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L'union et la désunion dans le sport.


par Samuel CHARLET
ISEFAC Lille - Bachelor Communication Marketing Evenementiel et Management du Sport 2020
  

Disponible en mode multipage

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SAMUEL CHARLET ISEFAC

BTEHELOR

II E II I IDE

L'UNION ET LA DESUNION

DANS LE FOOTBALL

a

2

Remerciements

Je souhaite avant tout remercier mon directeur de mémoire, Quentin Simon, pour le
temps qu'il a consacré à m'apporter les outils méthodologiques indispensables à la
conduite de cette recherche. Son exigence, sa rigueur et son ouverture d'esprit m'ont
grandement aidé à la réalisation de ce travail.

Je remercie également l'équipe pédagogique d'ISEFAC Bachelor de Lille et en
particulier Anne Hervo, directrice de campus, qui m'a accompagnée dans le
développement de mes réflexions, et en répondant à toutes mes questions les plus
abstraites.

Merci également à Emmanuel Evereare, directeur des études du campus lillois qui a
également su nourrir mes réflexions et a su par moment me proposer une analyse
profonde au sujet de mes questions.

Je remercie en particulier Frédérik Barbieux, président d'Amenity, pour m'avoir donné l'occasion extraordinaire d'approfondir toute la partie sociologique du sujet.

Je remercie par la même occasion Maxime Nicolas pour m'avoir donné l'occasion de réaliser mon étude de terrain avec une interview très intéressante, merci pour son temps et son investissement.

Un grand merci également à Julien Chapoy pour avoir eu la patience de répondre à mes innombrables questions et de m'avoir accompagné depuis 3 ans dans la compréhension de cet écosystème qui m'intéresse tant.

J'aimerais exprimer ma gratitude à toutes les personnes qui ont pris le temps de discuter de mon sujet et de répondre à mon questionnaire. Chacun de ces échanges m'a aidé à faire avancer mon analyse.

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Sommaire

Introduction page 4

Partie 1 : étude théorique page 5

1. Le football page 5

A. Historique du football page 5

B. La professionnalisation de la discipline page 8

C. Les supporters page 13

2. Le phénomène d'union page 18

A. Définition de l'union page 18

B. L'union dans l'histoire page 19

3. Le phénomène de désunion page 25

A. Définition de désunion page 25

B. La désunion dans l'histoire page 25

Partie 2 : étude terrain page 29

Partie 3 : Résultat page 31

A. Exploitation des résultats : questionnaire page 30

B. Questionnaire page 40

Préconisation page 43

Conclusion page 51

Bibliographie page 52

Webographie page 52

Annexe page 53

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Introduction

A l'heure de rentrer dans une nouvelle décennie, nous pouvons voir un monde qui ne cesse de chercher le progrès, en perpétuelle évolution et avec une envie de développement constant. Le monde du sport ne déroge pas à cette règle, comme on peut voir dans le football où la VAR à fait son apparition, tout comme les multiples nouveaux moyens de suivre un événement sportif, et bien d'autres qui démontre les innovations technologiques, ces progrès sont possibles car il ne manque pas de moyen dans le monde du football. Régulé en économie et en politique par les organismes tirant les ficelles du football comme la FIFA et l'UEFA, avec pour but d'accentuer de plus en plus une concurrence loyale, une économie durable, et un environnement sain dans ce secteur ultra suivi. Car oui, le football est plus que présent dans la société actuelle, il fait office de référence pour certains, de religion pour d'autres, donc il est important d'être vigilant sur les images qu'il dégage, et les valeurs qu'il véhicule. Le fameux coup de tête de Zidane sur Materazzi en 2006 a eu des retombés d'un point de vue artistique, avec des statues, des peintures, des chansons, d'un point de vue sociale aussi où dans certains matchs amateurs, de tout âge on a pu revoir le geste de Zidane (malheureusement), ce geste écrit l'histoire également car comme la main de Maradona lors du quart de finale de coupe du monde en 1986 qui fait désormais partie de l'histoire du football. A mon gout, l'impact que peut avoir le football sur une société n'est estimé à sa juste valeur. Il est utilisé dans plusieurs secteurs, comme le marketing, la communication, l'événementiel, et j'en passe, mais il est aussi utilisé pour rassembler. La faculté qu'a ce sport pour rassembler est énorme, de son commencement à ce qui se passe de nos jours, le football ne cesse d'inciter le partage en utilisant tout ce qu'il a entre les mains. Mais le monde du football n'est pas un monde paisible sans problème et est décrié par certains. Le sport est un vecteur qui fait naitre la compétition, donc la division est logique, il va du plus petit conflit qui est une préférence entre un club ou un autre, ou au plus gros qui peut-être une division liée aux valeurs de ce sport ou du sport en lui-même. La désunion est importante avec la communauté externe au sport. Le football surtout, est victime de ce désamour comme on peut facilement entendre des critiques concernant l'attitude des joueurs, les sommes présentes dans ce sport etc...

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Comment le football initialement vecteur de valeurs fortes prônant l'union, la fédération, et le partage, est aujourd'hui souvent assimilé à des valeurs contraires : rivalité acerbe, division, et rejet ?

En somme, comment le football a créé un sentiment de désunion alors qu'il visait son contraire ?

Partie 1 :

1. Le football

A. Historique du football

a. L'origine

En 426 avant JC, le Cuju a fait sa naissance en Chine. D'origine, le Cuju avait pour but d'être un entrainement militaire pour la cavalerie de l'armée Chinoise lors de la Période des Royaumes Combattants, et de manière moins intensive avec moins d'intensité certains le pratiquait comme un divertissement. Ce sport étant reconnu officiellement par la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) comme le premier ancêtre du football malgré ces quelques différences. Le Cuju se jouait sans les mains, avec des buts situés en hauteur qui mesurait environ 40 cm de large, des équipes de 12 joueurs se disputait la victoire avec un ballon en cuir rempli de plumes. Considéré comme un divertissement par la population aisée de Linzi (Chine), ce sport, il arrive

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rapidement aux oreilles de l'empereur Han Wu Di, qui décida de standardiser la discipline en instaurant des règles, et installation de terrain dans le palais royal.

Au fur et à mesure des années le Cuju a évolué, en 618 la dynastie des Tan décide que les buts vont évolués également, devenant des similaires à ce qu'on connait aujourd'hui, avec deux poteaux et un filet tendu entre les deux. Le développement économique et social fait que le sport se répand sur chaque classe de la société chinoise et continuera son évolution. Le Cuju disparait au 15e siècle lors de la dynastie Ming pour cause de négligence.

Mais un peu auparavant lors de l'antiquité, les romains pratiquaient l'Haspartum, qui s'est développé au sein de l'Europe au fur et à mesure. Au moyen âge, l'Haspartum devient choulle ou souille, qui se décrit comme un sport munit d'un « gros ballon de cuir que les joueurs, partagés en deux camps, se disputent ; chaque camp représente une paroisse, et celui qui transporte le ballon sur le territoire de l'autre paroisse est le gagnant. Ce jeu, très populaire a donné lieu fréquemment à des scènes brutales. » comme écrit dans la Grande Encyclopédie du XIXe siècle. Jusqu'en 1848 la souille et ses variantes auront le monopole du ballon rond. Les lois de Cambridge de 1848 unifieront toutes les règles (qui n'étaient pas les mêmes selon les équipes), même s'il aura fallu attendre la création de la Fifa Association et de la fédération anglaise, pour qu'une réelle réflexion sur les lois du jeu soit établie. C'est en 1863, le 26 octobre, qu'une réunion extraordinaire eu lieu entre plusieurs groupes, qui n'étaient pas encore convaincus par les règles imposées. La question de l'utilisation des mains était un vrai sujet de discorde, qui a donné la création d'une autre discipline nommée Rugby Football.

En 1871, la première compétition vu le jour, la FA Challenge Cup qui se faisait rejoindre par le premier championnat en 1888. La discipline commença par s'étendre en Europe, et fut développé à l'international par le biais des empires coloniaux.

Une discipline qui n'aura pas fini de faire parler d'elle, et certains événements auront beaucoup aidé au développement de ce sport.

b. Les événements marquants du football

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1863 : Fondation de la Football Association (FA) en Angleterre 1871 : Premier match international non-officiel (Angleterre-Ecosse) 1876 : Apparition des premiers joueurs professionnels à Sheffield 1891 : Arrivée du trio arbitral moderne sur les terrains

1900 : Première apparition du football aux J.O., Grande Bretagne championne olympique.

1902 : Lors d'une rencontre, une tribune s'effondre à Glasgow, 25 morts. 1903 : Les Anglais s'opposent à une fédération internationale.

1904 : Naissance de la FIFA à Paris, issu des fédérations Allemande, Belge, Danoise, Espagnole, Française, Néerlandaise, Suisse et Suédoise.

1905 : Premier transfert à hauteur de 1000 livres, de Alf Common en direction de Middlesbrough.

1908 : Fondation du premier syndicat de footballeurs professionnels en Angleterre 1924 : Création de la coupe du monde au sein de la FIFA

1930 : Première organisation de la coupe du monde, remporté par le pays organisateur,

l'Uruguay

1932 : Autorisation du professionnalisme en France.

1955 : Le quotidien sportif français l'Equipe, fonde la coupe d'Europe des Clubs Champions (Ligue des Champions) remportée par le Real Madrid en 1956.

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1989 : Drame de Sheffield : 96 supporters de Liverpool meurent, pris au piège des grilles censées sécuriser le terrain

1991 : Star du football, Diego Maradona est considéré comme un dieu dans son pays. Il est déclaré positif à la cocaïne, ce qui impact énormément l'image du footballeur à l'échelle de la société.

1992 : Drame de Furiani : une tribune s'effondre à Bastia, 18 morts et 2300 blessés.

Le loisir étant devenu tellement important dans la société qu'il était donc logique de voir une opportunité financière derrière tant d'engouement.

B. La professionnalisation de la discipline

a. Du loisir à l'entreprise, naissance du revenu

C'est en Angleterre en 1885 que le football devient professionnel, comme vu auparavant, les règles étaient un élément de discorde donc la professionnalisation a également été un moyen d'unifier et de structurer les limites de ce sport, du moins sur le terrain. Un sport est dit professionnel lorsque ses pratiquants vivent de l'activité physique. Les premières sources de revenus sont apparus dans le nord du pays, et plus difficilement dans le sud qui n'acceptait pas cette mixité sociale. Le sud était en majorité composé de club classique qui considérait que la pratique du football était réservée à une élite sociale, et donc la rendre accessible à n'importe qui pourrait bouleverser les moeurs, et la société. Le nord qui lui était dominé par l'industrie a vécu cette révolution d'une autre manière, les clubs étaient en général possédés par des grands patrons très riches, mais qui n'hésitaient pas à rémunérer gracieusement leurs joueurs au même titre qu'un ingénieur qu'ils embaucheraient pour leur usine. Pendant 5 ans, à partir de 1888, le championnat (appelé League) regroupe uniquement les clubs du nord, qui n'arrangeait pas les affaires du premier club sudiste à se professionnaliser, les Gunners d'Arsenal, club de Londres. Les clubs du sud fut contraint de jouer dans une ligue en opposition à la ligue du Nord, la Southern League, qui fut son apparition en 1894. Cette

ligue disparue en 1920, au moment où tous les clubs d'Angleterre décidèrent de rejoindre la League. Mais à l'instar du cricket, tennis ou encore hockey sur gazon, le football n'est pas un sport « noble » et donc a eu du mal à se développer dans l'empire britannique. Entre 1920 et 1935 plusieurs nations sud-américaine et européenne autorisent le professionnalisme. Mais s'ils sont dans la mesure de débourser de l'argent, c'est qu'ils en gagnent à côté. La rentrée d'argent est arrivée par les recettes que faisaient les clubs aux guichets, l'engouement étant tellement important, qu'il passa d'une affluence de 4 639 spectateurs en moyenne en 1888, à 20 000 spectateurs en 1913. Jusqu'en 1990, les recettes aux guichets représentent l'essentiels des budgets des clubs, là où les affluences ne cessent de grimper. Le sponsoring apparut assez tardivement sur les maillots, l'autorisation d'arborer une publicité sur le maillot date d'Octobre 1969. D'origine, la Ligue Française tenta d'imposer à tous les clubs le même sponsor de maillot, ce que les clubs n'acceptèrent pas en 1968. En 1982, l'UEFA (Union of European Football Associations) autorise les publicités sur les maillots, hormis pour les différentes finales (en 1995, la finale fut également autorisée). La FIFA quant à elle, refuse les publicités sur les maillots d'équipe nationale. Avec la technologie, un nouveau revenu presque insignifiant (au début) fait son apparition, les droits TV et radio, ceux-ci représentaient en moyenne 1% des recettes des clubs en 1980, et ça ne concernait que les clubs disputant les compétitions européennes. En 1983 en Angleterre, les premiers contrats de retransmissions de championnat sont signés, 1984 pour la France. Au début les clubs n'étaient pas favorables à ses accords car la télévision n'était pas prête à mettre de montant suffisant aux yeux des équipes. Mais la concurrence entre les différentes chaines permet au droit TV d'exploser, pour le plus grand bonheur des clubs. Fin des années 90, les droits TV représentent deux tiers des recettes générales des clubs de première division. Le football étant devenu une véritable machine monétaire avec un marché qui représente 400 milliards d'euros à travers le monde, des instances sont primordiales pour garder un écosystème juste et durable.

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b. Création des instances

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De manière non chronologique nous allons voir les différentes instances présentes dans le football, et leurs missions, mais tout d'abord qu'est-ce qu'une instance ? C'est une institution qui a le pouvoir de décider, comme un juge.

FIFA (Fédération Internationale de Football Association)

Créée le 21 mai 1904 à Paris, la FIFA est l'instance suprême du football dans le monde entier, et directement affilié au Comité International Olympique. Elle a pour but de développer et gérer le football (foot à 11, futsal, et beach soccer) à travers le monde. Également à l'initiative de la création de la coupe du monde en 1924, cet organisme contrôle le fonctionnement du football, s'occupe de l'organisation de la coupe du monde de football, et bien qu'étant une association non lucrative de manière officielle, elle réalise pour autant un chiffre d'affaire immense dût à l'organisation de compétition et du sponsoring. Cette entité qui est censée être incontestable et référente a récemment était au coeur de certaines affaires de corruption dont l'ancien président de la FIFA, Sepp Blatter. La légitimité de la FIFA reste fragile malgré l'arrivée de son successeur Gianni Infantino. 211 nations sont rattachées à la FIFA via leur organisme et fédération respective.

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UEFA (Union of European Football Associations)

Créée le 15 juin 1954, l'UEFA oeuvre sous l'égide de la FIFA, sur le territoire Européen, comme le fait la CONCACAF (Confederation Of North, Central American and Caribbean Association Football), la CONMEBOL (Confederacion Sudamericana de Futbol), la CAF (Confédération Africaine de Football), la AFC (Asian Football Confederation) et la OFC ( Oceania Football Confederation) dans leur territoire respectif. L'UEFA organise le championnat d'Europe, la Ligue des champions, la ligue Europa, et la Supercoupe de l'UEFA. Le président de l'UEFA est automatiquement vice-président de la FIFA, ce qui fait que Michel Platini ancien président de l'UEFA fut également impliqué dans les affaires de corruption qu'a connu la FIFA.

FFF (Fédération Française de Football)

Créée le 7 avril 1919, pour succéder au Comité Français Interfédéral, la FFF est chargé de l'organisation et la pratique du football en France. Affiliée à la FIFA et l'UEFA, la France est une nation importante de l'environnement européen et mondiale du football. Dans ses attributions elle est également en charge de la bonne réalisation des missions de la LFA (Ligue du Football Amateur) et de la LFP (Ligue de football Professionnel) à travers les différents districts, d'entretenir les relations avec les instances supérieurs de football, les autres organismes sportifs nationaux et les pouvoirs publics. Ainsi toutes les compétitions de football sont indirectement rattachées à la FFF.

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LFP (Ligue de Football Professionnel)

Créée en 1946, la LFP a pour mission d'organiser, gérer et réglementer le football professionnel en France. Ces missions sont également liées à la formation où la FFF via la LFP instaure des méthodes de formation. La LFP est l'organisatrice de la Ligue 1 et de la Ligue 2.

DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion)

Créée en 1984, la DNCG est une commission indépendante hébergée par la Ligue de Football Professionnel (LFP) en charge de surveiller les finances des clubs professionnels en France. Elle a le pouvoir de sanctionner les clubs sur leur effectif, et sur leur participation à une compétition.

Donc comme nous l'avons vu, le football est structuré de manière à s'auto gérer, de manière hiérarchique, avec une instance supérieure, qui délègue aux différentes instances territoriales. Mais au-delà d'organiser, gérer, et encadrer le football, ces instances ont aussi pour devoir de sanctionner, que ce soit sur le sportif, le financier ou encore l'extra sportif. Par exemple en termes de sportif, ces instances doivent décider de la sanction qu'écopera un joueur après avoir reçu un carton rouge. Tous les jeudis la LFP examine les différents cas qui se sont passés sur les terrains. En termes de finance, les instances ont instauré des règlements que ce soit sur les transferts, sur les salaires, les commissions, la billetterie, et bien d'autres... Le suivi et le bon respect de ce

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règlement leur est donc confié. Et les sanctions sont drastiques en général lorsque les clubs sont sanctionnés sur le plan financier, si l'on prend le fair-play financier (FPF) de l'UEFA, qui consiste à éviter des injections de fonds trop conséquentes (concurrence déloyale), l'amende qu'a reçu Manchester City pour non-respect du FPF, est à hauteur de 30 millions d'euros et une interdiction de participer aux différentes compétitions européennes pendant 2 ans ! La DNCG quant à eux sont dans la capacité de rétrograder certaines équipes où de les empêcher de monter dans la division supérieure si les finances sont jugées insuffisantes ou si les clubs ont manqué au règlement. En termes d'extra-sportif, les différentes instances font face à un grand nombre de cas différents. Le racisme, l'homophobie, la misogynie, la diffamation en général, les fumigènes, les débordements de certains supporters, dégradation des stades, violence hors du terrain, propos déplacés de certains acteurs direct du football (joueurs, staff, arbitre, direction), non-respect des démarches administratives, tentative de fraude, corruption et bien d'autres. Voilà des faits qui sont également sous la juridiction des instances territoriales, qui sont en général sanctionnés par des amendes, ou même des huis-clos qui pénalisent en général les équipes sur un point de vue sportif (manque du soutien de leur supporter) et sur le plan financier (perte des recettes de la billetterie) mais donc comme observé précédemment les causes de ces sanctions extra-sportives sont souvent liées aux supporters qui ont désormais une place majeur dans l'écosystème du football.

Les instances ont dû être mise en place pour contrôler les acteurs professionnels du football, mais aussi pour contenir la masse d'individu suivant le football : les supporters.

C. Les supporters

a. Qu'est-ce qu'un supporter ?

Cette communauté si importante s'intéresse au football de différentes manières, cette manière va de la fréquence de la présence au stade, la régularité du suivi de l'actualité footballistique, la nature de l'intérêt (centrée sur le jeu, un joueur, des ambiances, des clubs), la fréquence du suivi des matchs à la télévision ou à la radio et surtout l'intensité de l'intérêt pour ces facteurs. La différence existentielle entre un spectateur et un

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supporter est structurée également par leur motivation ou encore leur intérêt. Un spectateur recherche un spectacle de qualité, sans se soucier de l'équipe qui le lui offre, il vient chercher un contenu et non un résultat. Alors qu'un supporter désire en premier lieu la victoire de l'équipe (joueurs ?) qu'il a dans le coeur, il a un avis complètement subjectif sur le contenu du match, qu'un spectateur qui arrivera à être objectif sur ce qu'il verra. Un supporter aura du mal à apprécier les belles actions de l'équipe adverse, il sera contrarié et voudra absolument encourager ses protégés pour qu'il remporte la rencontre. L'idée reçu veut qu'au stade, le supporter soit actif et le spectateur passif. La réalité est que le supporter est actif, à sa manière, il cri, il encourage, il soutient, il chante, donc oui il est actif, très actif. Mais le spectateur l'est également à sa manière, il discute, il échange avec ses voisins de travées, il observe et applaudit ce qu'il aime. Un supporter n'est pas qu'un fervent défenseur de son club, en grande majorité le supporter est un amateur de football dans sa généralité, il est amateur de la qualité de jeu, et de l'actualité en général. Cependant certaines personnes sont supporter d'un club sans pour autant être fan de football, cela peut être dû à supporter le club de sa ville, son pays, par sentiment d'appartenance uniquement, ou bien pour l'ambiance que l'on peut retrouver au stade.

Un match regroupe des tensions, l'affrontement et la rivalité que l'on peut voir sur le terrain se retrouve également dans les tribunes du côté des supporters. Le supporter de l'équipe A voudra absolument chanter et encourager son équipe, et le faire mieux que le supporter de l'équipe B. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu'avant tout le supporter est un individu rempli d'émotion, que ça soit la joie, la colère, la tristesse, la surprise, la vie de supporter n'est pas un long fleuve tranquille, et connait ses péripéties. Le supporter va réagir en fonction de ses émotions, et ses émotions vont être régulés par

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la confrontation entre les affinités qu'il a pour un club ou un joueur avec son environnement footballistique. Prenons l'exemple du supporter de l'équipe A, il ressentira de la joie lorsque son équipe gagnera, de la tristesse lorsque son équipe perdra, de la surprise quand son équipe marquera un but inespéré contre la meilleure équipe du championnat, et de la colère quand l'arbitre prendra une décision estimé injuste en sa défaveur. Comme vu précédemment les supporters ont une vision subjective de la rencontre, un supporter de l'équipe A ressentira de la joie lorsque son équipe marquera contre l'équipe B, qui provoquera de la tristesse du côté du supporter de l'équipe B. L'opposition des émotions peut créer de la rivalité, de la tension entre les différents supporters, allant du simple désaccord, à des événements beaucoup plus violents. De l'autre côté, il peut également créer certaines unions, comme nous pouvons le voir dans les stades où les supporters d'une équipe ne font qu'un, malgré le fait qu'ils ne se connaissent pas, ils se rejoignent par la passion et le sentiment d'appartenance.

Il n'a pas que ce rôle de consommateur de jeu, il est aussi pleinement impliqué sur les points marketing et communication (et bien d'autres) du football !

b. Son importance dans l'écosystème football actuel

Comme vu précédemment le supporter est pleinement impliqué dans le monde du football pur, que ce soit avant, pendant ou encore après le match, pour certains le football étant une partie majeure de leur quotidien, il faut les impliquer au mieux (et de manière rentable) à l'environnement d'une entité sportive.

Pour accéder à cette idéal, le supporter est étudié, est chouchouté, ou bien encore mis au coeur de la stratégie des clubs. En faisant un petit tour sur les différents réseaux ou site internet de différents clubs on peut voir différentes stratégies, mais toujours le même message : embarquer son public dans l'aventure. Les différentes définitions du marketing, de la communication, ou encore de l'événementiel sont toutes ciblés consommateur, et le consommateur dans le monde du football se nomme supporter, il est la cible n°1 des entreprises sportives. Nous allons prendre en exemple le travail effectué par Kylian Mbappé, qui développe son image de marque en sortant une collection de produit en collaboration avec Nike qui se nomme Mbappé X Bondy. Cette

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collection a pour but de laisser n'importe quel jeune de quartier, de s'identifier à la nouvelle star française. De même pour la façade d'un immeuble qui a été peint à l'effigie de Mbappé, symbole d'une fierté communale, régionale ou encore nationale.

Un club comme le LOSC qui segmente son offre de billetterie de plus en plus avec pour objectif de permettre au spectateur/supporter de s'identifier à l'offre en question. Offre étudiante, famille, groupe de supporter, VIP, CE, etc. L'idée est que la personne qui est susceptible de venir voir le match soit dans un climat propre à ce qu'il connait, et se retrouve dans la communauté présente avec lui en tribune. Pour certaines familles, le concept est d'autant plus intéressant dans la mesure où des parents peuvent craindre les débordements, la violence en tribune de la part d'autres supporters, ils se retrouvent donc en sécurité.

Et enfin si nous prenons une fédération comme la FFF (Fédération Française de Football), qui ne cesse de communiquer via son slogan « Fiers d'être Bleus » qui rejoint le sentiment d'appartenance, et de défendre les couleurs de son équipe, quand bien même que c'est une équipe nationale qui regroupe en majorité des supporters nationalistes. L'enjeux est plus vaste pour la FFF, qui est d'embarquer un public qui n'est pas forcément fan de football, et c'est ce qu'on peut voir lors des compétitions nationales, où les personnes devant leurs écrans représente une grande variété, homme, femme, enfant, adulte, toutes professions etc.

Les points qui viennent d'être abordés ont bien entendus un intérêt financier, les retombés économiques de ce genre d'action rentre dans l'idée d'un cercle vertueux prévu pour assurer la pérennité financière d'un club, qui avant tout, est une entreprise. La masse de supporter associé à leur pouvoir d'achat représente donc une partie de l'argent que l'on retrouve dans l'écosystème d'une entreprise, mais il y a d'autres ressources. Outre les revenus de droits télé (qui sont eux aussi indirectement versés par des consommateurs de sport), les sommes versées par les institutions, et l'argent récupéré via les transferts (provenant des autres écosystèmes de club, donc d'autres consommateur de football en partie), il y a le sponsoring, qui se rapproche de l'offre proposées aux particuliers. Le sponsoring qui se résume simplement à être une aide

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financière à des fins publicitaires ou promotionnelles. Ce type de revenus n'est pas à négliger, et a pour but d'également emmener une entreprise dans l'aventure d'une équipe, de plus de bénéficier de l'immense vitrine qu'un club de football représente. Ce principe est différent de la démarche supporter, qui est vraiment associées au BtoC et la démarche sponsoring qui est du BtoB. Les notions émotionnelles et les motivations ne sont pas les mêmes du côté entrepreneurial que du côté du consommateurs classique. La cible principale du club est donc le supporter qui est un acteur plus qu'important dans son écosystème. De plus, l'individu que représente le supporter est également une source de communication et de motivation marketing, il sera le premier à partager les actualités de son équipe, le premier à arborer les couleurs et les valeurs de son équipe dans la vie de tous les jours, donc en soit l'investissement placés en communication est également dans le but de bénéficier de ses relais que sont les supporters.

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Le supporter est donc le principal amplificateur et communiquant du football, par son implication mais aussi par la masse d'individu concernée et qui se rassemble pour transmettre le même message.

2. Le phénomène d'union

A. La définition de l'union

a. Définition littéraire

« Relation existante entre deux ou plusieurs choses, deux ou plusieurs personnes qui forment un ensemble. »

« Conformité de sentiments, de pensées, de comportements entre des personnes ou des groupes. »

« Action de réunir, de rassembler, d'associer des éléments jusqu'alors séparés. »

« Groupement de personnes ou de collectivités associées pour mener une action, défendre une même cause. »

Définitions issues du dictionnaire Larousse.

b. Définition sociologique

La sociologie étant la science qui étudie l'homme dans son rapport avec les autres, inclus quoi qu'il en soit des phénomènes d'unions, peu importe sa spécialisation. L'étymologie d'union provient du latin « unus » qui signifie « un », et donc un état d'unification. L'union présente un système basé sur des ententes de personnes physiques ou morales qui provoquent des interactions entre eux. Ensuite, l'Homme est un animal grégaire, qui vit en communauté, et qui va préférer imiter les comportements d'autrui. La définition littéraire et sociologique de l'union, trop restreinte, doit nécessairement être complété par son histoire.

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B. L'union dans l'histoire

a. Un phénomène structurant les organisations 1. de manière générale

L'union est un concept qui ne touche pas que l'humain mais également les organisations. Qu'est-ce qu'une organisation ? Une association, une entreprise, une administration, toute entité qui a un but, des objectifs. Dans l'histoire nous avons pu voir que l'union a pu structurer la société, et différentes organisations qui en font la réussite actuelle. Nous pouvons voir que l'union est présente dans énormément de secteur, et pas seulement dans le football.

En politique par exemple en 1914, d'aout à octobre 1915, les différents partis se retrouvent dans le gouvernement, et s'unissent. Plus récemment, Nicolas Dupont Aignan (au nom de son parti) a décidé de s'unir à Marine Le Pen lors des élections présidentielles, en soutenant ses idées, et en demandant à ses électeurs de rejoindre le partie Rassemblement national. En droit, le contrat de prestation peut unir deux entreprises à travers un accord signé entre les deux organisations. Ou encore quand un contrat par lequel les créanciers s'unissent pour faire d'un commun accord, la liquidation des liens de leurs débiteurs. En économie, où certaines entreprises unissent leur capital pour ne former qu'un et donc être copropriétaire d'une entreprise annexe. Sur un aspect religieux également où nous avons pu voir l'Eglise romaine et l'Eglise byzantine se réconcilier pour créer en 1893, l'union des églises. Pendant la guerre nous avons également assisté à l'union de certains pays contre d'autres nations, le Japon s'est rapproché de l'Allemagne de l'Est contre les Etats-Unis par exemple. L'union entre différents groupe date de la nuit des temps, auparavant les mariages qui sont synonymes d'unions avaient pour but non d'unir des personnes en fonction de leurs sentiments, mais en fonction des apports que les familles respectives pouvaient apportées à l'autre. Des terres, des sommes d'argent, des titres de noblesses, tant de chose qui ne sont liés qu'à des intérêts entre royaume. L'Union Européenne (UE) est également un bon exemple d'union, qui a permis une législation unifiée, et qui a rendu chaque pays plus fort grâce aux différents soutiens des pays membres, avec une forme

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de solidarité. Le football a aussi bénéficié de cette structuration des organisations pour se fédérer.

2. dans le football

Le football a son histoire comme vu précédemment, et l'union est l'essence même de la naissance de cette pratique qui résulte d'une association de plusieurs individus pour pratiquer le Cuju originel, jusqu'au sport qu'on connait actuellement à 11 contre 11, sans parler de la masse de supporters qui s'unit derrière le football. Mais l'union n'est pas que chez les êtres humains, et fait le bonheur de certaines entreprises du football. L'union la plus marquante reste celle qui implique les nations Allemande, Belge, Danoise, Espagnole, Française, Néerlandaise, Suisse et Suédoise, qui a donné naissance à la FIFA, alors que l'Angleterre refusait une fédération internationale estimant qu'il devait rester pionnier et seul maitre des règles du football. Une union qui a permis de réunir les différentes nations, différentes cultures, à faire évoluer le football de manière global. La FIFA a cette mission de réunir encore aujourd'hui. On peut voir aussi des clubs se fusionner pour survivre, comme l'on fait le club de Quevilly et de Rouen ce qui a permis la survie financière des clubs, protégés des emplois, et surtout accéder au rang professionnel en 2017. Les histoires de naming sur des compétitions ou encore des stades sont notamment existants grâce à des sommes exorbitantes, mais les deux parties sortes vainqueurs de ces unions. Lorsqu'un club comme Manchester City accepte de renommer son stade l'Eithad Stadium (Eithad est une compagnie aérienne originaire d'Abu Dhabi), l'accord tourne autour de 19,1 millions d'euros. Eithad bénéficie de la notoriété que Manchester City possède, ce qui est une vitrine conséquente pour la marque. Orange Vélodrome (Marseille), Groupama Stadium (Lyon), Emirates Stadium (Arsenal, Londres), Allianz Rivera (Nice), Allianz Arena (Munich), les exemples sont

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nombreux, et lucratif pour les clubs (ou les communes) possédant un stade qui héberge une équipe de notoriété au moins national.

Il y a des pratiques qui ne sont parfois pas légal partout dans le monde, désormais interdite en Europe l'accord tripartie pour l'achat d'un joueur n'est plus accepté, mais au Brésil il est encore possible pour des fonds d'investissements, de payer une partie d'un transfert d'un joueur d'une équipe à une autre. En fonction du pourcentage du transfert, le fond d'investissement possède par exemple les droits à l'image du joueur en question, et bien entendu sont dans la capacité de vendre leur part, et de toucher une plus-value lors d'un transfert futur. Prenons l'exemple d'Elaquim Mangala, ex-international français, il est transféré du Standard de Liège au FC Porto en 2011 pour 6,8 millions d'euros, déboursé en réalité à 33,3 % par Doyen Sport Investments Limited (Holding), soit 2,3 millions d'euros, tandis que le FC Porto s'acquittait d'un chèque de 4,5 millions d'euros. En aout 2014, Elaquim Mangala est transféré à Manchester City pour 54 millions d'euros, mais la réalité est qu'ils ont déboursés 30,5 millions d'euros auprès du club portugais et 23,5 millions d'euros au fond d'investissement, à travers deux négociations parallèles. Depuis 2015, cette pratique est interdite en Europe.

Une union n'est pas forcément source de réussite, ou n'est pas forcément positive, nous n'allons pas s'étaler sur ce sujet étant donné que ce n'est pas pertinent dans l'étude de notre sujet. Que l'union soit néfaste, ou associée à un échec, nous ne voyons pas l'intérêt de le différencier avec l'union « positive » comme on l'entend au premier abord, car nous étudions l'union (sous la face positive) et la désunion (sous la face négative) dans le football. Au-delà des unions entre organisations, les humains s'unissent également.

b. Un phénomène activateur de relations humaines 1. de manière générale

Comme vu plus haut dans la définition, l'union entre être humain est provoquée par des sentiments, qu'il soit la colère, l'amour, la joie, ou tout autres ressentis. La haine, la colère associe certaines personnes dans un mouvement, si l'on prend les malheureux événements de 39-45, les gens s'unissaient dans l'idéologie nazi, ce qui a créé une forme

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d'union chez les personnes endoctrinées par Hitler. Les phénomènes liés à la haine sont nombreux, KKK, Black Panthers et d'autres mouvements/groupes qui ont réunis de nombreuses personnes. L'union résulte d'amour parfois, un couple (pas forcément un mariage) rassemble deux personnes qui partagent des moments ensembles, des objectifs, une vision commune. Nos parents (en majorité) sont les exemples de ce système d'union, qui se sont aimés (ou s'aiment toujours pour les plus courageux), et qui ont réalisé des projets communs. Les unions humaines, sont provoquées généralement par des motivations émotionnelles, mais peuvent aussi être générées par des intérêts communs, un mariage arrangé par exemple peut faire l'affaire d'un échange de bons procédés comme l'obtention des papiers d'identités pour l'un, et une somme d'argent pour l'autre, mais malgré tout, deux êtres humains s'unissent dans une action, qui ici est le mariage. Une cause rassemble, les manifestations auxquelles nous pouvons assister en France depuis bien longtemps sont un exemple, les manifestants circulent ensemble, sans forcément se connaitre, mais milite pour la même chose que ce soit la réforme des retraites, l'écologie, ils sont tous unis et solidaires par rapport à une cause. Les relations humaines sont omniprésentes dans le football, voire même amplifiées par les émotions que génère la discipline.

2. dans le football

Le football est un sport collectif, donc l'union est évidente rien par ce facteur. L'union et le football sont une relation qui est vitale à l'un comme à l'autre, le football rassemble des centaines de millions de personnes, et les centaines de millions de personnes font le football et tous l'écosystème qui le compose. Nombreuses sont les émotions que l'on retrouve dans le football, nous voyons des foules qui se comptent en milliers de personne se déplacer dans les stades, pour suivre un événement de football. Le douzième homme est le storytelling de l'union entre le supporter et son équipe par exemple. Si on reprend l'histoire, c'est intéressant de voir que le Cuju est issu d'une réflexion collective, à la base en tant qu'entrainement militaire pour l'armée chinoise, qui a été créer dans un intérêt d'équipe. Et si l'on reprend les définitions, on peut considérer que les unions de joueurs rentre dans ce phénomène activateur de relations humaines, plusieurs exemples : la BBC qui regroupait les joueurs Bale, Benzema et

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Ronaldo, ont formés une union qui a fait des ravages sur les terrains au 21e siècle, et qui a permis au Real Madrid de soulever quelques trophées tout comme les Galactiques de Zidane, Figo, Beckham... Une charnière centrale (autrement appelé une défense centrale) est en générale composée de deux joueurs, et parfois cette paire fait des miracles, comme celle du Milan AC avec Maldini et Nesta au début des années 2000, qui a écoeuré pas mal d'attaquant. L'union de Marcelo Bielsa, ancien entraineur de Marseille, et Benjamin Mendy, qui a provoqué un changement brutal dans le jeu du latéral français, et une plus-value énorme dans le jeu de Marseille. Des unions qui ont profités à des équipes, des collectifs. L'union humaine dans le monde du football à différentes faces, tout d'abord en termes de compétences qui s'associe, en terme d'idée identique, ou encore d'émotion qui peuvent créer une association. Comme Romeyer, et Caiazzo peuvent en témoigner, les deux dirigeants de Saint Etienne, sont tous deux présidents du club, et cela résulte d'idées partagées, et d'une vision commune. Ensuite, chaque année les 20 meilleurs entraineurs du monde se réunissent pour échanger au sujet de l'évolution du football, et propose de nouvelles règles, ce qui a donné les évolutions concernant le coup d'envoi, le dégagement du gardien et bien d'autres. Venons-en aux émotions, qui sont des vecteurs incontournables du monde du football, l'union que forme le public avec son équipe est issue de l'union de milliers de supporters entre eux, et pour justifier nos propos nous allons prendre deux exemples : Liverpool FC et l'équipe de France en 2018.

Liverpool FC

Club anglais fondé en 1892, faisant partie des cadors européen et mondial, logeant au stade d'Anfield étant réputé pour l'ambiance perçue lors des matchs des Reds de Liverpool. 54 074 places, et autant de supporters présents pour encouragés leur équipe, et notamment avec ce « You'll never walk alone » qui est chanté avant chaque coup d'envoi par le public entier, et même certains joueurs, un message qui en dit long, « tu ne marcheras jamais seul » pour retrouver ce sentiment d'union avec leurs joueurs.

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Equipe de France 2018

L'épopée menant au titre de champion du monde a été formidable sur le terrain tout comme sur le territoire français, car le phénomène a réuni tous les français dans les rues, les bars, etc. Que ce soient les personnes âgées, les jeunes, les enfants, les adultes, les hommes, les femmes, et toutes les personnes ressentant ce sentiment de fierté de voir leur pays triomphé, sont allés encourager leur équipe de football ensemble. Un beau phénomène d'union, qui a rassemblé un public riche et divers qui partageaient un sentiment d'appartenance également autour du football.

Les consommateurs de football sont compris dans cette mesure d'union, et comme dis précédemment le football en bénéficie largement. Plus de 275 millions de licenciés (pratiquants déclarés), plus d'un milliard de personne ont vues la coupe du monde à la télévision en 2018, et ce ne sont que les chiffres déclarés. L'engouement qu'il y a autour du football est phénoménal est les images en parlerons pour elle-même.

Comme dans tout phénomène, un pendant existe, cette règle s'applique également pour le phénomène d'union.

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3. Le phénomène de désunion

A. La définition de la désunion

a. Définition littéraire

« Séparation, disjonction » pour ce qui est d'une désunion sur un point physique. « Désaccord, mésintelligence » pour ce qui est d'une désunion sur un point moral. Dictionnaire Larousse

b. Définition sociologique

La désunion est un cas présent et dérangeant dans la société que nous connaissons, surtout pour ce que ça provoque. L'étymologie reste la même que « union », « unus », qui signifie « un » mais avec le préfixe « dés- » le mot signifie le contraire, et casse donc ce principe d'unicité. Il a été prouvé que l'être humain va favoriser l'identification d'un ennemi, d'une cause à combattre, plutôt qu'admettre une infériorité, d'avoir tort, ou élément allant contre nos convictions primaires. Ce système résulte d'une solution de facilité qui est propre à l'Homme. La désunion est forte car elle ne résulte pas de l'indifférence, mais vraiment d'agir contre, d'être contre une idéologie.

B. La désunion dans l'histoire

a. Un phénomène qui divise les organisations

1. de manière générale

Les exemples de désunion au niveau des organisations sont peu fréquents dans la mesure où les relations sont basées sur des accords financiers, ou d'intérêts. Malgré tout cela arrive, pour désaccord financier sur la signature d'un nouveau contrat, avantage en termes de notoriété insuffisant, changement de cible, ou bien d'autres facteurs poussant une entreprise à arrêter un partenariat ou à ne pas le renouveler. En termes d'exemple, on peut prendre de Suzuki qui a décidé en 2011 de stopper son partenariat avec Volkswagen qui reposer sur des échanges technologiques, mais heurté

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par le scandale qu'a vécu la marque allemande en 2009 concernant les émissions de Co2, ils ont décidé de stopper cet accord. De même pour la maison Andersen, au début des années 2000 la justice attaque l'entreprise pour avoir détruit plus de 50 caisses de 60kg rempli de document. Les plus gros clients d'Andersen les lâchent, FedEx, Merck, Ford, et d'autres, changent de prestataire, et la chaine de casino du New Jersey rompt le contrat avec le cabinet sous prétexte d'être « trop louche ». Le football a aussi subi ces divisions.

2. dans le football

Le football connait ce genre de scandale, de division d'organisation, depuis ses débuts, car comme présenté dans l'histoire du football, des clubs du sud de l'Angleterre se sont séparés des accords les liants au championnat sudiste, pour rejoindre le championnat du nord, qui était plus ouvert à la professionnalisation. Une désunion qui ouvre sur une autre union. Nous avons également pu voir des partenaires de la FIFA tel que Visa menaçait de rompre leur contrat si l'image de l'instance suprême du football ne guérissait pas rapidement, après avoir subi les affaires de corruption concernant les attributions de certaines compétitions contre des pots de vins. Il y a aussi des simples contrats qui arrivent à échéances, et qui ne sont pas renouvelés, ce qui sonnent donc la fin d'un partenariat, et d'une séparation d'entreprises. Mais que ce soit interne ou externe au football, la société est aussi fragilisée par cet acte de désunion.

c. Un phénomène qui fragilise les relations humaines 1. De manière générale

La division qui est présente dans la société lui fait du mal, que ce soit à travers le racisme, l'homophobie, ou tout autre acte de discrimination. L'union qui résulte de mariage, d'idée novatrice, de partage de compétence, d'amitié durable et sincère, voit la désunion rompre tout ceci, avec des divorces, des faillites, des guerres. Dans l'histoire nous avons pu voir que la différence crée la désunion, et l'esclavage en est un exemple. L'Homme blanc a jugé qu'un Homme noir n'était pas son égal, ne méritait rien d'autre qu'être exploité, sans prendre conscience qu'il faisait souffrir tout une communauté, et l'histoire a fait souffrir une population, et les personnes ayant la peau noire, souffre

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encore de ce passé si lourd. La seconde guerre mondiale qui s'est déroulé au 20e siècle, avec le génocide sur la communauté juive, est également un symbole de cette division néfaste à la société. Une population entière fut tuée pour désaccord sur des croyances, différence ethnique, et d'autres pays se sont fait envahir par simple idée que les allemands étaient des êtres supérieurs aux autres pays. Les séquelles de la période 3945 sont encore présentes, la division fait mal, à son échelle. Des désunions plus banales, la séparation d'un père et d'une mère après un mariage, ou encore de simple relation amoureuse, voir encore amicale. Les divergences d'opinions sont nombreuses, et le football n'en est pas exempté.

2. dans le football

Comme cité dans l'histoire du football, ce sport en Angleterre était consacré pour les aristocrates et non pour les ouvriers, malgré le fait que le sport se démocratise, les ouvriers ne sont pas acceptés par les instances. Et puis, le football est dans un système de compétition, comme tous les sports où il n'est pas possible d'arriver à une formule gagnant/gagnant, donc l'union n'est pas possible dans le résultat. Les « riches » n'acceptaient donc pas les « pauvres » dans ce qu'il considérait être un sport pour leur classe sociale. C'est un choix de ne pas s'unir, de pas trouver des affinités uniquement via une passion commune. Les rivalités sont compliquées également, si l'on prend la rivalité historique entre l'Olympique de Marseille (OM) et le Paris Saint Germain (PSG), la rivalité va au-delà du terrain, et va jusque dans les rues, là où les supporters laissent place à des affrontements d'une grande violence (ce qui a provoqué certaines interdictions de déplacement de supporters). Parlons-en de cette rivalité, d'où vient-elle ? Encore de la désunion, provenant des désaccords, qui peut tendre les relations qu'on les humains entre eux. Le racisme également, des faits plutôt récurrents sont vus en Italie, avec Mario Balotelli qui lors d'un match entre Brescia et Cagliari à reçu des bruits de singes à chaque fois qu'il toucha le ballon. Des actes mysogines à Lyon, disant que la femme ne devait pas se positionner sur le football et devait « rester en cuisine ». La diffamation est présente dans tous les aspects du football. Une désunion externe au football est aussi possible. La désunion externe au football existe, le football n'unit pas tous les êtres humains au monde, « des hommes qui touchent des millions pour taper

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dans un ballon », certaines personnes ne se retrouvent pas dans ce sport et le rejette de manière plus ou moins forte, nous allons essayer de comprendre pourquoi.

Le football et son histoire ont prouvés que l'interaction sociale était indispensable dans son écosystème, et sur son importance. L'union comme la désunion y sont présentes, mais comme on a pu le voir, le jeu en lui-même n'apporte aucun fait de désunion. Si l'on met deux équipes sur un terrain, sans élément extérieur (rivalité, supporter, etc.) on ne retrouvera aucun format de désunion, la discipline est salie par ce qu'il en entoure, des gens violents, agressifs, manipulé par un football devenu un business qui rapporte beaucoup d'argent.

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Partie 2 : Etude empirique

Dans le cadre de ce mémoire il nous a été amené de faire une étude empirique de notre sujet, nous avons choisi de le faire sous deux aspects, le premier avec une enquête par questionnaire de 13 questions qui a pour but d'être rapide et essentiel, car il est difficile de captiver l'attention et le temps de quelqu'un qui n'a aucun intérêt à répondre à ce questionnaire, et essentiel dans la mesure où après s'être nous même questionné sur le phénomène de division et d'union présent dans le football, nous avons voulu comprendre les provenances de ces phénomènes, ainsi qu'avoir une vision extérieur complétement aléatoire de notre sujet. Une enquête par questionnaire c'est :

L'enquête par questionnaire est un outil méthodologique d'observation qui comprend un ensemble de questions s'enchaînant de manière structurée et logique.

Notre enchainement logique est structuré a été de partir d'une interrogation personnelle pour savoir qui avions nous en face de nous, puis nous avons voulu savoir l'attache du panel au sport, car quelqu'un qui suit le sport, peu importe lequel, sera capable de comprendre plus facilement son écosystème, sa médiatisation, ses valeurs, et les émotions ressenties. Une fois que ce fut fait, nous nous sommes concentrés sur la relation qu'avait la personne avec le football, pour avoir deux réponses primordiales : notre panel fait-il partie de la grande famille des fans de football (donc est-ce qu'ils sont également acteur de ce système) et également voire comment une personne non intéressée par le football réagi, et inversement. Une fois fait, nous avons voulu savoir si le football unissait, pourquoi, et comment, qu'est-ce qui rendait ce sport attractif, et qu'est-ce qui était le plus susceptible de les faire s'intéresser au football. C'est une manière de savoir où nous devrions capitaliser dans notre préconisation et ça nous permet aussi de comprendre pourquoi même s'il est critiqué, le football attire. Ensuite nous sommes allés nous renseigner sur l'autre aspect de notre mémoire, la désunion. Sous le même format que la partie précédente, avec quasiment les mêmes questions mais sous forme de désunion, pourquoi le football est critiqué, pourquoi il n'est pas aimé, qu'est-ce qui dérange le plus, où est le problème du football, le but est également de solutionner ces problèmes dans notre troisième partie.

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Ce questionnaire a été envoyé à tous les étudiants d'ISEFAC Lille, établissement regroupant des sections différentes tels que la section sport, luxe, communication, eSport, et évènementiel, ce qui permet déjà une variété de réponse, puis aux intervenants. Partagé également sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram. Un total de 164 réponses a été collectés. Nous avons choisi cette méthode car c'était le meilleur moyen d'avoir une réponse quantitative et variée, car c'est une problématique sociétale donc il était important d'avoir une réponse venant de la société. En exemple récent d'enquête par questionnaire nous avons trouvé FanStriker qui a effectué ce genre d'étude empirique concernant la reprise d'événement sportif après la crise sanitaire, auprès de la population française. Le questionnaire fut réalisé via Google Docs.

Nous avons également effectué une interview, nous aurions aimé en faire 3 avec des profils bien ciblés, mais les impératifs de nos cibles nous ont amenés à n'en faire qu'une. Nous avions pour but d'interroger une personne évoluant dans un club, un sportif professionnel, une personne évoluant dans un club ainsi qu'un professionnel ayant une activité indirecte avec le football. Nous n'avons réussi qu'a obtenir une interview qu'avec la dernière personne, qui est Maxime Nicolas, directeur des opérations chez St Once, traiteur du stade Pierre Mauroy et mandater par le LOSC pour effectuer la restauration des supporters lors des rencontres à domicile de l'équipe Lilloise. Qu'est-ce qu'une interview :

Technique d'étude qualitative consistant à faire parler la personne interviewée sur un sujet déterminé, en s'appuyant sur un guide d'entretien qui identifie les grands thèmes à aborder.

Il était important pour nous d'avoir un développement interne, et professionnelle dans la construction de notre mémoire, car le particulier a tendance à dire ce qu'il pense sans penser à la rationalité, la faisabilité des choses. Exerçant au coeur d'un événement sportif qu'est le match, nous avons pu recevoir un ressenti en plus d'une analyse par Monsieur Nicolas. Etant donné les circonstances, la rencontre n'a pas pu se faire, et nous avons convenus d'un rendez-vous téléphonique d'une heure.

PARTIE 3 : Préconisation

A. Exploitation des résultats

Après analyse il est intéressant de voir que nous avons 65,9% d'homme, et 34,1% de femme qui ont répondus à nos questions, ce qui est d'autant plus intéressant sachant que l'idée populaire dit que le football est un sport pour les hommes.

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La richesse de cette étude est également issue des différentes tranches d'âges qu'on peut recevoir dans notre étude, étant donné qu'on observe une population de tout âge, hormis celle des moins de 18 ans, qui aurait pu être intéressant étant donné que cette génération est née dans cette version du football. Plus de 80% de personne ont entre 18 et 24 ans, ce qui donne un oeil avisé sur cette manière plus inconsciente de voir le

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football et le monde qui l'entoure. Les catégories 25-34 ans et 34-45 ans, sont pertinentes sur leurs proximités respectives sur la manière de vivre les événements tel que la coupe du monde 1998, en comparaison avec ce qu'on a pu vivre en 2018, ou encore en 2016 et il en est de même pour tout ce qui gravite autour du football, tout ceci à bien évolué au cours des 20 dernières années. Au sujet de la dernière catégorie, les personnes ayant plus de 45 ans, nous estimons que ce regard peut avoir beaucoup plus de recule sur la situation, et sera beaucoup plus consciencieux des éléments extérieurs, de plus il pourra apporter son regard sur la société d'avant qui n'est plus la même via les réseaux sociaux et toute la technologie qui suit.

Il était important pour nous de connaitre le rapport que l'individu avait avec le sport, donc en se basant sur cinq possibilités ci-dessous, nous pouvons observer qu'il y a plus de 68% des personnes interogées qui pratiquent le sport pour leur loisir. La pratique nous intéresse d'autant plus que ça permet de voir qu'ils sont immiscés directement dans les valeurs du sport, ainsi que les bienfaits que la pratique procure.

Un sportif (semi) professionnel, qui représente uniquement 4,9% des réponses, va pouvoir nous livrer son ressenti sur ce qu'il voit autour de lui, la ferveur autour de sa discipline, son club, ou sa personne, en quelques sortes voir le comportement des supporters/spectateurs.

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Pour le professionnel dans le milieu du sport, un retour en minorité, équivalent à 3%, nous est intéressant car cette personne oeuvre pour et grâce à cette union en général, si il y a une activité (quelque soit ça nature) autour du sport, c'est bien parce qu'elle bénéficie de la ferveur présente autour du sport.

Les personnes suivant l'actualités représentent 32% de nos réponses, ils ont donc consciences de l'ecosystème présent dans le sport, les événements autour du sport, s'intéressent aux causes des événements et ont un avis surement plus analytique du sujet.

Et enfin, les personnes qui ne se retrouvent dans aucun des choix évoqués précédement, ont un rapport particulier avec le sport, qui serait trop infimes pour pouvoir l'étudier dans une étude de masse (non pas qu'il ne serait pas intéressant), ou bien n'ont absoluement aucun rapport avec le sport, ce qui paradoxalement est d'autant plus intéressant car nous parlons d'union et de désunion, donc savoir ce qui les éloignes du sport est pertinent.

Dans ce constat nous avons donc 84,1% des personnes qui ont un rapport avec le sport.

Après avoir vu le degré d'intérêt de ce panel sur un secteur vaste comme le sport, nous avons voulu nous concentrer sur le football, le domaine principal de notre mémoire. Evaluer le degré d'intérêt pour la discipline est une prise de position brève, sont-ils

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captivés par ce que le football dégage, ou au contraire. Nous considèrons que l'intérêt est réel a partir de six, cinq étant une médiane qui se positionne comme étant trop indécise.

91 personnes sur les 164 situent leur intérêt inférieur à 6, ce qui correspond à 55% des personnes, une majorité. 16,5% estiment leur intérêt à 1 pour le football, ce qui est la réponse la plus données sur cette question. Ce qu'on peut voir et que parmis les 84% de personnes ayant un rapport avec le sport, il y a 73 personnes qui s'intéressent au football de façon plus ou moins intense (21 réponses correspondant à 10), soit 44,5%. Cette information est à prendre sous plusieurs aspects : le football intéresse moins d'une personne sur deux, et bénéficie donc du côte de popularité non unanime, et incontestable ; mais le football attire 44,5% d'un panel de 164 personnes, et si on considère l'atomisation du monde sportif qui comporte une multitude de sport, tel que le rugby, le hockey, le basket-ball etc, (pas moins de 59 disciplines différentes rien qu'au Jeux Olympiques), réussir à attirer quasiment la moitié des personnes est un score remarquable.

La discorde est moindre lorsque l'on demande si l'on estime le football comme un phénomène fédérateur, on retrouve en majorité des réponses indiquant que le football réunit, fédère et unit.

Malgré le fait que ce soit une estimation, donc qui ne relève pas forcément d'un vécu, mais d'une impression plutôt, nous avons quand même regardé qui étaient les 6 personnes estimant le football comme non fédérateur. 5 femmes ayant entre 18 et 24 ans, 1 homme ayant entre 34 et 45 ans, 3 d'entre eux pratiquent le sport pour leur loisir et 3 qui n'ont aucun rapport avec le sport. Sur le meme barême que la question précédente, 82,4% des personnes estiment le football comme fédérateur.

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Cette question

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Pour cette question, une proposition à réponse multiple étaient possible, et ce qui est ressortit en majorité est la faculté à réunir à 76,8%, suivi par le jeu en lui-même avec 32,9%, les valeurs arrivent en 3e position avec 27,4% et la communication autour du sport avec 23,8%. Certaines personnes viennent donc sans forcément s'intéresser au sport, au football, mais le côté partage, union peut être un élément qui les attire au-delà même du spectacle proposé par les joueurs. 27,4% des personnes se retrouvent dans les valeurs que proposent le football (valeurs subjectives, propres à chacun), ce qui est quand même assez important. Les 76,8% de personnes qui aime le plus la faculté du football à réunir est gage d'espoir pour le football, et ce qui pourrait être un élément à capitaliser et exploiter pour se rapprocher de ses prospects.

Sur cette question, nous avons essayé de savoir si la population interrogée considérée le football comme élément de division sociale, et la réponse fut non à 64,6%. Réponse pour le moins étonnante selon nous, comme énuméré précédemment, les faits de division, d'exclusion sont nombreux mais ce qui est intéressant dans cette réponse c'est que le panel n'a pas conscience de ces événements, ou ne considère pas ces événements comme étant graves, ou notables.

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Comme énuméré dans la première partie, les événements qui ternissent l'image du football sont nombreux, et nous avons essayés de comprendre d'où viennent-ils ? Qui est responsable de ça ? En majorité, les supporters sont ressortis, étant considérés comme responsables à 81,7%, ciblé notamment aux vues de leur comportement pendant et hors des matchs, le supporter communique de manière impulsive et transmet rapidement sa ferveur comme sa haine. En deuxième position nous avons les médias à 48,8%, responsable d'interpréter des faits, des paroles du football qui, mal tourné, résulte d'une polémique. Les tensions entre différentes entités sportives (personnalité ou organisation) sont parfois issues des journaux qui sont les premiers relais des actualités sportives. 27,4% jugent responsables les clubs, fédérations et autres institutions, et au vu des polémiques récentes concernant la FIFA et l'UEFA pour les attributions arrangées de certaines compétitions, ça se comprend.

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Derrière cette question nous avons voulu savoir quels sont les éléments qui séparent le football de la population, et donc voir autour de quels vecteurs il faut travailler. En première position on retrouve les sommes d'argents investis, le football est un marché comme un autre, mais représentant des milliards d'euros, un nombre incalculable de transaction sont recensés chaque année, les salaires considérés comme excessifs sont au coeur de cette « gêne ». En deuxième position, en cohérence avec la question précédente, on retrouve l'attitude des supporters, mais une réponse que nous considérons plutôt comme une précision judicieuse est « l'attitude de certains supporters ». Car oui, il ne faut pas englober tous les supporters comme étant problématique, car ce n'est pas le cas, il n'existe pas uniquement des sauvages qui se battent à chaque match dans le football, il existe également des supporters bienveillant et amoureux de leur club qui viennent les soutenir de manière respectueuse. Le comportement des joueurs se retrouvent en troisième position, un joueur peut paraitre comme arrogant, pourri par l'argent, voyous, irrespectueux, etc. ce qui pose un problème à certaines personnes qui estiment qu'un joueur doit être irréprochable, car il est une forme d'exemple pour les plus jeunes.

Nous avons également pu recevoir des remarques supplémentaires, en voici certaines qui sont intéressantes à notifier :

C'est un sport que j'aime regarder à plusieurs, et surtout lors de grands

événements publics tels les coupes du Monde ou l'Euro. Je pense que les

médias devraient surveiller leurs propos et ne pas accorder plus

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d'importance à un sport qu'à la santé par exemple (aux vues des

événements actuels). Cela concoure à un agacement de certaines personnes

vis à vis de ce sport.

"Le football est un sport de gentlemen pratiqué par des voyous"

Le foot c'est un sport pouvant réunir plusieurs classes sociales sur un même

terrain pour « courir après un ballon ». On peut y jouer partout dans le

monde, il suffit d'un caillou et c'est parti. Il n'y a pas de pré requis pour en

faire. Mais ce sport a tellement de supporters que la part de « mauvais

supporters » est beaucoup plus grande ce qui laisse apparaître des gens qui

sont là prêt à tout pour déconcentrer l'équipe adverse (évidemment ça va

trop loin genre racisme etc.) et bien souvent ils ne seront jamais punis...

mais il suffit de voir l'état d'esprit en France après la victoire en CDM pour se

rendre compte de l'importance du foot !

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B. Questionnaire

Nom : Maxime Nicolas

Poste : Directeur des opérations - St Once

Age : 24 ans

Le rapport de ton activité professionnelle avec le football ?

Conditionné à une équipe, si elle ne joue plus, plus de travail, descente en division inférieur, plus de travail, et si l'hospitalité et l'accueil grand public, n'existait pas, pareil.

Mon job est dicté par un calendrier, créer par l'existence du football. Relation à participer à l'élaboration que génère le sportif.

Est-ce que ton activité professionnelle t'a donné une autre image du football ? Avant ? Après ?

Non, confirmation. Beaucoup d'argent, on travaille dans un monde qui est très autocentré sur le club, qui oublie que c'est juste « un club de foot », concentré sur le spectacle, donner du plaisir aux gens, monde beaucoup trop pris au sérieux. C'est un monde très fermé, une personnalité du sport est quelque chose de très sacralisée, non accès au football comme on veut (vestiaire, salle de presse, etc.), très guindé, et très difficile d'accès.

Est-ce que l'événementiel est indispensable au football ?

Oui bien sûr, c'est ce qu'on appelle la fan expérience, qui est incontournable, vivre une expérience, apporter autre chose qu'un match, sans le côté spectacle ça n'a plus rien à voir. Indispensable.

Point positif du football ? Le football vous a-t-il apporté quelque chose sur un point personnel ?

Oui, je me suis fait un réseau professionnel énorme grâce au football, dans la ligue, dans les clubs, et c'est intéressant car le foot est une manne très puissante.

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Indirectement un réseau amical via le travail, association humaine. Mais on assiste à du spectacle, on procure des émotions positives.

Point négatif du football ? Vous a-t-il causé des émotions négatives, ou des complications dans votre vie ?

Très prenant, parce que le football se considère être avant tout, il faut être disponible h24 pour le football, au LOSC on m'a déjà dit « le club passe avant tout », moindre petite chose qui ne vas pas, et c'est constamment amplifié, il manquait du pain dans une loge, on a réagi comme si c'était un acte très grave. On oublie trop souvent que ce n'est que du foot.

Est-ce que les supporters sont indispensables au football ? Pourquoi ?

Oui, économiquement, par les droits tv, un club n'a pas d'âme sans eux, et tu ne génères pas l'envie de consommer à un mec qui ne vient pas vivre une expérience avec des supporters. Le public est indispensable.

Le supporter n'est pas la cause d'un problème selon moi, si on prend l'exemple du Stade Rennais, supporter bien gérer, un club qui n'est pas dans la démesure, volonté de gérer les supporters. Si le club collabore avec les supporters ça se passera toujours bien. Travailler la ferveur plutôt que de travailler contre eux, je pense qu'il y a une Ligue anti-supporter parce que ça coute cher, parce qu'il faudrait les encadrer, etc. Si on prend l'exemple du LOSC, il y a peu d'incident à Lille, il gère la fan experience, relation avec les supporters, SLO (Supporter Liason Officer) obligatoire dans tous les clubs. Démarche de team manager auprès des supporters, et donc il gère les supporters et créer une

relation de confiance. Avec un dispositif comme celui-ci, ça nous permet d'avoir plus de contrôle sur nos supporters.

Est-ce que vous comprenez que certains ait une image négative du football ? Si oui pour quelles raisons on peut avoir une image négative ?

Oui et non. Pour moi l'argent est la raison qui frustre les gens. L'argent, les joueurs ne sont pas responsables d'être payés à ce prix-là, il y a un marché du football, car ce sont des personnalités, qui ont une image, qui grandissent et connues dans le monde entier.

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Le problème est qu'on en soit arrivé là, parce que le football n'est plus un match entre 22 joueurs, c'est un business. Selon moi, les gens sont frustrés, envieux de l'argent. Également le côté un peu mafieux, des gens ce sont mis pleins les poches, et ça dérange. Envieux, jaloux. Mentalité française.

Faudrait-il l'enlever ? (Point négatif)

Idéale mais pas possible, le football sans tous les engagements qu'il y a derrière c'est inenvisageable. Le traiteur, l'entreprise de sécurité, les fournisseurs, et tous les autres prestataires. Oui ça ferait du bien, le monde du foot face à la réalité, mais impossible. Revenir en arrière est impossible, le football est davantage un business, même pas du sport, c'est du spectacle. Certains supporters ne regardent pas le match, ils sont plus occupés à l'ambiance.

Un club préféré ? Suis-tu leurs réseaux sociaux ? as-tu le sentiment que le club prône des valeurs d'union ? Est-ce que le club installe un sentiment de rivalité avec ces opposants ?

LOSC, Rennes, les communications des deux clubs sont très proches, à la fois de leur supporter, et interne à l'équipe pro. Après il ne transmette aucun message, un peu dommage. Pas d'émotion via leur communication. Communication informative, non distrayante.

Quelque chose à rajouter ?

C'est formidable de travailler pour un club de football, mais à la fois triste de se dire que ta vie professionnelle se résume à travailler pour des personnes qui tapent dans la balle. Parfois il faudrait juste se dire que ce n'est que du foot, arrêtons de se prendre au sérieux.

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Préconisations

Nous estimons que le football a un potentiel sociétal énorme qui doit être capitalisé pour unir, faire passer des messages, procurer des émotions, et bien d'autres avantages. Après avoir travailler sur notre sujet qui est « l'union et la désunion dans le football », nous avons pu en dégager un constat malheureux : le football produit également beaucoup de facteurs négatifs. Certains capitalisent autour de ces facteurs négatifs, pour développer un business ou une notoriété, mais les conséquences sont parfois plus importantes que prévu.

1. Désamorcer la désunion

A. Problème dimensionnel

Comme vu dans notre questionnaire, certaines personnes ne s'identifient absolument pas au football, jugeant le monde qui l'entoure comme surfait, surmédiatisé, surpayé, en globalité on peut voir que la dimension qu'a le football dérange. Reconsidéré la place du football dans la société est irréalisable, car au-delà de sa puissance financière (nous y viendront plus tard), il est bien trop encré dans la culture moderne que son absence ferait un vide immense. Cette option étant à écarté nous avons pensé à justifier cette dimension, faire en sorte que les personnes étant scandalisé par cette dernière comprennent pourquoi nous en sommes là.

Pour comprendre le côté émotionnel, comprendre pourquoi certaines personnes pleurent (de joie, ou de tristesse), certains s'énervent, sautent de joie, crient, et bien d'autres états émotionnels, je recommande une vidéo, une publicité plus précisément sur la ligue 1 qui avait bien entendu un intérêt marketing, mais ce qui est montré, ce qui est évoqué par la bande son (issue d'un discours d'avant-match par Pascal Dupraz alors entraineur de Toulouse) est une représentation de l'importance du football pour certains. Vous pourrez retrouver cette vidéo en annexe. Les émotions présentent dans le sport sont capitales pour certains, certaines personnes attendent le week-end avec impatience, rien qu'à l'idée de suivre leur équipe favorite, l'occasion de faire la fête, partager des moments entre amis, et croire en quelque chose. Certaines personnes qui ont perdus goût à la vie, après avoir perdus leur travail, leur famille, ou autre situation

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malheureuse, et retrouvent une raison de croire, d'espérer, et d'être heureux dans le

football.

Comprendre sa place économique dans la société d'aujourd'hui peut être utile dans beaucoup de secteur d'activité. Le football a une place dans le secteur de la communication, où via sa notoriété et ses influenceurs, ils sont capables d'impacter une grande partie de la population. Les influenceurs ne sont rien d'autres que les personnalités de ce sport : Cristiano Ronaldo (223 millions d'abonnés sur Instagram), Lionel Messi (154 millions d'abonnés) ou bien les clubs comme le Real Madrid (88 millions d'abonnés). Multiplié par le nombre de joueurs ayant un minimum de notoriété nationale ou mondiale, le pouvoir de communication de ces personnes est un atout indéniable pour les entreprises, Hugo Boss avec le Real Madrid, le FC Barcelone avec Audi, le PSG avec Nivea, l'OM avec Uber Eats, le Bayern Munich avec Allianz et bien d'autres secteurs se sont associés avec l'image du football.

Donc si nous en revenons à ce problème de dimension, le seul moyen qui est offert à nous est de l'accepter et de le faire accepter, donc pour ça il est intéressant d'évoquer davantage l'importance du football sur la société, et de justifier cette dimension qui finalement est dans l'intérêt de tous, si nous savons l'utiliser intelligemment. Le marché présent est bénéfique à l'économie, aux autres secteurs, et à des personnes qui sont surement leurs proches également. Il est malgré tout plausible d'entendre, comme notre enquête l'a soulignée, de souffrir d'une mentalité française qui est peut-être envieuse, et jalouse d'un succès et d'une place convoitée.

B. Problème médiatique

Etant donnée l'importance de la problématique médiatique de ce sport, il est important de l'abordée de manière assez large. Bien que les journaux soient spécialisés dans des secteurs respectifs, Vogue pour la mode, Closer pour l'actualité people, L'Equipe pour le sport ou encore Capital pour l'économie, le football se retrouvent présent dans chacun de ses secteurs. Neymar qui a déjà posé pour Vogue, Rami en une de Closer pour sa relation avec Pamela Anderson, et Gerard Lopez dans capital lors de son rachat du LOSC. L'atomisation des offres médias laisse place à une audience énorme, et avec

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parfois des interprétations différentes, ce qui mène à beaucoup de rumeurs, de secousse, et de problème dans un monde qui est constamment à la recherche du buzz, car le but d'un média est avant tout d'informé mais également de vendre leurs produits. Les médias sont capables de déverser une haine immense sur leur audience, qui elle fait confiance à l'éditeur. Certains clubs n'hésitant pas eux même à passer des informations (vraies ou fausses) aux médias dans le but de créer une polémique, générer de l'engouement autour d'un joueur, discréditer un autre, ou valoriser leur image. Omniprésent, et faisant partie intégrale de l'écosystème du football, ils sont les premiers relais d'informations entre les fans et le club, ce qui leur donne une légitimité. Pour éviter ce genre de situation il est faisable d'instaurer une communication sans intermédiaire, ce qui est déjà exploité avec certains clubs qui relais directement leurs informations via leurs réseaux sociaux, ou leur site internet, seul problème c'est le filtre imposé par les entités sportives. Les informations ne passent pas tous, beaucoup sont gardés confidentielles (à juste titre ou non), ce qui forcent les médias à creuser dans l'espoir d'avoir en premier les plus grosses indiscrétions, et devancer les clubs contre leur gré, le consommateur voulant être informé au plus vite, et de tout concernant son club, va suivre les informations des médias sans attendre que son club ne communique. Voilà le problème d'aujourd'hui, nous préconisons une communication moins filtrée, qui permettra aux supporters de faire confiance en leur club, ce qui signifierai la fin de la puissance médiatique de certains médias habitués aux informations diffamatoires, ou mal interprété. Le club s'enferme beaucoup trop dans sa sphère, surtout sur le côté sportif, (au contraire de la partie économie, commerciale, marketing etc.), sacralise le sportif, et ne laisse rien au hasard. Le club ne pourra pas se permettre de mentir à son public sous peine de casser cette relation de confiance, qui débouche également sur un revenu via les abonnements, les achats de produits etc. Les médias officieraient donc en simple relai et non en dénicheurs d'informations, ils centraliseraient les informations retrouvées un peu partout dans le monde, et ne s'occupera donc pas de l'interpréter.

C. L'attitude des sportifs

Le comportement des sportifs est aussi remis en question, considérant qu'ils gagnent autant d'argent il semble évident que les attentes ne soient pas uniquement liées aux

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résultats sportifs. Très présent sur les réseaux sociaux, ou dans la presse, leur image est importante aux yeux du grand public, et les sportifs ont conscience de ce qui est en jeu lorsqu'on parle de leur image. Une carrière qui peut s'arrêter du jour au lendemain (Sergi Guardiola se fait licencier du FC Barcelone en 2015 après des tweets anti-barça retrouvé sur son profil en 2013), des sanctions financières (Salomon Kalou s'est vu retirer une semaine de salaire pour une vidéo où il se moque des gestes barrières pendant la crise sanitaire), des sanctions sportives (Jadon Sancho non inscrit sur la feuille de match à cause des retards à répétition) et bien d'autres exemples qui ont prouvés que l'attitude des joueurs est capable de leur causer des torts. Mais pourquoi les clubs sont si intransigeants avec leurs joueurs ? Et bien parce qu'indirectement, l'image du club est en jeu, il est donc du devoir du club ne pas cautionner ce genre d'attitude. Pour éviter ce genre de problème, qui contribuent à la mauvaise image du football, nous pensons intéressant d'instaurer des notions de gestion de l'image en formation avant même de passer professionnel, pour que tous les joueurs aient consciences des répercutions de leurs actes, et qu'ils savent mieux gérer leur image. Nous savons que dans certains centres de formation, les jeunes joueurs ont déjà une approche de cette gestion d'image, certains joueurs se font même accompagnés par des spécialistes de la notoriété digitale pour gérer leurs réseaux sociaux.

D. La dimension financière

Pour comprendre le côté financier, et défier les critiques tel que « joueurs surpayés », « trop d'argent dans ce monde » il suffit de le justifier. Le football possède un marché des transferts qui représente 7 Milliards de Dollars, en plus du marché des articles de football (maillot, short, écharpe, etc.), des billetteries, des sponsorings, et bien d'autres, on retrouve ici un marché qui est l'un des plus valorisé au monde. Le salaire de Cristiano Ronaldo est quantifié à 31 millions d'euros par an versé par la Juventus de Turin, son club actuel, en plus de tous les revenus extérieurs. Pourquoi est-il payé autant ? Si ce salaire est si important c'est que son employeur peut se permettre de le payer ainsi et estime cohérent de lui permettre un salaire aussi important. Lors de son arrivée en 2018 à la Juventus, il a rapporté plus de 52 millions d'euros avec pas moins de 520 000 maillots vendus en 24h, lui qui n'a jamais vendu moins de 900 000 exemplaires de maillot floqué

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à son nom lors de ses 5 années passées au Real Madrid. Un revenu déjà conséquent pour l'employeur, alors qu'on ne parle pas directement du côté sportif. Sur le terrain le joueur apporte également quelque chose, si il est arrivé à une telle notoriété qui lui a permis de vendre autant de maillot, c'est que le niveau y est également, ce qui permet à l'équipe de remporter des titres, qui eux rapportes une belle somme d'argent, quand on parle d'une qualification en Ligue des Champions celle-ci rapporte minimum 20 millions d'euros à son club, quand un club gagne le championnat de Premier League anglaise il gagne également 150 millions d'euros, en plus des droits TV qui apporte aux 20 clubs de Ligue 1 1,153 milliards (répartie pour les 20), en Angleterre il s'élève à 3 milliards d'euros. Des revenus qui permettent donc au club de réaliser d'avoir un sacré chiffre d'affaire, et de pouvoir donner un salaire aussi important à leurs joueurs. Conclusion : si le joueur est aussi bien payé, c'est que son club en a les moyens.

2. Amplifier l'union

A. Bien utiliser son stade

Grâce à notre questionnaire nous avons pu remarquer que le football était considéré comme un événement qui rassemble, donc nous pensons qu'il serait intéressant de développer cet atout. Les événements stades (match) sont les moments les plus maniables pour les clubs et autres institutions, ils sont eux-mêmes responsables de ce qu'on appelle « fan experience », l'animation de leurs tribunes, les offres proposées à leurs supporters. Certains clubs essayent de remplir leur stade en proposant un espace consacré aux supporters qui sont en général les virages nord et sud du stade, qui sont aménagés pour installer des tambours, microphone, ou encore des tifos (banderole géante) qui permettent de faire vivre le stade et de le décorer. C'est une manière pour eux d'attirer de plus en plus de supporters qui vont venir chercher une ambiance, un spectacle en tribune plutôt qu'un spectacle sur le terrain. Le but de tout c'est d'arriver à un stade où le club n'est plus dépendant du spectacle qui est offert sur le terrain, mais du spectacle offert en tribune, ce que le RC Lens arrive à faire d'ailleurs. Le spectacle offert uniquement par les supporters est suffisant pour attirer d'énormes foules et

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remplir un stade. Nous pensons qu'il serait judiciable de proposer une offre variée et adapter à tout public, faire une étude marketing de la zone intéressée, voir les différents publics, et voir ce qu'ils attendent. Pour certains, les zones supporters sont trop mouvementés pour venir avec des enfants, donc créer une zone familiale, pour les étudiants créer une zone un peu plus festive, pour les personnes en situation de handicap, l'idée est que chacun se retrouve dans l'offre proposées. Ensuite le stade ouvre en général une à deux heures avant le coup d'envoi, ce qui laisse le temps de proposer un spectacle divers, est de fidéliser son client à « l'offre club », faire une communication marquée club qui peut permettre au client de garder un bon souvenir de ce moment via le club en question et de revenir au stade, ou encore d'acheter des produits du club.

B. Digitaliser son approche

Le digital est de plus en plus présent dans la société, et le football ne déroge pas à cela. E-ticket pour remplacer le billet de match, application regroupant quelques informations concernant le club, ou une compétition, jeu concours via les réseaux sociaux, nombreuses sont les possibilités qu'offre le digital. Mais il y a encore pleins d'autres options qui s'offrent au football à travers le digital, nous avons pensé qu'il serait bien d'offrir une option à moindre prix aux personnes qui ne peuvent pas venir au stade, ou qui sont réticents, d'offrir la possibilité de vivre l'ambiance d'un match en Réalité Virtuelle (VR) via certaines caméras placées dans le stade. Cette solution peut être offerte également aux supporters qui s'abonnent mais qui n'ont pas la possibilité d'être présent en tribune. Une première approche, une première impression peut permettre aux personnes de découvrir un peu cette atmosphère.

C. Gestion des supporters

L'attitude des supporters est souvent remise en question, les éléments néfastes qui ont été recensés dans la première partie justifie cette gêne que développe les supporters. Alors qu'à l'origine, et encore visible de nos jours, les supporters sont présents pour apporter un soutien à leur équipe, créer un engouement autour du club, les supporters font parties de l'identité d'un club, comme on le voit à Dortmund, Marseille ou encore

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Lens. Comment éviter ce genre de débordement, la solution est déjà toute trouvée du côté du LOSC, le recrutement d'un référent supporter a été effectué depuis la fin de la saison dernière, son rôle est d'être le relai entre les groupes de supporter et le club. Il va devoir écouter les attentes des groupes, et essayer de convaincre son club de leur accorder, et inversement, il va devoir recevoir les limites du club, et s'assurer qu'elles soient comprises par les supporters. Cette manière de fonctionnement est intéressante étant donné que le club crée une relation de confiance entre le référent supporter et les supporters, ce qui permet d'avoir un contrôle sur leur attitude, leur accorder des faveurs mais faire en sorte qu'il n'y ait pas de débordement. La solution serait donc d'être à l'écoute de ses supporters, et les encadrés aux mieux au contraire de certaines institutions qui préfèrent blâmer le supporter plutôt que de le mettre dans les bonnes conditions.

D. Capitaliser sur la différence

Les supporters sont également bien connus pour les malheureux cris de singe proféré dans certains stades quand un joueur d'origine africaine touche le ballon, il n'y a pas qu'eux, les joueurs le font également, Luis Suarez avec Patrice Evra lors d'un match, le président de Brescia dans des déclarations au sujet de Mario Balotelli, des consultants comme Willy Sagnol qui disait qu'un joueur noir était moins capable qu'un joueur blanc à comprendre une tactique. Cependant nous pensons, qu'il faut capitaliser autour de cette différence qui fait également la beauté du football. Le football est un sport pratiqué autant par des asiatiques, que des européens, ou que des africains ou encore des américains, c'est un sport universel, qui est à la portée de tous si vous avez un objet rond et quatre autres objets pour délimiter deux buts. Il est pratiqué dans le monde entier, de manière brillante. Certes le football européen bénéficie d'un système économique plus important, qui le met en valeur, mais qui comporte des centaines de nationalité différente. Kubo (japonais), Son (coréen) sont de fiers représentant de l'Asie, Messi (argentin), Neymar (brésilien) pour l'Amérique du Sud, Yedlin (étatsunien), Davies (canada) pour l'Amérique du Nord, Mbappé (français), Ronaldo (portugais) pour l'Europe, Mahrez (algérien), Mané (Sénégalais) pour l'Afrique, Cahill (australien) et Tuiloma (Néo-Zélandais) pour l'Océanie. Tous de fiers représentants et ambassadeurs

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du football dans leur continent, ils jouent pour la plupart dans des clubs européens, et sont des stars dans leurs clubs, aimés par leurs supporters. Ils ont ce pouvoir d'influence, qui doit servir à unir. Prenons l'exemple de Didier Drogba, joueur au combien accompli du 21e siècle, de nationalité ivoirienne, il a contribué à la fin de la guerre civile dans son pays, relancé l'éducation, construit des écoles, des académies de football, et bien d'autres actes dans l'intérêt de la population. Il a fait ce que n'importe quel joueur devrait faire, mettre sa notoriété au service de la paix, de l'aide. Selon nous, le football doit combattre le racisme via sa popularité et l'aura de ses stars, ils ont la capacité de faire lever des foules dans les stades ou même dans la rue, nous préconisons qu'il se positionne davantage. Chaque joueur ne devrait pas défendre sa paroisse, mais devrait inciter à ce que le football soit une fête sans débordement. La richesse de ce sport provient de sa diversité, par exemple le football italien est basé sur beaucoup plus de tactique, le football aux USA est beaucoup plus physique, et chaque pays a sa particularité, ce qui donne de fabuleux spectacles lors des coupes du monde ou rencontres internationales.

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Conclusion

Le football d'origine est un sport qui ne pourra jamais se pratiquer sans rivalité, sans affrontement, car l'issu où tout le monde est gagnant est impossible, et nous savons que les valeurs de compétitivités sont primordiales pour la beauté de ce sport, mais cela doit rester sur le terrain. Le football au-delà de son économie hors norme est un jeu que nous suivons tous par plaisir, par passion, et donc ne justifie en aucun cas un déversement de haine sur quelconque facteur présent dans la discipline. Nous avons pu voir que le football ne faisait pas l'unanimité, mais avait quoi qu'il arrive un élément qui pouvait toucher qui que ce soit, les moments de partages sont revenus en majorité, comme quoi le football est un vecteur d'union. Le négatif ne provient pas du football en lui-même, il n'a rien créé de tel. Le problème est que ce sport regroupe une quantité d'adepte tellement importante qu'il a pu rassembler également des gens violent, haineux qui se sont servis du football pour extérioriser tout ça, mais c'est loin d'en être la majorité. Ce monde est paradoxal car sans union, sans toute ces foules qui se rassemblent pour célébrer le football, il n'y aurait pas place pour la désunion, mais sans désunion, il n'y aurait pas toute la ferveur dont peut bénéficier un joueur ou un club, car tout le monde serait neutre, ne soutiendrait aucune équipe et irait au stade sans se supplément d'âme qui le fait vibrer, pleurer. Le football est rempli d'émotions, et vit de ça, son écosystème n'utilise que très peu la raison et vas chercher à jouer l'affecte, car c'est un loisir qui est offert au public avant tout. La dimension qui est tant critiquée, rejetée, doit commencer à justifier son ampleur, et prouver que ce n'est pas un sport qui consiste juste à courir et taper dans un ballon mais qui a des bienfaits sociétaux. La désunion est présente, et elle n'est pas à exclure, mais à réguler, elle est malheureusement excessive dans le football, et nous pensons que nos actions pourront servir à stopper ceci. L'union est aussi présente, mais trop entaché par les quelques actes négatifs que nous voyons, et étant autant suivi, autant admiré, le football ne peut se permettre des écarts.

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Bibliographie

Série « The English Game » - produite par Netflix - 2020

« Leading » - Ecrit par Sir Alex Ferguson - 2018

« Une histoire populaire du football » - Ecrit par Mickael Correia - 2018

Webographie

« Evry, l'autre Can » - vidéo sur www.Youtube.com

www.lequipe.fr - archive des actualités du football, chiffre, statistique

www.messageacaractereinformatif.com - origine du football

www.un.org - diffamation dans le football

www.cairn.info - sociologie dans le sport, sociologie en occident, culture du rejet

www.lemonde.fr - archive des actualités économiques, événement, information

économique

www.forbes.fr - analyse financière du marché du football

Annexe

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon