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Efficacité de la psychoéducation dans la prise en charge des patients souffrant des troubles bipolaires au centre psychiatrique Sosame de Bukavu.


par Lydia FADHILI BALEMBA
Université Libre des Pays des Grands Lacs de Bukavu (ULPGL /BUKAVU) - Licence en psychologie 2019
  

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1.2.7.2 Le diagnostic éducatif en psychoéducation et les représentations de la maladie

Comme l'explique d'Ivernois et Gagnayre (1995, p.55), « le diagnostic éducatif est la première étape de la démarche d'éducation qui permet d'appréhender différents aspects de la personnalité du patient, d'identifier ses besoins, d'évaluer ses potentialités, de prendre en compte ses demandes dans le but de proposer un programme d'éducation personnalisé ». La Haute Autorité de Santé (2007) place le diagnostic éducatif comme la première étape dans la mise en oeuvre de l'éducation thérapeutique d'un patient atteint de maladie chronique. Le diagnostic éducatif repose sur un échange au cours d'une ou plusieurs séances et est individualisé en fonction des objectifs de chaque patient. Il n'est pas figé et, évolutif et progressif, il doit permettre d'être régulièrement actualisé. L'Organisation Mondiale de la Santé le définit comme « un recueil systématique, détaillé et itératif d'informations par le soignant, concernant la situation bioclinique, éducative, psychologique et sociale du patient.

Ces informations doivent servir de base pour la construction d'un
programme d'éducation thérapeutique personnalisé ». Les informations recueillies doivent permettre au soignant d'identifier les compétences que le patient peut acquérir,de repérer les facteurs favorisant l'apprentissage et ceux qui risquent de le limiter. Le modèle d'Ivernois et Gagnayre propose de construire le diagnostic éducatif sur cinq dimensions.

1.2.7.3 Psychoéducation pour les patients bipolaires

La psychoéducation est fréquemment administrée aux patients bipolaires comme traitement psychosocial principal en combinaison avec la pharmacothérapie. Van Gent et al.,(1988) ont testé une intervention psychoéducative de groupe d'une durée de 10 rencontres. Significativement plus de patients du groupe psychoéducatif (75 % vs 29 %) rapportent s'être améliorés, et 70 % de ces patients ont maintenu cette amélioration 15 mois après la fin de l'intervention.

Dans une deuxième étude, Van Gent et Zwart (1993b) ont évalué un programme psycho éducatif bref hautement structuré. Ils ont comparé l'effet de ce programme à leur programme précédent de 10 rencontres.

Une amélioration subjective a été observée dans les deux groupes. Les participants ont été globalement satisfaits du programme, mais plusieurs (29 %) ont indiqué que le programme bref était d'une durée insuffisante.Dans une étude subséquente, Van Gent (2000) a observé des résultats similaires pour les deux programmes. Les résultats indiquent une diminution des problèmes d'observance à la médication et du nombre d'hospitalisations trois ans après la tenue des groupes psycho éducatifs.

Peet et Harvey (1991) ont évalué l'efficacité d'une intervention psycho éducative brève administrée sous format de groupe. Les patients du groupe psycho éducatif ont démontré une plus forte augmentation de leurs connaissances sur le lithium et de leurs attitudes positives quant à la prise de médication, au suivi six et 12 mois respectivement..

Perry et al. (1999) ont testé l'efficacité d'une intervention individuelle qui entraîne les patients à reconnaître les signes précurseurs d'une rechute et à appliquer un plan d'action pour intervenir sur ces symptômes. L'apparition d'une rechute maniaque a été retardée chez les patients du groupe traitement (65 vs 17 semaines) et ceux-ci ont connu significativement moins de rechutes maniaques que les patients du groupe contrôle (27 % vs 57 %). Par contre, aucune différence n'a été observée entre les groupes quant au délai d'apparition d'un épisode dépressif ou l'observance à la pharmacothérapie.

Dans une étude canadienne, Zaretsky et al. (2008) ont assigné aléatoirement les patients bipolaires à la psychoéducation (N = 40) ou à la psychoéducation et à la TCC combinées (N = 39). Aucune différence n'a été observée pour le nombre d'hospitalisations, l'observance à la pharmacothérapie, le fonctionnement psychologique ou l'utilisation des services de santé mentale. Par contre, les patients qui ont reçu la TCC ont passé 50 % moins de jours avec des symptômes dépressifs.

En résumé, les résultats de plusieurs études suggèrent que la psychoéducation est aidante et efficace pour les patients atteints d'un trouble bipolaire. Ce type de traitement, administré en format de groupe, augmente la connaissance du trouble bipolaire et semble avoir des effets bénéfiques sur l'observance au traitement pharmacologique. De plus, la stabilité thymique semble être influencée de façon positive. Les résultats semblent plus robustes dans le cas d'un traitement plus long et intensif, mais même un traitement très bref aurait des effets bénéfiques non négligeables chez cette clientèle complexe (Provencher M, D., 2012.p.170).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand