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Evaluation de la performance sociale d'une institution de microfinance cas de la FINCA


par Paul NKANKA
Université Notre dame du Kasayi - Graduat 2020
  

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I.2. L'approche de l'analyse de l'impact.

Les performances sociales peuvent être évaluées par l'analyse de l'impact sur les clients. En effet, la question de l'impact sur les bénéficiaires s'est posée essentiellement sous la forme « combien rapporte un dollar prêté en revenu supplémentaire pour un bénéficiaire ? ». Par conséquent, l'impact consiste à comprendre comment les services financiers affectent l'existence des pauvres. Il traduit les changements sur les clients attribuables à l'action de l'institution de micro finance, ces changements constituent le rendement social d'un investissement procuré par les bailleurs des fonds. Ces derniers ont besoin de savoir si le soutien financier qu'ils apportent aux institutions de micro finance atteint bien le but qu'elles se sont données. Ils se préoccupent d'en apprécier les résultats.

À première vue, il peut sembler évident de mesurer l'impact du micro crédit mais la situation n'est pas assez claire, certains des experts les plus connus de l'industrie de la micro finance ont émis des doutes à ce sujet. Ils se basent sur quelques arguments de base à l'encontre d'une évaluation de l'impact plus approfondie. D'abord, ces études d'impact sont coûteuses surtout s'il s'agit d'évaluer ces genres d'analyses régulièrement.

En plus de cela, la plupart des analyses d'impact ne respectent les critères de recherche théorique. Enfin, il existe des problèmes méthodologiques dans la mesure de l'impact. Toutefois, bien qu'elles rencontrent ces difficultés, les enquêtes s'avèrent nécessaires et elles doivent être multipliées pour qu'on puisse comparer leurs résultats.13(*)

Ici la performance sociale doit être comprise comme la traduction affective de la mission sociale de l'institution de micro finance (IMF).

Cela s'analyse dans la chaine depuis les intentions (missions, objectifs), les actions entreprises (mise en place des politiques, procédures, système interne, produits et services etc...), les mesures correctives et le suivi des résultats.

Les performances sociales se mesurent à partir des éléments internes à l'institution de micro finance (processus)14(*).

Au-delà de leur vocation de développement spécifique, consistant à « faire du bien » les institutions de micro finance peuvent aussi prendre garde à leur responsabilité sociale, c'est-à-dire à « ne pas faire du mal »

Cette notion inclut15(*) :

· La responsabilité vis-à-vis des clients ou protection des clients, comme minimum, pour éviter de nuire aux clients et leur proposés des services transparents et sans risque ;

· La responsabilité sociale vis-à-vis des employés (normes sociales et notions de travail décent) ;

· La responsabilité sociale vis-à-vis de l'environnement.

La responsabilité sociale est l'une des composantes de la performance sociale, mais la performance sociale ne se résume pas à la responsabilité sociale. Comme nous l'avons dit au début, deux approches d'évaluation qui sont complémentaires peuvent être adoptées pour analyser la performance sociale de l'institution de micro finance (IMF) : une approche centrée sur l'institution à travers la portée sociale et une approche centrée sur les clients à travers l'analyse de l'impact.

Toutefois, la performance sociale ne peut se réduire au ciblage des pauvres, analyse d'impact et il faut élargir son cadre d'analyse. Ainsi, le problème de mesurer la performance sociale se pose encore, la performance de l'institution de micro finance (IMF) s'apprécie non seulement au niveau de leurs clients mais aussi au niveau d'elle-même.16(*)

L'accent a été porté d'avantage sur la performance financière pour développer le secteur de la micro finance. Étant donné que, généralement la rentabilité se mesure aux résultats, et plus précisément aux profits générés par l'activité des institutions de micro finance (IMF), l'analyse de déterminants de cette rentabilité nous permet de constater que la réduction des coûts de transaction est difficile et il faut naturellement augmenter le taux d'intérêt.

Toutefois, cette dernière solution est loin d'être la meilleure stratégie car elle peut nuire à l'institution de micro finance (IMF) à son démarrage et conduire à sa disparition. Ainsi, le recours aux subventions au début de l'activité de l'institution de micro finance (IMF) s'avère nécessaire car il y a l'équilibre financier et une stratégie à long terme17(*).

Néanmoins, la performance sociale que l'institution de micro finance (IMF) vise ne servirait à rien si elle n'est pas performante financièrement au risque de tomber en faillite. Il est donc nécessaire, pour assurer la pérennité de l'institution de micro finance (IMF), d'avoir une complémentarité entre la performance sociale et la performance financière.

La synthèse des différentes études empiriques permet d'apporter une explication possible de la convergence entre les dimensions sociales et financières. En effet, les principaux facteurs qui contribuent à la détermination de cette convergence sont : la situation géographique, le statut, la technique de prêt (individuels ou collectifs), les subventions et les personnels18(*).

* 13 WWW.Memoire online.com/08/10, consulté le 23 avril 2020, à 11h30 à Kananga.

* 14 C. LAPENU, performances sociales, une raison d'être de la micro finance et pourtant encore peu mesurée, quelques pistes, vol. 32, Ed. Monde en développement, p.57-74.

* 15 R. CHARO BEROFF, les performances sociales, vol. 33, Ed. Monde en développement, p.84.

* 16CERISE, Ibidem, p.70.

* 17 M. ZELLU, performances sociales, une raison d'être de la micro finance et pourtant encore peu mesurée, quelques pistes, vol. 33, Ed. Monde en développement, p.57-79.

* 18 M. GREELEY, performances sociales, quelques pistes, vol. 34, Ed. Monde en développement, p.60-90.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault