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Analyse comparée des grilles des programmes de la radio télévision nationale congolaise, station de Kisangani et de voice of America


par Alphonse Yalingo
Université de Kisangani - Licence en Journalisme et politique extérieure 2021
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE DE KISANGANI

    B.P. : 2012

    KISANGANI

    FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

    Département des Sciences de l'Information et de la Communication

    ANALYSE COMPAREE DES GRILLES DES PROGRAMMES DE LA RADIO TELEVISION NATIONALE CONGOLAISE, STATION DE KISANGANI ET DE LA VOICE OF AMERICA

    Par

    Alphonse YALINGO Nangole

    MEMOIRE

    Présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de l'Information et de la Communication.

    Option : Journalisme

    Orientation : Politique extérieure

    Directeur : Pr Henri-Paul IYELE Batsu

    Encadreur : Ass. Aloïs YENGA Walo

    ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

    Première session

    Epigraphe

    « La grille des programmes constitue un repère, un guide pour les téléspectateurs dans la masse d'émissions diffusées ».

    Guy Lochard et Jean-Claude Soulages.

    Dédicace

    A vous Armandine Yalingo et Steve Yalingo.

    Remerciements

    Au terme de ce travail qui sanctionne la fin de nos études en Sciences de l'Information et de la Communication, Option Journalisme et Politique Extérieure, nous voudrions nous acquitter d'un auguste devoir, celui de remercier tous ceux qui ont concouru,de près ou de loin, à sa réalisation.

    Nous pensons, de prime à bord, à Dieu Tout-puissant, Maître des temps et des circonstances et source de toute connaissance, pour le souffle de vie, la force et l'intelligence dont il nous a comblés le long de notre parcours académique.

    Nous pensons aussi aux autorités académiques et au corps enseignant de l'Université de Kisangani, en général et celui de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines pour la formation de haute facture nous assurée. Qu'ils trouvent ici, l'expression de notre reconnaissance.

    Nos vifs remerciements s'adressent, particulièrement, au Professeur Henri-Paul IYELE Batsu pour avoir accepté, de tout coeur, la direction de ce mémoire. Les mêmes sentiments de gratitude s'adressent également à l'Assistant Aloïs YENGA Walo, encadreur de ce travail avec qui nous avons passé un bon moment de partage des connaissances scientifiques. A lui toute notre reconnaissance.

    Notre expression de gratitude, va tout droit, à nos très chers parents Marcel NANGOLE Yalingo et Justine ISEKA Afaisho pour leur soutien moral, spirituel et financier à la conception de cette oeuvre scientifique.

    Nous serions très ingrat si nous n'osions pas, de manière très particulière, dire grand merci à notre chère épouse Odette LIMENGO Ikatila pour sa persévérance et les sacrifices consentis le long de notre cheminement académique, sans oublier nos enfants Armandine Yalingo et Steve Yalingo.

    Nous pensons aussi au couple Sébastien TABU Amayi Seta etElysée ITCHWAMA Litoka, initiateurs de l'ONGD Opala Développement ASBLpour leur soutien tant moral que financier à notre scolarisation. Qu'ils trouvent, à travers ces mots, toute notre reconnaissance.

    Nous disons aussi merci à nos frères Bénit Lotika, Ramazani Safari et Cédric Etukumalo pour leurs diverses contributions.

    A nos frères et soeurs : Marie Nangole, Jina Nangole, Alexis Nangole, Freddy Nangole, Mireille Nangole, Félicien Nangole, et Grâce Nangole, pour leur amour incommensurable à notre personne, nous disons merci.

    Que nos oncles et tantes : Augustin Yalingo,Trésor Etema, Michel Akanda, Christophe Yalingo, Gédéon Yalingo, Looho Yalingo et tous les autres se sentent remercier par le présent travail, sans oublier le soutien indéfectible de madame Madeleine Mosali.

    A nos amis et compagnons de lutte : Séraphin Losua, Emmanuel Mfulamabondo, James Lolenga, Christian Mandela, Guylain Yaokombe, Jimmy Djunga, Fanny Bwambo, Sarah Nagirana, Pierre Koy, Jimmy Djunga, Sarah Kabwita, Judith Batimba, Ghislaine Elikya, Pascal Karakadoy, Colette Yalanga, Elysée Alombe, Sandra Ngalungalu, Marlène Eboko et tous les autres, nous disons merci pour tous les moments passés ensemble.

    Que nos cousins et cousines, neveux et nièces, amis, camarades et connaissances se sentent ici, remercier pour leur apport à notre égard.

    Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, ont concouru à la matérialisation de ce travail dont leurs noms n'y figurent, trouvent ici, l'expression de notre gratitude.

    Alphonse YALINGO Nangole

    Sigles et abréviations

    AIMO : Affaires Intérieures et Main-d'oeuvre

    BBC : Board Broadcasting

    BBG : Broadcasting Board of Governors

    CCTV  : Canal Congo Télévision

    CIAA : Coordination for Inter-American Affairs

    DG  : Directeur Général

    Éd.  : Edition

    FIS  : Foreign Information Service

    FLSH  : Faculté des Lettres et Sciences Humaines

    IBB  : International Broadcasting Bureau

    ONG  : Organisation Non Gouvernementale

    ONGD : Organisation Non Gouvernementale pour le Développement

    OWI  : Office of War Information

    OZRT  : Office Zaïrois de la Radio et de la Télévision

    p.  : page

    RFI  : Radio France Internationale

    RTA  : Radio Télévision Amani

    RTNC : Radio Télévision Nationale Congolaise

    SIC  : Sciences de l'Information et de la Communication

    TFC  : Travail de Fin de Cycle

    TMB  : Trusk Merchant Bank

    TV  : Télévision

    UNIKIS : Université de Kisangani

    USIA : United States Information Agency

    VOA  : Voice of America

    INTRODUCTIONGENERALE

    1. Problématique

    1.1. Objet d'étude

    L'étude que nous entreprenons porte sur l'« Analyse comparée des grilles des programmes de la Radiotélévision Nationale Congolaise, station de Kisangani et de la Voice of América».

    Il est question, à travers cette étude, d'examiner les contenus des grilles des programmes de ces deux médias afin de déterminer les facteurs et les éléments de ressemblance ou de différence existant dans ces deux grilles.

    1.2. Problème général de recherche

    Le rôle que les médias jouent dans notre société est aujourd'hui indéniable. Ceux-ci ont pour rôle primordial d'informer, éduquer et divertir le public. Les médias, en animant les émissions liées à l'éducation, au social, à l'environnement, ... peuvent influencer l'opinion publique ; ils ont le pouvoir de donner des nouvelles orientations économique, politique, sociale, etc.

    Cependant, ces missions, pour être remplies, exigent le concours de plusieurs facteurs, notamment la programmation, le personnel qualifié, les matériels disponibles, les moyens financiers, ce, en tenant compte de la zone de couverture, etc.

    Les programmes d'une station de radio ou d'une chaîne de télévision sont consignés dans une grille des programmes. Les responsables ou chefs des programmes élaborent une grille des programmes à partir des besoins, des habitudes et des disponibilités du public cible.

    Pour une large audience, la grille des programmes se doit de traduire la compréhension qu'un média audiovisuel a de son public. Son élaboration devra s'appuyer sur certaines techniques, en l'occurrence la prise en compte des objectifs de la chaine ainsi que des résultats des études sur les habitudes d'écoute de la population.

    Il convient, dans cette démarche, de composer la grille en déterminant les types de programmes que l'on veut diffuser, puis rechercher, selon leurs compétences, les collaborateurs capables d'en assurer la réalisation, comme le souligne Guillaume-Godefroid Elite Ipondo.1(*)

    La grille des programmes est appelée à changer, généralement suivant une périodicité annuelle. Le changement peut également affecter les animateurs et les formules d'émissions. Dans tous les cas, les responsables des médias doivent être à l'écoute de la population desservie.

    Les études menées sur le degré d'attention du public ont relevé les principes suivants, dont doit tenir compte tout rédacteur des informations audiovisuelles2(*) :

    - La capacité d'attention des téléspectateurs est limitée ;

    - Ils ne peuvent assimiler une grande quantité d'informations à la fois ;

    - Les téléspectateurs sont susceptibles de se laisser distraire par leur entourage et ce qui se passe autour d'eux ;

    - Les téléspectateurs s'intéressent, davantage, à ce qui concerne leur vie, leurs amis, leurs voisins, etc. ;

    - Il est facile de tourner le bouton mentalement puis physiquement. Si les gens en viennent à tourner le bouton lorsque survient le bulletin d'information, ce sont les responsables de la chaîne qui perdent ;

    - Les téléspectateurs ne sont pas nécessairement des génies, mais ils ne sont pas non plus stupides. Le journaliste ou l'animateur doit s'assurer que les moins instruits des téléspectateurs pourront le comprendre, sans pour autant froisser la susceptibilité de l'expert.

    Cela démontre l'importance d'une grille des programmes bien élaborée dans une chaine pour obtenir la confiance des auditeurs ou téléspectateurs. La grille des programmes est alors considérée comme la force motrice, la colonne vertébrale d'une maison de presse audiovisuelle.

    Cependant, nous constatons que la plupart des médias ne respectent pas ces règles de programmation ; ils insèrent dans leurs grilles des émissions qui ne répondent pas aux attentes, aux habitudes de vie du public. Leurs contenus et emplacements horaires sont inadaptés aux réalités sociales pouvant leur permettre d'atteindre les principaux objectifs de tout média et ainsi influencer leur audience auprès de public cible.

    Face à cette situation, notre question de départ se présente comme suit : quels sont les critères pris en compte par les médias audiovisuels dans l'élaboration de leurs grilles des programmes ?

    La question de départ ci-dessus se simplifie à des sous-questions suivantes :

    - Comment se conçoit une grille des programmes ?

    - Quelles sont les techniques de programmation ?

    - Quels sont les contenus d'une grille des programmes ?

    1.3. Revue de la littérature

    Pour enrichir et éclairer notre question de départ, nous avons pu répertorier quelques travaux réalisés par nos prédécesseurs.

    Dans son étude sur la « Contribution de la grille des programmes télévisés de la Radiotélévision Amani à l'éducation des adolescents », Rashidi Mwikandji3(*), a cherché à savoir s'il existait un hebdomadaire bien élaboré à la RTA et si cette dernière contribue à l'éducation des adolescents.

    A l'issue de ses analyses, il a abouti aux résultats selon lesquels la Radiotélévision Amani dispose d'une grille des programmes occasionnelle qui ne tient pas compte des émissions éducatives des adolescents. Sur les 241 espaces des programmes, juste 15 espaces soit 6,1% sont réservés à l'éducation des adolescents.

    Mideso Ndamuso4(*) s'est intéressé aux « Contrats médiatiques dans les grilles des programmes de la Télévision Amani et de la Radio Télévision Nationale Congolaise ». A l'issue de sa recherche, elle a abouti à la conclusion selon laquelle la RTA et la RTNC n'ont pas de grilles annuelles bien élaborées et fixes. Les deux chaînes fonctionnent avec des grilles improvisées. Les résultats suivants dénotent un déséquilibre des contrats dans les grilles de ces chaînes. Pour la RTA, le contrat pédagogique est prédominant (soit 42%). Tel est aussi le cas à la RTNC (36%) d'ailleurs. Enfin, les émissions à la RTA ne sont pas susceptibles d'atteindre les objectifs assignés à cette télévision du fait que peu d'émissions cadrent avec la mission de cette maison de presse.

    Marlène Eboko Malele5(*) s'est préoccupée à l'« Etude comparée de consommation des médias locaux en mode bouquet numérique : Cas de la RTNC/Kisangani et Canal Orient ».Il était question pour cette chercheure de comparer le taux de consommation de ces deux médias locaux (la RTNC/Kisangani et Canal Orient) en mode numérique sur le bouquet StarTimes en vue de connaitre l'audience de chacun d'eux et connaitre les facteurs de cette audience.

    S'étant servie de la méthode analytique et comparative, matérialisées par la technique documentaire, d'enquête et l'observation participante, elle a montré que la consommation d'un média par rapport à un autre en mode bouquet numérique dépend à la fois de la qualité de contenu et de l'image diffusée.

    Nono Esanda6(*) a mené une étude sur : « L'analyse comparée des grilles des programmes des Télévisions de la Ville de Kisangani. Cas de la Radiotélévision Nationale Congolaise, Canal Orient, Canal Congo Télévision et la Radio Télévision Amani ». Son objectif était de connaitre la configuration des programmes des chaînes de Télévision implantées dans la Ville.

    A l'issue de ses analyses, elle a constaté une tendance de copier-coller dans l'élaboration des grilles des programmes : la configuration du système télévisuel reste périodique dans la programmation : un seul programme, plusieurs organes.

    Trésor Timothée Boyongo Kaya7(*), quant à lui, a mené sa recherche sur la « Politique de programmation des chaînes de télévision de Kisangani ».Sa problématique a tourné autour de l'ignorance des indicateurs ou facteurs qui déterminent la (politique de) programmation d'une chaîne de télévision, et ceux qui permettent de reconstruire la politique qui gouverne ladite programmation.

    Après analyse des contenus des grilles des programmes de la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC), station de Kisangani, la Radio Télévision Amani (RTA), Canal orient et Canal Congo Télévision (CCTV), le chercheur a abouti aux résultats selon lesquels les chaînes de Télévision de Kisangani sont gouvernées, certes, par une politique de programmation. En effet, certaines lacunes sont mises en exergue liées au caractère aléatoire qui fonde cette politique de programmation.8(*)

    S'agissant de la programmation, toutes ces entreprises audiovisuelles possèdent des grilles des programmes, expression même de la politique de chacune. Cependant, celles-ci s'élaborent dans les conditions et principes proches de l'expérience de la chaîne qui a précédé les autres. Ainsi, c'est l'expérience ou mieux l'empirisme qui découle du suivisme entretenu qui dicte l'agencement, la production et la diffusion des contenus médiatiques. Pour cette raison, les grilles s'élaborent sur base des besoins supposés des publics, ensuite elles n'obéissent pas à la logique du découpage qui permet de déterminer le public majoritaire pour telle case horaire, et enfin, le choix des programmes tient son âme à des programmes de flux, malheureusement transformés en stock (ils sont rediffusés à maintes fois).9(*)

    Les travaux répertoriés ci-dessus nous montrent les facteurs qui entrent en considération dans l'élaboration d'une grille des programmes entre autres le statut de la chaine, les préférences et les habitudes de vie du public cible, les moyens disponibles, etc. Les auteurs de ces travaux se sont limités à analyser le contenu des grilles des programmes des chaines émettant dans la Ville de Kisangani.

    Notre travail se propose de comparer les grilles des programmes de la Radiotélévision Nationale Congolaise/Kisangani qui est une chaine publique locale de celle de la Voix de l'Amérique qui est une chaine internationale, ce qui constitue notre spécificité.

    1.4. Problème spécifique

    Le problème de recherche de ce travail soulève le constat selon lequel il y a une différence considérable dans les contenus des grilles des programmes de la RTNC Kisangani et de la VOA et même de leur audience dans la Ville de Kisangani. Le public boyomais préfère plus suivre la VOA qui est une chaine internationale que la RTNC/Kisangani, une chaine publique locale.

    Une descente sur terrain ou une étude d'audience suffit pour voir la déperdition de l'audience de cette chaine locale en face de la VOA à Kisangani.

    Il se fait remarquer qu'à l'ère actuelle, caractérisée plus par la prolifération des réseaux sociaux, le public aime plus se distraire. Le temps de suivre les médias classiques est sensiblement réduit. Les informations et quelques émissions riches en contenus et en intérêt, ainsi qu'une bonne détente musicale, sont là quelques facteurs qui retiennent encore l'attention de différents publics de la Ville de Kisangani à suivre telle ou telle autre radio.

    Ainsi, la programmation joue un rôle déterminant dans cette quête d'audience par chacune des radios locales ou étrangères, émettant ou captées à Kisangani. Souvent, il s'observe que le public boyomais s'attache beaucoup à des médias étrangers, notamment la VOA, que de suivre longtemps la RTNC qui leur diffuse des informations de proximité et des émissions parlant de leur environnement et leurs affaires. Les programmes de cette radio étrangère présentent certaines particularités répondant aux attentes, habitudes et mode de vie des boyomais.

    C'est l'intérêt pour eux de suivre la VOA que la RTNC Kisangani qui constitue, pour nous, une méconnaissance de l'écart de contenu qu'il y a entre les grilles des programmes de ces deux médias sous étude.

    Notre problème spécifique demeure la méconnaissance l'inadéquation entre la grille de la Radiotélévision Nationale Congolaise, station de Kisangani et celle de la VOA.

    Au regard du problème soulevé ci-dessus, cette recherche s'emploie à répondre à la question spécifique suivante :

    - Qu'est-ce qui explique l'inadéquation entre la grille des programmes de la Radio Télévision Nationale Congolaise et de la Voice of America ?

    2. Hypothèse de la recherche

    Selon Madeleine Grawitz10(*), l'hypothèse est une proposition de réponses aux questions posées dans la problématique.

    Pour Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt11(*), l'hypothèse « procure un fil conducteur particulièrement efficace qui, à partir du moment où elle est formulée, remplace la question de recherche dans cette fonction, même si celle-ci doit rester présente à l'esprit ».

    Eu égard à notre question spécifique, nous postulons l'hypothèse selon laquelle :

    - La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques et la prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture d'émission radiotélévisée expliquent l'inadéquation entre la grille des programmes des médias locaux et étrangers.

    3. Objectifs du travail

    L'objectif principal de ce travail est de connaître l'écart qui existe entre les programmes diffusés par la RTNC/Kisangani et ceux de VOA.

    De cet objectif général, découlent les objectifs spécifiques suivants :

    - Analyser le contenu des grilles des programmes de ces deux chaînes de radios locale et internationale pour dégager les principes communs de politique de programmation audiovisuelle de la RTNC Kisangani et de la VOA

    - Comparer les différents contrats, types d'émissions, nombre d'heures de diffusion des programmes ainsi que les différents contenus des grilles de ces deux médias radiophoniques.

    4. Méthode et techniques

    4.1. Méthode

    Selon René Descartes, « la méthode est un ensemble des règles pour bien conduire la pensée »12(*).

    Jean-Louis Loubet Del Bayle13(*) définit la méthode comme « un ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée ».

    De leur côté, Madeleine Grawitz et Robert Pinto14(*) définissent la méthode comme étant « l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie d'une manière générale ».

    Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à la méthode analytique et comparative.

    La première méthode nous a permis d'analyser les grilles des programmes de la RTNC/Kisangani et de la VOA pour connaitre leurs contenus et dégager les facteurs qui expliquent l'écart de programmation de l'une par rapport à l'autre.

    La seconde nous a permis de confronter les contenus de ces deux chaînes afin de connaitre celle qui est mieux suivie par le public.

    4.2. Techniques

    L'achèvement complet du présent travail a été possible par l'association de la technique documentaire et l'analyse de contenu quantitatif et qualitatif.

    La technique documentaire nous a permis d'explorer la littérature existante par rapport à notre thème de recherche, mais aussi à exploiter les grilles des programmes de la VOA et celle de la RTNC Kisangani.

    L'analyse de contenu quantitatif et qualitatif nous a permis de faire une lecture systématique des grilles des programmes de ces deux chaines en vue de repérer leur convergence et dissemblance, mais aussi catégoriser les différents contrats d'émissions, les quantifier et mesurer leurs volumes horaires dans les programmes diffusés par chacune de ces radios.

    5. Intérêt du travail

    Ce travail revêt un triple intérêt à savoir, scientifique, pratique et personnel.

    Sur le plan scientifique, ce travail constituenotre contribution dans le domaine du journalisme, en apportant dans la programmation les nouveaux facteurs de différenciation et de succès d'un média sur les autres dans un milieu concurrentiel.De ce point de vue, il aidera plusieurs chercheurs s'intéressant à l'analyse des grilles des programmes des médias à l'aborder sous d'autres angles.

    Sur le plan pratique, les résultats de cette recherche vont aider les responsables des médias de comprendre le bien-fondé de la bonne politique de programmation pour influencer l'audience du public cible.

    Sur le plan personnel, nous nous intéressons beaucoup plus à la thématique liée à la programmation qui est la colonne vertébrale de tout média audiovisuel. La réalisation de cette étude nous a permis de comprendre et d'approfondir les notions essentielles liées aux contenus des médias, à leur qualité et répondre aux attentes, habitudes, mode de vie du public cible, pour augmenter l'audience d'une radio, d'une télévision, etc.

    6. Délimitation du travail

    Notre travail est limité dans le temps et dans l'espace. Sur le plan spatial, notre étude a été menée dans la Ville de Kisangani où nous avons tiré la grille des programmes de VOA Africa à travers l'internet.

    Sur le plan temporel, cette étude s'étale sur une période allant de mai à novembre 2021, période durant laquelle nous avons observé le phénomène et rédigé notre travail.

    7. Structure du travail

    En plus de l'introduction et la conclusion, le présent travail est structuré en quatre chapitres. Le premier chapitre porte sur les cadres conceptuel et théorique. Le deuxième décrit le contexte général de l'étude. Le troisième s'attèle au modèle d'analyse et choix méthodologique. Le quatrième et le dernier, c'estl'analyse des grilles des programmes et interprétation des résultats.

    PREMIERCHAPITRE : CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE

    Ce chapitre est consacré à l'explication des concepts clés de notre sujet de recherche et aussi à l'évocation d'une théorie pour élucider notre problématique. Il est divisé en deux sections, à savoir le cadre conceptuel et le cadre théorique.

    1.1. Cadre conceptuel

    1.1.1. Médias

    1.1.1.1. Définitions

    Du latin « medium » qui veut dire milieu; le terme média désigne à la fois un moyen d'expression et un intermédiaire pour indiquer le procédé général utilisé dans la transmission d'un message publicitaire.

    Le terme média désigne tout moyen de communication, nature ou technique qui autorise la transmission d'un message. Son usage courant renvoie, de façon limitée aux médias de masse, c'est-à-dire aux moyens de diffusion collective permettant d'atteindre des publics vastes et hétérogènes.

    Francis Balle dit  que « les médias sont l'un des milieux privilégiés d'où la société s'interroge sur elle-même ».15(*)

    Le média peut aussi être conçu comme un ensemble des techniques de production des messages et de transmission (instantanée) de message par un canal vers un terminal; mais aussi équivalent au produit résultant de cette technique.

    Pratiquement, il désigne un groupe de supports de même nature, constituant ainsi un même moyen d'expression et de diffusion de l'information d'un message à l'intention d'un groupe.

    Christine Leteinturier et Remy le Champion, cités par Cécile Losolo, définissent les médias comme « l'ensemble des dispositifs techniques permettant l'expression de la pensée, et assurant la médiation entre un ou plusieurs émetteurs et le(s) récepteur(s) individus particuliers ou public de masse. »16(*)

    Remy Rieffel pense que les médias désignent aussi une organisation économique, sociale, et symbolique voire un milieu professionnel particulier avec divers acteurs.17(*)

    Fréderic B. et Catherine Bertho Lavenir pensent que les médias sont « tout système de communication permettant à une société de remplir toutes ou une partie de trois fonctions essentielles de la communication à distance, de transmission des messages et de réactualisation des pratiques culturelles.18(*)

    Le grand dictionnaire encyclopédique Larousse définit le média comme étant une abréviation de mass média. Il désigne toute technique de distribution, de diffusion des oeuvres de l'esprit, écrites, sonores ou visuelles. C'est aussi un moyen naturel ou artificiel permettant l'expression et la communication de la pensée19(*).

    Les médias sont des moyens de diffusion, de distribution ou transmission de signaux porteurs des messages écrits, sonores, visuel (presse, cinéma, radiodiffusion, télédiffusion, vidéographie, télédistribution, télématique, télécommunication20(*).

    En ce qui nous concerne, nous définissons le média comme tout support de communication de masse capable de transmettre un message(Radio, TV, Internet, ...).

    1.1.1.2. Typologie des médias

    Les médias sont classifiés selon leur familles et selon leurs statuts :

    v Selon les familles

    Francis Balle classe les médias dans trois familles : les médias autonomes, les médias de communication et les médias de télédiffusion.21(*)

    - Les médias autonomes sont les supports qui n'ont besoin d'aucun câble de raccordement à un réseau quelconque. Leur diffusion dépend de la volonté du récepteur de se les procurer. C'est le cas du livre, du journal, du disque, ...

    - Les médias de communication : sont ceux qui utilisent les moyens de communication à distance et à double sens à travers lesquels naît une relation entre individus, entre deux groupes sociaux ou entre une personne et un groupe ;

    - Les médias de diffusion sont ces médias partant de la radio, la télévision jusqu'à la presse électronique. Ils fonctionnent grâce à des émetteurs et autres relais qui font rayonner des ondes hertziennes porteuses des messages à sens unique.

    v Selon le statut22(*)

    On distingue :

    - Les médias publics : sont ceux qui appartiennent au pouvoir public et sont financés par le trésor public ;

    - Les médias privés : sont ceux appartenant à des particuliers et qui relèvent de leur initiative privée. Ils sont à but lucratif.

    Les médias privés quant à eux, se regroupent en :

    - Média commercial : celui dont les programmes sont axés plus sur la publicité et la vente des espaces médiatiques ainsi que le divertissement. Ce média ne vit que des recettes de la publicité et des tranches d'occupation d'antenne achetées par des tiers.

    - Média Communautaire : géré par une communauté ou groupe d'individus avec comme objectif, la production des émissions axées sur le développement et sur la vie quotidienne des membres de cette communauté.

    - Média confessionnel : est géré par une confession religieuse avec comme mission principale l'évangélisation.

    v Selon le contenu de diffusion23(*)

    On en distingue :

    - Les médias généralistes : ceux qui diffusent tous les contenus possibles : information, éducation, divertissement, dans tous les domaines ou secteurs de la vie en société.

    - Les médias spécialisés : ce sont les radios ou télévisions qui diffusent les programmes axés sur une thématique. Il peut s'agir du sport, musique, information, des émissions ou magazines sur un domaine donné.

    v Selon la zone de couverture24(*)

    On distingue :

    - Médias internationaux : ceux qui couvrent tous les continents du monde ;

    - Médias régionaux : qui couvrent seulement une région de la planète, à l'instar d'un continent ou d'une partie continentale ;

    - Médias transnationaux : ceux qui couvrent au moins deux pays en dehors de son lieu d'implantation et ;

    - Médias nationaux : ceux dont la couverture s'étend sur tout le territoire national du pays dans lequel ils sont implantés.

    - Médias locaux : sont ceux qui arrosent ou couvrent seulement le milieu local de diffusion par ses ondes.

    1.1.1.3. Fonctions des médias

    Les médias jouent plusieurs fonctions dans la société à savoir informative, éducative et distractive ou de divertissement.

    La première fonction des médias est de véhiculer les informations que le public ou encore le consommateur reçoit avec certitude, les nouvelles de quelle nature que ce soit, selon laquelle les médias jouent un rôle social très impérieux, et cela, selon les entendements de chaque individu. Si pour les uns l'information renseigne les différentes situations ; pour les autres elle sécurise, elle avise à prendre des dispositions de sorte que pour résoudre un rôle déterminant.25(*)

    Cette fonction fait allusion à l'opinion ou au jugement que peut émettre le consommateur du message reçu de média. De ce fait, nous pouvons aussi dire que les organes de presse n'interviennent pas sur la place des uns et des autres pour émettre des opinions.

    En ce qui concerne la fonction éducative, les médias sont des sources d'informations de masses dans leur valeur intrinsèque, atouts importants à offrir aux consommateurs dans leur formation éducative. La consommation des médias peut aussi avoir des effets sur l'éducation d'un individu. Ces effets peuvent paraître positifs ou encore négatifs. Ils sont positifs parce que certaines de ses émissions, séries télévisées abordent des sujets intéressants, susceptibles d'accroitre et d'orienter les connaissances. Ils sont négatifs quand d'autres émissions et séries télévisées proposent au public des visions étrangères du monde, c'est-à-dire des visions qui ne correspondent pas à son modèle, et ces médias donnent l'impression d'organiser le monde à la place de son public.26(*)

    Enfin, la société moderne exhale, de plus en plus, l'ère d'une nouvelle culture basée sur les médias. Autant les médias prolifèrent, autant la communauté trouve une source indéniable, non seulement d'information et de formation, mais aussi de distraction. La société étant ambiante, la presse de son côté se rallie à elle, tout en oubliant ses missions les plus précieuses, à savoir l'information et la formation.

    1.1.2. Grille des programmes

    1.1.2.1. Notions

    Selon Francis Balle27(*), la grille des programmes est la répartition, selon des heures et des durées de diffusion fixes, des différentes émissions d'une station de radio ou d'une chaîne de télévision. Ce qui équivaut à l'établissement d'un véritable agenda, avec des rendez-vous fixes, sources d'habitude et de fidélisation de la part de l'audience potentielle.

    Ado Falconi et François-Xavier Bundim'bani Yambu28(*) élargissent l'explication. Pour pouvoir diffuser un programme de radiotélévision, on doit d'abord le construire sur papier. La grille est donc la répartition de ces programmes selon un horaire régulier. Son organisation est verticale à la journée, horizontale à la semaine, au mois et à l'année (...)

    Elle permet de fixer certains rendez-vous, les journaux d'information, variétés, débats, ... elle intègre un certain nombre d'obligations de programmation prévues dans le cahier des charges. La construction de la grille est le reflet de la politique de la chaîne.

    Elite Ipondo29(*) complète cette définition en renseignant que la « grille » est une prévision, plus ou moins détaillée, pour chaque jour de la semaine et pour les différents moments de la journée, des programmes identifiés seulement par grands genres et, ce, pendant une période de temps délimitée.

    Pour nous, une grille des programmes est un document détaillant toutes les activités qu'un organe de presse audiovisuelle est appelé à diffuser au cours d'une période donnée.

    1.1.2.2. Rôle d'une grille des programmes

    La grille des programmes joue un rôle indéniable à la radio comme à la télévision. Ce rôle est, sans doute, celui d'aider la maison de produire ce qui est programmé en vue d'atteindre les objectifs fixés par la chaine.

    Ainsi, l'équilibre général de la grille demeure à la station une image et une identité propres indispensables à son succès. Grâce à la grille des programmes, à n'importe quel moment de la journée, le téléspectateur ou l'auditeur, reconnaitra immédiatement sa radio ou sa télévision parmi toutes les autres.

    1.1.2.3. La politique de programmation

    La grille des programmes est le résultat de la répartition des diverses sortes d'émissions dans le déroulement de chaque journée. Elle tient compte, en général, des catégories de publics qui sont plus fréquemment disponibles à telle ou telle heure.

    Par exemple, la période qui suit le dîner est considérée comme celle de la plus grande audience. Durant les jours de congés scolaires hebdomadaires et pendant les soirées qui les précèdent, les programmes font une grande place aux émissions pour les enfants. Par contre, on réserve souvent pour la fin de la soirée celles qui sont destinées aux adultes ou à des publics spécialisés et celles qui sont réputées peu accessibles au grand public. Il importe, de toute façon, de connaître aussi bien que possible les préférences des diverses catégories de téléspectateurs ou auditeurs. 30(*)

    A cet effet, la plupart des organismes de diffusion effectuent des sondages pour mesurer l'audience en même temps que pour contrôler le succès des diverses émissions. Les méthodes employées sont diverses : appels téléphoniques, questionnaires distribués, visites à domicile. Dans tous les cas, les enquêtes sont faites sur des échantillons représentatifs de la population à étudier. Souvent, cet échantillon est un panel, c'est-à-dire, un certain nombre de personnes qui consignent le choix de leurs émissions et leurs appréciations, ou dont les pratiques d'écoute sont enregistrées automatiquement par un appareil adapté au récepteur. 31(*)

    Les produits fabriqués vont prendre place dans la grille des programmes. Chaque chaîne met du soin dans la confection de sa grille. Elle tient compte des heures de l'ouverture de l'antenne, des habitudes de vie des téléspectateurs, des rendez-vous quotidiens avec les informations. Une grille des programmes doit à la fois fidéliser des publics et permettre d'élargir l'audience de la chaîne. La concurrence entre les différents programmes de télévision ou de radio oblige à des ajustements, à des modifications, qui doivent, toutefois, prendre en compte le caractère dominant de la chaîne.

    Quand on parle de programme, on sous-entend à la fois de contenu et de contenant, autrement dit la grille abstraite et la grille réelle. Toute décision de programmer suppose, d'une part, de déterminer les genres d'émissions et, d'autre part, de déterminer l'oeuvre à produire. La première dimension de l'acte intéresse la grille des programmes. En fait, il s'agit de la grille abstraite qui consiste en une case horaire associant deux éléments : un genre (dramatique) et un horaire daté (samedi, à 21 heures). La deuxième dimension concerne le contenu de la case. On pense, ici, aux éléments d'identification (titre, auteur, concepteur, animateur, artistes, interprètes, etc.). Telle est la grille réelle.

    Programmer constitue un acte complexe et relève d'une fonction où l'analyse distingue trois éléments32(*):

    - Un mécanisme de décision (la suite des actes qui déterminent case par case la grille générale) ;

    - Les auteurs de ces actes, les décideurs (quels que soient leurs titres officiels, ce sont de programmateurs) ;

    - La grille des programmes, à savoir le résultat.

    Même si dans les faits, une seule personne arrête en même temps le contenant et le contenu de la grille, les deux dimensions de son acte diffèrent intellectuellement. Car, on ne part pas de mêmes critères, selon qu'on apprécie la grille abstraite des programmes ou les émissions particulières qui la rempliront. Un seul responsable peut jouer le rôle de programmateur et de producteur. Malgré cette identification dans la même personne, il s'agit de deux actes distincts.

    Le programmateur doit être jugé sur base de la conception de l'équilibre global de la grille, la répartition par genre et tranche horaire, du choix des publics que cette grille voudrait satisfaire. La qualité de la grille reste indépendante de la qualité des émissions qui la composent. Le producteur, quant à lui, se juge sur base de la richesse et de la valeur de l'émission elle-même.

    Mais qui élabore réellement la grille des programmes, voire la politique de programmation ? Contrairement à l'apparence, la réponse n'est pas facile. Les programmes passent par plusieurs filtres que l'on pourrait désigner sous le nom d'autorités gouvernementales, de conseil d'administration d'entreprises, de direction d'entreprise, de direction des programmes...Il ne faut pas oublier dans cette liste deux acteurs importants que sont le public qui inspire des programmes en fonction de ses goûts et les groupes financiers qui apportent de l'argent pour matérialiser les rêves de créateurs.33(*)

    1.1.2.4. Les techniques de la programmation

    On distingue deux périodes dans le cycle d'une programmation. Il y a, d'une part, l'essentiel de la grille des programmes (day time) et une période relativement courte pendant laquelle on observe une affluence du public devant le poste récepteur (prime time). Cette dernière période constitue la période de grande audience. La durée de cette période varie entre trois et cinq heures. Elle varie également selon les pays. Il y a des pays où le prime time arrive plutôt et il y en a d'autres où il arrive plus tard. Généralement c'est autour de 18 heures que le prime time commence pour prendre fin autour de 22 heures.34(*)

    Cette tranche est décisive dans la détermination de l'audience d'une chaîne de télévision ou d'une station de radio. Trois éléments structurent le prime time. Il s'agit du mode de vie, de la diffusion du journal et des programmes offerts. De manière générale, le sommet du prime time est atteint avec le journal télévisé. C'est le moment le plus important dans la grille d'une chaîne.

    Dans certains pays, du fait de son caractère stratégique, le prime time fait l'objet de réglementation. La publicité sur certains biens, par exemple, est prohibée. L'époque où la programmation était une simple opération technique est révolue. Les émissions obéissaient à l'impératif de l'offre. Les programmes étaient conçus, du point de vue de la production et des créateurs, rarement en prenant en compte l'appréciation globale de la diffusion à l'antenne. Les choses ont beaucoup changé, notamment à la faveur de l'émergence des organes de radiodiffusion et de télévision privés. Le modèle concurrentiel issu du système télévisuel américain a lancé la programmation dans une quête vers le marché publicitaire. Pour être éligible comme support devant véhiculer les messages publicitaires, une radio ou une télévision devait justifier d'une audience importante. Autrement dit, l'audience est le critère ou la condition du gain du marché publicitaire.

    Par conséquent, l'audience constitue le référent central de la conception d'une grille des programmes. C'est ce qui fait dire à Michel Souchon: «La programmation est un art de la rencontre: elle consiste à favoriser la rencontre du public et des émissions».35(*) Cette rencontre repose sur un certain nombre de principes :

    - Programmer, c'est connaître son public : La disponibilité du public reste le maître mot. Tout au long de la journée, les emplois du temps du public varient et déterminent le potentiel d'auditeurs disponibles à une heure donnée. Pour le programmateur, la sociologie des habitudes de vie est une donnée fondamentale : horaires de travail, temps de transport, habitudes alimentaires, loisirs, etc. Ces informations permettent de connaître le nombre de personnes qui seraient devant le petit écran ou à côté d'un poste récepteur radio à un moment donné et de déterminer les caractéristiques sociodémographiques de ces personnes.

    - Le découpage de la journée : Le programmateur divise la journée en plusieurs tranches. L'objectif est de concevoir des programmes en fonction du public disponible. Dans les villes modernes, le matin et l'après-midi, les femmes ménagères, les retraités, les malades, les chômeurs sont à la maison, et donc disponibles et disposés à regarder la télévision ; entre 12 et 17 heures les enfants ont regagné la maison du retour de l'école ; alors que le soir entre 19 et 22 heures, l'ensemble de la famille a retrouvé le foyer, c'est l'heure de grande écoute, etc. Toutes ces données intéressent le programmateur. Le programmateur doit rester attentif à l'entrée et à la sortie de différentes couches du public. Il ne suffit pas seulement de découper la journée pour construire la grille des programmes, mais il faut régulièrement rester à l'écoute du public pour déceler le changement d'habitude et l'émergence des problèmes nouveaux qui puissent susciter des programmes appropriés. Il convient également d'ausculter les habitudes des personnes suivant les saisons. Ainsi l'arrivée des vacances scolaires constitue un moment important d'adaptation des programmes. Il en est de même lors d'événements importants, comme la Coupe du Monde.

    - La durée des programmes : Il y a certes des tranches horaires destinées à des publics différents. Chaque public a ses habitudes, son goût et ses aspirations. Ainsi, les durées des émissions sont-elles calibrées sur les habitudes de chaque couche. Selon des tranches horaires, on retrouve des durées différentes : la longue durée (90 minutes) pour le prime time avec des films de cinéma, du sport ou des variétés, des émissions plus courtes (30 à 60 minutes) dans la journée et la deuxième partie de la soirée. Les programmes les plus chers sont prévus pour le prime time. Le programmateur est tenu d'adapter la définition et la conception des programmes au style de la grille ainsi qu'aux exigences de celle-ci.

    - L'offre télévisuelle : Il semble que toute chaîne de télévision propose à son public les mêmes types de programmes. En tout état de cause, tout programmateur est toujours hanté par le souci de concilier le plus possible la télévision offerte et la télévision consommée. Il n'existerait pas beaucoup de différences entre les habitudes de consommation des différentes couches du public. La seule différence pertinente concerne la distinction entre ceux qui regardent beaucoup la télévision et ceux qui regardent peu la télévision. Les gros consommateurs attendent tout de la télévision : information, distraction, formation, etc.

    PourMichel Souchon: «Le public des émissions spécifiques n'est pas le public spécifique visé par ces émissions, mais les gros consommateurs de télévision...»36(*)La télévision joue, ainsi, son rôle des médias de masse, même si l'audience peut, de temps en temps, varier suivant des données sociodémographiques, mais dont le programmateur doit tenir compte.

    - L'observation de la concurrence : La programmation doit prendre en considération la présence des programmes des chaînes concurrentes. Selon que la chaîne détient le statut de leader ou occupe la position de challenger, les stratégies de programmation diffèrent. D'une part, les chaînes leaders doivent à chaque moment proposer le programme le plus attractif pour la grande masse du public et repousser le minimum de personnes, surtout en prime time. Les chaînes challengers doivent, au contraire, faire des contre-programmes pour conquérir les publics délaissés ou repoussés par les programmes trop attrape tout.

    - La grille des programmes, reflet de l'image de la chaîne : La programmation doit instaurer de la cohérence qui permet de reconstruire l'image de la chaîne. Cela signifie, qu'à travers la grille des programmes, le public doit être capable de reconnaître l'identité de la chaîne. L'image de la chaîne doit être bien identifiée, et non pas dispersée. On ne doit pas, par exemple, retrouver des programmes antagonistes. De même, il faut se prémunir contre le risque de succomber à la monotonie en voulant rester trop conformiste. Les éléments relevant de l'habillage et de l'autopromotion sont le plus souvent mobilisés pour construire l'identité de la chaîne. Ces éléments ne doivent pas être utilisés de manière isolée ou mécanique. Ils doivent participer à la philosophie générale de la programmation. Les animateurs d'un autre programme sont invités dans le programme en cours et l'animateur de tel programme annonce le contenu ou les thèmes relatifs aux programmes suivants. Cela permet non seulement d'assurer la fluidité de la grille des programmes, mais aussi de donner une image unique et cohérente du discours proposé par la chaîne. La télévision moderne, du fait de la concurrence ambiante, sollicitent largement la diffusion des bandes d'autopromotion qui reviennent à intervalles réguliers, l'objectif étant de se distinguer des autres, étant entendu que des chaînes peuvent diffuser le même type de programme à la même heure.

    - Les trois principes de la construction de la grille des programmes : C'est Jean Stock qui a énoncé les principes d'horizontalité, de verticalité et de participation du public. Selon le principe d'horizontalité, la chaîne doit permettre au public de connaître les différents rendez-vous pour le fidéliser au menu qu'elle propose. Le principe de verticalité consiste pour la chaîne de gérer la compatibilité des publics des programmes qui se suivent afin que ces programmes puissent être vus le plus longtemps possibles. Suivant le dernier principe, la participation du public, la chaîne doit organiser le mode d'animation qui doit inciter, en permanence ou régulièrement, le public à se manifester par courrier, au téléphone ou dans le cadre d'émission en direct.

    - Quelques techniques de confection de la grille des programmes37(*) :

    Ce sont des techniques qui ont été largement expérimentées aux Etats-Unis d'Amérique et rependues à travers à le monde. Le programmateur est appelé à les appliquer pour parvenir à une programmation qui puisse non seulement répondre aux aspirations du public, mais aussi instaurer de la cohérence dans la grille des programmes, en fonction des règles et des contraintes que suppose la diffusion des programmes.

    Il s'agit de :

    - Stripping : c'est la programmation d'une série à la même heure, cinq jours par semaine. Cela facilite la promotion du programme et favorise la fidélisation de l'audience.

    - Checkerboarding : c'est la programmation de cinq séries différentes par semaine à la même heure. Cette technique a l'avantage de pallier le nombre insuffisant d'épisodes disponibles pour le stripping.

    - Leadin : c'est la diffusion des programmes les plus populaires au début d'une tranche pour assurer l'audience des programmes suivants. Ainsi, on change le programme à succès de son horaire habituel, ce qui peut lui causer du tort. Cependant, cette technique permet de conserver une bonne partie de l'audience entre deux programmes sans changer des chaînes.

    - Hammocking : c'est l'insertion entre deux programmes à succès d'un nouveau programme compatible pour faciliter son lancement. Cette technique est dangereuse dans le cas d'un programme repoussé.

    - Tentpoling : c'est l'insertion d'une série à succès entre deux programmes nouveaux afin de les faire bénéficier de son audience. C'est une stratégie employée lors qu'une chaîne manque de programmes pour appliquer le hammocking.

    - Stunting : c'est la modification surprise de la grille régulière des programmes incluant la programmation de mini-séries ou de programmes-événements, le changement brutal de la durée d'un programme régulier, la diffusion continue de specials sur plusieurs jours (stacting) au moment des sondages d'écoute trimestriels (sweeps). Cette stratégie coûte cher à la chaîne, elle mobilise les meilleures ressources en programmes.

    - Spinoffs : c'est la création d'une série à partir des personnages secondaires d'une série à succès. La technique permet d'assurer au nouveau programme une audience immédiate.

    - Crossover : c'est le passage d'une vedette, d'une série à succès à une série adjacente pour améliorer son écoute.

    - Agingthedemos : c'est une technique qui consiste à gérer des courants d'audience de manière à capter successivement l'audience enfantine puis adulte...

    L'ensemble de ces principes et techniques sont résumés par les auteurs de Médias. Ainsi, écrivent-ils, « l'heure à laquelle passe une émission et la nature des émissions diffusées à la même heure par les deux rivaux peuvent décider de leur survie. Comme des généraux manoeuvrant leurs troupes, les responsables de la programmation des trois réseaux font bouger leurs émissions figurant sur leurs grilles, de tranches en tranches horaires.

    S'il opte pour l'offensive, un directeur de la programmation placera peut-être une nouvelle émission prometteuse à une heure où les programmes offerts par ses rivaux sont relativement faibles. Ce qui devait lui assurer un maximum de spectateurs. S'il est plus porté vers la défensive, il pourra déplacer une émission bien établie sur une case horaire correspondant à une des émissions très suivies des autres réseaux, dans l'espoir de « souffler » des téléspectateurs à la concurrence38(*).

    L'une des pratiques les plus courantes consiste à programmer une nouvelle émission tout de suite après un des « tubes » du réseau, afin de profiter de l'audience déjà en place qui a regardé l'émission précédente et qui décide de jeter un coup d'oeil à la nouvelle, plutôt que de se lever pour changer de chaîne.

    Un autre truc est d'offrir un hamac à la nouvelle émission, en la plaçant entre deux émissions qui marchent très fort. Il est aussi très courant de concentrer plusieurs des grands succès du réseau, sur des émissions comiques, le même soir de la semaine ; la direction espère que l'impact combiné de tous les bons indices d'écoute permettra à son réseau de revendiquer que cette soirée-là lui « revient » de droit, dans la guerre incessante qui l'oppose aux organisations rivales.

    Il y a des myriades de ruses à faire jouer dans le domaine de la programmation. Si l'une d'entre elles fait monter l'indice d'écoute d'une émission en difficulté ou fait baisser celui d'un des tubes de la concurrence, la manoeuvre fait figure de succès, même si certains téléspectateurs sont ulcérés d'être ainsi tirés de leur confortable routine»39(*)

    Comme l'indique l'ensemble de ces techniques, la programmation constitue une activité scientifiquement calculée et mesurée. Rien ne se fait plus au hasard. L'impératif du service public et du gain de l'audience amène les propriétaires des médias audiovisuels à mener des études, en amont et en aval, pour offrir au public exactement les réponses qu'il recherche dans la consommation des médias.

    On a pu établir que, dans l'ensemble, une certaine catégorie de téléspectateurs (classe inférieure, vieillards et jeunes enfants) est intéressée par la majorité des programmes, cependant qu'une autre catégorie (classe moyenne supérieure, intellectuels) se caractérise par des jugements très critiques.

    Une troisième catégorie (cadre moyen, habitants de grandes villes) accepte bien la plupart des émissions, mais les choisit avec discernement. Enfin, certains types d'émissions (sports, musique, magazines) ont la faveur d'une catégorie déterminée du public.

    Dans presque tous les pays, ce sont les programmes de fiction (dramatiques, films, séries) qui recueillent le plus d'approbations.40(*)

    1.2. Cadre théorique

    Toute recherche scientifique en Sciences de l'Information et de la Communication, pour être opérationnelle, évoque une ou des théories appropriées à l'objet d'étude et à l'hypothèse construite, afin de permettre l'explication du phénomène étudié.

    C'est ainsi que dans le cadre de notre étude, nous avons évoqué la théorie de la programmation.

    Elaborée par Guy Lochard et Jean-Claude Soulage, la théorie de programmation vise à coïncider les contenus à proposer avec la disponibilité du public. C'est ce que nous appelons correspondre « le temps social » au « temps télévisuel ». Elle poursuit les buts et des objectifs contenus dans le cahier des charges et dans la ligne éditoriale de chaque entreprise de radio ou télédiffusion.

    En tant que processus, les deux auteurs trouvent dans la programmation et établissent des types de programmes qui trouvent leur fondement dans des buts actionnels et des visées énonciatives. Ils conçoivent ces buts comme « des contrats » que la chaine tient avec son public.

    Lochard et Soulages ont ajouté les notions de contrat commercial à une théorie d'après laquelle des buts et des objectifs doivent être repris dans le cahier des charges et être visés suivant la ligne éditoriale ou politique rédactionnelle de chaque média. En développant cette théorie, ils trouvent dans chaque programmation quatre buts actionnels :

    - Faire-savoir : correspond au contrat de journal, de bulletin d'information, flash, d'information, etc. ;

    - Faire-plaire : correspond au contrat de divertissement (fiction, sport, jeux, musique, théâtre, etc.) ;

    - Faire-comprendre : correspond au contrat explicatif et pédagogique (magazines, documentaire) ;

    - Faire-faire : caractérise le contrat d'assistance (téléthon).

    De là, on peut retenir les déterminants d'une programmation, la masse financière, les dispositions réglementaires, les durées de programmes, les temps que les téléspectateurs accordent à la concurrence et l'inscription de la grille des programmes.

    Cette dernière est capitale pour une chaîne de télévision car, elle constitue un repère, un guide pour les téléspectateurs dans la masse d'émissions diffusées. Elle implique donc une idée de régularité, de rendez-vous et crée des habitudes de se retrouver devant l'écran de télévision.41(*)

    Il est évident que l'analyse des programmes d'une station de télévision peut être évaluée suivant deux principaux modes de comptage. Il s'agit, d'une part de, la fréquence avec laquelle une unité pertinente apparaît, en l'occurrence l'émission et d'autre part le volume horaire qu'occupe chaque type d'émission.

    Conclusion partielle

    Ce chapitre a été consacré à l'explication des concepts clés de notre sujet de recherche et aussi à l'évocation d'une théorie pour élucider notre problématique. Ainsi le chapitre suivant porte sur le contexte général de l'étude.

    DEUXIEMECHAPITRE : CONTEXTE GENERAL DE L'ETUDE

    Ce chapitre procède à la présentation de la RTNC Kisangani et la VOA, dont leurs grilles des programmes font l'objet de notre étude.

    2.1. Présentation de la RTNC Kisangani

    2.1.1. Historique de la RTNC

    La Radiotélévision Nationale Congolaise appelée à l'époque coloniale, la Radio Congo-Belge, était créée par les colonisateurs et inaugurée par le Roi des Belges, Baudouin 1er, en 1955. Son centre de production était toujours, sur l'avenue de la Radio dans la Commune Makiso, tandis que son centre d'émission se trouvait dans la Commune Tshopo (actuelle), au quartier Kapalata, au nord de la Rivière Tshopo.42(*)

    La Radio Congo-Belge était d'un émetteur onde courte de 1000 watts logé dans son centre d'émission. Cette puissance permettait une large couverture ; autrement dit, la Radio Congo-Belge était captée au-delà des frontières de la Province Orientale (actuellement Province de la Tshopo). Elle émettait sur 49m bande.43(*)

    La mission de la Radio Congo-Belge était d'asseoir l'autorité de la colonisation parmi les autochtones et en même temps informer les blancs et les affranchis Congolais des nouvelles de la métropole.44(*)

    De l'année 1955 jusqu'à 1960, la Radiodiffusion ainsi que la Direction des informations (c'est-à-dire la presse écrite) dépendaient de la Direction Provinciale des Affaires Intérieures et Main-d'oeuvre (AIMO). Après 1960, la Radio ainsi que les informations ont été détachées de la Direction des Affaires Intérieures pour devenir des Directions indépendantes. Ensuite, vers 1972, les deux Directions ont cessé d'être indépendantes et sont mises sous l'autorité de la Division de l'information et de la presse.45(*)

    Enfin, en 1975, la chaîne de la Télévision a été inaugurée par le Président de la République du Zaïre (actuellement République Démocratique du Congo), le Maréchal Mobutu, le 24 novembre 1975.46(*)

    2.1.2. Situation géographique47(*)

    Pour des raisons d'espace, les deux Centres de production n'étaient pas ensemble au départ. Depuis le 14 janvier 1955, le Centre de production de la Radio se trouvait sur l'Avenue de la Radio, non loin de l'Hôtel de Poste et en diagonale de l'ex-Banque du peuple (actuellement ONG-Bamanisa, où fonctionne actuellement la Banque TMB). Mais à dater du 10 mars 2012, les installations de la Radio ont été délocalisées au 1er niveau du Bâtiment abritant la Télévision sur l'Avenue Matabo, en face de la Division Provinciale du Plan dans la Commune Makiso.

    Avec l'acquisition de ses propres émetteurs Radio et TV de 1.000 watts chacun, installés toujours sur l'Avenue Matabo, grâce au Gouvernement Provincial sous le règne du Gouverneur Médard Autsai Asenga, la RTNC a cessé de dépendre depuis le 03 Novembre 2010, de Centre d'émission de Konga Konga, situé dans la Commune Kisangani et qui s'occupait de la diffusion de ses programmes.

    2.1.3. Du statut de la RTNC48(*)

    Par ordonnance-loi n°81-050 du 2 avril 1981 portant sur la création et le statut de la RTNC, celle-ci était devenu l'Office Zaïrois de la Radio et de la Télévision (OZRT). Ainsi, son fonctionnement est, dès lors, soumis à l'ordonnance n°78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux entreprises de l'Etat avec son statut propre. En ce qui la concerne, c'est donc un établissement public à caractère éducatif, industriel et commercial.

    En effet, l'OZRT a reçu une mission d'exploitation de la radio et de la télévision pour informer, former (éduquer) et divertir sainement le public ; créer et promouvoir les productions cinématographiques et autres activités y rapportant.

    Enfin, suite au changement du régime en 1997, par la prise du pouvoir par le Président Laurent-Désiré Kabila, l'OZRT est redevenu RTNC. Elle est placée toujours sous la tutelle du Ministère de l'Information et de la Presse.

    2.1.4. Structure et fonctionnement de la RTNC/Kisangani

    Depuis 1998 jusqu'à ces jours, la structure officielle de la RTNC est celle issue de la décision n°009/PCR/RTNC/98 portant révision des grades et fonctions de cadres et agents de la Radiotélévision Nationale Congolaise de la Province Orientale. Cette décision reconnaît la structure organique suivante :

    - 1 Directeur Provincial ;

    - 3 Sous-directeurs ;

    - 6 Chefs de Service ;

    - 16 Chefs de Section ;

    - 26 Attachés de Bureau de 1ère classe ;

    - 7 Attachés de Bureau de 2ème classe ;

    - 9 Agents de Bureau de 1ère classe ;

    - 8 Agents de Bureau de 2ème classe ;

    - 2 Agents auxiliaires de 1èreclasse ;

    - Agents auxiliaires de 2ème classe, et il n'y a pas d'huissier.

    Ø 2.1.4.1. Organigramme de la RTNC/Kisangani

    DIRECTION PROVINCIALE

    Service Intendance

    Moyens Communs

    Technique Maintenance

    Section Prog. Radio

    Section Prog. TV

    Section Rég. TV

    Section Rég. Radio

    S/Direction Technique

    Service Régie Radio/TV

    Service/Prog. Radio/TV

    Service/Infos Radio/TV

    S/Direction Audiovisuel

    Section Actualité Filmées

    Section Infos Radio

    Section Enquêtes et Magasines

    Section Infos TV

    Section Techn. Radio Expl.

    Section Commerciale

    Section Finances

    Section Personnel

    Section Techn. TV Expl.

    Maintenance

    Service Tech. Radio

    Service Tech. TV

    Service Logistique

    S/Direction Logistique

    Secrétaire de Direction

    De la lecture de cet organigramme, il se dégage que la Direction Provinciale est assistée par trois Directions à savoir :

    - La sous-direction logistique, autrement dit administration, finances et patrimoine ;

    - La sous-direction de l'audiovisuel ;

    - La sous-direction technique.

    2.1.4.2. Fonctionnement49(*)

    1° La Direction Provinciale

    La Direction Provinciale est dirigée par un Directeur Provincial qui :

    - Représente le Directeur Général (DG) ou national au niveau de la Province et coordonne toutes les activités de la RTNC en Province ;

    - Gère les ressources humaines, financières et patrimoniales de l'entreprise ;

    - Elabore le budget annuel de l'entreprise en application des directives et instructions émanant de la hiérarchie ;

    - Applique la politique de l'information et de programmes Radio et Télévision ;

    - Approuve les grilles saisonnières et permanentes des programmes Radio-TV de sa station ;

    - Préside les réunions hebdomadaires avec le Comité afin d'évaluer et critiquer la marche de l'entreprise ;

    - Préside mensuellement ou trimestriellement des assemblées générales regroupant tout le personnel de l'entreprise en cas de besoin ;

    - Est le gestionnaire n°1 de la station et doit répondre à toute interpellation de la hiérarchie ;

    - Assiste aux colloques, conférences et séminaires d'intérêt provincial ou national qui concerne les problèmes d'informations, des programmes ou la technique Radio/TV ;

    - Commande les enquêtes de l'auditoire pour connaître le goût et les réactions du public dans le domaine des émissions TV ;

    - Signe le contrat publicitaire avec les annonceurs et différents partenaires ;

    - Garde des bonnes relations avec les responsables des institutions publiques et privées ;

    - Rédige un rapport d'activités à l'intention de la hiérarchie à la fin de chaque année.

    2° Le Secrétariat de Direction

    Le Secrétariat de Direction de la RTNC a pour tâches essentielles :

    - Préparer l'agenda de la Direction (journalier et hebdomadaire et même mensuel) ;

    - Initier et élaborer des correspondances de la Direction ;

    - Recevoir et expédier des courriers (tant internes qu'externes) ;

    - Classer les correspondances reçues et copier les correspondances expédiées.

    3° La Sous-direction de la logistique

    C'est l'une des trois sous-directions de la RTNC qui est dirigée par un Sous-directeur logistique. Il se charge de l'administration, des finances et du patrimoine. Il signe conjointement avec la Direction, les correspondances tant internes qu'externes en matière administrative, financière et patrimoniale. Pour assurer sa fonction, cette sous-direction se sert également de deux services qui sont :

    - Le service de la logistique et ;

    - Le service de l'intendance.

    A leurs tours, ces services gèrent les sections structurées de la manière suivante :

    1° Service de la logistique, avec trois sections suivantes :

    - La section des finances ;

    - La section commerciale ;

    - La section du personnel.

    Le service de l'intendance n'a qu'une section :

    - La section des moyens communs.

    Ø La section des finances

    Elle est dirigée par un Chef de Section. Celui-ci est secondé par quelques agents de collaboration. Comme la comptabilité de la RTNC ne se fait qu'à Kinshasa, pour toute la République, les Provinces ne se limitent qu'au niveau de la trésorerie et d'autres opérations des comptes avec les partenaires locaux et même lointains.

    Le rôle de la section des finances (ou de trésorerie) est de gérer les renseignements des recettes, les décaissements pour les différentes charges et dépenses, les comptes des clients, des fournisseurs, du personnel, des créditeurs et débiteurs divers, de recouvrements, des comptes de services réciproques.

    Ø La caisse

    La caisse se charge des opérations d'encaissement des recettes, de leur garde et de leur décaissement. Pour assurer ces opérations, le caissier se sert des documents suivants : un livre de caisse, un carnet des reçus et un carnet des bons de sortie caisse. Puisque deux monnaies sont utilisées, le trésorier dispose alors de deux livres de caisse, deux carnets des reçus et de deux carnets de bons de sortie caisse : les uns pour la monnaie nationale et les autres pour la devise (précisément le dollar américain) ; les deux opérations de monnaie et devise étant faites séparément par la même trésorerie.

    Ø La section commerciale

    Elle est la section qui s'occupe des activités commerciales de la RTNC. Concrètement, elle s'occupe de :

    - La prospection des marchés publicitaires ;

    - La vente des productions audiovisuelles ;

    - La location de l'espace d'antenne :

    o Tranche antenne pour émissions ;

    o Tranche antenne pour retransmission ;

    o Information commerciale dans le corps du journal radio ou TV ;

    o Reportage et/ou publi-reportage ;

    o Télé promotion.

    - La rentabilisation du patrimoine : communiqués, location matériel (caméra...) ;

    - Les préparations des conducteurs de diffusion commerciale ;

    - La facturation ;

    - La lutte contre la diffusion des éléments frauduleux ;

    - L'établissement du document de statistique de vente.

    Pour bien remplir ces tâches, le travail est reparti en trois niveaux :

    - Cellule de vente ;

    - La préparation de conducteurs, le suivi des éléments en cours ;

    - La facturation et la statistique.

    v La cellule de vente : c'est elle qui est en contact avec la clientèle. On trouve, ici, deux catégories du personnel : ceux qui cherchent le marché à l'extérieur et ceux qui reçoivent les clients sur place. Deux possibilités se présentent :

    o Le cas qui aboutit à la signature d'un contrat, et

    o Le cas de la vente au cash.

    Pour le cas qui aboutit à la signature d'un contrat de diffusion sur antenne d'un service demandé, la procédure monte la filière jusqu'à la Direction. Après la signature du contrat, l'étape qui suit est la même que la vente au cash.

    Le document utilisé à ce niveau est le registre d'entrée qui enregistre tous les cas de vente conclue. L'enregistrement se fait en deux temps, avant et après l'encaissement de fond à la caisse.

    Le client se fait d'abord enregistré sur le registre d'entrée, puis il passe à la caisse pour le paiement. Ensuite, la caisse retourne les jeux « élément- 2ème volet de reçu », à la commerciale et la cellule de vente complète, l'enregistrement avec les informations venues de la caisse. Les communiqués officiels ont leur registre à part.

    Après ce niveau, vient l'étape de la programmation de diffusion des communiqués et publicités. Tout se fait dans un conducteur de publicités. Celle-ci n'est qu'une liste qui comprend les noms de tous les communiqués et publicités à diffuser au cours d'une journée. Puisque tout élément payé s'annexe avec un volet de reçu, celui-ci se détache de l'élément à l'échéance de la diffusion et c'est après avoir été dûment signé par le Chef commercial que le reçu rentre aux finances pour annuler l'écriture « avance et acompte reçu ».

    Concomitamment, les en-cours continuent à être cochés dans un registre de suivi. Ceci permet de connaître à tout moment le nombre de diffusions réellement diffusé et celles qui reste à diffuser pour un élément, les ratés et leurs causes, pour une récupération éventuelle à la fin de la période convenue.

    Pour les cas des éléments frauduleux, ce sont les éléments qui n'ont pas de reçu, ni autre autorisation expresse de la hiérarchie. Celle-ci statue sur le cas des fraudes et éventuellement sanctionne.

    A la fin de chaque mois, le service de facturation établit les factures pour les clients liés par contrat avec la RTNC et, enfin, la statistique est établie. Le tout faisant le rapport d'activité mensuelle qui est transmis à la hiérarchie.

    Ø La section du personnel

    Cette section s'occupe essentiellement de :

    - Elaborer le rapport administratif ;

    - Mettre à jour les dossiers du personnel ;

    - Etablir des états de paie ;

    - Contrôler les factures en provenance des Centres Médicaux et Pharmaceutiques ;

    - Connaître la position administrative des cadres et agents en congé, en mutation, en déplacement ou malades ;

    - Suivre le mouvement de chaque agent.

    Les opérations de paie, de soins médicaux et pharmaceutiques et les frais funéraires lient la section du personnel aux finances.

    Ø Les opérations de paie de salaire du personnel50(*)

    Le salaire qui vient de comptable d'Etat est d'abord présenté à la caisse avec les documents y afférents. Après la vérification de la conformité des sommes sur le document et la liquidité, le caissier établit un reçu qui reprend le montant présenté et l'encaisse.

    L'opération se termine en faisant la mise à jour des documents. A la paie du personnel, l'agent du service de personnel apporte les documents de paie annexés à celui de l'ordre de paiement dûment signé par la hiérarchie compétente à la caisse ; le caissier lui remet le fond et met à jour ses livres. Après la paie, un rapport de paie est établi. Ce rapport reprend la somme obtenue de la caisse, la somme effectivement payée au personnel ainsi que la somme restante retournée à la caisse.

    Une copie de la liste signée par les agents et une copie de rapport de paie sont remises à la caisse pour constituer des justificatifs de rapport de caisse et de l'opération de paie du personnel.

    Une autre opération entre la trésorerie et la section du personnel est celle de soins médicaux et pharmaceutiques. Il en est de même des cas sociaux, des primes, etc.

    Ø La section des moyens communs

    Elle dépend du service de l'intendance qui est l'un des deux services de la sous-direction de la logistique. Les tâches attribuées à la section des moyens communs sont :

    - Entretien et réparation des immobiliers et mobiliers, matériels, réseau électrique ;

    - Achat et conservation des fournitures et des matériels ;

    - Conservation des titres des immeubles, sites, matériels et des mobiliers ;

    - Conservation de charroi automobile et autre matériel roulant ;

    - Faire l'inventaire extracomptable et conserver le livre de l'inventaire.

    Cette section produit également des recettes souvent hors exploitation. Il s'agit de :

    - Utilisation de son matériel du transport à de faits de transport des personnes et/ou des biens ;

    - Assurer la vente des matériels, mobiliers qui sont considérés comme amortis.

    La même filière d'encaissement est suivie comme expliquée dans la partie section commerciale.

    4° La sous-direction de l'audiovisuel

    Le concept « audiovisuel », mot qui se traduit par « audition-vision », veut dire audition des sons (parole, musique) et vision (des images). De là, la gestion des images et des sons produits et diffusés par la RTNC est assurée par la sous-direction audiovisuelle à travers les informations, émissions, ....

    La sous-direction audiovisuelle est la raison même de l'existence de la Radiotélévision Nationale Congolaise. Enfin, elle miroite l'entreprise vers son environnement extérieur.

    La sous-direction de l'audiovisuel gère deux services qui, à leur tour, gèrent chacun un nombre des sections (voir l'organigramme). Il s'agit de Services des programmes et celui des informations. Le service des programmes est celui qui initie, élabore et gère les programmes à diffuser. Un programme est tout ce qui se passe à l'antenne. Il y a trois sortes des programmes :

    - Programme spécialisé (thématique) qui fait appel à un spécialiste extérieur ;

    - Programme normal qui est produit par la RTNC, elle-même (panier de ménagère, antenne publicitaire, journaux, détente en musique, etc.) ; et

    - Programme libre c'est-à-dire qui n'est pas préparé.

    Le service des programmes gère 4 sections dont, deux de programmes (Radio et TV) et deux sections de régie (Radio et TV). Le service des informations contrôle également quatre secteurs :

    - Rédaction : récolte, traitement et diffusion des informations au quotidien ;

    - Enquêtes et magazines qui traitent de façon détaillée, après enquête et vérification auprès des experts attitrés, un dossier ;

    - Les sports : tout ce qui concerne les sports ;

    - Actualités filmées : pour les actualités en images.

    5° La sous-direction technique

    Elle est la première collaboratrice de la Direction en matière technique. A l'instar des autres sous-directions, elle signe conjointement avec le directeur tout document qui engage la RTNC en matière technique. Concrètement, elle gère les matériels électroniques de production dans le studio et des émetteurs Radio et TV (choix d'achat, installation, exploitation, entretien et réparation de mise hors service...).51(*)

    Il est secondé par deux Chefs de service, à savoir le Service technique Radio et TV, dont chacun a sous sa gestion deux Chefs de Section.

    Selon le cas, les Chefs des Sections Radio et TV ont sous leurs autorités :

    - Les opérateurs de prise des vues (cameramen en TV) ;

    - Les opérateurs de prise de son (Radio et TV) ;

    - Les techniciens d'exploitation; et 

    - Les techniciens de maintenance pour l'entretien et réparation des matériels.

    2.2. Présentation de Voice of America

    2.2.1. Description

    Voice of America est une chaine du Gouvernement fédéral des Etats-Unis diffusant les émissions hertziennes, par voie de câble et Internet. Située à Washington (siège social), VOA a été créée le 1er Février 1942.52(*)

    Voice of America (VOA), ou en français la Voix de l'Amérique, est le service de diffusion internationale par radio et télévision du gouvernement américain. Contrairement à la Deutsche Welle, Radio France internationale ou BBC World Service, VOA est directement contrôlé par l'État. Son organisme de tutelle est l'International Broadcasting Bureau. Il y a aussi plusieurs stations de radio affiliées ou engagées avec VOA qui diffusent ses programmes. Ceux-ci sont également disponibles sur internet.53(*)

    VOA fut d'abord installé à Union Township (aujourd'hui : West Chester Township), dans l'État de l'Ohio. Parmi d'autres sites de VOA se trouvent ceux de Dixon ( Californie), Hawaï, Okinawa, au Liberia, au Costa Rica et au Belize.54(*)

    L'auditoire de Voice of America dépasserait 116 millions d'auditeurs et de téléspectateurs en 2006, contre 163 millions pour BBC World Service et 44 millions pour RFI.55(*)

    2.2.2. Objectifs

    Les buts de VOA sont définis dans une charte établie en 1960 et devenue loi, le 12 juillet 1976 (Public Law 94-350). Ils sont au nombre de trois56(*) :

    - Être une source fiable d'information, avec précision et objectivité ;

    - Présenter la société américaine, ses modes de pensée et ses institutions ;

    - Présenter avec clarté la politique américaine.

    2.2.3. Histoire

    L'histoire de la création de VOA est divisée en trois phases :

    2.2.3.1. Seconde Guerre mondiale

    En matière de diffusion radiophonique internationale, les États-Unis ont fait preuve de retard : dans les années 1930, ils sont le seul grand pays à ne pas disposer de radio publique émettant vers l'étranger. Seule une douzaine d'émetteurs ondes courtes de faible puissance et appartenant au secteur privé existaient alors dans ce pays.57(*)

    En 1941, plusieurs d'entre eux sont loués par la Coordination for Inter-American Affairs (CIAA) pour diffuser des programmes vers l'Amérique Latine. Le Columbia Broadcasting System a collaboré avec la CIAA et le Département d'Etat des États-Unis pour diffuser des programmes musicaux à l'appui de ses initiatives de diplomatie culturelle dans toute l'Amérique latine (1942-1949).58(*)

    Au milieu de 1941, le Président américain Roosevelt crée le Foreign Information Service (FIS) chargé d'émettre vers l'étranger. L'entrée en guerre des États-Unis contre le Japon et l'Allemagne à la fin de cette même année facilite les choses.59(*)

    Dès décembre 1941, le F.I.S. lance ses premières émissions à destination de l'Asie. Le 24 février 1942, le FIS débute sa diffusion vers l'Europe grâce aux émetteurs à ondes courtes de la BBC. En juin 1942, Voice of America est placée sous l'autorité de l'Office of War Information (OWI).60(*)

    Avec la fin de la guerre, Voice of America ferme plusieurs de ses services en langues étrangères. À la fin de 1945, un comité désigné par le Gouvernement des États-Unis et présidé par Arthur McMahon de l'Université de Columbia lui demande de prêter plus d'attention à VOA. Ainsi la station, de même que la CIAA passe sous le contrôle du ' Département d'État le 31 décembre 1945.61(*)

    2.2.3.2. Début de la Guerre froide : 1947 -1953

    L'apparition de la Guerre froide en 1947 donne une nouvelle justification à l'existence de Voice of America : faire entendre la voix de l'Amérique face à celle de l' Union soviétique. En 1948 est voté le Smith-Mundt Act qui fait dépendre les services de diffusion à l'étranger de l'Office of International Information of Department of State.62(*)

    La Voix de l'Amérique connaît une grave crise en 1953. C'est à partir du 16 février 1953 que le Sénateur Joseph McCarthy s'intéresse à VOA, dont il accuse certains employés de « négligence favorisant le communisme ». Plusieurs salariés doivent démissionner ou sont licenciés, le budget de la station est diminué, passant de 21 à 16 millions de dollars, le projet de construction d' émetteurs est arrêté et plusieurs services en langues étrangères sont supprimés.63(*)

    2.2.3.3. Suite de la Guerre froide : 1953-1990

    La même année une commission désignée par le Président Eisenhower conclut que les services d'information destinés à l'étranger ne doivent plus être contrôlés par le Département d'État. Aussi l'United States Information Agency (USIA) est créée le 1er août 1953, dont dépend Voice of America. De plus, la station déménage de New-York à Washington.64(*)

    En 1960, le Directeur de l'USIA adopte la charte de Voice of America qui établit les principes guidant la station de radio. En 1969, elle connaît sa meilleure audience : 800 millions de personnes suivent sa retransmission des premiers pas de l'être humain sur la Lune.

    Le 12 juillet 1976, la charte de VOA devient loi fédérale (Public Law 94-350). En 1977, la station devient le premier diffuseur international à utiliser en permanence le satellite pour transmettre des émissions.65(*)

    En Amérique latine, le Gouvernement américain employa Voice of America dans les campagnes médiatiques qui ont précédé le renversement de Jacobo Arbenz au Guatemala (1954), la tentative d' invasion de la Baie des Cochons (1961), le coup d'État contre Juan Bosch en République Dominicaine (1963) et l' invasion de ce pays (1965).66(*)

    Au cours des années 1980, VOA lance ses programmes de télévision. En 1983, elle initie un programme de reconstruction et de modernisation de ses équipements techniques, devenus obsolètes.67(*)

    En 1997, le gouvernement albanais coupe la diffusion des programmes de Voice of America par des stations locales. La même année les diffuseurs américains vers l'international accèdent au satellite Asia SAT 2. Un changement important a lieu avec le Foreign Affairs Reform and Restructuring Act de 1998 qui, le 21 octobre 1998, place les diffuseurs publics non-militaires de programmes destinés à l'étranger sous la tutelle du Broadcasting Board of Directors, composé de neuf membres.68(*)

    Dès les mois suivant les attentats du 11 septembre 2001, Voice of America subit d'importantes pressions de la part du gouvernement américain pour ne pas diffuser d'interviews de personnes liées au terrorisme.

    La volonté du gouvernement américain de renforcer ses médias à l'étranger se traduit par une augmentation de 30,96 % des crédits alloués à la Voix de l'Amérique entre 2001 et 2002, ainsi que par le maintien en 2002 d'un effectif important. Depuis lors, le nombre d'employés a diminué, mais le budget de la station de radio et de télévision ne cesse d'augmenter (166 millions de dollars en 2006).69(*)

    Les troubles agitant la Somalie en 2006 et 2007 incitent la Voix de l'Amérique à relancer ses programmes en Somalie. Le nouveau budget pour 2008, pas encore approuvé par le Congrès, entrainera l'abandon des 14 heures quotidiennes de VOA News Now English et l'abandon de la diffusion radiophonique en cantonais, ouzbek, croate, grec, hindi et russe. Les programmes destinés à la Corée du Nord, à Cuba et au Venezuela devraient connaître une augmentation de leur volume. Le 12 août 2014, pour des raisons budgétaires, Voice of America cesse d'émettre en grec (couvrant la Grèce et Chypre).70(*)

    Le 25 septembre 2018, l' administration togolaise et l'ambassade des États-Unis signent une convention pour permettre à « la Voix de l'Amérique » de diffuser au Togo en FM. Le 14 décembre 2018, une cérémonie à Lomé lance officiellement les activités de Voice of America au Togo.71(*)

    Le 6 mars 2020, Voice of America, qui diffuse sur le continent africain depuis 60 ans, organise une cérémonie commémorative au siège de la radio à Washington.72(*)

    2.2.4. Langues

    Actuellement, la Voix de l'Amérique émet actuellement en plus de 45 langues pour ses émissions radiophoniques, et en 24 pour la télévision73(*) :

    2.2.5. Organisation

    A. Lois régissant VOA et l'IBB

    Le Smith-Mundt Act de 1948 interdit à Voice of America d'émettre directement pour les citoyens américains. Le but originel de cette loi est d'éviter que le gouvernement américain ait un impact direct sur sa population, au contraire de nombreux pays d' Europe.

    Dans certains cas, l'approbation du Congrès a été sollicitée pour diffuser des programmes aux États-Unis, comme pour l'émission télévisée Let Poland be Poland. VOA est audible en ondes courtes et sur internet, ce dernier moyen permettant aux Américains d'écouter cette station.74(*)

    B. Tutelle

    L'organisme de tutelle de VOA est l'International Broad casting Bureau (IBB), lui-même dépendant du Broad casting Board of Governors(BBG). Le Directeur de l'IBB est nommé par le Président des États-Unis.75(*)

    Bien que l'IBB ait fait figure de mur protégeant VOA et les autres diffuseurs à vocation mondiale de toute interférence politique, des critiques se sont levées ces dernières années pour remettre en question le degré d'indépendance des programmes d'information de VOA par rapport à la politique gouvernementale.76(*)

    Ainsi en 2001, Voice of America a subi les pressions directes du gouvernement américain : en septembre 2001 le département d'État américain demande à la Voix de l'Amérique de ne pas retransmettre l'interview qu'un de ses journalistes avait fait du Mollah Omar, mais elle est tout de même diffusée le 25 septembre 2001.77(*)

    Deux mois plus tard, le Directeur de la radio demande à ses rédactions de respecter une loi américaine imposant de ne pas diffuser d'interviews de personnes ou de gouvernants liés au terrorisme.78(*)

    Le Broad casting Board of Governors (BBG) est un organisme composé de neuf personnes. Huit sont désignées par le Président des États-Unis d'Amérique, leur nomination étant confirmée ou infirmée par le Sénat.

    Le Secrétaire d'État est membre d'office de cet organisme. Ces membres appartiennent aux deux partis les plus importants aux États-Unis, le parti démocrate et le parti républicain. C'est l'organisme qui dirige les diffuseurs d'État américains émettant pour l'étranger. En plus de VOA, il a sous sa responsabilité Radio Martí et TV Martí, destinés au Cuba. D'autres entreprises publiques dépendent du BBG, comme Radio Sawa destinée aux jeunes arabes, Radio Free Europe et Radio Free Asia.79(*)

    En 2005, le budget de l'IBB et du BBG s'élevait à 248 millions de dollars, contre 233 millions en 200480(*)

    C. Organisation interne

    Le Directeur gère les différents départements et services composant la Voix de l'Amérique. Voici la liste des directeurs81(*):

    Liste des Directeurs

    Directeurs

    Date

    John Houseman

    Février 1942 - Juillet 1943

    Louis G. Cowan

    Juillet 1943 - Août 1945

    John Ogilvie

    Septembre 1945 - Janvier 1946

    Charles Thayer

    Janvier 1948 - Octobre 1949

    Foy David Kohler

    Octobre 1949 - Septembre 1952

    Alfred Morton

    Octobre 1952 - Avril 1953

    Leonard Erikson

    Juillet 1953 - Avril 1954

    John R. Poppele

    Mai 1954 - Juillet 1956

    Robert E. Button

    Juillet 1956 - Juillet 1958

    Henry Loomis

    Juillet 1958 à Mars 1965

    John Chancellor

    Août 1965 - Juin 1967

    John Charles Daly

    Septembre 1967 - Juin 1968

    Kenneth R. Giddens

    Septembre 1969 - Avril 1977

    R. Peter Straus

    Juillet 1977 - Octobre 1979

    Mary Bitterman

    Mars 1980 - Janvier 1981

    James Conkling

    Août 1981 - Mars 1982

    John Hughes

    Mars - Août 1982

    Kenneth Tomlinson

    Décembre 1982 - Septembre 1984

    Gene Pell

    Juin - Octobre 1985

    Richard W. Carlson

    Novembre 1986 - Septembre 1991

    Charles Untermeyer

    Septembre 1991 - Janvier 1993

    Geoffrey Cowan

    Mars 1994 - Novembre 1996

    Evelyn S. Lieberman

    Mars 1997 - Mai 1999

    Sanford J. Ungar

    Juin 1999 - Juillet 2001

    Robert R. Reilly

    Octobre 2001 - Août 2002

    David S. Jackson

    Septembre 2002 - Octobre 2006

    Danforth W. Austin

    Depuis octobre 2006

    Voice of America comptait, en 2005, 1149 employés, un nombre comparable à celui de 1998, qui s'élevait à 1143. Toutefois, il est possible de distinguer trois périodes dans l'évolution du nombre de salariés : de 1998 à 2000, l'effectif est stable, et diminue même de 1999 à 2000, passant de 1152 à 1118 personnes. En 2001 l'effectif s'accroît pour passer à 1353. Conséquence des attentats du 11 septembre, le nombre de personnes travaillant à VOA reste stable l'année suivante (1353). Puis il diminue passant de 1353 en 2002 à 1212 en 2003 et 1149 en 2005.82(*)

    D. Budget

    Voice of America fonctionne grâce aux crédits alloués par le Congrès des États-Unis. En 2006, le budget s'élevait à 166 millions de dollars, soit 124,7 millions d'euros ou 195,2 millions de dollars canadiens.83(*)

    Le budget de VOA augmente constamment de 1998 à 2006. De 1998 à 2001, il passe de 102,478 à 112,7 millions de dollars. Les attentats du 11 septembre 2001 incitent le gouvernement à renforcer la puissance d'action de VOA. qui voit son budget augmenter de 30,96 % entre 2001 et 2002. Entre 2002 et 2006, il s'est accru de 12,48 %, passant de 147,588 à 166 millions de dollars.84(*)

    E. Controverses

    1° Souveraineté nationale

    Il a parfois été suggéré que le gouvernement américain violait la souveraineté nationale des pays étrangers en y diffusant des émissions. En mars 2006, cinq journalistes éthiopiens travaillant pour Voice of America ont été arrêtés par le gouvernement éthiopien pour trahison.85(*)

    En 2017, le ministère russe de la Justice classe VOA dans la liste des « agents de l'étranger ».86(*)

    2° Paiement pour des apparitions

    VOA a payé des journalistes pour apparaitre dans ses émissions. Selon le El Nuevo Herald et le Miami Herald, cela impliquerait David Lightman, le chef du bureau de Washington de Hartford Courant, Tom De Frank, dirigeant du bureau de Washington du New York Daily News, Helle Dale ancienne directrice de la rubrique Opinions du Washington Times, Géorgie Ann Meyer, Pablo Alfonso, reporter de El Nuevo Herald, et Wilfredo Cancio.

    En réponse un porte-parole du Broadcasting Board of Governors a déclaré au El Nuevo Herald que ce genre de paiements ne posait pas de conflit d'intérêt : « Durant des décennies, durant beaucoup, beaucoup d'années, certains des journalistes les plus respectés ont reçu des paiements pour participer à des programmes de Voice of America »87(*).

    Conclusion partielle

    Ce chapitre a consisté à la description de la RTNC et de VOA qui sont nos milieux d'études. Nous avons présenté leur situation géographique, historique et organisation. Ainsi, le chapitre qui suit porte sur le modèle d'analyse.

    TROISIEMECHAPITRE : LE MODELE D'ANALYSE ET CHOIX METHODOLOGIQUE

    Ce chapitre consiste à présenter les outils de collecte des données et les indicateurs qui nous permettront de bien vérifier l'hypothèse de ce travail. Il est structuré en deux sections, à savoir la construction du modèle d'analyse et les choix méthodologiques.

    3.1. Construction du modèle d'analyse

    3.1.1. Rappel de l'hypothèse de recherche

    Notre hypothèse se présente de la manière suivante : La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques et la prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture d'émission radiotélévisée expliquent l'inadéquation entre la grille des programmes des médias locaux et étrangers.

    3.1.2. Identification et mise en relation des variables

    Nous avons dans notre hypothèse trois variables en relation dont l'une est la variable à expliquer et deux autres sont les variables explicatives.

    1. Concepts à opérationnaliser

    Les concepts opérationnels de notre hypothèse sont :

    - Inadéquation entrela grille des programmes des médias locaux et étrangers ;

    - La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques;

    - Prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture d'émission radiotélévisée.

    2. Types des variables

    - Variable indépendante1 :La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques ;

    - Variable indépendante2 :Prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture d'émission radiotélévisée ;

    - Variable dépendante :Inadéquation entre la grille des programmes des médias locaux et étrangers.

    3. Mise en relation des variables

    La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques

    Inadéquation entre la grille des programmes des médias locaux et étrangers.

    Variable indépendante1

    Variable dépendante

    Prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture d'émission radiotélévisée

    Variable indépendante2

    3.1.3. Opérationnalisation des concepts

    Dans cette section, nous nous efforçons à élucider chaque concept qui compose notre hypothèse avec une double définition : une définition conceptuelle ou théorique et une définition opérationnelle.

    Opérationnaliser un concept consiste à tracer un tableau constitué des éléments suivants : la dimension, les composantes, les indicateurs et les techniques qui permettront au chercheur de descendre sur terrain afin de vérifier son hypothèse auprès des enquêtés.

    A ce stade de l'opérationnalisation, le chercheur doit préparer ses conjectures pour la prochaine étape de la démarche scientifique. Dans cette prochaine étape, l'hypothèse de recherche sera soumise à des tests empiriques afin de les corroborer ou de les réfuter. Pour procéder à ces tests, il faut d'abord traduire l'hypothèse de recherche en données observables afin de « voir » si les phénomènes réels se comportent comme le prédit l'hypothèse.

    Autrement dit, opérationnaliser une hypothèse en phénomènes concrets et précis qu'on peut expérimenter, c'est-à-dire observer, toucher, sentir, goûter ou entendre.

    1. La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques

    a. Définition théorique

    La non maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques est compris comme le manque de connaissances suffisantes sur les normes qui guident l'élaboration d'une grille des programmes d'un média.

    C'est également un des facteurs très important qui déterminent l'audience d'un média chez un public donné. C'est pourquoi des grands médias mettent beaucoup leur attention sur le contenu destiné à être diffusé au grand public recourant ainsi à des professionnels qualifiés pour l'élaboration de la grille des programmes.

    b. Définition opérationnelle

    Concept

    Dimension

    Composantes

    Indicateurs

    Techniques

    La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques

    Programmes ou émissions

    Types des programmes

    - Programmes de flux ;

    - Programmes de stock.

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire.

    Contenu de diffusion

    - Informations

    - Séries

    - Sports

    - Dossiers

    - Magazines

    - Emissions

    - Théâtres

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu.

    Emplacement horaire des contenus

    - Early morning time ;

    - Early-Fringe-time ;

    - Acess-time ;

    - Late frange ;

    - Prime time.

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire.

    Volume horaire des contenus

    - Court métrage (15-30min.) ;

    - Moyen métrage (30-45 min.) ;

    - Long métrage (plus de 45 min.)

    - Observation directe ;

    - Observation directe ;

    - Observation directe.

    2. Prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture d'émission radiotélévisée

    a. Définition théorique

    La prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture est compris comme la considération des habitudes, des modes de vie, des préférences, des comportements, ... des auditeurs ou téléspectateurs considérée comme cible de tout média dans son rayon d'action.

    a. Définition opérationnelle

    Concept

    Dimension

    Composantes

    Indicateurs

    Techniques

    Prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture

    Connaissance des modes de vie de cible

    Cible

    - Préférences ;

    - Habitudes ;

    - Comportements ;

    - Niveau d'étude.

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire.

    Rayon d'action

    - International ;

    - Régional ;

    - Transnational ;

    - National ;

    - Local.

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire ;

    - Analyse documentaire.

    3. Inadéquation entre la grille des programmes des médias locaux et étrangers 

    a. Définition théorique

    Ce concept est compris comme la différence, la distinction ou l'écart existant entre deux grilles des programmes émettant aux niveaux local et étranger.

    Cette inadéquationdépend du statut, du public cible, de la zone de couverture de chaque média. Cela est aussi justifié par les attentes, les habitudes, le mode de vie du public cible de la chaine.

    b. Définition opérationnelle

    Concept

    Dimension

    Indicateurs

    Techniques

    inadéquation entre la grille grilles des programmes des médias locaux et étrangers

    Divergence des contrats

    - Informatif ;

    - Explicatif ;

    - Educatif ;

    - Distractif ;

    - Commercial ;

    - Assistance.

    - Analyse de contenu ;

    -  Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu ;

    - Analyse de contenu.

    3.2. Choix méthodologiques

    3.2.1. Population d'étude

    Mucchielli Roger, lui, définit la population d'étude comme « un ensemble de personnes sur lequel porte l'enquête et qui constitue une collectivité »88(*).

    La population d'étude est définie comme « un ensemble d'individus auxquels s'applique l'étude »89(*).

    Pour cette étude, notre population est constituée des grilles des programmes de la VOA et de la RTNC Kisangani.

    3.2.2. Echantillon d'étude

    Gilbert De Landsheere définit l'échantillon comme  « le choix d'un nombre limité d'individus ou d'événements concernés par l'étude et dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population toute entière, à l'intérieur de laquelle le choix a été opéré »90(*).

    Pour cette recherche, nous avons choisi un échantillon d'une grille par média étudié, notamment la Radiotélévision Nationale Congolaise et la Voice Of America, région francophone d'Afrique.

    3.2.3. Techniques d'analyse des données

    La mise en oeuvre du modèle d'analyse est concrétisée par les techniques d'analyse documentaire et d'analyse de contenu.

    Conclusion partielle

    Ce chapitre s'est penché sur la construction du modèle d'analyse qui nous permis de ressortir les indicateurs devant nous guider dans l'analyse des informations recherchées sur les grilles des programmes des médias sous-étude et sur la présentation des outils méthodologiques ayant facilité la collecte et l'analyse des informations, afin de vérifier notre hypothèse de recherche. Ainsi le chapitre qui suit est consacré à l'analyse des grilles des programmes et interprétation des résultats.

    QUATRIEMECHAPITRE : ANALYSE DES GRILLES DES PROGRAMMES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    Ce chapitre se propose de développe trois grandes sections. La première porte sur l'analyse de corpus. La deuxième est basée sur la catégorisation des programmes diffusés. La troisième et la dernière section du chapitre porte sur les résultats de recherche.

    4.1. Analyse du corpus

    Cette étape consiste à dresser des tableaux pour chaque grille dans une rubrique, les émissions ayant un contenu dans un type de programmes et dont le format et les occurrences génèrent le volume horaire.

    4.1.1. Codage et unités de comptage

    A cette étape, nous voulons classer et catégoriser le contenu du corpus de travail en déterminant les types d'unités afin de mener à bien l'opération de codage.

    Nous retenons trois types d'unités : l'unité d'enregistrement, l'unité de numération et l'unité de contexte.

    L'unité d'enregistrement est le segment de contenu qui doit être classé. Nous considérons l'« émission » comme notre unité d'enregistrement. La deuxième unité, celle de numération, nous permet de quantifier en termes de volume horaire chaque émission. L'occurrence et le format de l'émission en sens verticale ou horizontale, constitue notre unité de numération. Enfin, l'unité contextuelle, c'est celle qui aide à affecter l'unité d'enregistrement dans une catégorie. Nous considérons le type de programmes comme unité de contexte.

    4.1.2. Repérage des émissions dans la grille des programmes de la RTNC/Kisangani

    Emission

    Contenu

    Contrat

    Fréquence

    Volume horaire/ semaine

    01

    A l'écoute des auditeurs

    Paroles aux auditeurs

    Explicatif

    1

    30'

    02

    A l'heure du changement

    Changement de mentalité

    Educatif

    1

    30'

    03

    A nous dimanche

    Animation d'antenne

    Divertissement

    1

    30'

    04

    actualités/Kinshasa

    Infos nationales

    Informatif

    21

    669'

    05

    Afia ni amani

    Promotion de l'ONG

    commercial

    3

    90'

    06

    Alfajiri njema

    Sensibilisation

    Educatif

    1

    30'

    07

    Antenne religieuse

    Activités religieuses

    Educatif

    1

    60'

    08

    Apéritif en musique

    Animation en musique

    Divertissement

    1

    30'

    09

    Appétit sur antenne

    Préparation des recettes

    Explicatif

    1

    30'

    10

    Autant savoir

    Connaissance

    Explicatif

    1

    30'

    11

    Biso baboti

    Education civique

    Educatif

    1

    30'

    12

    Biso bateki

    Encadrement des commerçants

    Educatif

    1

    30'

    13

    Bomoto bwa biso

    Vertus citoyennes

    Educatif

    1

    30'

    14

    Bonjour dimanche

    Animation libre

    Divertissement

    1

    30'

    15

    Bopeto mpe tombwa

    Magazine de développement

    Educatif

    1

    30'

    16

    Bricolage et technicité

    Technologie dans tous les domaines

    Educatif

    1

    30'

    17

    Bulletin d'information

    Nouvelles en brève

    Informatif

    12

    60'

    18

    Club 700

    Promotion/religion

    Commercial

    2

    60'

    19

    Communiqués officiels, nécro et spots

    Publicité et annonces

    Commercial

    20

    587'

    20

    Comprendre votre monde

    Histoire politique

    Educatif

    1

    30'

    21

    Conseil pratique

    Savoir vivre

    Educatif

    1

    30'

    22

    Construction et environnement

    Architecture dans tous ses aspects

    Educatif

    1

    30'

    23

    Détente en musique

    Plages musicales

    Divertissement

    11

    320'

    24

    Échos de la croix rouge

    Magazine de la C.R

    Explicatif

    1

    30'

    25

    Échos de l'assemblée

    Magazine

    Explicatif

    1

    30'

    26

    Éducation à la vie

    Enseignement

    Educatif

    1

    30'

    27

    Eglise de Jésus-Christ

    Prédication

    Educatif

    1

    27'

    28

    Espace marketing

    Autopromotion

    Assistance

    1

    27'

    29

    Explorateur

    Découverte scientifique

    Educatif

    1

    30'

    30

    Ezaleli ya mwana mboka

    Civisme

    Educatif

    1

    30'

    31

    Femme et éducation

    Genre

    Educatif

    1

    30'

    32

    Génération ovi

    Promotion

    Commercial

    2

    60'

    33

    Hygiène et assainissement

    Sensibilisation

    Educatif

    1

    25'

    34

    Hymne national et speakage

    Ouverture d'antenne

    Assistance

    7

    35'

    35

    Il est temps

    Magazine sociopolitique

    Explicatif

    1

    85'

    36

    Indicateur économique

    Magazine

    Explicatif

    1

    25'

    37

    Jambo Kisangani

    Sensibilisation

    Educatif

    1

    30'

    38

    Journal en français

    Nouvelles locales en français

    Informatif

    21

    603'

    39

    Journal en lingala

    Nouvelles en langues

    Informatif

    7

    255'

    40

    Journal en swahili

    Nouvelles en langues

    Informatif

    17

    255'

    41

    Juré-tabernacle

    Prédication

    Educatif

    1

    30'

    42

    Karibu barazani

    Coutumes

    Educatif

    1

    30'

    43

    Kazi na maendeleo

    Développement

    Educatif

    1

    25'

    44

    Kisangani simama

    Sensibilisation

    Educatif

    1

    30'

    45

    L'oeil sur l'environnement

    Environnement

    Educatif

    1

    30'

    46

    La voix des FARDC

    Magazine

    Explicatif

    3

    87'

    47

    La voix de la P.N.C

    Magazine

    Explicatif

    2

    60'

    48

    Langues et cultures

    Langues et cultures

    Educatif

    1

    25'

    49

    Le panier de la ménagère

    Gestion d'un foyer

    Educatif

    1

    30'

    50

    Les auditeurs et développement

    Eveil de conscience

    Educatif

    1

    25'

    51

    Les saintes écritures

    Promotion/religion

    Commercial

    6

    180'

    52

    Likambo ya somo

    Insolite ; culture

    Educatif

    1

    30'

    53

    Malako ma munganga

    Vulgarisation de la science/santé

    Educatif

    1

    30'

    54

    Masolo ma nzanga

    Divertissement

    Divertissement

    1

    30'

    55

    Message du graa

    Réligion

    Commercial

    1

    30'

    56

    Molangi pembe

    Civisme

    Educatif

    1

    30'

    57

    Momekano

    Jeux de questions-réponses

    Divertissement

    1

    30'

    58

    Monde scolaire

    Enseignement

    Educatif

    1

    30'

    59

    Mosala mpe tombwa

    Développement

    Educatif

    1

    25'

    60

    Musique d'un continent à l'autre

    Musique du monde entier

    Divertissement

    1

    60'

    61

    Musique souvenir

    Musique

    Divertissement

    2

    60'

    62

    Muziki na amana yake

    Musique et leçon morale

    Educatif

    1

    25'

    63

    Mwanamke wa sasa

    Mutation de la femme

    Educatif

    1

    25'

    64

    Mwasi ya lelo

    Mutation de la femme

    Educatif

    1

    30'

    65

    Nutrition et santé

    Alphabétisation

    Educatif

    1

    30'

    66

    Nzela mpe bomoi

    Religion

    Educatif

    1

    30'

    67

    Panorama de sport

    Informations sportives

    Divertissement

    1

    30'

    68

    PHV vous parle

    Personnes vivant avec handicap

    Educatif

    1

    30'

    69

    Place aux vedettes

    Promotion des artistes

    Divertissement

    1

    60'

    70

    Ponanini boye

    Eveil de conscience

    Educatif

    1

    25'

    71

    Question des sociétés

    Magazine sociopolitique

    Explicatif

    1

    30'

    72

    Radio promotion

    Publicité

    Commercial

    6

    180'

    73

    Religion mpe société

    Religion

    Educatif

    1

    30'

    74

    Rencontre et profil

    Partenaire allemand

    Commercial

    4

    115'

    75

    Rendez-vous avec les auditeurs

    Interaction

    Divertissement

    1

    30'

    76

    Samcop

    Publicité

    Commercial

    6

    165'

    77

    Samedi sport detente

    Commentaires sportifs

    Divertissement

    2

    60'

    78

    Santé pour tous

    Enseignement

    Educatif

    1

    30'

    79

    Savoir vivre

    Civisme

    Educatif

    1

    30'

    80

    Scoutisme et nous

    Magazine des scouts

    Explicatif

    1

    30'

    81

    Sisi kwa sisi

    Dialogue

    Explicatif

    1

    30'

    82

    Spécial concert à la carte

    Animation libre

    Divertissement

    1

    60'

    83

    Sport dimanche

    Décryptage sportif

    Divertissement

    1

    90'

    84

    Tango ya bawendo

    Culture

    divertissement

    1

    60'

    85

    Témoin de Jéhovah

    Religion

    Educatif

    1

    60'

    86

    Tongo mosala

    Sensibilisation

    Educatif

    1

    30'

    87

    Tourisme et développement

    Promotion du tourisme

    Educatif

    1

    30'

    88

    Tout en vrac

    Magazine

    Explicatif

    1

    60'

    89

    Troisième Age et la santé

    Prise en charge des vieillards

    Educatif

    1

    30'

    90

    Vie et société

    Tribune des journalistes

    Explicatif

    1

    30'

    91

    Week-end pour tous

    Animation libre

    Divertissement

    1

    30'

    TOTAL

    242

    6 335'

    La lecture que nous pouvons faire de ce tableau est que la RTNC Kisangani, dispose, dans sa grille des programmes, d'un total de 92 émissions, dont les programmes à contrats informatif, éducatif, distractif ou de divertissement, explicatif, commercial et d'assistance. Ces émissions sont reparties en 242 fréquences de diffusion avec un volume horaire hebdomadaire de 6 335 minutes.

    4.1.3. Repérage des émissions dans la grille des programmes de la VOA/Afrique

    Emission

    Contenu

    Contrat

    Fréquence

    Volume horaire/ semaine

    01

    Le monde aujourd'hui

    Actualités

    Informatif

    45

    1350'

    02

    Votre santé, votre avenir

    Conseils du médecin

    Educatif

    1

    30'

    03

    Journal

    Nouvelles en brève

    Informatif

    5

    25'

    04

    A votre avis

    Interaction

    Assistance

    5

    125'

    05

    Sporama

    Infos sport

    Distractif

    1

    25'

    06

    RM Show le hit-parade-américain

    Musique

    Distractif

    1

    60'

    07

    RM Show-antenne libre

    Musique

    Distractif

    1

    60'

    08

    RM Show internationale et comédie

    Musique

    Distractif

    1

    60'

    09

    RM Show-afro music et RM Show afro-hit parade

    Musique

    Distractif

    1

    60'

    10

    RM Show-Musique de la Caraïbe

    Musique

    Distractif

    1

    60'

    11

    RM Show-R&B et Rock

    Musique

    Distractif

    1

    30'

    12

    RM Show-Free du Blues au jazz

    Musique

    Distractif

    1

    30'

    13

    Le monde au féminin

    Magazine

    Explicatif

    2

    50'

    14

    Réligion

    Dialogue

    Éducatif

    1

    25'

    15

    L'Amérique et vous

    Auto promotion

    Assistance

    1

    25'

    16

    Apprenez l'anglais

    Connaissance

    Éducatif

    7

    240'

    17

    Musique Seoul USA

    Musique

    Distractif

    2

    55'

    18

    Washington forum

    Magazine

    Explicatif

    1

    25'

    TOTAL

    78

    2335'

    Il ressort de ce tableau que la grille des programmes de VOA Afrique dispose d'un total de 18 émissions qui sont diffusées en 78 fréquences pendant 2335 minutes par semaine. Ces émissions ont des contenus divers et plusieurs contrats dont les contrats informatif, distractif, éducatif, explicatif, et le contrat d'assistance. La VOA Afrique n'a pas dans sa grille une émission à contrat commercial.

    4.2. Catégorisation de programmes diffusées par la RTNC Kisangani et la VOA Africa

    A cette étape, nous allons opérationnaliser les types de programmes, selon la classification de la programmation médiatique énoncée par Soulage et Lochard. Ces types de programmes sont regroupés en contrats.

    Ensuite, nous allons déterminer les types de programmes dans chaque grille, et d'autre part, dégager les fréquences de chaque type dans la grille ainsi que le volume horaire consacré à chaque type.

    4.2.1. Opérationnalisation des types de programmes par contrat

    Type de contrat

    Types de programmes

    Indicateurs

    Contrat informatif

    Programme d'information

    - Journaux ;

    - Bulletins d'informations ;

    - Les bulletins météo.

    Contrat explicatif

    Programme de connaissance

    - Magazines ;

    - Documentaires.

    Contrat éducatif

    Programmes d'éducation

    - Enseignement ;

    - Alphabétisation ;

    - Vulgarisation des sciences ;

    - Développement rural ;

    - Education civique ;

    - Sensibilisation.

    Programmes religieux et philosophiques

    - Les questions religieuses et théologiques ;

    - Les prédications, cultes et autres manifestations religieuses ;

    - Diffusion des chorales, des cantiques et de la musique religieuse ;

    - Les questions mystiques, mystérieuses et des groupes secrets.

    Programmes culturels

    - Les programmes sur les sciences humaines ;

    - Les programmes sur les beaux-arts ;

    - Les programmes sur les belles lettres ;

    - Les programmes sur la musique, les autres arts de spectacle.

    Contrat de divertissement

    Les fictions

    - Films et téléfilms ;

    - Feuilletons, séries et comédies de situation ;

    - Adaptation d'oeuvres littéraires.

    Les sports

    - Les retransmissions des événements sportifs ;

    - Les magazines sportifs.

    Variétés et divertissement

    - Animations libres et à thèmes ;

    - Les hits parades ;

    - Les variétés musicales et mixtes ;

    - Les théâtres populaires, les sketches et les saynètes ;

    - Les jeux télévisés et concours ;

    - La chanson réclamée ;

    - Les plages musicales.

    Contrat commercial

    Programme de promotion commercial/d'achat d'espace

    - Spots publicitaires ;

    - Publireportages ;

    - Achat d'espaces antenne(émission/journal) ;

    - Sponsoring et réclames ;

    - Les lotos tombolas et loteries ;

    - Anniversaires.

    Programme de service communiqué

    - Communiqués de service et nécrologiques ;

    - Avis de recherche ;

    - Annonces et offres d'emploi.

    Contrat d'assistance

    Emissions d'autopromotion

    - Les formules d'autopromotion ;

    - Les annonces speakerines ;

    - Les voeux de la chaine au public ;

    - Les synthés et les spots.

    Les programmes phatiques

    - Les ruptures de faisceaux, problèmes techniques ;

    - Les ouvertures et fermeture d'antenne ;

    - La mire.

    4.2.2. Catégorisation des émissions par station de radio

    La catégorisation des émissions par station de radio consiste pour nous à répartir les émissions contenues dans chacune des grilles sous examen, en l'occurrence la Radiotélévision Nationale Congolaise, station de Kisangani et de Voice of Africa, en différents contrats et à déterminer leurs fréquences afin de dégager, en terme de pourcentage, le seuil de représentativité et la valeur au mieux la place accordée à chaque contrat. Cette opération va aussi nous permettre à ressortir le volume horaire de chacun des contrats.

    4.2.2.1. Catégorisation des émissions de la RTNC/Kisangani

    Tableau 1. Présentation des émissions selon les contrats

    Contrat

    Nombre d'émissions

    Pourcentage

    01

    Informatif

    5

    5,5

    02

    Educatif

    45

    49,45

    03

    Explicatif

    13

    14,28

    04

    Distractif

    16

    17,58

    05

    Commercial

    9

    9,9

    06

    Assistance

    3

    3,29

    TOTAL

    91

    100

    Lalecture que nous pouvons faire de ce tableau est que de 91 émissions contenues dans la grille des programmes de la Radio Télévision Nationale congolaise, 45 émissions soit 49,45% sont à contrat éducatif ; 16 programmes, soit 17,58% sont à contrat distractif ou de divertissement ; le contrat explicatif possède 13 émissions, soit 14,28% ; le contrat commercialdispose de 9 programmes, soit 9,9%. 5 émissions, soit 5,5% concerne le contrat informatif et, enfin, le contrat d'assistance comprend3 émissions, soit 3,29%.

    Tableau 2. Présentation des émissions selon le volume horaire

    Contrat

    Volume horaire

    Pourcentage

    01

    Informatif

    1842'

    29

    02

    Educatif

    1367'

    21,58

    03

    Explicatif

    557'

    8,8

    04

    Distractif

    1010'

    16

    05

    Commercial

    1467'

    23,16

    06

    Assistance

    92'

    1,46

    TOTAL

    6335'

    100

    Sur un total volume horaire hebdomadaire de 6 335 minutes, il s'observe une prépondérance du contrat informatif avec 1842 minutes soit 29%, suivi du contrat commercial qui comprend 1467 minutes soit 23,16 % ; le contrat éducatif vient en troisième position avec un timing de 1367 minutes soit 21,58% ; le contrat distractif occupe 1010 minutes, soit 16%. Les contrats explicatif et d'assistance occupent respectivement, 557 minutes, soit 8,8% et 92 minutes, soit 1,46% de volume horaire.

    4.2.2.2. Catégorisation des émissions de VOA Africa

    Tableau 1. Catégories des émissions en terme de contrat

    Contrat

    Nombre d'émissions

    Pourcentage

    01

    Informatif

    2

    11,11

    02

    Educatif

    3

    16,67

    03

    Explicatif

    2

    11,11

    04

    Distractif

    9

    50

    06

    Assistance

    2

    11,1

    TOTAL

    18

    100

    Il ressort de ce tableau que sur 18 émissions contenues dans la grille des programmes de VOA Afrique, soit 100%, le contrat distractif en lui seul, occupe 50%, soit 9 émissions ; le contrat éducatif comprend 3 émissions, soit 16,67% des programmes ; les contrats informatif, explicatif et d'assistance, occupent chacun 11,11% soit 2émissions chacun. Aucune émission de cette chaine n'est commerciale.

    Tableau 2. Catégories des contrats en terme de volume horaire

    Contrat

    Volume horaire

    Pourcentage

    01

    Informatif

    1375

    58,89

    02

    Educatif

    295

    12,63

    03

    Explicatif

    75

    3,21

    04

    Distractif

    440

    18,85

    06

    Assistance

    150

    6,42

    TOTAL

    2335

    100

    Eu égard le tableau ci-dessus, il se dégage que la grille des programmes de VOA dispose d'un volume horaire hebdomadaire de 2 335 minutes. Ces minutes sont reparties comme suit : 1 375 minutes, soit 58,89% pour le contrat informatif ; le contrat distractif occupe 440 minutes, soit 18,85% ; 295 minutes, soit 12,63% sont réservés au contrat éducatif ; 75 minutes, soit 3,21% des programmes concernent le contrat explicatif ; 6,42 % soit 150 minutes à contrat d'assistance et aucune minute n'est accordé au contrat commercial.

    4.3. Résultats de recherche

    Cette section présente les résultats obtenus après analyse des grilles des programmes de la RTNC et de VOA Africa. Elle comprend deux sous-points. Le premier présente les résultats de comparaison en terme de volume horaire et selon les contrats ; tandis que le secondinterprète les résultats obtenus.

    4.3.1. Comparaison des programmes de deux chaines

    Stations

    Contrats

    RTNC Kisangani

    VOA Africa

    Nombre d'émissions

    %

    Volume horaire

    %

    Nombre d'émissions

    %

    Volume horaire

    %

    Informatif

    5

    5,5

    1842

    29

    2

    11,11

    1375

    58,89

    Educatif

    45

    49,45

    1367

    21,58

    3

    16,67

    295

    12,63

    Explicatif

    13

    14,28

    557

    8,8

    2

    11,11

    75

    3,21

    Distractif

    16

    17,58

    1010

    16

    9

    50

    440

    18,85

    Commercial

    09

    9,9

    1467

    23,16

    0

    0

    0

    0

    Assistance

    3

    3,29

    92

    1,46

    2

    11,11

    150

    6,42

    Total

    91

    100

    6335

    100

    18

    100

    2335

    100

    Le tableau comparatif ci-dessus montre ce qui suit :

    - La RTNC Kisangani dispose de 5 émissions à contrat informatif, équivalent à 5,5% de ses programmes et qui occupent 1842 minutes par semaine, soit 29% de son volume horaire ; alors que la VOA Africa n'a que 2 émissions, soit 11,1% avec 1375 minutes, soit 58,89 % de son volume horaire ;

    - S'agissant du contrat éducatif, la RTNC y accorde d'importance avec 45 émissions représentant 49,45% de ses programmes et consacre 1367 minutes par semaine, soit 21,58% ; par contre la VOA Africa, n'a que 2 émissions qui valent 11,11%, occupant 295 minutes, soit 13% de son volume horaire hebdomadaire ;

    - Le contrat explicatif de la RTNC comporte 13 émissions représentant 14,28% et occupe 557 minutes, soit 8,8% de volume horaire ; tandis que la VOA Africa n'en dispose que 2, soit 11, 11%, pour un volume horaire de 295 minutes, soit 3,21% ;

    - Pendant que la RTNC dispose de 16 émissions de contrat distractif, soit 17,58% de ses programmes occupant 1010 minutes, soit 16% de son temps d'antenne hebdomadaire, la VOA Africa en a 9 émissions, soit 50% de ses programmes, mais avec seulement 440 minutes, soit 18,85% de volume horaire hebdomadaire ;

    - Au moment où la RTNC Kisangani accorde dans sa programmation 9 émissions au contrat commercial, soit 9,9% de ses programmes, avec 1467 minutes, soit 23, 16 % de son antenne par semaine ; la VOA Africa, par contre, ne dispose d'aucun programme commercial, soit 0% ;

    - Enfin, concernant le contrat d'assistance, la RTNC/Kisangani a 3 émissions, soit 3,29% avec 92 minutes par semaine, soit 1,46% ; la VOA Africa en possède 2 émissions, soit 11,11%, avec 150 minutes, soit 6,42% de son volume horaire.

    4.3.2. Interprétation des résultats

    Au regard des tableaux comparatifs ci-dessus, nous constatons ce qui suit :

    - La RTNC Kisangani accorde moins d'un tiers de son volume horaire de la semaine aux informationsalors que la VOA consacre près de deux tiers de temps aux d'informations d'actualité. Ceci revient à dire que les médias internationaux accordent une place plus-value ou très considérable aux informations que les médias locaux ;

    - Près d'un quart des programmes de la RTNC Kisangani est consacré à l'éducation ; tandis que la VOA Africa en accorde environ un dixième de son volume horaire. Cela signifie que les médias tant locaux qu'internationaux n'accordent pas plus d'importance aux programmes éducatifs. Pour les médias étrangers, cela s'explique par leur mission principale d'informer et de commenter l'actualité, surtout les médias internationaux respectifs ; mais pour les médias locaux et surtout ceux qui sont publics, ceux-ci pèchent contre leur mission éducative, car selon la législation, leurs programmes doivent être remplis majoritairement des émissions éducatives pour la promotion de l'éducation nationale, de la citoyenneté et des émissions informatives ;

    - Les programmes de contrat explicatif de la RTNC Kisangani et de la VOA Africa varient de 11 à 14% de leur volume horaire hebdomadaire. Les médias tant locaux qu'internationaux ont peu de considération pour les émissions explicatives ;

    - Moins d'un tiers des programmes de la RTNC est consacré aux émissions distractives. Il en est de même pour la VOA Africa.Cela signifie que les médias locaux tout comme les médias étrangers accordent un espace minimum et modéré aux émissions de divertissement ;

    - Près d'un quart des programmes de la RTNC Kisangani (23%) concernent les émissions commerciales, alors que la VOA Afrique n'a aucune occurrence commerciale.De là, nous soulignons que les médias internationaux n'ont pas la vocation commerciale ou ne commercialisentpas les tranches de ses programmes, pendant que les médias locaux en dépendent pour leur fonctionnement à travers la publicité et les tranches d'antenne payantes. Cependant, dans le cas de notre pays, les médias publics pèchent contre la législation en la matière telle que contenue dans l'Arrêté ministériel n° 035/2011 du 14 juin 2011 modifiant et complétant l'Arrêté 04/MIP/020/96 portant mesures d'application de la Loi 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse qui n'accorde que 5% des programmes à la publicité pour tous les médias généralistes en RDC ;

    - Le contrat d'assistance de la RTNC ne représente que 1,46%, alors que celui de la VOA va jusqu'à 6,42%.C'est-à-dire que les médias internationaux valorisent six fois plus le contrat d'assistance que les médias locaux.

    Conclusion partielle

    Ce chapitre a consisté à l'analyse des données issues de grilles des programmes de deux chaines sous examen. Aussi a-t-il procédé à la comparaison des programmes de ces médias, à la présentation des résultats de recherche et à leur interprétation. Ainsi, le point suivant porte sur la conclusion générale.

    CONCLUSION GENERALE

    Nous voici au terme de ce travail ayant porté sur l'« Analyse comparée des grilles des programmes de la Radiotélévision Nationale Congolaise, Station de Kisangani et de la Voice of América».

    En menant cette étude, il était question, pour, d'examiner les contenus des grilles des programmes de ces deux médias afin de déterminer les facteurs et les éléments de ressemblance et de différence existant dans ces deux grilles.

    En effet, nous sommespartis du constat selon lequel, il y a évidemment une différence considérable dans les contenus des grilles des programmes de la RTNC Kisangani et de la VOA et même de leur audience dans la Ville de Kisangani. Le public boyomais préfère plus suivre la VOA qui est une chaine internationale que la RTNC/Kisangani, une chaine publique locale. Connaitre à quel niveau se situe la dissemblance entre ces deux grilles a constitué notre principale préoccupation le long de ce voyage intellectuel.

    Pour ce faire, nous sommes posé la question spécifique suivante : Qu'est-ce qui explique l'inadéquation entre la grille des programmes de la Radio Télévision Nationale Congolaise et de la Voice of America ?

    En guise d'hypothèse, nous avons estimé que La non-maîtrise des principes de programmation des contenus médiatiques et la prise en compte de la culture des publics de chaque zone de couverture d'émission radiotélévisée expliquent l'inadéquation entre la grille des programmes des médias locaux et étrangers.

    L'objectif principal de ce travail était de connaître l'écart qui existe entre les programmes diffusés par la RTNC/Kisangani et ceux de VOA.

    De cet objectif général, découlaient les objectifs spécifiques suivants :

    - Analyser le contenu des grilles des programmes de ces deux chaînes de radios locale et internationale pour dégager les principes communs de politique de programmation audiovisuelle de la RTNC Kisangani et de la VOA

    - Comparer les différents contrats, types d'émissions, nombre d'heures de diffusion des programmes ainsi que les différents contenus des grilles de ces deux médias radiophoniques.

    Pour vérifier notre hypothèse et atteindre nos objectifs, nous avons recouru aux méthodes analytique et comparative qui nous ontpermis, d'une part, d'analyser les grilles des programmes de la RTNC/Kisangani et de la VOA pour connaitre leur contenu etdégager les facteurs qui expliquent l'écart de programmation de l'une par rapport à l'autre et,d'autre part, de confronter les contenus de ces deux chaines afin de connaitre celle qui est mieux suivie par le public. Ces méthodes ont été extériorisées par les techniques documentaire et d'analyse de contenu quantitatif et qualitatif.

    En plus de l'introduction et la conclusion, le présent travail est réparti en quatre chapitres. Le premier chapitre a porté sur les cadres conceptuel et théorique. Le deuxième a décrit le contexte général de l'étude. Le troisième s'est attelé au modèle d'analyse et choix méthodologiques. Le quatrième et le dernier, a étél'analyse des grilles des programmes et interprétation des résultats.

    Après analyse systématique de deux grilles sous examen, nous avons abouti aux résultats suivants :

    - La RTNC Kisangani accorde moins d'un tiers de son volume horaire de la semaine aux informations alors que la VOA consacre près de deux tiers de temps aux d'informations d'actualité. Ceci revient à dire que les médias internationaux accordent une place plus-value ou très considérable aux informations que les médias locaux ;

    - Près d'un quart des programmes de la RTNC Kisangani est consacré à l'éducation ; tandis que la VOA Africa en accorde environ un dixième de son volume horaire. Cela signifie que les médias tant locaux qu'internationaux n'accordent pas plus d'importance aux programmes éducatifs. Pour les médias étrangers, cela s'explique par leur mission principale d'informer et de commenter l'actualité, surtout les médias internationaux respectifs ; mais pour les médias locaux et surtout ceux qui sont publics, ceux-ci pèchent contre leur mission éducative, car selon la législation, leurs programmes doivent être remplis majoritairement des émissions éducatives pour la promotion de l'éducation nationale, de la citoyenneté et des émissions informatives ;

    - Les programmes de contrat explicatif de la RTNC Kisangani et de la VOA Africa varient de 11 à 14% de leur volume horaire hebdomadaire. Les médias tant locaux qu'internationaux ont peu de considération pour les émissions explicatives ;

    - Moins d'un tiers des programmes de la RTNC est consacré aux émissions distractives. Il en est de même pour la VOA Africa.Cela signifie que les médias locaux tout comme les médias étrangers accordent un espace minimum et modéré aux émissions de divertissement ;

    - Près d'un quart des programmes de la RTNC Kisangani (23%) concernent les émissions commerciales, alors que la VOA Afrique n'a aucune occurrence commerciale.De là, nous soulignons que les médias internationaux n'ont pas la vocation commerciale ou ne commercialisentpas les tranches de ses programmes, pendant que les médias locaux en dépendent pour leur fonctionnement à travers la publicité et les tranches d'antenne payantes. Cependant, dans le cas de notre pays, les médias publics pèchent contre la législation en la matière telle que contenue dans l'Arrêté ministériel n° 035/2011 du 14 juin 2011 modifiant et complétant l'Arrêté 04/MIP/020/96 portant mesures d'application de la Loi 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse qui n'accorde que 5% des programmes à la publicité pour tous les médias généralistes en RDC ;

    - Le contrat d'assistance de la RTNC ne représente que 1,46%, alors que celui de la VOA va jusqu'à 6,42%.C'est-à-dire que les médias internationaux valorisent six fois plus le contrat d'assistance que les médias locaux.

    Au regard de ces résultats, nous disons que notre hypothèse de départ a été bel et bien vérifiée et confirmée. Ainsi, nous suggérons ce qui suit :

    - Que la RTNC veille au respect de la programmation édictée dans la loi organique de 2011 portant sur le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ;

    - De réduire son volume horaire de la publicité pour ne pas se confondre avec les chaines privées commerciales ;

    - De veiller au respect de la diffusion de tout ce qui est mentionné dans sa grille ;

    - Que la VOA Afrique veille au respect de sa grille en diffusant le contenu de la grille concrète ou réelle ;

    - De réduire le temps de divertissement en y intégrant des émissions de débat sur les vrais problèmes des africains.

    Par ailleurs, loin de nous l'idée d'avoir abordé tous les aspects de notre thématique. Les quelques points soulevés ici, constituent pour nous l'essentiel. L'opportunité est donc accordée aux futurs chercheurs d'aborder d'autres aspects liés à notre étude, notamment : Place de la publicité dans les médias étrangers ; Problématique de la programmation des médias publics en RDC, etc.

    Enfin, étant une oeuvre humaine, notre travail ne peut, en aucun cas, manquer des imperfections. C'est ainsi que nous restons réceptifs aux les remarques, apports et suggestions pour son éventuelle amélioration.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

    BALLE Francis, Médias et société, Paris, Montchretien, 2005.

    BALLE Francis., Dictionnaire des médias, Paris, Larousse, 1998.

    BARBIER Frédéric et LAVENIR, Catherine, Histoire des médias, Paris, Armand Colin, 2009.

    CHAUCHAT Hélène, Enquête en psychologie sociale, Paris, PUF, 1989.

    DE LANDSHEERE Gilbert, Introduction à la méthode de recherche en éducation, Paris, PUF, 1972.

    DESCARTES René, Discours de la méthode, Paris, PUF, 1967.

    FALCONI Ado et BUNDIM'BANI, François- Xavier, Lexique des Médias, internet et multimédias, Kinshasa, Mediaspaul, 2009.

    GRAWITZ Madeleine, Méthodes en sciences sociales, 6ème éd, Paris, Dalloz, 1984.

    LOCHARD Guy et SOULAGES Jean-Claude, La communication télévisuelle, Paris, Armand colin, 1998.

    LOUBET Jean-Louis, Initiation aux méthodes des sciences sociales, Paris et Montréal, Harmattan, 2000.

    MUCCHIELLI Roger, Le questionnaire dans l'enquête psychosociale, Paris, PUF, 1989.

    PINTO Robert et GRAWITZ Madeleine, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1971.

    QUIVY Raymond et V. CAMPENHOUT Luc, Manuel de recherche en sciences sociales, 2e éd., Paris, Dunod, 1995.

    SFEZ Lucain, Dictionnaire critique de la communication, Paris, PUF, 1993.

    WARREN K. AGEE, Philip, AULT. H et Edwin EMERY, Médias, Bruxelles, 1989.

    II. DICTIONNAIRES

    Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, Paris, 1984.

    Le Grand Robert, dictionnaire de la langue française, 2005.

    Le Petit Larousse illustré, Paris, Cedex, édition la semeuse, 2010.

    III. MEMOIRES ET TFC

    BOYONGO Trésor-Timothée, Politique de programmation des chaînes de télévision de Kisangani, Mémoire inédit en SIC/journalisme et politique extérieure, UNIKIS, 2010-2011.

    EBOKO Marlène,Etude comparée de consommation des médias locaux en mode bouquet numérique. Cas de la RTNC/Kisangani et Canal Orient, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2009.

    ESANDA Nono, L'analyse comparée des grilles des programmes des télévisions de la Ville de Kisangani. Cas de la Radio Télévision Nationale Congolaise, Canal Orient, Canal Congo Télévision et la Radio Télévision Amani, Mémoire de Licence inédit en SIC/journalisme et politique extérieure, UNIKIS, 2014-2015.

    MIDESO Ndamuso, Contrats médiatiques dans les grilles des programmes de la Télévision Amani et de la Radio Télévision Nationale Congolaise, Mémoire de Licence inédit en SIC/ Journalisme et politique extérieure, UNIKIS, 2013-2014.

    RASHIDI Mwikanji, Contribution de la grille des programmes télévisés de la Radio Télévision Amani à l'éducation des adolescents, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2009.

    IV. NOTES DE COURS

    ELITE Guillaume-Godefroid, Méthodologie de l'Information I, Cours inédit en L1 SIC/Journalisme, UNIKIS, 2020.

    LOSOLOCécile, Tableau de la presse contemporaine, cours inédit, G3 SIC, FLSH, UNIKIS, 2018-2019.

    YENGA Arthur, Droit de presse, éthique et déontologie professionnel, Cours inédit en G3 SIC, FLSH, UNIKIS, 2015-2016.

    V. WEBOGRAPHIE

    https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    TABLE DES MATIERES

    Epigraphe i

    Dédicace ii

    Remerciements iii

    Sigles et abréviations v

    INTRODUCTION GENERALE 1

    1. Problématique 1

    1.1. Objet d'étude 1

    1.2. Problème général de recherche 1

    1.3. Revue de la littérature 3

    1.4. Problème spécifique 5

    2. Hypothèse de la recherche 7

    3. Objectifs du travail 7

    4. Méthode et techniques 7

    4.1. Méthode 7

    4.2. Techniques 8

    5. Intérêt du travail 9

    6. Délimitation du travail 9

    7. Structure du travail 9

    PREMIER CHAPITRE : CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE 9

    1.1. Cadre conceptuel 10

    1.1.1. Médias 10

    1.1.1.1. Définition 10

    1.1.1.2. Typologie des médias 11

    1.1.1.3. Fonctions des médias 13

    1.1.2. Grille des programmes 14

    1.1.2.1. Notions 14

    1.1.2.2. Rôle d'une grille des programmes 15

    1.1.2.3. La politique de programmation 15

    1.1.2.4. Les techniques de la programmation 17

    1.2. Cadre théorique 23

    DEUXIEMECHAPITRE : CONTEXTE GENERAL DE L'ETUDE 26

    2.1. Présentation de la RTNC Kisangani 26

    2.1.1. Historique de la RTNC 26

    2.1.2. Situation géographique 27

    2.1.3. Du statut de la RTNC 27

    2.1.4. Structure et fonctionnement de la RTNC/Kisangani 28

    2.1.4.1. Organigramme de la RTNC/Kisangani 29

    2.1.4.2. Fonctionnement 30

    2.2. Présentation de Voice of America 37

    2.2.1. Description 37

    2.2.2. Objectifs 37

    2.2.3. Histoire 38

    2.2.3.1. Seconde Guerre mondiale 38

    2.2.3.2. Début de la Guerre froide : 1947 -1953 39

    2.2.3.3. Suite de la Guerre froide : 1953-1990 39

    2.2.4. Langues 41

    2.2.5. Organisation 42

    TROISIEME CHAPITRE : LE MODELE D'ANALYSE ET CHOIX METHODOLOGIQUE 47

    3.1. Construction du modèle d'analyse 47

    3.1.1. Rappel de l'hypothèse de recherche 47

    3.1.2. Identification et mise en relation des variables 47

    3.1.3. Opérationnalisation des concepts 48

    3.2. Choix méthodologiques 51

    3.2.1. Population d'étude 51

    3.2.2. Echantillon d'étude 52

    3.2.3. Techniques d'analyse des données 52

    QUATRIEME CHAPITRE : ANALYSE DES GRILLES DES PROGRAMMES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 53

    4.1. Analyse du corpus 53

    4.1.1. Codage et unités de comptage 53

    4.1.2. Repérage des émissions dans la grille des programmes de la RTNC/Kisangani 54

    4.1.3. Repérage des émissions dans la grille des programmes de la VOA/Afrique 57

    4.2. Catégorisation de programmes diffusées par la RTNC Kisangani et la VOA Africa 58

    4.2.1. Opérationnalisation des types de programmes par contrat 58

    4.2.2. Catégorisation des émissions par station de radio 60

    4.2.2.1. Catégorisation des émissions de la RTNC/Kisangani 61

    4.2.2.2. Catégorisation des émissions de VOA Africa 62

    4.3. Résultats de recherche 63

    4.3.1. Comparaison des programmes de deux chaines 63

    4.3.2. Interprétation des résultats 64

    Conclusion partielle 65

    CONCLUSION GENERALE 66

    BIBLIOGRAPHIE 70

    ANNEXES

    République Démocratique du Congo

    Radiodiffusion Télévision Nationale Congolaise

    Province de la Tshopo

    PROGRAMMES RADIO

    CONDUCTEUR D'ANTENNE RADIO/LUNDI

    MATIN SERVICE

    HEURE

    INTITULE DE L'EMISSION

    ANIMATEUR

    DUREE

    OBS

    05H55'

    HYMNE NATIONAL ET SPEAKAGE

    OPS

    05'

     

    06H00'

    TONGO MOSALA

    EDDY ABASIKO

    30'

     

    06H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    25'

     

    06H55'

    COMMUNIQUES OFFICIEL ET NEC

    Rédaction

    05'

     

    07H00'

    MATIN ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    30'

     

    07H30'

    COMMUNIQUES ET SPOTS

    RTP

    45'

     

    08H15'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    08H30'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    08H45'

    SUITE SPOT PUB

    OPS

    15'

     

    09H00'

    BRICOLAGE ET TECHNICITE

    YAFWANA Lucien

    30'

     

    09H30'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    30'

     

    10H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    10H05'

    MWANAMKE WA SASA

    LUFUSU

    25'

     

    10H30'

    CLUB 700

    OPS/CD

    30'

     

    11H00'

    BOMOTO BWA BISO

    SHUWA

    30'

     

    11H30'

    A L'HEURE DU CHANGEMENT

    BILEU ANGEL

    30'

     
     

    12H00'

    IL EST TEMPS

    DP/TSHOPO

    85'

     

    13H25'

    JOURNAL PARLE

    OPS

    32'

     

    13H57'

    MIDI ACTUALITES/KIN

    KIN

    33'

     

    14H30'

    SPOTS PUBLICITAIRES

    OPS

    30'

     

    15H00'

    CONSEIL PRATIQUE

    LUCIE MASENOZO

    30'

     

    15H30'

    PANORAMA DE SPORT

    SPORT

    30'

     

    16H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    16H05'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    25'

     

    16H30'

    KARIBU BARAZANI

    MONGALI

    30'

     

    17H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    17H15'

    JOURNAL PARLE EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    17H30

    LES SAINTES ECRITURES

    OSEE

    30'

     

    18H00'

    RADIO PROMOTION

    RTP

    30'

     

    18H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    25'

     

    18H55'

    COMMUNIQUES OFFICIEL

    RTP

    05'

     

    19H00'

    MESSAGE DU GRAAL

    ONYUMBE

    30'

     

    19H30'

    VOIX DE FARDC

    FARDC

    30'

     

    20H00'

    SOIR ACTUALITE/KIN

    KIN

    30'

     

    20H30'

    TOURISME ET DEVELOPPEMENT

    MUKUTA

    30'

     

    21H00'

    FIN D'ANTENNE

    République Démocratique du Congo

    Radiodiffusion Télévision Nationale Congolaise

    Province de la Tshopo

    PROGRAMMES RADIO

    CONDUCTEUR D'ANTENNE RADIO/MARDI

    MATIN SERVICE

    HEURE

    INTITULE DE L'EMISSION

    ANIMATEUR

    DUREE

    OBS

    05H55'

    HYMNE NATIONAL

    OPS

    05'

     

    06H00'

    JAMBO KISANGANI

    YANGAMBI, SEKA

    30'

     

    06H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    27'

     

    06H57'

    MATIN ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    07H30'

    COMMUNIQUES ET SPOTS

    RTP

    45'

     

    08H15'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    08H30'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    08H45'

    SUITE SPOT PUB

    OPS

    15'

     

    09H00'

    KISANGANI SIMAMA

    FUNDI

    30'

     

    09H30'

    NUTRITION ET SANTE

    ETETA

    30'

     

    10H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    10H05'

    MUZIKI NA AMANA YAKE

    NGALULA

    25'

     

    10H30'

    MWASI YA LELO

    Angel AMBALU

    30'

     

    11H00'

    BISO BATEKI

    Angel BILEU

    30'

     

    11H30'

    EZALELI YA MWANA MBOKA

    SEKA

    30'

     
     

    12H00'

    APPETIT SUR ANTENNE

    AROYO

    30'

     

    12H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    30'

     

    13H00'

    JOURNAL PARLE EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    13H15'

    JOURNAL PARLE EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    13H30'

    SPOTS PUB

    OPS

    27'

     

    13H57'

    MIDI ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    14H30'

    SAMCOP

    RTP

    30'

     

    15H00'

    AUTANT SAVOIR

    DIKINGO

    30'

     

    15H30'

    EDUCATION A LA VIE

    SENENGE

    30'

     

    I. 16H00'

    II. BULLETIN D'INFORMATION

    III. REDACTION

    IV. 05'

     

    16H05'

    LANGUES ET CULTURES

    EMMANUEL NGBANGA

    25'

     

    16H30'

    GENERATION OVI

    SEKESEKE

    30'

     

    17H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    17H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    17H30'

    LES SAINTES ECRITURES

    OSEE TRIBUNAL

    30'

     

    18H00'

    RADIO PROMOTION

    RTP

    30'

     

    18H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    30'

     

    19H00'

    AFYA NI AMANI

    ABEDI

    30'

     

    19H30'

    LA VOIX DE LA PNC

    CMD DIMANDJA

    30'

     

    20H00'

    SOIR ACTUALITE

    KIN

    30'

     

    20H30'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    30'

     

    21H00'

    FIN D'ANTENNE

    République Démocratique du Congo

    Radiodiffusion Télévision Nationale Congolaise

    Province de la Tshopo

    PROGRAMMES RADIO

    CONDUCTEUR D'ANTENNE RADIO/MERCREDI

    MATIN SERVICE

    HEURE

    INTITULE DE L'EMISSION

    ANIMATEUR

    DUREE

    OBS

    05H55'

    HYMNE NATIONAL

    OPS

    05'

     

    06H00'

    RENCONTRE ET PROFIL

    OPS

    30'

     

    06H30'

    JOURNAL PARLE

    Rédaction

    25'

     

    06H55'

    COMMUNIQUES OFFICIEL ET NECR

    Rédaction

    02'

     

    06H57'

    MATIN ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    07H30'

    COMMUNIQUE ET SPOTS

    RTP

    45'

     

    08H15'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    08H30'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    08H45'

    SUITE SPOT PUB

    OPS

    15'

     

    09H00'

    L'OEIL SUR L'ENVIRONNEMENT

    KANOPABLO

    30'

     

    09H30'

    MALAKO MA MUNGANGA

    ETETA

    30'

     

    10H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    10H05'

    KAZI NA MAENDELEO

    RAMAZANI, LUFUSU

    25'

     

    10H30'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    30'

     

    11H00'

    BOPETO MPE TOMBWA

    YANYONGO

    30'

     

    11H30'

    A L'ECOUTE DES AUDITEURS

    IDRISSA

    30'

     
     

    12H00'

    APERITIF EN MUSIQUE

    NFWAMBA

    30'

     

    12H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    25'

     

    12H55'

    COMMUNIQUES OFFICIEL ET NECRO

    Rédaction

    05'

     

    13H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    13H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    13H30'

    SPOTS PUB

    OPS

    27'

     

    13H57'

    MIDI ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    14H30'

    SAMCOP

    RTP

    30'

     

    15H00'

    MASOLO MA NZANGA

    ABUBAKAR, NDEKE B

    30'

     

    15H30'

    ECHO DE LA CROIX ROUGE

    MOKILI Prosper

    30'

     

    16H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    16H05'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    25'

     

    16H30'

    CONSRUCTION ET ENVIRONNEMENT

    GEANDJA

    30'

     

    17H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    17H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    17H30'

    SCOUTISME ET NOUS

    KAKIAU

    30'

     

    18H00'

    RADIO PROMOTION

    RTP

    30'

     

    18H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    30'

     

    19H00'

    ECHOS DE L'ASSEMBLEE

    BOYELA

    30'

     

    19H30'

    LA VOIX DES FARDC

    Maj. KAWAYA

    27'

     

    19H57'

    SOIR ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    20H30'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    30'

     

    21H00'

    FIN D'ANTENNE

    République Démocratique du Congo

    Radiodiffusion Télévision Nationale Congolaise

    Province de la Tshopo

    PROGRAMMES RADIO

    CONDUCTEUR D'ANTENNE RADIO/JEUDI

    MATIN SERVICE

    HEURE

    INTITULE DE L'EMISSION

    ANIMATEUR

    DUREE

    OBS

    05H55'

    HYMNE NATIONAL

    OPS

    05'

     

    06H00'

    ALFAJIRI NJEMA

    MONGALA, NDEKE

    30'

     

    06H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    25'

     

    06H55'

    COMMUNIQUES OFFICIEL ET NECRO

    Rédaction

    02'

     

    06H57'

    MATIN ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    07H30'

    COMMUNIQUES ET SPOTS

    RTP

    30'

     

    08H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    08H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    08H30'

    SUITE SPOTS PUB

    COMMERCIALE

    30'

     

    09H00'

    SIX KWA SIX

    NGALULA

    30'

     

    09H30'

    GENERATION OVI

    SEKESEKE

    30'

     

    10H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    10H05'

    PONANI BOYE

    ANGEL AMBALU

    25'

     

    10H30'

    MOLANGI PEMBE

    LIFINO Dédé

    30'

     

    11H00'

    EXPLORATEUR

    LOSILO

    30'

     

    11H30'

    FEMME ET EDUCATION

    CHRISTINE NGOY

    30'

     
     

    12H00'

    SAVOIR VIVRE

    KAYUMBA

    30'

     

    12H30'

    JOURNAL EN FRANCAIS

    Rédaction

    25'

     

    12H55'

    COMMUNIQUES OFFICIEL ET NECRO

    Rédaction

    05'

     

    13H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    13H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    13H30'

    ESPACE MARKETING

    RAMAZANI

    27'

     

    13H57'

    MIDI ACTUALITE/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    14H30'

    SAMCOP

    RTP

    30'

     

    15H00'

    RENCONTRE ET PROFIL

    OPS/CD

    30'

     

    15H30'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    30'

     

    16H00'

    BULLETIN D'INFOS

    REDACTION

    05'

     

    16H05'

    HYGIENE ET ASSAINISSEMENT

    KANUPABO

    25'

     

    16H30'

    DETENTE MUSICALE

    POS

    30'

     

    17H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    17H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    17H30'

    QUESTION DES SOCIETES

    BONJUNDJA

    30'

     

    18H00'

    RADIO PROMOTION

    RTP

    30'

     

    18H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANÇAIS

    Rédaction

    30'

     

    19H00'

    LES SAINTES ECRITURES

    OSE TRIBUNAL

    30'

     

    19H30'

    LA VOIX DE LA P.N.C

    DIMANDJA

    30'

     

    19H57'

    SOIR ACTUALITE

    RELAIS KIN

    30'

     

    20H30'

    LIKAMBO YA SOMO

    ELONGA

    30'

     

    21H00'

    FIN D'ANTENNE

    République Démocratique du Congo

    Radiodiffusion Télévision Nationale Congolaise

    Province de la Tshopo

    PROGRAMMES RADIO

    CONDUCTEUR D'ANTENNE RADIO/VENDREDI

    HEURE

    INTITULE DE L'EMISSION

    ANIMATEUR

    DUREE

    OBS

    05H55'

    HYMNE NATIONAL

    OPS

    05'

     

    06H00'

    MUSIQUE SOUVENIR

    MFWAMBA

    30'

     

    06H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    27'

     

    06H57'

    MATIN ACTUALITE/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    07H30'

    COMMUNIQUES ET SPOTS PUB

    RTP

    45'

     

    08H15'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    08H30'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    08H45'

    SUITE SPOT PUB

    OPS

    15'

     

    09H00'

    MUSIQUE SOUVENIR

    MFWAMBA

    30'

     

    09H30'

    SANTE POUR TOUS

    KASONGA

    30'

     

    10H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    10H05'

    RENCONTRE ET PROFIL

    OPS

    25'

     

    10H30'

    CLUB 700

    OPS

    30'

     

    11H00'

    PHV VOUS PARLE

    GEANDJA

    30'

     

    11H30'

    LE PANIER DE LA MENAGERE

    AROYO

    30'

     

    12H00'

    MOMEKANO

    LOTIKA

    30'

     

    12H30'

    JOURNAL EN FRANÇAIS

    Rédaction

    30'

     

    13H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    13H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    13H30'

    SPOTS PUB

    OPS

    27'

     

    13H57'

    MIDI ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    14H30'

    SAMCOP

    RTP

    30'

     

    15H00'

    MUSIQUE D'UN CONTINENT A L'AUTRE

    MACENEZO

    60'

     

    16H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    16H05'

    MOSALA MPE TOMBWA

    MONGALI

    25'

     

    16H30'

    NZELA MPE BOMOI

    BOSUNGA

    30'

     

    17H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    17H15'

    JP EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    17H30'

    LES SAINTES ECRITURES

    OSE TRIBUNAL

    30'

     

    18H00'

    RADIO PROMOTION

    RTP

    30'

     

    18H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    30'

     

    19H00'

    AFIA NI AMANI

    ABEDI

    30'

     

    19H30'

    LA VOIX DES FARDC

    Maj. KAWAYA

    30'

     

    20H00'

    SOIR ACTUALITE KIN

    RELAIS KIN

    30'

     

    20H30'

    DÉTENTE

    OPS

    30'

     

    21H00'

    FIN D'ANTENNE

    République Démocratique du Congo

    Radiodiffusion Télévision Nationale Congolaise

    Province de la Tshopo

    PROGRAMMES RADIO

    CONDUCTEUR D'ANTENNE RADIO/SAMEDI

    HEURE

    INTITULE DE L'EMISSION

    ANIMATEUR

    DUREE

    OBS

    05H55'

    HYMNE NATIONAL

    OPS

    05'

     

    06H00'

    SAMEDI SPORT DETENTE

    DESK SPORT

    30'

     

    06H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    27'

     

    06H57'

    MATIN ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    07H30'

    COMMUNIQUES ET SPOTS

    RTP

    45'

     

    08H15'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    08H30'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    08H45'

    DETENTE ET SUITE SPOT PUB

    OPS

    15'

     

    09H00'

    SAMEDI SPORT DETENTE

    DESK SPORT

    30'

     

    09H30'

    TROISIEME AGE ET LA SANTE

    ETETA

    30'

     

    10H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    10H05'

    INDICATEUR ECONOMIQUE

    TEPATONDE

    25'

     

    10H30'

    BISO BABOTI

    SEKA, ELONGA

    30'

     

    11H00'

    RENCONTRE ET PROFIL

    OPS/CD

    30'

     

    11H30'

    COMPRENDRE VOTRE MONDE

    KALE

    30'

     

    12H00

    WEEK-END POUR TOUS

    LIFINO Dédé

    30'

     

    12H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANÇAIS

    Rédaction

    30'

     

    13H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    13H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    13H30'

    SPOT PUBLICITAIRE

    COMMERCIAL

    27'

     

    13H57'

    MIDI ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN

    33'

     

    14H30'

    SAMCOP

    RTP

    30'

     

    15H00'

    SPECIAL CONCERT A LA CARTE

    KAYUMBA

    60'

     

    16H00'

    BULLETIN D'INFOS

    Rédaction

    05'

     

    16H05'

    LES AUDITEURS ET DEVELOPPEMENT

    IDRISS

    25'

     

    16H30'

    RENDEZ-VOUS AVEC LES AUDITEURS

    LIGUMA

    30'

     

    17H00'

    JOURNAL EN SWAHILI

    Rédaction

    15'

     

    17H15'

    JOURNAL EN LINGALA

    Rédaction

    15'

     

    17H30'

    DETENTE MUSICALE

    OPS

    30'

     

    18H00'

    RADIO PROMOTION

    RTP

    30'

     

    18H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANCAIS

    Rédaction

    30'

     

    19H00'

    LES SAINTES ECRITURES

    OSE TRIBUNAL

    30'

     

    19H30'

    EGLISE DE JESUS-CHRIST

    PASTEUR DJOKU

    27'

     

    19H57'

    SOIR ACTUALITES/KIN

    RELAIS KIN.

    33'

     

    20H30'

    DETENTE EN MUSIQUE

    OPS

    30'

     

    21H00'

    FIN D'ANTENNE

    République Démocratique du Congo

    Radiodiffusion Télévision Nationale Congolaise

    Province de la Tshopo

    PROGRAMMES RADIO

    CONDUCTEUR D'ANTENNE RADIO/DIMANCHE

    HEURE

    INTITULE DE L'EMISSION

    ANIMATEURS

    DUREE

    OBS

    05H55'

    HYMNE NATIONAL ET SPEAKAGE

    OPS

    05'

     

    06H00'

    BONJOUR DIMANCHE

    ROGER DIKONGO

    30'

     

    06H30'

    JOURNAL PARLE EN FRANÇAIS

    REDACTION

    25'

     

    06H55'

    COMMUNIQUES OFFICIEL ET NECR

    REDACTION

    05'

     

    07H00'

    MATIN ACTUALITES/KIN

    RTNC/KIN

    30'

     

    07H30'

    SPOTS PUBLICITAIRES

    RTP

    30'

     

    08H00'

    ANTENNE RELIGIEUSE/ KIMBANGU

    IKANDA

    60'

     

    09H00'

    TEMOIN DE JEHOVAH

    OPS

    60'

     

    10H00'

    TANGO YA BAWENDO

    BAMBALATIW0

    60'

     

    11H00'

    TOUT EN VRAC

    MBONDA

    60'

     

    12H00'

    A NOUS DIMANCHE

    KAYUMBA

    30'

     

    12H30'

    JOURNAL MAGAZINE

    REDACTION

    45'

     

    13H15'

    SAMCOP

    RTP

    15'

     

    13H30'

    VIE ET SOCIETE

    LOSILO

    30'

     

    14H00'

    MIDI ACTUALITE/KIN

    RTNC/KIN.

    30'

     

    14H30'

    SPOTS PUBLICITAIRES

    OPS

    30'

     

    15H00'

    PLACE AUX VEDETTES

    MFUAMBA

    60'

     

    16H00

    SPORT DIMANCHE SUITE

    DESK SPORT

    90'

     

    17H30'

    LES SAINTES ECRITURES

    OSEE

    30'

     

    18H00'

    AFIA NI AMANI

    ABEDI

    30'

     

    18H30'

    JOURNAL PARLE

    REDACTION

    30'

     

    19H00'

    MONDE SCOLAIRE

    LOMBELE

    30'

     

    19H30'

    JURE-TABERNACLE

    PASTA MOPAYA

    30'

     

    20H00'

    SOIR ACTUALITE

    RTNC/KIN

    30'

     

    20H30'

    RELIGION MPE SOCIETE

    MONGALI

    30'

     

    21H00'

    FIN ANTENNE

    HEURE

    LUNDI

    MARDI

    MERCREDI

    JEUDI

    VENDREDI

    SAMEDI

    DIMANCHE

    5H30-6H

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30

     
     

    6H-6H30

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

     
     

    6H30-7h00

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 5h30 (rediff)

     
     

    7H00-7H30

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

     
     

    7H30-8H00

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 7H (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 7H (rediff)

     
     

    8H00-8H30

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H

    Le monde aujourd'hui éd. 7H (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 7H (rediff)

    Le monde aujourd'hui éd. 7H (rediff)

     
     

    8H30-9H00

     
     
     
     
     

    Votre santé, votre avenir

     

    17H30-18H00

    Le monde aujourd'hui éd. 17H30

    Le monde aujourd'hui éd. 17H30

    Le monde aujourd'hui éd. 17H30

    Le monde aujourd'hui éd. 17H30

    Le monde aujourd'hui éd. 17H30

     
     

    18H-18H5

    Journal

    Journal

    Journal

    Journal

    Journal

     
     

    18H05-18H30

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    18H30-19H

    Le monde aujourd'hui éd. 18H30

    Le monde aujourd'hui éd. 18H30

    Le monde aujourd'hui éd. 18H30

    Le monde aujourd'hui éd. 18H30

    Le monde aujourd'hui éd. 18H30

     

    Apprenez l'anglais (18H35-19H00)

    19H05-19H30

    Sporama

    Le monde au féminin

    Religion

    Washington forum

    L'Amérique et vous

    Le Monde au féminin

    Musique-Seoul USA (19H00-19H30)

    19H30-20H00

    Le monde aujourd'hui éd. 19H30

    Le monde aujourd'hui éd. 19H30

    Le monde aujourd'hui éd. 19H30

    Le monde aujourd'hui éd. 19H30

    Le monde aujourd'hui éd. 19H30

     

    Musique-Seoul USA (19H35-20H00)

    20H00-21H00

    RM show-le hit-parade américain

    RM show-antenne libre

    RM show-Musique internationale et comédie

    RM show-Afro music et RM Afro hit-parade

    RM show-Musique de la caraïbe

    RM Show-R&B et Rock

    (20H00-20H30)

    RM Show-French du blues au jazz

    (20H00-20H30)

    21H-21H30

    Apprenez l'anglais

    Apprenez l'anglais

    Apprenez l'anglais

    Apprenez l'anglais

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    Apprenez l'anglais (20H30-21H00)

     

    GRILLE DES PROGRAMMES RADIO DE VOA Afrique

    * 1 ELITE Ipondo, Méthodologie de l'Information I, Cours inédit en Première Licence Journalisme et Politique Extérieure, UNIKIS, 2019-2020.

    * 2Ibid.

    * 3RASHIDI Mwikanji., Contribution de la grille des programmes télévisés de la Radio Télévision Amani à l'éducation des adolescents, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2009.

    * 4MIDESO Ndamuso, Contrats médiatiques dans les grilles des programmes de la Télévision Amani et de la Radio Télévision Nationale Congolaise, Mémoire de Licence inédit en SIC/ Journalisme et politique extérieure, UNIKIS, 2014.

    * 5EBOKO Marlène, Etude comparée de consommation des médias locaux en mode bouquet numérique. Cas de la RTNC/Kisangani et Canal Orient, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2019.

    * 6ESANDA Nono, L'analyse comparée des grilles des programmes des télévisions de la Ville de Kisangani. Cas de la Radio Télévision Nationale Congolaise, Canal Orient, Canal Congo Télévision et la Radio Télévision Amani, Mémoire de Licence inédit en SIC/journalisme et politique extérieure, UNIKIS, 2015.

    * 7 BOYONGO Trésor-Timothée, Politique de programmation des chaînes de télévision de Kisangani, Mémoire inédit en SIC/journalisme et politique extérieure, UNIKIS, 2011.

    * 8BOYONGO KAYA T-T., Op. cit.

    * 9 Ibidem.

    * 10 GRAWITZ Madeleine, Méthodes en sciences sociales, 6ème éd, Paris, Dalloz, 1984, p.408.

    * 11 QUIVY, Raymond et CAMPENHOUT Luc., Manuel de recherche en sciences sociales, 2e éd., Paris, Dunod, 1995, p.118.

    * 12 DESCARTES René, Discours de la méthode, Paris, PUF, 1967, p.112.

    * 13LOUBET Jean-Louis, Initiation aux méthodes des sciences sociales, Paris et Montréal, Harmattan, 2000, p.27.

    * 14PINTO Robert et GRAWITZ Madeleine, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1971, p. 289.

    * 15 BALLE Francis, Médias et société, Paris, Montchrestien, 2005, p.8.

    * 16LETEINTURIER Christine et REMY Le Champion cités par LOSOLO Cécile, Tableau de la presse contemporaine, cours inédit, G3 SIC, FLSH, UNIKIS, 2018-2019.

    * 17 RIEFFEL Remmy. cité par LOSOLOCécile, Tableau de la presse contemporaine, cours inédit, G3 SIC, FLSH, UNIKIS, 2018-2019.

    * 18 BARBIER Frédéric et LAVENIR Catherine, Histoire des médias, Paris, Armand Colin, 2009, p.7.

    * 19Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, Paris, 1984.

    * 20 YENGA Arthur, Droit de presse, éthique et déontologie professionnel, Cours inédit en G3 SIC, FLSH, UNIKIS, 2015-2016

    * 21 BALLE Francis, Dictionnaire des médias, Paris, PUF, 1997.

    * 22 LOSOLOCécile, Tableau de la presse contemporaine, cours inédit, G3 SIC, FLSH, UNIKIS, 2018-2019.

    * 23 Op. cit.

    * 24 LOSOLO, Cécile, ibidem.

    * 25www.playmentdroit.com, les fonctions solides de la presse, consulté à Kisangani, le 21 septembre 2021, à 17 heures 30 min.

    * 26www.playmentdroit.com, les fonctions solides de la presse, consulté à Kisangani, le 21 septembre 2021, à 17 heures 30 min.

    * 27 BALLE Francis, Dictionnaire des médias, Paris, Larousse, 1998 p. 112.

    * 28FALCONI Ado et BUNDIM'BANI François-Xavier, Lexique des Médias, internet et multimédia, Kinshasa, Mediaspaul, 2009, p.80.

    * 29ELITE Guillaume-Godefroid., Méthodologie de l'information I, Cours inédit en L1 SIC/Journalisme et politique extérieure, UNIKIS, 2020.

    * 30 ELITE Guillaume-Godefroid, op. cit.

    * 31 ELITE Guillaume-Godefroid, op. cit.

    * 32Ibid.

    * 33 ELITE Guillaume-Godefroid, op. cit.

    * 34Ibid.

    * 35 SFEZ Lucain, Dictionnaire critique de la communication, Paris, PUF, 1993 p.1032.

    * 36 SOUCHON Michel, cité par Lucien SFEZ, op. cit, p.1033.

    * 37 ELITE Guillaume-Godefroid, op. cit.

    * 38 WARREN K. AGEE, Philip, AULT. H et Edwin EMERY, Médias, Bruxelles, 1989, p.282-283.

    * 39 WARREN K. AGEE, Philip, AULT. H et Edwin EMERY, op. cit.

    * 40CAZENEUVE Jean, cité parELITE Guillaume-Godefroid, Méthodologie de l'Information I, Cours inédit en L1 SIC/Journalisme, UNIKIS, 2020.

    * 41 LOCHARD Guy et SOULAGES Jean-Claude, La communication télévisuelle, Paris, Armand colin, 1998.

    * 42 EBOKO Marlène, Etude comparée de consommation des médias locaux en mode bouquet numérique. Cas de la RTNC/Kisangani et Canal Orient, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2019.

    * 43Ibid.

    * 44 Ibid.

    * 45Ibid.

    * 46 EBOKO Marlène, op. cit., 2019..

    * 47Ibid.

    * 48Ibid.

    * 49 EBOKO Marlène, op.cit., 2019.

    * 50 EBOKO Marlene, op.cit. 2019.

    * 51 EBOKO Marlène, op.cit. 2019.

    * 52 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 53 Ibid.

    * 54 Ibid.

    * 55 Ibid.

    * 56 Ibid.

    * 57 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 58 Ibid.

    * 59 Ibid.

    * 60 Ibid.

    * 61 Ibid.

    * 62 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 63 Ibid.

    * 64 Ibid.

    * 65Ibid.

    * 66 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 67 Ibid.

    * 68 Ibid.

    * 69 Ibid.

    * 70 Ibid.

    * 71 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 72Ibid.

    * 73 Ibid.

    * 74 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 75 Ibid.

    * 76 Ibid.

    * 77 Ibid.

    * 78 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 79Ibid.

    * 80 Ibid.

    * 81 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 82 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 83 Ibid.

    * 84 Ibid.

    * 85 Ibid.

    * 86 Ibid.

    * 87 https://fr.m.wikipedia.org./Voice-of-America, consulté à Kisangani, le 28 septembre 2021, à 6 heures 28 min.

    * 88 MUCCHIELLI Roger, Le questionnaire dans l'enquête psychosociale, Paris, PUF, 1989, p.24.

    * 89 CHAUCHAT Hélène, Enquête en psychologie sociale, Paris, PUF, 1989, p. 27.

    * 90 DE LANDSHEERE Gilbert, Introduction à la méthode de recherche en éducation, Paris, PUF, 1972, p.250.






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon