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Facteurs associés à  la seroconversion au virus de l'hépatite B chez les donneurs de sang de 18 à  27 ans à  Ouagadougou de 2008 à  2017.


par ABDOUL GUANIYI SAWADOGO
UNIVERSITE JOSEPH KI ZERBO - Master en santé publique 2019
  

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5.4. Incidence de la séroconversion de l'hépatite virale B

Parmi ces 23 494 donneurs de sang, nous avons observé 559 séroconversions au virus de l'hépatite B, soit une incidence cumulée de 2,38%. Ces résultats sont sensiblement supérieurs à ceux de YOODA A. P. et al. en 2019 au Burkina Faso [8] qui ont rapporté 316 cas (1,99%) de séroconversions et à ceux de KABINDA J. M. et al. en 2014 en RDC [23] avec une incidence de cumulée de l'hépatite virale B estimée à 1,24% (37cas sur 2986).

SAWADOGO Abdoul-G, Master Santé Publique-Option Epidémiologie, Biostatistique et Recherche en santé - Année académique 2018-2019

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Ces différences pourraient être dues aux tranches d'âges des donneurs de sang (18 à 27 ans dans notre étude et 18 à 65 ans dans les deux autres études), à la période de notre étude qui s'est étendue sur 10 années contrairement aux deux autres études qui ont concerné une période de 3 ans ainsi qu'à la taille de la population d'étude. Aussi, ces résultats seraient dus aux efforts constants de sensibilisation et de vulgarisation de la vaccination contre le virus de l'hépatite au cours de cette dernière décennie.

Mais l'incidence de l'infection au VHB dans notre étude est très inférieure à celle trouvée par UWINGABIYE J. et al [2] à Rabat au Maroc de 2010 à 2012 avec 102 cas sur 25 661 soit 0,97%. Ce constat s'expliquerait par une différence de séroprévalence du VHB dans les deux pays, le Burkina Faso étant un pays de forte endémicité de l'infection au VHB contrairement au Maroc.

Quant au taux d'incidence de l'infection au VHB chez les donneurs de sang dans notre étude, elle était de 9,53 séroconversions au VHB pour 1000 donneurs-années. Ce taux était inférieur à celui trouvé par NAGALO B. M. et al. [28] qui était de 50,39 pour 1000 donneurs-années en 2009 dans une étude menée dans trois centres régionaux de transfusion sanguine du Burkina Faso et à celui de TOURE-FALL A.O. et al.[32] avec 66,78 pour 1000 donneurs-années entre 2003 et 2005 à Dakar au Sénégal. Ces résultats pourraient être attribuées à la différence de séroprévalence de l'hépatite virale B tant entre les pays qu'à l'intérieur des pays mais aussi entre les tranches d'âges des donneurs de sang et aux techniques de dépistage de l'Ag HBs utilisés sur les dons de sang.

Par contre, cette incidence est très supérieure à celle observée en France par PILLONEL J et al. [22] qui notaient un taux d'incidence de 0,72 pour 100 000 donneurs-années pour le VHB entre 2008 et 2010 chez les donneurs de sang. Ces données témoignent des fortes différences de séroprévalence de l'hépatite virale B entre la France (faible endémicité du VHB) et le Burkina Faso (forte endémicité du VHB), de l'efficacité de la sélection des donneurs de sang (sélection médicale pré-don faite par du personnel médical en France), des différences des techniques de dépistage de l'Ag HBs et du fait que les dons de sang bénéficient d'un test de confirmation des résultats sérologiques en France contrairement au Burkina Faso.

L'amélioration de la sécurité transfusionnelle dans un contexte de forte endémicité de l'infection au VHB passe par des stratégies de recrutement des donneurs de sang dans les populations à moindre risque et leur fidélisation, par l'amélioration de la sélection médicale pré-don des donneurs de sang et par la vaccination de toute la population et particulièrement celle en âge de donner le sang afin de maintenir un pool suffisant de donneurs de sang « sûrs ».

SAWADOGO Abdoul-G, Master Santé Publique-Option Epidémiologie, Biostatistique et Recherche en santé - Année académique 2018-2019

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand