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Efficience des isolats bactériens sur la solubilisation des amendements phosphatés (ap) en sols acides. Cas d’une parcelle rizicole du plateau de man (ouest de la côte d’ivoire).


par Wondouet Hippolyte KPAN
Université Felix Houphouet Boigny de Cocody - Master en Sciences de la Terre. Option : PéDOLOGIE 2019
  

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ABSTRACT

Because of its low availability in directly assimilable form by plants, phosphate is a limiting factor in soils. To achieve better agronomic yields, techniques should be put in place to increase phosphate's availability for plants. This study, on the evaluation of efficiency of PSBs on the mineralization of different types of phosphate amendments, reveals the dominance of an S1 strain in PAs solubilization. It has therefore been used for laboratory tests on different proportions of phosphate amendments whose results showed that it has a very highly significant effect on the parameters of the culture medium. As the number of PSB increases in the medium, the rate of dissolved P and DOC increases, but the pH decreases over time. Besides, putting rice straw in the medium contributed to increase dissolved P and DOC but lowered the pH to 4.8. However, the treatments have increased the pH. DOC was higher with inoculation (1.96 mg.kg-1). The mineralized P level was maximal on the treatment T8 (0% PR + 100% TSP) (49.5 mg.kg-1) but the treatment T5 (60% PR + 40% TSP) would be the most appropriate for tests at the field; because it is this treatment which compared to the first day, gave on average the highest rate with regard to the increase of the released P (138.47%). The combination of PSB-PA-rice straw would be a promising alternative to increase the efficiency of PA particulary with regard to the use of PR.

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Keywords : Phosphate rock, PSB, inoculation, acide soil, Côte d'Ivoire.

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

À l'instar du potassium (K) et de l'azote (N), le phosphore (P) est l'un des trois éléments nutritifs majeurs impliqués dans la croissance des végétaux, mais il est considéré comme facteur limitant dans les sols, surtout ceux à la fois altéré et vieux des régions tropicales (Vitousek et al., 2010). Selon Vance et al., (2000), 40% des sols de la planète sont déficitaires en P, spécialement, ceux des zones tropicales et subtropicales. Cette carence en P entraine une baisse du rendement et de la production des plantes en général et du riz en particulier (Kotchi et al., 2010). Les 20 premiers centimètre du profil d'un sol agricole contiennent une à trois tonnes de phosphore par hectare. Malgré cette forte quantité de P total, le P disponible ne dépasse pas 10 mg.kg-1 avec l'extraction Olsen (Rabeharisoa, 2004). Le meilleur pourcentage de phosphore disponible pour la plante, dans la solution du sol se situe entre 2 et 5%. Ce déficit de P directement assimilable par la plante, va limiter l'activité des microorganismes spécialisés dans la minéralisation de la matière organique du sol, dont la teneur est par ailleurs, particulièrement faible (Randriamanantsoa et al., 2013 ; Rabeharisoa, 2004). Pour pallier ce problème, des engrais chimiques solubles, à des coûts prohibitifs pour les petits paysans, sont appliqués aux sols pour atteindre des rendements appréciables. Toutefois, mal appliqués, les fertilisants phosphatés peuvent réduire la fertilité du sol par la mobilisation des colloïdes organiques (Siemens et al., 2004 ; Ilg et al., 2005) et une utilisation excessive d'engrais minéraux conduit à une diminution de l'efficacité d'utilisation des nutriments, surtout le phosphore et l'azote, avec des effets néfastes sur l'atmosphère (Aulakh et Adhya, 2005). Aussi, selon Abbasi et al., (2015), seulement 1 % des engrais phosphatés appliqués est utilisé par la plante. Pour Khan et al., (2007) et Servin, (2014), la majorité (70 à 90 %) des engrais phosphatés utilisés en agriculture précipitent après leur application (Mehta et al., 2014). Ils forment des complexes métalliques limitant ainsi leur efficacité qui dépend des conditions édaphiques du sol tels que la CEC, le type de cations, le pH, les substances humiques et le complexe organométallique (Li et Stanforth, 2000 ; Riggle et Von Wandruszka, 2005 ; Servin, 2014). Ainsi, du fait du prix élevé des engrais phosphatés, l'une des alternatives peu coûteuses est l'utilisation des roches phosphatées (RP) qui est une véritable source de phosphore (Kotchi et al., 2010). Mais l'un des principaux obstacles de l'application directe des roches phosphatées aux sols est la libération insuffisante de P pour supporter la nutrition des plantes à cause de leur faible solubilité dans le sol dépendant des caractéristiques du sol (Smalberger et al., 2010 ; Servin, 2014). Les BSP améliorent la quantité de P solubilisée dans le sol et à partir des amendements phosphatés (AP) afin de les mettre à la disposition des plantes (Khan et al., 2007). Aussi, le P organique contenu dans la matière organique ne peut être disponible pour les plantes qu'après décomposition et

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minéralisation par les microorganismes (Smith et al., 2003 ; Pereda Campos, 2008). Pour augmenter l'efficacité agronomique des roches phosphatées (RP), plusieurs techniques ont été déjà testées :

- le compostage de résidus organiques avec des RP (Saleem et al., 2013) ;

- l'acidulation partielle des RP (Kpomblekou et Tabatabai, 2003) ;

- le mélange des phosphates naturels avec des engrais phosphatés hydrosolubles (Mashori et al., 2013) ;

- la solubilisation des roches phosphatées par des microorganismes (Servin, 2010 ; Abbasi et al., 2015).

Mais, les méthodes de fertilisation phosphatée doivent être, non seulement, selon les besoins des végétaux en cet élément, mais également, en fonction des mécanismes de sa mise à la disponibilité et de son utilisation par ces végétaux afin d'accroitre les rendements.

C'est dans ce contexte que l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) a décidé de mettre en place des amendements phosphatés (AP), composés de différentes proportions de RP et TSP, afin de freiner la chute du pH des sols et d'améliorer la nutrition phosphatée des plantes. Dès lors, on se demande quel serait l'impact des BSP sur l'efficacité de ces amendements phosphatés.

Notre étude, intitulée « efficience des bactéries solubilisant le phosphate (BSP) sur la minéralisation des amendements phosphatés (AP) en sols acides : cas d'une parcelle rizicole du plateau de Man (Ouest de la Côte d'Ivoire) » s'inscrit dans ce même cadre. Elle vise à évaluer l'efficience des BSP sur la minéralisation de différents types d'amendements phosphatés. Spécifiquement, il s'agit de :

- déterminer l'effet des amendements organique (apport de paille de riz) et phosphaté sur les paramètres physico-chimiques du milieu ;

- évaluer l'efficience des bactéries solubilisatrices de phosphate (BSP) sur les différents traitements.

Pour atteindre ces objectifs, nous allons vérifier les hypothèses ci-après :

- l'apport de paille de riz et d'amendements phosphatés au sol modifierait ses paramètres ;

- les BSP influenceraient la minéralisation des amendements phosphatés (AP) et le pH des sols acides.

Le présent mémoire qui rend compte de notre travail s'articulera autour de trois grandes parties. La première partie concernera les généralités qui permettront de mettre en exergue les connaissances sur les AP et les BSP, puis viendra la présentation de notre zone d'étude. La deuxième partie rend compte du matériel et des méthodes utilisées. Pour ce qui est de la troisième partie, elle sera consacrée à la

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présentation, l'interprétation et à la discussion des résultats axée sur les hypothèses. L'étude s'achèvera par une conclusion assortie de perspectives pour d'éventuelles recherches visant des objectifs similaires. Des annexes complètent le document.

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