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Problématique du leadership responsable de la classe politique congolaise. Regard sur l'administration publique de la troisième république.


par Carlytho Nzazi Lengi
Université Pédagogique Nationale (UPN) - Licence en sciences politiques et administratives 2013
  

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CHAPITRE DEUXIEME

LE LEADERSHIP DE LA CLASSE POLITIQUE CONGOLAISE AU FILS DU TEMPS

Le présent chapitre s'attache à retracer l'évolution de la classe politique congolaise, depuis l'accession du pays à l'indépendance. Chacune de ces périodes comporte des caractéristiques particulières qu'il est important de relever dans la débâcle de notre pays.

Ce chapitre sera subdivisé en trois sections : la première portera sur la naissance et l'évolution de la classe politique congolaise, de la deuxième traitera de la responsabilité de la classe politique dans la débâcle du pays, enfin, la troisième section analyse les conséquences de l'absence et la défaillance de l'Etat RD Congolais.

SECTION 1. NAISSANCE ET EVOLUTION DE LA CLASSE POLITIQUE RD CONGOLAISE

La classe politique congolaise a certainement pris naissance, dans un contexte historique. Certains leaders politiques se sont imposés, tandis que d'autres ont soit perdu leur importance78(*). C'est pourquoi nous allons examiner sommairement l'histoire de la classe politique congolaise depuis l'indépendance jusqu'à l'heure actuelle.

De ce qui vient d'être dit, le professeur Tshisungu LUBAMBA affirme que la scène politique congolaise a été occupée successivement par les générations suivantes79(*).

1. La génération des pères de l'indépendance ou la génération de la première république ;

2. La génération de la deuxième république ;

3. La génération de la transition

- La conférence nationale souveraine

- 17 mai 1997/M'Zée Laurent Désiré Kabila

- Sun city et le 1 + 4

4. La génération de la troisième république

II.1.1. LES PERES DE L'INDEPENDANCE ET LA CLASSE POLITIQUE DE LA PREMIERE REPUBLIQUE

Avant l'indépendance, le colonisateur, soucieux d'éviter toute velléité conduisant à une insurrection, avait volontairement limité l'accès au savoir des colonisés. Au moment de la lutte pour l'indépendance, le pays n'était pas crédité, à l'instar de certaines colonies françaises ou anglaises, d'une élite susceptible d'appréhender avec grande clairvoyance, les problèmes spécifiques liés à l'indépendance et ceux connexes aux carences inévitables d'une nouvelle souveraineté80(*).

La première république congolaise (1960-1965) a été dirigée par ceux qu'il est convenu d'appeler « les pères de l'indépendance ». C'est-à-dire le groupe des politiciens qui avaient arraché l'indépendance aux colonisateurs belges. Il ne nous appartient pas, dans ce travail, de retracer la genèse de la gestion tumultueuse de cette première république de l'histoire du Congo indépendant.

Nous avons beau évoquer le manque de préparation de la classe politique congolaise à la gestion d'un Etat moderne. Pour atténuer la responsabilité des pères dans la crise congolaise, il n'en demeure pas moins vrai que certains actes qu'ils ont posé, au lendemain de l'accession du pays à l'indépendance, ont été si lourds de conséquences que l'on peut valablement affirmer qu'ils constituent le point de départ de tant de malheurs qui se sont abattus sur le Congo81(*).

Après l'indépendance, il y a eu deux classes au sein de la population colonisée. Il y avait d'une part, ceux qui étaient instruits, et qui étaient attachés au mode de vie traditionnel et d'autre part, ceux qui avaient rapidement assimilé la culture occidentale. Ce sont les évolués, ils avaient pris l'appellation de la « classe moyenne » ce sont donc ces évolués qui vont accéder au pouvoir à l'indépendance82(*). Ils constitueront la première génération de la classe politique, souffrant de la tare congénitale qui prédisposait à penser plus à ses intérêts et privilèges au détriment de l'intérêt général de la masse.

Ainsi, l'indépendance, pour la première génération de la classe politique, « Evolués » consistait à occuper les postes par les colonisateurs. Il convient de signaler aussi, au sein de cette classe politique, les dizaines des jeunes diplômés universitaires que compte le congo à l'aube de l'indépendance. Marcel LIHAU, Claude Mafema, Mario Cardozo, Paul Mushetu, Martin Ngzete, Justin Bomboko, Thomas Kanza, etc. ce sont les membres de ces groupes qui constueront le collège des commissaires généraux de Mobutu. Celui-ci avait neutralisé les hommes politiques qui se querellaient au début de l'indépendance.

Enfin, la classe politique de cette époque se caractérise par sa grande capacité à se faire écouter et à mobiliser les foules. Certains leaders avaient un sens très élevé du devoir de l'Etat et de nationalisme dont les expressions extrêmes sont au passif, la lutte farouche contre le néocolonialisme, les slogans poussant parfois à des révoltes et des rébellions. C'est dans ce contexte qu'il faut placer divers assassinats et la mort tragique des héros de l'indépendance comme Lumumba, Mpolo, Okito. Au négatif, le nationalisme et multipartisme seront parfois perverties par quelques leaders vers le tribalisme, les divisions ethniques et mêmes vers les conflits intertribaux.

* 78 LOKA-NE-KONGO., La responsabilité de la classe politique dans le prolongement de la transition démocratique en RDC, (In SABAKINU KIVULU sous la direction de) Elites et démocratie en RDC, Kinshasa, éd. PUK, 2000, p. 86

* 79 TSHISUNGU LUBAMBA, Histoire politique du Congo, G2 SPA, UPN, 2009-2010, Cours Inédit.

* 80 TALA-NGAI Ferdinand., DRC de l'an 2001 : Déclin ou déclic ? éd. Analyses sociales, 2001, p. 34.

* 81 BIEBIE EKALABO J.C., Les chances pour une nouvelle génération politique en RDC, (In SABAKINU KIVULU sous

la direction de) Elites et démocratie en RDC, Kinshasa, éd. PUK, 2000, p. 136.

* 82 KALAMBAYI TAMBWE, La responsabilité des élites politiques dans le processus de l'effondrement de l'Etat en RDC, mémoire de licence en SPA, Unikin, 2002-2003.

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