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Facteurs déterminant le stress chez les personnes en détention préventive dans le milieu carcéral de la commune d'Ibanda.


par Meschack MWIMA NYAMAZABO
Université Libre des Pays des Grands Lacs de Bukavu (ULPGL /BUKAVU) - Graduate 2019
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS DE BUKAVU

    B.P : 1691 Bukavu

    FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'EDUCATION

    DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE

    FACTEURS DETERMINANT LE STRESS CHEZ LES PERSONNES EN DETENTION PREVENTIVE DANS LE MILIEU CARCERAL DE LA COMMUNE D'IBANDA

    Par 

    MWIMA NYAMAZABO Mechack

    Travail de fin cycle présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de gradué en Psychologie

    Directeur : Ass. MURHABAZI NACK César

    Novembre 2020

    EPIGRAPHE

    « Au  fil   du  temps,  le   détenu  s'adapte   à  la   prison,  fait   son   chemin  
    entre  les  contraintes  carcérales  spécifiques  à  l'établissement  et  les  
    illégalismes à leurs marges. Il (sur)vit tiraillé entre la volonté de
    préserver son identité, la violence physique et symbolique du lieu,
    éventuellement la volonté de construire un projet
    »

    (Marchetti,2001).

    DEDICACE

    A mes parents parents BATACHOKA NYAMAZABO Zacharie et TAKUBUSOGA MWIMA Philomène pour leur inconditionnel amour, soutien moral, financier et matériel à mon égard afin que mes efforts puissent un jour porter du fruit.

    A mes grands frères LUSAMAKI NYAMAZABO Ezéchiel et BIENFAIT. Merci pour le soutien et sacrifices consentis pour faire de nous ce que nous devenons aujourd'hui,

    REMERCIEMENTS

    Au-delà de l'effort personnel, la réalisation de ce travail n'aurait pu être possible sans recours ou soutien de certaines personnes que nous tenons à remercier que celle - ci trouvent l'expression de notre profonde gratitude.

    Nous tenons à remercier l'Eternel Dieu Tout - Puissant, le Père de toute sagesse pour nous avoir accordé la vivacité d'affronter les étapes fortes de la vie scientifique.

    Nous remercions l'administration et corps professoral de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l'éducation de l'ULPGL /Bukavu qui nous ont assuré l'encadrement et la formation universitaire.

    De manière particulière, nous rendons hommage au directeur de ce travail, l'assistant MURHABAZI NACK César qui, en dépit de sa lourde charge professionnelle a su avec douceur et fermeté, conduire et diriger ce travail. Sa constante disponibilité, son suivi, ses conseils et ses exhortations continues sont le reflet de ce travail. Qu'il trouve en ce travail l'expression de notre profonde gratitude.

    Nos remerciements vont tout droit à nos parents pour l'affection, le soutien moral, matériel et financier à notre formation et à la réussite de ce travail. .

    Nous disons merci à Ezéchiel LUSAMAKI, Bienfait KANGONGO, DIALO LUSAMAKI, DUNIA NYAMAZABO, ISHARA NYAMAZABO et Samuel NYAMAZABO. Vos divers soutiens tant moral, financier et matériel ont été pour nous une semence qui germe sur un sol fertile, Nous sommes fiers de vous

    A nos amis, pour leurs, conseils et accompagnement tout au long de ce travail. Qu'ils trouvent ici nos reconnaissances.

    Notre profonde gratitude va également aux participants de l'étude qui ont répondu à notre questionnaire d'enquête. Sans eux, ce travail n'aurait jamais atteint ses objectifs Que tout ce qui ne sont pas cités et ont contribué d' une part à une autre à ce travail, trouvent ici l'expression de nos sentiments de reconnaissance 

    MWIMA NYAMAZABO Meschak

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    ANR : Agence Nationale des renseignements

    HTA : Hypertension artérielle

    MBSR : Mindfulness-based stress reduction (réduction du stress basée sur la pleine conscience)

    SPA : Substances Psychoactives

    TSPT :trouble de stress post-traumatique

    INTRODUCTION

    1. Problématique

    La vie carcérale, avec les contraintes qu'elle impose, met la personne dans une position de vulnérabilité et de dépendance qui peut réactiver les scènes traumatiques. Elle prive également des stratégies de contrôle de la mémoire intrusive (toxiques, vie sociale, travail, etc.). Dès lors, on comprend que cette exposition directe aux souvenirs traumatiques puisse bien souvent prendre la forme d'une exacerbation de la symptomatologie psychiatrique  (Arnal R. et al.2016, p .16).

    Aujourd'hui, le milieu carcéral est devenu un lieu anxiogène où les détenus sont en situation d'incertitude sur leur présent et leur avenir. Ils ne maîtrisent pas leur stress. L'enfermement et la rupture avec la société entraînent des problèmes physiques, mais aussi psychiques.

    Sieminska, A., Jassem, E., & Konopa, K. (2006, p.38.), font savoir « q' une fois passés le choc carcéral, correspondant grosso modo à la période des trois premières semaines de détention puis celui du procès, la plupart des prisonniers finissent en effet par s'adapter tant bien que mal à leur sort au moins jusqu'à l'approche de la sortie ».

    Si la condamnation ne perd jamais son caractère afflictif et infâmant et si la stigmatisation sociale entraînée par la peine, laisse donc une marque indélébile, les comportements et les réactions, en dehors des moments forts de l'emprisonnement, mettent ainsi en évidence une sorte de mithridatisation de la sanction. De fait la détention, surtout quand elle se prolonge, entraîne la mise en place d'adaptations secondaires , soit dpratiques qui, sans provoquer directement le personnel, permettent au reclus d'obtenir des satisfactions interdites ou bien des satisfactions autorisées par des moyens défendus (Goffman, 1968,p.68),

    Ainsi, le milieu carcéral fragilise le détenu si bien qu'il se sent alors dépassé par une prise de conscience ou un fait soudain, et donc inattendu et surprenant, assez grave pour bouleverser parfois son existence. Le stress devient pathogène chaque fois que s'impose la conviction de l'impossibilité de pouvoir faire face à la situation par ses propres ressources En ce sens encore, pour l'Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail « le stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face ». Des effets négatifs multiples s'ensuivent tant au plan psychologique que psychosomatique (Laborit, 1979 ; Lazarus, Folkman, 1984).

    Mais le stress peut aussi se révéler positif quand les difficultés sont perçues comme surmontables, cette perception donnant alors la confiance en soi nécessaire pour trouver l'énergie de résister et de rebondir.

    S'agissant des personnes détenues, la comparaison entre récidivistes et primaires comme entre nouveaux et anciens révèle que dans la durée, la souffrance psychique déclenchée par les stresseurs tend normalement à s'atténuer sensiblement et que le stress généré par l'enfermement s'estompe progressivement. En effet, la peine éprouvée n'est pas seulement, ni même essentiellement, causée par les conditions anormales de la vie recluse. Consciemment ou non, elle est dans une large mesure une construction, son ressenti étant avant tout déterminé par des facteurs personnels.

    De fait, les traits de la personnalité, l'histoire individuelle, ainsi que des vulnérabilités importées qui peuvent en résulter et l'expérience interagissent avec le carcan carcéral pour générer le niveau du stress et le rendre en tout état de cause unique. Ces divers facteurs combinés déterminent ainsi son évolution au cours de la peine, aboutissant assez souvent à une désensibilisation et à une des implications plus ou moins fortes ou, au contraire, à un état de révolte permanent. (Toch, 1992, p.11)

    Les conditions particulières de la vie en détention constituent sans doute un facteur majeur, particulièrement dans les premières semaines de l'incarcération. Constater que le cadre de vie carcéral est de nature à aggraver sensiblement l'impact, souvent lourd, des facteurs individuels, pathologiques ou non, des vulnérabilités importées, c'est reconnaître que si la prison ne peut être tenue responsable de tout, les conditions de l'enfermement sont particulièrement déterminantes sur l'état psychique et, par suite, sur les comportements de ses usagers.

    À cet égard et toutes choses étant égales par ailleurs, si comme l'estime l'Institut National d'Études Démographiques, les causes du mal-être dans le monde du travail sont imputables aux difficultés d'adaptation à un environnement contraignant, la prison a sans doute a fortiori vocation à générer cette souffrance psychique singulière étudiée par le rapport Archer (2008, Annexes, 79).

    Dans le même sens il a par ailleurs été établi qu'un haut niveau de contrainte et une faible latitude du sujet, soit une forte pression combinée à des marges de manoeuvre restreintes, étaient précisément à la source d'un déséquilibre producteur de stress négatif tendant à favoriser une inhibition de l'action. Ainsi, le confinement imposé par un espace vital réduit en maison d'arrêt entraîne avec la promiscuité l'inconfort et l'insalubrité qui en résultent, des effets négatifs certains sur le moral des détenus.( (Karasek, Theorell, 1990)

    L'entassement dans un espace cellulaire réduit constitue à lui seul un facteur notoire et durable de tensions souligné tant par la recherche que par les professionnels. Indépendamment de ces effets pernicieux d'une surpopulation endémique, la forte tension causée par une surveillance rapprochée et constante imposée concurremment par l'institution et les codétenus aboutit à produire des formes de violence bien spécifiques à ces deux sources, étant précisé que le milieu et l'Administration pénitentiaire poursuivent des objectifs le plus souvent divergents, et donc conflictuels, qui forcent les comportements( Sykes, G.M.,1958) .

    En République démocratique et plus particulièrement dans la ville de Bukavu, l'environnement physique et social dans lequel vit les détenus, est un vecteur de stress au regard des conditions de détention pénible, les intimidations, le rançonnement des détenus par les policiers commis à la garde, le manque de liberté, la promiscuité , le manque des soins médicaux et la nourriture, etc.

    Au regard de cette problématique, nous nous posons les questions suivantes :

    - Quels sont les facteurs favorisant le stress chez les détenus dans certaines maisons carcérales à Bukavu ?

    - Quels sont les effets de stress chez les détenus sur leur santé physique et mentale ?

    0.2 Hypothèse du travail

    Selon Grawitz M. (2001, p.398), «  l'hypothèse est une proposition de réponse à la question posée. Elle tend formuler une relation entre les faits significatifs. Même plus ou moins précis, elle aide à sélectionner les faits et permet de les interpréter de leurs donner une signification, qui vérifiée, constituera un élément de la théorie ».

    Pour tenter de répondre préalablement aux questions de notre problématique, nous articulons notre étude sur les hypothèses suivantes :

    - Les conditions de détention pénibles, l'inconfort, l'insalubrité, la privation de liberté, le souci, l'entassement des détenus dans un espace réduit, les intimidations des nouveaux détenus par les anciens, l'incertitude d'être libéré, etc., seraient les principaux facteurs externes de stress en milieu carcéral

    - Le stress en milieu carcéral de Bukavu provoquerait les troubles du sommeil, manque d'appétit, le sentiment de détresse, la dépression, chez certains détenus.

    0.3 Objectifs de recherche

    Dans cette étude, nous nous sommes fixés les objectifs ci-après :

    ï Identifier les facteurs externes et internes à l'origine de stress en milieu carcéral

    ï Analyser les effets engendrés par le stress chez les détenus dans les milieux carcéraux de Bukavu

    ï Proposer des pistes d'atténuation de stress en milieu carcéral

    0.3 Choix et intérêt du sujet

    Tout le monde le reconnaît, le milieu carcéral n'est pas un milieu facile à vivre. En milieu carcéral sévit un ensemble de pathologies qui rendent la vie du détenu très pénible. C'est après des observations faites auprès des détenus lors de notre stage que nous avons décidé de mener cette étude sur les facteurs favorisant le stress en milieu carcéral.

    L'intérêt de cette étude se situe sur le plan théorique et pratique et ce travail contribue au développement de la psychologie judiciaire.

    Sur le plan théorique, cette étude apporte une connaissance sur les conditions néfastes des détenus qui favorisent le stress en milieu carcéral. Elle serait une source de référence pour les lecteurs et les chercheurs ultérieurs qui chercheront à approfondir ce thème de recherche.

    Sur le plan pratique, cette étude permettrait à la direction de l'administration pénitentiaire et celle chargée de la santé carcérale, d'avoir un modèle d'actions sur lequel s'appuyer pour une lutte plus efficace contre les facteurs favorisant les stress chez les détenus et, d'envisager d'autres solutions alternatives pour contourner gérer le stress chez les détenus.

    0.4 Méthodologie du travail

    Cette étude s'est effectuée pendant la période de Septembre 2019 à Octobre 2020. Sa population est constituée de 1589 des détenus en milieu carcéral dans la ville de Bukavuau sein de laquelle nous avons choisi occasionnellement un échantillon de 82 sujets. Pour collecter les données, nous avons recouru aux méthodes descriptive et analytique ainsi qu'à la technique d'enquête par questionnaire.

    Le dépouillement et le traitement des données se sont réalisés par l'analyse l'indice fréquentiel, transformés en pourcentage.

    0.6 Subdivision du travail

    A part l'introduction et la conclusion, ce travail comprend trois chapitres. Le premier chapitre aborde les généralités sur les stress en milieu carcéral. Le deuxième chapitre est consacré à l'approche méthodologique. Le troisième chapitre présente, analyse et interprète les résultats de l'enquête.

    PREMIER CHAPITRE : GENERALITES SUR LE STRESS EN MILIEU CARCERAL

    Dans ce chapitre, nous définissons les concepts, la revue de littérature théorique ainsi que les études antérieures.

    1.1. DEFINTION DES CONCEPTS

    La définition des termes clés utilisés dans un travail est une opération nécessaire dans la mesure où elle permet de mieux préciser la pensée de l'auteur et d'éviter des malentendus.

    1.1.1 Milieu carcéral :

    Pour Le Petit Larousse (1998), la prison se définit comme un « lieu où l'on enferme les prévenus, les condamnés. »

    Le Dictionnaire de l'Académie Française (1835), la prison est le « lieu où l'on enferme les accusés, les criminels, les débiteurs » ; ou « un homme rude et d ' un abord repoussant » ; « avoir une chaussure trop étroite, qui fait souffrir » ou encore« sombre et triste. »

    Pour le Petit Robert,(2000) explique quant à lui que la prison est un « établissement clos, aménagé pour recevoir des délinquants condamnés à une peine privative de liberté ou des prévenus en instance de jugement. »

    Dans le cadre de cette recherche, le milieu carcéral renvoyant à la notion de prison, va être considéré comme un lieu de détention ou un établissement où l'on détient enfermées des personnes accusées, condamnées ou prévenues. Il existe beaucoup de travaux ou d'écrits sur ce milieu, des écrits aussi bien journalistiques qu'universitaires

    1 .1.2. Stress 

    Pour le dictionnaire Sillamy N. (1980,p.253), le stress est un état dans lequel se trouve un organisme menacé de déséquilibres sous l`action d`agents ou des conditions qui mettent en danger ses mécanismes homéostatiques. Il considère que tout facteur susceptible de détruire cet équilibre,qu'il soit d'origine physique, chimique ou psychologique est appelé agent stressant.

    Quant à Delay J. cité par Block et al.(1998,p.898), le stress est un état de tension aigu de l`organisme obligé de mobiliser ses défenses pour faire face à une situation menaçante.

    1.1.3. Détenus

    Selon l'Association Pénitentiaire Africaine (2003, p.119), un détenu est une personne faisant l'objet d'une peine privative de liberté. On distingue les
    condamnés, les prévenus et les contraints par corps.
    Le Prévenu est undétenu sous le coup de poursuites pénales mais n'ayant pas fait l'objet d'une condamnation définitive.
    L'Inculpéest unepersonne soupçonnée d'une infraction pendant la procédure d'instruction.

    Le Condamné est une personne ayant fait l'objet d'une décision de condamnation, l'emprisonnement ayant acquis le caractère définitif.
    Le Contraint par corps estpersonne privée de la liberté pour le contraindre à remplir ses obligations pécuniaires.

    1.1.3 Détention préventive 

    La détention préventive est le placement en détention d'un individu dont le dossier est en instruction soit devant le parquet, soit devant la juridiction dans l'attente de son jugement

    Le but de la détention préventive est d'empêcher que l'individu puisse se soustraire à la justice par la fuite ou de le protéger contre la vindicte populaire ( https://www.asf.be/fr/blog/detention/le-placement-en-detention-preventive/republique-democratique-du-congo/ quest-ce-que-la-detention-preventive-en-droit-congolais/

    Quant à. Melique R. (2001, p.5), la détention préventive est le placement en détention d'un individu dont le dossier est en instruction soit devant le parquet, soit devant la juridiction dans l'attente de son jugement.

    1.2. REVUE DE LA LITERATURE THEORIQUE

    Dans cette section nous présentons les aspects théoriques sur le thème de notre recherche.

    1.2.1. Notion de stress et évolution historique

    La notion de stress a été introduite par Selye H., qui publie en 1956 : the stress of life (le stress de la vie). Il a décrit le mécanisme du syndrome d'adaptation, c'est-à-dire l'ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences d'un traumatisme naturel ou opératoire.

    Il publie par la suite Stress : without distress en 1974, (le stress sans détresse) et son autobiographie : the stress of my life en 1977 ( www.wikipedia.org/wiki/histoirede stress.)

    Le mot stress est apparu autour de 1940. Au départ, il s'agissait d'un mot anglais qui a changé de signification par la suite. Employé en mécanique ou en physique, qui voulait dire : force, poids, tensions, charge ou effort.

    Ce n'est qu'en 1963 que Hans Selye utilise ce mot en médecine, considéré comme des tensions faibles ou fortes éprouvées déclenchées par des événements futurs désagréables ou agréables.Il y voit des forces potentiellement destructrices et parle de  l'état de stress  pour décrire les changements physiques provoqués par une situation stressante ; il s'agit de la notion moderne de stress actuellement employé.

    Le stress existe depuis longtemps chez les humains qui ont toujours fait face à des situations déstabilisantes provoquant un déséquilibre. Ce sont par exemple, les inquiétudes concernant l'avenir économique, la vieillesse, la santé, le décès d'une personne proche, etc.

    Les conceptions du stress ont changé. Elles sont passées d'un modèle biomédical à un modèle biopsychosocial. Le stress n'est pas seulement une réaction de survie de l'individu se déroulant de façon stéréotypée quel que soit l'agent agresseur et ayant pour objectif le maintien de l'homéostasie du sujet il n'est pas non plus le résultat exclusif d'une tension excessive imprimée à un individu, il est le résultat d'une interaction.

    D'après Selye H. (1936, p.54), le syndrome de stress évolue en suivant trois phases successives :

    a) La réaction d'alarme 

    En situation de stress, le corps libère des hormones appelées catécholamines dont fait partie l'adrénaline. Dès les premières manifestations du stress, on constate une accélération de la respiration, une augmentation de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle, de la température corporelle et de la vigilance.

    En créant un apport rapide en oxygène vers le cerveau, le coeur et les muscles, le corps se prépare à faire face au stress en mobilisant ses forces.

    b) La résistance

    Si le stress se prolonge, le corps libère une seconde catégorie d'hormones appelées glucocorticoïdes dont fait partie le cortisol. L'organisme lutte contre l'épuisement en faisant affluer vers le sang un taux de sucre augmenté (glycémie). Il fournit ainsi l'énergie nécessaire aux muscles, coeur et au cerveau.

    C) L'épuisement

    Quand le stress se prolonge et s'intensifie, le corps épuise ses ressources. Les hormones produites ne parviennent plus à fournir l'énergie nécessaire pour maintenir un état de fonctionnement efficace.

    1.2.2 Les différents types de stress

    Deux types de stress sont à distinguer : le stress aigu et le stress chronique :

    - Le stress aigu : est une réaction de l'organisme face à une situation ponctuelle. Généralement, les symptômes disparaissent peu de temps après la fin du contexte stressant.
    - Le stress chronique : s'installe lors d'un contexte défavorable permanent. Il peut favoriser l'apparition de certaines pathologies ,telles que :

    ï pathologies digestives : ulcères, troubles fonctionnels intestinaux

    ï maladies cardio-vasculaires : HTA, infarctus, troubles métaboliques

    ï troubles musculo-squelettiques

    ï troubles anxieux et dépressions pouvant évoluer vers des tendances suicidaires.

    1. 2. 3 Les facteurs de stress en milieu carcéral

    D'intensité très variable (simple préoccupation, inquiétude, anxiété, angoisse, peur ou panique, détresse), se trouvent fréquemment à l'origine du stress carcéral une grande incertitude associée au sentiment d'impuissance. Le sujet se sent alors dépassé par une prise de conscience ou un fait soudain, et donc inattendu et surprenant, assez grave pour bouleverser parfois son existence.

    En tout état de cause, la dimension subjective du syndrome rend compte que les réactions ne sont pas uniformes. Concernant son impact, il devient pathogène chaque fois que s'impose la conviction de l'impossibilité de pouvoir faire face à la situation par ses propres ressources (Laborit, 1979 ;  Lazarus, Folkman, 1984).

    Ainsi, ,l'Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail, renseigne que « le stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face ». Des effets négatifs multiples s'ensuivent tant au plan psychologique que psychosomatique.

    Mais le stress peut aussi se révéler positif quand les difficultés sont perçues comme surmontables, cette perception donnant alors la confiance en soi nécessaire pour trouver l'énergie de résister et de rebondir.

    S'agissant des personnes détenues, la comparaison entre récidivistes et primaires comme entre nouveaux et anciens révèle que dans la durée, la souffrance psychique déclenchée par les stresseurs tend normalement à s'atténuer sensiblement et que le stress généré par l'enfermement s'estompe progressivement.

    En effet, la peine éprouvée n'est pas seulement, ni même essentiellement, causée par les conditions anormales de la vie recluse. Consciemment ou non, elle est dans une large mesure une construction, son ressenti étant avant tout déterminé par des facteurs personnels.

    De fait, les traits de la personnalité, l'histoire individuelle, ainsi que des vulnérabilités importées qui peuvent en résulter et l'expérience interagissent avec le carcan carcéral pour générer le niveau du stress et le rendre en tout état de cause unique. Ces divers facteurs combinés déterminent ainsi son évolution au cours de la peine, aboutissant assez souvent à une désensibilisation et à une des implications  plus ou moins fortes ou, au contraire, à un état de révolte permanent. (Toch, op, cit, p.124)

    1. 2.3. 1. Les facteurs externes de vulnérabilité du détenu

    Nous entendrons par facteurs externes du stress carcéral les causes liées, non plus à la personnalité, mais à l'environnement physique et (in)humain, mais encore à l'origine sociale et à l'âge du sujet.

    Les conditions particulières de la vie en détention constituent sans doute un facteur majeur, particulièrement dans les premières semaines de l'incarcération. Constater que le cadre de vie carcéral est de nature à aggraver sensiblement l'impact, souvent lourd, des facteurs individuels, pathologiques ou non, des vulnérabilités importées, c'est reconnaître que si la prison ne peut être tenue responsable de tout, les conditions de l'enfermement sont particulièrement déterminantes sur l'état psychique et, par suite, sur les comportements de ses usagers.

    Plusieurs facteurs influencent le détenu en prison et impactent sur son attitude. Ces facteurs constituent pour nous des facteurs de vulnérabilité. Ces facteurs peuvent être répartis en trois (03) groupes : les facteurs personnels, les facteurs sociaux et les facteurs environnementaux.

    1.2.3.1.1. Les facteurs personnels

    Les facteurs personnels sont un ensemble d'éléments propres permettant ou non l'autonomie d'une personne. Il y a entre autre le niveau d'instruction, l'état de santé, la connaissance du milieu judiciaire ou des procédures judiciaires. Ces éléments sont importants pour l'équilibre psychologique du détenu en prison.

    De nombreux détenus ont un niveau d'instruction très faible. Cette insuffisance engendre d'autres problèmes tels que le manque d'informations nécessaires sur le milieu carcéral, sur leur situation judiciaire et même sur leur situation sanitaire. De nombreux détenus aussi restent sans aucune information sur les possibilités que le Code pénal leur offre en tant que personne détenue. Pourtant, avoir des informations sur la situation judiciaire et administrative peut être facteur de stabilité psychologique.

    1.2.3.1.2. Les facteurs sociaux

    Les facteurs sociaux sont essentiellement composés par les réseaux sociaux habituels des détenus. Il s'agit de la famille, des codétenus, de l'administration de la prison, des agents d'encadrement, du service médical et du service social. Bref, il est constitué de toutes les personnes et organisations présentes dans la vie du détenu et qui sont à même de renforcer ou de réduire son niveau de vulnérabilité.

    La capacité du détenu à collaborer, communiquer avec ce réseau est très déterminant sur son niveau de vulnérabilité. La famille (parents, amis et connaissances extérieures à la prison) est l'élément clé de ce réseau.

    Le lien entre l'existence d'une famille et/ou d'un réseau d'amis et la vulnérabilité est ambivalent. Un soutien extérieur financier et moral est important pour le détenu pour améliorer son ordinaire. Les visites ou communiqués sont certainement le mode le plus apprécié par le détenu pour entrer en contact avec l'extérieur. Si la famille et amis peuvent être un soutien, ils peuvent être également une source d'inquiétude et de stress pour le détenu.

    À contrario, le détenu qui n'a aucune attache extérieure, est libre des inquiétudes afférentes au monde extérieur. Cependant, il peut être aussi en situation de vulnérabilité car dépourvu d'assistance financière et plus soumis à l'influence de tous les facteurs externes qui composent l'univers carcéral.

    1.2.3.1.3 Les facteurs environnementaux

    Chaque maison de détention est régie par un ensemble de dispositions qui fondent sa particularité. Le camp pénal de Bouaké est identifié comme la prison qui a les conditions de détention les plus rigides du pays. Il « est réputé pour être l'universcarcéral le plus infernal de la Côte d'Ivoire», selon le site information Linfodrome.com ; Cette réputation même est pour le détenu et leur famille source de stress et de vulnérabilité. (N'Goran F., 2013).

    Dans le même sens il a par ailleurs été établi qu'un haut niveau de contrainte et une faible latitude du sujet, soit une forte pression combinée à des marges de manoeuvre restreintes, étaient précisément à la source d'un déséquilibre producteur de stress négatif (Karasek, Theorell, 1990) tendant à favoriser une inhibition de l'action (Laborit, 1979).

    Ainsi, le confinement imposé par un espace vital réduit en maison d'arrêt entraîne-t-il, avec la promiscuité l'inconfort et l'insalubrité qui en résultent, des effets négatifs certains sur le moral des détenus.

    L'entassement dans un espace cellulaire réduit constitue à lui seul un facteur notoire et durable de tensions souligné tant par la recherche que par les professionnels. Indépendamment de ces effets pernicieux d'une surpopulation endémique, la forte tension causée par une surveillance rapprochée et constante imposée concurremment par l'institution et les codétenus aboutit à produire des formes de violence bien spécifiques ( Sykes, G.M. (op .cit,p.265)

    1.2.4 Stress et conséquences en milieu carcéral


    En médecine et en psychiatrie, une tendance actuelle est de raisonner en terme de seuil entre physiologique et pathologique, avec une approche catégorielle et non dimensionnelle. Le risque de ce modèle dichotomique est de ne pas se préoccuper d'un individu qui n'aurait pas encore franchi le seuil stricto sensu , mais qui serait toutefois en souffrance. Pour la prise en charge du stress et de ses conséquences, nous considérons qu'il est plus pertinent de s'intéresser à l'intensité d'un symptôme qu'à son existence binaire.

    Schématiquement le stress est le résultat d'une soustraction entre besoins pour répondre à une situation potentiellement néfaste et besoins effectivement disponibles pour répondre à cette situation. Le stress psychologique est le résultat de la construction cognitive évaluant la différence entre perceptiondes besoins pour répondre à une situation donnée et perceptionde ses capacités à y faire face.

    Chaque individu évaluant à la fois une situation et ses propres ressources selon ses critères, le niveau de stress perçu est différent entre plusieurs individus confrontés à une même situation. Une réponse opérante au stress consiste à réduire l'écart entre besoins et capacités : par exemple la fuite supprime l'exposition au facteur de stress donc supprime le besoin, ou au contraire la mobilisation des ressources pour faire face augmente ses capacités (théorie du « fight or flight » de Cannon ,1929).

    Le stress est donc physiologique et permet une adaptation rapide à l'environnement. Le stress n'est pas un symptôme en soi, mais il peut être à l'origine de symptômes.
    Le stress, la réponse au stress, et l'analyse plus ou moins conscientisée que chaque individu fait du résultat, peuvent être à l'origine de manifestation négatives variées et interdépendantes :

    ·
    réponses extériorisées (c'est-à-dire visibles de l'extérieur) : difficulté de régulation des comportements, hostilité, agressivité dirigée contre soi ou autrui, consommation de toxiques, etc.

    ·
    réponses intériorisées (c'est-à-dire que seul l'individu ressent) : ruminations, tristesse, douleur psychologique mauvaise estime de soi, anxiété, difficulté de régulation des émotions, etc.
    En milieu ordinaire, la base de la prise en charge d'un stress trop fort repose sur des règles hygiéno-diététiques simples (rythme de vie calme et régulier, sommeil préservé, alimentation soignée, pas d'alcool ni tabac ni drogue, environnement paisible, temps de loisirs, activité physique, liens sociaux et familiaux, etc.) qu'il n'est pas possible d'appliquer en détention.

    En cas d'inefficacité, on peut avoir recours à la psychothérapie, qui n'est pas forcément disponible en détention puisque sa pratique dépend des thérapeutes de l'unité sanitaire. Les conséquences cliniques du stress peuvent se traiter par pharmacothérapie (anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, etc.), mais avec une prudence particulière en milieu carcéral au vu de la haute prévalence des addictions.

    La méditation, et particulièrement celle appelée »méditation de pleine conscience» ou »mindfulness» rentre progressivement dans les recommandations de prise en charge en milieu ordinaire. En France, son utilisation reste anecdotique en prison pour l'instant.

    1 . 2. 5 Conséquences de stress sur la santé mentale du détenu

    La population carcérale est globalement vulnérable au plan psychique : exposition fréquente à des évènements traumatiques précoces et/ou à un environnement psycho-social défavorable, laissant des séquelles sur le fonctionnement futur de l'individu.
    · L'incarcération est un facteur de stress majeur dans la trajectoire d'un individu, car elle modifie brutalement et souvent négativement tous les repères, et est un vecteur de violence.


    · Le modèle vulnérabilité-stress explique qu'un individu porteur d'une vulnérabilité propre est à risque de développer des symptômes ou une pathologie selon les facteurs externes auxquels il est soumis. Ce modèle s'applique très bien pour comprendre l'impact négatif de l'incarcération sur la santé mentale des personnes détenues.

    Actuellement les troubles psychiatriques sont surreprésentés en milieu carcéral (troubles psychotiques, épisodes dépressifs majeurs, troubles anxieux, suicides, utilisation de toxiques, troubles de personnalité, etc). Conséquences de l'incarcération sur la santé mentale.


    · La population carcérale est globalement vulnérable au plan psychique : exposition fréquente à des évènements traumatiques précoces et/ou à un environnement psycho-social défavorable, laissant des séquelles sur le fonctionnement futur de l'individu.


    · L'incarcération est un facteur de stress majeur dans la trajectoire d'un individu, car elle modifie brutalement et souvent négativement tous les repères, et est un vecteur de violence.
    · Le modèle vulnérabilité-stress explique qu'un individu porteur d'une vulnérabilité propre est à risque de développer des symptômes ou une pathologie selon les facteurs externes auxquels il est soumis. Ce modèle s'applique très bien pour comprendre l'impact négatif de l'incarcération sur la santé mentale des personnes détenues.

    Actuellement les troubles psychiatriques sont surreprésentés en milieu carcéral (troubles psychotiques, épisodes dépressifs majeurs, troubles anxieux, suicides, utilisation de toxiques, troubles de personnalité, etc.).d'après l'étude deProfesseur (Courtet P. et al. (2017, p.6)


    1.2.6 Pratique de la méditation mindfulness en détention :

    Selonl'étude deProfesseur Courtet P. et al. (Op.cit. p.7), il existe dans le monde des programmes dispensés en prison, notamment le programme Path of Freedom donné par le Mindfulness Prison Institute aux USA, Canada, Chili, Suède, Finlande, Royaume-Uni, Australie.

    Quelques études existent, en écrasante majorité américaine, et plaident en faveur de l'utilité du mindfulness pour les populations carcérales concernant le bien-être psychologique, la consommation de toxiques, la récidive d'infraction, les troubles du sommeil, les idées hétéroagressives, l'hostilité, l'estime de soi, la détresse, le stress perçu, l'anxiété et la dépression.
    L'importance de la pratique de la méditation mindfulness en France n'est pas connue mais semble anecdotique, et il n'existe à notre connaissance aucune publication scientifique sur le sujet. La pleine conscience est un »état de conscience qui résulte du fait de porter son attention intentionnellement au moment présent, sans jugement, sur l'expérience qui se déploie instant après instant» (définition de J. Kabat-Zinn). C'est une disposition mentale que chaque être humain possède à des degrés divers. On peut s'entraîner à développer cette capacité par la pratique de la méditation de pleine conscience, nommée en anglais mindfulness.

    Il n'y a aucune recherche de performance dans la pratique du mindfulness (en particulier on ne cherche pas à modifier un état ou une expérience, à être plus lucide, moins stressé, etc), le seul but est d'augmenter sa capacité à observer sans juger.
    " Dès 1979, dans un cadre universitaire et laïque, Kabat-Zinn (1990. ) introduit aux Etats-Unis la méditation mindfulness dans son programme appelé MBSR pour mindfulness-based stress reduction (réduction du stress basée sur la pleine conscience) qu'il commence à dispenser au Centre Médical de l'Université du Massachusetts pour aider les gens à réduire le stress engendré par une maladie ou des douleurs chroniques. Il formalise véritablement le MBSR en 1990 dans son livreFull catastrophe living, permettant ainsi son implantation dans le monde médical occidental en servant de base à des publications scientifiques.

    1.2. 7. Le coping et les stratégies d'ajustement face au stress

    Nous sommes constamment confrontés à des situations et événements qui suscitent en nous diverses émotions désagréables (colère, peur, anxiété, tristesse,...). Ces situations peuvent être banales et quotidiennes (conflits familiaux, surcharge de travail, problèmes d'argent,...) ou ponctuelles et sérieuses (maladie grave, décès d'un proche, accident,...). C'est lorsque ces diverses expériences sont perçues par l'individu comme menaçantes pour son intégrité physique et psychique qu'on peut parler de stress.

    Le stress est une «transaction particulière entre un individu et une situation dans laquelle celle-ci est évaluée comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien être» (Lazarus et Folkman, op.cit, p.19)

    Ainsi, les événements de la vie n'ont pas tous le même impact sur tous les individus. Ce n'est pas leur intensité, leur fréquence ni leur gravité «objectives» qui sont stressantes en soi, mais leur retentissement émotionnel et leur signification pour un individu particulier. Ainsi la notion de stress perçua-t-elle détrôné peu à peu celle d'événements de vie stressant.

    L'individu ne subit pas passivement les événements de vie aigus et chroniques. Il essaye de «faire face» (to cope).

    On parle de coping pour désigner les réponses, réactions, que l'individu va élaborer pour maîtriserréduire ou simplement tolérer la situation aversive. Ce terme, d'abord traduit par «stratégie d'ajustement» est admis dans le vocabulaire français depuis 1999.

    Le copingpeut prendre des formes très diverses. Il peut s'agir de cognitions (évaluation de la situation stressante, évaluation de ses ressources, recherche d'informations,...), d'affects(expression ou au contraire répression de la peur, de la colère, de la détresse,...) et de comportements(résolution du problème, recherche d'aide,...).


    1.2. 8. Mécanismes de gestion de stress

    L'hygiène de vie, détente et entourage sont les piliers pour faire face au stress.  Pour vivre sereinement, il est indispensable de favoriser ces trois points. 

    a) L'hygiène de vie

    ï L'alimentation joue un rôle dans l'équilibre moral et psychologique. Manger de façon saine et régulière permet de conserver des réserves d'énergie nécessaire au corps pour lutter contre le stress.

    ï Limiter les consommations de produits excitants comme le café, le tabac ou l'alcool permet de réduire les risques et les impacts du stress. 

    ï Pratiquer une activité physique régulière favorise le maintien d'une bonne santé. Il permet de se vider l'esprit et produit des effets anxiolytiques et antidépresseurs.

    ï Avoir un sommeil réparateur d'une durée suffisante joue aussi un rôle important dans la lutte contre le stress. Cela permet entre autres d'être moins fatigué, moins irritable et donc d'être plus disposé à faire face aux situations stressantes. Pour cela, évitez les consommations de produits excitants avant d'aller vous coucher. De même, la télévision ou l'ordinateur sont à proscrire pour trouver le sommeil.

    b) La détente

    ï Se faire plaisir est important pour estomper le stress. Sortir, aller au cinéma, faire du shopping ou se balader sont autant de petites activités aux vertus anti-stress. Un mot d'ordre : pensez à vous !

    ï Pratiquer une activité de relaxation : yoga, sophrologie, travail respiratoire, massages... Nombreuses sont ces moments qui permettent de se détendre et de fuir le stress.

    ï Pratiquer des activités sportives ou artistiques par exemple est également un moyen efficace de lutter contre le stress. 

    c)  L'entourage comme barrière contre le stress

    Etre heureux dans sa vie privée limite les risques de stress. Cela permet d'évacuer les sources stressantes en les évoquant avec ses proches et souvent d'en minimiser les impacts. 

    Le soutien social s'avère être un facteur de protection face au stress, et particulièrement pour les personnes âgées. En effet, ce dernier limite l'impact du stress sur la santé en agissant sur les perceptions, les émotions et la physiologie de la personne. Outre ces effets positifs sur le stress, le soutien social a également d'importants avantages sur le bien-être en général. Il diminue la solitude et augmente le sentiment d'appartenance à une communauté, augmente le sentiment d'avoir de la valeur (« si des personnes passent du temps avec moi, c'est que je dois en valoir la peine ») et donne un sentiment de sécurité (il apporte des informations, des conseils et une aide dans différentes situations, ce qui s'avère rassurant).

    Ramon (2000, p.23), propose d'autres thérapies de stress à savoir :

    - L'héliothérapie : C'est un régime sain apportant l'énergie nécessaire, renforçant le système immunitaire, donnant de la vigueur et lutte contre les symptômes et les effets du stress ;

    - La sociothérapie : elle consiste à créer une ambiance pour que le milieu soit en soins thérapeutiques en utilisant un groupe qui existe et l'on cherche à créer dans ce groupe une ambiance pour que le sujet se sente accepter.

    - La phytothérapie : C'est une plante médicinale contenant certaines substances ayant une action pharmacologique qui peut être utilisée à des fins thérapeutiques ;

    - Hydrothérapie : l'application d'eau sur le corps comme moyen thérapeutique produit des réactions du système nerveux et de l'appareil circulatoire ainsi qu'une thermique de la peau ;

    - La respiration diaphragmatique : est très appropriée pour parvenir à la relaxation, à l'équilibre du corps et de l'esprit. C'est pour cette raison que le traitement est bénéfique pour combattre la dépression, les maux de tête et l'angoisse ;

    - La thérapie de rééducation : elle cherche à faire comprendre au malade ce qu'il doit faire, non seulement avec l'intelligence mais aussi avec tout son psychisme ;

    - La thérapie collective ou en groupe : elle fait recourt aux relations des patients entre eux.

    Nous sommes constamment confrontés à des situations et événements qui suscitent en nous diverses émotions désagréables (colère, peur, anxiété, tristesse,...). Ces situations peuvent être banales et quotidiennes (conflits familiaux, surcharge de travail, problèmes d'argent,...) ou ponctuelles et sérieuses (maladie grave, décès d'un proche, accident,...). C'est lorsque ces diverses expériences sont perçues par l'individu comme menaçantes pour son intégrité physique et psychique qu'on peut parler de stress.

    1. 3 .ETUDES ANTERIEURES

    Nous voulons montrer en bref ce que les prédécesseurs ont trouvé dans leur recherche en rapport avec notre étude.

    1.3 1 Etude de Meyer I. (2014)

    Cette recherche de thèse doctorale intitulée « Clinique de l'isolement en milieu carcéral » a été menée à la faculté de Médecine Henri Warembourgde l'Université de Lille 2 en France.

    Son objectif était d'analyser les conséquences psychopathologiques et
    psychiatriques de la prison à travers les caractéristiques de l'isolement que ce système impose. La question de recherche posée était libellée de la manière suivante : « Quelles sont les conséquences psychopathologiques de l'isolement en milieu carcéral?

    Pour répondre à ce questionnement, l'auteur a formulé son hypothèse de recherche selon laquelle selon laquelle l'isolement, qu'il soit relationnel ou physiquement objectivable, ou les deux à la fois, peut être expérimenté dans des situations variées en dehors du milieu carcéral, et avoir des conséquences notables sur l'état émotionnel et le psychisme des individus.

    Au terme de cette étude, l'auteur a constaté que les conditions de l'isolement en milieu carcéral se distinguent par leur sévérité, leur durée, et par le fait que les sujets qui y sont soumis présentent des facteurs de vulnérabilité sur le plan social et psychiatrique.

    Ainsi la forte prévalence des troubles psychiatriques et du suicide en prison a été largement démontrée, et pourrait être expliquée par la vulnérabilité de la population incarcérée, et par la pathogénicité de l'isolement et de l'institution même chez des sujets sans antécédents psychiatriques.

    .

    Chez les sujets souffrant de troubles psychiatriques, l'isolement en milieu carcéral semble particulièrement néfaste, favorisant l'aggravation des troubles psychiatriques, et les complications sociales et judiciaires. L'isolement sévère et de longue durée en milieu carcéral devrait être mieux encadré pour limiter les complications psychiatriques, et l'incarcération des sujets présentant des troubles psychiatriques majeurs doit être remise en question.

    1.3.2 Etude d'Ayotte J. (2013)

    Cette étude à traité « l'interdiction  de  fumer en établissement de détention canadien : le vécu des hommes incarcérés » .Enentreprenant cette étudel'auteure cherchait à comprendre comment les détenus   sont   adaptés   à   l'interdiction   complète de fumer dans les établissements carcéraux   canadiens.

    Cette recherche de type exploratoire a permis d'approfondir certaines questions  que  peut  difficilement   aborder le chercheur qui recourt à des méthodes quantitatives

    À   partir   d'entrevues   qualitatives   menées   auprès   de   dix-sept hommes incarcérés dans divers établissements de détention canadiens, elle a analysé le vécu des reclus soumis à cette nouvelle réglementation. Au terme de sa recherche, il ressort des analyses de l'auteure que le tabac permet aux détenus d'amoindrir les souffrances (stress) liées à l'emprisonnement, d'où l'adaptation   individuelle   et  collective quant au contournement de la politique antitabac. De plus, la réglementation sur le tabac a des répercussions considérables sur le caractère total des institutions carcérales.

     La  perte  d'un  droit  qui  avait  été  acquis  depuis  plusieurs décennies a créé une augmentation des mesures de contrôle, des privations et des tensions au sein du milieu carcéral.

    1.3.3 Etude de Cabelguen M. (2007)

    Cette étude a abordé la « Dynamique des processus d'adaptation des détenus au milieu carcéral ». Cette recherche, qui repose sur différents protocoles d'entrevue de détenus rencontrés dans des centres de détention, mesure la dynamique de ces processus, en considérant à la fois les particularités culturelles et sous culturelles de l'environnement et les traits de personnalité du détenu.

    Il a tout d'abord été question d'explorer cette relation sur la base des violences carcérales vécues. À partir de ces résultats, il s'agissait de proposer une typologie différenciant les détenus selon leurs attitudes, leurs opinions ou leurs valeurs portées à l'égard des autres détenus ou du personnel pénitentiaire. Ces idéaux-types proposaient différents modes de socialisation carcérale et de degré d'implication dans la violence. Il a ainsi été possible de déterminer que le mode de socialisation dépendait du type de détention, du temps d'incarcération, du nombre d'incarcérations ou du type de délit.

    À partir de ces résultats, il devrait ainsi être possible de prédire les problèmes de comportement en institution carcérale selon une combinaison de facteurs historiques, psychologiques ou sociodémographiques.

    1.3.4. Etude d'Arnal R. et al. (2016)

    Ces auteurs ont focalisé leur recherche sur le « Le trouble de stress post-traumatique parmi les détenus en centre pénitentiaire en Guyane française » L'étude se proposait de mettre l'accent sur le repérage du trouble de stress post-traumatique (TSPT) dans cette population sensible (détenus).

    À l'aide d'entretiens d'accueil dédiés aux détenus, ils ont repéré les TSPT, ont fait une décrispation sur un plan sociodémographique la population étudiée et la recherche des comorbidités psychiatriques.

    Le résultat principal de cette étude était une prévalence du TSPT de 17 % chez les arrivants en détention. Le MINI 5.0 a montré une prévalence plus élevée des pathologies psychiatriques dans le groupe présentant un TSPT avec un lien très fort (p < 0,005) pour l'épisode dépressif majeur actuel, l'épisode maniaque ou hypomaniaque actuel et le risque suicidaire.

    Cette étude appuie la nécessité d'avoir un dépistage systématique du TSPT chez les arrivants en détention. Cette pathologie est à la fois fréquente dans cette population et invalidante, mais ce sont ses comorbidités, dont le potentiel suicidaire, qui font tout l'enjeu d'un repérage précoce

    CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGUE

    Ce chapitre le milieu d'investigation et la démarche méthodologique suivie pour la collecte des données.

    2 .1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

         La Commune d'Ibanda est l'une de trois Communes qui composent la Ville de Bukavu. Elle a été créée à l'époque coloniale par l'arrêté collectif n°111/20 du 03/10/1958. 

    2 .1 Situation géographique

    Elle est limitée à l'Est par la rivière Ruzizi qui constitue la frontière avec la République rwandaise, à l'Ouest par la rivière Kawa qui sépare de la Commune de Kadutu ; au Nord par le lac Kivu  et au Sud par le quartier Cahi de la Commune de Bagira et le groupement Mudusa dans le territoire de Kabare.

    Sa superficie est de 11,57Km2 et sa latitude est de 2°30sec Sud et de longitude de 26°5sec Est.

    Son climat est tempéré de montagne avec deux saisons, une sèche s'étendant généralement sur 4mois et une pluvieuse s'étendant sur 8mois. La température moyenne varie entre 22° à 27°C.

    Le sol argileux glissant lorsqu'il y a pluie et poussiéreux pendant la saison sèche.et le relief est accidenté, car il présente beaucoup de pentes abruptes qui sont impropres aux constructions des maisons et à l'agriculture. C'est le cas du flanc Elakat dans le quartier Ndendere, Mbeke dans Panzi et Ruzizi/Sominki dans le quartier Nyalukemba.Ces sites ont été désignés par autorisation pour être reboisés, malheureusement, les plantules qui y sont piquées sont détruites chaque année par des constructeurs et cultivateurs qui y construisent des maisons d'habitation et y pratiquent des activités champêtres de façon anarchique.

    2. 1. 2. Données démographiques et subdivision administrative

    Au 31 décembre 2019, la population de la Commune d'Ibanda était de 720015 habitants d'après le rapport de la Mairie de Bukavu au 4ème trimestre 2019.

    Les tributs majoritaires sont les Shi, Lega, Fuliru, Havu, Tembo, Bembe, etc.Ainsi les langues locales couramment parlées sont me Mashi et le Kilega à côté du Swahili qui est une langue Nationale.Le Français et le Lingala sont aussi couramment parlés dans certains coins de la Commune.

    Sur le plan organisation administrative, la Commune d'Ibanda, est structurée en trois quartiers, eux -mêmes constitués des cellules et avenues, comme suit :

    -  Le quartier NDENDERE qui comporte 8 cellules dont la cellule Nyamoma avec ses avenues (P.E Lumumba, Bobozo, Des sports, Tambwe Mwassa), la cellule Maniema avec ses 7 avenues,la cellule Kibombo avec ses 5 avenues, la cellule route d'uvira avec ses 8 avenues , la cellule Mukukwe avec ses 6 avenues et enfin la cellule MUHUNGU 2 avec ses 8 avenues (Telecom 1,2, et 3 ; SNEL, Méteo 1,2,3 et 4).

    - Le quartier NYALUKEMBA comporte 5 cellules dont la cellule Muhumba 1 avec sa seule avenue Muhumba, la cellule Muhumba 2 avec ses 11 avenues, la cellule Nguba 1 avec ses 10 avenues , la cellule Nyawera avec 12 avenues, enfin la cellule Irambo avec ses 11 avenues

    - Et enfin le quartier PANZI formé de 7 cellules dont la cellule Bizimana avec ses 5 avenues,la cellule Kazaroho avec ses 13 avenues, la cellule Major Vangu avec ses 19 avenues ; la cellule Mulengeza 1 qui, elle n'est pas divisée en avenues, enfin la cellule Mulengeza 2 avec ses 6 avenues

    Cette commune héberge toutes les institutionspolitico -administratives et commerciales de la province du Sud Kivu

     

    Les principales activités économiques sont le commerce en gros et en détail constitue la principale activité économique ainsi que la pêche observée sur le lac Kivu. La Commune d'Ibanda n'est pas une Commune à vocation agricole.Toutefois, des champs de maïs, manioc, patates douces, colocases, légumineuse tels que les haricots, chou, amarante, sont entretenues dans certains coins de la Commune.Ces cultures sont fort malheureusement en voie de disparition suite à la dégradation du sol d'une part et les problèmes liés au manque d'engrais et des semences améliorées, d'autres parts

    S'agissant des milieux carcéraux, la commune d'Ibanda compte plusieurs maisons carcérales dont la plus importante est la prison Centrale de Bukavu qui compte un effectif de 1524 détenus selon le rapport journalier du 15 aout 2020.

    En dehors de la prison Centrale de Bukavu , cette commune regorge l'auditorat militaire provincial de Bukavu situé dans le quartier Nyalukemba , plusieurs maisons carcérales et cachots gérés par la police nationale du Congo , dont le Sous - commissariat de labotte, l' État-major communale de labotte, le cachot du parquet général de la province Sud du kivu, l' État-major de commissariat urbain , le cachot de l'ANR, au Camp militaire Saïo, et plusieurs cachots de sous -commissariat de la police dans les quartiers Ndendere, Nyalukemba et Panzi.

    Concernant les autres maisons carcérales dans la ville de Bukavu, l'effectif était de 65 détenus dont le séjour en détention ne peut aller au-delà de 48 heures.

    2.2 Population d'étude

    D'après Karen H, et Vernoy J, (2000, p.59), « la population est « le total de tous les cas possibles parmi lesquels un échantillon sera sélectionné ».

    Pour Mucchielli R., (1971, p.16), la population d'étude ou l'univers d'enquête est l'ensemble des groupes humains concernés par l'enquête.

    Quant à nous, la population d'étude est un ensemble de sujets ou d'objets auxquels s'applique une étude.

    La population d'étude peut être finie ou infinie ; elle est finie lorsqu'on connait exhaustivement le nombre d'individus qui la composent, elle est indéfinie, lorsque le nombre d'individus qui la constituent n'est pas connu.

    Dans le cadre de cette étude, notre population est finie et est de 1589 détenus

    2.3 Echantillon d'étude

    Muluma Munanga (2003, p.83), définit l'échantillon comme un ensemble des personnes à interroger, extrait d'une population parent comportant des caractéristiques

    Pour nous, l'échantillon peut être défini comme étant un groupe représentatif de la population des sujets auquel on administre l'instrument de recherche.

    Dans cette étude, nous avons choisi occasionnellement un l'échantillon occasionnel ou accidentel  de 82 détenus qui, selon Dayhan LT., (1979, p. 275), est un échantillon dans lequel le chercheur inclut tout individu facilement disponible, pour des raisons de temps et d'accessibilité qui le contraignent.

    Les milieux carcéraux étant sous haute surveillance militaire et policière ; , nous nous sommes contentés des détenus qui se sont montrés coopératifs et prêts à répondre à nos questions, étant donné que, nous n'avons pas eu d'autres possibilités d'extraire nos sujets de recherche que recourir à ce type d'échantillon occasionnel. Il est connu que les résultats issus de ce type d'échantillonnage peuvent présenter des limites quant à leur généralisation sur la population-mère.

    Les sujets de notre échantillon sont repartis selon l'âge, sexe, niveau d'études et la durée de la détention.

    Tableau 1 : Répartition des détenus selon l'âge

    Tranche d'âge

    Fréquence

    %

    15 ans - 24 ans

    16

    19. 51

    25 ans - 34 ans

    30

    36. 59

    35 ans - 44 ans

    17

    20 .73

    45 ans - 54 ans

    9

    10. 97

    55 ans - 64 ans

    10

    12. 19

    Total

    82

    100

    Dans ce tableau il s'observe que 36 , 59 % des détenus sont âgées de 25 ans à 34 ans , 20 , 73 % ont l' âge variant entre 35 ans et 44 ans , 19 , 52 % sont âgées de 15ans à 24 ans , 12 , 19 % sont âgées de 55 ans à 64 ans et 10 , 97 % sont âgées de 45 ans à 54 ans .

    Tableau 2 : Répartition selon des détenus le niveau d'études

    Niveau d'études

    Fréquence

    %

    Aucun

    9

    10. 97

    Primaire

    11

    13.41

    Secondaire

    49

    59. 77

    Université

    13

    15. 85

    Total

    82

    1OO

    Nous remarquons dans ce tableau que la majorité des détenus ( 59. 77% ) ont atteint l' école secondaire , 15 .85 % sont des universitaires , 13 .41 % ont le niveau d'instruction de l'école primaire et 10,97 % sont analphabètes.

    Tableau 3 : Répartition de des détenus selon la profession

    Profession

    Fréquence

    %

    Militaires

    15

    18. 30

    Cultivateurs

    13

    15. 86

    Motards

    6

    7. 32

    Chauffeurs

    11

    13. 42

    Commerçant

    16

    19. 52

    Aucun

    21

    25.61

    Total

    82

    100

    D'après ce tableau , nous trouvons 25,61 % des détenus n' avaient pas des professions avant leur incarcération , 19 , 52 % pratiquaient le commerce , 18,30 % sont des militaires , 15,86 % des cultivateurs , 13, 42 % des chauffeurs et 7,32 % des motards.

    Tableau 4 : Durée de la détention

    Durée

    Fréquence

    %

    7 jours à 2 mois

    17

    20. 73

    2 mois à 12 mois

    26

    31. 70

    1 an à 5 ans

    29

    35. 37

    5 ans à 10 ans

    6

    7. 32

    10 ans à 15 ans

    2

    2. 44

    20 ans et plus

    2

    2. 44

    Total

    82

    100

    En nous référant aux résultats de ce tableau nous remarquons que 35 , 37 % des détenus sont condamnés de 1 an à 5 ans, 31.70 % ont déjà totalisé 2 mois à 12 mois en détention , 20.73 % ont déjà écopé 7 jours et 2 mois de détention , 7.32 % ont déjà passé 5 ans à 10 ans d' incarcération , 2.44 % m10 ans à 15 ans et 2. 44 % sont condamnés de 20 ans à perpétuité.

    2 .4. METHODES ET TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES

    Dans tout travail scientifique, il est indispensable pour le chercheur de tracer à l'avance une certaine ligne de conduite qui lui permettra d'atteindre le but poursuivi. Cette ligne de conduite constitue une démarche scientifique susceptible de permettre à tout investigateur de contrôler les données afin d'infirmer ou de confirmer ses hypothèses.

    Il existe une variété des méthodes et des techniques pouvant être utilisées dans une enquête psychosociologique.

    Dans cette étude nous nous sommes servies de la méthode analytique, la méthode descriptive et la méthode statistique.

    Paul N'da P. (2002, p.19) dit qu'une méthode descriptive est celle qui s'attache à décrire une réalité et donne des détails d'une opération. Cette méthode nous a aidés à recueillir les données et à décrire les résultats de cette étude.

    Quant à la méthode analytique utilisée dans cette étude, elle nous a aidés à analyser les données collectées à partir des fiches des malades choisis comme nos sujets de recherche et à les interpréter afin de donner des explications plus cohérentes. D'après Mulumbati Ngasha cité par Ndahimana J. D. (2010 .p. 26), la méthode analytique est une méthode qui permet d'analyser systématiquement toutes les informations ainsi que les données récoltées. Elle insiste beaucoup sur chaque cas, sur chaque élément de l'ensemble.

    Enfin la méthode statistique, nous a été utile pour présenter les résultats quantifiés et chiffrés sous forme des tableaux afin de permettre à nos lecteurs une vision globale et synthétique de notre étude.

    Pour Rwigamba B. (2000, p.5), la méthode statistique est un ensemble des moyens utilisés pour quantifier et chiffrer les résultats de recherche. Cette méthode est la plus utilisée en sciences de gestion, en économie et en plusieurs autres sciences sociales et humaines.

    Quant à la technique de récolte des données, il est à signaler que pour accéder aux données nécessaires à la conduite de sa recherche, le chercheur a le choix entre un éventail de procédés. Il peut opter pour un mode d'observation basé sur le contact direct et immédiat avec la réalité à étudier. Il peut aussi passer par une approche indirecte fondée sur l'exploitation des documents qui constituent une espèce de traces laissées par les phénomènes à étudier. Entre ces modalités extrêmes, un mode d'observation intermédiaire est possible : l'enquête par entretien. La démarche de l'observateur consiste, d'après Ipondo, E. (2009, p.7), à aller interroger des individus pour extraire de leurs réponses, les informations que l'on recherche.

    Dans cette recherche nous avons fait usage de l'enquête par questionnaire et la technique documentaire

    La technique documentaire nous a servi à recueillir la documentation nécessaire pour présenter le cadre théorique de cette étude ainsi que la présentation du milieu d'étude.

    Selon Mucchielli R. (1971, p 45), la technique documentaire consiste à utiliser à lire et à dépouiller la documentation qui a trait sur un problème donné.

    Quant à l'enquête par questionnaire, Pichot (1965, p.12 ), le définit comme un test composé d'un nombre plus ou moins élevé de questions, présenté par écrit au sujet, portant sur ses opinions, ses goûts, son comportement dans des circonstances précises, ses sentiments et ses intérêts.

    Pour élaborer le questionnaire de cette étude, les étapes suivantes ont été indispensables, notamment :

    La pré-enquête : elle nous a aidés à élaborer la problématique, à formuler les hypothèses et à choisir le questionnaire comme instrument de collecte des données.

    Dans cette étude, l'administration du questionnaire d'enquête a été précédée par une pré-enquête afin de voir si les mots et le style utilisés dans le questionnaire présentaient d'ambigüités ou, s'ils étaient mal compris chez nos enquêtés.

    L'administration proprement-dite s'est déroulée du 16 août 2020 au 25Août 2020 par administration directe,  c'est-à-dire que nous remettions le questionnaire à chaque enquêté, qui répondait et notait les réponses et par administration indirecte c'est-à-dire que l'enquêteur lui -même notait les réponses que lui fournissait l'enquêté. Devant les deux modalités d'administration du questionnaire, notre position a été inspirée par la réalité sur le terrain en suivant les conseils de Javeau C. (1971, p. 82) qui prévoit deux modalités dans l'administration directe ou indirecte.

    Dans ce travail, nous avons utilisé 8 questions fermées et 3 questions ouvertes. A cet effet, il existe trois types de questions : ouvertes, fermées et d'échelles :

    - Les questions ouvertes permettent à l'enquêté de répondre en toute liberté aux différents items du questionnaire ;

    - Les questions fermées sont celles où le répondant choisit ses réponses parmi celles déjà engagées par l'enquêteur ;

    Signalons que le questionnaire suscite chez les sujets interrogés, des réponses sincères et susceptibles d'être analysées en fonction de l'objet de l'enquête afin de traduire fidèlement l'attitude de l'enquêté.

    2.5DEPOUILLEMENT ET TRAITEMENT DES DONNEES

    Le dépouillement des données est une opération qui consiste à rendre les données récoltées exploitables, c'est-à-dire compréhensibles et intelligibles.

    Les données recueillies à l'aide de ce questionnaire ont été dépouillées de deux manières : pour les questions fermées, nous avons eu à faire au décompte des fréquences.  Quant aux questions ouvertes, nous avons recouru à l'analyse de contenu.

    Dans cette recherche, nous avons utilisé l'analyse qualitative et quantitative. Après le dépouillement des réponses données par les sujets au questionnaire, nous avons procédé à leur traitement. Les fréquences obtenues ont été transformées en pourcentage à l'aide de la formule suivante :

    %

    Légende :

    % = Pourcentage ;

    N = Effectif total ;

    f = Fréquence

    2.6 DIFFICULTES RENCONTREES

    Au cours de l'élaboration de ce travail, nous nous sommes butés à des multiples difficultés, parmi lesquelles, nous citons :

    - Les moyens financiers étaient insuffisants pour exploiter les documents numériques, etc.

    - L'accès difficile aux détenus suite aux exigences des surveillants et garde des maisons carcérales qui monnayaient l'accès aux détenus ;

    - Les détenus nous demandaient à manger, à fumer et à consommer les SPA avant de répondre à notre questionnaire.

     

    CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS DE L'ENQUETE

    Dans ce chapitre il est question de représenter les résultats après dépouillement à l'aide de calcul de pourcentage.

    3.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

    Nous allons présenter les résultats item par item, selon l'analyse qualitative et quantitative.

    La question 1 se présente comme suit : « Lesquelles parmi les substances psychoactives ci - dessous avez - vous l'envie de consommer en milieu carcéral pour vous faire oublier le stress vécu : les ennuis, l'isolement social, les soucis d'être privé de votre liberté »

    Boisson fortement alcoolisée (Sapilo, Kafanyambiyo, etc. ...) Tabac,

    ontont

    Drogue (cannabis, héroïne marijuana etc...) Aucun

    Tableau 6 : Type de substances psychoactives consommées en détention

    Réactions des sujets

    Fréquence

    %

    Boisson fortement alcoolisée

    6

    7. 32

    Tabac

    5

    6. 09

    Drogue

    5

    6. 09

    Boisson fortement alcoolisée, drogue et tabac

    10

    12. 19

    Aucun

    56

    68. 31

    Total

    82

    100

    L'examen de ce tableau montre que 68.31 % des détenus ne consomment pas les substances psychoactive ( boisson fortement alcoolisée , tabac drogue) pour soustraire leur stress carcéral , 12.19 % acceptent qu' ils consomment les SPA en milieu carcéral , 7.32 % consomment le boisson fortement alcoolisée , 6.09 % consomment le tabac et 6.09 % consomment le drogue .

    La question 2 a été posée de la manière suivante : «  Vos rapports avec d'autres détenus agressifs sont - ils conflictuels (se sentir menacé, intimidé, confiscation des biens par les autres détenus, moyen nage des places » Oui / Non

    Tableau 7 : Relations conflictuelles entre détenus en milieu carcéral

    Avis de détenus

    Fréquence

    %

    Oui

    51

    62.19

    Non

    31

    37. 87

    Total

    82

    100

    Les résultats de ce tableau prouvent que 62,19 % des détenus ne sont pas en bonne relation psychosociale à cause de menace, intimidation, confiscation de leurs biens par les détenus agressifs et 37, 87 % sont en bonne relation entre eux.

    La question 3 est présentée de la manière suivante : Les mauvaises conditions de détention sont - elles pour vous la principale cause de stress que vous ressentez ?

    Oui Non

    Tableau 8 : Stress lié aux mauvaises conditions carcérales

    Réactions des détenus

    Fréquence

    %

    Oui

    56

    68. 30

    Non

    26

    31. 71

    Total

    82

    100

    Au vu de ces résultats nous remarquons que 68, 30 % des détenus souffrent de stress à cause des mauvaises conditions carcérales et 31.71 % n'en souffrent pas.

    La question 4 est présentée de la manière suivante : « Racontez vos difficultés à la base d'insomnie ou traumatisme pendant votre incarcération.

    Tableau 9 : Sources de d'insomnie, traumatisme pendant la détention

    Réactions des détenus

    Fréquence

    %

    Manque de dortoir et maladies

    19

    23.18

    Manque de visite, nourriture, la paix, non suivi des dossiers par les autorités judiciaire

    9

    10. 98

    Soucis des familles

    21

    25.61

    Torture, place insuffisance, manque de liberté, des soins médicaux, retard de fixation d'audience

    27

    32. 93

    Aucun

    6

    7.32

    Total

    82

    100

    Au regard de ce tableau nous remarquons que 32.23 % des détenus souffrent de l'insomnie à cause des torture, place insuffisance, manque de liberté , des soins médicaux , retard de fixation d' audience , 25.61 % souffrent à cause des soucis dus à l'abandon par leurs familles , 23.18 % par manque de dortoir et certaines maladies qui les attaquent , 10.98 % sont stressés par manque de visite des proches et amis , de la nourriture , la paix , non suivi de leurs dossiers par les autorités judiciaires et 732 % ne souffrent pas de stress carcéral .

    La question 5 est présentée de la manière suivante : «  Comment avez -vous vécu le premier jour de votre incarcération ? »

    Tableau 10 : Stress vécu au premier jour d'incarcération

    Réactions des détenus

    Fréquence

    %

    Torture, menace, intimidation, angoisse, inquiétude, anorexie, modification de milieu et amandes injustifiées

    71

    86, 59

    Aucun

    11

    13, 41

    Total

    82

    100

    Dans ce tableau nous constatons que 86.59 % des détenus avaient vécu le stress le premier jour de leur incarcération suite aux tortures, menaces, intimidations, angoisses de l'isolement, inquiétude et 13.41 % n'ont pas souffert de stress carcéral à leur arrivée en détention.

    La question 6 est présentée de la manière suivante : « L'absence du contact avec le monde extérieur (vos proches, vos amis, vos connaissances, peur de perdre l'emploi) est - elle un facteur qui vous stresse davantage en vous plongeant dans un sentiment d'être abandonné ? »  Oui / Non

    Tableau 11 Stress lié au manque de contact avec l'extérieur

    Réactions des détenus

    Fréquence

    %

    Oui

    61

    74.39

    Non

    21

    25. 61

    Total

    82

    100

    Selon les résultats ci-dessus, nous remarquons que 74.39 % des détenus affirment que l'isolement avec le monde extérieur par le stress à cause de l'absence du contact extérieur tel s que : leurs amis, connaissances, peur de sentiment d'être abandonné par leurs proches, 24.61 % ne sont pas inquiets.

    La question 7 est présentée de la manière suivante : « Indiquez ci - dessous les problèmes qui vous tourmentez ou les regrets que vous avez à la suite de votre incarcération »

    Tableau 12 : Problèmes rencontrés en détention

    Réactions des détenus

    Fréquence

    %

    Problèmes vécus

    50

    60. 98

    Régrets

    32

    39. 02

    TOTAL

    82

    100

    Ce tableau nous montre que 60.98 % des détenus ont les problèmes de torture , traumatisme , non comparution à l' audience , la famine , manque de liberté , l' incertitude d' être libérer non-respect de droit et la constitution et 39,02 % regrettent de perdre leur profession , l' arrêt des études et la non considération dans la sociétés lors de leur liberté .

    La question 8 est présentée de la manière suivante : «  Laquelle des maladies ci - après ont été causées ou aggravées pendant votre détention ? »

    Trouble du comportement alimentaire (boulimie, anorexie)

    Aggravation de l ` hypertension artérielle à cause du manque de sport et non - respect du régime alimentaire Infection pulmonaire 4 Maladies d'origine hydrique (typhoïde

    , diarrhée, vers intestinaux) maladie des mains (cholera) Gale Complication de diabète par manque de suivi médical Infection sexuelle transmissibles Trouble gastro - intestinale Problème de santé mentale (dépression etc. ) Trouble du sommeil

    Tableau 13 : Maladies contractées ou aggravées pendant la détention

    Type des maladies

    Fréquence

    %

    Maladies d' origine hydrique ( typhoïde , diarrhée , vers intestinaux , ) , trouble gastro - intestinal , problème de santé mentale , trouble du sommeil , syndrome de stress poste traumatique, aggravation de l' hypertension artérielle à cause de manque de sport et non-respect de régime alimentaire

    62

    75, 60

    Infection sexuelle transmissible, diabète

    16

    19, 52

    Autres : Ernie, kwashiorkor

    4

    4 , 88

    Total

    82

    100

    Les résultats de ce tableau nous montre que 75, 60 % des détenus ont contracté les maladies suivante  :tuberculose, trouble gastro- intestinales , problèmes de santé mentale , trouble du sommeil , maladies d' origine hydrique ( typhoïde , diarrhée , vers intestinaux ) , gale , syndrome de stress poste traumatique , l' hypertension artérielle à cause du manque de sport et non-respect de régime alimentaire , 19.52 % sont victime des infections sexuelles transmissible et diabète , 4.88 % ont d' autres maladies comme hernie , Kwashiorkor .

    3.2 INTERPRETATION DES RESULTATS

    Cette partie nous amène vers l'interprétation des résultats obtenus en fonction de différentes fiches des détenus enquêtés concernant le stress en milieu carcéral de la commune d'Ibanda.

    En effet dans le cadre de cet étude , ces résultats montrent que les mauvaises conditions de vie des détenus conduisent au stress (68 . 30 % ), aux difficultés de troubles de sommeil , aux traumatismes (32 , 93 %) , à cause de place insuffisante de dortoir , manque de liberté , torture , intimidation , menace , manque de soins médicaux , retard de fixation d' audience , angoisse causé par la modification de milieu , manque des amandes ( 86 .59 %).

    Ainsi , en ce qui concerne les maladies contracté ou aggravée pendant la détention comme : maladie d' origine hydrique ( typhoïde , diarrhée , vers intestinaux ) , trouble gastro - intestinal , problème de santé mentale , trouble du sommeil , syndrome de stress poste traumatique , aggravation de l' hypertension artérielle à cause de manque de sport et non-respect de régime alimentaire ( 75 . 60 % ).

    Aussi, ils attrapent d'autres maladies comme : Ernie et Kwashiorkor.

    Néanmoins, sur le plan psychosocial, il est prouvé que 60.29 % ne sont pas en pas en bon terme avec les autres, en cas d'isolement par le monde e extérieur, 74. 39 % sont accentué par le stress ;

    De plus, en cas de subsistances psychoactives consommées (boisson fortement alcoolisée, tabac, drogue) , on note que 68, 31 % ne les consomment pas .

    CONCLUSION

    Cette étude a porté sur Facteurs déterminant le stress chez les personnes en détention préventive de la commune d'Ibanda .

    Cette étude a poursuivi les objectifs ci - près :

    - Identifier les facteurs externe et in terne à l' origine de stress en milieu carcéral de la commune d'Ibanda ;

    - Analyser les effets engendrés par le stress en milieu carcéral de la commune d' Ibanda ;

    - Proposer la piste d'atténuations de stress en milieu carcéral.

    Partant de ces questions de recherche, les hypothèses ont été formulées de la manière suivante :

    - Les conditions de détention pénible , l'inconfort , l' instabilité , la privation de liberté , le souci , l'entassement des détenus dans un espace réduit , les intimidations des nouveaux par les anciens , l'incertitude d' être libérer etc ..

    Seraient les principaux facteurs externes de stress en milieu carcéral.

    - Le stress en milieu carcéral de la commune d'Ibanda provoquerait le trouble du sommeil, manque d'appétit, le sentiment de stress, la dépression chez certains détenus.

    Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait recours à la méthode descriptive analytique ainsi à la technique d'enquête par questionnaire qui a conduit à collecter les données sur terrain. L'échantillon occasionnel nous a permis de déterminer notre échantillon à 82 détenus.

    Après avoir analysé et interprétation les résultats nous avons validé nos hypothèses en nous basant aux résultats de l'étude.

    Cependant le résumé de ces résultats prouvent que les mauvaises conditions de vie des détenus conduisent au stress 68.30 % , aux difficultés à la base d' insomnie et au traumatisme 32.93 % , à cause de place insuffisance , manque de liberté , torture , intimidation , menace , manque de soins médicaux , retard de fixation d' audience , angoisse causée par la modification du milieu , manque de frais des amandes 86.59 % 

    Ainsi en ce qui concerne les maladies contracté ou aggravée pendant la détention comme : maladie d' origine hydrique ( typhoïde , diarrhée , vers intestinaux ) , trouble gastro - intestinal , problème de santé mentale , trouble du sommeil , syndrome de stress post traumatique , aggravation de l'hypertension artérielle à cause du manque de sport et non-respect de régime alimentaire (75. 60 %.).

    Néanmoins, sur le plan psychosocial il est prouvé que 62.29 % ne sont pas en pas en bon terme avec les autres en cas d'isolement par le monde e extérieur ,74.39 % sont accentués par le stress ;

    De plus en cas de subsistancespsychoactives consommées (boisson fortement alcoolisée, tabac, drogue), on note que 68 . 31 % ne les consomment pas.

    Nous ne prétendons pas avoir tout abordé dans cette étude, cependant nous encourageons d'autres qui viendront après, de nous compléter en analysant les facteurs favorisant le stress chez les personnes en détention préventive.

    Suite à ces résultats nous proposons les pistes d'atténuations de stress en milieu carcéral :

    A l'Etat Congolais

    - D'améliorer les conditions de vie des détenus ;

    Aux autorités judiciaires

    - De programmer les audiences d'une manière régulière à chaque prévenu ;

    - De séparer les détenus condamnés et les prévenus ;

    - De séparer les détenus militaires et les détenus civils

    Aux autorités administratives des milieux carcéraux

    - De veiller à ne pas autorises les amandes obligé par les capitas des détenus anciens par les nouveaux.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    I. OUVRAGES

    1. Cannon WB. (1929), Bodily changes in pain, hunger, fear and rage. 2nd ed. New York, London: D. Appleton & Company;

    2. Dayhan LT. (1979), Manuel statistique, Université d'Ottawa

    3. Goffman, E. (1968). Stigmate. Les usages sociaux des handicaps, Paris, Éditions de Minuit,coll. « Le sens commun »

    4. Javeau, C. (1971). L'enquête par questionnaire.Bruxelles : ULB.

    5. Kabat-Zinn J (1990). Full catastrophe living: using the wisdom of your body and mind to face stress, pain, and illness. New York: Delacorte Press;

    6. Karasek, R. A., & Theorell, T. (1990). Healthy work. Stress, productivity, and the reconstruction ofworking life. New york: Basic Book

    7. Karen H. et Vernoy J. (2000) Psychologie en direct, Module, Montréal.

    8. Laborit, H. (1979). La vie antérieure. Paris: Grasset.

    9. Lazarus, R., & Folkman, S. (1984). Stress, Appraisal and Coping. New York: Spring

    10. Mucchelli, R. (1971).Les questions dans l'enquête psychosociale. Paris : PUF.

    11. Muluma Munanga, A. (2003), Guide du chercheur en sciences sociales et humaines, Kinshasa, SOGEDES,

    12. N'da P. (2002).Méthodologie de la recherché, de la problématique à la discussion des résultats, EDUCI, Abidjan

    13. Pichot, A. (1965). Les tests mentaux. Paris : PUF.

    14. Ramon C. (2007). Guide pratique de la santé `' Stress et anxiété `'Ed. Vidassan ?

    15. Selye H. (1936). A syndrome produced by divers nocuous agents. Nature ,
    16. Sieminska, A., Jassem, E., & Konopa, K. (2006). « Prisoners' attitudes towards
    cigarette smoking and smoking cessation: a questionnaire study in
    Poland »,. BioMed Central Public Health, 6(8), 1-9.

    17. Sykes, G.M. (1958), The society of captives, Princeton, Princeton University
    Press.

    18. Toch, H. (1992), Living in prison: The ecology of survival, Washington DC,
    American psychological association

    II. DICTIONNAIRES

    1. Dictionnaire (2000) Le Nouveau Petit Robert, Nouvelle édition, Paris.

    2. Dictionnaire de l'Académie Française (1835), Paris.

    3. Le Petit Larousse, Grand format, (1998), Paris .Larousse Bordas.

    4. Sillamy N. (1980), Dictionnaire encyclopédique de la Psychologie, 2 volumes, Larousse, Ed. Bordas

    III. MEMOIRES, THESES ET COURS

    1. Ayotte J. (2013).L'interdiction  de  fumer en établissement de détention canadien .Le vécu des hommes incarcérés .Mémoire ès sciences inédit, Master, Faculté des arts et des sciences, Université de Montréal.

    2. Ipondo, E. (2009).  Méthode de recherche en communication. Cours Inédit L1 SIC. UNIKIS : FLSH.

    3. Meyer I. (2014). Clinique de l'isolement en milieu carcéral, Thèse inédite,Faculté de Médecine Henri Warembourg , Université du droit et de la santé - Lille 2

    4. Ndahimana, JP (2010).Les causes et les conséquences du phénomène filles-mères au sein des familles des Kigali, Cas du Secteur Nyamirambo, Mémoire Inédit, Université Libre de Kigali (ULK).

    5. Rwigamba B. (2000), Méthodologie de la recherche, Cours inédit, Cycle de licence, Université Libre de Kigal (ULK)

    IV. ARTCICLES, REVUES ET EAPPORTS

    1. Arnal R. et al. (2016),Le trouble de stress post-traumatique parmi les détenus en centre pénitentiaire en Guyane française in Revue Santé mentale au Québec ;Volume 41, Number 1 disponible sur ( https://id.erudit.org/ iderudit / 1036974ar)

    2. Cabelguen M. (2007).Dynamique des processus d'adaptation des détenus au
    milieu carcéral,
    Psychologie. Université Rennes 2, 2006. Français. fftel-00199248ff

    3. Courtet P. et al. (2017),programme de méditation MBSR dans une population d'hommes incarcérés à la maison d'arrêt de ville neuve-lès-Maguelone,Département Urgences et Post-Urgences Psychiatriques, CHU Montpellier Lapeyronie

    5. N'Goran F (2013). Transfèrement des prisonniers : Abehi, Blé Goudé, Affi... à Bouaké ? - Des confidences du camp pénal, lu sur  Linfodrome.com

    V. SITOGRAPHIE

    1. https://www.asf.be/fr/blog/detention/le-placement-en-detention-preventive/republique-democratique-du-congo/ quest-ce-que-la-detention-preventive-en-droit-congolais/

    2. www.wikipedia.org/wiki/histoirede stress.)

    TABLES DES MATIERES

    EPIGRAPHE I

    DEDICACE I

    REMERCIEMENTS I

    SIGLES ET ABREVIATIONS I

    INTRODUCTION 1

    0. 1. Problématique 1

    0.2 Hypothèse du travail 1

    0.3 Objectifs de recherche 1

    0.3 Choix et intérêt du sujet 1

    0.4 Méthodologie du travail 1

    0.6 Subdivision du travail 1

    PREMIER CHAPITRE : GENERALITES SUR LE STRESS EN MILIEU CARCERAL 1

    1.1. DEFINTION DES CONCEPTS 1

    1.1.1 Milieu carcéral : 1

    1 .1.2. Stress 1

    1.1.3. Détenus 1

    1.1.3 Détention préventive 1

    1.2. REVUE DE LA LITERATURE THEORIQUE 1

    1.2.1. Notion de stress et évolution historique 1

    1.2.2 Les différents types de stress 1

    1. 2. 3 Les facteurs de stress en milieu carcéral 1

    1. 2.3. 1. Les facteurs externes de vulnérabilité du détenu 1

    1.2.3.1.1. Les facteurs personnels 1

    1.2.3.1.2. Les facteurs sociaux 1

    1.2.3.1.3 Les facteurs environnementaux 1

    1.2.4 Stress et conséquences en milieu carcéral 1

    1 . 2. 5 Conséquences de stress sur la santé mentale du détenu 1

    1.2.6 Pratique de la méditation mindfulness en détention : 1

    1.2. 7. Le coping et les stratégies d'ajustement face au stress 1

    1.2. 8. Mécanismes de gestion de stress 1

    1. 3 .ETUDES ANTERIEURES 1

    1.3 1 Etude de Meyer I. (2014) 1

    1.3.2 Etude d'Ayotte J. (2013) 1

    1.3.3 Etude de Cabelguen M. (2007) 1

    1.3.4. Etude d'Arnal R. et al. (2016) 1

    CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGUE 1

    2 .1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 1

    2 .1 Situation géographique 1

    2. 1. 2. Données démographiques et subdivision administrative 1

    2.2 Population d'étude 1

    2.3 Echantillon d'étude 1

    2 .4. METHODES ET TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES 1

    2.5 DEPOUILLEMENT ET TRAITEMENT DES DONNEES 1

    2.6 DIFFICULTES RENCONTREES 1

    CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS DE L'ENQUETE 1

    3.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 1

    3.2 INTERPRETATION DES RESULTATS 1

    CONCLUSION 1

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1

    TABLES DES MATIERES 1

    ANNEXE

    UNIVERSITE LIBRE DE PAYS DES GRANDS LACS DE BUKAVU

    ULPGL/BUKAVU

    DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    Dans le cadre de notre travail de fin de cycle en psychologie, nous menons une recherche intitulée : « Facteurs déterminant le stress chez les personnes en détention préventive dans le milieu carcéral de la commune d'ibanda ». Nous sollicitons votre contribution en acceptant de répondre au présent questionnaire.

    1. IDENTITE DE L'ENQUETE

    a. Sexe .................................... b. Niveau d'études ............................. ..........

    c. Age :.............................. ........ d. Profession.............................................

    e ; Nombre des jours  passés en détention (Jours/ Mois / années/..................................

    Consigne : cocher la réponse proposée pour les questions fermées et remplissez les pointillées par vos réponses pour les questions ouvertes.

    1.Lesquelles parmi les substances psychoactives ci-dessous avez-vous l'envie de consommer en milieu carcéral pour vous faire oublier le stress vécu, les ennuis, l'isolement social, les soucis d'être privé de votre liberté ;

    Boisson fortement alcoolisée ( sapilo, kafanyambio etc) Tabac drogues ( cannabis, héroïne , marijuana , etc) Aucun

    2Vos rapports avec d'autresavec d'autres détenus agressifs sont-ils conflictueux  (se sentir menacé, intimidé, confiscation des biens par les autres détenus , monnayage des places prévus pour dormir ? Oui Non

    3, Les mauvaises conditions de détention sont -elles pour vous la principale cause de stress que vous ressentez ? Oui Non

    4 Racontez vos difficultés à la base d'insomnie ou traumatisme pendant votre incarcération ................................................................................................

    ............................................................................................................................................................................................................................. ...

    5. Comment avez-vous vécu le premier jour de votre détention (incarcération) ..............

    ............................................................................................................

    ..............................................................................................................

    6. L'absence du contact avec l'extérieur (vos poches, vos amis, vos connaissances, peur de perdre son emploi) est-elle un facteur qui vous stresse davantage en vous plongeant dans un sentiment d'être abandonné ?

    Oui Non

    7. Indiquez ci-dessous les problèmes qui vous tourmentent ou le regret que vous avez à la suite de votre incarcération..............................................................................

    ..............................................................................................................................................................................................................................

    8. Laquelle des maladies ci-après ont été causées ou aggravées pendant votre détention ?

    Trouble du comportement alimentaire (boulimie ou anorexie)

    Aggravation de l'hypertension artérielle à cause du manque de sport et non-respect du

    régime alimentaire

    Infections pulmonaires Maladies d'origine hydrique (typhoïde, diarrhée, vers

    Intestinaux,) Maladies des mains (cholera,) gale

    Complication de diabète par manque de suivi médical

    Infections sexuellement transmissibles Troubles gastro-intestinales

    Problème de santé mentale (dépression, etc.) Troubles du sommeil

    Syndrome de stress post traumatique Autres à signaler .............................

    ............................................................................................................

    Merci de votre collaboration pour l'avancement de cette recherche






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe