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Contribution à  l’étude de la qualité physico-chimique des eaux souterraines de la région de Meknès dans une perspective du développement durable.


par Rady Jethro Mawako
Institut supérieur des hautes études en développement durable  - Licence en sciences de l'environnement et du développement durable  2018
  

Disponible en mode multipage

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    Projet de Fin d'Études
    En vue de l'obtention du Diplôme de
    Licence en Sciences de l'Environnement et du Développement Durable
    Sous le thème de

    Contribution à l'étude de la qualité physico-chimique des eaux souterraines de la région de Meknès dans une perspective du développement durable

    Présenté par

    M. Rady Jethro MAWAKO

    Devant les membres du jury

    M. Kamal EL HAJI, Directeur général de l'ISHÉDD, Rabat Président

    M. Mohammed EL ALAMI, Chef de division bactériologique, ONEE-Rabat...Encadrant

    Mme Siham BELHADJ, Enseignante à l'ISHÉDD, Rabat Examinateur

    Septembre 2018

    (c) Tous les droits sont réservés à Rady Jethro MAWAKO, 2018.

    i

    REMERCIEMENTS

    Avant tout, je tiens à rendre grâce à Dieu pour l'énergie qu'il m'a donné pour accomplir cette mission.

    Je remercie M. Kamel El HAJI, de m'avoir accepté dans son établissement, et d'avoir renforcé mon sens de responsabilité, par le biais de ses enseignements, qui m'ont servis d'outils d'éveil de conscience.

    J'adresse mes sincères remerciements à Mme Siham BELHADJ, de m'avoir accompagné durant tout le processus, surtout de ses remarques et conseils pertinents, ayant contribués à la réussite de mon projet de fin d'études.

    Je remercie M. Mohammed El ALAMI, pour m'avoir accompagné durant toute ma période de stage au sein de l'ONEE-Rabat, pour ses conseils pertinents sur le plan pratique, en matière de techniques d'analyse des paramètres physico-chimiques.

    J'adresse mes gratitudes au corps professoral de l'ISHEDD-Rabat, pour leurs enseignements, qui m'ont donnés les éléments fondamentaux du domaine.

    ii

    RÉSUMÉ

    Dans le cadre de mon projet de fin d'études, j'ai passé un stage au sein du laboratoire d'analyse (section contrôle de qualité, division physico-chimique) de l'Office National d'Eau Potable et d'Electricité-Rabat, sous le thème contribution à l'étude de la qualité physico-chimique des eaux souterraines dans la région de Meknès dans une perspective de développement durable. Le présent rapport se propose d'être un document pertinent, pour contribuer à une recherche ou une étude en matière de politiques de contrôle et de gestion des ressources d'eaux souterraines dans ladite zone. Les objectifs de cette étude sont les suivants : l'identification des nappes qui alimentent la région et leur vulnérabilité ; déterminer la qualité physico-chimique de ces eaux et leur variation spatiale.

    C'est dans cet optique que nous avons pu réaliser l'état des lieux, par une recherche bien approfondie pour bien décrire la zone d'étude, ce qui nous a permis de déterminer les principales nappes ; leur évolution piézométrique et vulnérabilité, delà nous avons obtenu les résultats de la variation du niveau piézométrique de la zone d'étude, à partir de l'année 2000 jusqu'à 2013, mettant un accent sur le degré de pollution dans des parties spécifiques, aussi bien que leurs sources principales. Sur ce, notre étude s'est focalisée sur les points suivants : La nappe plio-quaternaire ; la nappe profonde ; la ville de Meknès ; la commune urbaine de Sebaa Ayoun et la source d'Ain Salama Jerri. Où nous avons mis en évidence la qualité physico-chimique des eaux souterraines par rapport à la norme marocaine et celle de l'OMS.

    Mots clés : Étude - Qualité-physico-chimique - vulnérabilité - pollution - contamination - Evolution piézométrique - Région de Meknès.

    iii

    TABLE DES MATIÈRES

    REMERCIEMENTS i

    RÉSUMÉ ii

    TABLE DES MATIÈRES iii

    LISTE DES FIGURES iiv

    LISTE DES TABLEAUX v

    LISTE DES ABRÉVIATIONS vi

    I. INTRODUCTION 1

    II. OBJECTIFS 5

    1. Objectif ultime 5

    2. Objectif principal 5

    3. Objectifs spécifiques 5

    III. MÉTHODOLOGIE 6

    IV. MATERIELS ET METHODES 7

    V. RESULTATS 10

    1. Description de la zone d'étude 10

    2. Identification des principales nappes de la zone d'étude 22

    3. Paramètres hydrodynamiques et exploitation de la nappe 23

    4. Piézométrie et vulnérabilité de la nappe 25

    5. Étude des paramètres physico-chimiques la qualité des eaux souterraines

    de la zone d'étude 26

    VI. ANALYSE ET INTERPRETATION 37

    1. Évolution piézométrique des principales nappes 37

    2. Cas de la qualité des eaux souterraines dans la commune urbaine de

    Sebaa Ayoune 38

    3. Cas de la qualité des eaux souterraines dans la commune urbaine de

    Meknès 43

    4. Cas de la qualité des eaux souterraines pour la source d'Ain Salama Jerri 47

    5. Apport du sujet dans le cadre du développement durable 52

    VII. CONCLUSION 54

    VIII. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 55

    iv

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1: Photo de la Machine ICP-MS (R. J. Mawako, 2018) 8

    Figure 2: Photo de l'appareillage chromatographie ionique (R. J.

    MAWAKO,ONEP 2018) 9
    Figure 3: Carte de la situation géographique de la région de Meknès (Source

    Google Earth 2017, modifiée) 11
    Figure 4: Graphe de la variation annuelle de la T° et des précipitations dans la

    région de Meknès ( météo.ma) 15
    Figure 5: Carte de Variation de la vulnérabilité de la nappe (Bureau régional

    Meknès Talifet, 2014). 26
    Figure 6: Carte de la Situation de la ville de Meknès (R. J. MAWAKO, 2018) 31

    Figure 7: Graphe de l'évolution piézométrique entre 2000 et 2013 37

    Figure 8: Variation de la température (GHAZALI D. & ZAID A., 2013) 38

    Figure 9: Variation de la conductivité (GHAZALI D. & ZAID A., 2013) 39

    Figure 10: Variation du pH (GHAZALI D. & ZAID A., 2013). 39

    Figure 11: Variation de l'oxygène dissous (GHAZALI D. & ZAID A., 2013). 40

    Figure 12: Variation des nitrates (GHAZALI D. & ZAID A., 2013) 41

    Figure 13: Variation des ions ammoniums (GHAZALI D. & ZAID A., 2013) 42

    Figure 14: Variation des sulfutes (GHAZALI D. & ZAID A., 2013). 42

    Figure 15: Variation des chlorures (GHAZALI D. & ZAID A., 2013). 43

    Figure 16: Variation de la conductivité (ABOULKACEM A. et al., 2012) 44

    Figure 17: Variation de l'Oxygène dissous (ABOULKACEM A. et al., 2012). 45

    Figure 18: Variation de la demande biologique en oxygène (ABOULKACEM A.

    et al., 2012) 46

    Figure 19: Variation des nitrates (ABOULKACEM A. et al., 2012) 47

    Figure 20: Variation de la Température (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013). 48

    Figure 21: Variation du pH (GHAZALI & A. ZAID, 2013). 49

    Figure 22: Variation de la conductivité (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013) 49

    Figure 23: Variation des nitrates (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013). 50

    Figure 24: Variation des sulfates (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013) 51

    Figure 25: Variation des chlorures (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013). 52

    v

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1: Classification qualitative de l'eau (Arrêté N°1275-01 du 17 octobre

    2002, Loi 10-95) 3
    Tableau 2: Évolution de la population entre 2004 et 2014 (RGPH : 2004 et

    2014) 12

    Tableau 3: Poids démographique de la zone d'étude (RGPH, 2014) 13

    Tableau 4: Taux de résidence (RGPH, 2014). 13

    Tableau 5: Taux d'urbanisation de la ZE (en %) (RGPH 2004 et 2014) 14

    Tableau 6: Variation spatiale de la température et de la pression 15

    Tableau 7: Nombre de ménages par milieu de résidence 17

    Tableau 8: Superficies et production par cultures (compagne agricole 2012-

    2013). 18

    Tableau 9: Grandeurs industrielles par branche d'activité. 20

    Tableau 10: Répartition des branches artisanales de la ZE 21

    Tableau 11: Coordonnées des puits de la source (ZERHOUNI J. et al., 2015) ...

    27
    Tableau 12: Variation spatiale des différents paramètres (ZERHOUNI J. et al.,

    2015) 30

    Tableau 13: Coordonnées des puits étudiés (ABOULKACEM et al., 2012). 32

    Tableau 14: Variation des paramètres Saison hivernale (ABOULKACEM et al.,

    2012). 33
    Tableau 15: Variation de paramètres Saison estivale (ABOULKACEM et al.,

    2012). 34

    Tableau 16: Variation des paramètres (SOURCEGHAZALI D. et al., 2013). 36

    vi

    LISTE DES ABRÉVIATIONS

    AHBS : Agence Hydraulique du Bassin de Sebou.

    HCP : Haut Commissariat du Plan.

    RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat.

    OD : Oxygène Dissous.

    pH : Potentiel d'Hydrogène.

    NH4 : Ion ammonium.

    NO2 : Nitrate.

    NO3 : Nitrate.

    TH : Titre Hydrotimétrique.

    Cl2 : Ions Chlorures.

    SO42- : Sulfates.

    CaCO3 : Carbonates de Calcium.

    INTRODUCTION

    L'eau est un élément indispensable pour la vie ; le développement socioéconomique réel et durable d'un pays. Il est donc nécessaire d'avoir une meilleure connaissance sur les ressources en eau existantes ; disponibles et exploitables. Ainsi, il y'a lieu de disposer les Informations concernant en termes: La vulnérabilité des ressources à un éventuel facteur et Les mesures nécessaires pour développer, gérer et protéger les ressources.

    Au Maroc les eaux souterraines constituent une part importante du patrimoine hydraulique du pays, du fait de son exploitation relativement facile. Les eaux souterraines sont traditionnellement les ressources en eau privilégiées pour l'eau potable, car elles sont plus à l'abri des polluants que les eaux de surface (Guergazi et al., 2005).

    Le Maroc se situe parmi les pays en voie de développement, qui ont relativement bien réussi la gestion des ressources en eau. Cependant, ce constat ne doit pas occulter les problèmes qui subsistent et qui risquent de s'aggraver et de compromettre la durabilité du développement, si des mesures appropriées ne sont pas prises à court terme pour les pallier. En effet, plus de 95% de la population rurale est non raccordée à un système d'assainissement adéquat, dont 35% dispose d'un bloc sanitaire élémentaire générant plus de nuisances en matière d'hygiène et de salubrité que de bienfaits. Cette situation est d'autant plus inquiétante si l'on considère que le taux d'accès à l'eau potable des populations rurales avoisine 80%, dont 27% est assuré par branchement individuel. Ce qui permet d'induire une augmentation de la production des eaux usées et par conséquent, la pollution et les risques sanitaires qui en découlent (Département de l'Environnement, 2010). Par ailleurs, la région de Meknès, fait partir des plus touchées par cette thématique dans le royaume.

    Dans la région de Meknès, les eaux souterraines ont toujours été une source importante d'approvisionnement en eau potable pour les populations locales, pour l'abreuvement des animaux et pour l'irrigation. Cependant la qualité alimentaire de l'eau représente une préoccupation grandissante. Le défi auquel font face toutes les régions du Maroc et particulièrement les zones rurales est la

    2

    protection de la qualité des ressources en eau souterraine. En effet, la pollution des eaux souterraines représente l'un des aspects les plus inquiétants et l'utilisation de ces eaux à des fins alimentaires représente un danger pour la santé (Laferriere et al., 1996).

    Etant donné que la problématique de la qualité des eaux souterraines mobilisables au Maroc ne cesse de s'aggraver, et vu que la composante essentielle de ma filière est l'application du développement durable, j'ai choisi comme sujet de mon PFE de contribuer à l'étude de la qualité physico-chimique des eaux souterraines de la région de Meknès dans une perspective du développement durable.

    1. Revue de littérature

    La qualité de l'eau baisse partout dans le monde en raison surtout des activités humaines, l'urbanisation, la croissance démographique, l'agriculture, l'augmentation du mode de vie. Si elles ne sont pas gérées de façon adéquate, ces activités génèrent une pollution qui peut nuire aux ressources en eau et aux écosystèmes aquatiques. Une bonne qualité de l'eau est indispensable pour garantir un environnement sain et la bonne santé des êtres humains. Dès lors l'utilisation durable des ressources en eau est un véritable défi pour notre société. Au niveau de la ville de Meknès malgré les programmes d'actions qui ont été menés par les pouvoirs publics, notamment la mise en place des textes réglementaires et d'application afin de mettre à niveau les secteurs de l'assainissement liquide et solide, les défaillances remarquables toujours coutent plus chers pour l'environnement et la santé des citoyens.

    ? Classification qualitative des eaux selon la norme marocaine

    Au coeur de la politique de l'eau et d'aménagement du territoire et en vue de l'arrête (n0 1275-01 du 17 octobre 2002) de la loi 10-95 fixent cinq classes de qualité selon la grille ci-dessous :

    3

    Tableau 1 : Classification qualitative de l'eau (Arrêté N°1275-01 du 17 octobre 2002, Loi 10-95)

    Classes

    Paramètres

    Excellente

    Bonne

    Moyenne

    Mauvaise

    Très
    mauvaise

    Conductivité ìS/cm

    <400

    400-1300

    1300-2700

    2700-3000

    >3000

    Chlorures mg/l

    <200

    200-300

    300-750

    750-1000

    >1000

    NO3 mg/l

    <5

    5-25

    25-50

    50-100

    >100

    NH4 mg/l

    <=0.1

    0.1-0.5

    0.5-2

    2-8

    <8

    MO mg/l

    <3

    3-5

    5-8

    >8

    ---

    Source : Ministère de l'eau et de l'aménagement du territoire (Arrêté n°1275-01, du 17.10.2002.)

    2. Présentation de l'organisme d'accueil

    - L'Office National de l'Électricité et de l'eau Potable-rabat

    L'ONEE, né du regroupement en 2012 de l'Office National de l'Électricité (ONE) crée en 1963 et l'Office National de l'Eau Potable (ONEP) crée en 1972, s'investit pleinement dans de grands projets structurants pour le Maroc, le dotant d'infrastructures de production, transport et de distribution d'électricité et d'eau ainsi que d'épuration des eaux usées indispensables au développement durable du pays.

    4

    L'Office National de l'Électricité et de l'Eau potable (ONEE) est le pilier de la stratégie énergétique et bras armé de l'Etat dans le secteur de l'eau et de l'assainissement au Maroc. Depuis le milieu des années 1990, l'Office est sur tous les fronts : généralisation de l'accès à l'électricité et à l'eau potable, épuration des eaux usées et développement du service de l'assainissement liquide, modernisation et élargissement des réseaux de production, de commercialisation et de distribution des ressources électriques et hydrauliques, lutte contre le gaspillage et implémentation de nouveaux instruments et techniques d'économies de l'eau et d'électricité (site onee.ma).

    II. OBJECTIFS

    Afin de mener ce travail et avoir une vision, pertinente, précise er claire du sujet, la fixation des objectifs a été nécessaire pour la réalisation de ce travail.

    1. Objectif ultime

    Comme toute activité humaine, l'objectif ultime visé par le présent projet est la préservation de la santé des habitants de la Région de Meknès, et par ailleurs contribuer à la protection de l'environnement dans ladite zone.

    2. Objectif principal

    L'objectif principal est de contribuer à l'étude de la qualité physico-chimique des eaux souterraines de la région de Meknès dans une perspective du développement durable.

    3. Objectifs spécifiques

    Dans le cadre de ce stage mes objectifs spécifiques sont les suivants :

    ? Faire une description de la zone d'étude (population, géologie, climat, activités, etc...)

    ? Identifier les principales nappes de la zone d'étude et évaluer leurs vulnérabilités.

    ? Déterminer les caractéristiques physico-chimiques des eaux souterraines dans la zone d'étude et leur variation dans l'espace.

    ? Déduire la qualité des eaux souterraines de la zone d'étude ainsi que certaines sources de pollutions.

    6

    III. METHODOLOGIE

    Une approche a été envisagée afin d'atteindre mes objectifs dans les meilleurs délais, cette démarche est la suivante :

    - Une recherche bibliographique approfondie sur le sujet, m'a permis de cerner le sujet. Cette recherche s'est principalement portée sur la description de la zone d'étude, ses antécédents hydriques et le processus d'évolution en matière de l'eau et les politiques de gestion de celle-ci.

    - A travers la collecte des données et des informations nécessaires, j'ai pu identifier et caractériser les principales nappes de la région ; la détermination du degré de pollution et/ou vulnérabilité, afin de mettre en évidence leur évolution.

    - Une partie technique, qui a eu lieu au sein du laboratoire d'analyse de l'Office national de l'eau et de l'électricité-Rabat, section contrôle de qualité de l'eau division physico-chimie, m'a permis d'apprendre l'aspect pratique en termes de procédure d'analyse ; matériaux ; solutions et modes de préparation.

    - Analyse qualitative spatio-temporelle des eaux souterraines de la zone d'étude, à travers les résultats obtenus, nous a permis de déduire la qualité des eaux souterraines et de détecter certaines sources de pollution dans la zone d'étude.

    7

    IV. MATERIELS ET METHODES

    Plusieurs méthodes ont été utilisées pour atteindre nos objectifs, chaque méthode avec un matériel spécifiques. Les différentes méthodes d'analyse utilisées sont : L'ICPMS pour l'analyse des métaux ; La chromatographie ionique ; La chromatographie en phase gazeuse pour la détermination d'éléments indicateurs de pollution ; le flux continu.

    1. L'ICP-MS

    ? Principe et théorique

    C'est une méthode d'analyse, constituée d'un appareil appelé ICP-MS, à qui est lié un logiciel (appelé Qtegra-lab) qui présente les résultats après l'analyse. Le principe de fonctionnement est comme suit :

    On distingue généralement la concentration du métal en solution ; la concentration du métal en suspension et la concentration totale. Le dosage est effectué à l'aide d'un spectromètre de masse avec plasma à couple inductif. L'échantillon est entraîné dans le plasma d'argon par intermédiaire d'une pompe péristaltique et d'un nébuliseur. Les métaux contenus dans l'échantillon sont atomisés et ionisés dans le plasma, les ions produits sont extraits par une interface (paire de cône sous vide) avec une optique ionique (lentille), puis séparés par un quadripôle en fonction de leur rapport masse charge pour être finalement capté par le détenteur. Cet appareil a une capacité d'analyser 30 éléments en 05 minutes (Voir figure 1 ci-dessous).

    Figure 1 : Photo de la Machine ICP-MS (R. J. Mawako, 2018)

    2. La chromatographie ionique

    C'est une méthode d'analyse, qui permet d'analyser la concentration des eaux en sels. Le processus d'analyse de sels par la méthode de chromatographie ionique est décrit ci-dessous :

    Enregistrement

    Eluant

    Détecteur UV

    Pompe

    Injection
    d'échantillon

    Détecteur de conductivité

    Précolonne

    Déchets

    Enregistreme

    8

    9

    Figure 2 : Photo de l'appareillage chromatographie ionique (R. J. MAWAKO,ONEP 2018)

    3. Autres matériaux

    D'autres matériaux dont nous avons fait usage sont décrits ci-dessous :

    Matériel

    Description

    Flacons

    Petits récipients, servant la préparation des échantillons

    Fioles jaugées

    Récipients de 250-500mL, permet la conservation des solutions témoins

    Micropipettes

    Pipettes de 100uL-5mL, facilite le mélange et la préparation des solutions

    La spatule

    C'est un dispositif sous forme de cuillère, pesant les solutions en sels

    Balance à précision

    Balance électrique capable de donner une précision jusqu'à 10-4

    ArcGis

    Outil de modélisation, utilisé pour cartographier la ZE

    Excel

    Outil de calculs, qui nous a permis de réaliser les graphes de variations des différents paramètres

    10

    V. RESULTATS

    1. Description de la zone d'étude

    1.1. Géo-localisation et état des lieux

    La Préfecture de Meknès est une des neuf entités administratives de la région Fès-Meknès, selon le découpage administratif de 2015, s'étendant sur une superficie d'environ 1786 Km2, elle englobe depuis 2003 les anciennes préfectures de Meknès-El Menzeh et d'Al Ismaïlia; son territoire préfectoral est divisé en 21 communes (dont 15 communes rurales).

    La ville de Meknès chef-lieu de la Préfecture est un des deux pôles urbains de la région Fès-Meknès et l'une des quatre villes impériales du Maroc. Ses limites administratives se présentent ainsi :

    ? La Province de Sidi Kacem au Nord ;

    ? La Province de Moulay Yacoub au Nord Est ;

    ? La Province d'Elhajeb au Sud ainsi qu'au Sud Est ;

    ? La Province de Khémisset à l'Ouest et

    ? La Province de Sidi Slimane au Nord Ouest.

    La Préfecture de Meknès occupe une position géographique stratégique car d'une part, elle se situe entre deux ensembles de montagnes : le Pré Rif et le Moyen Atlas Occidental et d'autre part, grâce au positionnement de la ville de Meknès, au croisement de grandes artères du Royaume du Maroc (routes nationales et provinciales, tronçons d'autoroute et chemin de fer reliant Marrakech et Oujda qui traverse la ville de Meknès) (Site internet: hcp.ma).

    11

    Figure 3: Carte de la situation géographique de la région de Meknès (Source
    Google Earth 2017, modifiée)

    1.2. Situation démographique

    La population légale de la Préfecture de Meknès a atteint 835 695 habitants en 2014 contre 715 284 en 2004. Ainsi, elle a enregistré un taux d'accroissement annuel moyen de 1,6% pour la période 2004-2014. La population légale préfectorale représente 19,7% du total de la population légale régionale en 2014.

    12

    Au niveau préfectoral, le taux d'accroissement démographique est légèrement supérieur à celui constater au niveau régional (0,9%) et national (1,3%) et ce pour la période (2004-2014).

    Tableau 2 : Evolution de la population entre 2004 et 2014 (RGPH : 2004 et 2014)

    Désignation

    R.G.P.H

    T.A.A.M

    2004

    2014

    2004/2014

    Meknès

    715 285

    835 695

    1,6

    Région

    3 873 214

    4 236 892

    0,9

    Nation

    29 891 708

    33 848 242

    1,3

    Meknès/Région en %

    18,5

    19,4

    ----

    Meknès/Nation en %

    2,4

    2,5

     

    1.2.1. Poids démographique

    Selon le Recensement Général de la Population et de l'Habitat en 2014, l'effectif de la population légale de la Préfecture de Meknès est de l'ordre de 835 695 soit 19,7% de la population de la région Fès-Meknès et 2,5% de la population totale du Royaume du Maroc.

    13

    Tableau 3 : Poids démographique de la zone d'étude (RGPH, 2014)

    Désignation

    Urbaine

    Rurale

    Totale

    Meknès

    687 575

    148 120

    83 695

    Région

    2 564 220

    1 672 672

    4 236 892

    Nation

    20 432 439

    13 415 803

    33 848 242

    Meknès/Région en %

    26,8

    8,9

    19,7

    Meknès/Nation

    3,4

    1,1

    4,5

    1.2.2. Population par milieu de résidence

    Selon le recensement général de la population et de l'habitat en 2014, la part de la population urbaine de la préfecture de Meknès (82,3%) dépasse largement celle rurale (17,7%). La même tendance est observée au niveau régional et national avec respectivement (60,5% contre 39,5%) et (60,4% contre et 39,6%). La proportion de la population urbaine préfectorale est nettement supérieure à celle observée aussi bien au niveau régional que national.

    Tableau 4 : Taux de résidence (RGPH, 2014)

    Désignation

    Urbaine

    Rurale

    Ensemble

    Meknès

    82,3

    17,7

    100

    Région

    60,5

    39,5

    100

    Nation

    60,4

    39,6

    100

    14

    1.2.3. Densité de la population

    La densité de la population d'un territoire donné est le rapport entre sa population et sa superficie exprimée en kilomètre carré. Avec ses 835 695 personnes, la Préfecture de Meknès qui ne couvre que 0,25% de la superficie du Royaume abrite 2,5% du total de la population nationale (R.G.P.H, 2014). Ce qui se traduit par le très haut niveau de la densité préfectorale qui est de l'ordre de 467,9 habitants au Km2 contre 47,6 habitants au Km2 au niveau national. En ce qui concerne la densité de la région Fès-Meknès, elle est de 105,7 habitants au Km2 (Source : RGPH 2014, Ministère de l'Intérieur).

    1.3. Urbanisation de la ZE

    L'accroissement démographique de la population urbaine est attribué en plus du solde naturel (naissances-décès), à l'extension des périmètres urbains des grandes villes, à l'émergence de nouveaux centres urbains et aussi à la migration des ruraux vers les villes.

    Le tableau 5 ci-dessous montre que le taux d'urbanisation en 2014 au niveau de la préfecture de Meknès est supérieur à celui enregistré au niveau régional et national (82,3% contre respectivement 60,5% et 60,4%). L'étude de l'évolution de ce taux durant la période intercensitaire fait ressortir que le rythme d'urbanisation au niveau de cette Préfecture est inférieur à celui constaté aux niveaux régional et national, soit 2 points contre 4,5 et 5,3 points respectivement.

    Tableau 5 : Taux d'urbanisation de la ZE (en %) (RGPH 2004 et 2014

    Désignation

    Années

    2004

    2014

    Meknès

    80,3

    82,3

    Région

    56,4

    60,5

    Nation

    55,1

    60,4

    15

    1.4. Climat

    La Préfecture de Meknès se caractérise par un climat semi continental de type méditerranéen, dont les hivers sont frais et pluvieux et les étés chauds et secs. L'éloignement de Meknès des côtes méditerranéennes et de l'océan atlantique et l'influence du massif du moyen atlas fait que son climat est semblable à celui de Fès : chaud et sec en été et froid et rigoureux en hiver. L'été, les températures avoisinent les 35 °C et l'hiver elles sont souvent inférieures à 5 °C. La pluviométrie annuelle est en moyenne de 360mm.

    Tableau 6 : Variation spatiale de la température et de la pression

    Paramètres

    Mois

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    T (°c)

    10,5

    12

    14

    15

    18

    22

    25,5

    25,5

    22,5

    19

    15

    11,5

    P (mm)

    38,1

    40,3

    40,9

    39

    25,9

    8,4

    0,8

    2,4

    11,4

    32,1

    46,5

    64,8

    Source : Maroc météo, 2018

    Figure 4 : Graphe de la variation annuelle de la T° et des précipitations dans la région de Meknès ( météo.ma)

    16

    1.5. Relief

    La Préfecture de Meknès jouit d'une situation géographique remarquable du fait qu'elle occupe une zone de contact entre deux ensembles montagneux, le Pré Rif et le Moyen Atlas Occidental d'une part, et d'autre part car le chef lieu préfectoral, qui est la ville de Meknès, constitue une véritable plaque tournante de la Préfecture vu son emplacement au croisement d'une multitude de grandes artères de communication. De ce fait, l'accessibilité et la desserte préfectorale sont assurées par la route, l'autoroute et la voie ferrée.

    La Préfecture de Meknès se caractérise par deux grands ensembles géographiques à savoir : le plateau du Saïss et les collines pré-rifaines de Zerhoun. Ces ensembles géographiques sont constitués principalement :

    ? De zones agricoles favorables à des cultures diversifiées, telles que les plaines du Saïss à Meknès, qui constituent un ensemble favorable à l'agriculture céréalière, arboricole et maraîchère ;

    ? Du massif du Zerhoun, qui constitue un ensemble favorable à l'oléiculture (A.H.B.S).

    1.6. Aspect social

    D'après les résultats du Recensement Général de la Population et de l'Habitat en 2014, la préfecture de Meknès compte 192 654 ménages, dont 164 167 ont été recensés en milieu urbain et 28 487 en milieu rural. En raison de la prédominance urbaine de la préfecture, les ménages citadins y représentent 85,2% de l'ensemble des ménages, par contre au niveau régional les citadins représentent 65,3% du total de la population régionale.

    Par milieu de résidence, la taille moyenne des ménages en 2014 est demeurée plus élevée en milieu rural, soit 5,0 contre 4,2 personnes par ménage en milieu urbain et ce au niveau préfectoral. La même tendance est observée au niveau régional (5,2 contre 4,2) et national (5,3 contre 4,2).Il est à noter que la taille des ménages au niveau préfectoral (4,3), en 2014, reste inférieure à celle enregistrée aux niveaux régional et national (4,6) (RGPH 2004 et 2014).

    17

    Tableau 7 : Nombre de ménages par milieu de résidence

    Désignation

    2004

    2014

    Urbain

    Rural

    Total

    Urbain

    Rural

    Total

    Meknès

    121 959

    24 260

    146 219

    164 167

    28 487

    192 654

    Région

    449 851

    449 851

    734 501

    600 113

    319 384

    919 497

    Nation

    3 439 809

    2 225 455

    5 665 264

    4 807 743

    2 506 063

    7 313 806

    Meknès/
    Région

    27,1

    8,5

    35,6

    27,4

    8,9

    36,3

    Source : RGPH 2004 et 2014

    1.7. Economie de la ZE 1.7.1. Agriculture

    La préfecture de Meknès est qualifiée de préfecture à fort potentiel agricole, elle occupe une position de leader dans certaines cultures et activités agricoles grâce aux potentialités et atouts dont elle dispose, du fait qu'elle comprend trois types de zones qui offrent de multiples opportunités pour l'activité agricole à savoir :

    ? La zone de montagnes comprenant le Pré Rif ;

    ? La zone des plateaux comprenant le plateau central de Meknès-Sais ;

    ? La zone de plaine avec la région d'Ain Jemaâ, partie centrale du sillon Sud-Rifain, la plaine des Mejjat.

    a. Superficie cultivée

    La superficie cultivée à l'échelle de la préfecture de Meknès durant la campagne agricole 2012-2013 a été de 142 500 Ha.

    ? Selon les cultures, la superficie céréalière utilisée a avoisiné 76 500 Ha, soit 53,7% du total de la superficie des cultures au niveau préfectoral.

    ? Les plantations fruitières occupent une superficie 33 900 Ha, représentant 23,8% de la superficie des cultures au niveau de la préfecture.

    18

    ? Quant aux cultures légumineuses, elles couvrent une superficie 17 200 Ha, soit 12,1% de la superficie des cultures au niveau préfectoral.

    ? Les superficies réservées aux maraîchages et fourrages se sont chiffrées respectivement à près de 6 300 Ha et 6 100 Ha, soit l'équivalent de 4,4% et 4,2% du total de la superficie des cultures au niveau préfectoral.

    ? Quant aux cultures oléagineuses et industrielles, elles couvrent une superficie 2 500 Ha, soit 1,8% de la superficie des cultures au niveau de la préfecture de Meknès.

    Tableau 8 : Superficies et production par cultures (compagne agricole 20122013)

    Désignation

    Superficie 103

    Ha

    Superficie en %

    Production 103 Qt

    Céréales

    76,5

    53,7

    53,7

    Légumineuses

    17,2

    12,1

    75,6

    Cultures industrielles
    et oléagineuses

    2,5

    1,8

    27,0

    Cultures Fourragères

    6,1

    4,2

    95,0

    Cultures maraichères

    6,3

    4,4

    217,5

    Plantations Fruitières

    33,9

    23,8

    103,1

    Total

    142,5

    100

    ---

    Source : Annuaire Statistique du Maroc 2014 b. Elevage

    L'élevage compte parmi les activités économiques essentielles qui constituent pour l'agriculteur une source de revenu importante. Il s'agit principalement d'un élevage extensif d'ovins, de bovins et de caprins qui doit son développement en premier lieu à l'existence de vastes parcours collectifs.

    19

    L'effectif du cheptel a atteint en 2013 au niveau de la préfecture de Meknès 165 600 têtes. Il est constitué de :

    · 28 100 têtes de bovins, soit 7,5% du total régional;

    · 130 400 têtes d'ovins, soit 4,2% du total régional;

    · 7 200 têtes de caprins, soit 1% du total régional.

    Sur les 28 100 têtes de bovins que compte la préfecture de Meknès, il y a 11 700 bovins de race améliorée et 16 400 des bovins de race locales soit respectivement 17,5% et 5,3% du total des têtes de bovins au niveau régional (Source : Annuaire statistique régionale, 2014).

    1.7.2. Industrie

    L'activité industrielle doit son développement aux potentialités que recèle la préfecture de Meknès notamment :

    · La diversité des produits agricoles de la préfecture ;

    · L'existence de nombreuses carrières ;

    · La présence de plusieurs zones industrielles : Sidi Bouzekri, El Bassatine et Mejjat La présence d'une main d'oeuvre qualifiée ;

    · La position privilégiée qu'occupe la préfecture de Meknès. > Quelques chiffres

    D'après l'annuaire statistique du Maroc de la région Fès-Meknès, on constate que les 182 établissements ont réalisé :

    · Un chiffre d'affaires de l'ordre de 13,4 milliards de dirhams ;

    · Des exportations qui s'élèvent à 358,1 millions de dirhams ;

    · Une production de l'ordre de 12,7 milliards de dirhams ;

    · Des investissements qui se chiffrent à 607,2 millions de dirhams ;

    · Une valeur ajoutée qui s'élève à 2,7 milliards de dirhams (Annuaire Statistique Régional Fès-Meknès, 2015).

    a. Structure par branche d'activité dans la ZE

    D'après les données du tableau 9 ci-dessous, trois secteurs d'activité ont réalisé à eux seuls plus de 74% de la production industrielle au niveau de la préfecture de Meknès. Il s'agit des secteurs de la métallurgie (34,3%), des

    20

    Industries Alimentaires (29,2%) et de la Fabrication d'Autres Produits Minéraux Non Métalliques (10,8%).

    Il est à noter que près de 75% de la valeur ajoutée au niveau de la préfecture de Meknès émane des branches d'activité suivantes : Industries Alimentaires (28,4%), Industrie du Papier et du Carton (19,3%), la Métallurgie (15,5%) et la Fabrication d'autres Produits Minéraux Non Métalliques (11,5%).

    Tableau 9 : Grandeurs industrielles par branche d'activité

    Désignation

    Production

    Employés

    Valeur Ajoutée

     

    %

    Effectifs

    %

    Valeurs (103Dh)

    %

    Métallurgie

    3 304 081

    34,3

    1 148

    9,9

    218 248,9

    15,5

    Ind. Automobile

    790

    0,0

    5

    0,0

    357,0

    0,0

    Ind . Chimiques

    80 429

    0,8

    97

    0,8

    16 305,7

    1,2

    Fabrication de
    meubles, ind
    diverses

    152 113

    1,6

    161

    1,4

    17 286,9

    1,2

    Cokefaction,
    raffinage , ind
    nucléaire

    420 693

    4,4

    57

    0,5

    24 094,5

    1,7

    Edition, Imprimerie,
    Reproduction

    30 507

    0,3

    71

    0,6

    5 946,9

    0,4

    Ind . de

    l'Habillement et des
    fourrures

    311 027

    3,2

    3 904

    33,6

    129 768,9

    9,2

    Fabrication de
    machines et
    appareils
    électriques

    39 281

    0,4

    477

    4,1

    12 336,9

    0,9

    Ind. du caoutchouc
    et des plastiques

    72 084

    0,7

    23

    1,1

    11 260,8

    0,8

    Fabrication de
    machines et
    équipements

    20 802

    0,2

    153

    1,3

    8 385,3

    0,6

    Fabrication d'autres
    produits minéraux
    non métalliques

    1 041 189

    10,8

    1 167

    10,0

    161 771,9

    11,5

    Ind.du cuir et de la
    chaussure

    24 363

    0,3

    250

    2,2

    11 442,3

    0,8

    Ind .du papier et du
    carton

    863 488

    9,0

    912

    7,9

    272 985,0

    19,3

     

    21

    Travail du bois et
    fabrication d'articles
    en bois

    68 546

    0,7

    216

    1,9

    10 750,8

    0,8

    Ind, Textile

    304 038

    3,2

    685

    5,9

    85 723,3

    6,1

    Ind, Alimentaire

    2 807 844

    29,2

    1 804

    15,5

    400 841,3

    28,4

    Travail des métaux

    79 947

    0,8

    382

    3,3

    24 061,0

    1,7

    Total

    9 621 222

    100,0

    11 612

    100,0

    1 411 567,4

    100

     

    Source : Annuaire Statistique Régional Meknès-Tafilalet 2014 b. artisanat

    L'artisanat, constitue un secteur prometteur au niveau de la préfecture de Meknès de par sa diversité et l'originalité de ses produits et le savoir-faire de ses artisans, il participe au développement des autres secteurs productifs tels que le tourisme, le commerce extérieur et l'agriculture. Au niveau préfectoral, l'artisanat demeure parmi les principaux secteurs créateurs d'emploi dans la mesure où celui-ci emploi 24 541 personnes. La répartition des artisans selon les branches d'activité est présentée dans le tableau 10 ci-après :

    Tableau 10 : Répartition des branches artisanales de la ZE

    Branche

    Effectif des artisans

    %

    Bois

    1 834

    7,5

    Textile

    8 144

    33,2

    Métaux

    1 535

    6,3

    Cuir

    1 182

    4,8

    Céramique

    764

    3,1

    Services

    8 317

    33,9

    Construction

    1 603

    6,5

    Autres

    1 162

    4,7

    Total

    24 541

    100,0

     

    Source : Annuaire Statistique de la Région Meknès-Tafilalet, 2014

    22

    1.7.3. Tourisme

    Sur le plan touristique, la préfecture de Meknès recèle d'importantes potentialités assez variées lui permettant d'être un pôle d'attraction touristique. A juste titre la ville de Meknès, cité Ismaïlienne impériale d'histoire, a été proclamée par l'UNESCO, patrimoine universel de l'humanité en 1996. Auquel il faut ajouter d'autres atouts dont notamment :

    ? Meknès est l'une des quatre villes impériales du Maroc;

    ? L'infrastructure hôtelière a connu ces dernières années une croissance remarquable, ainsi que celle des maisons d'hôtes traditionnelles appelées « riads ».

    ? Volubilis, cité romaine antique qui se dresse au flanc du massif du Zerhoun à proximité du sanctuaire de Moulay Idriss premier;

    ? Le Moussem de Moulay Idriss Premier ;

    ? Le Salon International de l'Agriculture à Meknès (Annuaire Statistique du Maroc 2014).

    2. Identification des principales nappes de la zone d'étude

    Il y a deux principales nappes dans la zone d'étude, situé dans le bassin de Fès- Meknès qui est une plaine s'étendant entre ces deux villes (Meknès et Fès). La nappe phréatique qui circule dans les formations du plio- quaternaire. La nappe profonde du lias. Ces deux nappes sont séparées par une épaisse série de marnes d'âge Miocène (A.H.B.S, 2016).

    2.1. Nappe phréatique du Plio-Quaternaire

    D'une superficie d'environ 2100 Km2, la nappe phréatique circule principalement dans des grès et des conglomérats reposant sur des sables plus ou moins argileux au centre et à l'Ouest de la plaine, tandis qu'à l'Est, la nappe est siégée dans des calcaires lacustres. Dans la plus grande partie du Bassin, l'épaisseur de l'aquifère varie de 20 à 50 m. Elle devient plus importante dans les cuvettes miocènes tel est le cas au SE de Ain Lorma (30 à 70 m). Elle se manifeste par de nombreuses sources et un certain nombre de forages, ainsi que par un très grand nombre de puits. Cet aquifère est exploité par plus d'un millier de puits assurant aussi bien l'alimentation en eau potable que l'irrigation.

    23

    La nappe phréatique circule principalement dans les sables, les grès, les conglomérats et localement dans les calcaires lacustres. Les marnes du Miocène jouent le rôle de mur étanche pour cette nappe phréatique. L'aquifère profond est alimenté principalement par les eaux qui s'infiltrent à partir du causse moyen atlasique. Du Sud vers le Nord, Les calcaires et les calcaires dolomitiques du Lias constituent d'abord un aquifère à nappe libre sur les causses et en bordures, puis captif sous les formations marneuses imperméables du Tertiaire (Essahlaoui, 2000).

    2.2. La nappe profonde

    Elle se partage entre les régions de Meknès et de Fès, et couvre une superficie d'environ 3500 Km2, et siège dans les formations calcaires dolomitiques du Lias fortement fissurés. Sous l'effet de la tectonique, l'aquifère est subdivisé en plusieurs panneaux (Saiss, Haj Kaddour, Meknès...) (ABHS, 2016).

    La profondeur de la nappe L'épaisseur saturée de la nappe phréatique varie entre 10 et plus de 40m de profondeur. Au Nord de la plaine, les profondeurs sont faible, généralement inférieur à 20m. Au sud et à l'Ouest du bassin la profondeur de l'eau est généralement supérieur à 30m. Au centre cette profondeur est comprise entre 25m et 35m. La profondeur moyenne par rapport au sol de la surface de la nappe phréatique est de 25m. Pour la nappe profonde L'épaisseur de l'aquifère varie de quelques dizaines de mètres sur la bordure sud à 760 m au nord de la plaine. Le niveau d'eau se situe en moyenne à une profondeur de 50m par rapport au sol dans la partie captive. La recharge de la nappe phréatique se fait à travers l'infiltration pluviale, par drainance ascendante à partir de la nappe profonde et par les retours d'eau d'irrigation et la fonte des neiges que connaissent les affleurements calcaires des causses du Moyen Atlas au sud alimente nappe profonde (ABHS, 2016).

    3. Paramètres hydrodynamiques et exploitation de la nappe

    3.1. Hydrodynamisme de l'aquifère

    L'aquifère présente des caractéristiques hydrodynamiques suivantes : Pour la nappe phréatique La transmissivité est faible (10-6 m2/s) dans les zones à dominance sabloargileuse sur les bordures S et N du bassin, moyenne (10-4

    24

    m2/s) dans les conglomérats et forte dans les calcaires lacustres karstifiés (6.6 10-2 m2/s).

    La transmissivité et la perméabilité sont très variables au niveau de L'aquifère profond en raison de la porosité de fissure de ce système aquifère. En moyenne, la transmissivité est de l'ordre de 5.10-1 m2/s et la perméabilité est de 2 10-2 m/s. Les coefficients d'emmagasinement de la nappe varient entre 0.1 et 6.5, avec une valeur moyen des prés de 2 (ABHS, 2016).

    3.2. Exploitation de la nappe

    La nappe est exploitée par des forages profonds destinés à l'AEP de la ville de Meknès, Fès et des centres situés dans la plaine (Ain Taoujtate, Ras El Ma, Sebaa Ayoune et Haj Kaddour) et également pour l'irrigation. La profondeur des ouvrages qui l'exploitent varie de 200 m au Sud à 1700 m au centre de la plaine (ABHS, 2016).

    3.3. Contexte géologique

    Le bassin est considéré dans son ensemble, comme un vaste synclinal dissymétrique de direction E-W, qui s'enfonce progressivement du Sud vers le Nord, et se redresse brusquement au contact des rides pré rifaine sur la coupe géologique simplifiée du bassin (Fès-Meknès), on distingue : La plus ancienne formation est le Permo-Trias, principalement constitué d'Argiles et de dolérites. Cette formation dont l'épaisseur dépasse 900 m, forme un substratum imperméable pour les aquifères sus-jacents.

    Le lias calcaro-dolomitique recouvre le substratum Permo-Triasique. Cette formation dont l'épaisseur est d'environ 300m, recouvre la quasi-totalité du causse et représente le principal réservoir d'eau de la région. Le Miocène, essentiellement marno-gréseux, recouvre le Lias, on le retrouve dans la quasi-totalité du bassin. Son épaisseur passe de quelques mètres au sud, à plus de 1000 m au Nord. Le Miocène constitue un aquitard important Le Plio- Quaternaire comprend : Des calcaires lacustres ; des sables ; des conglomérats et des coulées basaltiques. Il atteint rarement une épaisseur supérieure à 100 m et il constitue le deuxième aquifère de la région (ABHS, 2005).

    25

    4. Piézométrie et vulnérabilité de la nappe 4.1. Évolution piézométrique de la ZE

    L'examen de l'historique piézométrique, montre que les aquifères de la zone d'étude avaient une tendance relativement stable jusqu'à l'année 2004. Après cette date, le processus d'augmentation a été déclenché jusqu'à l'année 2005 après on remarque une stabilité du niveau piézométrique jusqu'au l'année 2010 après on a une évolution très importante attient 14 m.

    4.2 Vulnérabilité de la nappe plio-quaternaire

    Apres la superposition de différentes couches d'information et leurs addition les une aux autres, en arrive à des résultats suivantes qui sont en fonction de degré de vulnérabilité : Zone à vulnérabilité forte à très forte se situe essentiellement au niveau Sbaa Ayoun et a l'Est de Meknès. A l'échelle de tout le bassin elle présente 1% de la superficie totale. Cette zone est caractérisée par :

    · Faible profondeur (2m).

    · Une recharge de 100mm.

    · Faible pente.

    · Perméabilité élevée.

    · Sol généralement limoneux.

    · Basalte dans la zone saturée.

    26

    Figure 5 : Carte de Variation de la vulnérabilité de la nappe (Bureau régional Meknès Talifet, 2014)

    5. Étude des paramètres physico-chimiques la qualité des eaux souterraines de la zone d'étude

    5.1. Cas de la commune urbaine Sebaa Ayoune

    La ville de Sebaa Ayoune est située dans la région Nord centrale du Maroc et au Nord Est de la province d'El Hajeb, elle fait partie du territoire de la région de Meknès-Tafilalet. Elle fait partie du bassin de Saïs se subdivise en deux parties structurales : La plaine du Saïs (l'Est) et le plateau de Meknès (Ouest) (auquel fait partie la ville Sebaa Ayoune), sa géomorphologie se caractérise par une structure synclinale dissymétrique d'orientation générale WSW et ENE. Sur le plan géologique elle se caractérise par un relief faiblement accidenté, formé de roches perméables et karstifiables. Ces roches jouent un grand rôle

    hydrogéologique dans la constitution de l'aquifère profond du bassin de cette région.

    L'étude réalisée, s'est focalisée sur 7 puits d'eau collectifs et 2 sources d'eau. Les motifs du choix des stations sont basés sur, l'effectif de la population desservie par les points d'eaux choisis, Les facteurs de risque de la pollution des eaux tels que : l'absence de réseau d'assainissement (utilisation des latrines à fosses comme système d'évacuation des excrétas), l'absence du réseau d'eau potable, la situation à proximité des terrains à vocation agricole, la situation à proximité de la décharge publique non contrôlée, ainsi que la situation géographique des différentes stations qui est déterminée par leurs coordonnées géographiques (Tableau11).

    27

    Tableau 11 : Coordonnées des puits de la source (ZERHOUNI J. et al., 2015)

    28

    Lieu de
    prélèvement
    (Quartiers)

    Code

    Coordonnées

    Facteurs de
    risques

    Longitude

    N

    Latitude
    W

    Altitude

    M

    P1 Talaa,
    Cartables

    S1

    33°52.615'

    005°24.207'

    620

    Activités
    agricole

    P2 Alawia,
    Alawia

    S2

    33°53.033'

    005°23.055'

    614

    Latrines à fosse
    et activités
    agricoles

    P3 Ait dawd

    S3

    33°53.486'

    005°22.264'

    577

    Fumiers ;
    agricultures et
    fosses

    P4 Nzala Ait
    Amar Ou Saïd,
    Ait Amar
    au said

    S4

    33°55.465'

    005°21.627'

    526

    Fumier, activité
    agricole

    P5 Mahdo uma

    S5

    33°56.133'

    005°19.425'

    488

    Fumier, Activité
    Agricole

    P6 Al awra, Ait
    yahya

    S6

    33°55.082'

    005°24.589'

    567

    Latrines à
    fosses ; fumiers
    et agriculture

    P7 Bounss

    S7

    33°54.513'

    005°24.873'

    579

    Latrines à fosse,
    fumier, activité
    agricole

    P8 La source
    Ain kaba,
    Mahdouma

    S8

    33°56.376'

    005°19.421'

    459

    Agriculture

    P9 la source,
    Ain
    Saltan

    S9

    33°54.851'

    005°21.242'

    529

    Latrines à fosse,
    fumier, activité
    agricole

    > Température

    La température (T°) moyenne maximale est de 20,2°C, enregistrée dans la station S5 (Mahdouma) la température des autres stations ne dépasse pas cette valeur précitée (Voir tableau n°12).

    > pH

    Le Potentiel d'Hydrogène (pH) varie entre une valeur moyenne minimale de 7,14 et un maximum de 7,8 (Voir tableau n°12); ce qui témoigne une légère alcalinité du milieu.

    > Conductivité

    Les valeurs de la Conductivité varient entre un minimum de 696 us/cm enregistré à (S6), et un maximum de 1201 us/cm enregistré au puits (S4). Les différentes variations sont décrites dans le tableau n°12.

    > Oxygène dissous

    Les valeurs moyennes varient entre un maximum de 7,23mg/l enregistré au puits Bounss (S7), et un minimum de 6,47 mg/l enregistré au puits Alawia (S2) (voir tableau n°12).

    > Nitrates

    Les concentrations du nitrate dans les eaux des puits ont une valeur moyenne maximale est de 16,39mg/l.

    > Ions ammoniums

    D'après l'étude, la variation moyenne d'ions ammoniums est de 0.3 mg/L > Sulfates

    La valeur maximale pour les sulfates a été évaluée à 56,8 mg/l et enregistrée au niveau de la station S8.

    29

    > Ions Chlorures

    30

    La valeur moyenne maximale des différentes stations est de l'ordre de 166,8mg/l enregistrée dans la station S4.

    Tableau 12 : Variation spatiale des différents paramètres (ZERHOUNI J. et al., 2015)

    Paramètres

    Points d'échantillonnages

    S1

    S2

    S3

    S4

    S5

    S6

    S7

    S8

    S9

    T (°c)

    20

    20

    20

    20.2

    20

    19.89

    20

    20.2

    20

    pH

    7.8

    7.8

    7.8

    7.9

    7.89

    7.14

    7.8

    8

    7.89

    C (us/cm)

    775

    1180

    782

    1201

    900

    696

    690

    1125

    780

    OD (mg/L)

    6.8

    6.47

    7.1

    6.85

    6.5

    6.6

    7,23

    6.49

    6.8

    NO2 (mg/L)

    16.39

    16.39

    16.39

    16

    15.95

    15.95

    16

    16

    15.9

    NH4 (mg/L)

    0.3

    0.64

    0.45

    0.09

    0.3

    0.27

    0.48

    0.28

    0.28

    SO42- (mg/L)

    17

    42

    38

    51

    49

    18

    17

    56.8

    40

    Cl (mg/L)

    85

    144.5

    85.25

    166.8

    85.25

    89.5

    120

    50

    85.2

    31

    5.2. Cas de la commune urbaine de Meknès

    Figure 6 : Carte de la Situation de la ville de Meknès (R. J. MAWAKO, 2018) ? Paramètre des puits étudiés

    L'étude a été étalée sur trois mois (avril, mai et juin), répartie en deux saisons : Hivernale et estivale.

    ? Une saison hivernale (mois d'avril et de mai 2011) qui a connu des précipitations importantes et une saison estivale (mois de juin 2011) qui a connu une augmentation de la température.

    ? Les points de prélèvement sont choisis de telles façons qu'ils soient dispersés, accessibles, utilisés pour l'alimentation des habitants et situées à

    32

    proximité des terrains à vocation agricole et des décharges publiques. Ainsi, 7 puits ont été choisis de telle façon de bien présenter la zone d'étude.

    Tableau 13 : Coordonnées des puits étudiés (ABOULKACEM et al., 2012).

    Lieu de prélèvement

    Code de
    puits

    Coordonnées en mètre

    Puits n°1 lotissement
    Laâraychi, Ain Slougui

    1

    N 00365030, E 00491167,585

    Puits n°2 douar Riafa,
    commune Ait Oualan

    2

    N 00362887, E

    004800227,5752

    Puits n°3 Cooperative
    Laayoune Douar Ait Oualan

    3

    N 00361160, E 00483103.588

    Puits n°4 Carrière Majjat prêt
    dela zone industrielle

    4

    N 00357280, E 00489348.682

    Puits n°5 Bab B19rin ancienne
    Médina

    5

    N 00366026, E 00484647.560

    Puits n°6 café Ouchkine

    6

    N 00366021, E 00480599.541

    Puits n°7 Ferraille Sidi
    Bouzekri

    7

    N 00362146, E 00487272.611

    Puits n°8 Témoins, proche de
    l'ENA (Ecole Nationale
    d'Agriculture)

    8

     

    ? Conductivité

    La conductivité électrique est déterminée par la dissociation en anion et cation des substances en solution dans l'eau. Ce paramètre est un bon indicateur du degré de minéralisation de l'eau. La conductivité électrique varie entre 725,5 ìs/cm et 2600 ìs/cm (Puits témoin N°8) (Puits N°3) pour la saison hivernale, et entre 700 ìs/cm et 3000 ìs/cm pour la saison estivale (Voir tableau n°15).

    ? Dureté totale

    D'après les résultats obtenus, on constate que la dureté la plus faible est observée dans la saison hivernale au niveau des puits 4 et 7, alors que la

    33

    valeur la plus forte est observée au niveau du puits 3 (figure 8). Dans la saison estivale, tous les puits ont une dureté supérieure à 30 °F (Voir tableau n°15).

    ? Demande biologique en oxygène

    Les eaux des puits étudiées ont montré des valeurs relativement élevées en DBO5 , surtout dans les puits N° 3 et 5 qui enregistrent des valeurs variant respectivement entre une concentration minimale dans la saison hivernale de 225 et 225 mg/l et une concentration maximale dans la saison estivale de 300 et 400 mg/l (Tableau n°15).

    ? Nitrates

    Les résultats des analyses des nitrates montrent que leurs teneurs oscillent entre 31 mg/l au puits 8 et 155 mg/l au puits 3 dans la saison hivernale et entre 32,73 et 177,35 mg/l au niveau de ces puits dans la saison estivale. (Source BEN HIDA et Al. 2012).

    Tableau 14 : Variation des paramètres Saison hivernale (ABOULKACEM et al., 2012).

    Paramètre

    Puits

    P1

    P2

    P3

    P4

    P5

    P6

    P7

    P8

    C1 (us/cm)

    1133

    639

    2600

    1124.5

    2000

    1250

    933.3

    627

    TH °F

    46

    47

    56

    34

    55.25

    39.5

    21.9

    39

    DBO5

    145

    140

    225

    210

    225

    215

    75

    10

    NO2 (mg/L)

    52.58

    53

    155

    61

    58

    45

    40

    31

    34

    Tableau 15 : Variation de paramètres Saison estivale (ABOULKACEM et al., 2012).

    Paramètre

    Puits

    P1

    P2

    P3

    P4

    P5

    P6

    P7

    P8

    C1 (us/cm)

    2000

    700

    3000

    1199

    2500

    1550

    980

    700

    TH °F

    50

    60

    64

    42

    60

    54.6

    40.2

    44

    DBO5

    200

    190

    190

    440

    60

    380

    120

    10

    NO2 (mg/L)

    50.87

    68

    177,35

    77

    57

    40.8

    52

    32,73

    5.3. Cas de la Source d'Ain Salama-Jerri

    ? Paramètres étudiés

    Pour l'étude qualitative des eaux de la source les prélèvements ont été réalisés à la tête du forage avec une fréquence de 30 jours sur une période de 12 mois (Septembre 2010 à Août 2011) pour les paramètres physico-chimiques et avec une cadence de 60 jours sur une période de 24 mois (Septembre 2009 à Août 2011) pour les paramètres bactériologiques.

    Les échantillons d'eau sont prélevés dans des bouteilles de 1,5L afin de mesurer 11 paramètres de pollution à savoir la température (°C), le potentiel d'hydrogène (pH), la conductivité (C.E.), la turbidité (NTU), la dureté totale (TH), les chlorures (Cl-), l'oxygène dissous (O2), les sulfates (SO42-), les nitrates (NO3 - ), les nitrites (NO2 -), et les silicates (SiO32-).

    a. Température

    Dans la zone d'étude, nous avons remarqué que la température indique les 39°C comme valeur moyenne ce qui montre que AIN SALAMA est une source thermale par excellence (Tableau n°15).

    b. 35

    Potentiel d'hydrogène

    Les valeurs du potentiel Hydrogène se situent entre 6 et 8,5 dans les eaux naturelles (Chapman et al., 1996), pour ce qui est des eaux de la source AIN SALAMA (Tableau 16) elles ne montrent pas de variations notables et ont tendance d'être basiques (Tableau 15).

    c. Conductivité électrique

    Les valeurs enregistrées pendant les analyses sont importantes et semblent dépasser les normes préconisées (Figure 4) ; ce qui reflète la forte minéralisation de la source thermale et fait que les eaux AIN SALAMA doivent être consommées avec modération (Tableau 15).

    d. Sulfates

    La valeur moyenne des sulfates dans les eaux AIN SALAMA est proche de (50 mg/l) (voir Tableau 17 et 15).

    e. Chlorures

    La teneur en chlorures des eaux Ain Salama est extrêmement élevée (533 mg /l) chose liée principalement à la nature des terrains traversés (Bremond et Vuichard, 1973) ce qui concorde avec les résultats des autres analyses ayant mentionnées l'augmentation frappante des chlorures et bien évidemment la qualité moyenne de l'eau hydrothermale (Voir tableau 15).

    f. Nitrates et Les nitrites

    Les valeurs enregistrées lors des analyses oscillent entre un minima de 5mg/l (E5) et un maxima de 5,8 mg/l (E1, E6, E11) (tableau n°16) et qui restent d'ailleurs inférieures à la valeur admissible par les normes marocaines.

    On note une absence totale des nitrates, en effet leur concentration est nulle dans la source d'Ain Salama.

    T (°c)

    C(?s/cm) 1960 1965 1950 1940 1880 1860 1860 1880 1930 1919 1950 1950

    SO42-

    Cl 530 529.

    9

    pH

    NO2

    Paramètre

    S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12

    39 39.2 39 38.87 38.87 38.8 38.2 39.19 39 39.2 39.2 39.1

    9

    7.1 7.7 7.8 7.5 7.59 7.59 7.59 7.58 7.59 7.59 7.58 7.59

    51 49 52.9 50.89 50.89 52 50.9 48 52 49 50.9 50.9

    5.8 5.75 5.58 5.49 5 5.5 5.8 5.6 5.6 5.6 5.8 5.6

    526. 526 533.8 537.7 537.9 535.9 536 535.

    2

    Puits

    97

    537 537.

    8

    36

    Tableau 16 : Variation des paramètres (SOURCEGHAZALI D. et al., 2013).

    37

    VI. ANALYSE ET INTERPRÉTATION

    1. Évolution piézométrique des principales nappes

    Les études ont été réalisées sur deux à savoir le puits n° 2278/15 (BONNET SODEA), du forage n°290/22 (Haj Kaddour) et l'analyse de la carte géologique montre bien que le Lias peut être subdivisé en plusieurs unités Hydrauliques ou compartiments, séparés les uns des autres par des failles. Ces failles peuvent servir comme barrière à l'écoulement souterrain et l'influencer. Entre deux panneaux adjacents on observe de grandes variations piézométriques, cependant il est probable qu'il y ait encore d'autre failles qui peuvent influencer l'écoulement souterrain et que le Lias dans cette région soit divisé en plusieurs compartiments reliés entre eux. Chaque compartiment peut être caractérisé par sa propre piézométrie qui est différente de celle des autres.

    Figure 7 : Graphe de l'évolution piézométrique entre 2000 et 2013

    D'après le diagramme d'évolution piézométrique, on déduit que la variation est due à l'exploitation irraisonnable du puit et l'intendance des années sèche et humide

    38

    2. Cas de la commune urbaine de Sebaa Ayoune

    2.1. Température

    La température (T°) moyenne maximale est de 20,2°C enregistrée dans la station S5, la température des autres stations ne dépasse pas cette valeur précitée. La réglementation française actuelle retient la valeur de 25°C. Pratiquement, la température de l'eau n'a pas d'incidence directe sur la santé de l'homme. Cependant, une température élevée (supérieure à 20 °C) favorise le développement des micro-organismes (Rodier et al. 2009 ; GHAZALI D. & ZAID A., 2013).

    Figure 8 : Variation de la température (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    2.2. Conductivité électrique

    Les valeurs de la Conductivité varient entre un minimum de 696 us/cm enregistré à (S6), et un maximum de 1201 us/cm enregistré au puits (S4). Elles répondent toutes à la Norme Marocaine (NM03.7.001, 206) fixée à 2700us/cm. Selon la grille de classification des eaux souterraines pour la conductivité, ces eaux sont de bonne qualité.

    39

    Figure 9 : Variation de la conductivité (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    2.3. pH

    Le Potentiel d'Hydrogène (pH) varie entre une valeur moyenne minimale de 7,14 et un maximum de 7,8 ; ce qui témoigne une légère alcalinité du milieu. La Norme Marocaine (NM03.7.001) admet pour limite minimale 6,5 et maximale 8,5. Les valeurs enregistrées de pH répondent aux normes en vigueur. D'après les résultats, la forme dominante dans ces eaux est la forme des bicarbonates (HCO3-).

    Figure 10 : Variation du pH (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    40

    2.4. Oxygène dissous

    Les valeurs moyennes varient entre un maximum de 7,23mg/l enregistré au puits Bounss (S7), et un minimum de 6,47 mg/l enregistré au puits Alawia (S2). Les résultats de toutes les stations répondent à la Norme Marocaine, qui exige une valeur maximale de 8mg/L.

    Figure 11 : Variation de l'oxygène dissous (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    2.5. Nitrates

    Les concentrations du nitrate dans les eaux des puits et des sources analysées ne dépassent pas 50mg/l valeur exigée par la Norme Marocaine. La valeur moyenne maximale est de 16,39mg/l. Donc ces eaux souterraines sont de bonne qualité.

    41

    Figure 12 : Variation des nitrates (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    2.6. Ions ammoniums

    Pour l'ion ammonium une seule station S2 présente une valeur (0,64 mg/l) dépassant la norme marocaine, traduisant une pollution. Cette pollution peut être due à la décomposition des déchets azotés (urée, azote organique) et/ou le non respect des périmètres de protection ; puisque en amont du puits, il y a une fosse septique et des dépôts de fumier. Selon le classement des eaux souterraines pour l'ammonium (PPRE, 2009); ces eaux sont de moyenne qualité.

    42

    Figure 13 : Variation des ions ammoniums (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    2.7. Sulfates

    La valeur maximale pour les sulfates a été évaluée à 56,8 mg/l et enregistrée au niveau de la station S8. La Norme Marocaine (NM 03.7.001, 2006) exige une Valeur Maximale Admissible (VMA) de 400mg/l, d'après cette grille réglementaire, on peut donc dire que les eaux de ladite sont de ma bonne qualité.

    Figure 14 : Variation des sulfutes (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    43

    2.8. Chlorures

    La concentration maximale des chlorures mesurée dans les différentes stations est de l'ordre de 166,8mg/l enregistrée dans la station S4. En comparant les valeurs trouvées des chlorures avec la Norme Marocaine (NM 03.7.001, 2006), elles sont toutes inférieures à la Valeur Maximale Admissible (VMA) 750mg/l.

    Figure 15 : Variation des chlorures (GHAZALI D. & ZAID A., 2013)

    3. Cas de la commune urbaine de Meknès

    3.1. Conductivité

    La conductivité électrique varie entre 725,5 ìs/cm et 2600 ìs/cm (Puits témoin N°8) (Puits N°3) pour la saison hivernale, et entre 700ìs/cm et 3000 ìs/cm pour la saison estivale (Figure 16). D'une manière générale, les résultats obtenus montrent une augmentation de la valeur de la conductivité électrique en allant du mois d'avril au mois de juin. En conjugaison avec le facteur de température de l'eau, ceci pourrait être s'expliqué par le lessivage des sels des sols agricoles situés aux alentours de la zone d'étude, de la dissolution de certaines substances minérales provenant, soit des roches avoisinantes de la nappe soit, de la minéralisation des substances organiques d'origines diversifiées

    44

    (décharge publique) rejoignant la nappe par infiltration. En effet, la réglementation Marocaine exige une VMA de 2700 us/cm.

    Figure 16 : Variation de la conductivité (ABOULKACEM A. et al., 2012) 3.2. Oxygène dissous

    D'après les résultats obtenus, on constate que la dureté la plus faible est observée dans la saison hivernale au niveau des puits 4 et 7, alors que la valeur la plus forte est observée au niveau du puits 3. Dans la saison estivale, tous les puits ont une dureté supérieure à 30 °F. Ce qui permet de classer l'eau analysée dans la classe des eaux très dure (Amhoud, 1999). Elle est directement liée à la nature géologique des terrains traversés par l'eau. Cette analyse montre que l'eau de la ville de Meknès est très dure.

    45

    Figure 17 : Variation de l'Oxygène dissous (ABOULKACEM A. et al., 2012) 3.3. Demande biologique en oxygène

    D'après l'étude, on constate de valeurs relativement élevées en DBO, surtout dans les puits N° 3 et 5.

    L'augmentation des valeurs de la DBO pourrait être expliquée par la pollution organique émanant des activités anthropiques. Concernant le puits N° 3, les rejets liquides du centre commercial Marjane pourrait êtres responsable de cette pollution organique, de même le fumier des vaches autour de ce puits et l'épandage des déjections animales augmentent la possibilité de contamination de la nappe phréatique par des agents pathogènes (Conboy et Goss, 2000), et la présence des fosses septiques sont les principales causes de cette contamination.

    Les eaux usées et l'évacuation des déchets ménagers sont les causes de la pollution organique enregistrée dans le puits N° 5. Les eaux usées sont rejetées, souvent sans traitement préalable, dans les oueds qui traversent la ville de Meknès (El addouli et al. 2009).

    Les puits N° 1, 2, 4, 6, 7 dépassent aussi les normes Marocaines des eaux de consommation (Ministère de l'environnement, 2002), et qui placent les eaux souterraines étudiées dans la classe 4 de mauvaise qualité, étant donné que les valeurs de la DBO dépassent 10 mg/l.

    46

    Par contre le puits N° 8 répond aux normes, et enregistre une valeur de 10 mg/l. Ceci traduit sans doute une diminution de la charge organique de ce puits selon leur éloignement de la source susceptible d'être à l'origine de la matière organique et des microorganismes responsables de sa dégradation.

    Figure 18 : Variation de la demande biologique en oxygène (ABOULKACEM A.

    et al., 2012)

    3.4. Nitrates

    Les études qui ont été réalisées par le bureau d'étude du bassin hydraulique de Fès, indiquent un taux élevé de nitrate dans la région de Meknès, qui est dû à l'utilisation de grandes quantités d'engrais chimiques (Berrada.L, 1993; Amhoud, 1999).

    Les résultats des analyses des nitrates montrent que leurs teneurs oscillent entre 31 mg/l au puits 8 et 155 mg/l au puits 3 dans la saison hivernale et entre 32,73 et 177,35mg/l au niveau de ces puits dans la saison estivale.

    Les teneurs en nitrates dans les eaux prélevées enregistrées dans les puits 1, 2, 3, 4 et 5 dépassent les 50 mg/l stipulés par les normes Marocaines et internationales (OMS), ce qui indique une contamination de la nappe. Cette altération de la qualité de certains puits de la nappe par les nitrates pourrait être attribuée aux rejets ponctuels et dispersés des produits d'élevage et aux eaux

    47

    usées qui n'ont fait l'objet d'aucun traitement préalable. Certains facteurs semblent favoriser cette contamination tels que: la présence des fosses septiques, l'agriculture de l'olivier (puits 2), terrain agricole (puits 1), le manque d'entretien (puits 3 et 5), les rejets des eaux usées domestiques (puits 5), l'agriculture du blé et les rejets liquides du centre commerciale Marjane (puits 3).

    Figure 19 : Variation des nitrates (ABOULKACEM A. et al., 2012) 4. Cas de la source d'Ain Salama Jerri

    4.1. Température

    Dans la zone d'étude, nous avons remarqué que la température indique les 39°C comme valeur moyenne ce qui montre que AIN SALAMA est une source thermale par excellence.

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    Figure 20: Variation de la Température (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013)

    4.2. pH

    Le pH (potentiel Hydrogène) mesure la concentration en ions H+ de l'eau. Il traduit ainsi la balance entre acide et base sur une échelle de 0 à 14, 7 étant le pH de neutralité. Ce paramètre conditionne un grand nombre d'équilibres physico-chimiques, et dépend de facteurs multiples, dont la température et l'origine de l'eau, il représente une indication importante en ce qui concerne l'agressivité de l'eau (aptitude à dissoudre le calcaire). Les valeurs du potentiel Hydrogène se situent entre 6 et 8,5 dans les eaux naturelles (Chapman et al., 1996), pour ce qui est des eaux de la source AIN SALAMA, elles ne montrent pas de variations notables et ont tendance d'être basiques.

    49

    Figure 21 : Variation du pH (GHAZALI & A. ZAID, 2013)

    4.3. Conductivité

    La conductivité représente l'un des moyens de valider les analyses hysicochimiques de l'eau, en effet des contrastes de conductivité mesurés sur un milieu permettent de mettre en évidence des pollutions, des zones de mélange ou d'infiltration....

    La conductivité est également fonction de la température de l'eau, elle est plus importante lorsque la température augmente. Elle sert aussi d'apprécier la quantité de sels dissous dans l'eau (Pescod, 1985 ; Rodier, 1984). Les valeurs enregistrées pendant les analyses sont importantes et semblent dépasser les normes préconisées, ce qui reflète la forte minéralisation de la source thermale et fait que les eaux AIN SALAMA doivent être consommées avec modération.

    Figure 22 : Variation de la conductivité (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013)

    50

    4.4. Nitrates

    Présents à l'état naturel et soluble dans le sol, les nitrates pénètrent dans le sol et les eaux souterraines et se déversent dans les cours d'eau. Mais ils sont aussi apportés de manière synthétique par les engrais (Chapman et al., 1996). Ils sont l'une des causes de la dégradation de l'eau. Transformés en nitrites par l'organisme, ils peuvent provoquer la transformation de l'hémoglobine en "méthémoglobine" et provoquer un mauvais transfert de l'oxygène vers les cellules. Cette pathologie peut affecter les nourrissons de moins de 6 mois. Le risque est très difficile à établir. Partant d'un principe de précaution, la norme de potabilité pour l'eau a été fixée à 50 mg/l. Au-delà de 100mg/l, l'eau ne doit pas être consommée. Cependant les eaux de la source AIN SALAMA ne sont pas assujetties à un risque de pollution par les nitrates du fait que les valeurs enregistrées lors des analyses oscillent entre un minima de 5mg/l (E5) et un maxima de 5,8 mg/l (E1, E6, E11) (figure 10) et qui restent d'ailleurs inférieures à la valeur admissible par les normes marocaines.

    Figure 1: Variation des nitrates (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013) 4.5. Sulfates

    Les origines naturelles des sulfates sont l'eau de pluie et la mise en solution de roches sédimentaires évaporitiques, notamment le gypse (CaSO4), mais également de la pyrite (FeS) et plus rarement de roches magmatiques (galène, blende, pyrite).

    51

    Les origines anthropiques sont la combustion de charbon et de pétrole qui entraîne une production importante de sulfures (qu'on retrouve dans les pluies), et l'utilisation d'engrais chimique et de lessive (Barry, 1989). La transformation réversible des sulfates en sulfures se fait grâce au cycle du soufre (Peck, 1970; Smith, 1974). D'une façon générale, la présence de sulfate dans des eaux naturelles "non polluées" invoque la présence de gypse ou de pyrite. Leur concentration est généralement comprise entre 2,2 et 58 mg/l (Meybeck et al., 1996). La valeur moyenne des sulfates dans les eaux AIN SALAMA est proche de (50mg/l) (Figure 9) ce qui montre que les eaux en question sont conformes aux normes en vigueur (NM 03.07.001 /2006).

    Figure 24 : Variation des sulfates (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013)

    4.6. Chlorures

    La teneur en ion chlore des eaux naturelles est essentiellement associée à celle du sodium. Selon les normes marocaines, la concentration en cet élément ne devrait pas dépasser les 300 mg/l. La teneur en chlorures des eaux Ain Salama est extrêmement élevée (533 mg /l) chose liée principalement à la nature des terrains traversés (Bremond et Vuichard, 1973) ce qui concorde avec les résultats des autres analyses ayant mentionnées l'augmentation frappante des chlorures et bien évidemment la qualité moyenne de l'eau hydrothermale.

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    Figure 25 : Variation des chlorures (GHAZALI D. & A. ZAID, 2013)

    6. Apport du sujet dans le cadre du développement durable

    5.1. Sur le plan économique

    Cette étude nous a permis d'identifier les grandes sources économiques de la région et de mettre l'accent sur l'évolution du pôle industriel dans la région, et d'identifier les grandes sources de création d'emplois.

    Désignation

    Meknès

    Investissement (103Dh)

    607 254

    Exportation (103Dh)

    358 162

    Production (103Dh)

    12

    726 483

    Valeur ajoutée (103Dh)

    2

    611 864

    Chiffre d'affaires (103Dh)

    13

    362 129

    Nombre d'établissement

     

    182

    Effectifs employés

     

    14 041

    En termes de politique de gestion de l'eau on note donc une politique de l'eau basée sur l'économie de la ressource, en effet, il y a des heures de distributions précises. La ressource est prise en charge par la régie. En matière de coûts, le prix de l'eau moyen en milieu urbain varie de 3,20 dirhams par mètre cube. Par

    53

    ailleurs dans d'autres communes (rurales et urbaines, la population est alimentée généralement par les forages.).

    Enfin elle a permis de prévoir les méthodes de traitements économiques.

    5.2. Sur le plan social

    La région de Meknès est formée de plusieurs communes rurales, dont l'approvisionnement en eau est de provenance dépende des ressources en eaux souterraines. L'identification des principales nappes et l'état des lieux en matière de vulnérabilité pourraient servir à la prise de décision pour les autorités. Pour prévenir les populations contre d'éventuels problèmes de contamination. Ainsi le contrôle de la qualité de ces différents puits permet de prévenir les populations de la Zone d'étude d'éventualités en termes de pollution et de contamination.

    5.3. Sur le plan environnemental

    L'étude a été un outil d'identification des différentes sources de pollution des nappes d'eaux souterraines ; ce qui nous a permis de mettre en évidence le degré de pollution et de connaître les zones les plus vulnérables. D'autre part la connaissance de la contamination de sols par les activités agricoles en effet Meknès est l'une des grandes sources de productions agricoles dans le royaume. En définitive, les pollutions dans la zone d'étude sont principalement de source anthropique.

    54

    VII. CONCLUSION

    Cette étude a permis de contribuer à la préservation de la santé humaine ainsi que l'environnement, en mettant l'accent sur les éléments dangereux qui peuvent influencer directement et/ou indirectement l'homme et son environnement dans ladite zone.

    Concernant le contrôle et la gestion, l'eau est régit par la loi 10-95, qui stipule que les eaux souterraines appartiennent au domaine public, et la NM 03.7.001. (2006) définie les exigences qualitatives des eaux destinées à l'alimentation humaine.

    En terme de nappes, à travers cette étude nous avons pu identifier deux principales nappes, à savoir la nappe plio-quaternaire et la nappe profonde. Cette étude a montré que dans la zone d'étude, il existe quatre types de zones en fonction de la vulnérabilité : Zone à très faible et faible vulnérabilité ; zone à moyenne et forte vulnérabilité, remarquée au niveau des communes urbaines de Meknès et d'Ayoun.

    Par ailleurs, nous pouvons dire, qu'à travers l'analyse des résultats obtenus, la qualité des eaux souterraines dans ladite région est généralement bonne, à l'exception de certains paramètres au niveau de certains points, qui sont hors normes. En outre, on remarque une gestion de la ressource rigoureuse saisonnière au niveau de la zone d'étude, à cause de la raréfaction de la ressource.

    Les principales sources de pollution dans la zone d'étude sont les activités agricoles par l'utilisation des engrais et des produits chimiques puis industrielles par les rejets des effluents dans certaines régions. Malgré cela, nous avons remarqués que les compagnes d'échantillonnages réalisés chaque année, permettent de lutter un peu contre la pollution et la contamination des eaux souterraines, même si cela reste insuffisant si nous cherchons à garantir une très bonne qualité de ces eaux à long terme.

    55

    VIII. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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