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La place de l'internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'université de Ndjamena ( Tchad ).


par Joseph Ndjig-nan Dinza
Université de Yaoundé  - Master en Enseignements Fondamentaux en Education 2020
  

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7.1.3 Modèle théorique de Moersch

Inspiré du modèle théorique de Hall et Hord (1987), cité par Raby, C. (2004, p. 24), Moersch (1995, 2001) a développé un outil pour mesurer les niveaux d'implantation des TIC en classe par les enseignants, c'est ce qu'il appelle « le Level of Technology Implementation (le LoTI) ». Ainsi, Moersch définit sept niveaux par lesquels l'enseignant évolue lorsqu'il développe son expertise à intégrer les TIC en classe. Autrement dit, ces étapes sont des cheminements à travers lesquels l'enseignant en processus d'intégration des TIC peut progresser : non-utilisation, sensibilisation, exploration, infusion, intégration, expansion et raffinement, cité par Raby, C. (2004).

Selon Raby (2004), le niveau 0, est celui de la non-utilisation, niveau où l'enseignant a la perception d'un manque de temps ou d'accessibilité des TIC, perception qui le freine dans son processus d'intégration des TIC. Le niveau 1, présente plusieurs vécus possibles : un contact indirect avec les TIC présentes dans l'environnement par exemple, (programme de dénombrement flottant utilisant les TIC, cours d'informatique offert le midi, etc.) une utilisation des TIC pour la gestion de classe ou une utilisation des TIC comme support à un enseignement magistral. Au niveau 2, l'enseignant engage ses élèves dans l'utilisation des TIC où il les emploie comme complément à son enseignement lors d'activités de renforcement, d'enrichissement, lors d'exercices répétitifs, de jeux ou pour la recherche d'information (connaissances) sur un contenu à l'étude. L'utilisateur est au niveau 3, lorsqu'il emploie les TIC de façon ponctuelle, pour traiter l'information. Le niveau suivant (4), celui de l'« intégration », constitue un moment charnière difficile à franchir. L'enseignant utilise alors les TIC, non pas de manière isolée, mais en engageant ses élèves dans un contexte d'apprentissage riche au sein duquel ils recourent aux TIC (c'est-à-dire les applications multimédia, les télécommunications, les bases de données, la feuille de calcul, le traitement de texte) pour identifier et résoudre des problèmes réels liés à un thème central ou à un concept. Lors du niveau 5, les TIC sont utilisées principalement pour permettre à l'élève d'entrer en contact avec le monde extérieur, ceci s'effectue dans un contexte de résolution de problèmes réels liés à un concept ou à un thème central. Au niveau 6, l'enseignant utilise les TIC comme processus, produit ou outil dans le but de permettre à l'élève de rechercher de l'information, de trouver des solutions à des problèmes réels, de développer un produit en lien avec des problèmes réels et significatifs pour lui.

Ainsi présenté le modèle de Moersch, nous pouvons cependant relever les insuffisances de ce modèle qui selon plusieurs auteurs, n'échappe pas aux critiques. Dans sa thèse, Raby (2004, p.27) pense que la première limite du modèle de Moersch est le fait qu'il est difficile d'obtenir de l'information pour savoir si le développement de ce modèle a été effectué à partir de données empiriques ou de sa propre expérience en milieu scolaire. Aussi semble-t-il que le modèle de Moersch est linéaire et Raby doute du fait que chaque enseignant dans le processus d'introduction des TIC, suivent nécessairement tous les étapes. Autre limite, selon Veillette, H. (2009, p. 33), le niveau d'implantation 1 du modèle d'implantation de Moersch, celui de la sensibilisation, est imprécis puisqu'il comprend plusieurs comportements de l'enseignant très différents allant du contact indirect avec les TIC et une utilisation des TIC pour la gestion de classe. De plus, Moersch ne mentionne pas, dans son modèle, l'utilisation des TIC à des fins personnelles, souvent préalable ou complémentaire à une utilisation« professionnelle » ou «pédagogique » des TIC. Alors que Hadley et Sheingold (1993) cité par Raby soulignent, dans leur étude sur des enseignants expérimentés dans l'utilisation des TIC, que dans leur échantillon, plus de huit enseignants sur dix disposaient d'un ordinateur à la maison pour leur usage personnel.

Ces deux modèles vont nous aider à mieux cerner comment les enseignants de l'Université de N'Djamena conçoivent et utilisent l'Internet. Et cela va finalement nous permettre de localiser la place de l'Internet chez les utilisateurs (les enseignants de l'Université de Ndjamena).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault