WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dispositif de renforcement du système scolaire conventionnel en Côte d’Ivoire. Influence des classes passerelles en zone centre nord et ouest (c.n.o.) de 2006 à  2014.


par Moussa KONE
Université Alassane Ouattara - Doctorat en sciences de l'éducation 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DES

CLASSES PASSERELLES

Le chapitre 2 est consacré aux traits caractéristiques des classes passerelles. Ce sont des écoles conçues dans un contexte de conflits armés pour scolariser ou rescolariser les enfants restés hors du système scolaire conventionnel en Côte d'Ivoire. Cela leur confère le double statut d'alternative éducative et de dispositif d'éducation d'urgence. De prime à bord, pour comprendre leur fondement juridique, la première section s'intéresse aux dispositions qui encadrent leur création et leur gestion. Une autre identifie leurs missions et leurs objectifs. Le processus enseignement-apprentissage est analysé à travers les méthodes et les langues d'apprentissage. A ce niveau, plusieurs techniques d'apprentissage utilisées par les équipes pédagogiques sont décrites.

Ensuite, la spécificité du programme scolaire des classes passerelles est mise en exergue. Cette section identifie les disciplines enseignées et montre leur programmation en fonction des objectifs d'apprentissage et du type d'apprenant. La description de la méthode d'intervention permet de cerner les conditions et les critères d'exécution des projets-écoles des classes passerelles. Concernant les enseignants, quels sont les types de formation pédagogique prévus ? En termes de temps d'exécution du programme scolaire, quelle est la masse horaire journalière, hebdomadaire et annuelle?

Par ailleurs, une section est consacrée aux flux internes des classes passerelles. Elle présente les taux de réussite selon les années. La dernière section présente les intrants mis à disposition pour réaliser les objectifs pédagogiques. Cela prend en compte les ressources humaines, matérielles et financières. Cette section se décline en sous-sections qui présentent les sources de financement, les enseignants, les élèves, l'administration, les parents d'élève, les infrastructures et les équipements, le matériel didactique et les manuels scolaires, les méthodes et les

129

instruments d'évaluation. Comment tous ces intrants concourent-ils à l'exécution du projet-école des classes passerelles ?

1. Cadre institutionnel des classes passerelles

Le MEN (2009) prévoit dans son plan d'action à moyen terme : « le développement de l'offre des classes passerelles, la standardisation de leurs curricula, la mise à disposition des écoles d'enseignants publics et la formation des enseignants 192» afin de définir les conditions de leur prise en compte dans la carte scolaire. Le plan d'action à moyen terme 2012/2014 du MEN prévoit en son point 25 une « extension du dispositif des classes passerelles 193» pour prendre en compte les enfants déscolarisés et non scolarisés. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la loi n° 95-696 du 7 septembre 1995 relative à l'enseignement qui énonce en son article premier que « le droit à l'éducation est garanti à chaque citoyen (...) ».

Le PNDEF (Plan National de Développement du Secteur Education Formation) 1998-2010 prévoit également dans ses principes fondamentaux le renforcement des actions pour réduire « les inégalités dans l'accès à l'éducation/formation (...) » Au titre des réformes, il est prévu d'élargir « l'offre d'éducation/formation aux zones défavorisées. »

Toutes ces dispositions s'inscrivent dans le cadre global de l'EPT (Education Pour Tous) de 2000 qui garantit un accès équitable de tous les enfants à une éducation de base. Ces mêmes principes sont réaffirmés par la Déclaration d'Incheon ou Education 2030 adopté en 2015.

En 2015, conformément au principe de mise en oeuvre d'un dispositif d'éducation d'urgence, des normes minimales ont été élaborées par les promoteurs des classes passerelles en partenariat avec l'administration scolaire nationale

192 MEN et al, 2011, op. cit., p. 17

193 idem, p. 9

130

en Côte d'Ivoire. Selon MENET et NRC (2015)194 Elles sont élaborées selon six axes à savoir :

- norme 1 : critères de choix des zones d'implantation

Désormais, le choix des localités ou sites d'implantation des classes passerelles en Côte d'Ivoire est fonction de :

- l'existence de besoin en matière d'éducation/formation;

- l'engagement des communautés et des autorités éducatives pour la mise en oeuvre des classes passerelles dans la zone pré-identifiée ;

- l'existence potentielle d'écoles formelles dans la zone d'implantation ; - l'existence d'infrastructures d'accueil.

Pour la mise en oeuvre des classes passerelles, une prospection des besoins d'offres réels en éducation est effectuée dans la localité pour s'assurer de l'existence de bénéficiaires potentiels. Elle consiste à déterminer le nombre d'enfants hors du système scolaire et susceptibles d'être atteints par la limite d'âge. Si les écoles conventionnelles sont destinées à recevoir les élèves issus des classes passerelles, l'ouverture de celles-ci n'est pas conditionnée par l'existence des premières. Dans le processus, une classe passerelle pourrait servir « d'embryon 195» à l'ouverture d'une école conventionnelle reconnue par les autorités et inscrite sur la carte scolaire. S'il n'existe pas d'école conventionnelle, le projet prévoit une phase de sensibilisation des communautés, des autorités administratives et éducatives à la création de celle-ci en fonction des niveaux CP, CE et CM.

Pour une plus grande implication des parties prenantes dans la mise en oeuvre des classes passerelles, l'organisation doit suffisamment informer, communiquer et sensibiliser les communautés et les partenaires du système éducatif sur les thématiques comme :

- le droit à l'éducation pour tous les enfants ;

- la protection contre les pires formes de travail des enfants ;

- l'importance de l'éducation comme moyen de protection des enfants.

194 MENET et NRC, 2015, op.cit., pp. 9-24

195 idem., p. 9

131

La réussite de ce processus exige des rencontres avec les communautés, les autorités administratives et éducatives locales pour identifier les besoins liés à l'opérationnalisation du projet et les impliquer à sa réalisation.

- norme 2 : processus d'identification et de sélection des enfants.

Ce processus se déroule en six étapes qui sont :

- l'évaluation des besoins en éducation ;

- l'élaboration des critères (effectif, âge et niveau) ;

- le pré-enregistrement des bénéficiaires ;

- la récupération des fiches de pré-enregistrement ;

- la validation des fiches au vu des critères susmentionnés ;

- la remise des convocations aux enfants et aux parents pour l'inscription à la rentrée.

L'évaluation des besoins en éducation porte d'abord sur l'identification des sources d'information comme les IEP et les communautés. Ensuite, les acteurs du projet vérifient l'existence des bénéficiaires au sein des localités. Puis des rencontres d'information et de sensibilisation sont organisées avec les parties prenantes. Enfin, les infrastructures éducatives de la localité sont évaluées. Concernant les effectifs des élèves, le nombre requis est de trente à trente-cinq personnes par classe. Ces effectifs tiennent compte de l'âge des enfants, de leur passé scolaire et leur niveau d'étude. Ainsi, trois niveaux sont prévus comme suit :

- le Cours Préparatoire Unique (CPU) reçoit les enfants âgés de neuf à dix ans révolus jamais scolarisés ou déscolarisés précocement ;

- le Cours Elémentaire Unique (CEU) accueille les enfants âgés de onze à douze ans révolus ayant déjà eu une première expérience scolaire de l'école primaire ;

- le Cours Moyen Unique (CMU) dispose d'enfants âgés de treize à quatorze ans révolus ayant une première expérience scolaire de niveau du cours élémentaire (C.E) ;

En outre, il est prévu le recrutement d'enfants menacés par la limite d'âge d'accès à l'école primaire. Le pré-enregistrement des bénéficiaires se fait à partir

132

d'une fiche d'identification à renseigner par le personnel de l'organisation ou par les points focaux que sont les présidents de COGES, les directeurs d'école et les chefs de village. Ensuite, la fiche est retournée au promoteur pour la suite du processus. Elle aboutit à la validation des données collectées qui tient compte des critères de sélection des bénéficiaires, c'est-à-dire l'effectif, l'âge et le niveau.

Le processus se termine par la remise des convocations aux enfants et aux parents pour l'inscription à la rentrée scolaire. C'est une inscription gratuite qui se fait sous la supervision d'un comité composé du directeur de l'école, du COGES et du promoteur des classes passerelles.

- norme 3 : recrutement et prise en charge des enseignants volontaires. Elle porte sur :

- le recrutement des enseignants ;

- les conditions de prise en charge des enseignants volontaires.

Les enseignants volontaires des classes passerelles sont recrutés au sein des communautés locales. Cela permet de faciliter la collaboration avec les parents et la prise en charge de ces enseignants volontaires. Ce recrutement est fait de manière gratuite. La norme comprend un critère d'âge compris entre dix-huit et quarante ans pour les enseignants en plus du niveau d'étude qui est le Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC). Le recrutement des enseignants devra se faire en quatre étapes, à savoir :

- l'appel à candidature : il est lancé par le promoteur en collaboration avec l'Inspection d'Ecole Primaire (IEP) de la zone d'intervention. Cette étape dure deux semaines ;

- la réception des dossiers : les dossiers sont reçus directement par l'IEP ou par le responsable de la communauté ou par le promoteur pour être transmis à l'IEP. Les dossiers sont constitués d'une photocopie de la carte nationale d'identité, de la photocopie du diplôme sur présentation de l'original et d'une demande manuscrite adressée à l'IEP de la circonscription ;

133

- la validation des dossiers : un comité de validation composé d'au moins trois membres issus de l'IEP et de l'organisation promotrice, statuent sur les dossiers ;

- le test de présélection : un test de présélection est proposé par les conseillers pédagogiques formateurs. Il est organisé par l'IEP en collaboration avec l'organisation promotrice. Il porte sur des épreuves telles que la dictée, la rédaction et les mathématiques. A l'issue de cette première étape, les candidats admissibles auront un entretien avec une commission mise en place par l'IEP et le promoteur. La liste des admis sera publiée au plus tard deux semaines après le test. Cette liste est affichée dans l'IEP et communiquée aux communautés par l'organisation promotrice. Le processus est entièrement gratuit et il encourage les candidatures féminines.

Concernant les conditions de prise en charge des enseignants volontaires, la communauté locale devra offrir une maison pour l'hébergement et la nourriture. Le promoteur leur accorde une prime minimum mensuelle de quarante mille francs et leur assure des frais de déplacement dans le cadre de toute formation. Les autorités administratives et éducatives leur apportent une protection et un appui technique en termes de suivi-évaluation.

- norme 4 : formation de l'enseignant(e) et d'autres acteurs.

Pour les enseignants, les quatre types de formation retenus sont les suivants : la formation initiale, la formation continue, le suivi pédagogique et le suivi administratif. La formation initiale devra se faire par l'encadreur de l'antenne pédagogique ou le formateur de l'organisation promotrice entre douze et trente jours. Elle porte sur la pédagogie, la didactique et la déontologie de l'enseignement. On procèdera aussi par regroupement des enseignants par zone d'intervention.

La formation continue devra se faire par l'encadreur de l'antenne pédagogique ou le chargé de l'éducation de l'organisation promotrice. Elle se fera en

134

cinq jours chaque deux mois à partir de la rentrée scolaire. Soit dix jours au total durant l'année scolaire. Elle porte sur le renforcement des capacités en didactique. On procèdera par regroupement des enseignants par zone d'intervention.

Le suivi pédagogique devra se faire par une équipe pédagogique composée du personnel de l'antenne pédagogique, du chargé de l'éducation de l'organisation promotrice et du directeur de l'école. Elle a lieu une fois avant chaque regroupement. Soit deux regroupement au total sur l'année scolaire. On procèdera par des visites de classe d'une part et les mercredis seront mis à profit d'autre part, lorsque la classe passerelle est logée au sein d'une école conventionnelle. Le suivi administratif (respect des textes et des instructions officielles) sera assuré par le personnel d'éducation de l'organisation et par le directeur de l'école. Elle a lieu à tout moment de l'année scolaire. On procèdera par des visites de classe et des échanges avec les enseignants.

Pour les autres acteurs (le directeur d'école, ses adjoints, le COGES, les représentants des jeunes, les responsables des femmes, les responsables des associations, le chef du village, l'IEP, le CPI, les conseillers en éducation de l'organisation), la formation se passe en un ou deux jours et porte sur les thématiques relatives à la gouvernance au sein de l'école et le rôle des COGES. En outre, le projet favorise l'intégration des enseignants volontaires des classes passerelles à la vie scolaire de l'école et à celle de la circonscription de l'enseignement préscolaire et primaire de la zone d'intervention. Cela passe aussi par les journées pédagogiques et les activités socioculturelles. Le projet fait de la formation des acteurs, une obligation. Ce faisant, il vise une meilleure coordination de l'action pédagogique et une meilleure compréhension du concept « classe passerelle ».

- norme 5 : organisation des enseignements et apprentissages. Elle porte sur :

135

- le principe des programmes éducatifs d'enseignement/apprentissage accé-

lérés ;

- les stratégies pédagogiques d'enseignement/ apprentissage accéléré ;

- l'aménagement de l'espace-classe ;

- l'évaluation des enfants des classes passerelles.

Les enseignants volontaires des classes passerelles devront dispenser des contenus identiques à ceux des écoles conventionnelles. Les programmes éducatifs révisés devront tenir compte de ceux du système conventionnel, de la didactique des disciplines des classes passerelles, de la psychopédagogie et de l'administration scolaire, telles qu'en vigueur dans l'enseignement primaire conventionnelle. Les contenus d'enseignement/apprentissage des deux années d'un cycle sont condensés pour être étudiés en une année scolaire. Par la suite, les élèves intègrent ou réintègrent le système scolaire conventionnel selon leurs niveaux et leurs résultats du test d'intégration.

Les stratégies d'enseignement/apprentissage des classes passerelles mettent l'apprenant au centre de l'apprentissage. Les besoins et les motivations de l'apprenant sont pris en compte. Il est actif et « apprend à apprendre. 196» L'apprentissage est interactif, participatif et focalisant, davantage, l'intérêt sur les stratégies d'apprentissage que sur les contenus. Les classes passerelles ont un effectif réduit. Le ratio enseignant par élève est de 1 : 30, le maximum étant de 1 : 35. Ce ratio favorise l'application des stratégies pédagogiques dynamiques. Vu l'effectif réduit des classes passerelles, l'enseignant volontaire est invité à mettre en oeuvre les méthodes actives. Il doit aménager l'espace-classe afin de rendre la classe la plus fonctionnelle possible. L'aménagement de l'espace-classe la plus recommandée est la disposition des tables-bancs en forme de « U », face à un tableau mobile fixe. Pour chaque niveau, un emploi du temps a été conçu lors des séminaires nationaux d'Abidjan et de Guiglo et validé par la DPFC. Il fixe le

196 MENET et NRC, 2015, op.cit., p. 18

136

temps de travail hebdomadaire à cinq ou six jours selon le promoteur des classes passerelles.

Une classe des classes passerelles comprend deux niveaux. L'enseignant volontaire dispense d'abord les contenus de niveau 1. Puis, il procède à une évaluation avant de poursuivre avec le niveau 2. En fin d'année, une évaluation de fin de cycle est effectuée afin de juger du niveau global des enfants et de procéder à leur intégration dans les niveaux du système scolaire conventionnel en fonction de leurs résultats individuels.

- norme 6 : rôles et responsabilités des parties prenantes.

Elle définit le niveau d'implication des acteurs des classes passerelles qui sont :

- les partenaires techniques et financiers ;

- les responsables de communautés ou COGES ;

- les enseignants volontaires des classes passerelles ;

- les enfants des classes passerelles ;

- l'administration scolaire ;

- le groupe sectoriel éducation/ formation ;

- le service de veille et de suivi des programmes ;

- le SNAPS-COGES ;

- les élus locaux et collectivités locales ;

- l'INS (Institut National de Statistique)

Les Partenaires Techniques et Financiers veillent au respect du droit à l'éducation des enfants en apportant l'expertise adéquate et en mobilisant les ressources humaines, matérielles et financières. Les responsables des communautés ou les COGES servent d'interface entre les PTF et les communautés. Ils veillent à l'inscription des enfants dans les classes passerelles, à leur maintien et au suivi des enfants intégrés dans les écoles conventionnelles. Pour ce faire, ils participent à toutes les étapes du processus à savoir de l'identification des enfants à la sécurisation de la classe en passant par la mobilisation des ressources humaines et matérielles. Ces actions sont renforcées par le SNAP-COGES qui veille à la prise en

137

compte par les COGES des classes passerelles dans leurs plans d'action. Cela est effectif en informant et en mobilisant les COGES sur l'intérêt des classes passerelles.

Les enseignants volontaires veillent à l'application des approches pédagogiques et des programmes éducatifs en vigueur, au respect du code de conduite et à la protection des enfants. Pour assurer ces responsabilités, ils dispensent les enseignements, promeuvent l'éducation dans la communauté et assurent le suivi des enfants. Les enfants des classes passerelles veillent à achever le cursus scolaire en participant aux apprentissages avec assiduité. Les élus locaux et les collectivités locales veillent à la participation des communautés et à la mise à disponibilité des moyens matériels et financiers pour la création des classes passerelles. Pour ce faire, ils informent, mobilisent les acteurs et initient des actions de plaidoyer en faveur des classes passerelles.

Le groupe sectoriel éducation/formation est responsable de la vulgarisation et du partage des informations relatives aux classes passerelles. Ainsi, il initie des actions de plaidoyer pour l'accès des enfants à une éducation de qualité et mobilise des ressources à cet effet. Le service de veille et de suivi des programmes agit au niveau national. Il se préoccupe de la qualité de l'enseignement/apprentissage des classes passerelles en évaluant les acquis scolaires des élèves. L'INS devra actualiser les données statistiques relatives aux enfants hors du système scolaire et les mettre à la disposition des acteurs. Le Service Autonome de l'Alphabétisation et de l'Education Non Formelle (SAA-ENF) a une couverture nationale. Il devra faire respecter les textes relatifs aux classes passerelles à travers le suivi-évaluation du processus de la mise en oeuvre des classes passerelles.

L'administration scolaire comprend une diversité d'acteurs qui participent au bon fonctionnement des classes passerelles notamment à différents niveaux. Il s'agit de la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue (DPFC), de la Direction des Ecoles Lycées et Collèges (DELC), de la Direction de la Planification, de l'Evaluation et des Statistiques (DPES), de la Direction Régionale de

138

l'Education Nationale et de l'Enseignement Technique (DRENET), de l'Inspection de l'Enseignement Primaire (IEP), des Conseillers Pédagogiques du Préscolaire et du Primaire (CPPP) et du directeur d'école. Ainsi, au niveau national, la DPFC s'assure de la qualité des programmes éducatifs et des plans de formation du personnel des classes passerelles. La DELC est soucieuse du respect du droit à l'éducation des enfants par l'effectivité de leur intégration dans le système scolaire conventionnel. La DPES devra mettre à disposition les données statistiques relatives aux capacités des écoles d'accueil des enfants à intégrer dans le système scolaire conventionnel.

Au niveau régional, la DRENET devra s'assurer du bon fonctionnement des classes passerelles et de la prise en compte de leurs besoins. Pour atteindre ces objectifs, Elle évalue les besoins des classes passerelles et coordonne la mise en place des organes de pilotage. Elle assure la supervision pédagogique des enseignants volontaires, valide les évaluations des élèves et assure la supervision de la mise en oeuvre des classes passerelles. L'IEP veille au bon fonctionnement des classes passerelles au niveau local en évaluant leurs besoins et en conduisant le processus de recrutement des enseignants volontaires. Elle assure également la supervision pédagogique des enseignants volontaires et valide les évaluations des élèves.

Le CPPP devra faire respecter les volumes horaires d'enseignement/ apprentissage dans les classes au niveau local. Il assure alors la formation et l'encadrement pédagogique des enseignants volontaires. Quant au directeur d'école, il veille à la tenue correcte des outils pédagogiques par les enseignants dans les classes. Cet objectif se réalise à travers le suivi pédagogique des enseignants, la vérification de l'assiduité des élèves au cours et la participation du CPPP aux visites dans la communauté.

139

Les six normes devraient permettre aux acteurs des classes passerelles d'opérer selon un standard qui intègre tous les aspects du fonctionnement du dispositif.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984