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Distribution des éléments traces métalliques dans les eaux du lac Mboli (Dizangue, littoral Cameroun)


par Indrick Abara a Biabak Indrick
Université de Yaoundé 1 au Cameroun - Master en Sciences de la Terre, Option: Sol, Eau et Sciences Géotechniques  2020
  

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I.1.3. Géomorphologie I.1.3.1. Orographie

D'après les observations effectuées sur le terrain, la zone d'étude est assez plate dans l'ensemble. Cependant, on note à certains endroits des petites élévations. Une analyse de la carte des unités géomorphologiques (Fig. 3) permet de subdiviser le site en deux unités en fonction de l'altitude il s'agit de :

- l'unité morphologique basse comprise entre 15 - 40 m d'altitude environ, cette partie est représenté par des bas-fonds marécageux ;

- l'unité morphologique haute comprise entre 40 -75 m d'altitude environ, représentant les plaines .

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Figure 3. Carte des unités morphologiques de la zone d'étude extrait de la carte SRTM.

I.1.3.2. Hydrographie

Dizangué est entouré de lacs qui domine ainsi son hydrographie. Il s'agit des lacs : Mboli, Nsipé (I, II, III), Ileka, Mwembe et le plus important est le lac Ossa. Le fleuve Sanaga serpente la commune sur une distance de 8 km. On y trouve aussi quelques cours d'eau tels que la rivière Mbanda, Nsipé, Kwakwa etc. On note aussi la présence de l'océan Atlantique du côté de l'île Ndigle.

Le lac Mboli, d'environ 3 m de profondeur moyenne, d'une superficie totale de 420 ha, a une forme grossièrement rectangulaire orientée NW-SE. Il contient quelques îles en son sein (Fig. 4). (Kossoni, 2003).

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Figure 4. Carte du réseau hydrographique de la région du lac Mboli extrait de la carte topographique de Mouanko

Figure 5. Vue partielle lac Mboli. I.1.4. Végétation

Dans l'arrondissement de Dizangué comme dans tout le littoral atlantique, la végétation est une forêt dense de type littoral atlantique. Les espèces caractéristiques sont Lophira alata et Sacoglottis gabonensis. Lophira alata est surtout développé sur les interfluves tandis que

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Sacoglottis gabonensis colonise les thalwegs aux sols hydromorphes (Letouzey, 1968 ; 1985). Le taxon prédominant est l'espèce héliophile Lophira alata. Les individus de cette espèce présentent une très grande circonférence (220 à 240 cm) donnant de grands ombrages, qui bloquent le développement des Jeunes plantules. Ce qui implique un sous-bois clairsemé avec quelques arbustes effilés et peu de lianes.

La végétation du côté nord du lac Mboli est constituée principalement d'espèce d'arbre, du genre hévéa de la famille des euphorbiaceae et du palmier à huile implantée par la société africaine forestière et agricole du Cameroun (SAFACAM).

I.1.5. Sol

Les sols de Dizangué sont des sols jaunes ferrallitiques sur roches sédimentaires (Segalen, 1994). Ils ont une texture sableuse à sablo-argileuse. Les divers constituants de ces sols sont la kaolinite, le quartz, la gibbsite, l'hématite, la goethite (Segalen, 1994). La ferrallitisation est caractérisée par une hydrolyse totale des minéraux primaires autres que le quartz, l'élimination de la majeure partie des bases et d'une grande partie de la silice, la néoformation de kaolinite et d'oxyhydroxydes de fer et d'aluminium (gibbsite, hématite). Du fait de la pérennité des climats chauds et humides dans la zone équatoriale, il est admis que les sols ferrallitiques sont très âgés. La durée minimale pour qu'un sol soit complétement transformé par hydrolyse serait de l'ordre de 100 000 ans (Duchaufour,1983).

I.2. CADRE GÉOLOGIQUE

Au Cameroun, les formations géologiques appartiennent aux grands ensembles géologiques suivant : le craton du Congo, la couverture du craton, les formations du phanérozoïque et la chaîne panafricaine. La zone d'étude est regroupée dans le grand ensemble représenté par la région du SW-Cameroun et associée au complexe du Nyong (Feybesse et al., 1998 ; Penaye et al., 2004), la chaîne de l'Oubanguide (Nzenti et al.,1988 ; Owona et al., 2011b) et la couverture du crétacé à actuelle correspondant au bassin sédimentaire côtier Camerounais de Douala-Kribi-Campo (Njike Ngaha, 1984).

Les formations géologiques de la zone d'étude (Fig. 6) sont les roches sédimentaires caractéristiques de la série de Dizangué pour la majeure partie du bassin versant. Elles sont

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dominées par des grès ferrugineux à stratification entrecroisée d'âge paléocène (Njike Ngaha, 1984).

L'emplacement du lac Mboli comme celui des lacs environnants est vraisemblablement lié au rejeu des fractures anciennes qui a créé sur le socle des horsts et des grabens. Ces derniers se seraient affaissés progressivement en fonction de la surcharge des sédiments Crétacés et Tertiaires du sous bassin de Douala. Le rejeu des failles, par accentuation de la subsidence, a donné naissance à une multitude de petites fractures le long desquelles coulent les petits cours d'eau. Ces ruisseaux, initialement dirigés vers l'axe de la Sanaga, auraient été bloqués par l'accumulation de la basse terrasse alluvionnaire de la Sanaga qui a permis la retenue des eaux, donnant ainsi naissance au lac du moins dans sa configuration actuelle (Njiké-Ngaha, 1984 ; Dumont, 1986).

Figure 6. Carte géologique de la zone d'étude extrait de la carte géologique du Sud- Ouest (Regnoult, 1986).

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I.3. MILIEU HUMAIN ET ACTIVITE ECONOMIQUE

L'arrondissement de Dizangué est l'une des neuf communes que compte le Département de la Sanaga Maritime. Sa population est estimée à 17 086 habitants, parmi lesquelles on compte 8993 hommes contre 8093 femmes suivant le recensement général de la population de 2005 (PCD Dizangué 2011). Le diagnostic participatif a relevé un effectif total de la population de la Commune d'environ 32 627 habitants. On rencontre quatre ethnies autochtones, Pongo, Ndonga, Yakalak et Malimba. La population est étendue sur deux cantons (Ndonga et Yakalak) et 32 villages. Sur le plan religieux, on y retrouve le christianisme et l'islam (PCD Dizangué 2011). Les principales activités économiques de la ville de Dizangué sont concentrées sur les activités menées par les sociétés SAFACAM et SOCAPALM possédant des hectares de plantation de palmiers à huile et de l'hévéas. Néanmoins, on note aussi la présence du secteur informel etc(PCD Dizangué 2011).

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