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Etude de la sensibilite des germes resistants aux antibiotiques couramment utilises sur les huiles essentielles


par Maxime Tswale
Institut Supérieur des Techniques Médicales BENI - Graduat en techniques de laboratoire 2013
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES

ISTM-BENI

SUJET: « ETUDE DE LA SENSIBILITE DES GERMES RESISTANTS AUX ANTIBIOTIQUES COURAMMENT UTILISES SUR LES HUILES ESSENTIELLES »

Nom: KATHEMBO TSWALE Maxime

Directeur du travail : Roger KALIREMWIRA

Chef des travaux

Co-directeur : Jean-faustin SOKONI

Année 2012-2013

EPIGRAPHE

« Si l'on m'apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier »

Martin Luther King.

IN MEMORIUM

En mémoire de notre grand-mère Marie-José MBONZO et grand-père Félix TSWALE que la mort a arraché sans avoir goûté au fruit des oeuvres de leur petit-fils.

DEDICACE

A vous nos chers parents, Honoré PALUKU KATALIKO et Marie-Gorette KAHAMBU SYALYAKULA pour toutes vos souffrances éprouvées et tant de moments de privation pour que nous allions toujours de l''avant. Voici enfin le fruit de votre détermination.

A toi mon épouse Grace SIVITHA d' avoir fiancée un homme, éternel étudiant.

A toi ma chere fille ainée Lisette Kataliko HADASSAH

REMERCIEMENTS

A la fin de notre parcours du premier cycle, nous devons exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont pris en main notre formation de l'école maternelle jusqu'en dernière année de Graduat en Technique de Laboratoire.

Nous pensons particulièrement au Chef de Travaux Roger KALIREMWIRA qui accepté de diriger ce Travail de Fin d'Etude. Ses conseils et directions nous ont été d'un grand prix.

Nos remerciements s'adressent également à nos frères et amis qui nous ont apporté leur contribution morale et matérielle sans laquelle il nous serait impossible de finaliser ce travail.

Nous pensons ici à nos frères et soeurs Jean-Bon KIBONDO, Rosette TSWALE, Fidèle, TSWALE, Aimée et Eveline VIKENE, Mesmes KATALIKO, Aimable et Ferdinand TSWALE ;

Aux familles MALEMO, MBUTUTU, HYAKALIBWA, MAKOMBANI, BAKWANAMAHA et LUKUMBUKA KYAMBI.

Nous remercions tous nos amis et proches. Leur affection a été pour nous un grand réconfort moral. Il s'agit d' Erick KAWANGOY, Arta TSONGO BARUTI, Erance KAMBALE MASIKA, Samuel Abaya, JmVianney KK, , Clarice MAYANI, Baraka MBANGO,

Qu'ils trouvent ici l'expression de notre attachement.

Que l'attaché de recherche, Jean-Faustin SOKONI KABUNGA du CME-NYANKUNDE/BENI trouve ici notre remerciement pour avoir accepté de nous guider dans la partie pratique de cette étude.

Nous ne pouvons pas oublier nos compagnons de lutte : Fiston MOROLI, Esther MWENGESYALI, Aimée KAMABU, Dévote NDONDOLO, Julienne MUPASULA, Rosette SEKANABO avec lesquels nous avons partagé le dur moment.

Nous pensons également à Louange et Grace MUGHONGYA pour tout ce qu'elles ont fait pour nous.

Que ceux qui de près ou de loin ont apporté une pierre à l'édification de ce travail et que nous avons par mégarde oubliés, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Maxime KATHEMBO TSWALE

ABREVIATIONS ET SIGLES

A.A.R.C.A. : African Associat for Reseach Comity Antibiotic

Ac  : Allium cepa

A.I.T.P.  : Association Internationale des Tradi-Praticiens

As  : Allium sativum

Av  : Aloe vera

Eh   : Euphorbia hirta

I.N.R.A.  : Institut National des Recherches Agronomiques

O.N.G. : Organisation Non-Gouvernementale

P.P.S.S.P. : Programme de Promotion pour les Soins de Santé Primaire

R.D.C.  : République Démocratique du Congo

RE.GI.DE.SO : Régie de Distribution des eaux

S : Souche

U.E : Union Européenne

C.M.E  : Centre Médical Evangelique

LISTES DES TABLEAUX

Tableau N° 1 : Interprétation d'un antibiogramme

Tableau N° 2 : Identification des souches

Tableau N° 3 : Résistances des souches vis-à-vis des antibiotiques exprimées en mm

Tableau N° 4 : Répartition des souches après isolement

TABLEAU N° 5 : Diamètre de zones d'inhibition en mm obtenues par effet antibiogramme des extraits des plantes sur différentes souches bactériennes.

TABLEAU N° 6 : Effet bactéricide ou bactériostatique des extraits de plantes

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE II

IN MEMORIUM II

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

ABREVIATIONS ET SIGLES V

LISTES DES TABLEAUX VI

TABLE DES MATIERES VII

RESUME IX

SUMMARY IX

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. BUT DU TRAVAIL 2

3. OBJECTIF DU TRAVAIL 2

4. INTERET DU TRAVAIL 2

5. SUBDIVISION DU TRAVAIL 3

6. DELIMITATION DU TRAVAIL 3

7. DIFFICULTES, FACILITES RENCONTREES 3

a. Difficultés 3

b. Facilité 3

CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE 4

I.1. DEFINITION DE CONCEPTS 4

I.2. APERÇU GENERAL SUR LA MEDICINE TRADITIONNELLE 4

I.2.1. La médicine traditionnelle pendant la colonisation 5

I.2.2. La médicine traditionnelle après la colonisation 5

I.2.3. Avantages et inconvénients de la médicine traditionnelle 6

I.3. L'AROMATOGRAMME 7

I.3.1. Historique 7

I.3.2 Valeur de l'aromatogramme 7

I.3.3. Indice aromatique 8

I.4. SENSIBILITÉ ET RÉSISTANCE DES GERMES 9

I.4.1. Sensibilité des germes 9

I.4.2. Résistances des germes 9

I.4.3. Mode de résistances 9

II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 10

II.1.1. Description de la ville de Beni 10

II.1.2. Climat et relief 10

II.1.3. Hydrographie de la ville de Beni 11

II.2. POPULATION D'ETUDE 11

II.3. ECHANTILLON 11

II.3.1. Critères d'inclusion 11

II.3.2. Critères d'exclusion 11

II.4. VARIABLE RETENUE 12

II.5. CRITERE DE JUGEMENT 12

II.6. SOUCHES BACTERIENNES UTILISEES 12

II.7. MILIEUX DE CULTURES UTILISEES 12

1) Description des milieux des cultures 12

2) Mode de préparation 13

II.8. LES PLANTES RECOLTEES ET LEUR USAGE TRADITIONNEL 13

II.9. METHODES 14

II.9.1.Types d'études 14

II.9.2.Procédure 14

1) Coloration de Gram 14

2) Extraction des extraits de plantes 15

3) Vérification des souches bactériennes 16

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS 18

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS 18

III.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 20

III.2.1. Test d'antibiogramme 20

III.2.2. Test d'aromatogramme 21

CONCLUSION ET RECOMMANDATION 23

a. CONCLUSION 23

b. RECOMMANDATION 23

A. OUVRAGES 24

B. TFC ET MEMOIRES INNEDITS 24

C. WEBOGRAPHIE 25

RESUME

Cette étude est une évaluation de l'activité biologique des plantes thérapeutiques par la méthode de tests antibiogrammes.

Pour vérifier l'activité des plantes choisies, il a été procédé à des tests en base d'extraits des plantes. Ceux-ci se sont effectués à partir des extraits obtenus de quatre meilleures plantes connues par les phytothérapeutes comme antibiotiques sur les souches des bactéries de types coques et bacilles ayant été résistants aux antibiotiques couramment utilisés par la méthode des disques antibiogrammes.

A la fin des investigations, il s'est avéré que :

Seul Euphorbiahirta agit sur les coques et les bacilles pathogènes. Et, cette plante extraite par infusion présente des effets bactériostatiques ou bactéricides sur les souches bactériennes.

SUMMARY

This study is an assessment of the biological activity of therapeutic plants by the method of susceptibility testing.
To check the activity of selected plants was carried out tests based on plant extracts. These were made ??from the extracts obtained four best known by herbalists as antibiotics on strains of bacteria types cocci and bacilli resistant plants have been commonly used antibiotics by the method of susceptibility discs.
At the end of the investigation, it was found that:
Euphorbia hirta is only on the hulls and pathogenic bacilli. And, this plant has been derived by infusion bacteriostatic or bactericidal effects on bacterial strains.

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Au cours de ces dernières années, plusieurs raisons ont mené au rétablissement de l'usage des antibiotiques de plantes médicinales. Elles sont d'abord d'un coût économique inférieur aux médicaments de synthèse, aussi bien elles arrivent à un moment où le public est désillusionné devant la médicine moderne, laquelle en effet n'a pas trouvé remède à tous les maux, en plus de se buter à une résistance accrue des agents pathogènes et à une panoplie d'effets secondaires liés à l'usage des médicaments.

En Europe, un système de surveillance de la résistance aux antimicrobiens est en place depuis 1999 pour sept bactéries pathogènes pour l'homme et dont la résistance aux antibiotiques est en progression Streptococus pneumoniae, Staphylococcus aureus, Enterococcusfaecalis, Escherichia coli, Klebsiella, Pneumoniaet Enterococcusfaecium, Pneudomoniasaeruginosa et pour vingt combinaisons germe/antibactérien. Il analyse le cas, et assiste les plans de surveillance nationaux pour notamment adapter les thérapeutiques aux contextes locaux.

Escherichia coli semble de plus en plus résistant dans tout l'Europe, notamment aux aminopénicillines de 32 à 78% des bactéries y résistent et ce taux continue à croître dans les années 2000. (UE, 6 mai 2011, pg 30-33)

En France, le record du taux de résistance aux antibiotiques modernes, soit 50% pour la pénicilline et 28% pour la méticilline utilisées respectivement contre lepneumocoque et staphylococcus aureus étaient résistants à la méticilline. (Agence Française de sécurité, 2012, pg 22).

En Asie, lors de l'enquête, un patient hospitalisé sur six recevait un antibiotique, la large utilisation de certains antibiotiques fluoroquinolones fait craindre le développement encore accru de résistances (AITP, juillet 2011, pg 7).

En Afrique, cette résistance aux antibiotiques est un des sujets les plus préoccupants en médicine actuellement puisqu'elle s'est développée très rapidement ces dernières décennies de par le monde qu'aucune classe nouvelle d'antibiotique n'est attendue dans les prochaines années. (AARCA, 2010, pg13)

En RDC, depuis 2010, le ministère de la santé travaille avec l'Institut National de Recherches Agricole, INRA, basée en Ituri et divers chercheurs congolais pour mieux comprendre et éventuellement déjouer les mécanismes de résistance bactérienne dès les antibiotiques modernes celle-ci a été très critique, pour Staphylocoque aureus : 80,1% résistants à la méticilline, 60% en 2009, contre 69% en 2010 pour les bactéries nosocomiales ; pour les Escherichia coli environ 47% résistants à l'ampicilline chez les hommes (INRA, 2010, Kisangani, pp 36-38). Etant donné que la population a tendance à recourir aux plantes médicinales, et suite à la prolifération des centres des traitements en base de phytothérapeutes et des naturalistes en ville de Beni, il s'avère de se poser la question selon laquelle toutes les plantes utilisées par les phytothérapeutes et les naturalistes sont-elles fiables pour combattre ou inhiber la croissance bactérienne.

Faut-il conformer par ce résultat que les plantes médicinales sont-elles une réponse dans la guérison des malades bactériennes ?

2. BUT DU TRAVAIL

Ce travail d'aromatogramme est établi dans le but d'étudier la sensibilité des plantes médicinales qui guérissent les maladies en germes résistants aux antibiotiques modernes couramment utilisés dans le laboratoire.

3. OBJECTIF DU TRAVAIL

L'objectif de ce travail est de vérifier par les tests antibiogrammes l'efficacité thérapeutique de plantes médicinales en évaluant les sensibilités et les résistances des germes face aux extraits des plantes.

4. INTERET DU TRAVAIL

Notre travail se fixe comme intérêt de montrer la population l'usage des antibiotiques en extraits de plantes sur le marché thérapeutique traditionnel en ville de Beni.

5. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Ce travail est subdivisé en trois grands chapitres débuté par une introduction générale et clôturé par une conclusion et une bibliographie.

Le premier chapitre traite le cadre théorique dans lequel on trouve : la définition des concepts, l'aperçu général sur la médicine traditionnelle, l'aromatogramme, la sensibilité et la résistance des germes bactériens.

Le deuxième chapitre présente le matériel et les méthodes utilisés dans l'élaboration de ce présent travail et le troisième présente les résultats et les discussions.

6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Cette étude a duré 6 mois soit de Janvier à Juin 2013 en ville de Beni qui est décrite dans les paragraphes qui suivent.

7. DIFFICULTES, FACILITES RENCONTREES

a. Difficultés

Notre travail s'est butté à certaines difficultés comme :

- Quelques tradi-praticiens ne nous recevaient pas dans leur site de peur de livrer leur secret à la médicine moderne ;

- La documentation n'a pas été retrouvé en majorité en ville de Beni, il fallait faire recourt à la Bibliothèque de l'UCG/BUTEMBO.

b. Facilité

- L'accès aux matériels de laboratoire du CME/NYANKUNDE-BENI.

CHAPITRE PREMIER : CADRES THEORIQUES

I.1. DEFINITION DE CONCEPTS

a) L'antibiotique : est une substance d'origine fungique ou bactérienne naturelle ou semi-synthétique qui détruit ou qui bloque la croissance des bactéries. Dans le premier cas, il est bactéricide et dans le second cas il est bactériostatique ( www.Futura-sciences.Com/définition-Antibiotique).

b) La résistance bactérienne : est la capacité des bactéries à résister aux effets des antibiotiques ou des biocides censés les tuer ou les contrôler. ( www.wikipédia.fr/résistance)

c) Les extraits des plantes ou arome ou encore huile essentielle : sont des mélanges complexes des substances organiques liquides qu'on trouve naturellement dans diverses parties des végétaux. ( www.aroma-zone.com/aroma/extraits-plantes.htm)

d) Aromatogramme : étymologiquement du grec « arôma » et du latin « aroma » signifiant arôme et du grec grammasignifiant lettre, écriture ; est une méthode de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des extraits de plantes, les antibiotiques modernes sont remplacés par les aromes. ( www.puressentiel.com/arome-test.htm).

e) Bactérie : être vivant appartenant à un groupe caractérisé par une structure unicellulaire. (Larousse Médicale 2011)

f) La culture : est une technique de Laboratoire permettant la multiplication des bactéries contenues dans un prélèvement réalisé afin de les isoler et de les identifier. (Larousse Médicale 2011)

I.2. APERÇU GENERAL SUR LA MEDICINE TRADITIONNELLE

La médicine traditionnelle est l'ensemble des moyens matériels (produits végétaux, animaux et minéraux) et immatériels (la parole, l'invocation et la prière ou cérémonies) que les personnes initiées utilisent pour guérir les maux du corps et de l'esprit. Chaque plante médicinale est susceptible de soigner au moins une maladie. Certains guérisseurs soignent avec les plantes, ce sont les herboristes, d'autres utilisent plutôt les cérémonies et la parole.

Dans la médicine traditionnelle, plusieurs plantes sont associées pour augmenter d'efficacité du traitement. Les herboristes utilisent, pour soigner, des feuilles, des racines ou des écorces. Dans la phytothérapie, les plantes qui ont des vertus curatives connues sont ici les plus concernées. (MIGABO. M., 1987,pg17-18)

I.2.1. La médicine traditionnelle pendant la colonisation

En RDC, la médicine traditionnelle était très exploitée avant l'arrivée des blancs. Plusieurs méthodes étaient utilisées pour lutter contre les maladies comme l'épilepsie, les troubles mentaux, la varicelle, la variole, la rougeole, la toux, les diarrhées, les vomissements et les fractures. (BYAMUNGU N., et al., 1996, pg 20).

A l'arrivée des colonisateurs, la médicine moderne a envahi les pays a envahi les pays africains. Elle a été considérée comme une pratique de sorcellerie nuisible et elle est apparue comme un ensemble des pratiques primitives qui sont le reflet d'un sous-développement technologique.

Les colonisateurs apportent le christianisme qui interdit la pratique de la médicine traditionnelle, mais dans la plupart des pays africains, elle restera toujours en application au moins en cachette. Personne ne pourra oser livrer son secret car ils craignaient de perdre leur secret.

I.2.2. La médicine traditionnelle après la colonisation

Après la colonisation, presque tout le monde se fait soigner par les médicaments modernes mais ceux-ci présentent des effets secondaires parfois très graves. A part ces effets, certaines maladies restent incurables par cette médicine moderne, à titre d'exemple, l'hépatite virale et la stérilité que les plantes médicinales, semble-t-il, sont capables de soigner, c'est le cas d'Euphorbiahirta qui soigne l'amibiase. (BYAMUNGU N., et al., 1996, pg 24). Beaucoup des pays cherchent à revaloriser la thérapeutique traditionnelle en exploitant les possibilités offertes par les plantes dont beaucoup sont encore inconnues.

Ainsi, les monographies sont publiées dans lesquelles les plantes médicinales et leur usage thérapeutique sont décrits. Les appels en faveur de la médicine traditionnelle sont lancés par différents gouvernements, même si parfois ils n'y croient pas eux-mêmes. C'est la tâche de l'élite intellectuelle d'expliquer à la population la valeur de la médicine de nos ancêtres et beaucoup des guérisseurs comprennent le problème.

L'étude chimique et bactériologique des principes actifs reste l'essentiel des objectifs que doit se fixer actuellement tout chercheur en cette manière.

I.2.3. Avantages et inconvénients de la médicine traditionnelle

La médicine traditionnelle présente certains avantages, la société en contact avec la nature pendant les siècles a mis au point des recettes empiriques très précieuses pour la recherche. Il y a une grande variété de plantes dont l'inventaire exhaustif n'a pas encore été fait. On trouve parfois dans un même extrait une association des plusieurs composés dont certains sont correcteurs, d'autres des antipoison inhibant l'effet supplémentaire du principe actif en cas de surdose.

En cas d'ingestion grave, le composé peut agir en renforçant l'effet du principe actif. La purification surtout très poussée des médicaments modernes augmente souvent la toxicité de ceux-ci.

Les médicaments traditionnels présentent quelques insuffisances, il s'agit surtout de son caractère approximatif. Dans la prescription d'un médicament traditionnel, la dose n'est pas fixe. On se contente des mesures approximatives qui sont bien sûres le fruit des expériences millénaires. Le manque de spécificité pour une maladie confère à la médicine traditionnelle un caractère d'imprécision.

Ces médicaments, faute de dose sont difficiles à commercialiser.

Néanmoins, les résultats obtenus après expérimentation répétés des tests d'antibiogrammes conduiront soit aux bons usages des plantes médicinales choisies soit à une suppression de leur utilisation dans la thérapeutique des maladies en cas des résistances aussi des germes face aux extraits de plantes.

La médicine traditionnelle présente des insuffisances :

v L'association de plantes dans la thérapeutique supprime la spécificité et il n'est pas déterminé la part exacte de chacune dans le traitement ;

v Les symptômes souvent généraux et non spécifiques, sur lesquels se réfère le guérisseur ne suffisent pas pour un diagnostic adéquat. Ce qui fait qu'il y ait beaucoup de tâtonnements, exposant ainsi le patient à d'éventuelles complications plus ou moins graves. (Maurice F., 2010,pg 11)

I.3. L'AROMATOGRAMME

I.3.1. Historique

En 1949, les principes de l'aromatogramme furent mis au point par SCHROENDER et MESSING. A l'instar de ce qui se fait avec des antibiotiques sur un aromatogramme, ils mesurent les zones d'inhibition autour des disques de buvard imprégnés d'extraits de plantes déposés au sein d'une colonie bactérienne. Ils sont en effet considérés comme père de l'aromatogramme moderne. Sauf erreur, le terme d'aromatogramme a été proposé la première fois par les docteurs Jean VALNET et Maurice GIRAUT en 1973 et furent les premiers cliniciens à réaliser le pouvoir antibactérien des arômes pour traiter des maladies.

I.3.2 Valeur de l'aromatogramme

v Fiabilité : consiste à pratiquer plusieurs aromatogrammes en même temps sur le même germe et prouver que les résultats sont identiques. Cette notion est très importante car elle conditionne la pérennité des résultats obtenus.

Deux conditions s'imposent :

- Les extraits des plantes testées sur tous les aromatogrammes doivent faire partie du même lot dûment fiché et caractérisé par chromatographie ;

- La même technique de laboratoire doit toujours être utilisée.

v Reproductivité : après un certain temps de latence d'un mois environ l'aromatogramme effectué sur le même germe à l'aide des mêmes extraits de plantes, ne donne plus les mêmes résultats. Autrement dit, l'aromatogramme est compté en jours, il ne l'est plus lorsque le temps est compté en mois. En effet il se peut que l'utilisation exclusive de l'extrait de plantes d'action temporaire, entraîne des phénomènes de sélection avec création desgermes résistants. La prudence exige donc une prescription de plusieurs huiles essentielles à la fois plutôt qu'elle diminuerait le risque de résistance acquise par des actions bactéricides croisées. L'éventualité d'un germe résistant à l'une d'entre elles aurait peu de chances de se présenter en même temps pour les trois autres. ( www.france-sante.org/PROFAROM-sante.php)

I.3.3. Indice aromatique

On appelle indice aromatique d'une huile essentielle le rapport entre le diamètre exprimé en millimètres du halo d'inhibition obtenu par un aromatogramme et celui d'une huile essentielle idéale et fictive dont l'action germicides serait maxima dans 100% descas. ( www.scd.uhp-nancy.fr/DA silva.pdf)

Il suffit pour cela, dans le premier temps, de définir l'indice de croix de chaque huile essentielle. Le diamètre de la zone d'inhibition mesuré en millimètre après 24 heures d'incubation à 37°C, est symbolisé par un nombre de croix variant de 1 à 3.

· 1 croix, lorsque le halo d'inhibition mesure 1 à 2 millimètres ;

· 2 croix, lorsqu'il mesure 2 à 3 millimètres ;

· 3 croix, lorsqu'il mesure 3 millimètres et plus.

Le symbole (+++) représente donc l'activité germicide maxima. On additionne ensuite le nombre total des croix obtenues pour chaque huile essentielle pour obtenir l'indice de croix.

Pour définir l'indice de croix d'une essence idéale et fictive germicide est maximum dans 100% de cas, il suffira de faire le produit du nombre de cas par le chiffre 3. Pour obtenir l'indice aromatique d'une essence donnée, on effectue le rapport :

Le résultat est compris entre 0 et 1 et plus l'indice aromatique se rapproche de 1, plus l'essence est germicide.

I.4. SENSIBILITÉ ET RÉSISTANCE DES GERMES

I.4.1. Sensibilité des germes

Les différentes familles d'antibiotiques agissent sur des cibles diverses par des mécanismes d'action différents. Cinq cibles d'action des antibiotiques sont individualisées ( www.google.com/site/coursbvhlyonsud/cbact/antibiotiques)

1. Action sur paroi par inhibition de la synthèse du peptidoglycane : B-lactamines, glycopeptides et fosfomycine ;

2. Action sur la membrane cytoplasmique :polymyxines ;

3. Action sur la synthèseprotéique : macrolides lincosamides, streptogramines, Kétolides ;

4. Action sur la réplication de l'ADN : Fluoroquinolones, rifampicine ;

5. Inhibateurs de -lactamases.

I.4.2. Résistances des germes

Dans la nature, des bactéries disposent de nombreux mécanismes de résistance, plus ou moins efficaces des molécules toxiques auxquelles elles sont naturellement confrontées dans leur environnement en particulier certains métaux lourds ou diverses substances antibiotiques sécrétées par les bactéries ou les champignons pour leur propre défense (OIE, Avril 2012, pg 31,).

I.4.3. Mode de résistances

v On parle de résistance croisée lorsque c'est le même mécanisme de résistance qui est en cause, aussi, le résultat de l'antibiogramme pour un antibiotique testé est applicable à d'autres antibiotiques dont le mécanisme de résistance est le même. Exemple : une souche de staphylocoques résistante à la méticillineest résistante à toutes les â-lactamines ;

v On parle de résistance associée lorsque ce sont deux mécanismes de résistance différents qui sont en cause et qui sont souvent présents simultanément. Exemple : une souche de staphylocoques résistante à la méticilline est souvent résistante aux fluoroquinalones. (http : //fr.wikipédia.org).  

CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.1.1. Description de la ville de Beni

La ville de Beni est une entité de l'Etat de la RDC, en province du Nord-Kivu, à environ 80 km de la frontière Ougandaise, dotée d'une population cosmopolite et hétérogène.

Les principales activités y exercées sont : le commerce et l'agriculture (l'élevage est sous-entendu).Elle dispose d'un aéroport national et deux routes d'intérêt national qui lui offrent la possibilité de recevoir des voyageurs des autres villes et pays, et qui permettent la facilité dans le commerce.

La ville de Beni est subdivisée administrativement en quatre communes notamment Beu, Bungulu, Mulekera et Ruwenzori et compte au moins trente quartiers. Elle est limitée :

- A l'Est par le parc National de Virunga jusqu'au point de confluence de la rivière Ndjuma avec la rivière Mavivi ;

- A l'Ouest par la rivière Tuha jusqu'à la confluence avec la rivière Burutsu ;

- Au Nord par la rivière Mavivi et la rivière Ndjuma ;

- Au Sud par la rivière Likondo et Tabi jusqu'au sommet du Mont Nyaleke passant par la source de la rivière Lubahemba.

II.1.2. Climat et relief

La ville de Beni connait un climat tropical humide caractérisé par deux saisons : la saison pluvieuse et la saison sèche. Mais actuellement, il est difficile de préciser avec exactitude des données climatiques suite aux nombreuses perturbations saisonnières pour chaque année. Cette ville est couverte dans sa partie Sud-Est de quelques montagnes et collines constituant un prolongement du mont Mitumba, avec une latitude de 0° à 1° au Nord, et une plaine dans sa partie Est avec une longitude de 3° (Moïse Muhindo, 2010, pg 8).

II.1.3. Hydrographie de la ville de Beni

Le réseau hydrographique de la ville de Beni est dense. Plusieurs cours d'eau traversent cette ville entre autre les ruisseaux Biautu, Kabungulu, Kaliva, Kanyamuyeye, Kasabinyole, Kilokwa, Munyabelu et Tuha.

A part les ruisseaux ci-haut cités, la ville de Beni est dotée de cent bornes fontaines aménagées par l'ONG SOLIDARITES en collaboration avec la REGIDESO et la Mairie.

Il y a aussi plusieurs sources d'eau aménagées construites par les ONG telles que PPSSP, Oxfam, Solidarités dans le cadre d'aide humanitaire.

II.2. POPULATION D'ETUDE

Selon D'HAINAUT (1975) cité par S. KAMAVU 1991, la population d'étude est l'ensemble des éléments parmi lesquels on a pu choisir les caractéristiques qu'on peut observer.

Notre population d'étude est constituée de toutes les souches bactériennes ayant été soumises au test d'antibiogramme.

II.3. ECHANTILLON

Six souches bactériennes ont été retenues sur les trente-deux récoltées pendant notre période d'enquête et, ces souches retenues le sont selon les critères ci-dessous, pour constituer l'échantillon d'expérience.

II.3.1. Critères d'inclusion

Les souches bactériennes résistant aux antibiotiques modernes couramment utilisés en ville de Beni au cours de l'antibiogramme.

II.3.2. Critères d'exclusion

Toutes les souches bactriennes ayant été sensibles aux antibiotiques couramment utilisés.

II.4. VARIABLE RETENUE

Pour l'élaboration de notre travail, deux variables microbiologiques ont été prises en considération avec les paramètres suivants :

- La sensibilité des germes ou la sensibilité intermédiaire aux extraits de plantes en mesurant le diamètre de la zone d'inhibition ;

- L'effet bactériostatique ou bactéricide de plantes sur la physiologie des bactéries.

II.5. CRITERE DE JUGEMENT

Les principaux critères sur la physiologie des bactéries de l'antibiogramme seront repris dans ce tableau.

Tableau N° 1 : Interprétation d'un antibiogramme

HALO D'INHIBITION

CONCLUSION

= à 15 mm

Les germes sont sensibles à l'antibiotique

< à 15 mm

Les germes ont une sensibilité intermédiaire à l'antibiotique

Absent

Les germes sont résistants à l'antibiotique

(http//:wikipedia.fr/antibiotigramme)

II.6. SOUCHES BACTERIENNES UTILISEES

Toutes nos souches de colonies piquées ont été retrouvées à partir des cultures de frottis vaginaux.

II.7. MILIEUX DE CULTURES UTILISEES

1) Description des milieux des cultures

- Le bouillon peptone : ce milieu a servi aux pré-cultures. Sa composition en grammes par litres d'eau distillée est :

v Infusion de coeur : 375 g

v Biotine : 10 g

v Chlorure de sodium : 5 g

- La gélose de Müeller - Hinton : c'est un milieu ou gélose riche pour la réalisation de l'antibiogramme standard. Sa composition en gramme par litre d'eau distillée est de :

v Infusion de viande de boeuf : 300 ml

v Peptone de caséine : 17,5 g

v Amidon de maïs : 1,5 g

v Agar : 17 g

v pH : 7,4 g

( www.biokar-diagnostics.fr/milieux des cultures microbiennes)

2) Mode de préparation

- Eau peptonée : 25 g de poudre de bouillon peptone ont été dissouts dans un litre d'eau distillée puis chauffée et portée en ébullition. Après, le milieu a été auto-clavé à 121 °C pendant 15 minutes.

- Gélose de Müeller - Hinton : 36 g de poudre de bouillon Müeller - Hinton ont été dissouts dans un litre. Stérilisation à l'autoclave à 121 °C pendant 15 minutes et refroidir 50 à 55°C.

II.8. LES PLANTES RECOLTEES ET LEUR USAGE TRADITIONNEL

Ø Euphorbiahirta : euphorbe indienne

De la famille d'Euphorbiaceae, c'est une herbe de 30 à 40 cm de hauteur qui pousse dans les villages des pays tropicaux. Elle porte de petits poils raides de couleur jaune-or, du latex blanc. Les feuilles sont finement dentées et sont à limbe dissymétrique. Les petites fleurs-minutes sont vertes et possèdent une tige courte. Le fruit contient 3graines rouges tirant sur bruns, triangulaires de 0.8 mm de long.

Ø Allium sativum : ail

C'est une plante bulbeuse et annuelle de 30 à 90 cm de hauteur, développant des bulbes formées de 5à 15 caïeux. Originaire de l'hémisphère Nord et d'Afrique australe, elle est actuellement très rependuedans plusieurs pays tropicaux. Elle est de la famille des Alliacée ou liliacées.

Ø Allium cepa : oignon

C'est une plante bisannuelle présentant différents types de couleurs, originaire de l'Asie. La formation de bulbes se fait mieux sous le climat froid (BINDANDA M'pia, 2005, p 73-108).

Ø Aloevera :

De la famille d'Asphodeliaceae. C'est une plante vivace, on le reconnait à ses feuilles épineuses qui peuvent atteindre 60cm de haut et ses fleurs jaunes ou oranges disposées en épis. Elle considérée comme plante dépolluante (fr.wikipedia.org/wiki/aloe-vera).

En thérapeutique traditionnelle, l'usage de plantes précitées est préconisé contre les bacilles et coques.

II.9. METHODES

La méthode est définie comme une manière de réaliser quelque chose suivant certains principes et avec un certain ordre. ( http://wiktionary.org)

Notre étude a utilisé la méthode clinique ou empirique.

II.9.1.Types d'études

Dans ce travail, nous réalisons une étude descriptive qui a pour but de se rendre compte d'un phénomène de santé, de sa fréquence, de sa distribution et de son évolution et les facteurs des risques dans la population.

II.9.2.Procédure

1) Coloration de Gram

v Principe : Les bactéries en paroi épaisse (riche en peptidoglycane) fixent le premier colorant et résistent ; celles en paroi mince (moins riche en peptidoglycane) sont décolorées et fixent le deuxième colorant :

- Les bactéries qui fixent le premier colorant sont Gram positif ;

- Les bactéries qui fixent le deuxième colorant sont Gram négatif.

v Réactif et rôle :

- Violet de gentiane 1% colorant

- Lugol 30 %(fixation ou mordançant)

- Acétone alcool décolorant

- Safranine rouge ou Fuschine basique colorant

v Technique :

- Confectionner un frottis ;

- Fixer la préparation sur la lame en faisant passer celle-ci à la flamme de la lampe alcool 2 ou 3 fois ;

- Placer les lames sur le pont de coloration ;

- Couvrir la préparation du violet de gentiane pendant une minute ;

- Rincer à l'eau de robinet ;

- Couvrir le Lugol pendant une minute ;

- Rincer à l'eau ;

- Couvrir la préparation de l'alcool acétone jusqu'à sa décoloration totale ;

- Couvrir la préparation de la Fuschine basique ou safranine rouge pendant 10 secondes ;

- Egoutter, sécher la lame à l'abri de la poussière, et passer à la microscopie.

Les bactéries Gram positives sont colorées en violet foncé et sont soit staphylocoques, streptocoques, microcoques, pneumocoques, entérocoques, bacilles diphtériques, bacilles du charbon.

Tandis que les bactéries Gram négatives sont colorées en rose et sont soit gonocoques, méningocoques, colibacilles, Shigelles, Salmonelles, Vibrionscholérae.

2) Extraction des extraits de plantes

L'extraction est l'action d'extraire.

Cette étude a utilisé la méthode d'extraction par infusion vu que les parties de plantes sont tendres (les feuilles, fleurs). Cette méthode consiste à :

- Faire bouillir de l'eau à une quantité de 200ml ;

- Mettre le produit dans le récipient et verser de l'eau bouillante ;

- Couvrir avec un couvercle et laisser infuser pendant 15minutes ;

- Après, filtrer avec une passoire (à thé) et verser le liquide dans un récipient pour le conserver (BENZANGER L. et al, 1975, pg 22).

Toutes les plantes à savoir Euphorbia hirta, Allium sativum, Allium cepa, Aloevera ont été récoltées selon les normes traditionnelles par un couteau pour arracher les feuilles et au ciseau pour les fleurs.

3) Vérification des souches bactériennes

v Préparation et stérilisation de la verrerie

Les ballons, les boites de Pétri, les erlenmeyers, les tubes à essai, les pipettes bien propres et sèches ont été bouchés à l'ouate et emballés chacun dans un papier journal.

En se servant d'un perforateur, des disques de 5mm de diamètre ont été découpés sur un papier buvard. Une fois découpés, les disques ont été mis dans une boite de Pétri. L'ensemble de tout ce matériel a été stérilisé à l'autoclave à 121°C pendant 30 minutes.

v Techniques d'asepsie

Toutes les opérations en microbiologies se font en évitant toute contamination éventuelle par d'autres organismes que ceux qui sont utilisés, c'est-à-dire de façon aseptique. A cet effet, les opérations se font autour d'une flamme qui éloigne les micro-organismes de l'air. Les boites de Pétri sont entrouvertes juste le temps nécessaire à la manipulation. Il est conseillé d'éviter de toucher les bords du couvercle et de la boite même : la boite de Pétri est prise par le pouce et l'index.

Les fils et les anses servant aux repiquages et aux ensemencements sont rougis avant d'effectuer les prélèvements et les repiquages. Les fils et les anses sont à nouveau rougis pour tuer tous les organismes restants.

Les tubes à essai bouchés au coton sont tenus inclinés dans la main gauche et ouverts à main droite qui tient par ailleurs l'instrument d'ensemencement. Le petit doigt replié sert à saisir et sortir (en tournant) la mèche du coton obtenant le tube. Le pouce et l'index à tenir l'instrument d'ensemencement. Aussitôt ouvert, l'orifice du tube est porté quelques secondes dans la flamme.

Après l'ensemencement, l'orifice du tube est à nouveau flambé avant d'être bouché. Pendant tout ce temps, l'ouate ne devra être souillée par aucun contact (la main, la table, etc.) (VAN PEE et coll., S.D, pg 46).

v Pré-culture

Le bouillon peptone a servi de milieu pour les pré-cultures. Un tube à essai a été ensemencé pour chacune de souche bactérienne différente, les bactéries ont été conservées au réfrigérateur à 6°C, ce qui a permis de les garder en latence en attendant leur utilisation.

v Culture sur milieu solide

Un seul milieu de culture solide a été utilisé à savoir : la gélose de Müeller Hinton qui a été coulée dans des boites de Pétri.

Des pré-cultures réalisées comme décrit ci-haut, quelques millilitres ont été pipetés et coulés sur les milieux solidifiés dans des boîtes afin de former un tapis microbien.

A cette étape, il a été procédé au dépôt soigneux des disques à la surface du tapis. Après 24 heures à l'incubateur les zones d'inhibition ont été lues.

Aussi, afin de se rendre compte de l'effet bactéricide ou bactériostatique de nos extraits aqueux, il a été procédé au repiquage de la zone d'inhibition, à l'aide d'une anse de platine dans le bouillon peptone. Le tout a été incubé à 37°C et les observations se sont accompli 24heures et 48 heures après.

v Test d'antibiogramme (Aromatogramme)

Des disques antibiogrammes de 5mm de diamètre ont été découpés dans du papier buvard stérilisés à chaleur sèche et ensuite plongés dans la solution médicamenteuse pendant quelques heures. Les disques étaient ensuite séchés à l'incubateur à 37°C pendant 24 heures. Une jeune pré-culture de 24 heures était étalée en tapis bactérien sur gélose de Müeller Hinton et le disque était ensuite délicatement placé sur le milieu égoutté autour d'une flamme. L'incubation se faisait à 37°C pendant 24 heures, et 48 heures. La présence ou l'absence de zone d'inhibition renseigne sur l'activité vis-à-vis du germe concerné. Aussi, afin de se rendre compte de l'effet bactéricide ou bactériostatique de ces extraits aqueux, il a été procédé au repiquage de la zone d'inhibition, à l'aide d'une anse de platine, dans le bouillon peptone, les résultats sont lus après 24 heures.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS

TABLEAU N° 2 : Identification des souches

 

Coloration GRAM

Forme et disposition

Résultats

S1

+

Bacilles isolés en diplo

Diplobacillus

S2

+

Bacilles isolés

Bacillus

S3

+

Bacilles avec spores et coques isolées en petits amas

Staphylocoques

S4

+

Coques isolées en diplo

Diplocoques

S5

+

Bacilles isolés avec spores

Bacilles

S6

+

Bacilles isolés

Bacilles

Commentaire :Ce tableau montre que les souches bactériennes sont des coques et bacilles.

TABLEAU N° 3 : Résistances des souches vis-à-vis des antibiotiques exprimées en mm

 

Ba

O

G

V

Ny

A

Am

T

E

Cip

Diplobacilles

0

0

5

0

2

0

0

0

8

4

Bacillus

0

6

0

8

0

0

0

0

0

6

Staphyloccoques

6

0

0

0

0

0

8

6

0

0

Diplobacilles

10

0

0

8

6

0

0

7

0

0

Bacilles

9

6

0

0

0

0

4

0

0

0

bacilles

4

5

6

0

0

0

0

0

12

0

 

4,8

2,8

1,8

2,6

1,3

0

2

2,1

3,3

1,6

Légende :

- Ba :Bactrine ; O : Ceftriaxone ; V : Peni V ; Ny: Nystatine

- A :Amoxyline; Am : Ampiciline ; T : Tetracycline

- E :Erythromycine ; Cip : Ciproflaxacin ;

Commentaire :

Ce tableau montre les principes actifs des antibiotiques les plus usuels lors du test d'antibiogramme en ville de Beni et il en ressort que les souches ensemencés n'ont aucune sensibilité à ces antibiotiques.

Tableau N° 4 : Répartition des souches après isolement

Souches

Coloration GRAM

Forme et disposition

Résultat

Diplobacilles

+

Bacilles isolés en diplo

Diplobacilles

Bacillus

+

Bacilles isolés

Bacilles

Staphyloccoques

+

Coque isolées en amas

staphylocoques

Diplobacilles

+

Coques isolées en diplo

Diplocoques

Bacilles

+

Bacilles isolés et sporulés

Bacilles

Bacilles

+

Bacilles isolés

Bacilles

Commentaire : les  résultats tels répartis dans ce tableau représentent les souches de colonies sur lesquelles sera effectué l'aromatogramme.

TABLEAU N° 5 : Diamètre de zones d'inhibition en mm obtenues par effet antibiogramme des extraits des plantes sur différentes souches bactériennes.

 

Eh

As

Ac

Av

diplobacilles

8

0

0

0

Bacillus

10,2

0

0

0

Staphiloccoques

7,4

0

0

0

Diplocoques

11

0

0

0

Bacilles

8

0

0

0

Bacilles

9

0

0

0

 

8,93

0

0

0

Légende :

- Eh :Euphorbia hirta

- As : Allium sativum

- Ac :Allium cepa

- Av :Aloe vera

- : Moyenne

Commentaire :

Parmi les antibiotiques des extraits des plantes expérimentées, seul Euphorbia hirta a présenté une sensibilité intermédiaire d'une moyenne de 8,93 mm.

TABLEAU N° 6 : Effet bactéricide ou bactériostatique des extraits de plantes

EFFET

EXTRAITS DE PLANTES

Eh

As

Ac

Av

Bactéricide

+

-

-

-

-

-

-

-

+

-

-

-

+

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Bactériostatique

-

-

-

-

+

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

+

-

-

-

+

-

-

-

Commentaire :

Sur les souches de diplobacilles, staphylocoques et diplocoques, l'Euphorbia hirta a eu un effet bactéricide tandis que le même antibiotique a un effet bactériostatique sur les souches bacilles.

III.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

III.2.1. Test d'antibiogramme

L'antibiogramme est le résultat de l'étude de la sensibilité d'un micro-organisme aux divers antibiotiques. Il renseigne sur les activités bactériostatiques ou bactéricides des antibiotiques. La sensibilité ou la résistance de la bactérie est appréciée en mesurant autour du disque contenant l'antibiotique le diamètre de la zone d'inhibition de sa croissance (DELAFONTAINE P, et BALMADIER J, 1966 ; p.126).

Selon le diamètre de la zone d'inhibition ; il ressort de ce qui précède que sur les antibiotiques modernes le plus utilisés les diamètres moyens des zones d'inhibition sont 4,8 mm sur toutes les souches, pour Bactrime, 2,8 mm pour Ceftriaxone ; 1,8 mm pour Gentamicine ; 2,8 mm pour Peni V ; 1,3 mm pour Nystatine ; 0 mm pour Amoxyline ; 2 mm pour Ampiciline ; 2,1 mm pour Tétracycline ; 3,3 mm pour Erythromicine. Pour Ciprofloxacin 1,6 mm sur toutes les souches.

Le tableau n° 2 de l'identification des souches selon la coloration Gram, la forme et disposition atteste que les souches de colonies piquées sont des coques et des bacilles.

Le tableau 3 approuve la résistance des antibiotiques modernes les plus utilisés et nos études menées attestent que cela serait due à la prise abusive, l'automédication des antibiotiques par la population poussent aux bactéries de créer des résistances accrues à ces antibiotiques.

En observant les différentes valeurs, nous pouvons dire qu'aucun des antibiotiques cités dans le paragraphe précédent n'ont pas d'impact sur toutes nos souches bactériennes.

III.2.2. Test d'aromatogramme

C'est l'étude de sensibilité des germes à partir des extraits des plantes. Selon le diamètre de la zone d'inhibition, il ressort de ce qui précède que sur les extraits de plantes les diamètres moyens des zones d'inhibition sont 8,93 mm sur toutes les souches pour Euphorbiahirta ; 0 mm sur toutes les souches pour les autres extraits des plantes.

Le tableau n°4 de l'identification des souches représente les souches bactériennes utilisées lors de l'aromatogramme.

Le tableau n° 5 de l'aromatogramme approuve l'inefficacité des certains extraits de plantes, cela pourrait être en priori dû de la méthode de leurs extractions l'infusion qui, généralement permet aux plantes de perdre certaines substances par la fumée ou soit dû à la déconcentration des substances que contiennent ces plantes.

En outre, le tableau n° 6 découle des inconvénients du tableau n° 5, l'effet bactéricide ou bactériostatique des plantes est lié de l'activité de l'antibiotique.

En observant les différentes caractéristiques de zones d'inhibition : sur l'infusion des plantes utilisées, nous permettent de dire que Euphorbiahirtaprésente de sensibilités intermédiaires sur toutes les souches. En comparant les manières d'extraction de plantes, l'infusion est imprécise car elle perd les substances des plantes ; donc la macération et la décoction seraient les mieux indiquées et ceci serait dû à l'utilisation du totum et non des substances et impuretés sont mélangés et agiraient ainsi par synergie, potentialisation ou antagonisme comme l'explique BASHWIRA et KAHINDO en 1996.

Le tableau n°6 porte de résultat qui atteste que Euphorbiahirta a eu effet bactéricide à la 1ere souche, troisième et quatrième, tandis que cette même plante a un effet bactériostatique sur les souches constituées des bacilles.

CONCLUSION ET RECOMMANDATION

CONCLUSION

Ce travail a essayé d'évaluer l'effet biologique des plantes utilisées traditionnellement dans la thérapeutique des maladies bactériennes. Ces plantes avaient été choisies en fonction de la facilité de leur récolte et du succès dont elles jouissent dans la thérapeutique traditionnelle.

Les résultats de l'aromatogramme, nous permettent de tirer les conclusions suivantes :

- Euphorbiahirta agit essentiellement sur les bacilles et les coques justifié par l'effet bactériostatique ou bactéricide.

- Allium sativum, Allium cepa, Aloevera n'ont aucun effet sur les bactéries des types bacilles et coques malgré la prescription des tradi-praticiens.

a. RECOMMANDATION

Le présent travail de fin de cycle n'est pas exhaustif. Une recherche plus approfondie devrait être envisagée par le futur chercheur notamment :

· D'approfondir les recherches en usant les différentes méthodes d'extraction des huiles essentielles.

· De poursuivre les investigations pour la mise au point des nouveaux produits naturels efficace contre les maladies bactériennes.

· Une purification et isolement plus poussées des principes actifs soient effectués et que des tests de toxicité sur les animaux de laboratoire soient effectués.

A la population, de ne pas utiliser coq à l'haine les antibiotiques par automédication vue le méfait de ce phénomène.

Au district sanitaire de Beni, de créer un laboratoire ou pourrait s'effectuer le screening chimique des plantes avant la matérialisation de ces produits sur le marché.

Au ministère de la santé de renforcer la recherche en médecine traditionnelle vue sa place négligée dans le domaine de santé.

BIBLIOGRAPHIE

A. OUVRAGES

1. AARCA, 2010, La résistance bactérienne aux antibiotiques, Cameroun

2. Agence Française de sécurité, 2012,Bon usage d'antibiotique, France

3. AITP, Juillet 2011, Brève d'actualité pour la science n° 405, Belgique

4. Bezanger L, et al, 1975 ; Les plantes dans la thérapeutique moderne, éd. Maloine, S.A

5. Bindanda M'pia, 2005, Médecine naturelle tropicale, Anamed-Média Saint Paul

6. Byamungu N, et al., 1996, Evaluation de l'activité biologique par le test d'antibiogramme des extraits de quelques plantes médicinales dans la région des Grands Lacs la microflore intestinale, les cahiers du CERUKI n° 27, Bukavu

7. INRA, 2010, La guérison par les plantes congolaises

8. OIE, Avril 2012, L'antibio-résistance et santé animale-santé publique

9. OMS, 1982, Manuel des Techniques de base pour le laboratoire de santé

10. U.E, Semaine vétérinaire n° 1449 du 06 Mai 2011, Paris

11. Van Pee W, et al, (SD), 2003, Microbiologie générale : manuel de pratique, Kinshasa, Concordia

B. TFC ET MEMOIRES INNEDITS

1. Maurice F, 2010, Screening phyto-chimique de A. millefolium L et B.brideliifolia et test d'antibiogramme sur E. coli et Salmonella polyvalento et Shigellaflexneri, TFC, Inédit, ISP-Bukavu

2. Migabo N, 1987, Contribution à la lutte contre les maladies par la thérapeutique traditionnelle : Etude de l'effet des extraits aqueux de quelques plantes médicinales sur les souches des bactéries pathogènes par le test d'antibiogramme, TFC, Inédit, ISP-Bukavu

3. Moïse Muhindo, 2010, Rapport de stage effectué à la mairie de Beni, rapport, Inédit, ISDR-Beni

C. WEBOGRAPHIE

1) w.w.w.aroma-zone.com/aroma/extraits-plantes.htm ; tiréà 10h16 du 2/02/ 2013

2) w.w.w.biokar-diagnostics.fr/milieux de cultures microbiennes ; tiré à 16H3du 6/02/2013

3) fr.wikipedia.org/wiki/aloe-vera; tiré à 17h36 du 23/06/ 2013

4) w.w.w.france-santé.org/Profarom-santé.php ; tiré à 11h3 du 8/03/2013

5) w.w.w.futura-sciences.com/def-Antibiotique ; tiré à 18h26 du 11/03/2013

6) w.w.w.google.com/site/corsbvhlyonsud/cbact/antibiotiques ; tiré à 9h14 du 12/02/2013

7) w.w.w.puressentiel.com ; tiré à 17h8 du 16/03/2013

8) w.w.w.wikipedia.fr/résistance ; tire à 6h32 du 24/04/2103

9) w.w.w.scd.uhp.nan.fr/DA silva.pdf; tiré le 24/02/2013






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams