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Blockchain ? un danger pour l'industrie bancaire?


par Christopher Rodriguez
Université Paris Dauphine - Master 261 Banque Privée et Gestion du Patrimoine 2017
  

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B. Construction et fonctionnement d'une blockchain

Il existe deux types de blockchain, une publique et une privée3.

Une blockchain est considérée comme publique dès lors que le registre ou le grand livre des comptes est ouvert à tout le monde et que chacun peut participer au consensus qui permettra d'inscrire de nouvelles informations dans la chaîne.

Alors comment garantir la sécurité d'une blockchain, comment peut-on écrire des informations dans un bloc et qui sont les acteurs de la vie d'une blockchain, je vais essayer de vous apporter quelques précisions sur ces sujets en vous parlant de la plus célèbre des blockchain... Bitcoin.

La vie d'une blockchain ne dépend que de deux étapes qui se répètent à l'infini. a) Etape 1 : Vérification et transmission des informations

Lorsqu'une ligne d'écriture est créée et qu'elle est transmise à un noeud du réseau, celui-ci va s'assurer qu'il n'y a pas de doublon d'une part, que la structure de la ligne est correcte et enfin que l'information est cohérente.

Dans le cas d'une transaction de bitcoins par exemple, le rôle du noeud va être de vérifier que des transactions antérieures ont bien alimentés le compte de l'émetteur de la nouvelle transaction et que celui-ci est bien autorisé à posséder ces bitcoins.

Si le noeud ne détecte rien d'anormal, alors l'information est diffusée via une liste locale aux autres membres du réseau et mise en attente. Dans le cas où le noeud détecte une anomalie alors la transaction est refusée.

Tous les noeuds qui recevront l'information vont tour à tour vérifier la validité de la transaction au regard des informations dont ils disposent. Pourquoi ?

C'est un des principes de la Blockchain, un utilisateur peut avoir fait défaut, un autre peut avoir des intentions malveillantes, le système est conçu de manière à ce que les informations soient systématiquement vérifiées de manière indépendante par chaque noeud.

Une fois que les noeuds du réseau ont validé les informations, elles se retrouvent donc copiées dans tous les ordinateurs du réseau4.

3 https://blockchainfrance.net/tag/la-blockchain-pour-les-nuls/

4 www.finyear.com/attachment/648901/

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b) Etape 2 : Miner un bloc

Pour avoir le droit de « miner » un bloc c'est-à-dire pouvoir y écrire des informations à l'intérieur, deux solutions possibles.

Solution numéro 1 :

Le recours à une « proof of stake », c'est la preuve de la détention d'un actif qui a été déterminé par le consensus. Ainsi, seul les membres détenant l'actif en question seront autorisés à écrire dans un bloc.

Solution numéro 2 :

La sécurité est ici garantie par le biais du recours à une « proof of work », autrement dit une preuve de travail.

L'utilisateur ou l'ordinateur qui construit un bloc est appelé « mineur ». Pour avoir le droit d'écrire ou « miner » dans un bloc, les utilisateurs doivent se livrer à une dépense d'énergie et de temps considérable. Miner un bloc est donc coûteux pour un mineur. Dès lors, il est de l'intérêt de tous que le réseau garde sa valeur et continu de fonctionner de manière organisée.

Comment les mineurs peuvent-ils avoir le droit d'écrire dans un bloc ?

Satoshi Nakamoto a imaginé un petit jeu coûteux. Pour pouvoir miner un bloc, les mineurs doivent trouver un nombre X calculé à partir du contenu des anciens blocs. Trouver ce nombre à soixante-dix-huit chiffres5 requiert une certaine puissance de calcul. Dans le cas de Bitcoin, la plus célèbre des blockchains publique les utilisateurs doivent répéter les calculs plusieurs centaines de milliards de fois avant de résoudre l'énigme.

En revanche, une fois ce « code » trouvé, il est très facile pour les autres membres de s'assurer qu'il s'agit bien du bon code.

Vous l'avez donc compris, résoudre cette énigme coûte cher, un mineur doit avoir accès à une ressource informatique performante. C'est ce qui explique la formation de « pool », nous pouvons comparer cela à une coopérative.

Aujourd'hui dans le cas de Bitcoin, nous recensons treize pool de mineurs, ce qui représente 95% de la capacité totale de calcul du réseau. Ces mineurs mutualisent non seulement leur puissance de calcul mais aussi leurs gains, car cela rapporte de miner.

En effet, pour motiver la création de blocs, les mineurs doivent être rémunérés. Ainsi, une ligne de rémunération va être créée dans chaque bloc, à l'intention du mineur (pool de mineurs en l'occurrence).

5 https://www.contrepoints.org/2016/10/02/267509-la-blockchain-pour-les-nuls

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Si ce bloc est choisi par le consensus comme étant celui qui est correctement formé avec la bonne clé de cryptage et que d'autres blocs s'y rattachent alors les bitcoins sont créés et les mineurs sont donc récompensés.

Pour vous donner un ordre d'idée, miner un bloc rapporte 12.5 bitcoins aux mineurs6 soit 28 966 euros à se partager entre les membres du pool.

Une transaction est validée au bout de six blocs en moyenne, soit dix minutes de travail pour un coût en électricité de 15 euros.

Nous recensons près de trois cent mille transactions par jour sur le réseau Bitcoin, soit mille fois moins que sur le réseau Visa, mais ce chiffre ne cesse de progresser et n'oubliez pas que le réseau Visa est colossal. Vous savez maintenant que la fiabilité du réseau dépend de la puissance de calculs de celui-ci.

Balaji Srinivasan7, patron de la start-up 21 Inc estime que le réseau Bitcoin dispose de la plus grande puissance de calcul du monde. Elle serait cent fois supérieure à celle de Google et cinq mille cinq cent fois plus puissante que la puissance de calcul des réseaux bancaires.

Mais qui dit informatique dit piratage. Cependant, pirater une blockchain est extrêmement compliqué.

D'abord, le coût d'un tel piratage est colossal. Il est en effet estimé à cinq milliards de dollars8 pour une intrusion de 10 minutes, selon les experts, une telle intrusion aurait pour unique but de bloquer les transactions, faisant alors chuter le cours de la monnaie.

Ensuite, pour réussir une éventuelle intrusion, le ou les pirates devraient cependant réussir à disposer de 51% de la puissance totale de calcul du réseau9, vous l'avez compris, ce n'est pas une mince affaire.

De plus quel serait l'intérêt de bloquer des transactions ? D'une part les bitcoins seraient inutilisable pour le pirate puisque tout le monde pourrait retracer leur provenance et d'autre part cette action malveillante amènerait de facto à faire chuter le cours du bitcoin.

Or, ce sont les utilisateurs de la blockchain qui possèdent en majorité des bitcoins, il est donc de l'intérêt de tous que cette monnaie ne se déprécie pas.

6 https://bitcoin.fr/minage/

7 https://www.cryptocoinsnews.com/bitcoin-100-times-powerful-google/

8 http://www.zonebourse.com/KEYRUS-5206/actualite/Blockchain-concepts-et-applications-24468771/

9 http://blogchaincafe.com/combien-ca-couterait-une-attaque-51

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King