A cet effet, 0,6m de route est ouverte pour la production de 1m3 de grumes.

Ø Planification du réseau routier

L'implantation du réseau routier dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022 est planifiée. Avant la construction des routes, l'entreprise établit une carte dite « projet route ». Cette carte est conçue sur la base des résultats de l'inventaire d'exploitation (topographie, l'hydrographie, la concentration des essences exploitables, zones marécageuses, zones sensibles à hautes valeur pour la conservation) et tient compte des anciennes routes.Toutefois, certaines contraintes du terrain peuvent amener le chef d'exploitation à modifier légèrement le projet route. Les levés de terrain ont également permis de constater que les routes ont été situées à plus de 60 m du plan du cours d'eau qui se trouve dans la zone (figure 3.2).

Figure 3.2 : Carte du réseau routier de l'AAC 3-4

Ø Largeur de l'emprise et de la plate forme des différentes routes

le tableau 3.1 présente les valeurs de l'emprise et de la plate forme de la route principale et des routes secondaires.

Tableau 3.1 : Largeurs des emprises et des plates formes des routes

 

N

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart-type

Route

Principale

 

Largeur de l'emprise (m)

20

27

35

30,1

1,55

Largeur plate forme (m)

20

6

10

8,13

1,11

Surface ouverte (ha)

 

12,04

 

Routes

Secondaires

 

Largeur de l'emprise (m)

20

20

25

23,05

1,10

Largeur plate forme (m)

20

5

8

5,98

0,75

Surface ouverte (ha)

 

9,3

 

Il ressort du tableau 3.1 que les largeurs moyennes des emprises des routes principale et secondairessont respectivement de 30,1m avec un écart type de 1,55m (30,1#177;1,55) pour une superficie mesurée de 12,04haet de 23,05m avec un écart type de 1,1 (23,05#177;1,1)pour une superficie mesurée de 9,3 ha. Les plates formes quant à elles ont des largeurs moyennes respectives de 8,13m, avec un écart type de 1,11m (8,13#177;1,11) pour la route principale et de 5,98m avec un écart type de 0,75m (5,98#177;0,75) pour les routes secondaires. Les valeurs faibles des écarts types montrent que le long ces routes, les largeurs des emprises et des plates formes des routes varient très peu. Il faut noter que les valeurs observées sur le terrain sont inférieures à celles prescrites par le code FAO/UICN (30 à 45m pour l'emprise et 8 à 10m pour la plate forme de la routes principale et 20 à 25m pour l'emprise et 5 à 7m pour la plate forme des routes secondaires).

En somme qu'il s'agisse de la route principale ou des bretelles, on constate que les largeurs observées sur le terrain restent dans l'intervalle de celles prescrites par le code FAO/ UICN. Cependant les largeurs moyennes de la plate d'forme des routes obtenues sur le terrain ne sont pas très loin de celles trouvées par Nteukam (2016) estimées à 6,7m pour la route principale et 4,9m pour la route secondaire. Ces résultats à peu près semblables aux nôtres pourraient s'expliqué d'une part par le fait que l'ouverture des routes avec des largeurs réduites est liée à la politique interne de l'entreprise à opter pour une réduction de la surface perturbée et d'autre part au faite que la méthodologie utilisée pour la prise des dimensions des routes est la même.Par contre, Manga (2011) et Dongmo (2013) ont obtenus des largeurs des emprises des routes bien différents aux nôtres dans le cadre des études similaires à savoir respectivement 43m et 14m d'une part et 12,7m et 12,71m d'autre part. Cette différence pourrait être due d'une part à l'habileté du personnel de l'équipe route car selon Manga (2011), « le manque de formation des conducteurs en matière d'ouverture de piste forestière seraient à l'origine des écarts constatés ». La nature du terrain pourrait également expliquer cette différence car selon Durrieu et al., (1998) et repris par Dongmo (2013), « la largeur des routes varie en fonction du type de route et de la nature du terrain ».

Ø Délai de construction des routes principales

Il ressort des entretiens effectués auprès du responsable d'exploitation que le démarrage des travaux de construction de la route principale dans cette AAC s'est fait au mois de Décembre 2020 et s'est achevé au mois de janvier 2021. Tandis que l'exploitation de ladite assiette a commencé à partir du mois de Février. De ce fait, l'intervalle de temps qui sépare la fin de construction de la route principale et le début de l'exploitation est de 2 mois et non de 6 mois telle que prescrit par l'article 35 des NIMF. Pour ce qui est des routes secondaires, l'ouverture de certaines d'entre elles chevauchait avec l'exploitation. Ces routes étaient peu stables et impraticables pendant les pluies. A cet effet, le délai prescrit pour la construction des routes principales et secondaires n'est pas respecté.

Ø Mise en forme de la route, drainage des eaux de ruissellement et dispositifs de sécurité et de passage des animaux

Lors des observations directes sur le terrain, il ressort que la plate forme de la route principale n'est généralement pas bombée. A cet effet, les eaux stagnent généralement sur la chaussée et contribuent à son altération. La plate forme des différentes routes n'est recouverte d'une couche de latérite ce qui favorise les bourbiers en cas de forte pluie. Les rigoles de collecte des eaux de ruissellement sont absentes de part et d'autre de la plate forme. Par ailleurs les banquettes de visibilité, panneaux de signalisation et les ponts de canopée pour le passage de certains primates (chimpanzé) sont absents.Il faut noter que la présence des exutoires est une régularité observée sur le site.

Ø Construction des ouvrages de franchissements et maintien d'une lisière boisée

Le réseau routier de l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022 traverse 6 grands cours d'eau. Conformément à l'article 47 alinéa 1 des NIMF, six ponts ont été construits. Il ressort des observations faites sur le terrain que le tapis végétal et les souches sont préservés dans les 30 mètres de ces cours d'eau. Ces ouvrages ont été construits de façon à permettre une bonne circulation de l'eau. A cet effet ils devraient continuellement être nettoyés (figure 3.3).

Figure 3.3 : Cours d'eau obstrué sur la route principale

Le tableau 3.2présente la note obtenue pour l'ouverture des routes

Tableau 3.2 : Performance obtenues pour l'ouverture des routes forestières

Activités

Mesures EFIR prescrites

Points obtenus

Points maximum

admis

PPLANIFICATION ET CONSTRUCTION

DES ROUTES

 

Planifier et cartographier le réseau routier

4

4

Ouvrir la route principale sur une emprise de 30 à 45 m et la plate forme de 8 à 10 m

3

4

Aménager la plate forme de la route de façon qu'elle soit bombée et la revêtir d'une couche de latérite

1

4

Ouvrir les bretelles sur une emprise de 20 à 25 m et la plate forme de 5 à 7m

3

4

Construire des ouvrages de franchissement lorsque la route traverse un cours d'eau

4

4

Construire des fossés de part et d'autres de la route

0

4

Maintenir des ponts de canopée tous les 5000 mètres pour le passage des primates

0

4

Dévier les eaux de ruissèlement vers les zones de végétation

2

4

Créer des exutoires

2

4

Mettre des dispositifs de sécurité sur la route

0

4

TOTAL DES POINTS

19

40

NIVEAU DE MISE EN OEUVRE DES MESURES EFIR 47%

Le tableau 3.2 révèle que le niveau d'application des mesures d'exploitation forestière à impact réduit pour l'ouverture des routes est estimé à 47% pour une appréciation faible.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle