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Bilan humain des conflits armés et ses conséquences sur le développement du territoire d'Uvira de 1996 à  2005.


par Abel MUKUNDE SABUNI
Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu (ISDR-BUKAVU) - Graduate en développement rural 2007
  

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LISTE DES ACRONYMES

ACPD : African center for the peace, democraty and human Rights

AFDL : Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo

APR : Armée patriotique Rwandaise

Ass. : Assistant

Cdt : Commandant

CNS : Conseil de Sécurité

CVR : Commission Vérité et Réconciliation

Dr. : Docteur

ECC : Eglise du Christ au Congo

EIC : Etat Indépendant du Congo

EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et professionnel

ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire

FAC : Forces armées congolaises

FAP : Force d'Auto-défenses populaire

FARDC : Forces Armée de la République Démocratique du Congo

FDD : Force de défenses pour la Démocratie

FDLR : Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda

Fév. : Février

FNL : Force National pour la libération

GINKI : Groupe Industriel du Kivu

HCR : Haut Commissariat pour les Réfugies

IRC : International rescuecommitee

ISDR : Institut Supérieur de développement Rural

IST : Infections sexuellement transmissible

Km : Kilomètre

MONUC : Mission d'observation des Nations Unies au Congo

MST : Maladies sexuellement transmissible

ONG : Organisation non Gouvernementale

OUA : Organisation de l'Union Africaine

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

Q : Questions

RAS : Rien à signaler

RCD : Rassemblement congolais pour la démocratie

RDC : République Démocratique du Congo

RFDA : Réseau des femmes pour le développement associatif

SIDA : Syndrome Immino déficience acquise

UNICEF : Fond des Nations Unies pour l'enfance

VIH : Virus d'immino Humain

0. INTRODUCTION GENERALE

O.1. PROBLEMATIQUE

Il est difficile de présenter un bilan fiable des conflits armés qui ont émaillé l'histoire récente de la République Démocratique du Congo. Bien avant l'éclatement des affrontements armés, le pays souffrait déjà d'une grave crise économique et sociale dont le coût humain est certainement élevé. Il est toutefois évident qu'à cause de l'intensité et de la durée des affrontements armés du nombre des armées régulières engagées dans ce conflit pendant plus de cinq années, du nombre des milices et des combattants irréguliers impliqués, de l'accès facile aux armes légères, de l'étendue des zones des combats et de nombre des populations déplacées et de la dégradation des infrastructures d'accueil et de soins médicaux, le coût humain des récents conflits armés en République Démocratique du Congo est certainement lourd.1(*)

Nous essayerons d'estimer, le coût humain, sous plusieurs rubriques notamment, les mortalités, les personnes déplacés, internes et externes, l'impact des conflits armés sur les enfants et la situation des femmes et filles violées (violence sexuelle).

La paix étant la base de tout développement, toutes les activités socio-économiques en dépendent. La guerre est un grand danger qui met en péril tout le processus de développement. Les vies humaines en souffrent considérablement. Les conflits armés en territoire d'Uvira ont causé d'énormes dégâts humains et matériels. Plus de 3,5 millions des personnes tuées en République Démocratique du Congo par ces dernières guerres de 1996 et 1998. Nombreux rapports sur les droits humains font étant de multiples violations des droits humains caractérisées par des pertes des vies humaines, des viols des femmes et des filles mineurs : selon des associations des femmes, 500 cas des viols ont été enregistrés dans la zone d'Uvira, soit 40 cas par jour en octobre 2002 et en février 2003.2(*)

Les femmes et filles victimes de ces actes atroces suffiront longtemps des conséquences d'ordre médico-sanitaire, psycho-sociale et économique que de services qu'elles ont subis. La quasi-totalité de ces actes sont restés impunis. Ce qui constitue un antécédent dangereux qui légitime le recours à la violence aveugle sur des populations vulnérables pour asseoir la puissance d'un groupe politico-militaire sur les communautés.

Le territoire d'Uvira n'a pas été épargné par les macabres événements des conflits armés. Toutes les ressources humaines, sociales et économiques, qui, jadis constituaient la vie du territoire ont été brutalement et méchamment détruites. Nous pouvons actuellement remarquer dans le territoire le nombre des déplacés évoluer en fonction des différentes phases des conflits armés qui ont entraîné les guerres qui ont été à la base de tueries des innocents.

Les enfants représentent une importante proportion des décès estimés par International RescueCommitee (IRC). Les survivants de ces enfants ont souffert de traumatisme de divers ordres, à cause des scènes épouvantablesauxquelles ils ont assisté ou pris part contre leur gré. Les enfants soldats constituent une autre catégorie d'enfants victimes des conflits, le nombre exact d'enfants soldats ayant servi dans les différents groupes armés n'est pas connu.3(*)

A Uvira, les deux guerres dites de « libération » mettant ainsi fin à tous les espoirs de la population, ces guerres avec leur cortège des malheurs ont laissé traîner derrière elles des tueries des innocents, des viols, des pillages, des déplacements massifs des populations qui cherchent par-ci par-là l'espace ou elles peuvent s'installer à l'intérieur et/ou à l'extérieur du pays.

L'infiltration des immigrés au sein des populations dites autochtones qui s'accusent mutuellement de garder des populations dites de nationalité douteuse comme les « Banyamulenge » qui sont des Tutsi Rwandais et qui sesont déguisés en nationaux à travers le nom « Mulenge », le nom de l'une de la localité de la collectivité de Bafuliiru en territoire d'Uvira. Pour des raisons politiques, économiques et sociales, les Rwandais dits « Banyamulenge » ont pris les armes contre ceux-là même qui les ont accueillis et nourris. Et comme les autochtones ne pouvaient pas croiser les bras, et surtout assister impuissamment à la spoliation de leur droit le plus inaliénable, ont cherché les mécanismes de se défendre contre l'agression et pour contrecarrer les ambitions des uns et protéger les droits des autres.

Cet état de choses, a été la cause de naissance des milices ou forces d'auto-défense populaire appelée encore Maï-Maï.

A Uvira, l'idée selon laquelle le Rwanda et le Burundi voulaient annexer Uvira à leurs pays, a stimulé la population à s'enrôler massivement dans le Maï-Maï et cela a ajouté les massacres des paisibles citoyens et les pillages des ressources du pays. Forces est malheureusement de constater que tous les territoires sous contrôle de Maï-Maï sont devenus non seulement les champs de bataille mais également le siège des tueries, des viols et des violences des droits de l'homme. Jour pour jour les personnes sont fusillées et l'insécurité y prime et pour conséquence on a vu la fuite des populations, la fermeture des écoles, les hôpitaux et les églises...

La femme dans la tourmente des guerres en République Démocratique du Congo, la femme en porte des cicatrices encore saignantes. Si elle n'est pas violée, elle est tuée ou encore séparée de son mari qui a fui la guerre. 4(*)

Dans tous ces problèmes le territoire d'Uvira est pénalisé en manquant le moyen ou le temps pour faire leurs activités de développement dans les périodes des hostilités.

Comment alors identifier les victimes de ces conflits armés et palier à cette situation non souhaitable par la population ?

Les rebelles qui ont provoqué de multiples dégâts tels que les tueries, les pillages, les violations massives des droits humains, les destructions des infrastructures et tant d'autres abus socio-économiques, sont des auteurs de bilan humain des conflits armés.

La guerre est la source des misères qui à son tour engendre la pauvreté et le sous-développement. Lors des conflits armés des troubles internes ou des situations de violences, des familles sont éparpillées, des enfants sont livrés à eux-mêmes et sans soins des parents empoisonnés, tués ou d'autres emportés à destination inconnue et dont on est sans nouvelles jusqu'à ce jour, ...

Pour ce qui nous concerne, nous n'avons aucune prétention dans notre étude, d'étudier les peuples qui composent tous les territoires de notre pays et moins encore les mouvements migratoires des populations du Sud-Kivu, nous sommes plutôt préoccupés par une question majeure, celle de déceler et d'expliquer le bilan humain des conflits armés et ses conséquences dans le territoire d'Uvira. Ce bilan est caractérisé surtout par les guerres qui ont prévalu dans le territoire d'Uvira.

Où va se passer notre étude ? Quels sont les solutions pouvons-nous proposer pour la résolution de ce problème ? Quel est le projet à élaborer pour remettre la population d'Uvira en place ? Comment allons-nous nous y prendre ?

Tels sont les principales questions auxquelles nous allons tenter à répondre au cours de notre présent travail.

* 1PNUD, Conflits armés en république Démocratique du Congo, 2004, p.15

* 2Ibidem, P. 15

* 3Op.Cit, P. 17

* 4Mme Lisette BANZA MBOMBO et Monsieur Christian HEMEDI BAYOLO, cité par MAHAMBA KIRINDIMA, TFC, Impact des conflits armés sur la vie socio-économique des ménages dans la Collectivité-Chefferie des Bafuliiru, p.2, 2004 - 2005.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King